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anti-national - Page 966

  • Foutage de gueule au Mali

     Dans Minute :

    "L'’élection présidentielle a donc eu lieu au Mali à la date fixée par François Hollande. Et tout s’est très très très bien déroulé, dixit Jean-Marc Ayrault, qui, depuis la Malaisie, s’est « félicité que les élections au Mali se soient passées dans de bonnes conditions » et que « le processus démocratique ait été respecté ». « Pour la France, a enchaîné le premier ministre, c’est un grand succès. Pour l’image de la France dans le monde aussi, c’est un plus considérable, qui a été perçu dans le monde entier. »

    La preuve, est-on tenté d’ajouter, c’est le candidat choisi par le pouvoir en place et par la France, Ibrahim Boubakar Keita, qui a gagné… Le succès de ce scrutin a été tel qu’on note étrangement de fortes disparités dans les taux de participation : très forte mobilisation dans la région de Bamako, la capitale, qui est « sous contrôle », et participation quasi inexistante à Kidal, au nord-est du pays, de l’ordre de 12 %. Dans ce bastion touareg, entre les morts, les exilés et les habitants terrés chez eux par peur des représailles que mènent les partisans du régime, il ne restait pas grand monde pour aller aux urnes.

    A la terreur des jihadistes, qui se sont retirés pour mieux revenir quand la France sera partie, a succédé en effet une terreur « loyaliste » qui n’a rien à lui envier. Au jour de l’élection, le 28 juillet, il restait au moins 200 000 réfugiés maliens dans les pays limitrophes ! Et près de 400 000 Maliens « déplacés » à l’intérieur du pays, qui n’ont pas pu voter non plus.

    La palme du « foutage de gueule » revient à Tiéman Coulibaly, ministre malien des Affaires étrangères, qui, tranquillou, avait assuré : « Les élections seront crédibles et transparentes dans les conditions qui sont les nôtres » ! Quand un ministre africain s’essaye à la langue de bois, c’est juste magique ! En France, où résident 200 000 Maliens – une paille… –, ceux qui ont pu voter ont eu beaucoup de chance. Les cartes d’électeurs n’étaient pas arrivées – au Mali non plus… –, les listes d’inscrits confondaient nom et prénom – et n’étaient pas classées par ordre alphabétique ! –, les urnes avaient été oubliées, le bureau de vote avait changé de place, etc.

    Pour l’anecdote, l’AFP rapporte le cas caricatural d’un Malien rencontré en banlieue parisienne et qui venait de voir le nom de sa tante sur une liste électorale : « Comment ça se fait, elle vit au Mali ! Et moi qui suis ici, je ne peux pas voter ! » Comme disait Ibrahim Boubakar Keita à deux jours du scrutin : « J’ai rarement senti une telle fusion avec le peuple du Mali, une telle communion. » Comme il se prend pour De Gaulle, on souhaite bien du plaisir aux Maliens…"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Que fait le Bilderberg ?

    Encore inconnu il y a quelques années (mis à part un petit nombre d'initiés) le Groupe des Bilderbergs est de plus en plus cité dans les médias. Il est curieux de constater que la plupart (pour ne pas dire toutes) les personnes interrogées répondent que les réunions du Bilderberg auxquelles elles ont été "invitées" (probablement à l'insu de leur plein gré) parlent de "reunions informelles", de "rencontres improbables", bref d'un genre de garden party un peu mondaine qui ne saurait ni tirer à conséquences, ni engager d'une façon quelconque ceux qui y participent.

    Que pouvons-nous savoir de ce "Groupe" ?

    Il a été fondé en 1954 aux Pays-Bas et porte le nom de l'hotel ou ses "membres fondateurs étaient réunis lors de ce qu'on peut appeler une "assemblée constituante"

    Deux noms ont émergés ; celui de David Rockefeller et celui du Prince Bernard (époux de la Reine des Pays-Bas) Ce dernier était l'époux de la Reine Juliana. D'origine allemande, il fut l'objet de suspicions apparemment justifiées sur son appartenance entre 1932 et 1936 au NDSAP (Parti nazi) et fut l'objet d'un scandale financier qui entraîna l'abdication de la Reine Juliana.

    En général, lorsqu'on créée une association, quelle que soit sa forme, celle-ci posséde des statuts (sorte d'acte de naissance) qui définissent un "objet social". Souvent, le nom du groupe ainsi créé est révélateur de cet objet social. On peut se douter que l'Amicale Bouliste de Pont à Mousson, si elle existe, va réunir des joueurs de boules, ou pour le moins des gens qui s'intéressent à cette activité fort estimable par ailleurs. Dans le cas du Bilderberg, rien ! Mais alors, rien de chez Rien. Ils se réunissent aux quatre coins de la planète comme çà, histoire de faire parler les curieux. On remarque quand même que les heureux participants de la sauterie annuelle ne sont pas des quidams comme vous ou surtout, comme moi.

    Alors bien sûr, tout cela fait jaser, d'autant que pratiquement rien ne filtre '(du moins d'une manière officielle) de leurs soi-disant conversations à baton rompu. Pas une note, pas un compte-rendu, pas un rapport d'activité quelconque n'est communiqué ou publié à l'issue de ces "sauteries".

    Alors de deux choses l'une :

     

    Soit il ne se passe rien et on réserve plusieurs années à l'avance un hotel (rien à voir avec un Ibis ou un Formule 1 -qui sont tout à fait respectables, mais pas dans la même gamme-) ou on se retrouve entre soi pour prendre des nouvelles les uns des autres comme dans les grandes réunions de famille, histoire de voir qu'on ne se perd pas de vue. Mais, dans ce cas, pourquoi inviter des gens qui ne font pas partie de la famille ?

    Soit il se passe des choses que la populace ne doit pas savoir , probablement parce qu'elle les interprêterait mal et se méprendrait sur les objectifs ou les stratégies mises en oeuvre. On peut donc en déduire que, si tel est le cas, cette attitude, constante depuis 1954, est dictée par la nécessité de nous dissimuler les buts réels de cette organisation. On sait cependant, au détour des déclarations, qu'il s'agit de mettre en place une gouvernance mondiale. Pourquoi un tel halo de mystère pour cela, qui n'a rien de particulièrement choquant ? Après tout, la période de la fin de la guerre a vu naître un certain nombre d'organismes destinés à faciliter les échanges et les partenariat au niveau mondial. L'OACI, créée à l'issue de la Conférence de Chicago en 1944, ou bien l'ONU, participent de cette démarche et leur fonctionnement n'a rien d'occulte ni de secret.

    Que peut-il bien se passer dans ce conclave ? Que peuvent bien faire ensemble les magnats de la finance, les dirigeants des grands médias et les hommes politiques qu'ils invitent ? Si on émet l'hypothèse que la haute finance possède une part importante (pour ne pas dire la quasi-totalité) des médias d'opinion, on peut imaginer que cette réunion annuelle est l'occasion de faire passer une sorte de grand oral aux femmes ou hommes politiques qui vont se présenter aux suffrages (directs ou indirects) de leurs concitoyens. Celà peut même se passer en plusieurs temps : tout d'abord, on se sert de programmes existants, du style "international visitors" ou autres pour faire un premier tri dans les "elites réputées bien pensantes" des pays concernées. Ensuite, on examine les "clients potentiels" d'un peu plus près et on les recrute via des organisations genre fondations. La Fondation Franco-Américaine est un exemple type. De là, on va en promouvoir certains, les plus prometteurs, au rang de "young leaders", ce qui constitue une sorte d'antichambre ou de réservoir pour les futurs leaders politiques.Un tel scénario de déroule dans la plupart des pays. En fonction du calendrier électoral propre à chaque pays, on adoubera tel ou tel candidat et ce n'est pas le fait du hasard si on retrouve un grand nombre de membres du Bilderberg ( ou de la Trilatérale) dans les instances "supranationales". Pour ces dernières, l'élection (ou la nomination) sera favorisée par un lobbyng efficace.

