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anti-national - Page 930

  • Tératogenèses européennes

     

    Les mesures imposées à la Grèce par l’Europe ont eu comme première conséquence la genèse d’une force politique néo-nazie.

    Il faudrait être aveugle et stupide à la fois pour ne pas faire le rapprochement entre les mesures d’austérité, l’image d’un monde politique dévalorisé à force d’accepter l’inacceptable, la dégradation politique sociale et économique, la destruction du tissu social d’une part, et la floraison de ce parti d’extrême droite.

    Entre le début de la « crise » et aujourd’hui, ce groupuscule est passé de moins de deux pour cent à (selon les sondages) plus de douze. Aux élections de l’année dernière il a fait élire dix-huit députés et il serait devenu, si les élections avaient eu lieu il y a dix jours, le quatrième parti de Grèce, bien devant le PASOK, qui fait désormais figure de groupuscule. Ce dernier, qui joue le rôle de canne au parti d’une droite désormais amputée de la moitié de ses électeurs traditionnels, n’était même pas certain d’être représenté au prochain parlement

    En fait, le clivage stratégique, celui qui partage l’opinion citoyenne se situe entre ceux – minoritaires – qui font confiance, ou perçoivent comme une fatalité les réformes imposées par l’Europe et ceux qui les contestent radicalement.

    L’Aube dorée, comme la plupart des partis d’extrême droite contemporains, surfent sur cette vague anti-européenne, version « moderne » de l’antiparlementarisme de l’entre deux guerres, et qui, très concrètement, déplace la cible des causes aux conséquences, des riches aux pauvres, de la finance aux émigrés, de la mondialisation aux frontières. Le vocabulaire de l’Aube dorée, plus radical – et perspicace – qu’ailleurs, avait fini par pénétrer l’opinion grecque. Pour eux, la Troïka c’était « les usuriers internationaux », et les partis au gouvernement « les laquais de Merkel ».

    Même si ces dénominations paraissent pour aucuns excessives, elles font écho à des réactions émises par des personnalités éminemment respectées, dont celle du constitutionnaliste M. Kassimatis qui considère que les mesures imposées à la Grèce sont synonymes d’un coup d’Etat, n’est pas la moindre.

    L’Aube dorée composée – du moins à sa direction -, de nostalgiques de colonels grecs et de leur dictature, avait le désavantage pour le gouvernement grec de fixer au sein de l’arc politique anti-européen une population aux opinions archaïques viscéralement anticommuniste qui votait, selon des vieux schémas désormais éclatés, à droite.

    Mettre en prison ou inculper les dirigeants de ce parti fait partie, bien entendu, d’un plan destiné à ramener au bercail ces brebis égarées d’une droite vieille comme la guerre civile et la collaboration.

    Cependant le calcul ne peut s’avérer que chimérique. En effet (et les premiers sondages non farfelus l’indiquent), la ligne de rupture entre ceux qui gèrent la déchéance de la Grèce et de son peuple et ceux qui les contestent est tellement profonde, que toute redistribution politique se fait et se fera au sein de la vaste palette de partis qui refusent l’inféodation et la décrépitude de leur pays.

    Car si la direction de l’Aube dorée est franchement nazie, son électorat est constitué des premières victimes des « plans de redressement » imposées : boutiquiers, ouvriers, employés, paysans, ayant perdu leur travail ou l’outil de leur travail. Ces lumpenprolétariats des temps modernes, certes peuvent être abusés par une propagande qui n’a rien à [envier à] celle des régimes fascistes, mais continue à considérer les partis du gouvernement comme étant partie du problème et en aucun cas de sa solution.

    La tératogénèse mise en place dès les premiers mois de la « crise de la dette » par l’Europe et le FMI consiste à imposer des gouvernements hybrides, mi-légaux, c’est-à-dire se situant sur la ligne de démarcation séparant un formel ayant l’apparence du légal.

    En fait, cette matrice de monstres impose soit des « techniciens » issus de la technostructure financière (ayant elle même généré la crise financière de 2008), soit des majorités électorales contre nature, elles-mêmes toujours socialement minoritaires. Elle peut se définir comme un coup d’Etat permanent visant la démocratie réelle au nom d’une « solution à venir », et qui permettrait à fermer cette parenthèse anti-démocratique.

