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anti-national - Page 853

  • Grande mosquée de Metz : le bail a été signé pour… 15 euros par an

    Mais à part ça, l’islam et l’islamisation ne sont pas soutenues par la République laïque…

    Dans un communiqué, la ville de Metz a en effet indiqué que Dominique GROS, Maire de Metz, et Raymond BELLER, Président de l’Union des Associations Cultuelles et Culturelles des Musulmans de Metz (UACM) avaient signé le bail du terrain de la future mosquée de Metz ce jeudi 6 février à 17h à l’Hôtel de Ville, en présence des représentants des cinq associations membres de l’UACM.

    « Le bail conclu, pour une durée de 99 ans, sera assorti d’une redevance annuelle de 15 €uros. L’association disposera alors d’un délai de trois années pour faire aboutir le projet qui se concrétisera par le dépôt du permis de construire. [...]
    Le projet comprendra des salles de prières d’une capacité de 1500 places pour les hommes et 500 places pour les femmes et des activités annexes telles que : garderie – crèche, exposition d’œuvres et bibliothèque, funérarium, restauration -self – salon de thé, salle de détente et relaxation, service d’accompagnement pour le pèlerinage. »

    Source fdesouche

    http://www.contre-info.com/

  • Les antifas et le ministère de l’Intérieur… une longue histoire

  • L’idéologie contre la famille

    Par Charles Saint-Prot*

    Entre 1748, date de publication de l’Esprit des lois, et le milieu des années 1760 avec la publication de l’Emile, du Contrat et des principaux tomes de l’Encyclopédie, s’opère le grand tournant de l’intelligence française, le moment où celle-ci entre dans l’âge de la métaphysique,...

    ...où l’idéologie remplace la raison tout en se parant abusivement de ses habits, où l’on fonde des doctrines sur des vues de l’esprit et sans se soucier des faits.

    L’idéologie ne consistera jamais qu’à donner pour des idées des passions ou des marottes et, par conséquent, à faire passer pour le bien de la communauté des intérêts ou des pulsions ou des appétits qui n’ont rien que de particuliers. Pourtant, elle va prospérer tissant des rideaux d’illusions de façon à dissimuler le réel. Et, comme il fallait s’y attendre l’idée générale, conçue comme un dogme religieux, ne poussera pas seulement à la perte de la mesure mais encore au totalitarisme. Quand le sage Montaigne avait démontré que la nouveauté idéologique est le plus souvent mue par l’esprit de cruauté, de méchanceté, d’envie et de guerres civiles, il avait tracé le portrait des fabricants de systèmes totalitaires de tous les temps et mis en garde contre leurs excès.

    Avec les idéologies, ces idoles sanguinaires, s’est ouverte une nouvelle ère totalitaire dont Hannah Arendt souligne bien que les moyens de domination totale ne sont pas seulement plus radicaux, mais qu’il diffère « par essence des autres formes d’oppression politique » [1].

    Et voici notre société moderne en proie aux idéologies les plus folles. Voici que l’homme est réduit à l’état d’un individu dont on proclame sans cesse de nouveaux droits, parfois ridicules, souvent saugrenus, en attendant le droit de pouvoir épouser son chien !

    De fait, les idéologies à la mode opposent constamment cet individu sans feu ni lieu, à la société. C’est ainsi que la théorie du genre, désormais très en vogue, est en train de s’imposer [2]. C’est cette théorie qui a ouvert la voie à la légalisation des unions homosexuelles abusivement assimilées au mariage. Née aux Etats-Unis, à la fin des années 1960, dans les lobbies des « minorités sexuelles » er des féministes les plus extrémistes, puis récupérée par des cercles néo-marxistes tout heureux de trouver un nouveau levier pour déconstruire la société, l’idéologie du genre (gender) est devenue l’une des obsessions des cercles qui forgent la pensée unique dominant les pays occidentaux et certaines institutions internationales. L’influence marxiste est d’ailleurs incontestable puisque, selon les théoriciens du gender, « le genre implique la classe, et la classe présuppose l’inégalité »[3].