    Mais pour le cas général,ce dernier stade se déroulera durant la réunion qui précède l'élection, mais parfois bien avant. Il faut bien comprendre que ce n'est pas l'individu, en fonction de ses qualités ou de sa personnalité, et encore moins de son credo idéologique, qui est ainsi mis sur orbite. Les critères sont différents. Il s'agit de sélectionner quelqu'un qui fera la politique, essentiellement économique, qui lui sera indiquée. Quelquefois, ce seront deux, voire trois personnes d'opinion différente qui seront retenues. Vous avez compris que l'essentiel est ailleurs. Il faut qu'elles soient en situation éligible (Adieu DSK) et susceptibles d'être élues au terme d'une campagne ou elles seront médiatisées jour et nuit jusqu'au jour de l'élection. Les sondages font naturellement partie des médias utilisés. Le reste, c'est à dire les promesses de campagne, les prises de positions, tout celà importe peu. Il faut donner l'illusion que les deux adversaires s'affrontent, un peu comme dans un match de catch dont les résultats sont connus à l'avance...

    Vous me direz, tout ceci n'est que fantasme et imagination. Encore et toujours la vieille théorie du complot. Sauf que certains faits sont troublants. Tout d'abord les déclarations de David Rockefeller, durant la réunion de la Commission Trilatérale à Bonn en 1991 :

    "Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, Time Magazine et d'autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer nos plans pour le monde si nous avions été assujettis à l'exposition publique durant toutes ces années. Mais le monde est maintenant plus sophistiqué et préparé à entrer dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l'autodétermination nationale pratiquée dans les siècles passés."

    Voila qui est sans ambiguité. (Rappelons que la Commission Trilatérale est une "filiale à 100% du Bilderberg) Ainsi donc, la stratégie du Bilderberg consiste bien à mettre en place un gouvernement mondial (nous nous en doutions un peu). Mais, comme disent les juristes, " in cauda venenum" (le venin est dans la queue). Ainsi , les souverainetés nationales (lorsqu'elles sont exercées par les peuples, cela s'appelle ausi des "démocraties") constituent un obstacle majeur à l'établissement de ce pouvoir mondial.

    Il faut donc contourner cette difficulté en donnant aux peuples l'illusion de la démocratie (on continue à elire des hommes ou des femmes comme avant, mais on oriente les votes gràce aà la manipulation des foules. C'est le rôle des médias. Vous me répliquerez que c'est le rôle des médias dits "d'opinion". Certes, mais lorsque ces médias sont contrôlés par les grands groupes financiers et notamment les banques, quelles sont les opinions exprimées ? Le système apparaît comme très simple : les banques contrôlent financièrement les médias qui sont chargés d'assurer la popularité des futurs candidats, et on s'assure de la "docilité" de ceux-ci lors des réunions.

    Voila donc près de soixante ans que le Bilderberg organise dans les démocraties occidentales (ou ce qu'il en reste) un travail patient de prédésignation des candidats aux élections importantes (nationales ou communautaires). C'est beaucoup plus simple pour une écurie de gagner la course quand tous les chevaux lui appartiennent. Celà devient presqu'un jeu de chercher, parmi les presonnalités invitées aux réunions du Bilderberg, celles qui vont être littéralement "surmédiatisées" dans les mois ou années qui suivent, car il est nécessaire d'avoir une certaine anticipation pour fabriquer un candidat ou une candidate. Cliquet

    http://www.agoravox.fr

  • Action des Identitaires à Nuits-Saint-Georges : la presse s’en amuse et parle de mosquée imaginaire

    Action des Identitaires à Nuits-Saint-Georges : la presse s’en amuse et parle de mosquée imaginaire

    NUITS-SAINT-GEORGES (NOVOpress) – Dimanche 28 juillet, à 15 heures, une vingtaine de militants identitaires se sont regroupés devant la mairie de Nuits-Saint-Georges, et ce derrière une banderole « Pour ton identité, non à la mosquée ». Et ce pour manifester contre le projet d’une future mosquée à Nuits-Saint-Georges. Prise de parole et défilé étaient au programme de cette action, le tout sans incident.

    Deux journalistes suivent cette action: une du Bien public et un de Vivre à Chalon. Si l’article de ce dernier reste objectif, le Bien public titre : « Les identitaires manifestent contre une mosquée imaginaire… » et ne reprend qu’une phrase des déclarations de Mathieu Bouchard, le responsable identitaire local, alors que ce dernier s’est entretenu une demi-heure les journalistes.

    L’article titré ainsi est publié le dimanche à 18 heures sur le site du Bien public. Là, Mathieu Bouchard téléphone à la journaliste pour lui faire part de son mécontentement. Elle le rappelle 15 minutes plus tard en s’excusant presque et en indiquant que ce n’est pas elle qui a écrit le titre de l’article. Elle termine en précisant qu’elle n’a pas le pouvoir de changer ce titre mais que Mathieu Bouchard devrait voir avec Francis Ziegelmeyer, rédacteur en chef du Bien public. Mathieu Bouchard a donc adressé un mail au rédacteur en chef, mail dont il attend toujours la réponse…

    Suite à cette non-réponse, Mathieu Bouchard rappelle la rédaction du Bien public ce matin, qui lui passe l’agence de Beaune où la standardiste lui donne un rendez-vous téléphonique avec le chef d’agence. Ce dernier appelle le responsable identitaire cet après midi pour un nouvel article à paraître demain mercredi.

    Crédit photo : DR http://fr.novopress.info

  • Albert Thielen, président d'Action Sahel « C'est là-bas qu'on a besoin d'eux, pas ici » (arch 2008)

    Il y a bientôt 30 ans, Albert Thielen a fondé l'organisation non gouvernementale (ONG) Action Sahel. Son but : aider les Africains à rester dans leur pays. Et ça marche.

    Le Choc du mois : Quel est le principal objectif d'Action Sahel?
    Albert Thielen : Notre fil conducteur, depuis 30 ans, est d'aider les Africains à se développer chez eux pour leur éviter de quitter leur pays. L'immigration est toujours un drame, quoi qu'en pensent les idéologues des beaux quartiers. En outre, il faut aider les Africains à se développer eux-mêmes plutôt que de saupoudrer d'aides le continent noir tout en lui aspirant ses forces vives - et je ne pense pas forcément aux diplômés : l'Afrique a besoin de bras jeunes et vigoureux pour se redresser ! Notre travail doit permettre à ces gens de mieux vivre dans leur environnement et de se resédentariser, surtout chez les jeunes. Là où nous intervenons, nous insistons pour que les 18 à 30 ans restent chez eux.

    Et cela fonctionne ?
    Mais oui ! Dès que vous amenez de l'eau, une aide sanitaire, l'éducation, tout  redevient possible ! D'après les statistiques demandées à des instituts spécialisés ou réalisées par nous-mêmes, je peux affirmer que, dans certaines zones du Sahel où nous travaillons - le nord du Mali et une partie du Burkina -, nous avons réduit les problèmes d'émigration. Chez les jeunes, elle se situait entre 8 et 10%. En dix ans, nous l'avons fait chuter à 2%. Evidemment, je ne parle que des micro-chantiers où nous nous nous trouvons. A l'échelle de L'Afrique, c'est une goutte d'eau. Mais cela ouvre les horizons d'une nouvelle politique migratoire.

