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anti-national - Page 968

  • Syrie : Le massacre des innocents et ses nouveaux objectifs !

    Aux dernières nouvelles, en ce Lundi 29 juillet 2013, c’est au minimum 210 citoyens syriens civils et militaires qui ont été exécutés lors du massacre commis le 26 Juillet par les groupes terroristes armés à l’encontre de la population de  Khan al-Assal, localité située à l’Ouest d’Alep, 75 civils seraient toujours retenus prisonniers, 65 personnes seraient toujours sous les décombres des maisons qu’ils ont bombardées et 75 autres seraient toujours assiégées.[1][2], [NdT].

    Lorsque les Frères Musulmans se sont lancés vers la conquête du pouvoir en Syrie, ils ont bien été obligés de constater que le peuple syrien qui les a expérimentés depuis des décennies n’a pas oublié leurs forfaits et n’est pas prêt à se laisser abuser par leurs slogans islamistes [3]. Réticence qu’ils ont cru pouvoir vaincre en brûlant les étapes par les pires violences et mensonges à répétition pour susciter l’empathie censée mener à une intervention militaire internationale en Syrie. Falsifications incessantes devenues arguments pour tous les intervenants cherchant à fracasser le rôle central et stratégique de la Syrie dans sa lutte contre le projet US-sioniste de remodelage du Moyen-Orient, l’argument choc étant « Le régime tue son peuple ! ». Argument qu’ils ont préfabriqué avec les régimes arabes et leurs alliés régionaux et internationaux pressés de les voir se saisir du pouvoir pour mettre à exécution leurs accords passés avec l’Occident [4] [5].

     

    Après avoir transformé en « sédition armée » les aspirations populaires légitimes auxquelles l’Etat syrien a entrepris de répondre par la mise en route immédiate d’un ensemble de réformes de la gouvernance politique, ils ont délibérément réagi selon un « plan préétabli » visant à saboter tout processus réformateur, et se sont employés à refuser tout ce qui allait dans la direction voulue par le peuple syrien et par le Président qu’il s’est choisi. C’est pourquoi ils n’ont cessé de fixer des conditions incompatibles avec la volonté populaire. C’est pourquoi ils refusent toujours de se soumettre aux suffrages des urnes, prouvant par là qu’ils savent parfaitement quelle quantité négligeable ils représentent au sein d’un peuple qui, dans sa très grande majorité, refuse de leur remettre les rênes du pouvoir pour la bonne raison qu’il est parfaitement conscient de leurs manœuvres, de leur refus de toute altérité, et de leur prédisposition à travailler avec l’étranger contre les intérêts de la nation et de la patrie.

     

    Face à ce refus, les Frères Musulmans occasionnellement soutenus par les forces takfiristes issues du wahhabisme, par les forces d’Al-Qaïda, d’Al-Nosra et de toutes leurs suites, se sont mis à massacrer le peuple syrien pour ensuite en rejeter la responsabilité sur le gouvernement syrien. Ceci, pour atteindre trois objectifs :

     

    1. Diaboliser l’État syrien en conformité avec le slogan qui veut que « le régime tue son peuple ».

     

    2. Pousser les Syriens récalcitrants à se désolidariser de leur gouvernement légitime pour devenir de la « chair à canon » au service des terroristes décrits comme de respectables révolutionnaires.

     

    3. Émouvoir l’opinion mondiale sur « le triste sort du peuple syrien » et ainsi réussir à constituer une coalition internationale solidaire et complice qui répondrait à leur besoin de militariser leur prétendue révolution sous le noble prétexte de la légitime défense.

     

    Objectifs largement atteints grâce aux médias qui ont dépassé leurs espérances en allant jusqu’à inventer d’autres massacres puisés dans la collection des images du Liban, de l’Irak ou de l’Afghanistan ; images de massacres perpétrés par l’Otan, Israël ou Al-Qaïda, venues illustrer les prétendus « crimes du régime syrien » [6].

     

    Oui cette campagne médiatique mensongère a largement atteint ses objectifs puisqu’un grand nombre de citoyens sincères sont tombés dans le panneau, ce qui a permis aux Frères Musulmans et Cie de passer à l’étape supérieure de l’exploitation des massacres dont les deux plus importants objectifs sont :

     

    1. Punir les citoyens  syriens qui ont résisté à la désinformation et sont restés fidèles à leur État et à leurs instances dirigeantes tout en continuant à travailler pour sauvegarder la vie et la productivité du pays. D’où les attentats aux voitures piégées à tout bout de champ, notamment à Alep et à Damas, procédé autrement plus facile et plus rapide pour perpétrer leurs massacres.

     

    2. Plonger les Syriens dans un  environnement de stress et de tristesse et les maintenir sous pression jusqu’à création des conditions compatibles avec une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU – ou de toute autre instance décisive en matière de paix et de droits humains – condamnant l’État syrien au profit de la soi-disant révolution syrienne.

     

    Cette deuxième étape a certes réussi à faucher encore plus de vies et à semer encore plus de destructions, mais elle n’a pas réussi à atteindre ses objectifs essentiels. Sur le plan interne, après chaque massacre le peuple syrien s’est relevé pour remettre son pays sur les rails et repartir encore plus convaincu de ses choix. Sur le plan international, et malgré le fait que « la communauté des agresseurs » ait réussi à faire voter certaines résolutions iniques, elle n’a pu obtenir le mandat tellement attendu pour intervenir directement en Syrie. À la prise de conscience du peuple syrien sont venues se joindre celles des dirigeants russes et chinois, leur double véto au Conseil de sécurité ayant en quelque sorte freiné « la diplomatie des massacres US-sionistes » malheureusement servie par des Arabes et des Musulmans !

