avortement et euthanasie - Page 58
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Le délit d’entrave numérique à l’IVG adopté - vendredi 17 janvier 2017
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Le référendum d’initiative populaire pour restreindre l'avortement
Présent revient sur l'émission « Face aux Chrétiens » avec Marion Maréchal-Le Pen, dont nous avons déjà publié quelques extraits (voir ici, là et là). Le quotidien relève notamment, sur le sujet de l'euthanasie, que
"la loi Claeys-Léonetti, relative à la fin de vie, devrait être « réformée en profondeur (…) pour revenir à l’esprit initial de la loi, qui était la première version, et qui devrait être améliorée afin que l’alimentation et le fait de donner à boire ne soient pas considérés comme un soin mais comme un besoin élémentaire ».
Marion Maréchal-Le Pen dénonce ici avec justesse cette confusion relevée par les milieux pro-vie concernant l'assimilation de l'alimentation à un soin médical, alors qu'il s'agit d'un besoin naturel.
Mais surtout, autre aspect intéressant, c'est l'utilisation du 5e engagement de Marine Le Pen, créant un véritable référendum d’initiative populaire, sur proposition d’au moins 500 000 électeurs, pour faire voter des lois pro-vie.
"Quant à savoir pourquoi Marine Le Pen a ôté de son projet présidentiel la remise en cause des IVG de confort, la députée FN a expliqué que la candidate avait préféré « que ce débat se fasse (…) à travers notamment une mesure fondamentale de notre projet qui est le référendum d’initiative populaire (…). Une solution beaucoup plus saine, selon elle, plutôt que de s’enfermer dans le cadre des présidentielles sur ce sujet, qui va être l’objet de caricatures et va nous empêcher, en parallèle, de développer beaucoup d’autres choses »."
Elle reprend ici une idée proposée par Jean-Marie Le Pen en 2007, à ceci près que le référendum était à l'initiative du gouvernement, alors qu'il est maintenant à notre initiative, charge à nous de trouver 500 000 personnes, ce qui est la moindre des choses si l'on veut gagner ensuite un référendum.
Ce scénario référendaire a le mérite de rappeler qu'il ne s'agit pas pour les pro-vie de "prendre le pouvoir", mais de convaincre leurs compatriotes. Cela montre aussi que les citoyens attachés au respect de la vie ne doivent pas attendre des partis politiques qu'ils soient le moteur du combat pro-vie en France. Cette bataille cruciale ne sera gagnée que si un mouvement pro-vie puissant se développe en-dehors des partis.
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Marion Maréchal-Le Pen souhaite que l'Eglise en France se saisisse à nouveau du combat sur l'avortement
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Le délit d'entrave à l'avortement le 14 février au Sénat
Le 14 février, le Sénat doit à nouveau se prononcer sur la proposition de loi qui aggrave considérablement le champ d’application du délit d’entrave à l’IVG (2 ans de prison et 30 000 € d’amende). La version actuelle du texte porte une atteinte redoutable à la liberté d’expression et à la liberté d’information des femmes, concernant « les caractéristiques et les conséquences médicales » d’une IVG.
Alliance VITA demande aux sénateurs de refuser ce texte liberticide.
Pour faire entendre votre voix, Alliance VITA met à votre disposition un outil dédié et vous invite à interpeller personnellement vos sénateurs sur cette grave question.
Si le Sénat rejette ce texte ou vote un texte différent de celui adopté, la proposition retournera à l'Assemblée, probablement le 16 février pour son adoption finale (avant recours devant le Conseil constitutionnel).
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Marcher pour rester vivants !
La Marche pour la vie a fait peau neuve. 2017 aura été l’année des grands changements, après l’interruption de 2016 pour cause de précaution sécuritaire à la suite des attentats de la nuit du Bataclan.