    Comme le soulignait un ministre de l’économie allemand : les grecs doivent choisir entre emprunts et démocratie, ce qui indique clairement que les responsables de cette dérive sont pleinement conscients des monstres qu’ils font naître.

    Cependant, la « solution à venir » rassemblant de plus en plus à Godot, le sentiment d’injustice démocratique au nom de solutions qui le sont encore moins est désormais hégémonique partout en Europe. Une large majorité de citoyens, écrasante au sein des pays du sud, non seulement ne croit plus que les mesures imposées sont une chimère supplémentaire, mais elle reste convaincue que les processus mis en place sont une offense criarde à la démocratie.

    Au lieu de chercher des fantasmatiques coups d’Etat et à vilipender des groupuscules néo-nazis qu’ils ont eux mêmes créés, les dirigeants européens devraient enfin comprendre que désormais leurs peuples les considèrent comme des vulgaires dictateurs.

    Cent Papiers

      http://fortune.fdesouche.com/327747-teratogeneses-europeennes#more-327747

  • HD: 1 an après son élection: la vidéo qui fait mal à Hollande

  • « Assimilation / La fin du modèle français » de Michèle Tribalat

    « Sournoisement, le terme “intégration” a été phagocyté : son sens est devenu le contraire de ce qu’il était. Aujourd’hui, il désigne le maintien en l’état de la religion et de la culture de la communauté d’immigrés et donc la protection contre l’influence de la société qui l’entoure et des individus rebelles au sein de la communauté d’immigrants elle-même.*»
    De l’assimilation des immigrés, les gouvernements successifs qui, toutes obédiences confondues, se montrèrent impuissants à mener à bien cet ambitieux projet, sont insidieusement passés à l’intégration, puis à la simple insertion, qui n’exige aucun effort des allogènes. Comment en est-on arrivé là ? Les causes – et les coupables – sont multiples, mais pour un même résultat : un multiculturalisme de fait, doublé d’une préférence étrangère évidente, comme le montre Michèle Tribalat dans son dernier livre, Assimilation / La fin du modèle français. (CL)
    La France l’a prouvé pendant des siècles : une nation peut assimiler des minorités quand celles-ci lui sont proches racialement et religieusement. La chose est autrement difficile quand ces minorités sont allogènes, devenues si nombreuses qu’elles deviennent des communautés marquées de surcroît par une natalité et une religiosité particulièrement dynamiques. A ces minorités on ne leur présente plus, d’ailleurs, que le visage défiguré et systématiquement noirci d’un pays d’accueil battant continuellement sa coulpe pour les « crimes » commis dans un passé récent, colonisation et collaboration (forcée, après la défaite écrasante de 1940) avec le vainqueur national-socialiste.
    Statistiques sur l’immigration : un maquis… soigneusement entretenu
    Comment, dès lors, les millions d’immigrés qui sont « chez eux chez nous » (cf. François Mitterrand) seraient-ils tentés d’adhérer au « modèle français » et de s’identifier à ces « de souche » que notre auteur préfère appeler « Français au carré » ?
    Dans la première partie de son livre, parfois si technique qu’elle l’éclaire d’encadrés et d’un résumé à la fin de chaque chapitre, la démographe Michèle Tribalat s’attaque au « maquis inextricable » des statistiques : l’INED, l’INSEE et Eurostat se complaisent en effet dans un flou trop durable pour être involontaire, comme s’il s’agissait pour eux, et selon les cas, de minimiser la présence étrangère afin de ne pas effrayer l’électeur ou de valoriser au contraire la « deuxième  religion de France » pour légitimer les abandons de souveraineté qu’on lui accorde. Pis encore, ministre de l’Intérieur, Claude Guéant évoquait « cinq ou dix millions de musulmans », approximation inadmissible dans la bouche d’un homme passant pour le mieux informé de France.
    L’islam, marqueur identitaire
    Ce qui est sûr – et inquiétant – est que, face à la sécularisation croissante (et encouragée en haut lieu) des « natifs au carré »,  l’islam, dont l’étude constitue la deuxième partie du livre, devient un marqueur identitaire de plus en plus prégnant pour les deuxième et troisième générations d’immigrés venus du Maghreb, de l’Afrique subsaharienne, de Turquie et du Pakistan. Michèle Tribalat souligne le retour à l’endogamie et à la pratique mahométane dans ces milieux, ce qui entraîne une relance de leur démographie. On enregistrait ainsi en 2008 « 115.000 naissances d’enfants potentiellement musulmans… Un peu plus de 14% de l’ensemble des naissances. »
