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culture et histoire - Page 1635

  • Marion Sigaut: « L’attaque contre le bon sens commun et la morale publique me semble absolument sans précédent dans l’Histoire »

    Bonjour Marion Sigaut

    Vous êtes historienne, spécialisée dans le XVIIIème siècle. Vous vous êtes fait connaître en donnant de nombreuses conférences sur le thème des Lumières  en donnant un éclairage différent de celui qui est communément admis en révélant les véritables origines de ce mouvement qui influa sur la révolution de 1789.

    C’est dans cette perspective révolutionnaire que nous voudrions aujourd’hui nous entretenir avec vous pour comprendre dans quel terreau ont pris racine les événements des révoltes passées pour tenter de percevoir si des similitudes peuvent apparaître dans la situation actuelle.

    MPI :Vous avez participé à la manifestation « Jour de Colère » qui agrégeait de nombreuses organisations et causes disparates, (religieuses, fiscales, sociales…) qui en temps habituel auraient peu de chances de se retrouver à défiler ensemble et qui pourtant ont trouvé suffisamment de motifs pour se regrouper contre la politique gouvernementale. Peut-on trouver dans l’histoire un ou des exemples similaires à ce à quoi nous assistons aujourd’hui où divers mouvements et communautés ont pris soin de s’unir contre un pouvoir ou s’agit-il d’un phénomène nouveau qui n’a jamais eu cours dans le passé ?

     Marion Sigaut : Il est très difficile de répondre à une question de ce type. Je me suis spécialisée dans une période très circonscrite et ne peux guère parler pour les autres.

    En revanche, je peux dire que, dans l’affaire des enlèvements d’enfants (sujet de La Marche rouge), on voit une unanimité de la population pour empêcher les enlèvements. Le domestique, l’artisan, monsieur le duc, l’avocat, le boulanger, le portier, le cocher, l’huissier, la poissonnière, y compris même certains des policiers recrutés pour la chose, absolument tout le monde a pris le parti de la défense des enfants et des parents affolés. Les « collabos » des enlèvements sont des gens recrutés pour leur vilenie, qui n’a pas de métier ni de classe sociale.

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  • Les gens intelligents n'écoutent pas Beyoncé

    C'est prouvé "scientifiquement". Les élèves qui obtiennent les moins bonnes notes au SAT (Scholastic Assessment Test, l'examen le plus important aux États-Unis pour le passage à l'université) sont fans de Beyoncé, Lil Wayne, Jay-Z, Justin Timberlake ou autres Akon. C'est ce que démontre une étude statistique de Virgil Griffith, un hacker américain qui s'est amusé à comparer les performances scolaires de jeunes lycéens avec les musiques qu'ils écoutent sur Facebook. Ainsi, 133 artistes ont été répertoriés, et leur classement semble indiquer que les meilleurs élèves écoutent Beethoven, Sufjan Stevens, Bob Dylan ou encore Radiohead. Les élèves "moyens", eux, seraient adeptes de Frank Sinatra, Bob Marley et Elton John. 
    "Est-ce que nos goûts musicaux disent quelque chose de notre intelligence ?" Telle est la question à laquelle a voulu répondre le hacker par ses recherches. Il a collecté sur Facebook le nom des dix musiques les plus appréciées par les élèves de 1 352 écoles avant de croiser ces résultats avec leurs scores au SAT. Du propre aveu du "scientifique", les résultats valent ce qu'ils valent, et ne prouvent pas qu'il existe un lien de causalité entre les deux. D'autant moins que le SAT est un test qui évalue moins l'intelligence des étudiants que leur logique et leur mémoire. Mais cela n'empêche pas le graphique (ci-dessous) de circuler massivement sur Internet depuis 2009 !
    Et que disent nos lectures ? 
    Virgil Griffith est un habitué du buzz. En 2007, il avait acquis une certaine renommée en créant WikiScanner, un logiciel permettant d'étudier, à travers les adresses IP, les liens entre les millions de modifications anonymes faites sur Wikipédia et des organisations susceptibles d'être à l'origine de ces modifications. Ce qui favorise une évaluation de la neutralité des intervenants quant à l'article sur lequel ils interviennent. WikiScanner a par exemple montré que la scientologie et la CIA modifiaient régulièrement les articles de l'encyclopédie participative
    Le jeune hacker, étudiant à l'Institut de technologie de Californie, s'est aussi intéressé à la littérature. Il nous apprend que les gens "intelligents" ne lisent pas la Bible, ni Fahrenheit 451, ni Le diable s'habille en Prada, mais Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez, Lolita de Nabokov et L'économie saugrenue de Steven Levitt. À bon entendeur.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/

