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14h15 : La famille, une cause qui dépasse les frontières :
Des élus et des personnalités arrivent :
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13h20 : les groupes deviennent une foule
Des absents se manifestent malgré la distance
13h15 : La tête du cortège se forme...
Ludo et ses Marianne :
Les premières photos de groupes :
La France derrière la Manif pour tous!
#Ludo : #GPA et#PMAsansPère vont créér des orphelins de père ou de mère. Même adoptés, ils ont besoin de savoir d'où ils viennent !pic.twitter.com/PjckCnj1gn
A l’approche de La Manif Pour Tous, Jean-Frédéric Poisson, Charles Beigbeder et Robert Ménard lancent un appel à la mobilisation :
"Plus de trois années nous séparent du vote de la loi Taubira instaurant le mariage entre personnes de même sexe. À l’échelle d’un quinquennat, cela peut paraître beaucoup mais à l’échelle de l’histoire, ce n’est rien. Ce qu’un législateur a fait, un autre peut le défaire. Nous sommes convaincus qu’une telle loi, qui va à l’encontre du bon sens le plus élémentaire et dont certains croient à tort qu'elle va "dans le sens de l'histoire", ne résistera pas à l’épreuve du temps long. Car un enfant aura toujours besoin de voir sa filiation inscrite dans des lignées paternelle et maternelle. C’est une question de civilisation, les rôles de père et de mère ne sont jamais interchangeables !
Aujourd’hui, un narcissisme triomphant met l’enfant au service du projet des adultes sans considération pour son épanouissement psycho-affectif. C’est cette mentalité que nous combattons. Nous nous inscrivons d’emblée dans la perspective du temps long car nous savons qu’il nous donnera raison. D’abord dans le cadre de la bataille culturelle que nous entreprenons ; ensuite dans les urnes.
Nous savons pertinemment que les Français sont accaparés par d’autres sujets qui les concernent apparemment plus dans leur quotidien : insécurité physique et culturelle, immigration massive, communautarisme islamique, crise identitaire, attentats terroristes, chômage endémique et paupérisation rampante. Pour autant, on ne saurait négliger l’importance du facteur familial dans le délitement de notre société.
La famille est en effet la cellule de base de la société, le poumon indispensable à l’éducation et l’équilibre des enfants. Fragiliser la famille, c’est hypothéquer la société. Or, les Français doivent savoir qu’avec la loi Taubira, la famille se trouve désormais livrée à l’arbitraire le plus total et à la marchandisation de l’humain la plus scandaleuse. Volontairement imprécise, cette loi a permis de légaliser indirectement, par la voie judiciaire, les PMA et GPA effectuées à l’étranger en contradiction avec la loi française. Elle ouvre le cycle honteux des enfants sur étagère, prélude au transhumanisme le plus scabreux.
Face à de telles menaces, l’hésitation ne doit pas être de mise. Le 16 octobre, nous serons dans la rue pour dénoncer l’hypocrisie du gouvernement - qui prétend lutter contre la GPA alors qu’il ne fait que la légaliser sournoisement -, et pour dénoncer la loi scélérate qui a permis d’ouvrir une telle boite de pandore. Tout cela en ayant aussi bien conscience du matraquage fiscal qui s’abat sur les familles depuis 2012 (baisse, à deux reprises, du plafond de l’avantage fiscal lié au quotient familial et fin de l’universalité des allocations familiales) ainsi que des réformes en tout genre qui s’immiscent dans la vie privée des familles, telle cette obligation qui incombe au père de partager désormais en partie le congé parental de son épouse pour en bénéficier durant trois années. Comment de telles impasses idéologiques pourraient rester sans conséquences sur la fécondité française qui ne cesse de s’éroder au fil des ans – à l’exception des femmes d’origine étrangère -, si l’on en croit les récentes données statistiques de l'INSEE ?
Plus généralement, c’est tout un modèle de société que nous dénonçons : une humanité hors-sol, déracinée, consumériste et matérialiste qui crée un vide spirituel et culturel sur lequel prospère toujours plus l’islamisation rampante de notre société. C’est donc notre identité culturelle la plus profonde qui est en jeu !