     

    Et maintenant, suite à ces ratés, suite aux défaites infligées par le peuple syrien et son armée, suite à la détermination de ses alliés, suite à la dépression qui s’est emparée des Frères musulmans à commencer par l’Égypte, et suite à la dernière « étape saoudienne » correspondant à la remise du dossier syrien entre les mains des services secrets saoudiens, les massacres bénis par la communauté des agresseurs semblent devoir atteindre de nouveaux objectifs !

     

    Pour s’en convaincre, il suffit d’observer les derniers en date : celui de Germana [80 morts] et celui de Khan al-Assal qui a coûté la vie à plus de 200 citoyens civils et militaires. Ce dernier massacre ayant à l’évidence les objectifs suivants :

     

    1. Dissimuler le crime des terroristes qui ont usé de l’arme chimique dans cette même localité en Mars 2013 et brouiller les pistes de telle sorte que la commission de l’ONU chargée de l’enquête [7] ne puisse pas accomplir son travail, enquête demandée par l’État syrien et mise en panne par les USA qui ont cherché à exploiter la situation pour que leurs services de renseignement pénètrent le terrain comme cela s’est passé avant l’invasion de l’Irak sous le fameux prétexte de la recherche d’armes de destruction massive ; prétexte que la Russie semble avoir démoli [8] !

     

    2. Répandre la terreur parmi les civils et les militaires pour les pousser à abandonner le combat, ce qui rappelle la tactique de la Haganah : « Tue une personne, tu feras fuir dix autres, tu terroriseras une centaine de plus, et ainsi tu atteindras le territoire convoité et l’occuperas sans combattre ». Les groupes terroristes sévissant au Nord de la Syrie sommés par l’Arabie saoudite – de l’aveu même de leurs propres chefs [9] – d’occuper Alep au plus vite pour assurer le « rééquilibrage » des forces sur le terrain avant toute négociation d’une solution politique de la crise syrienne [10] n’avaient plus qu’à adopter cette même tactique sioniste pour obéir aux ordres dans le plus bref délai possible.

     

    Malgré l’immense douleur et l’horreur de ce massacre à Khan Al-Assal, nous disons que cette troisième étape d’escalade de la terreur ne donnera pas de meilleurs résultats que la précédente. D’une part, la Syrie et ses alliés ne tomberont pas dans les pièges tendus par les maitres terroristes américains ou saoudiens. D’autre part, le peuple syrien, son armée, et son gouvernement sont déterminés à se battre et à se défendre jusqu’à la victoire. Quant au prétexte éculé des ADM, en l’occurrence les armes chimiques, nous pensons que les preuves qui pourraient être avancées par la Syrie et celles recueillies par la Russie ou sur le terrain suffiront pour condamner les terroristes.

     

    Pour finir, ceux  qui imaginent occuper  Alep pour en faire la « capitale du terrorisme » doivent se préparer à perdre leurs illusions. L’armée syrienne se prépare. Plus que quelques semaines avant d’écraser l’abomination terroriste comme cela s’est passé à Al-Qusayr, à Homs et ailleurs. Plus que quelques semaines avant de nettoyer les quartiers encore infestés !

     

    Dr Amin Hoteit , 29 /07/ 2013 http://www.mondialisation.ca/syrie-le-massacre-des-innocents-et-ses-nouveaux-objectifs/5344399

     

     

    Aricle original : Al-Thawra

     

    http://thawra.alwehda.gov.sy/_kuttab.asp?FileName=61386970520130729003059

     

    Article traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca

     

     

    Notes :

     

    [1] Mass execution of Syrian Soldiers coincide with CW investigation -

     

    http://www.youtube.com/watch?v=MBnVWOI5PMM

     

    [2] Derniers détails sur les massacres à Khan Al-Assal

     

    http://www.tayyar.org/Tayyar/News/PoliticalNews/ar-LB/massacre-3asal-khan-zek-135.htm

     

    [3] Syrie : Vous, les réactionnaires, vous avez échoué !

     

    http://www.mondialisation.ca/syrie-vous-les-reactionnaires-vous-avez-echoue/5315297

     

    [4] Un accord secret entre Obama et les Frères Musulmans pour céder 40% du Sinaï à Gaza?

     

     

    http://www.europe-israel.org/2013/07/un-accord-secret-entre-obama-et-les-freres-musulmans-pour-ceder-40-du-sinai-a-gaza/

     

    [5] Et pour 8 milliards de dollars !

     

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=rH25EE_SjpE

     

    [6] BBC News uses ‘Iraq photo to illustrate Syrian massacre’ 

    http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/syria/9293620/BBC-News-uses-Iraq-photo-to-illustrate-Syrian-massacre.html

     

    [7] Arrivée à Damas des experts de l’ONU pour les armes chimiques (AFP)

     

    http://www.lepoint.fr/monde/arrivee-a-damas-des-experts-de-l-onu-pour-les-armes-chimiques-afp-24-07-2013-1707841_24.php

     

    [8) Vidéo / Syrie: les rebelles ont utilisé du gaz sarin affirme M. Vitali Tchourkine, ambassadeur de la  Russie auprès de l’ONU, 

     

    http://article.wn.com/view/2013/07/26/Syrie_les_rebelles_ont_tue_150_soldats_du_regime_a_Khan_alAs_e/#/video

     

    [9] Offensive imminente des rebelles à Alep à la demande de Riad

     

    http://www.latribune-online.com/monde/85791.html

     

    [10] Syrie : Alep ou le « déséquilibre » fabiusien !

