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avortement et euthanasie - Page 68

  • Avortement : des femmes témoignent de leur manque de liberté

    Dans L'IVG, 40 ans après la loi Veil. La face cachée de l'avortement : des femmes témoignent, Marie Philippe, fondatrice du site www.ivg.net, publie des témoignages sur la réalité de l'avortement, en France. L’avortement « est toujours un drame et cela restera toujours un drame » disait Simone Veil en 1974. Or, l'incitation à l'avortement n'a jamais été aussi forte en France et malheurs à ceux qui osent s'écarter de la doxa officielle. C'est ce que subissent les animateurs du site ivg.net. Ce livre laisse la parole à ses mères qui ont du avorter sous la pression de leur conjoint, de leurs parents, de leur entourage, à contre-coeur, et que personne ne vient aider ensuite dans leur détresse. L'auteur explique :

    "Nous sommes pourtant régulièrement invectivés parce qu'on ose présenter des témoignages de femmes en grande souffrance. Par exemple, Clémence nous a écrit un jour : "Vous faites culpabiliser les femmes qui souhaitent avorter et vous ne leur rappeler pas l'importance du droit à l'IVG et les avantages qu'il est possible d'en tirer !". Je lui ai dit que beaucoup de gens se chargeaient déjà d'exalter ce droit, qu'il n'était pas utile d'en rajouter, que nous ne culpabilisons personne car, hélas, les femmes se culpabilisent toutes seules et qu'enfin c'était souvent après l'IVG que nous étions sollicitées quand c'est déjà trop tard ! Je lui ai rappelé que notre rôle est d'informer les femmes en totalité, sans occulter les problèmes, sans les prendre pour des idiotes. Quand nous leur demandons simplement "Avez-vous bien mesuré les conséquences de ce que vous envisagez de faire ?", "Est-ce vraiment votre choix ? N'est-ce pas plutôt celui de votre copain ?...", comment ferions-nous de la "culpabilisation" ?

    Michel Janva

  • Mon corps mon choix ? Ben non

    Les pro-avortements ont recouvert les tags des Survivants. En réponse, ils ont amélioré les leurs :

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    Sur Mon Corps mon choix, les Survivants écrivent :

    "Les survivants ont choisi de surfer sur le succès fulgurant du jeu Pokemon Go, afin de sensibiliser les jeunes au sujet tabou de l'avortement. Des inscriptions réalisées au pochoir près de nombreuses arènes de la capitale, interpellent les passants : "Et si Pikachu n'était jamais né?". Depuis quelques jours, "Sauvez Pikachu" a évolué en "Mon corps, mon choix", motto des féministes. Face à cela, nous souhaitons apporter une réponse.

    Adieu le contrôle total, je reçois mon corps

    Mauvaise nouvelle pour un grand nombre aujourd'hui, le corps est soumis à des changements face auxquels nous ne pouvons rien : le temps, les modifications hormonales... Certains font ainsi appel à des artifices pour avoir le corps choisi. Tout ceci n'est pas intégré dans le "mon corps, mon choix", car j'ai reçu mon corps. Deux questions à se poser face à cela : qu'est-ce que je vais faire de mon corps? Quel sens vais-je lui donner?

    D'autre part, mon corps, c'est la première chose que quelqu'un voit quand je le rencontre. Le corps fait alors partie de la relation, quelle qu'elle soit. La connaissance de l'autre passe par le corps de l'autre. Et on ne le comprend que trop bien dans la relation amoureuse qui se concrétise dans la relation sexuelle avec l'autre. On lui donne son corps.

    Et le corps de l'autre alors?

    En posant le "mon corps, mon choix", cela pose un impératif catégorique et implique une liberté totale à disposer soi-même de son propre corps. Or, en recouvrant une inscription qui parle du choix des femmes à choisir de garder leur enfant ou non, les féministes ont réagi en montrant que leur corps et leur choix est ce qu'il y a de plus important. Avant même celui d'un être à venir? Sans vouloir rentrer dans la polémique du nombre de jours de grossesse où l'on considère l'embryon comme un être humain, c'est bien un être en devenir qui grandit dans le corps de la femme, donc un autre qu'elle, donc un autre corps que le sien.

    Le "mon corps, mon choix", ne serait alors que l'apanage des femmes? Cet être en devenir n'a pas choisi, ni son corps, ni son existence. C'est aux parents, et surtout à la femme, future mère ou non, que revient ce choix de sa vie ou non. Nous y avons tous été confronté à quelque moment que ce soit : nos parents nous ont-ils désirés? Notre mère a-t-elle souhaité nous avorter? Le "mon corps, mon choix" n'est donc pas un absolu seulement réserver aux femmes.