    Selon le gender, l’identité sexuelle ne serait pas une donnée biologique, mais une construction culturelle et sociale. On ne naîtrait pas garçon ou fille, on le deviendrait. Il conviendrait donc d’oublier le sexe –donnée naturelle immuable- pour ne voir que le genre qui évoque le rôle social joué par les individus. Au nom d’une non-discrimination que l’on ne peut qu’approuver, il s’agit de créer une contre-vérité, une contre-culture radicale et sectaire. En effet, le gender prétend que l’on pourrait changer de genre à sa guise, au gré de ses pulsions, de ses fantasmes individuels. C’est l’éternel combat de l’individualisme contre la conception d’un Homme vivant en société. Et, comme toute idéologie extrême, celle-ci a encore un caractère totalitaire.

    Pour faire bonne mesure, ce qui n’est qu’une billevesée est parée de faux atours scientifiques. L’escroquerie scientifique au service d’une idéologie est une grande tentation des systèmes totalitaires. L’un des exemples le plus connu est, l’affaire Lyssenko, dans les années 1940, qui mit en cause un charlatan soviétique dont les théories en matière de génétique devinrent un dogme d’Etat. Le régime marxiste de Staline persécuta les généticiens et obligea la majorité des scientifiques à se taire par peur des représailles.

    Voici que les néomarxistes retombent dans les mêmes travers en tentant d’imposer le gender de force –et même par la force- à la société ; au besoin en stigmatisant ceux qui s’y opposent. Ceux qui n’acceptent pas ce nouveau dogme doivent être dénoncés, combattus voire sanctionner juridiquement. L’inquisition a ouvert ses tribunaux ! Depuis 2006, des parents allemands sont condamnés à des peines des amendes puis à des peines de prison pour avoir refusé d’envoyer leurs enfants à des cours d’éducation sexuelle enseignant le gender [4]. Sans doute est-ce l’exemple que souhaiterait suivre un Vincent Peillon lorsqu’il invite à extirper tous les déterminismes –c’est à dire les réalités – pour « changer les mentalités (...) notamment par le biais d’une éducation au respect de la diversité des orientations sexuelles » [5]. Il est vrai que le ministre auquel est confiée l’éducation de nos enfants, n’a pas craint d’écrire naguère qu’il faudrait trouver « une religion de substitution qui arrive à inscrire jusque dans les moeurs, les coeurs, la chair, les valeurs et l’esprit républicain » [6]. Fanatisme et intolérance, voilà bien les marques d’un combat qui est surtout idéologique ! Il est vrai que l’enjeu est de taille, il est sociétal et anthropologique puisqu’il s’agit en fin de compte de la complémentarité homme-femme.

    Et bien entendu, au centre du débat ouvert par la négation de ces vérités éternelle, se trouve la première des communautés naturelles de l’ordre social, la famille. Et une famille c’est d’abord un homme et une femme qui s’unissent et vont procréer. Or voilà qu’à l’heure où l’on ne cesse de nous parler de parité, une parité qui serait un véritable impératif catégorique, cette fameuse parité serait refusée au seul couple. Le couple ne serait plus un homme et une femme, une famille ne serait plus un père et une mère. Chacun naîtrait plus fille ou garçon et cette différence ne serait plus la source essentielle de la vie, la clé de voûte de toute société. On voit bien que derrière ce galimatias , c’est la destruction de la famille qui est programmée pour permettre l’émergence d’hommes et de femmes nouveaux, ou plutôt non plus du fameux « homme nouveau » prédit périodiquement par les idéologies totalitaires mais un « être nouveau indistinct », véritable prototype de la société sans classe, sans genre, sans identité. Bref plus de société du tout, ce qui est parfait pour instituer l’ordre totalitaire. Belle revanche du marxisme qui a la vie dure et de belles perspectives dans des sociétés décervelées.