Devant un tel défi, notre mobilisation doit être totale et s’affranchir de toute appartenance partisane ou associative. Il est impératif de pouvoir, à terme, se rassembler autour d’un programme commun de la droite fondé sur la défense de notre identité et le recouvrement, à cette fin, de notre souveraineté. C’est pourquoi, en préfiguration de cette union des droites que nous appelons de nos vœux, nous défilerons ensemble dimanche 16 octobre. Tel est le sens - que nous espérons prophétique - de notre appel !
ONLR : « On ne lâchera rien ». Les Veilleurs et La Manif Pour Tous (LMPT) tiennent parole : les Veilleurs, en se réunissant Place Vendôme samedi 15 octobre au soir ; la LMPT, en donnant rendez-vous à ses troupes dimanche 16 octobre 2016, à 13 h, Porte Dauphine à Paris. Et ils ne manquent pas de raison de ne rien lâcher. Car depuis quatre ans les agressions contre la famille n’ont jamais cessé : déconstruction de l’institution du mariage (loi Taubira en particulier), déconstruction de l’identité sexuelle des enfants (théorie du genre), marchandisation de la vie et des corps (GPA). Dans le même temps démantèlement de la politique familiale et matraquage fiscal des familles issues des classes moyennes, avec, comme conséquence, une chute de la natalité française (moins 25 000 naissances). Pour les familles la présidence Hollande n’aura pas été « Un quinquennat pour rien », comme le dit Eric Zemmour, mais bien un quinquennat pour le pire !
A partir d’une remarquable étude de la LMPT,
Jean-Yves Le Gallou, président fondateur de la fondation Polémia,
donne ici 20 raisons de manifester contre les déconstructeurs socialistes.
Texte repris du site de la fondation Polémia.
Loi Taubira, PMA, GPA, mesures de déconstruction de la famille
1-Vote de la loi Taubira qui a ouvert les règles et les avantages du mariage aux couples de même sexe.
Loi Taubira, PMA, GPA, mesures de destruction de la famille
2-Détournement de l’adoption initialement conçue pour redonner un père et une mère à un enfant qui en a été malheureusement privé, et qui est désormais utilisé afin de se procurer un enfant, éventuellement commandé sur catalogue
3-Possibilité d’importer des enfants conçus à l’étranger dans le cadre de la gestation pour autrui (GPA) ; c’est-à-dire reconnaissance de la marchandisation de la vie et des corps. Facilitation de toutes les démarches qui y sont associées (transcription dans l’état civil, nationalité).
4-Légalisation de fait de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les femmes célibataires ou en couple avec une autre femme.
5-Nombreuses mesures désacralisant le mariage en cours de discussion dans le projet de loi de « modernisation de la justice au XXIe siècle » : PACS en mairie et divorce sans juge.
6-Dans le même texte législatif, déstabilisation des fondamentaux de l’état civil avec le changement de sexe sur simple déclaration et le changement de prénom pour simple convenance.
Dégradation du rapport des parents avec l’école et théorie du genre
7-Contrôle préalable pour la création d’écoles libres hors contrat.
8-Instrumentalisation idéologique de l’école ; recours au prétexte de l’égalité homme/femme pour imposer dans les classes l’enseignement de « la théorie du genre », élément majeur de la déconstruction de l’identité des enfants.
Dégradation du rapport des parents avec l’école et théorie du genre
9-Modification des rythmes scolaires qui a rendu plus compliquée la vie des familles.École rétablie le mercredi matin alors que beaucoup de mères (et parfois de pères) avaient choisi de garder le mercredi libre pour garder et éduquer leurs enfants
10– Adaptation défavorable du droit du travail. Les employeurs ne peuvent plus proposer à leurs salariés de temps partiel inférieur à 24 heures hebdomadaires. Or certains parents souhaitaient passer le plus de temps possible auprès de leur enfant.
11-Réduction de fait du congé parental en le plaçant sous condition d’un partage égalitaire homme/femme.