     

    http://www.mondialisation.ca/syrie-alep-ou-le-desequilibre-fabiusien/5338848

     

    Le Docteur Amin Hoteit est libanais, analyste politique, expert en stratégie militaire, et Général de brigade à la retraite.

  • Lettre ouverte à Christine Tasin.

    Madame Christine Tasin,
    J’ai 25 ans. J’ai été formé par le système éducatif du régime républicain dont vous vous faîtes la prêtresse. Je suis l’un de ces millions de jeunes français dressés à l’ombre de Rousseau, des sacro-saints « « Droits de l’homme » et de la laïcité autoritaire. Lorsque vous avez évoqué les Lumières, j’ai immédiatement pensé à ces œuvres de propagande officielle qui décoraient les cités mornes que mon bus scolaire traversait: de grandes sculptures futuristes rongées par la pluie, reprenant tout ce folklore qui vous fait tant plaisir ; « liberté », « laïcité », « égalité » etc… J’ai vu votre laïcité autoritaire à l’oeuvre, le 26 mai dernier, quand au nom de «l’Ordre Républicain », des policiers (des miliciens ?) frénétiques tabassaient des adolescentes de 17 ans, traînaient des prêtres au sol, piétinaient le drapeau tricolore et nous arrosaient de gaz lacrymogènes, nous qui voulions simplement nous rendre à l’assemblée nationale.

    Madame Tasin,
    Vous ne défendez pas la laïcité. Vous êtes simplement obsédée par l’Islam. Islamophobe ? Terme pleurnichard. Disons Islamo-centrée ou Islamo-peureuse. Vous reprochez à mi-mot à la Manif Pour Tous de s’occuper du mariage gay plutôt que de combattre l’Islam. L’Islam ! Toujours l’Islam ! Tout est de la faute de l’Islam. On en finit toujours par revenir à l’Islam. C’est une monomanie ! Pour avoir contesté votre point de vue, vos partisans me traiteront surement de « lèche-babouche » ou de « dhimmi », termes magiques utilisés par les islamo-peureux, comme les gauchistes traitant leurs opposants de « fachos » de manière pavlovienne.
    Non, madame Tasin, l’Islam n’est pas le « danger suprême » dans ce pays.
    C’est votre idée de la laïcité, ce fanatisme avoué, propulsé par un capitalisme érigé au rang d’idéologie qui coule la France, disloque notre société et détruit tous les repères culturels et traditionnels auxquels l’individu pouvait auparavant se raccrocher. Ce que vous appelez l’islamisation n’est qu’une conséquence d’une conséquence d’une conséquence…
    Conséquence de l’immigration massive, de ces 300 000 personnes (l’équivalent de la population de Rennes) que la Drouache libérale-mondialiste (L’UMPS au pouvoir depuis 50 ans) importe tous les ans en France, pour servir ses intérêts (baisse des salaires par pression). Conséquence de l’éradication méthodique de tout repère identitaire et culturel chez les français par cette même clique. Isolement social, faisant du français un être totalement désarmé face à cette oligarchie qui nous écrase. Vide identitaire provoquant des tentatives artificielles de « retour aux racines », tribalismes caricaturaux et ostentatoires, comme le Salafisme…
    Madame Tasin, comment s’étonner que les musulmans refusent l’intégration si tout ce que vous leur proposez comme modèle, c’est « Secret Story », la dissolution dans le melting-pot « républicain », et des transsexuels en porte-jarretelle brandissant des godemichés dans les rues ? Rappelons que vous avez soutenu le « mariage pour tous » et que vous vous en êtes même pris à « la manif pour tous », coupable d’avoir toléré quelques femmes voilées parmi ses presque trois millions de manifestants. Une pouffiasse peinturlurée au string apparent est elle moins dégradante pour l’image de la femme qu’une femme voilée? Vous signalez la trahison de tel ou tel maire accordant une subvention à la construction d’une mosquée dans sa commune, mais vous restez silencieuse sur le passage obligé de nos plus grands dirigeants chaque année au dîner du CRIF. Selon votre logique, le chandelier géant exposé sur les champs Elysée à l’occasion de Hannoukah est donc une intolérable atteinte à la laïcité. Pourquoi ne pas l’avoir dénoncé ? Pour faire un clin d’œil à l’un de vos articles, faudra-t-il interdire la bible ou y censurer tous les passages violents ? Et une fois la bible interdite, que faire de ces millions de catholiques ? Allons nous les enfermer dans une « Bande de Gaza » (ou sur les berges du Mont Saint-Michel)?
    Madame Tasin, votre idéologie, en vérité, est profondément antirépublicaine et anti-française.
    Antirépublicaine, car une laïcité efficace ne se devrait de n’être cantonnée qu’à l’Etat, pour que celui-ci arbitre de manière impartiale les questions d’ordre public. Antirépublicaine, car vous prétendez faire interdire purement et simplement religion particulière sur la seule base de votre obsession personnelle. Nationaliste et militant depuis mes 17 ans, j’ai assez vécu cette hypocrisie typique des parangons de la tolérance et de la liberté, qui voulaient nous empêcher de parler car les droits de l’homme ne pouvaient s’appliquer à d’affreux fascistes. Antirépublicaine, car votre idée de la « république » se révèle être au final ce totalitarisme aliénant contre lequel toute une jeunesse, tout un peuple, se bat actuellement, que ce soit en luttant contre le mariage gay, contre les délocalisations massives ou contre le traité d’austérité. Antifrançaise, car vous chantez sur le même air que les clowns subventionnés de Charlie Hebdo, grands conchieurs de la France, ou les délires illuminés et maçonniques d’un Jean-Luc Mélenchon.
    Cette « république » là, je me la coltine depuis ma naissance et je n’espère que sa disparition. Préférons-lui une idée Française esquissée par Bonaparte. Cette France de l’armée populaire, du souverainisme économique, du pacte social, des paysans et des travailleurs unis sous les drapeaux comme sous la croix. Une France au sein de laquelle l’Etat ne serait pas bâti contre la religion, mais ou la religion épaulerait l’Etat comme ciment social et moral. La Nation, en somme. Une nation qui ne tremblerait pas hystériquement devant un hidjab ou une barbe fleurie, parce qu’elle serait elle-même consciente et fière de son unité, de sa réalité, de sa cohésion et de sa force. Une nation qui ne se poserait pas la question de l’islam, car elle n’aurait pas de vide culturel à combler.