    Ceci relativise les cocoricos sur la supériorité de la natalité « française » en Europe et explique que « la population musulmane [soit] beaucoup plus jeune », avec cette conséquence gravissime que si les musulmans, qui « ont été 86% à voter pour François Hollande au deuxième tour […] ne pèsent pas encore autant que les Noirs aux Etats-Unis dont le vote est lui aussi très polarisé (93% des Noirs américains ont voté pour Barack Obama en 2012) », ils pourraient, « avec le temps, jouer un rôle équivalent » dans la politique française.
    Explosion des sauvageons, hallalisation galopante
    Or, en Seine-Saint-Denis par exemple, « un habitant âgé de 18-50 ans sur trois est musulman » et affiche clairement la couleur, réclamant mosquées, régime hallal dans les écoles, respect du ramadan et horaires spécifiques pour les femmes dans les piscines et gymnases, alors que les résidents s’y déclarant catholiques ne sont que 15%, contre 35% de « sans religion ». Mais si le « 9-3 » est emblématique de l’échec d’une assimilation fatalement vouée à l’échec par l’ « immigration-invasion » (cf. Valéry Giscard d’Estaing) qu’on a laissée déferler, bien d’autres départements risquent, eux aussi, de basculer.
    Dans son excellent livre Fractures françaises, que nous avions chroniqué ici en décembre 2010*, le géographe Christophe Guilluy signale en effet que dans le Rhône, « à Vaulx-en-Velin, la part des jeunes d’origine étrangère est passée de 41 à 61% » et qu’elle « dépasse en moyenne les 40% dans les régions du Grand Ouest ».
    D’où la multiplication et l’impudence grandissante des « sauvageons » et l’ « hallalisation » galopante de la France profonde, avec érection de mosquées et construction d’abattoirs 100% rituels. Ainsi à Guéret (Creuse) où, comme l’écrivait le quotidien Présent le 9 octobre 2013, des associations de défense animale s’opposent à un projet d’abattoir géant, d’un coût de 5 millions d’euros, où seraient sacrifiées puis débitées chaque année 6.000 tonnes d’ovins et de vaches limousines, avec la bénédiction du préfet, du maire socialiste et de la communauté d’agglomération du Grand Guéret.
    2003-2013 : 61 milliards d’euros pour les banlieues !
    Car les décideurs sont en pointe dans cette dénationalisation qu’étudie dans la troisième partie de son livre Michèle Tribalat, qui se déchaîne contre « l’égoïsme et la condescendance des élites » trahissant en toute circonstance les « Français au carré ». Ces derniers, abandonnés face aux nouveaux occupants, n’ayant d’autres solutions que de faire le dos rond ou de s’exiler vers de très lointaines communes péri-urbaines où, espèrent-ils en votant massivement Front national, ils pourront préserver leur mode de vie et leurs traditions, même s’ils risquent d’y vivre petitement. Car la générosité publique ne profite qu’aux « banlieues populaires », nouvelle appellation des zones de non-droit – ou de droit islamique.
    Christophe Guilluy citait ainsi le cas de la « cité ultra-sensible de Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne, théâtre d’émeutes endémiques), les Hautes-Noues ». Alors même, précisait-il, que le revenu par habitant y est « de 20% supérieur à celui de Verdun », « le programme de réhabilitation dont bénéficie le quartier des Hautes-Noues prévoit une dotation de 12.450 euros par habitant tandis que le contrat de ville mis en place dans les quartiers de Verdun n’alloue que 11,80 euros par habitant ».
    À son tour, Michèle Tribalat, qui cite souvent Fractures françaises, déplore qu’on ait « dépensé, dans le cadre du plan de rénovation urbaine mis en place [en 2003] par Jean-Louis Borloo 600 millions d’euros pour rénover le Plateau, quartier de Clichy-sous-Bois/Montfermeil, soit une dépense d’environ 40.000 euros par habitant ». Elle aurait pu citer aussi Nicolas Sarkozy qui, dans Ouest-France du 27 mars 2012, se vantait en ces termes : « Nous avons investi 43 milliards d’euros avec le plan ANRU et j’ai annoncé un deuxième plan de 18 milliards pour continuer ce travail », grâce à quoi « les quartiers, aujourd’hui, sont plus sûrs, plus agréables à vivre, moins éruptifs qu’il y a dix ans ».
    Et si l’on parlait du racisme antifrançais ?