    Et où partaient ces Africains ?
    Surtout vers l'Europe. Les migrations internes à l'Afrique sont rares dans les pays du Sahel. À 95%, ils partent d'abord vers les grandes villes, puis vers les pays francophones : un peu au Canada ... et évidemment en France.

    Action Sahel fêtera ses trente ans en 2009. Comment avez-vous fondé cette association ?
    J'ai été pilote professionnel. Comme commandant de bord, j'ai volé pas mal en Afrique et je fus co-organisateur de seize assistances aériennes du Paris-Dakar. C'est là, en 1977, qu'avec d'autres pilotes nous avons pu constater la réalité de la vie quotidienne dans les oasis du Sahara et dans les villages de brousse du Sahel. Nous avons décidé de fonder Action Sahel peu après pour trouver des solutions efficaces et durables aux problèmes de sous-développement.

    « Les Pères blancs nous aident à nous implanter en brousse »

    Comment aidez-vous les Africains?
    Nous allons à la rencontre des villageois du Sahel- dont le PIB annuel est inférieur à 650 euros - et du Sahara, un peu moins pauvre. Nous allons rencontrer les chefs de village et nous leur demandons quels sont leurs besoins - qui sont toujours les mêmes : l'eau, avant tout. L'eau existe, mais à soixante ou quatre-vingts mètres de profondeur, il faut faire des forages, très onéreux. Ensuite, nous faisons tout ce que nous pouvons, en brousse, pour améliorer la santé : nous créons des centres, formons du personnel - des matrones, qui aident aux accouchements, des infirmières, des médecins. Le dernier grand volet est celui de l'éducation. Nous créons des écoles et formons des professeurs en finançant leurs études.

    Comment payez-vous tout cela ?
    Dès que nous connaissons les besoins, nous mettons au point un devis avec les chefs du village, le préfet ou le haut-commissaire, selon les États, et, pour terminer, nous négocions avec les ministres concernés. En fonction Ce ce devis, nous budgétisons et nous allons chercher l'argent. Quand nous l'avons obtenu, nos partenaires sur place lancent les travaux et contrôlent le bon fonctionnement des chantiers. Ce sont eux qui nous envoient la facture et c'est Action Sahel qui paie, directement, les entrepreneurs ..

    Pour éviter la corruption et les détournements?
    Exactement. Cela évite de perdre l'argent des donateurs dans les sables du Sahel...

    Qui vous aide ?
    Nous travaillons avec l'un des plus grands « clubs-service » internationaux, le Lion's Club, très bien implanté dans les villes africaines, et avec les Pères blancs, qui nous aident à nous implanter en brousse. Ce sont eux qui nous indiquent les cas les plus urgents ou les plus nécessiteux.
    Nous pouvons également compter sur les ambassades des pays du Sahel en France et les administrations africaines sur place, qui abondent dans notre sens : ils ne veulent pas que la jeunesse abandonne leur pays, car sans les nouvelles générations, il n'y a pas d'espoir de développement !
    J'étais invité l'an dernier à l'investiture du président sénégalais Abdoulaye Wade, qui venait d'être réélu, et ce fut tout un chapitre de son discours : les Africains veulent garder leur jeunesse et la former sur place, ils en ont besoin ! Tant pis pour les personnalités de gauche qui, en France, se donnent bonne conscience ou basent leur fonds de commerce sur la misère de ces gens.

    Quel est le bilan d'Action Sahel ?
    Huit centres de santé, deux centres antidiabétique, dont un à Ouagadougou, tout neuf, avec les dialyses et tour le nécessaire ... Nous avons réhabilité un ancien hôpital à Bamako avec plus de cent lits. Nous faisons également des campagnes de vaccinations.
    Nous achetons les vaccins en France et, avec un médecin, une infirmière et moi qui - suis aussi ancien médecin -, nous nous installons et nous faisons jusqu'à 2 000 vaccins en deux jours. Et depuis trente ans, nous formons des ingénieurs agronomes, des enseignants, des médecins. des professionnels en tout genre.

    Que vous formez sur place ?
    Soit sur place, soit ils viennent en France et s'engagent par écrit à retourner chez eux à la fin de leurs études, sinon, nous ne payons pas ! Je sais que mes propos peuvent heurter certaines personnes mais c'est là-bas qu'on a besoin d'eux, pas ici.

    Vous menez également des projets d'irrigation ?
    Nous avons financé 43 forages, plus trois systèmes d'irrigation d'eau. Dans la ville de Kita, au Mali, nous refaisons tout le système d'irrigation de cette ville qui manque d'eau. Pour tout dire, l'eau il y en a, mais il fallait aller la chercher en profondeur. Mais maintenant, nous en sommes à installer des bornes fontaines dans les rues après avoir mené les travaux d'irrigation pour arroser les jardins et amener l'eau courante. Nous avons aussi construit une usine électrique, avec l'aide d'EDF International. Et huit écoles. Nous renouvelons également les cheptels de chèvres. Une chèvre coûte cinq euros. Nous en achetons deux cents ou trois cents et nous renouvelons leur cheptel.
    Si je me réfère à notre dernier bilan, nous avons financé en Afrique pour six millions et demi d'euros de travaux. En valeur d'usage, c'est comme si nous avions investi en France 25 millions d'euros. Au niveau africain, ce sont des budgets énormes. Même si, par rapport aux besoins, ce n'est rien.

    Qui fait les travaux ?
    Uniquement des Africains. Ainsi, non seulement nous leur apportons les technologies, mais en outre, nous leur donnons du travail.

    Les Etat africains vous financent-ils ?
    Non. Ils nous aident au plan administratif, ne nous posent pas de problème de douanes, nous pouvons voyager avec notre avion, on met des véhicules à notre disposition, ils sont très amicaux, mais, ils n'ont pas d'argent à investir.

    Quels sont vos projets?
    Une nouvelle école au Burkina, avec une dizaine de classes, à raison de 30 à 40 élèves par classe. Deux nouvelles écoles au Mali et d'autres encore au Sénégal. Nous voulons également lancer huit centres de santé au Burkina et électrifier plusieurs villages du Sahel. C'est indispensable pour donner aux Africains les moyens de voler de leurs propres ailes.
    Propos recueillis par Gabriel Giauque Le Choc du Mois  Septembre 2008
    Contacts : Action Sahel, 36, avenue de l'Europe, 78160 Marly-le-Roi. Tél. ,01 39 58 09 70.
    Site : www.actionsahel.org
    Adresse électronique : abt@adionsahel.org

  • De l’idéologie hippie au mariage pour tous, par Jean-Luc TARI

    Mai 68 marque l’apogée d’un mouvement de libération contre un ordre moral étouffant et un jaillissement d’utopies politiques. Les sociétés révolutionnaires présentées dans les années 60 comme l’avenir de l’humanité (maoïsme, communisme, castrisme...)  sont passées de mode car elles ont échoué lamentablement partout où elles ont été instaurées.