Devenu une association à part entière, « En marche pour la vie » se trouve désormais sous l'égide de la fondation Jérôme Lejeune, Choisir la vie, Renaissance catholique et quelques autres. La communication s'est rajeunie, avec l'arrivée, notamment, des Survivants ces jeunes qui se perçoivent comme des survivants à un massacre qui a bien pu emporter un de leur frère ou une de leurs sœurs.
Au bout du compte, le message officiel a un peu changé. On demande que les hommes politiques rendent l'accueil de la vie plus aisé. L'abrogation de la loi Veil - avec ses 8 millions de victimes - n'est plus ouvertement affirmé dans les dossiers remis à la presse pour présenter les objectifs officiels de la manifestation, ce qui explique peut-être la présence de Sens Commun parmi les soutiens officiels de la Marche.
Des dissidents et des « survivants » pour la vie
Pourtant, les 50 000 marcheurs pour la vie n'ont pas de doutes à ce sujet. Ils ont applaudi à tout rompre Philippe de Villiers, qui a participé à la marche du début à la fin, en tête, et qui a clos l'événement avec un appel à ce que cette loi soit un jour enfin révoquée. Parce que l'avortement, il l’a dit, est un « crime ». Et que le rôle des pro-vie est désormais d'être des « dissidents ».
Des dissidents nombreux. Avec le soutien officiel, cette année, d'Alliance Vita et des Associations familiales catholiques, sans compter le message d'encouragement du pape François et de plusieurs évêques, la Marche pour la vie a certainement gagné en dimension. La veille au soir, Mgr Cattenoz d'Avignon présidait à la veillée de prières pour la vie...
Mais les choses ont donc un peu changé. La musique se fait plus forte, plus lancinante, plus rythmée que par le passé. Les pancartes et slogans officiels de la Marche répondent aux attaques actuelles contre les sites et organismes qui cherchent à dissuader les femmes d'avorter. « Information censurée = bébé en danger » ; « IVG : dire la vérité c'est dissuader » ; « Garder son bébé c'est la vraie liberté », clament des centaines de pancartes brandies par les marcheurs. « Protéger le faible, ça c'est fort », rappelle cette autre banderole à l'heure où plus de 96 % des trisomiques dépistés avant leur naissance sont éliminés par avortement dit médical, la Marche demandait notamment « la révision de la politique de santé qui conduit à l'élimination en masse des enfants trisomiques avant leur naissance ».
Musique et enthousiasme
Ce qui frappe, dans le froid de cet hiver glacial, c'est l'enthousiasme des marcheurs. Parmi les milliers de personnes venues de près et de loin - et combien de personnes ai-je revues, perdues de vue depuis des années et qui sont là sans doute pour la première fois -une belle majorité de jeunes. Le propre des pro-vie est précisément d'accueillir la vie et cela se voit. Il est plus facile de rassembler ce genre de troupes pour dénoncer FIVG que pour contester la politique « anti-femmes » de Donald Trump - cette manif-là a péniblement atteint les « quelques centaines » dénombrées par France Info, mais elle a bénéficié d'une incomparable couverture médiatique. Les lois démographiques vont faire le reste. Comme aux États-Unis, l'avenir est à ceux qui ont des enfants.
Une image reste gravée dans mes yeux et dans mon cœur : celle d'une ravissante jeune fille trisomique - elle avait participé à la bouleversante vidéo censurée par le CSA, Chère future maman - dansant seule, souriante et radieuse sur le pavé du boulevard des Invalides, au rythme de la sono. À elle seule, elle était un message, elle était même le message de cette marche. La vie, toute vie humaine est sacrée, et vaut la peine d'être vécue.
