culture et histoire - Page 1656
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Lucie Aubrac, menteuse éhontée
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MILINDEX-La plus grande base de données française d'histoire militaire est désormais opérationnelle
Fruit d’une collaboration de trois années entre le bureau Recherche du Centre de Doctrine d’Emploi des Forces (CDEF), le Centre de Documentation de l’Ecole militaire (CDEM) et l’Université, la base de données MILINDEX vous permet d’accéder aux sommaires de périodiques militaires des IIIe, IVe et Ve Républiques ainsi que certains périodiques en langue anglaise.MILINDEX ne donne pas accès au document lui-même. Il donne simplement la référence d’un article c'est-à-dire le nom de son auteur, le titre exact de l’article et l’ensemble des éléments scientifiques (date, tomaison, pages) qui permettent de le repérer correctement en bibliothèque.À ce jour, près de trente revues ont été référencées, d’autres suivront. Parmi les plus importantes, vous trouverez les revues d’arme de la IIIe République : la Revue d’artillerie (1872-1939), la Revue de cavalerie, la Revue d’infanterie (1887-1939), la Revue du service de l’Intendance militaire (1888-1959), la Revue militaire du génie (1887-1959) ; la Revue militaire générale (1907-1973) ; le Journal des Sciences militaires (1825-1914) ; la Revue militaire de l’étranger (1872-1899) et sa suite la Revue militaire des armées étrangères (1899-1914) ; le Spectateur militaire (1826-1914) ; la Revue des Troupes coloniales (1902-1939).Des périodiques plus proprement historiques tels que la Revue historique des armées, la fameuse RHA, figurent également sur ce site ainsi que la Revue d’histoire de la Guerre mondiale (1923-1939), les Cahiers du Centre d’Études d’Histoire de la Défense (1996-2008), 14-18, le magazine de la Grande Guerre (2011-2012), de même quelques grandes revues intellectuelles de la IIIe République, intégralement dépouillées : Revue des Sciences Politiques (1911-1936), La Revue Politique et Parlementaire (1894-1971).Enfin, sur des questions plus contemporaines, des périodiques en langue anglaise, plus récents ont également été référencés : Comparative Strategy, European Security ; An International Journal ; Comtemporary Security Police ; Conflict, Security & Development ; International Security ; Mediterranean Quarterly, A Journal of Global Issues ; Strategic Studies, Quarterly Journal of the Institute of Strategic Studies Islamabad, etc.MILINDEX regroupe à ce jour près de 80 000 références scientifiques d’articles peu connus, mais dont certains sont assurément de grande qualité. Il est ainsi possible d’établir une solide bibliographie scientifique avant d’aller consulter les documents en bibliothèque : le Centre de Documentation de l’École militaire, particulièrement mais aussi à la bibliothèque du SHD (Service Historique de la Défense à Vincennes) et à la Bnf, certaines revues étant par ailleurs numérisées sur Gallica.Ces revues abordent de près ou de loin le fait militaire que ce soit par des aspects stratégiques, opératifs ou tactiques ou par l’histoire militaire proprement dite, française ou étrangère. Le mode d’accès à la base de donnée (par titre, par périodique, par auteur ou par année) permet d’envisager des thématiques très variées touchant aux armées comme le commandement, le recrutement, l’étude des armées étrangères avec une recherche par pays, les questions de contre-insurrection et de guérilla, le mercenariat, la santé aux armées (hygiène, maladie, prophylaxie, etc), le renseignement, etc, la liste n’étant bien évidemment pas exhaustive.Vous trouverez MILINDEX sur le site du CDEF : www.cdef.terre.defense.gouv.fr. Les codes d'accès y sont donnés et il suffit ensuite de cliquer sur Login.En dépit des précautions prises lors de l’élaboration de cet outil, il n’est pas impossible qu’il y ait encore quelques coquilles. Afin que nous puissions les corriger, veuillez avoir l’amabilité de les signaler à la responsable du projet Mme Julie d’Andurain : julie.d-andurain@intradef.gouv.fr ou julie.andurain@gmail.com -
29 janvier : conférence du père Daniel-Ange sur la famille à Rennes
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15 janvier : conférence de Jean Sévillia à Bordeaux
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30 novembre 1939 : Staline attaque la Finlande
Le 30 novembre 1939, Staline lance les troupes soviétiques à l'assaut de la petite Finlande.Nicolas Glyko.Le Petit Poucet résiste à l'ogreLa Finlande s'était émancipée de la Russie pendant la Grande Guerre de 1914-1918 et la frontière entre les deux pays avait été établie à quelques dizaines de kilomètres de Petrograd (aujourd'hui Saint-Pétersbourg).
En 1939, tandis qu'il partage la Pologne avec Hitler, Staline s'inquiète de la vulnérabilité de cette frontière et du risque d'une invasion de la deuxième région économique de l'URSS via la Finlande.
Il propose aux Finlandais de reculer leur frontière méridionale, dans l'isthme de Carélie, en échange de vastes territoires situés plus au nord. Il demande aussi de pouvoir installer une base navale à Hanko, à la pointe sud du pays.