    Guillaume Lenormand  http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EFZVyFAuZZRBeJcVfb.shtml

  • Invalides, le 26 mai, des CRS : « Allez ! Un blessé les gars ! C’est bon ça ! »

    A 19 secondes

  • L’antiracisme sans races, ça va être compliqué !

    Le mot « race » vient d’être officiellement supprimé des documents officiels. En finir avec le mot pour éradiquer les maux : n’est-on pas une fois encore en pleine pensée magique ? D’ailleurs, s’il n’y a pas de races, comment peut-il y avoir du racisme ? Et de l’antiracisme, au passage ?

    Rassurez-vous. Si elle affirme en effet ne plus reconnaître « l’existence d’aucune prétendue race », la République française déclare toujours qu’elle « condamne le racisme ». En fait, ce qui va être plus difficile à justifier, c’est la condamnation pour « incitation à la haine raciale », c’est-à-dire pour incitation à la haine de quelque chose qui n’existe pas. Il va aussi être plus difficile de justifier l’apologie du métissage, qui désigne désormais un mélange d’entités imaginaires, voire la promotion de la « diversité », puisqu’« il n’y a pas de diversité des races » (François Hollande, 12 mars 2012). Enfin, comme les gens s’entêtent à voir et reconnaître des « races » autour d’eux, il va falloir les persuader qu’ils sont victimes d’une illusion d’optique. Tous mes vœux à ceux qui voudront se charger de cette tâche !

    Cela dit, vous n’avez pas tort de parler de pensée magique, puisqu’on confond les mots et les choses. On pourrait aussi parler de démonologie, dans la mesure où il s’agit d’énoncer des formules rituelles et des mantras pour exorciser les “pensées mauvaises”. Mais on ne peut qu’être frappé également de la concomitance entre l’affirmation de la non-existence des races et l’offensive de l’idéologie du genre, qui raisonne à partir de prémisses identiques. La race serait comme le sexe une « construction sociale » sans réalité substantielle. D’où une même stratégie, typiquement orwellienne, de substitution lexicale : « population » au lieu de « race », « genre » au lieu de « sexe », « parent » au lieu de « père » et « mère ». L’idée sous-jacente est que lutter contre le racisme implique de nier l’existence des races, tout comme lutter contre le sexisme conduirait à nier l’existence des sexes. La réalité est évidemment qu’on peut accorder aux hommes et aux femmes les mêmes droits sans exiger d’eux qu’ils deviennent androgynes. Et qu’on n’assurera pas l’égalité par la négation de la diversité, ou par sa réduction à la mêmeté.

    Que disent d’ailleurs les scientifiques de cette notion pour le moins controversée ? Y a-t-il unanimité sur le sujet ?

    L’étude des races a beaucoup évolué depuis l’approche typologique du XIXe siècle. Dans son livre paru au Seuil en 2008, L’humanité au pluriel, Bertrand Jordan souligne que l’analyse de l’ADN permet de définir des groupes d’ascendance au sein de l’espèce humaine, que « les différences génétiques entre groupes humains existent » et qu’elles « sont ancrées dans l’histoire déjà longue de l’humanité ». Le fait est que depuis le premier séquençage du génome humain (2001), les travaux se multiplient sur les marqueurs génétiques qui identifient des appartenances de groupes. La diversité humaine n’est donc pas seulement individuelle, mais aussi collective, la prise en compte de ces pools génétiques permettant de retracer la phylogénie des populations humaines. Ce n’est évidemment pas qu’une affaire de peau, puisqu’en médecine légale on peut aussi bien identifier l’appartenance ethnique par l’examen du squelette ou celui de l’ADN. Comme l’écrivaient Nancy Huston et Michel Raymond dans Le Monde du 17 mai dernier, dire que l’espèce humaine s’est diversifiée au cours de l’évolution en populations qui possèdent des marqueurs génétique distincts est une simple constatation, qui n’implique aucun jugement de valeur. À partir de là, certains chercheurs tiennent à conserver le mot « race », d’autres non, ce qui n’a finalement pas une grande importance : le « débat sur les races » est finalement plus affaire de sémantique que de biologie moléculaire ou de génétique des populations. Vous noterez au passage qu’en 2008, Barack Obama a publié un livre intitulé De la race en Amérique. Et que les statistiques ethniques sont d’usage courant aux États-Unis.