Dégradation des conditions fiscales et sociales des familles
12-Double baisse (en 2013 et 2014) du plafond du quotient familial ; ce qui revient à pénaliser fiscalement, à revenu égal, les couples avec enfants par rapport aux ménages sans enfants.
13-Mise sous conditions de ressources des allocations familiales. Rupture brutale avec le principe d’universalité de la politique familiale mise en place depuis la Libération. Confusion entre la politique familiale et la politique sociale. Et une fois de plus pénalisation des familles avec enfants.
14-Décalage dans le temps du versement de la prime de naissance pénalisant la trésorerie des familles.
15-Augmentation des tarifs de cantine pour les familles nombreuses. Depuis 2016, la réduction pour les familles de 3 enfants ou plus a été supprimée.
Dégradation des conditions fiscales et sociales des familles
16-Suppression de la demi-part de quotient familial dont bénéficiaient les veufs et veuves ayant élevé des enfants. Ce qui a rendu imposables des veufs et veuves aux revenus modestes.
17-Plafonnement à 1000 € annuels de la majoration de pensionpour avoir élevé 3 enfants ou plus. La majoration de pension n’est pourtant pas une faveur, mais une compensation de l’investissement consenti par les familles pour l’éducation de leurs enfants.
18-Imposition de la majoration de pension des retraités ayant élevé 3 enfants ou plus.
19-Mise en place du prélèvement à la source qui entraînera à terme la suppression du caractère familial de l’impôt sur le revenu, la portée philosophique d’une telle mesure étant l’individualisation de la société. Sous l’apparence d’une réforme technique, cette réforme a un fort contenu idéologique et sociétal que Terra Nova affirme de façon limpide dans son opposition à « la mise en commun des ressources d’un couple ».
20-Suppression du statut d’ayant-droit au sein d’un couple marié, par la loi de financement de la Sécurité sociale 2016. Désormais, une personne qui n’a pas d’activité professionnelle ne dépend plus de la Sécurité sociale de son conjoint mais de l’Etat, à travers la protection maladie universelle (CMU). Dans certains cas et au-delà d’un certain seuil de revenus (non salariaux donc), une cotisation – nouvelle, par conséquent – sera due.
Déconstruction de la famille et Grand Remplacement
Ces mesures sont d’une grande cohérence. Depuis 4 ans la famille a fait l’objet d’une déconstruction systématique de ses principes : rupture avec
Chute des naissances
ses règles fondamentales reposant sur la complémentarité homme/femme et développement d’une logique individualiste et consumériste. Mise en cause systématique des avantages fiscaux et sociaux. Avec une conséquence immédiate : la chute du nombre de naissances – 25.000 naissances de moins de 2011 à 2015 – et chute du taux de fécondité tombant de 2,01 à 1,95 enfants par femme. Une double chute d’autant plus inquiétante que chaque année près de 40.000 femmes venues d’Afrique ou d’Asie entrent en France au titre de l’immigration nuptiale. Comme si les mesures prises contre les familles de classes moyennes françaises étaient destinées à laisser la place aux « migrants » venus d’ailleurs. Une logique de Grand Remplacement conforme à l’idéologie de Terra Nova, le think tank officiel du pouvoir.
Jean-Yves Le Gallou 11/10/2016
Jean-Yves Le Gallou, ENA, inspecteur général de l’administration (ER), ancien député européen, est le président de Polémia. Essayiste il a publié de nombreux ouvrages dont La Tyrannie médiatique et Immigration : la catastrophe. Que faire ? Jean-Yves Le Gallou présente chaque semaine, sur Tvlibertés, i-média, émission d’analyse critique des médias.
A l’exception du dernier paragraphe, cette étude est directement inspirée de la remarquable étude effectuée par la LMPT sous le titre « 40 mesures chocs pour soutenir les familles et corriger les inégalités: Une nouvelle ambition pour la politique de la famille » :
http://www.lamanifpourtous.fr/wp-content/uploads/2016/09/RapportFamille.pdf
A l'approche de la grande manifestation pour la famille, dimanche, Le Salon Beige a interrogé Ludovine de la Rochère, présidente de La Manif Pour Tous :
Pourquoi manifester le 16 octobre ?