    Peace and Love !
    La gauche s’est convertie à l’ultra-libéralisme en matière de flux migratoires et de  mœurs avec le mariage homosexuel. Le pouvoir socialiste n’est ni socialiste ni social, mais seulement opportuniste et moralisateur. L’idéal de paix et d’amour ne s’applique manifestement pas aux opposants au pouvoir socialiste !
    Toutefois le mouvement soixante-huitard continue de prospérer sur le plan de la morale. En effet, les idéaux hippies ont été recyclés par l’idéologie « bien-pensante » actuelle.
    L’obligation d’être tolérant et de s’ouvrir aux autres est martelée quotidiennement par les médias politiquement corrects. Dans les années 70, le mouvement hippie était une contre-culture minoritaire. Mais aujourd’hui, cette contre-culture cherche à devenir la doxa universelle.
    Cette idéologie considère les différences de races, de religions et de nationalités comme secondaires. Tous les hommes doivent vivre d’amour et d’eau pure, et former une communauté fraternelle universelle : Peace and Love !
    L’idéologie socialiste actuelle a intégré cette utopie dans son discours au prix d’une trahison. En effet, le socialisme est à l’origine un mouvement prolétarien. Mais aujourd’hui l’application du principe de fraternité universelle impose de défendre les intérêts des immigrés. Ce  sont eux les nouveaux damnés de la Terre qui méritent l’attention des théoriciens socialistes.
    Ceux-ci ignorent que l’afflux constant d’immigrés provoque une pression à la baisse sur les salaires des ouvriers. Les socialistes ignorent aussi que l’immigration favorise le chômage des travailleurs français les moins diplômés ; ceux-ci étant en concurrence avec des migrants prêts à travailler au noir pour un faible salaire. Les socialistes se moquent également que les Français soient en concurrence avec les immigrés pour obtenir une place en HLM ou dans une crèche. Les intellectuels de gauche se vengent ainsi de la classe ouvrière qui n’a pas fait la révolution qu’elle aurait dû réaliser selon la théorie socialiste !
    La gauche s’est convertie à l’ultra-libéralisme en matière de flux migratoires. Il faut laisser les immigrés de toutes les nationalités entrer en France en application du principe de fraternité universelle. De plus, le regroupement familial est mis en œuvre afin de créer une société multiculturelle et multiraciale. Les différences culturelles et raciales étant insignifiantes selon la doxa socialo-hippie, ce métissage ne doit pas poser de problèmes. Les intellectuels de gauche déçus par l’échec du communisme retrouvent même une nouvelle utopie : la société multiculturelle et multiraciale est le nouveau paradis à construire pour l’humanité !
    La gauche s’est convertie à l’ultra-libéralisme en matière de  mœurs avec le mariage homosexuel. Mais elle ne propose rien au peuple français dans son ensemble, elle s’engage dans des réformes qui ne concernent que certaines minorités : droit de vote pour les immigrés, gestation pour autrui et procréation médicalement assistée.
    Ces réformes sociétales permettent de cacher la vacuité du discours socialiste sur le plan économique et social. Le pouvoir socialiste n’est ni socialiste ni social, mais seulement opportuniste et moralisateur. Il s’est transformé en un clergé condescendant qui cherche à empêcher la libre expression des opinions contraires à la doxa socialo-hippie. Des inquisiteurs au service de cette doctrine commencent par stigmatiser les opposants aux réformes du gouvernement.
    Ensuite le pouvoir n’hésite pas à gazer les manifestants dont le seul tort est d’être trop nombreux. L’idéal de paix et d’amour ne s’applique manifestement pas aux opposants au pouvoir socialiste !
  • Etats-Unis : la Scientologie achète le quatrième pouvoir

    [article de Laurent Glauzy en exclusivité pour Contre-info]

    « L’église de Scientologie a été fondée en 1953 par Ron Hubbard (auteur de science-fiction). Après la Suède, le Portugal, la Slovénie, la Croatie et la Hongrie, la justice espagnole a inscrit en décembre 2007 l’église de Scientologie au registre légal des religions. Son nouveau siège est situé en face du Parlement de Madrid. (…) R. Hubbard prétendait être le successeur du mage sataniste Aleister Crowley. Extrêmement fortunée, l’église de Scientologie reçoit l’adhésion d’acteurs hollywoodiens comme Tom Cruise, John Travolta, Lisa Marie Presley, Juliette Lewis ou Jennifer Lopez ».  (Extrait du livre de Laurent Glauzy, Extraterrestres, les messagers du New-Age)

    Une voix basse, un sourire amical, Ben Shaw arpente les couloirs du Fort Harrison Hotel. Du marbre d’Espagne, des tapis d’Afrique du Sud et un lustre de douze mille cristaux dans la grande salle de danse embellissent ce luxueux décor. Dans la petite ville de Clearwater en Floride, la rénovation du siège de la secte de Scientologie a coûté 40 millions de dollars. Et tout le vaste domaine entourant l’immeuble appartient à la secte. Shaw tend le bras pour montrer l’étendue de son empire : « Il y a Oak-Cove, un autre hôtel servant à nos membres… ». La moitié de la ville semble avoir été conquise par la secte qui possède dans cette ville cinquante-quatre bâtiments. Dix mille scientologues vivent dans la région.

     

    Le Saint Petersburg Times, un des meilleurs journaux locaux des Etats-Unis, qui possède une école de journalistes, l’Institute Poynter, a nommé la ville « Scientology’s Town ». Les dossiers du journal ont souvent mis la secte dans l’embarras. En 1976, il révèle ainsi que la Scientologie a acquis l’hôtel sous un faux nom. Depuis lors, le Times est considéré comme l’ennemi le plus redouté de la secte. Afin de combattre le quotidien, elle achète des journalistes de talents pour l’espionner et effectuer un travail de sape. Shaw, responsable du journal des membres de la secte Freedom en Floride, confie que « s’ils le rejoignaient, les journalistes du Times pourraient gagner beaucoup d’argent. Ils vivraient comme dans un paradis… ». La Scientologie attaque donc le Times. Et l’accuse de pratiquer vol, corruption, fanatisme et de se rendre coupable de lourds manquements à l’éthique du journalisme. Shaw sait que la crise économique a affecté les journalistes. Depuis 2008, plus de dix mille d’entre eux, dont les plus chevronnés, ont perdu leur emploi. Le magazine bimestriel American Journalism Review parle même « d’un art en perdition ».

    Grosses pressions et petites compromissions…

    En octobre 2009, Ben Shaw tente de recruter sur Internet. En quelques jours, cinquante journalistes, dont les reporters les plus expérimentés, répondent à l’annonce. Tel Russel Carollo, titulaire, en 1998, du prix Pulitzer pour un reportage consacré aux soldats américains, laissés pour compte du système de santé, et de Christopher Szechenyi, animateur de 60 minutes, l’un des magazines télévisés les plus en vue. Carollo et Szechenyi qui n’appartiennent pas à la Scientologie, mettent néanmoins leur expérience professionnelle au service de la secte. Ils sont ainsi censés reprendre les recherches de leurs collègues du Saint Peterburg Times pour essayer de discréditer leur travail et mettre en lumière les éventuelles failles du quotidien. « Je ne connais aucun cas comparable », affirme Richard Wald, professeur d’éthique à l’Université de Columbia à New York. Le Times a aussi publié en juin 2009 un reportage intitulé Inside Scientology, The Truth Rundown (A l’intérieur de la Scientologie, la vérité révélée) ayant demandé des mois d’enquête. D’anciens responsables de la secte y divulguaient des renseignements et faisaient état de scènes de violence se déroulant sous l’autorité de David Miscavige, le grand gourou. Son ancien porte-parole, Mike Rinder, dévoile notamment que Miscavige l’a fait passer à tabac. Après ces divulgations, la secte connaît la plus grande crise de son histoire. De nombreux scientologues de renommée quittent l’organisation. Le départ le plus marquant est celui du scénariste et régisseur Paul Haggis. Quand il découvre le documentaire du Times, il reste « sans voix et absolument effrayé… ».