    C’est ce qui a permis de savoir que Barack Obama n’a dû son élection qu’aux “minorités”…

    N’exagérons rien. Dans les seize élections présidentielles qui ont eu lieu aux États-Unis entre 1952 et 2012, un seul démocrate, Lyndon B. Johnson en 1964, a recueilli une majorité de votes chez les Blancs. Quant à Obama, il a séduit plus de Blancs que nombre de ses prédécesseurs démocrates. Neuf candidats démocrates, tous Blancs, ont recueilli un pourcentage de votes de l’électorat blanc inférieur à celui obtenu en 2012 par Obama (39 %). Jimmy Carter, par exemple, n’avait recueilli que 33 % des votes de cet électorat en 1980.

    Vous-même, qui avez écrit deux livres pour condamner le racisme (Contra el racismo et Europe, tiers monde, même combat), pouvez-vous résumer votre pensée sur la question ?

    Vaste sujet ! Le Dictionnaire historique et critique du racisme qui vient de paraître aux PUF, sous la direction de Pierre-André Taguieff, ne compte pas loin de 2000 pages… Disons pour faire bref qu’il est essentiel de bien distinguer les théories d’un côté (dont l’étude relève de l’histoire des idées), et de l’autre les comportements (dont l’étude relève de la sociologie). Les théories racistes sont celles qui, soit postulent une inégalité entre les races, soit considèrent l’appartenance de race comme facteur essentiel de l’histoire des hommes, ce qui implique la toute-puissance du déterminisme racial. Il n’y a plus grand monde aujourd’hui pour souscrire à ce genre de théories. Au sens des comportements, le “racisme” est une attitude de méfiance ou d’hostilité irraisonnée, souvent instinctive et spontanée, envers ceux qui appartiennent (ou qu’on croit appartenir) à une autre race. Cette méfiance ou cette hostilité n’a évidemment pas besoin d’être “théorisée” pour se manifester. Ce n’est qu’une forme parmi d’autres d’altérophobie ou d’hétérophobie, c’est-à-dire d’allergie à l’Autre-que-nous.

    J’y ajouterai une troisième forme de racisme. C’est celle qui consiste à déclarer les différences inexistantes, superficielles ou sans importance. On ne stigmatise plus l’Autre, on dit seulement que cet Autre n’existe pas, qu’il n’est en définitive que le Même. Ce racisme-là se pare souvent du masque de “l’antiracisme”. Plus pervers, il n’en est aussi que plus dangereux.

    Alain de Benoist http://www.voxnr.com

  • Les Zones de non-loi de madame Fioraso !


    La France, ses vins, ses fromages… et ses lois ! Heureusement qu’on boit et mange à satiété les premiers, car pour ce qui concerne les dernières, constatons que celles qui sont votées ne sont pas toujours appliquées… ou pas partout !

    La loi sur l’interdiction du port du voile, par exemple.

    On croyait l’affaire entendue : pas question qu’une dame déhambule déguisée en Belphégor dans nos rues. Pas plus que les fesses à l’air, la dignité de la femme ne saurait le tolérer. Dont acte. Et d’ailleurs, par-ci, par-là, la police veille… Enfin, plutôt par-ci que par-là, car même si elles sont assez rares, on en croise quand même, certes plutôt dans nos mégapoles cosmopolites qu’au Carrefour de Trifouillis-les-oies et de Pétraouchnok-sur-bettraves, soit comme on l’a vu fin juillet à Trappes : l’interpellation par la police de la famille d’une femme voilée y déclencha une nuit d’émeutes !

    Rien d’exceptionnel car si tous les Français sont censés être égaux devant la loi, on sait bien qu’il y en a qui sont plus égaux que d’autres, mais pas seulement dans nos rues… À l’université aussi, à en croire Geneviève Fioraso, actuelle ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche où le port du voile « ne pose pas de problème. »

    Si elle le dit !

    Toutefois, son collègue Ministre de l’Intérieur Manuel Valls, bien que ne voulant pas « se prononcer à ce stade sur le fond » (Courage, fuyons !), observe néanmoins qu’« il y a des situations qui mériteraient d’avoir plus de cohérence : dans les universités, c’est possible, dans les IUT, c’est interdit… »

    Oui, cela mériterait, incontestablement ! Faudrait-il encore que le gouvernement impose d’abord cette cohérence à ses ministres… et qu’on sache une bonne fois pour toutes si les lois françaises ont vocation à s’appliquer sur l’ensemble du territoire national ou si leurs applications doivent être choisies à la carte, en fonction des endroits où elles posent problème : soit dans certaines banlieues et certaines universités où « leurs droits » prévaleraient et non ceux de la République.

    On pourrait ainsi parler plus justement de « zones de non-lois » comme madame le ministre Fioraso n’hésite pas à le préconiser… et non plus de « zones de non-droit », beaucoup plus stigmatisantes pour les victimes de cette laïcité qui, décidément, n’est pas la tasse de thé à la menthe de tous les Français !

    Philippe Randa

  • En Europe, la gouvernance économique a surtout besoin d'une gouvernance politique

    Ex: http://www.newsring.fr/

    François Hollande a proposé l'instauration d'un gouvernement économique de la zone euro lors de la deuxième conférence de presse de son quinquennat, le 16 mai 2013. Pour Laurent Ozon, le problème de l'euro provient de notre incapacité à lui assigner une direction politique.