Comme souvent, cette manifestation répond à une double urgence, suivant un double tempo :
D’une part, la nécessité impérative de mettre un coup d’arrêt puissant à la reprise des offensives anti-famille de François Hollande.
En effet, le Président, quoiqu’incapable de gouverner la France, n’a qu’une seule obsession : sa réélection. Son seul domaine d’action possible et sa seule manière de rassembler la gauche est le domaine sociétal.
Or cette gauche considère que l’émancipation de l’individu doit être totale et elle s’appuie sur une liberté mal comprise. Cela explique la volonté de dissoudre la famille, le mariage et de redéfinir la filiation - laquelle devrait être fondée sur le « choix parental ». Cela explique aussi la volonté de donner à chacun la possibilité de s’auto-déterminer. Cela explique, enfin, la volonté d’une Najat Vallaud-Belkacem d’intervenir « dès le plus jeune âge » auprès des enfants, lesquels doivent être « libérés » de tout ce que leur transmettent leurs parents.
Les projets néfastes du gouvernement ont donc repris dans ce sens depuis le printemps dernier : volonté d’avancer vers la PMA pour les femmes célibataires ou lesbiennes, absence de réaction face à la nouvelle condamnation de la France sur la GPA par la CEDH, systématisation de la célébration des PACS en mairie – qui relativise encore davantage le mariage -, légalisation du changement d’identité sexuelle sans constat médical voire sur simple déclaration, ou encore instauration du statut du beau-parent qui mettrait en place des parents « sociaux » à côté des parents « biologiques » de l’enfant, premier pas vers la multi-parentalité.
A cela s’ajoute la politisation de l’école, notamment avec la diffusion rampante de l’idéologie du genre, mais aussi la volonté de restreindre la liberté scolaire. Dans ce contexte, comment les parents pourraient-ils faire confiance et continuer à déléguer l’instruction de leurs enfants à l’école ? Ils le peuvent d’autant moins que la Ministre, en plus, poursuit le nivellement par le bas du système scolaire par idéologie égalitariste.
D’autre part, nous sommes bien évidemment au seuil d’une année politique majeure pour la France.
Nous sommes immensément nombreux – et il faut précisément le dire et le montrer - à souhaiter un véritable bouleversement de la logique philosophique et politique qui prévaut depuis des années. La France a urgemment besoin de responsables qui agissent pour le bien commun avec, enfin, une vision à moyen et long terme. Cela implique, évidemment, de rebâtir tout ce qui concerne la famille : mariage, adoption, filiation. Cela suppose, également, un véritable changement de culture et de mentalité.
Nous souhaitons une politique qui corresponde aux valeurs de notre civilisation et à une ambition réelle pour la France, ce qui passe par la promotion de la famille, qui donne une identité personnelle et collective, veille sur chaque personne, transmets ses valeurs, humanise la société et assure l’avenir de la nation.
La participation de tous est indispensable le 16 octobre. Le RDV est à 13h Porte Dauphine et nous rejoindrons le Trocadéro (Pour des raisons de sécurité et pour réduire le temps d'attente (nous serons nombreux !), l'accès à la manifestation se fera depuis la Porte Dauphine).
Pensez vous vraiment que la GPA mobilise les Français ?
La GPA est une pratique véritablement sidérante en ce qu’elle rassemble tout ce qui porte atteinte à l’être humain : dans ce contexte, celui-ci est considéré comme un outil (la femme) ou un produit (l’enfant) dont on peut disposer suivant ses désirs, d’où le choix sur catalogue, les manipulations, l’eugénisme, l’achat, l’arrachement à sa mère, la déconstruction de sa filiation, etc.
Certes, on peut se dire que la GPA ne concerne que quelques centaines de personnes en France. Mais d’abord, n’y en aurait-il qu’une seule, ce serait déjà inacceptable ! Ensuite, la GPA parachève l’acceptation d’un nouveau statut de l’être humain : même pas celui d’un animal (beaucoup sont protégés), mais bien celui d’un produit.
