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culture et histoire - Page 1637

  • Livre: La République des censeurs

    Livre: La République des censeurs
    De nombreux conflits en France sont « identitaires », par exemple sur l’Islam, le communautarisme, le sionisme et l’anti-sionisme, le racisme-sexisme-homophobie. Un des facteurs qui alimente ces conflits est que la notion de liberté d’expression et la séparation correcte privé-public n’est que très rarement comprise et encore plus rarement défendue. On aboutit à un climat généralisé de dénonciation mutuelle et une montée des antagonismes entre communautés.
    Cet ouvrage passera en revue, en les critiquant, les arguments en général avancés pour justifier la censure. Il montrera également qu’aucun critère ne peut être appliqué de façon impartiale (il est facile de donner des exemples de propos « scandaleux » proférés par de grands penseurs et qui sont en pratique non censurables). On tombe inévitablement dans le « deux poids, deux mesures », ce qui ne fait que renforcer la frustration de ceux qui estiment ne pas pouvoir d’exprimer.
    La loi Gayssot sera également abordée dans son caractère exceptionnel, et par conséquent absurde (aucun autre propos sur l’histoire n’est censuré). Elle entraîne des peines de prison effectives et de nombreux abus: Gollnisch par exemple a été poursuivi et suspendu d’enseignement pendant 5 ans pour des propos qui n’avaient rien de « révisionniste », ce qui a d’ailleurs été reconnu par la Cour de Cassation.
    La « lutte contre l’antisémitisme » sert de modèle si on peut dire pour d’autres « luttes »: contre le racisme, le sexisme, l’homophobie, ou l’islamophobie. Comme il n’existe pas de lois explicitement discriminatoires en France (aujourd’hui, contrairement au passé ou à d’autres pays), on ne peut pas « lutter » pour les abolir.
    Ces luttes par conséquent ne peuvent plus viser qu’à changer les mentalités (qui sont, bien sûr, le siège de nombreux préjugés). Mais, comme cela n’est pas simple à réaliser, ces luttes reviennent en pratique à « dénoncer » publiquement les propos jugés scandaleux ainsi que leur auteurs, sans jamais débattre réellement du contenu des propos en question ni accorder le droit à la défense aux auteurs diabolisés.
    Tout cela crée un climat généralisé de dénonciation, qui tourne souvent à la farce, et dont on peut sérieusement douter qu’il contribue de quelque façon positive que ce soit à l’évolution des mentalités.
    Notes
    Jean Bricmont
    Professeur de physique théorique et mathématique, Université de Louvain, Belgique. Auteur de plusieurs articles sur Chomsky, co-directeur du Cahier de L’Herne n° 88 consacré à Noam Chomsky. Il a publié notamment avec Alan Sokal Impostures intellectuelles (1997), À l’ombre des Lumières avec Régis Debray (2003) et Impérialisme humanitaire (2005).
    Publiés à L'Herne :
    Chomsky (Cahiers)
    Raison contre pouvoir, le pari de Pascal (Carnets)

  • Monsieur Peillon, si l’on parlait de l’absentéisme des profs ?

    Le mammouth crève de son obésité, incapable de se remuer, tout juste apte à écraser ce qui s’évertue à bouger sous ses pattes.

    Il y a fort longtemps déjà, avant l’invention de la pilule, un éminent obstétricien avait coutume de dire qu’il existe une profession où les gens maîtrisent à merveille la contraception : les enseignants. En effet, assurait-il, à de très rares exceptions près, les enseignantes n’accouchent jamais durant les vacances d’été, mais dans les deux mois qui précèdent ou ceux qui suivent.

    Les professeurs remplaçants vous confirmeront tous la chose : la titulaire accouche début mai et revient le jour de la sortie des classes pour sa « reprise » après le congé maternité… juste avant les vacances. Quant au remplaçant – si les choses n’ont pas changé –, n’étant pas en poste à la veille des congés, il ne sera pas payé durant l’été. C’est l’une des raisons qui font que lesdits remplaçants, taillables, corvéables et surtout déplaçables à merci, sont si difficiles à trouver.