Le gouvernement finlandais veut bien négocier un échange de territoires mais refuse de sacrifier sa souveraineté en cédant une base. Loin de chercher un quelconque arrangement avec le dictateur, il renforce ses fortifications frontalières longues de 140 km et connues sous le nom de «ligne Mannerheim», du nom d'un maréchal finlandais qui avait repoussé les bolcheviques en 1917.
Brutale agressionFinalement, Staline attaque son voisin sans prendre la peine de lui déclarer la guerre.
Avec un total de 265.000 hommes, 270 avions et 26 tanks, la Finlande doit faire face à 400.000 hommes de l'Armée rouge, équipés de 1500 avions et autant de tanks.
Malgré la disproportion des forces et la brutalité de l'attaque, du golfe de Finlande à l'océan Arctique, l'Armée rouge piétine plusieurs mois sur la frontière et les Finlandais remportent même de nettes victoires au nord.
Cette «Guerre d'Hiver» se traduit par de lourdes pertes pour l'Armée rouge, d'autant que les Français et les Anglais, en guerre déclarée contre Hitler, ont à coeur de soutenir le peuple finlandais en lutte contre Staline, lié au Führer allemand par un pacte.
Les Occidentaux caressent l'espoir illusoire que des opérations militaires comme celle-là leur permettront de faire l'économie d'une attaque frontale de l'Allemagne.
Sur une idée du Premier Lord de l'Amirauté, le ministre britannique de la marine Winston Churchill, les Français et les Anglais entreprennent même une expédition en... Norvège pour tenter de soutenir les Finlandais.
Victoire à l'arrachéStaline finit par conquérir la partie orientale de la Finlande et conclut un traité avec son ennemie le 12 mars 1940.
Mais sa victoire à l'arraché a pour effet d'isoler un peu plus l'URSS sur le plan international. Elle met aussi en évidence la médiocrité du commandement soviétique et la faible motivation des troupes.
Vorochilov, commissaire du peuple (ministre) à la Défense, est d'ailleurs démis de ses fonctions dès le 7 mai.
Ce désastre va fournir d'utiles enseignements à Hitler quand il prendra la décision d' attaquer son associé le 22 juin 1941.
Alliés à leur tour aux Allemands, les Finlandais reprendront l'offensive en 1941 mais, en 1944, ils devront accepter une mise sous tutelle soviétique.....
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Anjou : messe pour Louis XVI
Dimanche 19 janvier 2014 – Messe pour Louis XVI et les victimes de la Révolution, suivi d’une conférence sur la mort de Louis XVI et la Vendée
La messe pour Louis XVI et les victimes de la Révolution, offerte par la Vendée Militaire, aura lieu à Chemillé, chapelle Saint-Joseph, (141, rue du Presbytère), le dimanche 19 janvier, à 10h30 (messe chantée).
A 13h00 : Déjeuner au restaurant le Bignon, à Saint-Lambert-du-Lattay (37, rue de la Belle Angevine), suivi d’une conférence de Dominique Lambert de La Douasnerie, président de l’association Vendée Militaire, sur le thème : La mort de XVI et la Vendée.
Pour tous renseignements : 02.41.39.25.36
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Anjou-messe-pour-Louis-XVI
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1914-1918 l'épuration républicaine
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1914-2014 un centenaire de trop ! :
1914-1918 l'épuration républicaine :
Après le populicide de la révolution, ses horreurs, ses tanneries de peaux humaines et ses déportations, les massacres et les souffrances des ouvriers, le Camp de Conlie, la Commune, le désastre de 1870, arrive la guerre de 1914-1918. Ouvrons la ténébreuse page continuant l’épuration républicaine. En présence de la déformation historique à laquelle nous assistons quotidiennement, il est bon et utile de rappeler que la République en France est le régime le plus inhumain, le plus meurtrier, le plus sanglant de notre histoire. Il a été en même temps le plus ingrat, le plus inique et le plus odieux envers ses combattants et fidèles. Ce régime n'hésita pas à sacrifier inutilement les patriotes, allant même jusqu’à imaginer de brûler leur femmes dans les fours, durant la révolution par furie sanguinaire !!!