C'est ce qu'a déclaré Gregor Puppinck, directeur du Centre européen pour la justice et le droit (ECU) qui s'est exprimé sur le podium avant le départ de la marche, place Denfert-Rochereau : il appartient aujourd'hui aux jeunes et à tout homme de témoigner de « la sainteté de la vie ». Représentant la Marcia per la Vita de Rome dont elle et la présidente, Virginia Coda Nunziante a elle aussi déclaré qu'il est urgent de changer les lois. « La bataille contre la vie est une bataille mondiale, il est important d'être unis dans le combat, parce que nos adversaires sont unis pour détruire la vie, pour imposer une culture de mort », a-t-elle déclaré : « La loi Veil est une loi qui tue les enfants, elle a fait plus de victimes en France que les deux guerres mondiales. Les lois pour l’avortement doivent être abolies dans tous les pays, c'est notre but. »
L'exemple des États-Unis
Venu des États-Unis, le P. Shenan Bocquet, directeur de Human Life International, n'est pas d'un autre avis. Dans la foulée du déjeuner offert aux responsables des délégations étrangères avant la Marche, il m'a redit l'importance de revenir à des lois pour la vie. Aux États-Unis, le slogan des pro-vie lors des Marches pour la vie est limpide, et pour le P. Bocquet il n'y a pas d'autre moyen que celui-ci : « Il faut commencer par l'affirmation de la vérité, et appeler continuellement les gens à monter vers elle. Donc, "pas de concessions, pas d'exceptions " c 'est notre slogan, quelles que soient les circonstances qui ont amené cette vie à l'existence, et quel que soit l'état de maladie de l'enfant - pas d'exception ! Ce qui a permis à la Marche de Washington de vraiment fonctionner, c'est la persévérance - de garder le cap en portant toujours le même message. Notre objectif est défaire changer les lois, mais aussi les cœurs et les esprits. L'important, c'est de toujours rejeter clairement les exceptions. Pour toucher les gens, il faut leur faire comprendre qu'il s'agit d'une vie humaine, pour petite, fragile qu'elle soit. Aujourd'hui les gens se sont laissé convaincre que l’avortement est acceptable, parce qu'il est permis. À nous de faire comprendre qu'il n'est pas acceptable. » Aux États-Unis, on peut dire que cette stratégie est en train de porter ses fruits. L'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche marque aussi un changement fondamental par rapport aux lois de mort qui ont cours outre-Atlantique. Le nouveau président est décidé à nommer un juge pro-vie à la Cour suprême, ce qui est un premier pas vers le renversement de la jurisprudence Roe v. Wade par laquelle l'avortement s'y est imposé. Mike Pence, le nouveau vice-président, devait se rendre en personne à la Marche pour la vie à Washington. Rien de cela n'aurait été possible sans l'obstination des militants pro-vie américains, qui ont toujours cru à l'importance de la moindre de leurs actions et manifestations, et qui ont su imposer le thème du respect de la vie dans la campagne.
Le P. Bocquet voit dans ce changement politique une véritable ouverture pour le mouvement pro-vie, surtout * en raison de l'équipe dont il s'est entouré » : « Ce sont des gens avec qui nous avons travaillé au cours des ans, parce qu'ils ont exprimé leurs positions pro-vie de manière très audible. » Et, m'a-t-il dit pour répondre à ma dernière question, « oui, c'est un fruit de notre engagement, de tout le travail que nous avons fait ».
Aux États-Unis, les pro-vie ont le vent en poupe sur le plan politique. On ne peut pas en dire autant de la France mais du moins l'exemple américain montre-t-il l'intérêt de la ténacité et de la clarté des objectifs.