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  • Vivien Hoch: « Dénoncer la Femenisation de la République »

    Face aux profanations régulières, aux actes de terrorisme, au racisme antichrétien et à l’impunité du groupuscule Femen depuis plus de deux ans, l’AGRIF appelle à une grande manifestation nationale, le samedi 8 février, pour exiger la dissolution du groupuscule terroriste et raciste anti-chrétien des Femen. Vivien Hoch est responsable communication de l’AGRIF et il a accepté de répondre à nos questions sur cette manifestation.

        1) Vivien Hoch, vous êtes responsable communication de l’AGRIF qui organise ce 8 février une manifestation pour la dissolution des Femen. Qu’est-ce qui a motivé le choix d’organiser une manifestation contre ce groupuscule ?

                Ce groupuscule n’est pas une simple organisation anodine de quelques femmes hystériques qui s’ennuient. Il représente beaucoup plus que cela. Les Femen n’existent que pour attaquer avec une extrême violence les chrétiens. Et les violences ne sont pas seulement symboliques, puisqu’elles ont clairement organisé, préparé et commis des actes de violence en réunion contre Civitas, le 18 novembre 2012 ou contre les surveillants de Notre-Dame de Paris… De fait, elles pratiquent un des aspects du racisme que la loi définit comme l’atteinte à des peronnes ou des groupes de personne en raison de leur appartenance à une religion ; que d’ailleurs aucune organisation, sinon l’AGRIF, ne défend sur le plan judiciaire ou encore l’Observatoire de la Christianophobie, sur le plan médiatique.

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  • Ingérence idéologique de l'ONU dans l'Eglise

    En complément des reproches faits par l'ONU au Saint-Siège, on découvre que l'ONU veut que l'Eglise modifie sa doctrine :

    "Mais le rapport onusien n’en reste pas là. Il somme l’Église de revoir sa position sur l’avortement, la contraception, ou encore de ne plus contribuer « à la stigmatisation sociale et à la violence envers les adolescents lesbien, gay, bisexuel et transgenre ». Bref de renoncer à sa compréhension de la personne, de la sexualité humaine, de la famille. C’est à juste titre que le Saint-Siège a réagi en dénonçant « une tentative d’ingérence dans l’enseignement de l’Église sur la dignité de la personne et l’exercice de la liberté religieuse ». Une ingérence au profit d’intérêts idéologiques qui n’ont plus rien à voir avec les droits de l’enfant."

    Benoît-et-moi a traduit un article de Giuliano Ferrar paru dans Il Foglio :

    "Ils disent que le comité de l'ONU qui a lancé une attaque féroce contre l'Eglise catholique est composée d'experts indépendants. Dans ces questions traitées par le comité, la pédophilie, l'avortement, la contraception, l'homosexualité, il n'existe pas d'experts indépendants. L'ONU est un puits de dépendance idéologique, voire toxique, de l'idéologie contemporaine; les accusations indiscriminées de pédophilie et de protection canonique de la pédophilie du clergé sont un mensonge statistique, qui convertit en comportements pandémiques les déviations sexuelles d'une infime fraction dudit clergé.

    Elles sont avant tout l'autre face du projet de modification de l'identité et de la structure du catholicisme, poursuivie à travers l'attaque au Vatican comme Saint-Siège de l'église, aux dirigeants de la hiérarchie épiscopale dans le monde entier.

    Les experts indépendants de l'ONU se réunissent dans la ville la plus modernement belle et moralement corrompue au monde, New York, et admonestent, en courtisant les peurs et les préjugés anti-catholiques de ces "beaux messieurs qui comptent", en particulier dans le nord américain et européen marqué par la Réforme protestante, afin de démolir ce qui est perçu - le catholicisme - comme le dernier obstacle sur la voie de la rédemption par la religion.