    Telle est la dérive que pouvait constater le pape Benoit XVI lorsqu’il affirmait : « Dans le monde actuel, dans lequel se répandent certaines conceptions équivoques sur l’homme, sur la liberté, sur l’amour humain, nous ne devons jamais nous lasser de présenter à nouveau la vérité sur l’institution familiale ».

    Nous nous retrouvons ici au coeur du sujet : la sédition de l’idéologie contre la nature humaine.

    Article paru dans Le mouvement des idées, revue de l’UMP

    * universitaire, directeur de l’Observatoire d’études géopolitiques.

    - [1] Hannah Arendt, Le système totalitaire
    - [2] V. Conseil pontifical pour la Famille, Gender, la controverse, Paris, Pierre Téqui éditeur, 2011.
    - [3] Kate Bornstein, Gender Outlaw : On Men, Women and the Rest of Us, New York, Routledge, 1994.
    - [4] V. le site de La Manif pour tous : « Le gender pour tous contre le droit des parents » par Grégor Puppinck, directeur du European Centre for Law and Justice. http://www.lamanifpourtous14.com/?p=3037
    - [5] Vincent Peillon, Lettre aux recteurs du 4 janvier 2013.
    - [6] Vincent Peillon, Une religion pour la République, édition du Seuil, 2010, p.34.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-ideologie-contre-la-famille

  • Radio Courtoisie - Farida Belghoul (20140209)

  • Mnef : la lettre qui accuse le PS

    La Rédaction de Voxnr célèbre - elle aussi - la mémoire.
    Article publié le 13.09.2000

    UNE LETTRE extrêmement gênante vient d'être exhumée des archives de la Mnef. Ce document met notamment en cause Manuel Valls, l'actuel porte-parole de Lionel Jospin, et semble confirmer que les anciens dirigeants de la mutuelle étaient bien sous la coupe du PS et de ses courants, mais aussi des plus hautes autorités gouvernementales socialistes de l'époque. Une version que chacun s'est pourtant efforcé, jusque-là, de démentir.
    Cette fameuse lettre, parfaitement authentifiée, en date du 21 décembre 1990, à en-tête du Premier ministre, est donc signée de Manuel Valls, alors chargé de mission de Michel Rocard à Matignon et chef de file des jeunes rocardiens. Dans ce courrier adressé au « Président et Cher Ami » de la Mnef, Dominique Levêque, il regrette amèrement qu'un « des points dont nous avions convenu n'ait pas été mis à l'ordre du jour (...) Emmanuel Couet, vice-président de l'Unef-ID, n'est pas rentré au conseil d'administration » de la mutuelle. En conséquence, Manuel Valls présente sa démission de ce conseil et annonce une éventuelle mesure de représailles. « Je me réserve (...) la possibilité de réunir d'autres administrateurs afin d'étudier en commun leur propre retrait de cette instance. » En clair, si son exigence n'est pas satisfaite, Manuel Valls menace de faire partir tous les rocardiens de la Mnef, avant de conclure : « Je suis sûr que tu trouveras, en accord avec Olivier Spithakis (NDLR : le directeur général et véritable patron), les moyens de résoudre ce que je veux considérer comme un incident. » Le propos de Manuel Valls qui ne se présentait pas en son nom propre, mais bel et bien comme conseiller du Premier ministre, mérite quelques éclaircissements. Outre ce qui s'apparente à une forme de chantage sur les dirigeants de la Mnef pour obtenir l'embauche d'Emmanuel Couet (futur membre du cabinet de Catherine Trautman au ministère de la Culture), Manuel Valls semble accréditer l'idée qu'existait un lien de subordination direct entre Matignon, les cadres du PS et Olivier Spithakis. « La formulation de cette lettre est caricaturale, mais il était habituel de recevoir des courriers de la même veine », souligne, désabusé, un ancien haut responsable de la mutuelle étudiante.