  • Ernst Jünger, un anarchiste conservateur droit dans ses bottes

    On croyait connaître l'écrivain inspiré, le soldat héroïque, le voyageur impénitent, l'entomologiste passionné... Sous la tenue et la retenue du seigneur des lettres allemandes, une belle biographie révèle les tourments d'un homme blessé.
    Deux photos peuvent résumer une vie. La première, prise à la fin de la Première Guerre mondiale, dévoile un officier arborant l'ordre Pour le mérite, la plus haute décoration militaire allemande, créée par Frédéric II. Le jeune homme, "pas très grand, mince, se tenant bien droit, visage étroit comme coupé au couteau", sera le dernier à la porter, puisqu'il meurt à près de 103 ans, en 1998. Son nom : Ernst Jünger, guerrier exceptionnel, grand écrivain, collectionneur d'insectes facétieux, voyageur au coeur aventureux.
    Sur le second cliché, il est âgé de près de 90 ans, aux côtés d'un autre individu de taille modeste, François Mitterrand, président de la République française, et du chancelier allemand Helmut Kohl, "le géant noir du Palatinat". Les trois hommes célèbrent la réconciliation franco-allemande, à Verdun, le 22 septembre 1984.
    Quel homme incarne mieux le XXe siècle qu'Ernst Jünger, héros de Grande Guerre et symbole de l'Europe nouvelle et pacifiée ? Ernst Jünger. Dans les tempêtes du siècle, c'est précisément le titre de la biographie que lui consacre Julien Hervier, meilleur spécialiste français de l'auteur d'Orages d'acier.
    Quelque chose chez Jünger ne passe pas, en France : cette rigidité, cette maîtrise, qui fait prendre cet Allemand de tradition catholique (mais athée), aux origines paysannes et ouvrières, pour l'archétype de l'aristocrate prussien protestant, le junker. Sans doute y a-t-il méprise.

    "Une dure et froide sincérité, une sobre et sévère objectivité"

    Selon Ernst Niekisch, instituteur marxiste et chef de file du "nationalbolchevisme" - l'un des multiples courants rouge-brun qui saperont la république de Weimar -, familier de l'appartement-salon berlinois de Jünger, où se côtoient artistes fauchés, demi-soldes aux abois et aventuriers en tout genre, "sa distinction ne repose pas sur un privilège social, mais directement sur le contenu intime de son être : il fait partie de ces rares hommes qui sont absolument incapables de bassesse. Celui qui pénètre dans la sphère où il vit entre en contact avec une dure et froide sincérité, une sobre et sévère objectivité, et surtout, un modèle d'intégrité humaine."
    Pour son biographe, Jünger est d'abord victime de sa monomanie : "l'obsession de la tenue", qu'il s'agisse de posture, maintien, aspect, fermeté, dignité, "surmoi", fruit d'une "anthropologie personnelle" élaborée pendant la Grande Guerre au contact du genre humain. Car le jeune soldat de 1914, nostalgique "de l'inhabituel, du grand péril", saisi par la guerre "comme [par] une ivresse", adoptant un flegme fataliste à l'épreuve du feu, vieillit d'un siècle en quatre ans et quatorze blessures, comme l'illustrent ses Carnets de guerre 1914-1918, qui viennent d'être traduits. Et y perd ses illusions.
    "Là où un homme est monté jusqu'à la marche presque divine de la perfection, celle du sacrifice désintéressé où l'on accepte de mourir pour un idéal, on en trouve un autre pour fouiller avec cupidité les poches d'un cadavre à peine refroidi." La vieille chevalerie est morte, la guerre moderne est menée par des techniciens et la transgression est au coin de la rue. Lors de son bref séjour sur le front, dans le Caucase, en 1942, apprenant par la rumeur les exactions de la Wehrmacht contre les civils, "la Shoah par balles", il est "pris de dégoût à la vue des uniformes, des épaulettes, des décorations, des armes, choses dont [il a] tant aimé l'éclat ".
    Le "junker", soldat héroïque d'un autre temps, était-il finalement modelé pour la guerre? "Lorsque je me place devant mes soldats [...] je constate que j'ai tendance à m'écarter de l'axe du groupe; c'est là un trait qui dénote l'observateur, la prédominance de dispositions contemplatives." L'aveu. Le guerrier se rêve hors de la ligne de mire et du champ de bataille. On le lui reprochera suffisamment.
    Pourquoi ne s'engage-t-il pas aux côtés des officiers instigateurs du complot du 20 juillet 1944 contre Hitler, alors qu'il est en plein accord avec eux ? Parce qu'il réprouve les actes terroristes. C'est au nom du même principe, que, militant nationaliste, il refuse, en 1922, de se joindre au corps franc qui assassine le ministre des Affaires étrangères, Walther Rathenau. Question de tenue. Jamais la fin ne justifie les moyens. Il le dira noir sur blanc aux nazis qui multiplient les appels du pied : "Ce n'est pas [...] une caractéristique majeure du nationaliste que d'avoir déjà dévoré trois juifs au petit déjeuner."