    Ils poursuivent l'affirmation d'un puritanisme religieux qui rachète avec les campagnes anti-tabac et celles antipédophilie, partie intégrante de la riche plate-forme du politiquement correct, le pacte avec le diable contracté sur l'avortement, le divorce, l'euthanasie, la contraception comme bannière anti-nataliste plutôt que comme pratique dans certains cas nécessaires, et l'eugénisme déployé. [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • 6 février 1934 - 6 février 2014 : MORTS POUR LA FRANCE

    Il y a 80 ans, dans la nuit du 6 au 7 février 1934, la république assassinait des patriotes qui étaient venus, place de la Concorde, devant la Chambre des députés, crier leur colère à l’encontre du régime abject et corrompu, une corruption incarnée alors par le parti radical et la franc-maçonnerie.

    Si les temps ont changé, le régime de partis continue de produire les mêmes effets : corruption, pouvoir occulte de lobbies inavouables, incapacité à résoudre les vrais problèmes, mépris pour la France.

    Mais le peuple aujourd’hui commence à se réveiller : la meilleure façon d’honorer les morts du 6 février 1934, c’est d’arriver, enfin, à renverser le régime abject !

    LISTE DES PATRIOTES FRANÇAIS TOMBÉS SOUS LES BALLES DE LA RÉPUBLIQUE CORROMPUE ET MORTS POUR LA FRANCE LE 6 FÉVRIER 1934

    - AUFSCHNEIDER Alphonse, mort pour la France

    De Schiltigheim (Bas-Rhin), 37 ans, valet de chambre, tué d’une balle au cœur près de la place de la Concorde. Il était Ligueur d’Action française.

    - CAMBO COSTA, mort pour la France

    42 ans, d’origine hellénique, naturalisé Français, musicien sans travail, mort le 9 février des multiples blessures reçues dans la nuit du 6. Allié d’Action française.

    - CHEYNIER LE JOUHAN DE NOBLENS Gratien, mort pour la France

    55 ans, industriel, ancien combattant, frère de trois combattants morts pour la France, marié et père d’un enfant de 7 ans 1/2, membre de la Solidarité française. Atteint d’une balle entre les yeux.

    Il fut frappé et piétiné avec un acharnement bestial, comme le prouvent les nombreuses contusions et fractures du crâne, du nez et de la mâchoire que l’on releva sur lui. Il décéda quelques heures après son transport à l’hôpital Beaujon.

    - COUDREAU Raymond, mort pour la France

    49 ans, commis-livreur dans une mercerie en gros ; n’appartenant à aucune association politique, veuf et père de six enfants, dont deux en bas âge.

    - ETHEVENEAUX Louis, mort pour la France

    25 ans, garçon charcutier, reçut, près de la Madeleine, un coup de matraque d’un policier et mourut d’une fracture du crâne.

    - FABRE Jean-Eloi, mort pour la France

    Etudiant en médecine, interne à l’hôpital Saint-Joseph, membre des Jeunesses patriotes, tué d’une balle au cœur devant le pont de la Concorde. Il avait été blessé en 1925, lors d’un guet-apens organisé rue Damrémont par les communistes.

    - GARNIEL Lucien, mort pour la France

    Garçon boucher, 16 ans, blessé d’une balle qui l’atteignit à la colonne vertébrale, mort le 1er novembre, après une longue et douloureuse agonie.

    - Mlle GOURLAND Corentine, morte pour la France

    Femme de chambre, 34 ans, tuée d’une balle à la tête sur la terrasse de l’hôtel Grillon, place de la Concorde.

    - JAVEY André, mort pour la France

    39 ans, n’appartenant à aucune association politique, ancien combattant, blessé aux Eparges, croix de guerre. Succomba à ses blessures le 11 février.

    - LABOUCHEIX Marius, mort pour la France

    Directeur administratif de la société « L’Energie industrielle », ancien combattant, laisse deux orphelins, frappé d’une balle en arrivant près de la place de la Concorde.