Jeanne Smits monde&vie février 2017
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4 février : Assemblée générale de Choisir la vie, à Grenoble
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Etats-Unis : spectaculaire arrêt mondial à la culture de mort par Donal Trump
Le 23/01/17, Donald Trump a signé trois décrets importants.Le nouveau président a réinstallé d’abord ce qui a été appelé la Mexico City Policy. Celle-ci bloque toute subvention aux organisations internationales non gouvernementales (ONG) qui pratiquent ou font la promotion de l’avortement. Autrement dit, toute organisation de planification familiale ou non qui en même temps fait des avortements ou milite pour l’IVG à l’étranger sera privée de toute aide de l’Agence Américaine pour le Développement international.Mexico City Policy avait été mise en place par Ronald Reagan à partir de 1984. Elle connaîtra des vicissitudes. Supprimée par Bill Clinton en 1993, puis réinstaurée par George Bush en 2001. La Mexico City Policy était très restrictive car elle visait aussi des organisations nationales qui sous couvert de contraception faisaient des avortements. « C’est dans mes convictions que l’argent des contribuables ne devrait pas être utilisé pour payer des avortements ou ses partisans et tous ceux qui font une promotion active de l’avortement, ici et à l’étranger » déclara Bush à l’époque. Cette décision visait principalement l’UNFPA (United Nation for Population Fund) qui comme son nom l’indique est un organisme onusien d’aide économique au populations.En 2009, 3 jours après son investiture Obama abroge la Mexico Policy pour célébrer le 36ème anniversaire de la loi d’avortement Roe versus Wade ; même jour que celui de La Grande Marche pour la Vie. Le Vatican condamnera immédiatement cette décision.Désormais, depuis lundi, l’Amérique en aucun cas n’aidera à « exporter » l’avortement sous quelque forme que ce soit.Passons sur les communiqués de fureur des tenants de la culture de mort et autres féministes. Le second texte signé par Trump, tend à mettre fin au TPP ou Trans-Pacific- Partnership ; il s’agit d’un traité de libre-échange avec les pays d’Asie aboli afin de protéger l’économie américaine. Le troisième décret vise à bloquer les embauches concernent les fonctionnaires de l’Etat, à l’exception de l’armée.Il faut d’abord constater que le décret de Trump sur la Mexico Policy est le tout premier de ses quatre années de présidence. Le symbole est très fort. Le nouveau président se présente de manière spectaculaire comme un défenseur de la vie.Ainsi la Mexico City Policy va supprimer les fonds que reçoivent des milliers d’ONG et associations pratiquant l’IVG ou la soutenant ; elles ne toucheront plus un sous à moins de renoncer à leurs actions mortifères.La quasi-totalité des commentateurs estime que l’enjeu fondamental est la suppression des subventions à International Planning Parenthood . Cet organisme est sur la sellette. Il fait 80 % des avortements aux Etats-Unis. Le Congrès (parlement) a déjà fait un rapport de 450 pages sur la vente de morceaux de fœtus ; laquelle apparemment n’est pas autorisé par la loi. De plus le Sénat est en train lui aussi d’enquêter dans ce sens. Les inculpations suivront. De plus, Trump et le Parti Républicain ont la majorité dans les deux Chambres. Enfin 59 % des Américains sont opposés à l’avortement ; rappelons qu’Hillary Clinton prévoyait de pouvoir tuer les enfants in utero jusqu’à l’accouchement. L’IVG n’est plus soutenue que par 33 % de la population.Il faut ajouter le fait que Trump a depuis longtemps annoncé qu’il ferait nommer des juges pro-vie à la Cour Suprême.Telle est la plus grande victoire pro-vie depuis cinquante ans.Lien permanent Catégories : actualité, avortement et euthanasie, international, lobby, tradition 0 commentaire -
Il faudrait demander une mission parlementaire pour évaluer la pratique de l’avortement
Sabine Faivre, psychologue et auteur du livre La Vérité sur l’avortement aujourd’hui, publié en 2006, est interrogée par Anne Isabeth dans Présent. Extrait :
"Que manque-t-il aujourd’hui à ce débat sur l’avortement ?
Il manque le rapport au réel : nous sommes enfermés dans des postures. Il faut en sortir pour avoir le courage d’affronter la réalité. Il y a très souvent un écart entre la théorie et la pratique en milieu hospitalier. Dans la plupart des cas, l’avortement est réduit à une pratique, un geste médical : c’est ce que l’on voit sur les sites officiels qui détaillent les techniques utilisées. On évacue ainsi l’humain. Or, les femmes veulent que l’on parle d’elles, qu’on les écoute et qu’on les rejoigne dans leurs difficultés.