    « Le message que je voulais faire passer était uniquement politique »

    Mais la lettre de Manuel Valls recèle une autre étrangeté. « Depuis des années, écrit-il en préambule au président de la Mnef, nos relations sont basées sur la confiance et le respect des dispositions arrêtées en commun avec moi-même et Alain Bauer. » Ce dernier, qui fut comme Manuel Valls rocardien avant de devenir jospiniste, a toujours entretenu des liens étroits avec la Mnef, au point d'être nommé par Spithakis, au milieu des années quatre-vingt-dix, à la direction d'une filiale. Souvent cité dans les affaires de la mutuelle sans jamais avoir été inquiété, Alain Bauer a été élu, en fin de semaine dernière, à la tête du Grand Orient, la première organisation maçonnique. Quelles étaient donc les mystérieuses dispositions arrêtées entre Manuel Valls, Alain Bauer et l'équipe d'Olivier Spithakis ? Si le nouveau grand maître du Grand Orient était, hier, injoignable, l'actuel porte-parole de Lionel Jospin a accepté de commenter cette lettre dont il nous a d'abord affirmé de ne pas se souvenir. « Le message que je voulais faire passer était uniquement politique, dit Manuel Valls. Je tenais à ce que la place des rocardiens au sein du conseil d'administration de la Mnef soit respectée par rapport aux autres courants. » Selon lui, aucun accord secret n'aurait donc été scellé avec la mutuelle. De même, l'ancien conseiller de Rocard devenu celui de Jospin réfute « tout lien de subordination entre la Mnef, le PS ou Matignon ». « La seule maladresse que j'ai commise est d'avoir écrit ce courrier sur du papier à en-tête du Premier ministre », a-t-il conclu, visiblement excédé. Il reste que cette lettre éclaire un peu plus les relations ambiguës qui unissaient la mutuelle étudiante et le Parti socialiste. Outre Manuel Valls, elle risque également de gêner Lionel Jospin, dont plusieurs de ses plus proches ont été emportés par l'affaire de la Mnef. Quant aux juges, ils pourraient rapidement se saisir de cette pièce tirée tout bonnement des archives de la mutuelle.

    Eric Decouty http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAEAyuAkAqpafJxhK.shtml

    Source : Le Parisien : http://www.leparisien.fr/faits-divers/mnef-la-lettre-qui-accuse-le-ps-13-09-2000-2001625185.php

  • La France, numéro un mondial des demandes de suppression de tweets

    La France représente l’immense majorité des demandes adressées à Twitter.
    Seraient-ce là les premiers résultats prometteurs des mesures engagées par le ministre Valls pour « protéger la liberté d’expression sur internet ?»
    Polémia
    Au second semestre 2013, les autorités et les associations françaises ont découvert Twitter. C’est ce que l’on pourrait penser lorsqu’on se penche sur les statistiques publiées, jeudi 6 février, par le réseau social.
    Au premier semestre de l’année 2013, les autorités françaises ont déposé seulement trois demandes de suppression de contenu auprès de Twitter. Au second semestre, ce chiffre est multiplié par 100 : entre le 1er juillet et le 31 décembre 2013, 306 demandes ont été adressées à Twitter, visant un total de 146 comptes.
    La France compte pour 87% des demandes
    Tout aussi surprenant, les demandes de suppression de contenu émanant de la France représentent 87 % du nombre total de requêtes similaires dans le monde. C’est donc essentiellement à la France que l’on doit le rebond du nombre mondial de demandes de retrait, de 60 au premier semestre à 365 au second.
    La France représente l’immense majorité des demandes adressées à Twitter
    Le nombre de demandes de retrait de contenus, par pays

    Inde                                                                  6
    Royaume-Uni                                                     8
    Russie                                                             14
    Autres                                                              19
    France                                                           306