    « Plus sûrs et plus agréables », vraiment ? Pas pour les autochtones, en tout cas, dont, en 2008, 13% avaient été « la cible d’insultes, de propos ou d’attitudes racistes. Soit  à peu près comme les enfants d’immigrés originaires du Maghreb, du Sahel ou de Turquie (13%) ». « Force est de conclure que, dans les quartiers très défavorisés, tout le monde ou presque est logé à la même enseigne », constate Michèle Tribalat qui estime que « ces données éclairent d’un autre jour la question hautement polémique de ce que l’on a appelé le “racisme antifrançais” », avant d’ajouter avec une ironie amère : « Heureusement, si l’on peut dire, les associations ont généralement décidé que ce racisme-là n’existe pas, ce qui leur facilite la tâche et leur évite des conflits moraux. Même si ces associations concentraient leurs actions sur les quartiers les plus défavorisés, elles auraient encore près de 90.000 cas de natifs au carré âgés de 18 à 50 ans sur les bras. Sans compter les aînés et les enfants donc. »
    La ravageuse hypothèque des « heures les plus sombres de notre histoire »
    Et la démographe de s’indigner en fustigeant les élites – gouvernants, intellectuels, journalistes – qui, avec leur incessant rappel du passé, concourent à priver les « indigènes de ce pays » de toute défense immunitaire : « Coupables, nous devons l’être de manière systématique à titre préventif. Nous ne pouvons nous faire confiance… Les heures les plus sombres de notre histoire menacent à chaque instant. Cette moralisation à sens unique revient à diviser la France selon une ligne ethnique avec une “idéalisation de l’Autre” d’un côté et une “dépréciation de soi” de l’autre côté »… « C’est aussi une forme de narcissisme qui installe l’Autre dans une position supérieure a priori, bien piètre façon de faire comprendre le principe d’égalité aux nouveaux venus. C’est une inversion complète de ce que le modèle d’assimilation nécessite de la part des natifs au carré : confiance en soi, conviction que leur ressembler […] peut être ce qui peut arriver de meilleur aux nouveaux venus. »
    Bruxelles : désarmement moral obligatoire
    À l’heure où, dans une démonstration d’ « inversion complète », justement, la chaîne ARTE flétrissait « l’Europe meurtrière » à propos du naufrage de Lampedusa (dont sont seuls responsables et coupables les forcenés au pouvoir dans la Corne de l’Afrique), on ne peut qu’approuver Michèle Tribalat. Mais, à supposer même que nous retrouvions la confiance en nous qui nous fait désormais tellement défaut, et que nous abordions l’assimilation avec volontarisme, la Commission et le Conseil européens nous le permettraient-ils ?
    Dernière partie du livre, l’étude de la politique migratoire suivie par Bruxelles, et imposée aux Vingt-Huit, est accablante, à croire que le but ultime de l’Eurocratie en réalité mondialiste est de désarmer moralement notre continent et de le livrer aux envahisseurs de tous horizons sous prétexte de la richesse de la diversité de leur côté et du déclin démographique du nôtre. Comme s’il fallait compter sur les Somaliens et les Roms aujourd’hui adolescents pour « payer nos retraites » et maintenir intacts le génie et le dynamisme économique de l’Europe !
    Mme Tribalat revient de très loin, elle qui cosignait en 1998 aux éditions de La Découverte, avec le politologue Pierre-André Taguieff, un ouvrage intitulé Face au Front national : arguments pour une contre-offensive, où elle réfutait avec virulence les conclusions du rapport de Pierre Milloz sur le coût de l’immigration en France. Mais l’explosion de cette immigration, les privilèges exorbitants dont celle-ci bénéficie par crainte d’émeutes ethniques et l’implantation corrélative de l’islam l’ont fait réfléchir. Depuis, elle a écrit Les yeux grands fermés : l’immigration en France (Denoël, 2010) puis préfacé le remarquable livre de Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux (éd. Le Toucan, 2011) **.
    Espérons que ses derniers ouvrages seront lus par les intellectuels, ses pairs. Et que ceux-ci sortiront de cette lecture les yeux grands ouverts.
    Claude Lorne; 8/10/2013
    Michèle Tribalat : Assimilation/ La fin du modèle français, Ed. du Toucan, sept. 2013. 350 pages avec très copieuse bibliographie (mais pas d’index).
    Note :
    (*) Jens-Martin Eriksen, Frederik Stjernfelt, Les pièges de la culture. Les contradictions démocratiques du multiculturalisme, MétisPresses, 2012, p.312. In Assimilation/ La fin du modèle français, p. 11.
    http://www.polemia.com/assimilation-la-fin-du-modele-francais-de-michele-tribalat/