Comme la république semble avoir oublié ses alliés dans les milliers de Serbes, venus mourir chez nous. Il n’y a pas si longtemps, c’est à force de bombardements que nous les avons remerciés. La Sainte Russie envoya des forces venues nous rejoindre aussi pour faire face aux prussiens. Le Tsar fut lamentablement abandonné parce que monarque sans doute, par une république agissant contre les trônes. L’Allemagne soutiendra d’ailleurs les révolutionnaires, cassant ainsi le conflit sur le front oriental et ramenant ses forces sur nous… Nous abandonnerons, dans les années qui suivront, nos alliés russes, dans une atroce guerre civile, dont les armées blanches, sauveront l’honneur. La république fit germer la révolution russe par ses idées qui, par l’attrait de fausse liberté d’abord, entraîne les peuples vers les catastrophes les plus sanguinaires. A croire que les peuples n’ont pas de mémoire, cette horreur laissera au monde l’image symbolique de l’innocence du Tsarévitch, comme jadis Louis XVII, et de ses sœurs massacrés, au nom d’une idéologie infernale, créant les pires régimes dictatoriaux, massacrant les peuples, aux ordres cachés de puissances d’argent…
En
1912, nos dirigeants savaient qu'ils allaient engager la France dans une grande guerre. Mais, les élections approchant, ils s'efforçaient de tromper l'opinion publique. Sans entrer dans un quelconque débat idéologique, mais les évènements des Inventaires contre les catholiques, purgeant l’armée d’officiers écartés par religion, l’affaire des Fiches, l’Affaire Dreyfus affaiblissant nos services de renseignement et encore l’armée, permirent à l’Allemagne d’avoir la supériorité sur notre pauvre pays déjà bien affaibli. 1914 c’est la Mobilisation Générale. Dès les premiers jours de la guerre, la France paysanne fut atteinte de plein fouet par cet appel aux armes. Aussitôt la déclaration de guerre, 30 % de la population active masculine est retirée en quelques jours des usines et des champs. Sur les 5 200 000 actifs masculins c’est entre 1 500 000 et 2 millions qui quittent leurs fermes et cela dans les premiers jours du mois d’août, en pleine moisson. On se demande d’ailleurs pourquoi le gouvernement républicain procédait si soudainement à cette « levée en masse » puisque par ailleurs il croyait, comme la plupart des têtes pensantes de l’époque, que le conflit ne durerait que quelques mois. Il faut voir, dans l’improvisation et le désordre qui marquèrent les premiers jours de la Grande Guerre, à la fois l’impéritie et l’incapacité du personnel politique républicain, à l’instar des « grands ancêtres» faisant face 122 ans plus tôt dans la plus complète anarchie aux conflits qu’ils avaient eux-mêmes provoquée.
D’autre part l’influence des idéologies contradictoires secrétées par l’esprit révolutionnaire et démocratique : entre le pseudo-patriotisme jacobin sacrifiant criminellement toute la jeunesse du pays au nom de la « Nation en armes» et un pacifisme humanitaire, vague et utopique, inspirant au gouvernement de la IIIe République l’ordre absurde du recul des armées françaises de 10 km en-deçà de la frontière afin de prouver au monde la volonté pacifique de la France ! N’oublions pas aussi que lors des premiers mois de la guerre, l’équipement du soldat français, était constitué entre-autre d’un simple képi et d’un pantalon rouge garance datant de la fin du XIXème siècle, cela maintenu par la volonté des députés républicains en souvenir des grandes heures de la Révolution… La cavalerie chargeait les lignes ennemis à cheval le sabre au clair, alors qu’en face les Allemands avaient déjà des tenues camouflées, un casque et des mitrailleuses, positionnées en premières lignes, alors que nous y mettions notre infanterie ? Voilà qui en dit long sur le déclin des élites militaires françaises depuis la fin de l’Ancien Régime et les épopées Napoléoniennes, qui d’ailleurs, avaient profités largement des avancées technologiques et de l’armée professionnelle de nos rois.
Les allemands profitèrent, par leurs observateurs, des avancées modernes des conflits mondiaux comme la guerre de Sécession qui terrassa l’Amérique de 1861 à 1865. Nous n’aborderont pas ni les scandales incessants ni l’instabilité de l’Etat républicain, ni l’argent de l’Allemagne soudoyant les journaux français afin d’empêcher tout retour monarchique en France… « Partis pour Berlin la fleur au fusil » et dans le plus complet désordre, les paysans français furent rapidement victimes d’un des plus grands massacre du XXème siècle qui se révèlera particulièrement riche en la matière. En 1918, après quatre ans de furieuses batailles et d’atroces boucheries, 3 millions de paysans sont mobilisés, soit 60% du recensement de 1910 et, quand le 11 novembre 1918, survint l’armistice, il y avait un million et demi de morts, dont 20% de Bretons, désirait-on se débarrasser des fils de chouans ? et d’innombrables blessés et estropiés à vie. Comme l’écrivit Henri Servien dans sa Petite histoire de France : « On peut labourer les friches et reconstruire mais les pertes humaines sont irréparables. Toute une génération ardente et généreuse, une jeunesse d’élite était disparue. Elle ne fut pas remplacée et l’élan du pays fut brisé. »
Car le problème était bien là ! A l’époque des Rois, il n’y avait pas de mobilisation générale. Au Moyen-Âge seul les nobles et les seigneurs avaient le droit de faire la Guerre. Plus tard c’est un système de recrutement dans les campagnes qui permit de grossir les rangs des régiments en fonction des besoins de l’armée. Le paysan avait le choix d’aller se battre ou non. Avec l’arrivé de la république, c’est la conscription qui règne, de 18 à 60 ans, on peut être envoyé à la mort, depuis la fameuse levée en masse des 300 000 hommes en 1793, contre lequel s’était insurgée la Vendée. Du reste, quand on a plus d’homme on mobilise les adolescents comme le fera Napoléon avec ses « Marie-Louise », qui seront décimé à Leipzig ! Anatole France dénonçait lui-même ce système en ces termes : « La honte des républiques et des empires, le crime des crimes sera toujours d’avoir tiré un paysan de la paix doré de ses champs et de sa charrue et de l’avoir enfermé entre les murs d’une caserne pour lui apprendre à tuer un homme »
Ces guerres souvent plus idéologiques qu'utiles coûtèrent sept invasions de plus en plus ruineuses et déchirantes. Seule la période monarchique, qui va de 1815 à 1848, représentait une période de paix et de libération en supprimant le service militaire obligatoire. A part cette transition, la république n’apportait que guerres, luttes civiles et misère… C’est donc au nom de la Liberté et des Droits de l’Homme, que le français de 1914 avait perdu sa liberté d’aller ou de ne pas aller à la guerre ! Les républicains proclamèrent « l’union sacrée » afin d’exiger de la part des opposants politiques de ne plus attaquer la république durant la guerre et d’observer un comportement neutre face au gouvernement. Charles Maurras, leader du mouvement royaliste et nationaliste « l’Action française » acceptera cette union sacrée qu’il qualifiera de « compromis nationaliste ». Ce choix s’avèrera catastrophique car non seulement les royalistes se firent massacrer en première ligne, la république voyant avec satisfaction disparaitre l’élite insurrectionnel royaliste, mais le maintien d’une année de plus dans la guerre révèlera les buts cachés du conflit : la destruction de la monarchie Autrichienne. L’historien Pierre Bécat mit en évidence l’escroquerie de cette union sacrée en rappelant cet épisode : Le ministre Viviani s'écriait : «Tous les réactionnaires se font tuer», et Géraud Richard ami du futur ministre de l'Armement Albert Thomas répondait : « Pendant ce temps nous bourrons de copains toutes les administrations ».