    - LALANDE Raymond, mort pour la France

    Menuisier et tapissier d’autos, 24 ans. Atteint sur la place de la Concorde d’une balle qui lui fit éclater le tibia. Succomba des suites de sa blessure le 5 février 1936. S’était inscrit aux Camelots du Roi après le 6 février.

    - LAMMERT Henri, mort pour la France

    31 ans, officier mitrailleur de réserve, gérant d’un hôtel meublé appartenant à ses parents. Ne faisant partie d’aucune association politique. Tué d’une balle dans le dos, sur la place de la Concorde. Il laissait une veuve sur le point d’accoucher.

    - LECOMTE Jules, mort pour la France

    35 ans, engagé dans la marine à 19 ans embarqué sur les patrouilleurs de la division de la Loire, ouvrier à l’usine Renault, succomba le 12 février, ayant reçu une balle dans le ventre. Marié, sans enfant, il était Ligueur d’Action française et chef d’équipe de Camelots du Roi.

    - LIEVIN Charles, mort pour la France

    Cuisinier, 34 ans, blessé le 6 février 1934 d’une balle à la colonne vertébrale, mort le 6 décembre 1935, après vingt et un mois d’atroces souffrances, laissant une femme sans ressources.

    - MEZZIANE Galli, mort pour la France

    28 ans, musulman, membre de la Solidarité française, manœuvre en chômage, écrasé par un camion de la police lancé à toute allure, puis achevé à coup de pied et de matraque. Mort le 7 février.

    - MOPIN Jean, mort pour la France

    24 ans, atteint à la colonne vertébrale, mort le 7 décembre d’une infection généralisée, après de longs mois de souffrances héroïquement supportées. Il a été inhumé à Compiègne.

    - MUNNIER Albert, , mort pour la France

    27 ans, comptable, depuis quelques mois sans travail, tué d’une balle de révolver dans la tête, rue Boissy-d’Anglas. Il était marié et père d’un bébé de 18 mois.

    - PEUZIAT René-Alain, mort pour la France

    29 ans, frère du champion cycliste, n’appartenant à aucune association politique.

    - ROSSIGNOL Raymond, mort pour la France

    37 ans, industriel, ancien combattant, membre des Jeunesses patriotes, officier de réserve de cavalerie, marié, père d’un enfant de 12 ans, tué d’une balle de révolver en pleine tête devant le pont de la Concorde.

    - ROUBAUDI Georges, mort pour la France

    36 ans, industriel, directeur d’une grande maison d’importation et d’exportation de soierie occupant 200 ouvriers, ancien combattant, engagé volontaire à 17 ans, croix de guerre avec deux citations, marié et père de trois enfants dont l’aîné n’avait pas 6ans. Ligueur d’Action française et membre de l’Association Marius Plateau.

    - SOUGARY Alfred, mort pour la France

    30 ans, dessinateur, membre de l’Association des Décorés de la Légion d’honneur au péril de leur vie, fut tué à coups de matraque et relevé la colonne vertébrale complètement disloquée.

    - VAURY Henri, mort pour la France

    39 ans, ancien combattant.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?6-fevrier-1934-6-fevrier-2014,7061

  • Vendredi, à la Traboule, carnet de voyage de Noël en Syrie

    LYON (NOVOpress) – Vendredi 7 février, le cercle de Précy recevra à la Traboule Damien Rieu, Benjamin Blanchard et Charles de Meyer, et ce pour un carnet de voyage de Noël en Syrie. La conférence aura lieu vendredi à 20 heures, 5 montée du Change dans le 5ème arrondissement de Lyon.

  • Olivier Dard à L'AF 2000 : " Il me paraît nécessaire et légitime de se souvenir, 80 ans après, des morts du 6 février. "

    Olivier Dard, spécialiste internationalement reconnu des droites françaises et organisateur de plusieurs colloques consacrés à l’Action française, a bien voulu accorder un entretien à L’AF 2000 pour le 80e anniversaire du 6 février 1934. Il vient de faire paraître aux éditions Armand Colin un "Maurras" qui a été unanimement salué.