  • Sortir du système partisan pour entrer dans une vision politique au service du bien commun

     

    Béatrice Bourges est interrogée dans Présent. Extraits :

     

    B"[...] Ma conviction est que tous les partis politiques existants ne sont pas intrinsèquement porteurs d’une véritable vision anthropologique, et que la vie politique à venir connaîtra une rupture à son sujet, précisément. D’un côté, il y aura ceux qui se reconnaissent dans la forme de société individualiste et hédoniste portée par le gouvernement actuel, mais initiée par les gouvernements précédents, quels qu’ils soient. L’homme y est réduit à un producteur-consommateur qui se suffit à lui-même et qui n’a plus de transcendance. Le désir y devient un droit. C’est très exactement le germe du totalitarisme, car ce sont toujours les plus faibles qui en font les frais. De l’autre côté, il y aura ceux qui reconnaissent l’homme dans son essence et dans sa transcendance. Celui-là sait qu’il n’est qu’un maillon de l’humanité, et il accepte la faiblesse et la fragilité de l’homme en tant que force de la société.

    C’est un paradoxe ? Mais je suis persuadée que la force d’une société réside dans l’accueil qu’elle fait aux plus faibles. C’est aussi chrétien. Mais dans ce monde où prévaut le mythe du surhomme, et même du super-enfant, de l’enfant parfait, donc déshumanisé, la société ne tient dans son humanité que par la place qu’elle fait aux plus faibles et aux plus fragiles, en reconnaissant qu’elle a un Créateur. Que l’homme ne se suffit pas à lui-même. Il a cette relation verticale, mais aussi une relation horizontale qui lui fait dire : « Je ne suis rien sans les autres. »

    La rupture se fera là-dessus, elle pourra se faire dans chacun des partis actuels. La politique de demain sera de l’ordre du « métapartisan » : ce à quoi je travaille maintenant, c’est de savoir comment traduire ces convictions en langage politique et aider ceux qui, dans chaque parti politique, pensent cela. Pour qu’ils puissent en toute liberté sortir de leur système partisan pour entrer dans une vision politique au service du bien commun.

    Il faut reconnaître que c’est difficile pour les hommes politiques, car pour le moment rien d’autre n’est proposé. Il faut leur demander d’être des héros, mais tout le monde en a-t-il l’étoffe ? Il faut donc travailler à leur offrir la plate-forme nécessaire, mais aussi la pensée nécessaire. Notre objectif est de faire tomber le système, de reprendre le pouvoir, et c’est sur cela que je mets des mots. Si nous voulons que notre concept devienne réalité, il faut essayer de reprendre le pouvoir, et essayer de le reprendre rapidement pour éviter que les dégâts ne soient encore plus grands. [...]

    Il faut d’abord fluidifier les relations entre les partis et en finir avec la rupture artificielle : faire sauter ce « front républicain » absurde, insensé, inventé par Mitterrand qui doit d’ailleurs se frotter les mains car c’était un plan de génie. Le système s’effondrera alors de lui-même. A l’intérieur de l’UMP, on voit déjà les divisions entre Copé et Fillon, les pas en avant et en arrière, mais à l’intérieur du Front national on observe aussi ces divisions. Je crois que le FN tient grâce au système qu’il appelle « UMPS » – c’est d’ailleurs joliment dit parce que c’est vrai – mais si l’UMPS n’existait pas je ne sais pas ce que deviendrait le Front national puisque, je pense, il est lui-même traversé par cette rupture. Quand ce système tombera, il va bien falloir que le Front national se questionne sur ces sujets qui sont les vrais sujets, il y sera obligé.

    Ce que je reproche aux partis politiques, quels qu’ils soient, c’est de ne pas avoir de colonne vertébrale. Ils proposent des mesures cosmétiques comme solutions à de vrais problèmes : l’insécurité, la nation, la justice, l’économie, la dette… Mais ils oublient la colonne vertébrale du bien commun : cet équilibre très subtil entre l’intérêt général et le respect des personnes.