C’est en cela que la GPA nous concerne tous : elle est la poursuite du changement de civilisation voulu par le François Hollande et incarné par Christiane Taubira.
Quant à savoir si ce sujet mobilise particulièrement, c’est difficile de le dire. Je peux simplement faire remarquer que la manifestation du 5 octobre 2014 contre la GPA avait été très importante. Je souligne aussi que cette pratique est rejetée par des personnes de toutes sensibilités philosophiques et politiques et que cette opposition, notamment par le travail de La Manif Pour Tous, n’a fait que grandir. Aujourd’hui, rares sont ceux qui osent se dire favorable à la GPA. Nous savons, enfin, que tous ceux qui se sont mobilisés en 2013 refusaient notamment le principe de la GPA.
A partir de combien de manifestants considérez-vous la mobilisation de dimanche comme réussie ?
La réussite dépend bien-sûr de l’ampleur de la mobilisation, mais aussi du déroulement de la manifestation. En 2013, le gouvernement a largement exploité la prétendue violence de tel ou tel moment des manifs pour nous faire passer pour des « extrémistes », c’est-à-dire pour nous décrédibiliser. Il s’agissait bien-sûr d’une manipulation énorme mais, j’allais dire, « plus c’est gros, plus ça passe » ! En 2014 d’ailleurs, le gouvernement et les médias étaient tous aux aguets, en particulier sur les fins de manifs, mais ils n’ont pas trouvé une seule photo de supposées violences… et nous avons obtenu le retrait complet et définitif du projet de loi « Familles » de Dominique Bertinotti.
Pour en revenir à votre question, je pense que nos voix seront entendues si l’ampleur de la mobilisation est incontestable. Et, croyez-moi, les récentes attaques politiques et médiatiques comme les très nombreuses questions qui nous sont posées révèle l’inquiétude de nos opposants et leur crainte d’une mobilisation immense. Ils savent que cela pèserait beaucoup dans les mois à venir.
Ce succès dépend de chacun d’entre nous : à chacun d’être l’ambassadeur de l’enfant et de la famille en mobilisant jusqu’au dernier moment notre entourage, nos amis, nos voisins, nos collègues… Il est aussi possible de contribuer au succès de la manifestation en participant activement à son bon déroulement en devenant volontaire (http://recrutement.lamanifpourtous.fr).
La suite demain
La dépénalisation de l’avortement reste un débat récurrent… Le nombre d’avortement pratiqué en France depuis quarante ans (soit depuis la promulgation de la Loi Veil) reste d’environ 220 000 par an (soit une grossesse sur cinq, selon les statistiques du ministère de la Santé).
En France, peu nombreux sont ceux qui réclament, dans l’espace politique le retour de la pénalisation des pratiques abortives, mais ce n’est pas le cas dans la Pologne actuelle. Déjà strictement limité – au cas de viol, d’inceste, de graves pathologies du fœtus ou de risques pour la vie ou la santé de la mère –, une proposition de loi prévoyant une interdiction totale de l’avortement y a été renvoyé en commission parlementaire le 23 septembre dernier.
Si seulement 600 à 1 000 avortements « légaux » y sont aujourd’hui dénombrés, il faut y ajouter près de 100 000 à 150 000 avortements illégaux, pour la plupart pratiqués hors frontières polonaises (en Slovaquie, Tchéquie, Autriche ou Allemagne, etc.),
Qu’on limite ou qu’on interdise les possibilités d’avorter, rien n’empêche donc les femmes qui le désirent de ne pas faire vivre leur enfant.
Peut-être seraient-ils temps d’envisager d’autres voies que judiciaires (dans lesquelles semblent se cantonner les uns comme les autres), à ce qui est, quoiqu’on puisse en dire ou en médire, une terrible détresse humaine…
Favoriser les facilités d’adoption pour les enfants non-désirés par leurs parents biologiques ne serait-elle pas une solution qui permettrait à la fois de sauver des vies innocentes… tout en assurant un meilleur renouvellement des générations des Européens de souche ?