    Pour une défense féministe de toutes les femmes

    Quand les féministes crient sur tous les toits : "mon corps, mon choix" parlent-elles à toutes les femmes? Se font-elles les porte-parole de ces femmes qui ne souhaitent pas avoir pour seule option que d'avorter? Toutes les femmes rencontrent des angoisses, plus ou moins fortes, face à l'annonce de leur grossesse : vais-je pouvoir bien occuper? Financièrement comment cela va-t-il se passer? Qu’est-ce-que cela va engendrer comme changement dans ma vie? Et bien d'autres encore... Est-ce alors pour ces diverses raisons qu'il faut se débarrasser d'un "problème" ?

    "Mon corps, mon choix" n'est pas un principe universel, par conséquent indémontrable, pour imposer à toutes les femmes que c'est leur corps qui prime avant tout, leur supprimant par là la possibilité de se poser des questions et de chercher d'autres solutions alternatives."

    Michel Janva

  • 17 septembre : Marche pour la vie à Berne

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    Choisir la Vie, association organisatrice de la Marche pour la Vie de Paris, apporte son soutien à la Marche pour la Vie de Berne et organise un petit car de 9 places au départ de Paris le samedi 17 septembre 2016

    • Lieu de départ/retour : Paris (Porte d'Orléans)
    • Horaire : Départ à 7h00 / Retour vers minuit
    • Tarif par personne : 35 € / Réduit : 25 € (Réservé aux membres du clergé, religieux et religieuses, jeunes de moins de 25 ans et demandeurs d'emploi)
    • Apporter son pique nique : nous ferons une pause déjeuner et dîner sur une aire de repos d'autoroute
    • Inscription : 2 possibilités
      1) Par chèque : à l'ordre de "AOCPA Choisir la Vie", en indiquant au dos du chèque la mention suivante : "Pour car Berne", ainsi que votre n° de portable et votre e-mail
      2) Par virement : sur le compte de "AOCPA Choisir la Vie"
      Code IBAN : FR91 2004 1000 0107 1644 1W02 078, en précisant dans le motif du virement : "Pour car Berne", ainsi que votre n° de portable et votre e-mail

    Nous vous encourageons à venir nombreux afin de constituer une véritable délégation française avec les autres militants Français venus séparément pour soutenir nos amis Suisses qui luttent eux aussi pour faire changer des lois très défavorables au respect de la Vie.

    Michel Janva

  • Suicide français : 218 100 avortements en 2015

    La Commission sur les données et la connaissance de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) a publié son rapport. Selon cette étude, le nombre d'avortement en France métropolitaine est stable depuis une dizaine d'année.

    Il y a cependant de "fortes disparités régionales". Le nombre de meurtres d'enfants à naître varie selon les régions "entre 11 et 34 IVG pour 1000 femmes en 2015".

    Et inévitablement, ce rapport formule des recommandations : améliorer l'information partagée entre les différents services de soins, mieux répondre aux besoins d'information sur les difficultés d'accès, les parcours et les inégalités sociales, améliorer la connaissance en matière d'attentes et de satisfaction des femmes et renforcer le respect de la confidentialité notamment.

    Michel Janva

  • Désert médical : merci Simone Veil !

    La chronique de Philippe Randa

    Une récente étude de l’UFC-Que Choisir démontre que les zones de « désert médical » ont augmenté depuis l’arrivée de « Moi Président Modeste » à l’Élysée.

    Les chiffres dévoilés sont éloquents : de 2012 à 2016, les médecins généralistes accessibles en moins de 30 minutes de voiture ont diminués pour plus de 27 % de nos compatriotes, tandis que le nombre de gynécologues accessibles à moins de 45 minutes de route s’est réduit pour 59 %.

    Dans le même temps, à peine entre 11 et 19 % de Français ont vu leur « situation sanitaire » s’améliorer…

    Le Dr Bernard Plouvier, ancien chef de service hospitalier, est catégorique : « Dès 1967, le Conseil national de l’Ordre des médecins a réclamé une limitation draconienne du nombre des étudiants en médecine au prétexte que la population française ne croissait plus et que les revenus des médecins libéraux allaient s’effondrer si l’on continuait à sortir chaque année une grosse promotion de médecins. Le numerus clausus a petitement été instauré en 1971 et a été considérablement aggravé (chute de 50 %) en 1977-78, Simone Veil étant Ministre de la Santé. »

    Or, le décret de 1976 sur le regroupement familial pour les travailleurs immigrés a ouvert les portes d’une immigration massive ; en 2016, 67 à 68 millions de Français (sans compter les extra-Français) se retrouvent ainsi avec un nombre de médecins autochtones qui a très peu augmenté.