    Qui finance qui ?

    Carollo et Szechenyi ouvrent donc leur contre-enquête. Sachant que dans cette guerre de journalistes, la crédibilité et la réputation sont des arguments de poids, ils proposent à Steve Weinberg de diriger leurs travaux. Lequel Weinberg a été pendant longtemps professeur de journalisme et responsable de l’association des journalistes et des éditeurs d’investigation, Investigative Reporters and Editors (IRE). Il a enseigné pendant trente ans à la très prestigieuse école de journalisme de la Missouri University. Par la suite, bien que les liens professionnels de Carollo et Szechenyi avec la Scientologie fussent étroits, Weinberg démentit toute implication avec la secte, mais avec « deux célèbres journalistes qu’il apprécie ». Il reçoit cependant 5 000 dollars de la Scientologie. Les deux journalistes se seraient entendus sur une rémunération préalable et sur la condition que la Scientologue pouvait publier leur enquête sans qu’elle ne soit modifiée. Etonnement, la secte ne fit pas étalage de leurs travaux.

    Anders Seymour Hersh, légende américaine du journalisme d’investigation expose qu’il y a dix ans, personne n’aurait pensé que d’éminents journalistes auraient collaboré avec la Scientologie. A cause de la crise, Hersch témoigne qu’aux Etats-Unis de grands journalistes écrivent dans des périodiques universitaires ou rédigent des mémoires. « Ce n’est pas cela le journalisme d’investigation, mais tout est devenu une question de prix », confie-t-il. D’ailleurs, en 2003, l’IRE recensait 5 391 membres, actuellement ils sont 4 400. Beaucoup de journalistes d’investigation américains ont changé de camp. Il y a quinze ans, le New York Times employa le grand journaliste Douglas Frantz pour enquêter sur la Scientologie. Il découvrit comment en 1993 l’Internal Revenue Service (IRS), l’agence du gouvernement américain chargé de collecter les impôts et les taxes, avait exonéré la secte de tout prélèvement. Après une campagne agressive menée par la Scientologie qui possédait des renseignements sur l’IRS et la rencontre de Miscavige avec l’ancien Directeur de l’administration, un marché fut conclu : la secte laissait tomber ses plaintes à condition qu’elle soit exemptée d’impôt. Frantz travaille maintenant comme directeur d’enquête pour le célèbre sénateur John Kerry. Il aurait bien continué à exercer son métier de journaliste, mais son journal, le Los Angeles Times, ne pouvait plus le rémunérer.

    La Scientologie, victime de la crise financière ?

    « Pour contrôler le pouvoir politique, une démocratie a besoin de chiens de garde. S’ils disparaissent, la démocratie s’affaiblit », argue Richart Tofel, un des rédacteurs de ProPublica. Cette agence de recherches située au cœur de Wall Street et fondée en 2008 par deux milliardaires, finance notamment les recherches de trente-deux journalistes. En 2010, ProPublica publie cinq enquêtes qui ont demandé plusieurs mois d’investigation. L’année dernière, elle remporta le prix Pulitzer. Le coût d’une enquête conduite sur plusieurs années peut atteindre 400 000 dollars. Mais la crise a restreint sa marge de manœuvre. Ainsi, la maison d’édition du Saint Peterburg Times qui a dû vendre plusieurs de ses périodiques, s’est séparée de six cents de ses mille cinq cent collaborateurs.

    Le rédacteur en chef Neil Brown est prudent. Il n’exclut pas que dans sa propre entreprise travaillent des Scientologues. Il n’est pas non plus sans savoir que Shaw et sa secte planifient d’autres attaques contre le journal et Poynter Institute. Récemment, sept de ses journalistes ont été recrutés par la Scientologie. Malgré la crise et l’étendue de « Scientology’s Town », Neil Brown ne baisse pas les bras : le « Saint Petersburg Times amplifiera son travail critique envers la secte malgré les menaces… ».

    Laurent Glauzy http://www.contre-info.com

    Extrait de l’Atlas de Géopolitique révisée (Tome II)

  • Les AFC saisissent le Conseil d’Etat pour garantir les droits de l’enfant

    Communiqué de presse

    "Le 18 mai 2013, la loi « Taubira » ouvrait le mariage et l’adoption aux couples composés de personnes de même sexe, en dépit de l'avis des experts – associations facilitant l'adoption, professionnels de l'accompagnement de l'adoption – qui ont à maintes reprises décrit les dommages prévisibles et manifesté leur opposition à ce sujet.

    Les AFC rappellent que les enfants sont durement touchés par cette loi. Celle-ci les prive du droit fondamental d’avoir son père et sa mère. Elle ignore en conséquence le besoin affectif et éducatif de l’enfant, et surtout la nature même de celui-ci qui est de fonder son existence corporelle, spirituelle ou intellectuelle, dans l'amour même de ceux qui lui ont donné son corps. Ce fondement est à la base de toute sa construction.

    Et dans un contexte déjà insoutenable de l'enfant privé de ses parents par la dureté de la vie, refuser à l'enfant la possibilité de vivre dans des conditions simplement vraisemblables, constitue une violence supplémentaire dont les dommages ne manqueront pas de se manifester progressivement.

    Pour ces raisons, la CNAFC, mouvement national reconnu d’utilité publique, saisit le Conseil d’Etat d’un recours contre les textes d’application de la loi Taubira sur le « mariage pour tous ». Il s'agit notamment de dénoncer la violation de ce droit de tout enfant à être élevé par un père et par une mère, reconnu par l’ONU depuis 1948 et garanti notamment par la Convention des droits de l’enfant.

    Après s’être mobilisées pendant de longs mois pour éclairer les conséquences concrètes de la loi, les AFC restent déterminées à préserver le rôle indispensable des parents – pères et mères – tel qu’énoncé par l’ONU. Elles utiliseront pour cela toutes les voies et moyens disponibles jusqu’à, si nécessaire, porter ce dossier devant le Comité des droits de l’enfant de l’ONU".

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Tout accepter met la France par terre

            Ancien ingénieur d'affaires et de recrutement de cadres de PME, aujourd'hui membre du Haut Conseil à l'intégration, Malika Sorel a passé ses dix premières années en France, avant de suivre ses parents en Algérie où elle suit sa scolarité. Après avoir terminé l'école polytechnique d'Alger, elle revient en France, où elle suit le troisième cycle de Sciences po. En 2007, elle publie Le Puzzle de l'intégration et les Pièces qui vous manquent (Mille et une nuits).
            Elle y explique que la question de l'immigration-intégration doit être traitée globalement et non plus de façon sectorielle, qu'il faut cesser d'octroyer la nationalité française à des personnes qui ne sont pas prêtes, psychologiquement et moralement, à l'assumer, et s'appliquer, en revanche, à faire respecter la loi française par tous, sans exception.
          
            Pourquoi avez-vous écrit ce livre ?      
            Les émeutes de 2005 m'ont poussé à écrire ce livre parce que je me sentais responsable de n'avoir, alors, rien dit. Moralement, mais aussi sur le plan affectif, je ne supportais plus cette injustice vis-à-vis du peuple français : Les Français sont bâillonnés ; et quand ils osent s'exprimer, on leur fait un procès en racisme ou en xénophobie alors qu'ils veulent simplement préserver leur identité. Mes origines me permettaient, peut-être, de dire que la véritable victime de l'immigration est le peuple français.
         