    Lorsque le système s’effondrera, le Front national sera obligé de se poser ces questions, puisqu’il deviendra le seul parti dominant. Se bornera-t-il à proposer des mesures contre l’immigration, contre l’insécurité, contre l’Europe ? A ce propos, je ne dis pas du tout qu’il a tort – mais ce n’est pas un programme, c’est du « contre ». Quelle est la société de l’espérance qu’il proposera ? [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/10/sortir-du-syst%C3%A8me-partisan-pour-entrer-dans-une-vision-politique-au-service-du-bien-commun.html

  • Des loups en liberté…

    Du 9 au 12 Octobre, se tient dans les Alpes-Maritimes, une conférence sur le thème: « Vivre avec les loups; hier, aujourd’hui et demain; état des lieux et perspectives européennes. » Une conférence qui semblerait banale si ce même 10 Octobre, il n’y avait pas eu le procès d’un éleveur de troupeaux. Il faut donc se pencher sur la question qui se révèle très intéressante.

    De plus en plus, sous la pression des écologistes notamment,  des loups à l’état sauvage sont introduits sur le territoire français. Selon eux, il est indispensable que ces animaux aient leur place en France; cela contribue au respect de la nature indirectement. Mais le problème se pose bien vite: ces loups affamés s’en prennent aux troupeaux et attaquent les pauvres moutons impuissants. D’où la colère des éleveurs et des bergers qui perdent de plus en plus de bêtes. Ils n’en peuvent plus, leur travail n’a plus aucun sens sinon celui de nourrir ces bêtes sauvages! Les tensions augmentent donc entre les écologistes, convaincus du bien-fondé de la présence de ces animaux et les bergers condamnés à découvrir sans cesse des cadavres de leurs moutons. Début 2013, un prétendu accord a bien été trouvé entre eux: 24 loups seraient abattus chaque année. Mais qu’est ce que 24 loups ? Ce n’est rien du tout! Les écologistes veulent-ils faire de la France un territoire sauvage où il ne fait pas bon pour des moutons de rester seuls loin du troupeau et du berger?

    Si l’on va plus loin, il n’y a pas que ces loups-là qui sont en liberté; il n’y a pas que les moutons qui ont à craindre pour leur vie!  Car comme le dit Plaute: »l’homme est un loup pour l’homme ». Ainsi d’autres « loups » se promènent en liberté! Ce sont tous ces délinquants récidivistes remis en liberté et qui sont décidés à recommencer au plus tôt leurs méfaits. Sortis de la prison, ils ‘attaquent à de nouvelles victimes impuissantes : ainsi une Jeanne Marie Kegelin ou une Anne Lorraine Schmitt pour ne citer qu’elles.Il y en a bien d’autres et de plus en plus…comme cet agresseur du policier,en état de mort clinique, à Lorient. Mais ces « écologistes » là, à savoir notre gouvernement et notre Garde des sceaux Christine Taubira, avec sa politique générale laxiste, ne réagissent pas. Seuls quelques compromis sans résultat probant… Il y a toujours plus de détenus relâchés. On nous dira: « vous comprenez il faut leur redonner une chance à ces pauvres hommes! » Si en effet, il faut toujours donner une seconde chance…les victimes, elles pour certaines, n’ont jamais eû de seconde chance !

    Ainsi des récidivistes, parfois dangereux, sont en liberté et personne n’en sait rien. Il faut toujours un drame pour que le problème revienne sur la table mais le mal est fait. On attend que l’émotion médiatique retombe mais au final, on n’a rien fait ! Ce n’est pas le laxisme socialiste qui va arranger les choses ! Jusqu’à quand cela va-t-il durer ?

    http://medias-presse.info/?p=1016

  • France moderne : un agriculteur se suicide tous les deux jours

    Un agriculteur se suicide tous les deux jours en France, selon l’Institut de veille sanitaire (INVS), qui publie, jeudi 10 octobre, la première étude officielle sur le sujet.
    En tout, près de cinq cents suicides d’agriculteurs ont été enregistrés sur trois années – 2007, 2008 et 2009. C’est ainsi la troisième cause de mort dans le monde agricole, après les cancers et les maladies cardiovasculaires, précise l’INVS.