Hélène Bonhomme, créatrice du blog Fabuleuses au foyer, écrit dans le Point :
"Ma génération de mamans est épuisée par le perfectionnisme maternel : plus que jamais, il faut « réussir son enfant », comme le suggère une grande marque de puériculture. La faute au contrôle des naissances : « Cet enfant, tu l'as voulu. Tu ne vas pas te plaindre. Tu te dois d'être une bonne mère, tu te dois d'éduquer ton enfant correctement, sans oublier de le faire manger bio et local. »
C'est l'héritage des petites-filles de la révolution sexuelle. Génération contraception : aujourd'hui, la grande majorité de celles qui ont un enfant ont désiré l'avoir. Le revers de la médaille, c'est que l'on n'a plus le droit d'éprouver la difficulté d'être mère. Subtilement, au désir maternel se mêle la performance maternelle. Le résultat ? Une génération de mères épuisées.
En 2016, il faut réussir son enfant tout comme il faut réussir sa carrière et son couple. « J'avais fait miens tous les problèmes de la famille, raconte Adeline. Je voulais tellement que tout se passe bien que je m'occupais de tout, du goûter à mettre dans le cartable au brossage des dents. Et comme je me débrouillais bien, c'est moi qu'on venait solliciter en cas de souci : un bouton à coudre, une queue de cheval à refaire, un sac de sport perdu, l'aide aux devoirs, les insomnies et les cauchemars des enfants, les problèmes de mon mari, les repas, le ménage, les vêtements adaptés aux activités et à la météo, les résultats scolaires..., il fallait que tout se passe bien, alors je mettais tout dans mon sac à dos émotionnel, et je portais tout sur mes épaules. » Et petit à petit, à force de se faire passer après les autres, on oublie que ce dont nos enfants ont besoin, ce n'est pas d'une maman qui gère tout. C'est d'une maman qui va bien ! « Je m'étais enfermée dans une prison que j'avais pris beaucoup de soin à construire. J'ai envisagé de divorcer pour échapper à tout ça. Je pleurais les nuits, je me sentais coincée. Le pire, c'est que personne ne m'avait demandé de faire tout ça. »
La maternité est une grande leçon de pagaille. On peut planifier l'arrivée d'un nouvel être sur terre, mais on ne peut pas contrôler chaque détail de cette nouvelle relation qui se crée entre lui et nous. Les enfants sont les premiers concernés par cette pression perfectionniste. Mamans, prenez soin de vous ! Donnez-vous le droit d'être imparfaite... Et laissez vos enfants être imparfaits."
Historienne, Marie-Josèphe Bonnet est une figure du mouvement féministe et homosexuel. Elle a milité dans le Mouvement de libération des femmes (MLF), dans les années 1970, a participé à la création du Front homosexuel d'action révolutionnaire (FHAH) et des Gouines rouges. Pas vraiment réactionnaire donc... Et pourtant : elle est hostile à la loi Taubira et estime que lobby LGBT fait le jeu du capitalisme :
"Je suis contre le commerce des bébés, contre la marchandisation du corps des femmes. Ces pratiques supposent que certaines d'entre elles seraient un ventre à disponibilité pour faire un enfant et ensuite l'abandonner à un couple, qui lui achète.Je trouve ça très choquant. C'est une manière de nier la mère, de nier les mères. Et c'est le patriarcat dans toute sa splendeur. Et même pire. Maintenant, vous avez une filiation qui est masculine, ce que l'on appelle la filiation spermatique. La branche maternelle n'apparaît plus. Je trouve ça très grave. Un enfant a deux branches, deux lignes, c'est ça qui fait la diversité humaine, c'est cela qu'il faut respecter.
Certains parlent cependant de « GPA éthique ». Est-ce une notion crédible, selon vous ?