Il y a un hiatus entre la loi et la façon dont les choses se passent dans la réalité des hôpitaux, et c’est précisément cela qu’il faut montrer. Il faudrait demander une mission parlementaire pour évaluer la pratique de l’avortement : son aspect médical, technique, psychologique, comme on le fait pour d’autres pratiques médicales. Cet argument est audible par n’importe qui : qu’on soit pour ou contre l’avortement.
Vous dites qu’en France, il y a un manque énorme d’études sur les conséquences, la dimension humaine de l’avortement. Pourquoi ?
C’est plus que cela : on ne trouve pas d’études sur la dimension humaine et psychologique de l’avortement, à cause d’un verrou idéologique. Il existe des recherches sur les fausses couches, la grossesse, l’accouchement. Rien sur l’avortement. C’est vraiment significatif. D’ailleurs, l’inspection générale des Affaires sociales l’a remarqué dans un de ses rapports, publié en 2010 : « La douleur est une préoccupation inégalement partagée selon les services et peu traitée dans les travaux d’étude, de même que le vécu par les patientes. » Une étude de 2016 a révélé l’ampleur de la souffrance des femmes après un avortement médicamenteux. Malheureusement, on peut se demander, à juste titre, si la loi sur le délit d’entrave numérique ne va pas tuer la recherche : les études montrent l’impact négatif d’un avortement sur les femmes, ce qui est forcément dissuasif. [...]"
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L’objectif le plus important est de changer les cœurs et les esprits en créant une culture où l'avortement deviendrait impensable
Jeanne Mancini, présidente de la March for life, a accordé un entretien à Antoine Pasquier pour Famille chrétienne. Extrait :
"Pensez-vous possible un revirement prochain de la jurisprudence Roe v. Wade de la Cour suprême ?Je ne sais pas. L’objectif le plus important à nos yeux est de changer les cœurs et les esprits en créant une culture où l'avortement deviendrait impensable, où il n’y aurait plus de besoin ou de désir d’avorter. Les lois suivent ce qui se passe dans la culture. En changeant les cœurs, nous changerons la loi. Dans notre pays chaque année, près d'un million d'avortements sont pratiqués contre seulement 22 000 adoptions d’enfants. Nous plaidons pour que se développe une vraie politique en faveur de l’adoption.
Comment expliquer la forte implication des jeunes dans les mouvements prolife américains ?
Les jeunes sont des survivants de l'avortement. Il manque beaucoup de leurs pairs. Depuis 1973, les Etats-Unis ont perdu 58 millions d'Américains à cause de l'avortement. Dans leur salle de classe, ils regardent autour d’eux, et savent qu’il manque un tiers d’entre eux à cause de l’avortement. Ces jeunes ont également grandi avec la technologie de pointe : ils se sont vus sur les photos de leurs échographies, et ils ont vu aussi leurs frères et sœurs. Ils savent qu'un bébé n'est pas un amas de cellules sans vie, mais un vrai bébé ! Les études scientifiques et technologiques sont du côté de la vie. Ces jeunes ont également grandi avec l'expérience des femmes qui regrettent d’avoir été impliquées dans l'avortement. Ils sont aussi très enthousiastes à l’idée de défendre les droits de l'Homme. Les jeunes sont attachés aux questions de justice sociale. Ils veulent devenir les avocats de causes juste, et celle-ci est la leur.
Vous affirmez que le mouvement prolife est un mouvement pro-femme. Pourquoi ?
La capacité de la femme à devenir une mère n’est pas une aliénation. Les féministes pro-avortement voient cela comme une chose négative, et essayent de « libérer » la femme pour la rendre en tous points semblables à un homme. Mais la maternité ne déstabilise pas les femmes. Au contraire, elles doivent embrasser pleinement qui elles sont, et tous les aspects de ce que signifie être une femme. Les femmes et les hommes sont égaux en dignité, mais complémentaires.
Quelle est la place de la prière dans le combat prolife ?