    L’AF 2879 - Quatre vingt ans après, peut-on affirmer que le 6 février 34 fut un coup de force fasciste qui a échoué, comme le pensent encore certains à gauche ?

    Olivier Dard - Les forces de gauche interprètent sur le moment (et durablement) le 6 février comme une tentative de coup d’Etat fasciste. Elles organisent d’ailleurs à cette fin, les 9 et 12 février, des manifestations importantes en province et à Paris. Cette vision des contemporains est démentie par l’historiographie, en particulier depuis l’ouvrage bien connu de Serge Berstein intitulé Le 6 février 1934 et paru en 1975. On rappellera aussi que les ligues nationalistes n’étaient pas seules à manifester le soir du 6 février. Les communistes de l’Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) ont également mobilisé et l’Humanité dénonçait dans son édition du 6 février « le régime du profit et du scandale », appelant à mettre « à bas le gouvernement voleur des mutilés de guerre et complice des escrocs ».

    L’AF 2879 : Quel fut le rôle exact de L’Action Française dans les semaines précédentes et dans la nuit du 6 ?

    Olivier Dard - L’Action Française s’est fait une spécialité de la dénonciation des scandales financiers et de la République radicale. Le quotidien a un incontestable savoir-faire en matière de campagne de presse. A l’origine, le traitement de l’affaire Stavisky peut se lire à cette aune. Bien renseignée, L’Action Française publie des documents et des révélations fracassantes. Le discours contre les « voleurs » s’infléchit brutalement au lendemain de la mort de Stavisky le 8 janvier 1934. Comme l’essentiel de la presse, L’Action Française refuse d’avaliser la thèse du suicide (reprise aujourd’hui par les historiens) et y voit un assassinat déguisé. A partir du 9 janvier, l’AF pousse les feux et joue sur le double tableau de sa presse et de ses organisations militantes (ligue, Camelots du Roi, étudiants). Se développent sur Paris et sous l’impulsion de l’AF des manifestations quasi quotidiennes qui débouchent rapidement sur un mouvement d’opinion agrégeant les autres ligues nationalistes (Jeunesses Patriotes, Solidarité Française) à l’exception notable des Croix-de-Feu. [. ?..]

    Propos recueillis par François Marcilhac - La suite dans L’AF 2879

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Olivier-Dard-a-L-AF-2000-Il-me

  • Jean Monnet et le mythe du « père de l’Europe » : une communication institutionnelle