    Hitler et Brecht pour anges gardiens

    Jünger est sans doute le seul homme à avoir été protégé à la fois par Adolf Hitler, lorsque les nazis veulent liquider cet "officier méprisant", et par Bertolt Brecht, quand ses camarades communistes veulent en finir avec ce "produit de la réaction". Qui peut bien être ce diable d'homme protégé par de tels anges gardiens? Un de ses biographes allemands l'a qualifié d'"anarchiste conservateur".
    Jünger est à fois un homme d'ordre et en rupture de ban. Lorsque, à peine âgé de 16 ans, il s'engage dans la Légion étrangère, c'est pour déserter à Sidi Bel Abbes et emboîter le pas de Rimbaud dans de nouveaux Jeux africains. Lorsque, après la guerre, il expérimente les drogues - auxquelles, blessé à la tête, il a goûté, dès 1918 - auprès d'Albert Hofmann, l'inventeur du LSD, c'est sous contrôle médical.
    Au fond, Jünger-le-corseté déteste la politique, les organisations et la technique. Il abhorre le nihilisme des nazis et celui de Céline, dont il dresse un portrait accablant dans ses Journaux parisiens. Pour venir à bout du Mal, il mise sur la liberté - celle du hors-la-loi scandinave du Traité du rebelle -, sur Eros (l'amour est l'adversaire du Léviathan) et la création artistique.
    Lors des terribles ébranlements politiques dont il est témoin, Jünger ressent "une grande sensibilité sismographique", mais il ne se départit pas de son rôle de spectateur. Depuis l'enfance, il se réfugie dans les livres et la nature. Le sentiment, alors éprouvé, que "la lecture est un délit, un vol commis contre la société" ne l'a jamais quitté.
    Il lit partout et par tous les temps. Sous les déluges d'obus, "alors qu'avec effroi tu penses que ton intelligence, tes capacités intellectuelles et physiques sont devenues quelque chose d'insignifiant et de risible", il avale les grands Russes, Gogol, Dostoïevski, Tolstoï, et les Aphorismes sur la sagesse dans la vie, de Schopenhauer.
    Sa passion pour les insectes, métamorphosée au fil du temps et des désillusions en entomologie, leur étude scientifique, nourrit ses Chasses subtiles. Les cicindèles, sous-groupe des coléoptères, ont sa préférence. L'une de ces créatures porte d'ailleurs son nom : Cicindela juengerella juengerorum.

    Ecologiste avant l'heure, il balance entre action et contemplation

    A partir des années 1950, il parcourt la planète, attentif aux bonnes nouvelles - fécondité inépuisable du monde naturel, pertinence des techniques primitives - comme aux mauvaises : dégâts du tourisme de masse, suprématie du béton, règne bruyant des moteurs. Les réflexions de cet écologiste avant l'heure - les Verts allemands le détestent - alimentent les cinq tomes de Soixante-dix s'efface, son oeuvre ultime.
    Et si, finalement, la clef de cet homme balançant entre action et contemplation se logeait dans son combat contre la dépression - aux pires heures de l'Allemagne, à la mort, en uniforme, de son fils aîné, en 1944 à Carrare, et après guerre, à la suite du suicide du cadet - et contre une Sehnsucht insondable ? Son éditeur Michael Klett en émet l'hypothèse à l'enterrement de l'écrivain. "Lors de coups d'ailes plus légers de l'ange de la Mélancolie, ajoute-t-il, il se plongeait dans la contemplation d'une fleur, s'épuisait en d'interminables promenades ou s'imposait un emploi du temps rigide quasi digne d'un ordre mystique." Ainsi était Ernst Jünger. Mais il n'en a jamais rien dit. Question de tenue.

    Emmanuel Hecht http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EFAEZuuuulCyATXnGH.shtml

    Notes : Ernst Jünger. Dans les tempêtes du siècle, par Julien Hervier. Fayard, 540 p., 26 €.
    Carnets de guerre 1914-1918, par Ernst Jünger. Trad. de l'allemand par Julien Hervier. Bourgois, 576 p., 24 €.