C'est la chose la plus importante. La mission et l'apostolat découlent de la relation et de la contemplation de la prière avec Dieu. Nous sommes engagés dans une bataille spirituelle. Personnellement, si je ne prie pas tous les jours, c'est comme si je ne recevais pas mon oxygène. J’en ai besoin, surtout à l'époque de la Marche pour la vie ! Dans ma prière, je demande au Seigneur de faire de moi son instrument. Le Seigneur nous donne la force, nous donne les mots à utiliser dans les différents médias, les interviews et les discours. Notre relation avec Dieu est plus importante que le travail que nous faisons."
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Marion Maréchal : la voix des jeunes que nous n’avons pas protégés…
Marion Maréchal-Le Pen dénonçait, le 26 janvier, à l’Assemblée nationale, deux plaies dont sont victimes les jeunes de sa génération.
Marion Maréchal-Le Pen dénonçait, le 26 janvier, à l’Assemblée nationale, deux plaies dont sont victimes les jeunes de sa génération : 47 % d’avortement pour cause économique, la charia régnant dans certaines villes françaises.
Elle accusait les « féministes ringardes » de ne rien faire contre ces fléaux.
Elle critique encore l’inconsistance philosophique des propos féministes, leur soutien à la GPA.
Elle a raison, largement.
Le combat des « féministes ringardes », dont celui contre l’abandon à la mort des femmes ayant avorté clandestinement, dont celui contre le sexisme du langage, était, est toujours indispensable. Mais…
Mais quand Manuel Valls cherche des écrits intellectuels féministes pour défendre la laïcité, il trouve ceux de… deux militantes pour la GPA (voir leur pétition dans Le Monde du 12 décembre 2010) : Élisabeth Badinter et Caroline Fourest.
Mais Laurence Rossignol, elle, se trompe de combat en décrivant comme une violence le fait de dire que l’embryon est vivant et qu’interrompre une vie correspond à la définition du meurtre. On ne défend pas les droits des femmes en niant des évidences biologiques.
Le droit des femmes de ne pas avorter, de n’y être pas contraintes par un État, par un employeur, par l’injonction à avoir un meilleur « niveau de vie »… fort peu de féministes osent en parler. Pourtant, il s’agit bien là d’une violence économique et psychologique.
Mais sur l’islam, sauf quelques grandes exceptions comme Alice Schwarzer et son magazine Emma en Allemagne, les moins ridicules des féministes bon teint en sont encore à prétendre « lutter contre l’islamisme », à mentir sur la charia. Leur première urgence est de menacer et harceler les quelques féministes alertant sur le contenu des textes sacrés et de la jurisprudence islamiques.
Le combat des « féministes ringardes » est toujours indispensable sur bien des plans, contrairement à ce que croit Marion Maréchal-Le Pen.
Mais, effectivement, il a été récupéré et détourné de son objectif principal à la fois par la gauche et par l’ultralibéralisme d’une part, et il s’est soumis d’autre part à l’interdit du blasphème contre l’islam.
Je suis, comme nombre de féministes, de la génération qui a l’âge des premières victimes de l’idéologie pourrie de la pseudo-révolution sexuelle.
La génération Samantha Geimer, violée par Roman Polanski, dont la mère est toujours traînée dans la boue, parce qu’elle commit l’erreur de faire confiance à un homme célèbre et artiste, lui-même victime en tant que juif. La génération des violées de David Hamilton.
Des « féministes ringardes » hurlèrent contre cette idéologie aux USA : Andrea Dworkin, l’avocat Catharine MacKinnon.
Les féministes « génération 68 » et suivantes eurent donc fort à faire, à la fois contre le camp dit réactionnaire et contre le camp dit libertaire.
Mais elles sont trop « à côté de la plaque », comme dit Marion Maréchal, sur des risques majeurs actuels.
http://www.bvoltaire.fr/eliseelisseievna/marion-marechal-voix-jeunes-navons-proteges,309974