    C’est le résultat de la mauvaise situation économique de l’agriculture française (voulue par les politiciens), de l’isolement social de nos paysans (lié à la destruction méticuleuse du tissu social traditionnel) et plus généralement de la perte des valeurs (lié au recul du christianisme)…

    http://www.contre-info.com/france-moderne-un-agriculteur-se-suicide-tous-les-deux-jours

  • Lampedusa, « un silence coupable de la part des dirigeants africains »

    Lu dans La Croix

    "« Alors que le monde entier se désole et s’émeut du dernier drame de Lampedusa, l’Afrique des dirigeants et autres chefs d’État se terre dans un silence tout en couardise et en lâcheté. À la suite d’un homme politique romain, qui a déclaré que ce drame était un drame italien, un autre a renchéri que c’était un drame européen, alors que, pour le pape François, c’est tout simplement “une honte” de laisser mourir ainsi “des gens qui fuient l’esclavage et la faim, à la quête de la liberté” . Déjà, en juillet dernier, le Souverain Pontife s’était rendu en personne sur cette île, au milieu des migrants, pour dénoncer la “mondialisation de l’indifférence” .

    Autant il est normal que des voix qui comptent interpellent la conscience de l’Europe et du monde dit développé sur le coût humain de l’égoïsme des riches, autant il est anormal que les États africains, gros pourvoyeurs de ces migrants acculés de fait à la mort, ne disent rien. L’opinion, sur le continent, comprend mal pourquoi les dirigeants de l’Union africaine (UA) se tiennent cois, comme si ce drame ne les concernait que de très loin. 

    Les populations en cause partent pourtant du voisinage immédiat du siège de l’Union, situé à Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie, frontalière de l’Érythrée – d’où sont majoritairement originaires les quelque 500 passagers du bateau funeste. Les autres migrants venaient de Somalie, autre voisin de l’Éthiopie. Le mutisme des dirigeants de l’UA est d’autant plus déconcertant que l’Éthiopie assure actuellement la présidence en exercice de l’organisation "(suite).

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/10/lampedusa-un-silence-coupable-de-la-part-des-dirigeants-africains-.html

  • Deux conférences sur le genre

    17 octobre : conférence sur le genre à Saint-Maur (94)

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    28 octobre : conférence sur le genre à Sciez (74)

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  • Copé a retourné sa veste

    Il a été de toutes les manifs, il s’est montré au premier rang devant toutes les caméras mais il est politique et là est toute la différence. Monsieur Copé a déclaré hier soir lors de l’émission des Paroles et des Actes qu’il n’avait jamais eû d’opposition à l’idée de mariage homosexuel. Preuve, il a défendu l’union civique. Néanmoins il reste opposé à l’adoption car l’enfant a besoin de l’altérité d’un père et d’une mère. De même, il ne reviendra pas sur la loi Taubira. Tout ça pour ça ? C’est bien les premiers mots qui nous viennent à l’esprit. Si certains croyaient encore qu’un politique pouvait être sincère ou que l’UMP allait se battre jusqu’au bout, c’est raté !  C’est toute la différence d’avec le PS qui ose revenir en arrière et d’une droite timide qui ne défait jamais. Pourtant, Copé comme tous les députés UMP, on l’a vu s’opposer au gouvernement sur le mariage homosexuel mais seulement pour un temps car c’était le bon moment pour revenir sur le devant de la scène. Fillon n’y est jamais venu. On sortait d’une lutte à mort entre les deux pour la présidence de l’UMP. C’était une bonne publicité ! Il s’agissait aussi de ne pas perdre toute une partie de l’électorat de droite qui s’est retrouvé dans les rangs de la Manif Pour Tous.

    Monsieur Copé n’est donc qu’un opportuniste qui ne sait pas avoir des convictions jusqu’au bout. Il sait qu’aujourd’hui la loi Taubira n’est plus d’actualité politique. Il faut passer à autre chose qui sera vendeur. Cependant il a tort de croire que l’opposition à cette loi n’a pas d’avenir. L’ardeur est un peu retombée mais il y a toujours une persistance d’opposition. Un petit rien suffira à tout embraser. Une jeune génération arrive aussi. Le gender est en ligne de mire. Monsieur Copé vient donc de perdre toute une partie de son électorat.  Y gagnera-t-il au change ?

    Maintenant, les manifestants savent ce qu’il leur reste à faire pour les prochaines élections : demander des garanties et sanctionner les autres !

    http://medias-presse.info/?p=1009