C’est en 1917, que le nouvel empereur, Charles d'Autriche, fit des offres de paix séparée à la France. Le Prince Sixte de Bourbon, qui avait servi d'intermédiaire, a publié, à ce sujet, tout un ouvrage : L'Offre de Paix séparée de l'Autriche, avec deux lettres autographes de l'Empereur et une du Comte Czernin. C'était une occasion inespérée d'arrêter la tuerie, de récupérer nos anciennes provinces, d'en finir avec la domination prussienne et d'en revenir à une ère de paix équilibrée, grâce à l'accord franco-autrichien. Mais l'Autriche était catholique. II fallait donc sauver un Etat protestant. Dans les salons de la Béchellerie, le vieux Rapport disait (v. livre cité) : «...L'Allemagne ne sera pas battue, elle ne peut pas l'être, sa défaite marquerait une régression de l'esprit humain. Songez, le pays de Kant, de Fichte, de Schopenhauer. » Si les poilus avaient su qu'ils faisaient la guerre pour cela !...
Et ce fut dans ces conditions que la République fit massacrer un million d'hommes de plus, pour en arriver à perdre la paix et, par le Traité de Versailles, à jeter les bases d'une nouvelle guerre. Jacques Bainville en fit la prophétie… Tel était l’état d’esprit des dirigeants de la république.
En 1917, il y eut des mutineries. De véritables héros, oui nous disons bien des héros, ont été fusillés, voici dans quelles conditions. On les envoyait à l'attaque, après leur avoir promis une permission. Ils en revenaient après avoir perdu leurs copains et la promesse était oubliée. Il fallait recommencer le lendemain, et puis encore les jours suivants, inlassablement envoyer les maris, les fils, les frères, les cousins et les oncles au carnage. Toujours nos fantassins face aux mitrailleuses allemandes, canons chargés à mitraille et gaz destructeurs qui se régalaient. Charger continuellement, inutilement sous le commandement quelquefois de généraux stupides, comme par une volonté de faire disparaitre le peuple de France dans un déluge de feu. Finalement, les malheureux survivants, voyant que miséricorde se perdait et qu'on se moquait d'eux, se mutinèrent. Clemenceau, dont Daudet disait qu’il était « Un calcul biliaire sculpté dans une tête de mort » et autres complices s'étaient fait la main jadis contre les ouvriers, à Villeneuve-Saint-Georges, à Draveil-Vigneux, on tire sur les ouvriers et la fusillade des viticulteurs à Narbonne en 1907. La république fut le plus antisocial des régimes que la France connut. Quelques poilus de plus ou de moins ne pesaient pas lourd à cette époque. « Je fais la guerre, je fais toujours la guerre », disait Clémenceau le 8 mars 1918 à la tribune de l’Assemblée, pour résumer son jusqu'au-boutisme. Pendant qu’il « faisait la guerre » les poilus eux se faisaient massacrer au front, à moitié enterrés dans l’humidité et la boue, dans la fureur des combats, sous un déluge de feu de sang en affrontant le froid.