    « De ce fait, poursuit le Dr Plouvier, on a importé environ 20 000 médecins du Tiers-Monde très mal formés qui ont trusté les postes hospitaliers en seconde catégorie (hors CHU), faisant baisser dramatiquement la qualité médicale de ces hôpitaux indispensables à la vie médicale française. »

    En 2005, on a réaugmenté le nombre d’étudiants en médecine, mais en 2015-2016, il reste toujours inférieur à ce qu’il était en 1970 pour une population en France bien supérieure.

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  • « Planned Parenthood tue, chaque jour, plus de noirs désarmés que la police en un an »

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    Etats-Unis – Ces derniers jours, avec la mort d’Alton Sterling, 37 ans et de Philando Castille, 32 ans, tués par la police américaine, les tensions raciales sont réapparues très vivaces. Un pas supplémentaire a été franchi dans la nuit du 7 juillet, au cours d’une marche pacifique à Dallas (Texas) lorsque Micah Johnson, jeune afro-américain, a tué cinq policiers blancs, risquant d’amorcer une véritable guerre raciale.

    Les médias européens montrent beaucoup d’images de la campagne #BlackLivesMatter (Importance de la vie noire) contre les abus de la police envers les Afro-Américains. Les mêmes médias européens font par contre le silence total sur une autre campagne antiraciste des Noirs américains, celle contre l’avortement et contre Planned Parenthood, le planning familial américain.

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    Certaines campagnes sont pourtant très visibles et les journalistes ne peuvent prétendre qu’ils en ignorent l’existence.

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  • « Mon corps m'appartient », c'est une phrase qui ne veut rien dire

    Émile, tête de proue des Survivants, répond à Vice. Extraits :

    6a00d83451619c69e201b7c877b6ed970b-200wi.jpg"Les Survivants est un mouvement qui a d'abord existé entre 1998 et 2001, et qui a alors été monté par un groupe de jeunes. À l'époque, j'étais tout jeunot, mais j'étais déjà fasciné par cette espèce de tribu, assez créative. Je me suis intéressé au sujet car ça a toujours été assez mystérieusement important pour moi. Avec l'avènement du Web, j'ai voulu redorer le blason des Survivants.

    C'est un mouvement qui ne prend pas à partie les femmes, qui n'accuse pas les femmes et qui essaie d'aborder le sujet de l'avortement d'une manière plus globale et sociétale que simplement : « Est-ce que c'est bien ou mal ? » Les Survivants permettent aux jeunes qui souffrent d'une angoisse existentielle par rapport à leur naissance d'avoir un véritable vecteur d'expression.

    Dans votre manifeste, vous proposez des « alternatives à l'IVG ». Quelles sont vos solutions ? 

    Nous ne sommes pas des hommes politiques, mais si on regarde les statistiques de 2012 sur l'IVG, on peut voir que 40 % des femmes qui ont avorté ont moins de 24 ans – avec un pic entre 18 et 19 ans. 80 % de ces femmes sont sous contraceptifs. La seule solution politique pour le moment est un bastonnage médiatique sur la contraception – où on met d'ailleurs le mot « avortement » au milieu de préservatif et pilule – comme s'il s'agissait d'un contraceptif. Nous, on propose d'aider les jeunes à faire le lien entre sexualité et procréation. Est-ce que la sexualité a un but récréatif ou est-ce que c'est l'expression d'un don plus profond qui peut donner la vie ?

    Qu'est-ce que ça signifie ? 

    Quand on a un enfant sans se projeter dans une vie à deux, c'est un traumatisme et on ne voit pas d'alternative autre que l'avortement. Si l'on apprend aux jeunes que les rapports sexuels, c'est beau, que ça n'a pas une vocation forcément récréative et que ce n'est pas une expérience à vivre à tout prix. Mais que ça vient concrétiser une tendresse, le sentiment que l'on sera pardonné par l'autre et pris pour ce qu'on n'est pas seulement pour son corps. On réduirait le nombre d'avortements par dix.

    Manifestement, ta mère n'a pas avorté de toi. Te considères-tu de fait comme un « survivant » ? 