    L'actuelle crise de l'euro est le résultat d'une opération d'instabilisation menée par le monde financier et le gouvernement profond US pour maintenir le statut du dollar comme monnaie de change internationale. Cet outil monétaire (le dollar) est ce qui permet aux USA de continuer à financer leur domination par une dette contractée sur le monde entier dans une unité de change qui n'a que la valeur du papier sur laquelle elle est imprimée. De fait, le problème de l'euro est celui de notre incapacité à lui assigner une direction politique et cette difficulté provient en premier lieu de la difficulté d'une organisation politique comme l'UE à définir les contours d'une volonté politique claire, tiraillée entre les volontés contradictoires de ses membres, les empiètements des multinationales, les tentatives répétées de sabotage des USA (via ses satellites) etc.

    De fait, toute monnaie non adossée à une volonté politique est un outil problématique. Ceci est valable pour toutes les monnaies, qu'elles soient nationales ou européennes. La question fondamentale est donc bien de savoir où peut se constituer une volonté politique capable d'une direction économico-financière souveraine et conforme à ses intérêts. La seconde question qui découle immédiatement de la première est: quels seront ses moyens réels d'action (en matière monétaire et au delà) face à une hégémonie financiaro-militaire de plus en plus agressive.

    La nation par son unité héritée de l'histoire, peut apparemment fournir un environnement de pouvoir mieux maîtrisé et donc un potentiel de volonté politique opérationnel plus simple à obtenir qu'une fédération d'États aux intérêts parfois contradictoires comme l'UE. En clair, la France, par exemple, peut imaginer se donner une monnaie et lier les conditions de sa politique monétaire à ses intérêts souverains. La question qui se posera secondairement sera: quel poids aura la France face à cette hégémonie, compte tenu de son niveau d'autonomie vivrière, énergétique, militaire, médiatico-culturelle, économique et financière ? Un poids faible à n'en pas douter. D'autant plus faible que le niveau d'intégration de la France dans l'économie mondiale ne repose pas seulement sur sa monnaie mais sur un dispositif d'imbrication beaucoup plus vaste et infiniment plus profond que ne le croient ceux qui rêvent d'un destin politique retrouvé, l'œil dans le rétroviseur. C'est un partisan du protectionnisme et de la relocalisation qui l'affirme, dans l'état actuel des choses, il faudra des efforts immenses et du temps à une France isolée des grands systèmes monétaires et des sphères d'influence correspondantes, pour pouvoir résister aux pressions du système financier et militaire de la première puissance mondiale, pour ne pas évoquer les autres.

    Confrontée probablement dans les vingts années à venir à une crise civile grave, dépendante de ses importations, sans autonomie industrielle (pièces, technologies, etc.) et sans puissance militaire de premier ordre ni ressources capables d'impacter les rapports de forces géopolitiques mondiaux, la France ne profitera de sa liberté monétaire que bien peu de temps. Celui de s'enfoncer dans la guerre et la ruine, sort qu'elle ne pourra in fine conjurer qu'en passant sous contrôle total d'une puissance dont elle pensait s'affranchir.

    De fait, je le pense, la France n'a pas les moyens de faire cavalier-seul. Adossée aux centaines de millions d'européens tournée vers la Russie, elle pourrait se donner dans l'UE, les moyens d'une politique monétaire conforme aux intérêts de son économie. Car ce qui peut être fait en France peut être fait en Europe, certes dans un premier temps plus difficilement, mais à la condition préalable d'une vigoureuse refondation des institutions communautaires qui permettrait à une Europe débarrassée du Royaume-Uni et autres satellites US, de retrouver les moyens de son retour à l'histoire dans un monde multipolaire et de défendre ses choix avec plus de poids que celui d'un pays en pré-guerre civile ne disposant pas des moyens de puissance pour maîtriser, isolé, les conséquences de ses coups de mentons monétaires.

    En bref, évoquer la question de la sortie de l'euro sans évoquer celui des rapports de forces internationaux et des implications vitales induites relève au mieux de l'amateurisme politique. De ce point de vue, un gouvernement économique de la zone euro pourrait être une solution, si il n'associait pas les habituels porte-avions américains au sein de l'UE et si la France et l'Allemagne s'engageaient à ajouter une dorsale russe à l'axe Carolingien... 

    C'est en tous cas le moment, à quelques mois des élections européennes d'ouvrir sérieusement le débat non ?
    Laurent Ozon

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2013/08/11/zone-euro-5139199.html

  • Sans surprise : le coup du militaire d’extrême-droite qui voulait attaquer une mosquée

    Presque chaque semaine depuis quelques mois, le Système présente une affaire (plus ou moins bidon) liée à « l’extrême-droite » : Méric, agression (?) d’une femme bâchée, Vikerns, etc.

    Le gouvernement a trouvé sa principale mission : la lutte contre l’extrême-droite et la défense des valeurs républicaines !
    Ca permet de faire oublier les échecs rencontrés dans tous les domaines…

    Cette fois, c’est l’histoire fumeuse d’ « un militaire a été arrêté près de Lyon pour un projet d’attaque contre une mosquée, selon le ministère de l’Intérieur.  L’homme de 23 ans est  « proche des idées de l’extrême droite radicale ». Dans un communiqué, le ministère précise que le jeune homme, qui a été interpellé sur la base aérienne de Lyon Mont Verdun, « avait projeté [des preuves?] de tirer à l’arme à feu contre une mosquée de la région lyonnaise ».
    Selon la même source, le soldat, au terme de quatre jours de garde à vue dans les locaux de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), a été déféré dimanche devant la section anti-terroriste du parquet de Paris. Le communiqué précise que le ministre de l’Intérieur Manuel Valls « félicite les agents de la DCRI pour leur enquête ayant permis de mettre préventivement à la disposition de la justice et hors d’état de nuire » ce suspect.