            Vous parlez beaucoup du rôle délétère de la «repentance». Non seulement pour les Français, mais pour les immigrés eux-mêmes.     
            Le rôle des élites françaises a toujours été déterminant dans l'instrumentalisation de l'histoire.     
            La décolonisation a traumatisé tout le monde, soit ! Mais il devrait tout de même être possible, cinquante ans après des drames partagés, de traiter sereinement du passé, avec ses ombres et ses lumières, au lieu de renier son histoire en se laissant enfermer dans la dialectique culpabilisation-victimisation. Or, c'est malheureusement ce qui se passe. Le discours dominant ne parle que des «horreurs» de la colonisation, et plus personne n'écoute le peuple français, qui est pourtant le plus légitime pour parler objectivement des problèmes engendrés par l'immigration.     
            De surcroît, transformer les Français de souche en bourreaux n'a fait qu'injecter le poison de la haine dans le cœur des enfants issus de l'immigration. La France s'autodétruit sans rendre service aux immigrés, puisqu'on attribue leurs erreurs, ou encore leur manque d'investissement, à la société. Une excuse facile qu'ils reprennent pour ne pas assumer leurs responsabilités. A partir du moment où l'on enferme des gens dans le rôle de victimes, on leur envoie le signal que tout leur est dû. Or, cela n'est pas vrai.     
            La France fait beaucoup pour les immigrés et leurs descendants, et ceux-ci ont encore énormément à faire pour se rapprocher des Français de souche européenne, en particulier les Maghrébins et les Africains dont la culture reste très éloignée de celle de leur pays d'accueil. Il fallait d'emblée être ferme et affirmer que nos valeurs fondamentales ne changeraient pas. On a fait l'inverse. Dans ces conditions, il est naturel qu'ils développent de moins en moins d'efforts pour respecter les normes collectives françaises. Ils sont convaincus que celles-ci vont changer pour s'adapter à eux.     
            Il faut aussi dire aux populations d'origine étrangère tout ce que l'État fait pour elles, l'argent qui est injecté dans tous les domaines : c'est ainsi qu'on aidera les enfants de l'immigration à se construire le socle de reconnaissance sans lequel rien d'harmonieux ne sera jamais possible. Ce n'est pas en se flagellant qu'on fera aimer la France aux enfants et aux adolescents des banlieues. Bien au contraire. Notre comportement relève parfois de la psychiatrie !
          
            Pourquoi l'idée de « discrimination positive » est-elle dangereuse à vos yeux ?     
            Parce que c'est une escroquerie. L'intégration n'est pas un ascenseur automatique, mais un parcours semé d'obstacles ! L'idée que l'on puisse progresser dans la société de manière passive est absurde. C'est un engagement sur plusieurs générations, la famille entière doit s'engager autour du projet éducatif. Aujourd'hui, beaucoup d'élèves ne font plus rien. Il faut arrêter de les bercer de mensonges : pour réussir, il faut se prendre en main. Et puis la «discrimination positive» est injurieuse pour les immigrés eux-mêmes : on part du principe que les gens issus de l'immigration n'y arriveront pas seuls parce que les Français les détesteraient. C'est zéro pointé sur toute la ligne. Quand vous travaillez dans une équipe, il faut acquérir sa légitimité auprès des autres. Si vous n'avez pas respecté le même processus de sélection, c'est impossible. Pour devenir légitimes, les personnes issues de l'immigration doivent se plier aux mêmes exigences que les autres.
         
            Vous êtes également très sévère avec la Halde !     
            Elle joue un rôle d'exaspération et de crispation entre les groupes. Elle passe le plus clair de son temps à exacerber les tensions en disant que les gens issus de l'immigration sont victimes de notre société, alors que c'est l'ignorance des codes sociaux et culturels qui empêche les jeunes d'être recrutés. Cela avait été parfaitement mis en évidence par l'analyse d'entretiens d'embauche auxquels la sociologue Jacqueline Costa-Lascoux avait assisté. Le fait qu'on accepte d'eux ce qu'on n'accepterait jamais des autres ne fait que les enfermer dans leurs propres codes culturels. J'ajoute que je prends comme une bonne nouvelle la mise sous tutelle de la Halde. Mais il faut, à terme, qu'elle disparaisse. Le système judiciaire français est là pour traiter des vraies affaires de discrimination. On n'a nul besoin d'une institution qui participe, vraisemblablement sans le vouloir, à dresser les gens les uns contre les autres.
          
            Qu'opposer, alors, aux doctrines que vous dénoncez ?
                   Rien d'autre que le modèle d'intégration républicain qui fonctionnait très bien ! On doit accueillir les gens dans la communauté française et non l'inverse. Ils doivent respecter le système français. Si on avait fait ça, on aurait suscité le désir d'intégration. Mais comment y parvenir quand on injecte 200 000 nouveaux entrants par an dans une société déjà en proie à des difficultés majeures ? C'est irresponsable, grave et fondamentalement dangereux. Il est évident que là réside le défi des prochaines années : si l'on continue comme aujourd'hui, nous irons vers des troubles majeurs. Trop de gens arrivés récemment n'éprouvent plus le besoin de respecter la loi de la République, et reconstituent leurs sociétés d'origine sur le territoire français. Si rien n'est fait pour y mettre un terme, la pression va devenir rapidement intenable.
          
            Quelles pressions, justement, exercent ces sociétés reconstituées ?
                   Dans les cultures maghrébines et africaines, le groupe prend possession de l'individu. Or, plus la société est déstructurée et permet des accommodements, plus les membres des groupes mieux structurés sont tentés de bafouer les règles françaises, qu'on peut défier à moindre risque. La culture de l'école de la République que les enfants ramènent à la maison est aussitôt rejetée parce qu'elle ne correspond pas aux normes culturelles d'origine. Le racisme anti-blanc est une réalité. L'insulte suprême utilisée, c'est «céfranc». Les professeurs nous le disent : être sérieux en cours, c'est déjà, pour certains, vouloir devenir français : une honte, car assimilé à une traîtrise. Les bons élèves sont, de ce fait, de plus en plus soumis à des pressions par les enfants issus de la même origine culturelle. Le fait que les institutions françaises, la police et l'école soient attaquées n'est évidemment pas anodin. Or, on continue à excuser les auteurs de ces attaques, à les déresponsabiliser en invoquant leurs conditions sociales. Ces mêmes populations, avec des conditions sociales nettement inférieures, ne se comportent pas ainsi dans leur pays d'origine. C'est bien la preuve que l'attitude de notre société a joué un rôle déterminant dans l'apparition des problèmes que nous connaissons.
          
            Vous accusez le droit du sol. Pourquoi ?
                   Devenir français est un processus qui doit être personnel, car il faut être prêt à assumer d'inscrire ses propres descendants dans un nouvel arbre généalogique qui n'est pas celui de ses ascendants biologiques et culturels. Il y a là une véritable rupture, très difficile à assumer. C'est pourquoi, aujourd'hui, pour une multitude de raisons, peu de gens ont le désir de devenir français. Ils prennent les papiers parce qu'ils savent que c'est le sésame avec lequel ils n'auront plus jamais faim. Ils sont honnêtes et l'avouent : je ne suis pas français, j'ai juste les papiers. C'est la classe politique, dans son ensemble, qui ment et occulte ce que signifie l'identité française. La communauté française reste pour l'instant silencieuse car elle est bâillonnée mais, comme dans tous les pays du monde, elle n'est pas prête à accepter comme françaises des populations étrangères à son identité. Il y a aujourd'hui, en France, une négation fondamentale du droit des Français à être français.
         