    Eh bien, je suis un survivant statistique. Je me pose juste des questions au sujet d'une société qui n'a pas su sauver mes jours.

    Comment tu le ressens ? 

    J'ai eu une intuition dès l'enfance. Il y a eu des faits marquants. Mon père, par exemple, a gardé une fille au pair durant plus d'un an à la maison pour qu'elle puisse garder son enfant. Il l'a payée sans qu'elle travaille. De fait, je me suis dit : « Si mon père est capable de dépenser son énergie pour un enfant qui n'est pas le sien... » Puis j'ai fait des rencontres au lycée, où plusieurs copines ont vécu un avortement et j'étais surpris du silence radio qu'il y avait autour de ça. Je trouvais ça fou qu'elles culpabilisent de ce qu'elles avaient fait et qu'on ne leur autorise même pas à en parler. C'est la société qui veut ça. Ces filles ont un abcès qui les ronge et on leur demande d'assumer. Ça m'a toujours préoccupé comme sujet. Ce n'est pas l'idée que je me fais de la femme qu'elle doive souffrir à cause de sa maternité. [...]

    Votre mouvement se positionne donc clairement contre toute forme d'avortement. 

    Je dirais qu'être contre l'avortement, c'est comme être contre la guerre : ça existera toujours. En effet, on ne pense pas que ce soit une bonne solution qui rende la société heureuse. On n'a pas les moyens d'éradiquer l'IVG mais on peut se demander quelle est sa place légale – et morale. Est-ce qu'on considère que l'avortement est un mal nécessaire ou un moyen de contraception ? Est-ce qu'on considère que c'est un échec de solidarité sociale ? Je pense que l'avortement est quelque chose qui délite la société et qui fait souffrir. [...]

    La loi Veil a tout de même été adoptée avec une large majorité – ce n'est pas pour rien. 

    On peut préserver les mœurs et ne pas légaliser l'avortement. Moi, je n'ai pas envie que les femmes soient charcutées. À partir du moment où il y a une loi, tu rends ça moral. Si l'on démissionne par rapport à ce consensus moral, on arrête toute forme de projet de civilisation. La sagesse politique, c'est de se dire qu'on a des principes moraux. L'idée que l'on veut véhiculer c'est que certes nos corps nous appartiennent, mais on s'appartient les uns aux autres.

    Quid des filles qui se font violer ? 

    Le viol c'est un mythe, car les conceptions d'enfants sous viol sont rarissimes. Essayons d'avoir une discussion dépassionnée à ce propos, ce sont des cas trop extrêmes.

    Et une fille qui ne veut pas d'enfants, elle n'a pas le droit à disposer de son corps ? 

    « Mon corps m'appartient », c'est une phrase qui ne veut rien dire. Qu'est-ce que ça signifie ? On a tous un nombril qui nous indique que pendant 9 mois, notre corps ne nous a pas appartenu. Cette idée d'indépendance est fausse. Quand tu « disposes » de son corps, tu le considères comme un bien matériel. Dans ce cas, ça m'autorise à acheter le corps d'une femme. Alors que non, c'est intimement lié à sa personne. Le corps appartient aussi à la solidité. C'est la question que les Survivants se posent c'est : Doit-on construire une société de droits individuels où quelqu'un qui veut abîmer son corps a le droit de le faire parce qu'on fige ce comportement dans une espèce de droit sacralisé ? [...]"

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Anne-Claude Venot : Laurence Rossignol peut nous diffamer, on ne lâchera rien… pour les enfants !

    Le ministre des Familles, Laurence Rossignol, a confirmé ce lundi la prochaine abrogation d’une circulaire punissant les gynécologues orientant leurs patientes vers l’étranger pour y subir une PMA (procréation médicalement assistée). Ladite circulaire punit, depuis 2013, les gynécologues de cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende. Réaction d’Anne-Claude Venot, fondatrice du collectif Les Adoptés pour l’Enfance et présidente de l’Agence européenne des adoptés.

    http://www.bvoltaire.fr/anneclaudevenot/laurence-rossignol-peut-nous-diffamer-on-ne-lachera-rien-pour-les-enfants,269232

  • GPA : Petra de Sutter ne lâche rien, mais nous non plus !