Depuis la plus haute antiquité, il n'y a pas de régime au monde qui ait fait massacrer autant d'hommes que les Républiques en France. Aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Lorsque les Spartiates en danger avaient fait appel aux Ilotes, ils ne se comportaient pas plus ignominieusement envers eux que l'on fait les Républiques avec les combattants de la grande guerre. Dans un numéro de cette remarquable publication qu'est «le Touring Club de France», Yvan Christ a décrit «Les Invalides», créées par Louis XIV pour des anciens combattants qui n'étaient, à cette époque-là, que des mercenaires, et que l'on traitait avec mille fois plus d'égards que les Anciens combattants d'aujourd'hui. L’humanité des rois de France était telle, que Louis XV, fut après Fontenoy plébiscité comme grand humaniste européen grâce au fait qu’il fit soigner avec grande attention tous les blessés ennemis, jusqu’à mettre à disposition son propre médecin…
De 1914 à 1919, la république a traité les blessés comme s'ils étaient pis que des galériens. Des boiteux, des blessés de la face, du ventre, des trépanés étaient brutalement renvoyés au front et s'entendaient dire : « Quand vous y serez, vous vous ferez évacuer.» Il fallait des hommes ! Des prisonniers à leur tour passèrent en conseil de guerre, comme étant suspects de s'être rendus. De 1919 à 1940, et même ultérieurement, les blessés de guerre ont été traités comme du bétail. Nombreux sont ceux qui ont été dépouillés au passage de certificats d'origine de blessure ou d'autres pièces qu'ils n'ont pu récupérer. On leur marchande un pourcentage d'invalidité comme un morceau de sucre en temps de disette. De grands blessés, qui traînent leur misère durant plus de cinquante ans, n'ont même pas et n'auront jamais la Légion d'honneur réservée à des chanteurs, banquiers, comiques ou serviteurs du régime...
On se demande ce que penserait Louis XIV qui avait créé les Invalides pour le respect de ses soldats. Et Napoléon pour qui la Légion d'honneur devait récompenser surtout les faits de guerre...
C'est bien en véritables ilotes que la République a transformé ses combattants. Quant à ceux de la guerre de 1914, elle a attendu ce jour fatidique où ils ont tous disparu, pour entamer son hypocrite mascarade d’hommage au centenaire de la Grande Guerre, en cette année 2014.
Mais arrêtons-nous un instant, pensons à la vie que fut celle de tous ceux qui survécurent, handicapés ou non, ne pouvant retrouver les fonctions d’avant le conflit et pensant chaque nuit à leur copains râlant dans les tranchées embouées ou mourant ignorés de tous, abandonnés. Demandez-vous, ce que fut la vie de ces femmes, mères ou épouses, sœurs ou fiancée devant l’attente interminable des portraits et photos. Elles devaient trouver le temps long devant les minutes et les heures interminables défilant avant un retour éventuel ou l’horrible nouvelle. Et toutes celles qui resteront seules à jamais, blessés jusqu’au plus profond d’elles-mêmes devant l’indifférence d’un système qui n’a rien d’humain, puisque bâti sur le sang… Et toutes celles qui attendront des nouvelles qui n’arriveront jamais car nombreux seront disparus tout simplement…
Demain il y aura très certainement de futures guerres à mener car ainsi vont les hommes, et l’histoire de notre pays nous le prouve. Alors il ne tient qu’à nous de ne pas tomber dans le panneau. Ce jour-là, c’est la république qu’il faudra combattre et surtout ne plus commettre l’erreur de la confondre avec la France. Il n’y a pas de régime idéal mais seulement des gouvernements plus humains. Il ne tient qu’à vous de découvrir comment vivaient nos ancêtres afin de comprendre combien la révolution et la république vous a menti. Le règne de l’usure et de l’argent dirige la république aux ordres du nouvel ordre mondial, libérez-vous et brisez vos chaînes. Ouvrez les archives, textes, élections, guildes, contrats, droits corporatifs d’avant 1789 et vous comprendrez que seul un Roi peut être humain…
Notre jour viendra
Frédéric Winkler
http://www.actionroyaliste.com/articles/regard-empirique/1306-1914-2014-un-centenaire-de-trop--
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Prolégomènes : Réflexions introductives sur le concept de modernité au sein de l’antagonisme contemporain l’opposant à la tradition (2ème Partie)
III – Du Dieu sacré (Religion) au dieu profane (Science)
« Je propose d’appeler « religions séculières » les doctrines qui prennent dans les âmes de nos contemporains la place de la foi évanouie et situent ici-bas, dans le lointain de l’avenir, sous la forme d’un ordre social à créer, le salut de l’humanité. » (Raymond Aron)
Dans les temps antiques, les vérités ont toujours été comprises comme étant essentiellement des vérités non humaines. Il en était de même dans la Tradition chrétienne, la Vérité étant le Christ, révélée en partie dans les Ecritures, partiellement compréhensible par l’étude, les révélations, mais pleinement dévoilée seulement à la fin des Temps. Les temps ont changé : on ne considère plus le supra-humain, le transcendant. Le monde moderne se caractérise principalement par la négation de la vérité traditionnelle et supra-humaine.
Avec le déclin des religions « sacrées » et l’avancée des religions séculières, la Science, essentiellement technique et au service du profit matériel en vue de l’instauration d’une humanité éternelle ici-bas, ne sert plus l’aspiration à une vie éternelle après la mort.
L’abandon progressif des vertus, courage, tempérance, etc., a dégradé nos comportements et mené une partie de la population mondiale à souffrir des maladies dites de « civilisation », bien qu’au contraire, nous pourrions trouver que se gaver de sucres et de graisses, de rechigner à tout effort physique et intellectuel, en se vautrant dans tous les plaisirs extérieurs, soit tout sauf civilisé.