    (Source : TWITTER                                  Le Monde)
    La France plus discrète pour les autres types de demande
    Le chiffre de 306 comprend les requêtes provenant des autorités administratives ainsi que de certains partenaires de Twitter (comme SOS-Homophobie en France), qui peuvent signaler de manière prioritaire des contenus qu’ils estiment illégaux. Twitter déclare par ailleurs avoir satisfait environ un tiers des demandes de l’Etat français, aboutissant au retrait de 144 tweets.
    Avec trois demandes de retrait faites par la justice, la France ne sort pas particulièrement du lot, même si le faible nombre de requêtes de justice au niveau mondial – 13 – rend difficile toute comparaison.
    Enfin, avec 57 demandes d’informations liées à ses utilisateurs, la France est le quatrième pays le plus demandeur auprès du réseau social, loin derrière les Etats-Unis (833 demandes). Cependant, lorsqu’on rapporte ce chiffre au nombre total d’utilisateurs réguliers du réseau social, on note que France et États-Unis jouent dans la même cour : 0,25 demande pour 10 000 comptes en France et 0,17 aux États-Unis.
    Martin Untersinger  Le Monde .fr 7/02/2014
    http://www.polemia.com/la-france-numero-un-mondial-des-demandes-de-suppression-de-tweets/

  • Avortement : le ministre signe le remboursement d'une pilule dangereuse

    MDangereuse pour l'enfant d'abord, mais ça, cela fait longtemps que les gouvernements français s'en moque, mais aussi pour la mère. Le 20 janvier, le ministre de la Santé, Marisol Touraine, a signé le remboursement d'une pilule abortive, le Miffee, pourtant très vivement critiquée par les gynécologues. En novembre, six professeurs de gynécologie reconnus avaient écrit au ministre pour lui faire part de leurs inquiétudes.

    Selon ces médecins, il n'existe notamment pas de preuve d'innocuité du produit. Le Miffee ne peut être prescrit qu'en association avec un autre médicament, le gemeprost, qui n'est plus utilisé en France à cause de ses effets secondaires (il provoque des douleurs). Il doit être conservé à -15 °C et il est cher. Autrement dit, le Miffee va être utilisé en France hors des indications de mise sur le marché (hors AMM) puisqu'il va être associé à d'autres médicaments pour lesquels il n'a pas eu l'autorisation d'être associé.

    Le Pr Israël Nisand, qui faisait partie des signataires de la lettre adressée à Marisol Touraine, qualifie la ministre d'«irresponsable».

    «S'il venait à y avoir des problèmes de santé avec ce médicament, la ministre sera directement responsable. Et nous ne la ménagerons pas».

    Le 22 janvier dernier, Marisol Touraine était dans les locaux du Figaro pour une interview. Interrogée dans un couloir pour savoir si elle avait ou non l'intention de signer le remboursement de ce médicament controversé, elle avait répondu ne pas savoir de quoi il s'agissait. Elle venait de signer le remboursement deux jours plus tôt.

    Michel Janva

  • François Falletti : une pierre dans le jardin de Christiane Taubira…

    Entretien avec Philippe Bilger

    Le procureur François Falletti a dénoncé dans une lettre adressée à Christiane Taubira le fait d’avoir été poussé à quitter son poste contre son gré. Un « scandale », comme le prétend l’UMP ?

    Il ne s’agit pas du procureur Falletti mais du procureur général Falletti : c’est important. C’est celui qui dirige le parquet général de la cour d’appel de Paris. Plusieurs observations. Il faut noter que du temps a passé depuis le mois de mai 2012, date de l’élection de François Hollande et de la nomination de madame Taubira au poste de garde des Sceaux, et il est très rare qu’un pouvoir politique – de droite ou de gauche – laisse si longtemps en place le procureur général de Paris et le procureur de Paris (actuellement François Molins), qui sont à la fois des postes judiciaires mais surtout des fonctions à forte tonalité politique. Sur ce plan-là, Christiane Taubira a été très habile puisqu’elle a considéré que les serviteurs judiciaires du quinquennat de Sarkozy pouvaient demeurer en place sans risque. De fait, ils n’ont pas démérité aux yeux de la gauche. Cette affaire est donc plutôt révélatrice d’un progrès au regard des postes les plus politiques dans la magistrature.