    De Ludovine de La Rochère :

    Petra de Sutter s’apprête à donner une conférence, ce jeudi 30 juin, dans l’enceinte du Parlement européen. Sénatrice écologiste belge et membre de la Commission des Questions sociales du Conseil de l’Europe, elle est mise en cause dans le cadre d’un conflit d’intérêt : en effet, elle est rapporteur sur la GPA (Gestation Par Autrui) pour ladite commission du Conseil de l’Europe alors qu’elle pratique elle-même des GPA dans son service hospitalier de Gand (Belgique) - elle est gynécologue-obstétricien - et qu’elle conseille même une clinique de GPA en Inde, autrement dit une société commerciale de location de femmes et trafic d’enfants. Rien d’étonnant donc, à ce que Petra de Sutter milite en faveur de la GPA.

    Bien introduite là où il faut, elle a déjà tenté deux fois, en quelques mois, de faire avancer le GPA au sein du Conseil de l’Europe. D’après elle, la GPA prétendument « gratuite » serait plus acceptable que la GPA payante. Il faudrait donc encadrer la pratique de la GPA - en clair, la légaliser - pour que les mères porteuses ne soient pas rémunérées, ce qui serait le gage d’une pratique « éthique »… et tant pis si les cliniques touchent, elles, le gros lot, sur le dos des femmes. Et tant pis si cela ouvre la porte à une généralisation et banalisation de la GPA partout dans le monde. Fort heureusement, notre mobilisation collective a permis de faire échouer ces tentatives.

    En dépit de ce conflit d’intérêt évident et de ses échecs répétés, Petra de Sutter essaye maintenant de faire avancer le sujet à Bruxelles. Le procédé mérite attention :

    • La conférence proposée s’intitule : « GPA : législation, droits humains et éthique ». Elle se présente donc aussi proprement que possible, faisant mine de prendre en compte les droits humains et l’éthique. Comme si la GPA pouvait aller de pair avec le respect des droits de l’Homme et de l’éthique !
    • Outre la sénatrice belge, les intervenants sont une photographe, également mère porteuse (Pauline van Berkel), une directrice adjointe du Centre for private International Law de l’Université d’Aberdeen(Katarina Trimmings), une spécialiste des droits de l’enfant de l’International Social Service (Mia Dambach) et une membre du European Women’s Lobby (Elina Nilsson).

    Autrement dit, un savant mélange des genres comprenant une photographe faisant un très beau travail sur le nouveau-né qui, au passage, l’utilise pour donner une idée positive de la GPA ; une juriste représentant un organisme qui travaille activement à faciliter le trafic d’enfants pour répondre aux désirs des adultes sous couvert de droit international privé et d’intérêt de l’enfant (on connaît la chanson !), une personne représentant un organisme officiel et reconnu de défense de l’enfant (la meilleure des couvertures !) et, enfin, la représentante d’une association internationale féministe opposée, jusqu’à présent, à toutes formes de GPA.

    C’est ainsi que, sous des dehors respectueux des apparences et du débat, Petra de Sutter, Pauline de Berkel et Katarina Trimmings, vont longuement pouvoir parler, au sein même du Parlement, du respect des droits humains et de la nécessité – on peut vous écrire leurs discours d’avance – de « régler le problème des enfants nés de GPA » et emmenés par « ces parents qui les aiment » si loin de leur mère et de leur pays que cela pose des problèmes inextricables. Et « ces problèmes sont si compliqués pour l’enfant, qu’il faut absolument, Mesdames-Messieurs, donner… un cadre légal à la GPA ». C’est par exemple tout le combat de Katarina Trimmings et de ses collègues du Centre for Private International Law auprès de la Cour de justice de l’Union européenne, de la Convention de La Haye et autres instances internationales.

    Une fois posé le cadre qui permet de faciliter la pratique de la GPA sous prétexte de l’intérêt de l’enfant, reste la question de la GPA payante versus la GPA gratuite. Et là, que dira Petra de Sutter à Elina Nilsson : que louer une femme gratuitement tout en achetant son enfant, c’est formidable ? qu’arracher un enfant à sa mère, c’est le plus beau des gages d’amour de la part de ses futurs « parents » ? Qu’avoir une mère donneuse d’ovocyte et une mère porteuse, c’est le double bonheur, même si l’enfant ne connaîtra jamais ni l’une ni l’autre ? Et tout ça au profit de qui ? De l’acheteur ou de la femme et de l’enfant ?

    Voici donc les questions que le Parlement européen accepte de voir débattre en son sein !

    Espérons que la représentante féministe sera ferme et déterminée pour défendre les femmes comme les enfants de toute avancée de la GPA, quelle que soit sa forme.

    Car la GPA, c’est comme l’esclavage : on ne l’encadre pas, on l’interdit !"

    Michel Janva