La civilisation occidentale moderne promet en effet un corps parfait, grâce à des pilules-miracles, absorbant graisses et sucres ; elle promet la disparition des rides, une libido constante quel que soit l’âge, la capacité de conserver sa mémoire, de se muscler sans effort grâce à de simples électrodes, de « perdre » des cuisses, du ventre, de partout à l’aide d’une simple crème…et demain ? De se greffer un nano-disque dur pour encore mieux éluder les efforts intellectuels. Déjà que l’on nous avait évité de réfléchir, de penser, de philosopher, pour ne faire qu’apprendre « bêtement » par cœur et rabâcher mécaniquement ses leçons. La généralisation de la méthode (Descartes) a rendu possible l’enseignement de l’algèbre à « tous », à développer la mémoire, mais a peut-être fait passer au second plan le questionnement, l’étonnement, la curiosité, la recherche du Vrai, la quête du plus grand Bien, en bref, l’intelligence et la philosophie, les vertus sapientielles. Mais voilà que même cet aspect de mémorisation basique, on s’apprête à le balayer. Ceci porte un nom : le transhumanisme, évidemment réservé à ceux qui pourront s’offrir ces implants. Améliorer « l’humain » soi-disant, mais certainement pas en le rendant plus juste, plus charitable, plus vertueux, alors même que nous savons depuis Platon que le vrai but de l’association politique devrait être le bonheur de ses membres par la vertu.
Si, au regard de la technique, l’homme moderne est assurément un géant comparé à l’homme antique, qu’en est-il de sa sagesse ? Or, s’il n’est pas plus sage, il ne s’agit que d’un géant aveugle.
Selon Léo Strauss : « Progressivement on a basculé, des devoirs exigés envers les citoyens, devoirs vertueux, nous sommes passés aux droits, pour ne plus en garder qu’un seul, le droit à la vie.[1] » Hobbes, le théoricien du Léviathan, de l’Etat moderne, s’est proposé d’effacer la tempérance de la liste des vertus pour lui préférer l’humanisme (bonté et charité sans Dieu) et la bienfaisance. Or, la suppression de la tempérance s’accorde parfaitement avec la montée en puissance du capitalisme, allant de pair avec les révolutions industrielles et la production/consommation de masse : il faut consommer à profusion, tout consommer sans distinction, sans retenue surtout ; être intempérant est « bon » pour le consommateur, qui démontre ainsi ostensiblement son pouvoir, son statut, et surtout bénéfique pour les commerçants qu’ils enrichissent.
En synchronie avec la perte de l’autorité, il devint peu à peu évident qu’il était plus aisé d’exiger des citoyens qu’ils défendent leur droit de vivre plutôt que des devoirs. Cette perte d’autorité de l’Etat, couplée au changement des mœurs et de la politique, a progressivement évolué du bien commun vers l’individualisme et d’une visée à moyen et long terme vers un profit tout utilitaire et matériel à court terme.
Ce basculement, donc, se situant aux alentours du XVIIe siècle, progressivement se chargea d’évincer toutes les vertus tendant à rendre l’homme excellent (courage, générosité, tempérance, sagesse…) et s’attela à n’en conserver qu’une seule : la paix sociale. On peut se demander si, aujourd’hui, cette « paix » (toute relative) sociale ne nous a pas coûté bien cher, à tout point de vue, et ne nous coûtera pas encore plus cher demain.
On pourrait qualifier la théorie de Hobbes d’hédonisme politique quand Epicure promouvrait, quant à lui, un hédonisme apolitique. Comme Epicure, Hobbes associe le bien à l’agréable, il juge donc les plaisirs des sens supérieurs à l’honneur et la gloire. Cela nous permet de mieux comprendre comment nous sommes parvenus à l’échelle des « valeurs » d’aujourd’hui : argent – consommation - gloire du vedettariat, bien qu’il soit même devenu hors de propos de parler de valeurs, encore moins d’établir une hiérarchie, prélude essentiel au relativisme régnant en maître, avant l’avènement du nihilisme absolu.
Ce qu’on l’on appelle « progrès économique » a été obtenu par la transformation des humains en machines à produire et à consommer.
Ainsi, « la diminution du temps de travail converge avec le déclin de l’utilité marginale des biens[2] » (J.K Galbraith). Dans ce contexte, il est logique que les premières personnes dont on se passe soient les jeunes, les vieux, les handicapés et toutes les personnes jugées les « plus faibles » en général. D’où le risque d’une possible « programmation » de la part d’une oligarchie souhaitant élargir son contrôle total, et donc d’évincer progressivement ceux qu’elle considère comme faibles ou inutiles.
Depuis les années 1950, on remarque ce déclin de l’utilité marginale des biens, couplé à l’ « évolution destructrice » décrite par J. Schumpeter ainsi qu’à l’infâme dumping social (mondialisation). Tout cela accélère le « changement civilisationnel » auquel nous assistons tous. Soit nous poursuivons dans cette voie, et tout ce que nous voyons se profiler comme mesures depuis un certain nombre d’années tendra à resserrer le contrôle de plus en plus totalitaire en général, et une réduction démographique draconienne en particulier ; soit nous devons repenser intégralement la question des valeurs que nous posons comme les plus importantes, à savoir, l’argent aujourd’hui, la volonté d’écraser l’autre, socialement, matériellement via la « consommation ostentatoire » (T.Veblen), la gloire, le pouvoir, au profit de la charité, du partage des ressources, d’un retour à la tempérance.