    Comment ne pas se dire que cette histoire probablement très surfaite, est mise en avant par les médias pour contrer l’affaire, bien réelle cette fois, d’un énième jeune Français poignardé dans la rue par une « chance pour la France » ?
    Et qu’elle permet de contrebalancer une nouvelle affaire où la racaille a attaqué les militaires (voir l’info ici, avec 55 000 «j’aime») ?

    http://www.contre-info.com/

  • Adhésion de la Turquie à l'UE

    POIDS DES MOTS, CHOCS DES MENSONGE
    L'ouverture des négociations pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, ce 3 octobre, a été l'occasion de longs développement dans la presse. Pour certains, c'est le poids des mots qui prévaut, pour d'autres, le choc des mensonges. C'est le cas notamment de Paris Match qui traite d'Istambul comme du mariage de la fille ainée de Bernard Arnault.
    Quoiqu'en dise à la une Paris Match (29/9), son dossier n'est pas un reportage sur la Turquie, c'est le cahier jet-set de la semaine. Ses 13 pages intitulées" dossier culturel " et titrées " La Turquie et l'Europe" sont même, dans la flagornerie mensongère, au-delà de ce qu'on peut imaginer pour un publi-reportage. L'intro donne d'ailleurs le ton: " Le 3 octobre s'ouvrent à Bruxelles les négociations pour l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Le Match de Paris s'est rendu à Istanbul. Et il n'en revient pas! Comment envisager l'avenir sans cette merveille! ".
    Sauf à imaginer que Match milite pour la partition et l'autonomie d'Istanbul, ce reportage est d'une rare malhonnêteté. Non que ce que l'on y dit il soit faux en soi, mais c'est à peu près aussi loyal que de prétendre montrer la vie des Français en suivant le shopping d'Arielle Dombasle dans les boutiques de l' avenue Montaigne, à Paris, ou une soirée sur le pont d'un yacht à Saint-Tropez.
    " Istanbul n'est pas une mosquée, c'est une fête "
    Match le dit : Istanbul " est désormais la plus grande ville d'Europe. Elle frôlera bientôt les 15 millions d' habitants. Et c'est toujours la plus spectaculaire. Ainsi que la plus vivante". A quoi il aurait fallu ajouter qu'Istanbul n'est pas la Turquie, et que, à Istanbul même, le Bosphore et la Corne d'Or séparent des mondes qui ne se ressemblent et ne se fréquentent pas plus que le Val Fourré et Neuilly-sur-Seine. Mais Match, à l'évidence, n'est pas plus allé voir les Turcs que la Turquie. Il est allé " sur les plateaux de la télévision, chez les éditeurs, dans les boîtes de nuit, au musée d'Art moderne, au patronat ou parmi les diplomates" . Il a suivi des comédiennes, des écrivains et des mannequins, vécu 24 h dans le sillage" d'une fashion victime " qui passe de Nisantasi, " le quartier hyper snob côté européen ", aux plages de la rive asiatique du Bosphore, semblables" au Nikki Beach de Saint-Tropez", avant d'aller dîner" au restaurant designé (sic) par Philippe Starck". Les reporters de Paris Match n'ont pas dû franchir le pont de Galatha. Ils n'ont pas poussé jusqu'aux quartiers qui environnent le Grand Bazaar, là où ça grouille de monde, là où les femmes voilées se pressent entre les cireurs de chaussures et les porteurs, là où l'on fait la queue pour manger le poisson grillé dans les fumées suffocantes et les odeurs de gasoil. Ils n'ont pas vu l'Anatolie, pas vu la Cappadoce, pas vu les charrettes et les ânes, seulement " les 4x4 et les Mercedes décapotables" .
    " Istanbul n'est pas une mosquée, c'est une fête" , écrit Gilles Martin-Chauffier, dont on se demande, à le lire, s'il n'avait pas un peu trop tiré sur le narguilé. Bref, Match avait une soupe à vendre, il nous l'a vendue. On se demande juste qui l'a payée.
    Le dossier de Valeurs Actuelles (30/9) est infiniment plus sérieux et s'ouvre sur ce constat : " l'hostilité à l'adhésion turque s' affirme partout en Europe ". Notre confrère s'appuie sur une enquête menée par l'institut Euro-baromètre qui, dépendant de la Commission de Bruxelles, " se trouve peu suspect, à ce titre, de militer contre l'élargissement de l'Union à la Turquie ". De cette enquête détaillée 30 000 personnes ont été interrogées dans les 25 pays de l'Union -, il ressort que " 35 % seulement des citoyens consultés acceptent la perspective d'un élargissement vers l'Asie de l'Europe politique,. 52 % y sont carrément opposés, 13 % se déclarent sans opinion ". Plus intéressant encore est la répartition: " Parmi les plus hostiles figurent, sans surprise, l'Autriche (80 %), qui se souvient sans doute du siège de Vienne par les Ottomans, et Chypre, dont le nord du territoire a été envahi par l'armée turque en 1975 ... Mais les Allemands ne sont pas loin (74 %), imités par les Français (60 %), les Grecs (70 %) ou encore les Danois (62 %), les Belges (61 %) et les Estoniens (56 %) ". En fait, écrit Valeurs Actuelles, on voit bien que" le fossé entre les membres fondateurs de l'Union et les nouveaux adhérents n'est pas neutre : l' hostilité à l'élargissement vers la Turquie monte à 55 % chez les membres de l'ancienne Europe (84 % de la population de l'Union), contre 38 % seulement chez les nouveaux membres, dont certains, comme la Pologne [favorable à 54 %], semblent s'être donné pour spécialité de se démarquer de ceux qui les ont accueillis ... "
    Une identité européenne inséparable de la géographie
    La question fondamentale, dit le magazine, est de savoir" où en est le sentiment d'une identité européenne inséparable de la géographie". Sur ce point, les clivages politiques sont plus marqués. Ainsi, les "anti" ne tiennent à gauche " qu'une majorité relative: 49 % d'opposés contre 47 % de favorables. Mais à droite, c'est un raz-de-marée: 75 % d'opposition à une Turquie européenne (dont 70 % à l'UMP), contre 22 % regardant cette éventualité avec sympathie ". Dans le Figaro du week-end (11/10), Alain Lamassoure, secrétaire national de l'UMP pour les Affaires européennes, revient lui aussi sur cette question de la géographie (et donc de l'histoire !). Il écrit: " Juger européen un pays dont 95 % du territoire sont situés en Asie mineure, c'est admettre que l'Union européenne n'aura pas de frontières. Car au nom de quoi refuserait-on demain la Russie, l'Arménie, les pays du Caucase, Israël et le futur Etat palestinien, puis les autres riverains de la Méditerranée? "
    A ce contresens géographique s'ajoute un contresens démocratique, " le plus surprenant et le plus choquant pour tous, quelque soit le sentiment que l'on ait sur la candidature turque", dit-il. Non seulement il n'y a pas eu débat sur la question, mais jamais on a " ignoré aussi délibérément le sentiment profond exprimé par les opinions publiques ". Les Français, comme la grande majorité des pays membres de l'Union, ne souhaitent pas voir intégrer " un pays musulman de bientôt cent millions d'habitants, ayant des frontières communes avec l'Irak, l'Iran et la Syrie et des citoyens potentiels jusqu'aux confins de la Chine" (Valeurs Actuelles). Et ce n'est pas "l'occidentalisation" des mœurs de la jet-set stanbuliote qui changera quelque chose au problème, à savoir celui des frontières naturelles de l'Europe.
    TOPOLINE National Hebdo du 6 au 12 octobre 2005