            Quelle distinction faites-vous entre insertion et intégration ?
                   L'intégration, c'est le fait d'assumer l'héritage du peuple français, de porter soi-même les valeurs et les principes des Français, de les transmettre à ses propres enfants. Il y a une forte dimension affective et morale. On ne peut pas exiger cette étape, elle est trop personnelle, trop intime. En revanche, l'insertion est absolument non négociable, c'est le respect des règles et lois de la société. Nombre de ces règles sont tacites. Elles ne sont pas nécessairement inscrites dans des lois. L'insertion dans la société française constitue une étape indispensable avant l'intégration dans la communauté nationale française. C'est ce que ne respecte pas le droit du sol.
          
            L'une des plus grandes erreurs a été, selon vous, de dégrader l'apprentissage de la langue et de la culture française. Pourquoi ?
                   L'école de la République a un savoir à transmettre, qui crée un référentiel commun à tous les enfants. La langue est un passeport culturel pour naviguer dans la société française. On les a empêchés de pouvoir le faire en revoyant nos exigences sans cesse à la baisse. Pis, l'école s'est mise à verser dans le relativisme culturel, et même à leur transmettre des éléments de leur référentiel culturel alors que c'est bien la seule chose que leurs familles leur transmettent. Aimer une langue est un tremplin pour aimer un peuple. Au travers de la langue, des textes de littérature et aussi des contes et des chansons enfantines, c'est bien la culture qui est transmise. Aujourd'hui, dans les rues, dans les cours d'école, on ne parle plus français. C'est un signe sans équivoque du réel refus d'intégration. Sans compter qu'un enfant qui ne peut s'exprimer et se faire comprendre du fait de la pauvreté de son langage a une plus grande propension à devenir violent. Commençons donc par accentuer l'effort sur la maternelle et sur les premières classes de l'école primaire, en réduisant les effectifs par classe et en mettant l'accent sur la transmission de la langue. Revoyons aussi le circuit des allocations. Il faut impérativement que cet argent aille en priorité au projet éducatif, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. A chaque rentrée scolaire, au lieu de remettre aux parents un chèque qui, souvent, sera envoyé dans le pays d'origine, donnons un cartable, des cahiers et des livres directement à l'enfant.
          
            Que pensez-vous de la déchéance de nationalité ?     
            Il faut la mettre en place. Et il faut cesser de donner la nationalité à tout le monde. Les gens qui risquent aujourd'hui la déchéance de nationalité n'auraient jamais dû l'obtenir. Il faut vraiment que les politiques s'occupent de toutes ces questions très rapidement. Beaucoup, parmi eux, sont habités par la peur car les populations de l'immigration leur apparaissent comme ayant facilement recours à la violence. Il va pourtant falloir avoir le courage de traiter toutes les dimensions de ce sujet. C'est dans l'intérêt de tous. Notre société est chaque jour plus déstabilisée. C'est la cohésion nationale qui est désormais en jeu !      
            Tout accepter met la France par terre.      
            Et si nos dirigeants acceptent que l'Éducation Nationale enseigne l'arabe dans nos écoles comme certains de nos politiciens le demandent, la France sera foutue et disparaitra sous la domination de l'Islamisme
    Source : http://gerarddiaconesco.canalblog.com/archives/2013/01/20/26198856.html
    http://www.esprit-europeen.fr

  • L'AFRICANISATION ET L'ISLAMISATION DE LA FRANCE

       Ce n'est pas à l'islam qu'il faut s'en prendre, ou à l'animisme, ni aux Africains, musulmans, animistes, chrétiens ou autres.  Il est faux de dire qu'il s'agit là de religions, de traditions dangereuses, incompatibles avec la laïcité, les lois de la République française. Les Africains ont, comme tous les peuples, le droit légitime de préserver leurs traditions immémoriales et de pratiquer le cultes de leurs ancêtres, de continuer à parler leur langue arabe, kabyle, peule, bambara, persanne, etc.
       Ce n'est pas le prétendu "racisme" des français qu'il faut rendre responsable de la non assimilation de groupes d'étrangers (ou Français de papier de souche africaine) de plus en plus nombreux, de plus en plus réticents à devenir de "bons Français", de plus en plus concentrés dans des "ghettos" où ils se rassemblent dans la rue, dans des mosquées, dans des écoles musulmanes où ils peuvent tant ben que mal renouer avec leurs traditions, leurs façons de vivre et de s'adapter plus ou moins bien à la société qui les héberge, avec ou sans les dieux qui leur sont propres.
       Alors, quel est le problème ? D'abord, y a-t-il un problème ? De gauche à droite nos politiciens, nos journalistes, nos élites bourgeoises et nos intellectuels médiatiques prétendent qu'il n'y en a pas puisque qu'il faut bien s'adapter au monde moderne, celui de la globalisation qui brasse les économies, les sociétés et les populations. Autrement dit, il est normal que l'on vienne d'Afrique et d'Asie se "délocaliser" chez nous —et nous "délocaliser"  par la même occasion—puisque depuis fort longtemps nos colons, nos entrepreneurs, nos institutions internationales ont "délocalisé" l'Europe à travers le monde...
       Eh bien non ! Rien de tout cela n'est normal.
       Il a bien fallu que les Européens renoncent à une colonisation qui était une implantation maligne en terre étrangère. La greffe n'a pas pris. La France et les autres nations impériales d'Europe qui s'étaient partagé l'Afrique et une partie de l'Asie en 1885 (congrés de Berlin) ont dû renoncer à leurs empires en quelques décennies. La bien-pensance décolonisatrice, établissant un bilan à charge, ne s'est pas privée de leur faire savoir les dommages que cette présence étrangères avait causé aux populations indigènes qui n'avaient rien demandé.
       Lors d'un ultime retrait précipité des milliers de Français d'Algérie et 50 000 harkis sont disparus, massacrés pour la plupart parce qu'on ne voulait plus d'eux, 130 ans après leur arrivée sur cette terre étrangère.
       Alors pourquoi les Français, et plus généralement, tous les Européens, devraient-ils accepter passivement de voir s'installer à demeure chez eux des populations dont les mœurs, les traditions, la religion diffèrent radicalement des leurs ?
       S'ils n'ont pas réagi de manière significative depuis quarante ans contre cette immigration de plus en plus massive (200 à 250 000 nouveaux arrivants par an actuellement tous comptes faits, y compris celui des clandestins) c'est parce qu'ils ont tardé à en réaliser les conséquences qui se font brutalement sentir aujourd'hui, notamment dans les immenses banlieues sur le pourtour de nos grandes villes. C'est aussi parce que des politiques irresponsables ont accompagné et atténué ce phénomène en nous expliquant qu'il s'inscrit dans une logique économique incontournable, et qu'avec le temps, intégration aidant, tout rentrerait dans l'ordre. Or, ces vœux pieux  ont perdu toute crédibilité aujourd'hui pour une majorité de nos compatriotes face à une réalité qui se déteriore d'année en année. La France est de moins en moins la France, l'Europe ne ressemble plus à elle-même sur une partie croissante de son territoire.
       Y a-t-il une solution ? Oui, bien sûr, mais pas sans un changement radical des façons de voir et de penser. Il est encore possible, dans l'intérêt des Européens, comme des Africains et des Asiatiques d'inverser les flux migratoire. Il est possible et nécessaire de redresser la natalité en berne des Européens. Mais cela ne se fera pas sans l'apparition d'une volonté politique, absente aujourd'hui, qui ne peut naître que sur la base d'une nouvelle prise de conscience populaire.
    Nous en voyons tout juste les prémices balbutiantes avec l'émergences de nouveaux mouvements populistes à travers l'Europe. Ceux-ci n'ont cependant encore ni la force ni l'imagination ni l'appui populaire massif permettant à l'Europe de sortir de l'ornière où elle s'est mise malgré elle.
       On peut sans doute compter sur une intensification de la crise économique, sociale et politique actuelle pour préparer le terrain sur lequel une telle révolution pourra s'accomplir... Car la crise, c'est précisément l'échec des politiques économiques, sociales, politiques, démographiques et culturelles qui nous ont menés à la catastrophe actuelle. De toute évidence, il ne s'agit pas d'un essouflement conjoncturel. De grandes économies, après les petites, sont au bord de la faillite. La bulle de la dette états-unienne éclatera le jour où Chinois, Japonais et Européens se seront donnés les moyens, en favorisant leur marché intérieur, de cesser d'acheter de la dette usaméricaine qui les enfonce un peu plus. Ce jour-là, que personne ne peut encore prédire, mais qui se rapproche selon de nombreux connaisseurs, ce jour-là le monde pivotera sur lui-même et ouvrira  un immense champ de possibilités à nos vieilles nations fatiguées qui ne voient pas plus loin que le bout de leurs chaînes (économiques, télévisuelles et autres).
       En attendant cet événement majeur de l'histoire contemporaine, voici un gros plan sur cette défrancisation de la France, cette déseuropéisation de l'Europe vue par la télévision russe, comme aucune de nos télévision locale n'oserait nous le faire voir.
       Dans le même registre, nous publions ci-dessous l'évaluation concordante d'une Française de souche nord-africaine, Malika Sorel, interrogée à propos de son récent ouvrage sur l'échec de l'intégration, qui montre sans mâcher ses mots pourquoi les Français font fausse route en se morfondant dans un sentiment de culpabilité et en bradant par inconscience tout ce qui a fait leur grandeur passée.
       Notons au passage que les Russes, en contemplant le désolant spectacle d'une aliénation subie passivement par leurs voisins français, se donnent à eux-mêmes l'exemple que leur toute jeune économie capitaliste doit éviter à tout prix pour ne pas conduire le pays à sa ruine.
    Patrick Keridan http://www.esprit-europeen.fr