Nous prônons un retour aux racines de nos « valeurs civilisationnelles occidentales classiques », la Bible et la philosophie grecque, Jérusalem et Athènes.
Ce retournement permettrait de restaurer un dialogue avec les autres civilisations, orientales et extrêmes-orientales, de saisir leurs aspirations, leurs angoisses, d’une manière plus charnelle. Ce retournement du monde occidental pourrait devenir salutaire à l’humanité, en lui permettant de demeurer humaine, pleinement humaine, et non plus idéologique, fictionnelle, déshumanisante.
Il est néanmoins probable qu’avec le degré de destruction technico-scientifique détenu aujourd’hui par de nombreux pays, et même, au-delà par de nombreux acteurs du système international (lequel se limite de moins en moins aux seuls Etats), il devienne nécessaire de tolérer ce qu’hier nombre d’Etats auraient jugé intolérable[3] et auraient par conséquent fait taire via la solution militaire. Ce qui exigera d’accentuer les efforts de concertations interétatiques et transnationales de manière à converser le plus possible avec le large panel des acteurs des différentes sphères socioculturelles de la planète.
La plus grande usurpation réside peut-être dans le fait de persuader les peuples qu’ils se gouvernent eux-mêmes et qu’ils sont libres. Car si tout (ou presque) leur est officiellement permis, officieusement, rien (ou presque) ne leur est possible (M. Clouscard).
A ce propos, nous pouvons citer une nouvelle fois C. Castoriadis : « Dans l’Occident contemporain, l’individu libre, souverain, autarcique, substantiel n’est guère plus, dans la grande majorité des cas, qu’une marionnette accomplissant spasmodiquement les gestes que lui impose le champ social-historique : faire de l’argent, consommer et « jouir » (s’il y arrive…). Supposé « libre » de donner à sa vie le sens qu’il « veut », il ne lui « donne », dans l’écrasante majorité des cas, que le « sens » qui a cours, c’est-à-dire le non-sens de l’augmentation indéfinie de la consommation. Son « autonomie » redevient hétéronomie, son « authenticité » est le conformisme généralisé qui règne autour de nous. »
IV – Hypothèses prospectives : vers un changement de paradigme
Castoriadis, toujours, nous indiquait, il y a peu, pourquoi le capitalisme vivait ses dernières heures :
« L’équilibre et la conservation de la société capitaliste moderne depuis les années 1950 s’obtiennent par le renvoi de chacun à sa sphère privée et son enfermement dans celle-ci (ce qui est rendu possible par l’aisance économique des pays riches, mais aussi par une série de transformations sociales, notamment en matière de consommation et de « loisirs ») parallèle et synchrone avec un immense mouvement « spontané » (et pour l’essentiel induit par toute l’histoire précédente) de retrait de la population, d’apathie et de cynisme à l’égard des affaires politiques. »
Or, nous remarquons que l’aisance économique des pays riches est de moins en moins générale, mais réservée à une petite élite, et que le cynisme à l’égard des affaires politiques se meut en révolte de moins en moins silencieuse.
Notons aussi que, si autrefois le « système » maintenait une situation aisée ou tolérable pour 80 à 85% de la population (plus ou moins dans la crainte du chômage) et laissait de côté 15 à 20% des individus les plus faibles, incapables de se muer en formation politique en mesure de défendre adroitement ses intérêts, mais seulement capables de casse, de marginalisation et de criminalité, ce qui permettait au « système » de se maintenir sans difficulté, depuis quelques années, les 15 à 20% tendent à augmenter et touchent de plus en plus des citoyens armés de moyens cognitifs et de réseaux suffisamment solides pour faire trembler les institutions officielles.
Pour conclure, pourquoi cette offensive contre la famille ? On note que les mœurs, ces lois non écrites issues de la tradition et propagées en partie par la famille, prévalent peut-être sur les lois, « car ce n’est pas par les décrets mais par les mœurs que les cités sont bien policées : les hommes qui ont reçu une mauvaise éducation ne craindront pas de transgresser les lois écrites les plus précises, tandis que ceux qui ont été bien élevés voudront rester soumis aux lois les plus simples » (Isocrate).
Rappelons-nous du qualificatif de la « France bien élevée » pour décrire les manifestants déambulant par millions dans les rues françaises ou bien, depuis, avec le pacifisme des sentinelles et des Veilleurs ainsi que les autres militants pacifiques.
Les mœurs sont en grande partie transmises par la « première des cités », la cellule familiale ; il est donc « logique » que cette dernière soit dûment attaquée de tous côtés et en voie d’atomisation.
L’arsenal mis en place à cet effet est large : contraception, avortement, fierté d’être gay, ringardisation du mariage, multiples difficultés d’avoir une famille nombreuse, mariage unisexe, théorie du genre, qualité du sperme en baisse (hypofertilité allant de pair avec la généralisation de l’alimentation chimique/OGM).
Cette ambition d’un contrôle total, sur la Nature, sur l’Histoire, sur les peuples, se porte irrémédiablement vers la problématique légitime, mais taboue, relative à la démographie, la liberté à tout un chacun de procréer.