  • Rachida Dati dénonce le gender à l'école

    Propos de Rachida Dati, dans Valeurs Actuelles :

    "La gauche n’a jamais autant mobilisé les Français pour les diviser de manière violente. En s’attaquant à l’institution du mariage et à la famille, la gauche a heurté des millions de Français, de manière volontaire. Et sur tous les sujets, elle s’attaque aux valeurs structurantes de notre pays : la cohésion sociale en favorisant le communautarisme, l’intégration en supprimant les internats d’excellence, en dévalorisant l’apprentissage et l’éducation, en préférant, pour l’école, parler de théorie du genre et de morale laïque au lieu de se concentrer sur les fondamentaux."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Des Veilleurs à la rencontre des Français

     Une vingtaine de Veilleurs, opposants au mariage homosexuel, ont quitté dimanche matin Rochefort (Charente-Maritime) pour arriver le 31 à Paris après vingt jours d'une marche destinée à aller à la rencontre des Français.
    « Notre rassemblement est ouvert à tous, quelles que soient les convictions de chacun, il n'est pas nécessaire d'avoir manifesté contre la loi Taubira », a expliqué un des porte-parole des Veilleurs. Pour ce futur professeur de lettres, « cette marche a pour objectif d'aller à la rencontre des Français et d’ouvrir notre veille à d'autres problèmes et difficultés que le mariage pour tous. »
    Les participants, qui ne portent aucune banderole et signe distinctif, sont pour la moitié des étudiants venus de toute la France, l'autre moitié étant constituée d'actifs et de retraités, selon les organisateurs qui espérèrent être rejoints par d'autres marcheurs au fil des jours.
    Au cours de ce périple, ils longeront la côte atlantique avant de se retrouver les trois derniers jours dans la région parisienne après avoir fait étape à Nantes.
    Chaque soir, ces Veilleurs se retrouveront sur une place publique afin de discuter ensemble sur un thème particulier.
    Dimanche soir à Châtelaillon, première étape de leur périple, ils seront rejoints par Jérôme Lambert, député PS de la troisième circonscription de Charente, un des quatre députés socialistes à avoir voté contre la loi sur le mariage homosexuel.
    « Ils m'ont invité à venir les rencontrer et j'ai accepté de dialoguer ce soir (dimanche ndlr) avec eux autour du thème de la place de l'homme », a indiqué le député.
    Le député PS, qui se présente comme un homme politique « ouvert et à l'écoute » reconnaît toutefois qu'il ne sera sûrement pas d'accord sur l'ensemble des points de vues évoqués par les Veilleurs.
    M. Lambert, l'un des neveux de François Mitterrand, entend notamment leur expliquer qu'il a voté contre la loi sur le mariage et l'adoption pour les homosexuels par opposition à un lien de filiation entre un enfant et deux adultes de même sexe.
    Samedi soir, les Veilleurs étaient une centaine à se retrouver devant la corderie royale de Rochefort pour se pencher sur le thème « lever l'encre et tisser des liens », ont indiqué les organisateurs.
    Avec AFP http://www.francepresseinfos.com/