    Par ailleurs, il est quand même surprenant qu’à quelques mois de sa retraite (juin 2015), on ait décidé de prendre acte d’une différence de sensibilité politique entre Falletti et la gauche judiciaire car cette incompatibilité, à supposer qu’elle soit réelle, existe depuis le mois de mai 2012… Ça n’était donc pas une nouveauté.

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  • Les États-Unis, premiers financiers mondiaux du terrorisme

    Depuis la guerre d’Afghanistan contre les Soviétiques, de nombreux auteurs ont mis en évidence le rôle des États-Unis dans le financement du terrorisme international. Cependant, jusqu’à aujourd’hui, il ne s’agissait que d’actions secrètes, jamais assumées sur le moment par Washington. Un pas décisif a été franchi avec la Syrie : le Congrès a voté le financement et l’armement de deux organisations représentant Al-Qaïda. Ce qui était jusque-là un secret de polichinelle devient désormais la politique officielle du « pays de la liberté » : le terrorisme.

    En violation des résolutions 1267 et 1373 du Conseil de sécurité, le Congrès des États-Unis a voté le financement et l’armement du Front al-Nosra et de l’Émirat islamique d’Irak et du Levant, deux organisations relevant d’Al-Qaïda et classées comme « terroristes » par les Nations Unies. Cette décision est valide jusqu’au 30 septembre 2014.