    La très grande évocation du mythe provient effectivement d’une mobilisation exceptionnelle due à plusieurs facteurs. Le souci des proches de Jean Monnet de légitimer un pouvoir, alors que l’homme n’a jamais connu l’onction populaire et que sa méthode s’apparente au système technocratique, le fonctionnalisme. L’idée de « l’homme providentiel » compensera ce déficit de légitimité.
    L’utilisation de relais très porteurs, comme la possibilité donnée à François Fontaine, un proche (chef de son cabinet au commissariat au plan, directeur du service de presse de la Haute autorité de la CECA, etc.), de reproduire indéfiniment « l’exercice de commémoration journalistique » avec l’appui du journal Le Monde et des services de la communication politique au sein des institutions européennes (directeur du bureau d’information des Communautés) que perpétuera son fils Pascal Fontaine, facilitera la publication et la réédition régulière et à grande échelle dans tous les pays européens des plaquettes, brochures, ouvrages développant la commémoration du mythe (ex : Pascal Fontaine, 9 mai 1950 : L’Europe est née, Sept jours qui ont fait l’Europe, 1987).
    Cette dernière n’aura d’ailleurs pas tardé à bénéficier d’une reconnaissance officielle avec l’institution du 9 mai comme « journée de l’Europe » par le Conseil européen, donnant lieu dans tous les pays membres à des manifestations et des exercices pédagogiques, notamment en direction des écoles, avec, pour objectif, cette construction collective des origines.
    Le rôle des Mémoires de Jean Monnet est également moteur dans l’inscription décisive du mythe au sein de la discipline historique, et dont on sait maintenant combien elle doit en réalité aux Fontaine père et fils et, en amont, à l’équipe d’historiens autour de Jean-Baptiste Duroselle. Ils disposaient pour ce faire de subventions de la fondation Ford, tout comme le centre de recherches européennes (CRE) devenu fondation Jean Monnet pour l’Europe, et le comité d’action pour les Etats-Unis d’Europe fondé par Jean Monnet lui-même et disposant d’un centre de documentation.
    En consultant l’ensemble des manuels d’histoire de la construction européenne de premier et de second cycle on peut également constater combien l’historiographie s’est normalisée dans l’uniformisation de la présentation du grand homme et de la récurrence d’une représentation providentialiste des origines, la journée où « L’Europe est née ». Notamment d’une part en raison de l’extrême difficulté pour les universitaires et les chercheurs de pouvoir valoriser un travail se distinguant de la version mythique, et d’autre part de la concentration des sources et archives au sein d’institutions et d’organes participant de cette représentation.
    Le mythe a ceci de particulier qu’il offre une représentation globale de l’époque à partir d’une matrice unique qui est celle d’un homme créant les conditions de l’institution de « l’Europe » par son engagement total et désintéressé en faveur de cet objectif forcément de niveau quasi-civilisationnel. Ce qui permet à la cosmogonie communautaire actuelle de revendiquer l’illusion d’agir à cette échelle de responsabilité, mais aussi d’écarter les faits qui pourraient apporter quelques correctifs à l’unicité de la figure paternelle et tutélaire sur le « processus » prolongé jusqu’à maintenant.
    Christophe Réveillard, Mythes et polémiques de l’histoire
    http://www.oragesdacier.info/2014/02/jean-monnet-et-le-mythe-du-pere-de.html

  • PARIAS

  • Pour ceux qui trouvent qu'on exagère un peu...