Au cœur d’une planète aux dimensions définies, aux ressources limitées, où les vertus de charité, d’altruisme, de partage et d’équité se sont évanouies, sur cette Terre des hommes où il y a 2000 ans, à travers la parabole de la multiplication des pains et des poissons, il nous a été indiqué qu’un partage équitable des ressources pourrait rassasier tout le monde au-delà de ses besoins, une oligarchie semble avoir mis les vertus et la foi de côté pour se faire elle-même son propre dieu et « corriger » les « imperfections » divines lui demeurant inintelligibles, selon ses critères rationnels et ses jugements tout humains.
On a voulu se débarrasser du doute : cela était-il peut-être trop dur à supporter[4] ? Nous avons abandonné Dieu, sa promesse de vie éternelle, pour demeurer ici, éternellement livrés à nous-mêmes, nous fondant uniquement sur notre capacité à créer, concevoir et voyant le salut dans notre seule « raison ».
Jonathan
[1] Leo Strauss, Droit naturel et histoire, Flammarion, 2008 (1953)
[2] Nous reprenons l’expression « d’utilité marginale des biens » pour signifier la surabondance de biens à la nécessité de moins en moins pressante, cf. L’ère de l’opulence, « On dit que nous avons été capables de réduire les heures de travail parce que l’on produit en moins de temps. On ne fait jamais remarquer que l’on pourrait produire davantage en plus de temps. […] La réduction de la semaine de travail est une réaction extrêmement normale à la décroissance de l’utilité marginale des produits ».
[3] Cf. Bertrand Russell, The Impact of Science on Society, George Allen & Unwin, 1952.
[4] cf. Kierkegaard, estimant que pour se débarrasser du sentiment désagréable du doute qui le tiraille, une partie des hommes fait le bond du doute vers la croyance, pendant que l’autre fait le bond du doute à l’incroyance.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Arendt Hannah, La crise de la culture, Gallimard, 1972 (1954-68).
Arendt Hannah, Condition de l’homme moderne, Pocket, 1992 (1961)
Aristote, Ethique de Nicomaque, GF, 1965.
Castoriadis Cornelius, La montée de l’insignifiance, Points, 2007 (1996).
Castoriadis Cornelius, Le monde morcelé, Points, 2000 (1990).
Galbraith J.K., L’ère de l’opulence, Calmann-Lévy, 1961 (1958).
Guénon René, La crise du monde moderne, Folio essais, 1994 (1927).
Guénon René, Autorité spirituelle et pouvoir temporel, Guy Tredaniel, 2013 (1929).
Habermas Jürgen, La technique et la science comme « idéologie », Tel Gallimard, 2011 (1968).
Kurzweil Ray, The Singularity Is Near: When Humans Transcend Biology, Penguins Books, 2006.
Le Goff Jean-Pierre, La démocratie post-totalitaire, La Découverte, 2002.
Marcuse Herbert, L’homme unidimensionel, Les Editions de Minuit, 1968 (1964).
Morel Georges, Questions d’homme : conflits de la modernité, Aubier Montaigne, 1976.
Morin Edgar, L’esprit du temps, Le Livre de Poche, 1983 (1962).
Platon, La république, GF, 1986.
Schmitt Carl, La notion politique. Théorie du partisan, Flammarion, 2009 (1963).
Schumpeter Joseph A., Capitalisme socialisme et démocratie, Payot, 1963 (1942).
Strauss Leo, La renaissance du rationalisme politique classique, Tel Gallimard, 2009 (1993).
Taguieff Pierre-André, Les contre-réactionnaires. Le progressisme entre illusion et imposture, Denoël, 2007.
Toynbee Arnold J., La civilisation à l’épreuve, Gallimard, 2008 (1948).
Valery Paul, Le Bilan de l’intelligence, Allia, 2012 (1935).
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D’où vient le surnom « La gueuse » pour désigner la République ?
Le surnom péjoratif n’apparut ni pendant la Révolution française, ni à la suite de la proclamation de la Deuxième République (1848). Il faut attendre les premières décennies de la Troisième pour voir le terme apparaître timidement. Ce serait à Paul de Cassagnac (1842-1904) que reviendrait la paternité de l’expression.
Issu d’une famille de notables bonapartistes, Paul de Cassagnac (ou Paul Granier de Cassagnac) fut député bonapartiste du Gers de 1876 à 1893, suivant son père Adolphe Granier de Cassagnac qui fut député impérialiste de ce département sous le Second Empire. Tenant en exécration la République, sans renier ses idées bonapartistes, il fut dans les années 1880 la figure de proue du mouvement solutionniste (« n’importe qui-quiste » pour ses détracteurs), acceptant n’importe quel régime ou prétendant du moment qu’il ne s’agit pas de la République. Dans ses discours à la Chambre puis articles dans son journal l’Autorité (dont le slogan est « Pour Dieu, pour la France »), il popularisa le surnom, repris ensuite par les royalistes et notamment l’Action française, la formule rencontrant un grand succès.
Il s’illustra également dans de nombreux duels (vingt-deux au total) dont il ne ressortit jamais blessé.
« L’Action française reprend à son compte le surnom injurieux de ‘la gueuse’ inventé par Paul de Cassagnac pour désigner la République. » – René Rémond, Les Droites en France, Paris, Aubier, 1954, p. 172.