    La première semaine de la Conférence de paix de Genève 2 aura été pleine de rebondissements. Malheureusement, le public occidental n’en a pas été informé, victime de la censure qui l’opprime.
    C’est en effet le principal paradoxe de cette guerre : les images sont l’inverse de la réalité. Selon les médias internationaux, le conflit oppose d’un côté, des États réunis autour de Washington et de Riyad qui prétendent défendre la démocratie et conduire la lutte mondiale contre le terrorisme, de l’autre la Syrie et ses alliés russes, inhibés à force d’être diffamés en dictatures manipulant le terrorisme.
    Si tout le monde est conscient que l’Arabie saoudite n’est pas une démocratie, mais une monarchie absolue, la tyrannie d’une famille et d’une secte sur tout un peuple, les États-Unis ont l’image d’une démocratie et mieux encore du « pays de la liberté ».
    Or, la principale information de la semaine a été censurée dans l’ensemble des États membres de l’Otan : le Congrès états-unien s’est réuni secrètement pour voter le financement et l’armement des « rebelles en Syrie » jusqu’au 30 septembre 2014. Vous avez bien lu. Le Congrès tient des séances secrètes dont la presse n’a pas le droit de faire mention. C’est pourquoi l’information, originellement publiée par l’agence britannique Reuters [1], a été scrupuleusement ignorée par toute la presse imprimée et audio-visuelle aux États-Unis et la plupart des médias en Europe occidentale et dans le Golfe. Seuls les habitants du « reste du monde » ont eu droit à connaître la vérité.
    La liberté d’expression et le droit des citoyens à l’information sont pourtant des préalables à la démocratie. Ils sont mieux respectés en Syrie et en Russie qu’en Occident.
    Personne n’ayant lu la loi adoptée par le Congrès, on ignore ce qu’elle stipule exactement. Cependant, il est clair que les « rebelles » en question ne cherchent pas à renverser l’État syrien —ils y ont renoncé—, mais à le « saigner ». C’est pourquoi, ils ne se comportent pas en soldats, mais en terroristes. Vous avez encore bien lu : les États-Unis, prétendument victimes d’Al-Qaïda le 11 septembre 2001 et depuis leaders de la « guerre globale au terrorisme », financent le principal foyer de terrorisme international où agissent deux organisations officiellement subordonnées à Al-Qaïda (le Front al-Nosra et l’Émirat islamique d’Irak et du Levant). Il ne s’agit plus là d’une manœuvre obscure des services secrets, mais d’une loi, pleinement assumée, même si elle a été adoptée à huis clos de manière à ne pas contredire la propagande.
    D’un autre côté, on ne voit pas comment la presse occidentale, qui affirme depuis 13 ans qu’Al-Qaïda est l’auteur des attentats du 11-Septembre et ignore la destitution du président George W. Bush ce jour-là par les militaires, pourrait expliquer cette décision à son public. Effectivement, la procédure états-unienne de « Continuité du gouvernement » (CoG) est elle aussi protégée par la censure. De la sorte, les Occidentaux n’ont jamais su que, ce 11 septembre, le pouvoir avait été transféré des civils aux militaires, de 10h du matin jusqu’au soir, que durant cette journée les États-Unis avaient été gouvernés par une autorité secrète, en violation de leurs lois et de leur constitution.
    Durant la Guerre froide, la CIA finançait l’écrivain George Orwell lorsqu’il imaginait la dictature du futur. Washington croyait ainsi éveiller les consciences au danger soviétique. Mais en réalité, jamais l’URSS ne ressembla au cauchemar de « 1984 », tandis que les États-Unis en sont devenus l’incarnation.
    Le discours annuel de Barack Obama sur l’état de l’Union s’est ainsi transformé en un exceptionnel exercice de mensonge. Devant les 538 membres du Congrès l’applaudissant debout, le président a déclaré : « Une chose ne changera pas : notre détermination à ce que des terroristes ne lancent pas d’autres attaques contre notre pays ». Et encore : « En Syrie, nous soutiendrons l’opposition qui rejette le programme des réseaux terroristes ».
    Pourtant, lorsque la délégation syrienne à Genève 2 a soumis à celle sensée représenter son « opposition » une motion, exclusivement basée sur les résolutions 1267 et 1373 du Conseil de sécurité, condamnant le terrorisme, celle-ci l’a rejetée sans provoquer la moindre protestation de Washington. Et pour cause : le terrorisme, c’est les États-Unis, et le délégation de l’« opposition » reçoit ses ordres directement de l’ambassadeur Robert S. Ford, présent sur place.
    Robert S. Ford, l’ancien assistant de John Negroponte en Irak. Au début des années 80, Negroponte avait attaqué la révolution nicaraguayenne en engageant des milliers de mercenaires qui, mêlés à quelques collaborateurs locaux, constituèrent les « Contras ». La Cour internationale de Justice, c’est-à-dire le tribunal interne des Nations Unies, condamna Washington pour cette ingérence qui ne disait pas son nom. Puis, dans les années 2000, Negroponte et Ford rejouèrent le même scénario en Irak. Cette fois, il s’agissait d’anéantir la résistance nationaliste en la faisant combattre par Al-Qaïda.
    Pendant que les Syriens et la délégation de l’« opposition » discutaient à Genève, à Washington, le président poursuivait son exercice d’hypocrisie et assénait au Congrès qui l’applaudissait mécaniquement : « On lutte contre le terrorisme non seulement à l’aide du renseignement et des opérations militaires, mais aussi en restant fidèles aux idéaux de notre Constitution et en donnant l’exemple au monde (…) Et nous continuerons à travailler avec la communauté internationale pour faire naître l’avenir que mérite le peuple syrien – un avenir sans dictature, sans terreur et sans peur ».
    La guerre livrée par l’Otan et le CCG à la Syrie a déjà fait plus de 130 000 morts —selon les chiffres du MI6 diffusés par l’Observatoire syrien des Droits de l’homme—, dont les bourreaux attribuent la responsabilité au peuple qui ose leur résister et à son président, Bachar el-Assad.

    Thierry Meyssan

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFAElZuyuugtNkGdyD.shtml

    notes :

    [1] “Congress secretly approves U.S. weapons flow to ’moderate’ Syrian rebels”, par Mark Hosenball, Reuters, 27 janvier 2014.

    Source: Al-Watan (Syrie)