    Cliquez ci-dessous pour voir
    1) une vidéo de l'émission russe (5 minutes, sous-titres français) :
    L'islamisation de la France vue par la télévision russe

    2) la vidéo d'un reportage états-unien sur le même sujet (4'43, sous-titres français)
    Multiculturalisme et islam en France : reportage de CBN

  • Le lobby gay avance ses pions

    Un bijou de novlangue :

    N° 786

     

    SÉNAT

    SESSION EXTRAORDINAIRE DE 2012-2013

    Enregistré à la Présidence du Sénat le 19 juillet 2013

    PROPOSITION DE LOI

    modifiant l'article L. 2141-2 du code de la santé publique relatif à l'assistance médicale à la procréation,

    PRÉSENTÉE

    Par MM. Jean-Pierre GODEFROY, Roland COURTEAU, Bernard CAZEAU, Daniel RAOUL et Roger MADEC

    Sénateurs

    (Envoyée à la commission des affaires sociales, sous réserve de la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement.)

    EXPOSÉ DES MOTIFS

    Mesdames, Messieurs,

    Les avancées de la recherche et de la médecine ont permis ces dernières décennies à des couples infertiles d'avoir des enfants grâce à la technique de l'assistance médicale à la procréation.

    Selon la loi en vigueur, celle-ci est réservée aux couples formés d'un homme et d'une femme, pour pallier leur infertilité ou pour éviter la transmission à l'enfant ou à l'un des membres du couple d'une maladie d'une particulière gravité. Ainsi, les couples de même sexe se trouvent exclus de cette possibilité. La présente proposition de loi a pour objet d'ouvrir l'assistance médicale à la procréation à tous les couples infertiles, qu'il s'agisse d'une infertilité médicale ou « sociale ».

    Par la loi n° 2013-404 du 17 mai 2013 ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, nous avons dépassé un ordre du droit qui se fondait sur une norme sociale majoritaire, un modèle familial ignorant la pluralité des modes de parentalité qui existent. Ce modèle familial, comme tous les autres, ne relève ni de l'évidence ni de la nature. Il n'est qu'une construction sociale et a donc, par son principe même, vocation à évoluer. Mais le droit, entravé par diverses réticences et conservatismes, a tendance à se transformer moins promptement que la société sur les questions qui la concernent.

    En ouvrant le droit pour les personnes de même sexe d'adopter, la loi a affirmé que les couples homosexuels peuvent former une famille, être parents et élever des enfants. Cette proposition de loi y fait naturellement suite en élargissant la possibilité pour ces couples d'accéder à la parentalité.

    Les questions relatives à l'intérêt primordial de l'enfant ont été débattues lors du débat sur la loi précitée. L'expérience désormais acquise comme les recherches réalisées montrent qu'il n'y a pas d'impact majeur de l'homoparentalité sur le bien-être et le devenir psychologique des enfants. Aussi, ceux qui douteraient de la consistance du projet parental des couples prêts à recourir à l'assistance médicale à la procréation feraient preuve d'une grande méconnaissance du long et difficile parcours qu'elle requiert. Le projet parental des couples - hétérosexuels ou homosexuels - qui demandent l'assistance médicale à la procréation est de façon générale particulièrement solide, abouti et sérieux.

    Parce que nous défendons tout ce qui peut contribuer à permettre aux couples de personnes de même sexe de vivre comme les autres, nous voulons leur donner accès à ce que notre société permet dans un souci d'égalité. C'est ainsi que l'intégration des personnes homosexuelles progressera et que les diverses formes de stigmatisation qu'elles subissent disparaitront.

    Le Comité consultatif national d'éthique a été chargé de remettre un avis sur l'assistance médicale à la procréation. Si cet avis pourra nourrir un débat, quelles qu'en soient les conclusions, il ne demeurera qu'un avis soumis à l'appréciation du législateur. D'autant que le Sénat s'est déjà prononcé sur cette question le 7 avril 2011 lors de l'examen en première lecture du projet de loi relatif à la bioéthique par l'adoption d'un amendement qui autorisait l'assistance médicale à la procréation pour les couples de même sexe. Si l'amendement avait été supprimé ultérieurement au cours de la navette parlementaire, nous nous étions réjouis de son adoption car elle montrait la capacité d'initiative du Sénat sur ce sujet.

    Aussi, rappelons que le 28 juin 1978, le Sénat votait la dépénalisation de l'homosexualité par un amendement du gouvernement reprenant une proposition de loi d'Henri Caillavet. Il a pourtant fallu attendre le 4 août 1982 pour que les dispositions discriminatoires soient enfin abrogées. Le Sénat avait été précurseur. Soyons-le de nouveau, pour que cette avancée nous apparaisse le plus rapidement possible comme une évidence.

    Il n'existe aucun droit à l'enfant. Mais notre société ne pourra sortir que grandie d'avoir permis à ceux qui le désirent de devenir parents, au-delà de tous préjugés qui doivent être dépassés.

    PROPOSITION DE LOI

    Article unique

    L'article L. 2141-2 du code de la santé publique est ainsi modifié :

    1° La deuxième phrase du premier alinéa est supprimée.

    2° À la première phrase du deuxième alinéa, les mots : « L'homme et la femme formant le couple doivent être vivants » sont remplacés par les mots : « Les personnes formant le couple doivent être vivantes ».

    3° À la dernière phrase du deuxième alinéa, les mots « par l'homme ou la femme » sont remplacés par les mots : « par l'un des membres du couple ».

    Source

    Lisez aussi ça, tiens.

    http://verslarevolution.hautetfort.com