Il n'y a pas d'éthique, dans ce domaine-là. D'une manière ou d'une autre, il y a de l'argent. Ce qu'ils appellent une « compensation financière ». Cela peut être une compensation symbolique, mais ce sont des cas très rares. On nous cite toujours l'exemple d'une femme qui veut faire un enfant pour sa sœur, mais même dans ces cas-là, je trouve que ce n'est pas une situation très très saine. Après, la sœur sera débitrice. C'est une illusion de croire qu'il peut y avoir de l'éthique dans un échange commercial. D'ailleurs, on s'aperçoit bien que les pays qui, comme la Belgique, essayent d'introduire un peu de règles, pratiquent très peu de maternité de substitution. Les gens vont acheter des bébés ailleurs. Quand on parle de GPA éthique, c'est une confusion volontaire. Le principe de l'éthique, c'est que la vie ne s'achète pas.
Vous allez plus loin et vous vous opposez aussi à la Procréation médicalement assistée (PMA). Pour quelles raisons ?
Le don anonyme de sperme me choque, car, ainsi, on fabrique des enfants qui n'auront pas accès à la connaissance de leur origine. On n'a vraiment pas le droit de mettre un enfant au monde de la sorte, sachant que c'est important de savoir d'où l'on vient, pour se construire. Tous les enfants nés sont X deviennent, à un certain moment, obsédés par leur origine.
Depuis l'aube des temps, ce n'est pas un problème de faire des enfants ! Et ça n'a jamais été non plus le choix des médecins. En réalité, dans la PMA, c'est le médecin qui, d'une certaine manière, va choisir le père. Donc les femmes acceptent que ce moment très important qu'est celui de faire un enfant leur échappe. C'est le pouvoir médical qui prend complètement la main sur la procréation et la maternité. Je trouve ça inquiétant, dans l'évolution de notre monde.
Par le recours à la GPA par certains couples, vous écrivez que le mouvement homosexuel s'est en quelque sorte vendu au libéralisme...
Tout à fait. Il faut, cela dit, faire la différence : ce n'est qu'une certaine partie du mouvement gay. Il y a une autre partie qui est encore prolétaire. Vous avez beaucoup, chez les gays, de garçons qui ne peuvent pas s'offrir un bébé aux Etats-Unis, ou bien en Chine, ou je ne sais où. Dans le mouvement homosexuel, il y a aussi des lesbiennes. Et les lesbiennes ne sont pas d'accord avec la GPA. C'est vraiment la frange riche des gays qui est en question, ceux qui sont très bien intégrés dans la société, qui gagnent beaucoup d'argent, et qui n'ont qu'une envie, celle de se normaliser, pour mieux se faire accepter. La seule chose qui leur manque, c'est de pouvoir faire un enfant. Autrement, ils ont tout. Et comme il ne peuvent pas faire un enfant, ils achètent les services d'une femme.
L'enfant n'est pas un droit, l'enfant n'est pas une chose que l'on acquiert. C'est une personne. Ils veulent tout, le beurre, l'argent du beurre... Avec, par dessus le marché, la bénédiction de la loi. C'est une normalisation à outrance, oui, un embourgeoisement. Mais aujourd'hui l'embourgeoisement, on ne sait plus très bien ce que cela veut dire. Ils rentrent dans le moule hétérosexuel, dans le moule de la famille. On pourrait même dire de la famille napoléonienne. En faisant croire que c'est un droit. Et ça, pour moi, c'est de l'usurpation complète.
Le mouvement homosexuel et le féminisme sont liés, à l'origine. Dans ces conditions, peuvent-ils toujours faire combat commun ?
On peut dire qu'une partie du mouvement gay a trahi la cause féministe. Ils ont émergé grâce au femmes. Ce sont les lesbiennes qui ont créé le Front d'action révolutionnaire. C'est grâce à notre engagement que, justement, ils ont fait leur coming out et qu'ils ont pu sortir de la clandestinité. Ce sont les femmes qui leur ont ouvert la porte de la liberté. Et je trouve qu'ils ont abandonné le combat pour l'égalité entre les sexes au profit de l'égalité entre les sexualités. C'est ça que je critique dans l'évolution d'un certaine homocratie. L'égalité entre les sexes, ça ne les intéresse plus. Ils n'en ont plus besoin pour leur propre liberté. Mais c'est une erreur car leur liberté dépend de celle des femmes."
Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html