    Source: L'express : http://www.lexpress.fr/culture/livre/ernst-junger-un-anarchiste-conservateur-droit-dans-ses-bottes_1314719.html

  • La Révolution "française", complot maçonnique

    Adam Weishaupt

    "C’est depuis Francfort, haut-lieu de l’Illuminisme contrôlé par la Maison Rothschild, que fut initialement complotée la révolution française de 1789.

    En effet, en 1782 se tint un important convent maçonnique à Wilhelmsbad. Alors bras droit de Weishaupt, l’Illuminé Knigge y prit part avant de se séparer de lui car épouvanté par ses projets. Présidé par le général prussien Ferdinand de Brunswick, ce congrès réunit des francs-maçons venus de l’Europe entière durant six mois.

    Délégué à Wilhelmsbad, le Comte de Virieu dira à son retour qu’« il se trame une conspiration si bien ourdie et si profonde qu’il sera bien difficile à la religion et aux gouvernements de ne pas succomber. » Plus tard en 1784, se réunit la Grande Loge Eclectique -fondée par Knigge- où fut décidée la mort de Louis XVI mais aussi celle du Roi de Suède Gustave III intervenue en mars 1792.

    Officiellement fondée en 1717 et puisant son origine à Londres, la franc-maçonnerie concentra ses efforts sur la France à la fin du XVIIIème siècle.

    La secte joua un rôle crucial lors de ces évènements sanguinaires, notamment un certain Mirabeau au tout début de la conspiration. Ce dernier fut le pion de prêteurs d’argent comme Moïse Mendelsohn qui le manipula. Endetté et sous contrôle, Mirabeau fut ensuite initié à l’Illuminisme de Weishaupt.

    Ce même Mirabeau était chargé de monter, en sous main, le Duc d’Orléans Philippe Egalité -grand maître du Grand Orient- contre son cousin le Roi Louis XVI. Les deux conspirateurs, francs-maçons haut degré, s’efforcèrent d’appliquer le plan de subversion illuministe. L’Illuminisme ayant alors conquis idéologiquement la franc-maçonnerie du Grand Orient elle-même créée en 1773.

    La Monarchie française était dans le même temps infiltrée de toute part, les idées nouvelles ayant séduit une large frange de l’aristocratie. L’armée se trouvait elle aussi sous la domination maçonnique par le biais des loges militaires alors que la propagande était le domaine du Duc de la Rochefoucauld, Condorcet et Sieyès."

    Johan LivernetteSynthèse du mouvement révolutionnaire mondial (2012)

    Source

    http://lacontrerevolution.wordpress.com/2014/01/07/la-revolution-francaise-complot-maconnique/#more-1702

  • 6 février 1934 : 80 ans après, l’Action française bouge encore

     

    Avec un effort louable d’information et une bonne dose de ... désinformation...

    Où l’on y apprend que l’AF « promeut le retour aux provinces de l’Ancien Régime, avec leurs parlements régionaux. » Même Maurras, en 1898, dans L’Idée de Décentralisation, juge déjà les anciennes provinces dépassées ! Et le retour au carrosses, aussi ?

     

    « Je t’emmerde ! » La dernière saillie de Manuel Valls a beaucoup fait parler d’elle, dans la presse et les couloirs du Palais-Bourbon. Le ministre de l’intérieur répondait au député UMP Pierre Lellouche qui lui reprochait d’avoir fait un parallèle entre la situation actuelle et celle de l’Europe d’avant-guerre. Dans une interview au JDD, Manuel Valls dénonçait alors une fronde d’« anti-républicains » et un climat comparable a celui des années 30, de la part d’une partie de la droite qu’il qualifiait de « réactionnaire ». Cette polémique a éclaté deux jours avant la commémoration des 80 ans d’un événement historique un peu oublié : le 6 février 1934.

    (Photo : D.R.)Ce jour-là, dans un contexte de crise politique et économique, auquel il faut ajouter un très fort anti-parlementarisme, environ trente mille anciens combattants et membres de ligues d’extrême droite, rassemblés place de la Concorde, tentent de marcher sur l’Assemblée nationale. La répression policière qui s’ensuit fera 15 morts et 2.000 blessés. La « crise du 6 février 1934 », comme on l’appelle encore, entraînera la chute du gouvernement Daladier et marquera longtemps aussi bien l’imaginaire collectif que l’histoire politique française. [...]

    La suite sur Fait religieux

  • Théorie du genre – La vidéo du défi lancé par Civitas à Vincent Peillon déjà vue par plus de 100.000 Français