    Florilège de citations 
    "Ce qui est cause, c'est l'hétérosexualité en tant que norme. Il nous faut essayer de penser un monde où l'hétérosexualité ne serait pas normale." 
    Eric Fassin, sociologue, promoteur de la théorie du genre en France, professeur à l'Ecole Normale Supérieure.
    "Les enfants n'appartiennent pas à leurs parents." 
    Laurence Rossignol, sénatrice PS, 5 avril 2013, en direct sur France 2, émission Ce soir ou jamais.
    "Le but de la morale laïque est de permettre à chaque élève de s'émanciper... Il faut être capable d'arracher l'élève à tous les déterminismes : familial, ethnique, social, intellectuel"
    (Vincent Peillon, Le Figaro, 2/9/2012)
    "Toute l'opération consiste bien, avec la foi laïque, à changer la nature même de la religion, de Dieu, du Christ, et à terrasser définitivement l'Eglise"
    (Vincent Peillon, Une religion pour la République, p. 277, édition du Seuil, 2010)
    "Il faut donc à la fois déraciner l'empreinte catholique qui ne s'accomode pas de la République et trouver, en dehors des formes religieuses traditionnelles, une religion de substitution qui arrive à inscrire jusque dans les moeurs, les coeurs, la chair, les valeurs et l'esprit républicain sans lesquels les institutions républicaines sont des corps sans âme qui se préparent à tous les dévoiements"
    (Vincent Peillon, ibid, p. 34)
    "La laïcité française, son ancrage premier dans l'école, est l'effet d'un mouvement entamé en 1789, celui de la recherche permanente, incessante, obstinée de la religion qui pourra réaliser la Révolution comme promesse politique, morale, sociale, spirituelle. Il faut pour cela une religion universelle : ce sera la laïcité. Il lui faut aussi son temple ou son église : ce sera l'école. Enfin, il lui faut son nouveau clergé : ce seront les hussards noirs de la république".
    (Vincent Peillon, ibid, p. 48)
    "Il faut toucher un maximum de gens avec des messages subversifs et politiques."
    La réalisatrice du film Tomboy a propos de son film projeté en classes de primaire. 
    "Je suis pour la GPA accessible à tous les couples."
    Jean Pierre Michel, sénateur PS, rapporteur du texte de loi sur le mariage pour tous au sénat. 
    "Des parents, un géniteur, une gestatrice peuvent permettre ensemble la venue au monde d'un enfant."
    Najat Vallaud Belkacem, porte parole du gouvernement.
    "Il faut en finir avec la filiation biologique."
    Erwan Binet, député PS et rapporteur de la loi Taubira
    "Une femme doit pouvoir avoir accès à la PMA parce qu'elle ne souhaite pas avoir de relations avec un homme."
    Francois Hollande
    "Il s'agit de substituer a des concepts  tels que "le sexe" ou "la différence sexuelle" le concept de "genre" qui montre que les différences entre le différences entre les hommes et les femmes ne sont pas fondées sur la nature mais socialement construites. [...] [La théorie du genre] se borne à dire que les hommes et les femmes ne se retrouvent pas dans leur état biologique et se construisent autrement."
    Julie Sommaruga, député PS
    « Je ne vois aucun inconvénient ni pour les unions à plusieurs, ni pour les unions polygames, ni pour l’inceste. » 
    idem
    "Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence? C'est faire un distinguo qui est choquant"
    Pierre Bergé au Figaro
    « Admettre la différence des sexes c’est admettre la complémentarité des sexes, donc la domination patriarcale, donc l’oppression et l’aliénation de la femme » 
    Judith Butler, philosophe féministe du genre
    « Le droit à l’adoption pour les couples homosexuels repose sur une filiation fondée sur la volonté individuelle, et la volonté n’a pas de sexe… » 
    Daniel Borillo, Sénat
    « La famille est une construction sociale créée par les hommes pour dominer les femmes. » 
    Roselyne Bachelot, janv 2013
    « Revendiquer l’égalité de tous les individus quels que soient leur sexe et leur orientation sexuelle c’est déconstruire la complémentarité des sexes et donc reconstruire de nouveaux fondements républicains »
    « Il s’agit donc de déconstruire la complémentarité des sexes pour transformer en profondeur la société. » 
    Réjane Sénac, chercheure au CNRS affectée au Centre de Recherches Politiques de Sciences Po (CEVIPOF), enseignante à Sciences-Po Paris et à l’université Sorbonne Nouvelle –Paris 3, source rapport du SNUipp, page 24-25
    « Je pense qu’en matière du lien de filiation, le mariage est devenu tout à fait secondaire. [...] Il me paraît évident que le groupe que je préside préconisera d’ouvrir la possibilité d’adoption aux couples non mariés, parce que, tout simplement, ça va de soi. »
    Irène Théry, sociologue, directrice d’étude à l’EHESS et nommée présidente d’un groupe de travail par Dominique Bertinotti dans le cadre de la Loi Famille
    « Pour pouvoir abolir le mariage, il faut d’abord que tout le monde puisse en bénéficier. Ce que vous évoquez est tout à fait envisageable [l’abolition du mariage] […] c’est l’étape suivante ».
    Caroline Mécary, Avocate au barreau de Paris, festival « Mode d’emploi » à Lyon, nov 2013
    « Une proposition que je vous soumets, ce serait de disjoindre la parentalité et la conjugalité – pourquoi ne pas proposer dès la naissance des enfants, disons juste après le sevrage, une disjonction des maisons, c’est-à-dire une résidence alternée dès la naissance. Au moins, les femmes anticiperaient une carrière maternelle comme les hommes anticiperaient une carrière paternelle [...]. Les hommes pourraient envisager des métiers où ils seraient bien obligés une semaine sur deux de s’occuper des enfants. Ce qui veut dire qu’au moment de la séparation, les choses seraient beaucoup plus simples : il n’y aurait plus de séparation puisqu’on serait déjà séparés.» 
    Caroline Mécary, avocate au barreau de Paris, spécialiste des droits des homosexuels, Festival mode d’emploi à Lyon, novembre 2013
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