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culture et histoire - Page 1680

  • Prolégomènes : Réflexions introductives sur le concept de modernité au sein de l’antagonisme contemporain l’opposant à la tradition (1ère Partie)

    Dans le cadre de ce premier écrit, nous évoquerons ce que nous estimons représenter les véritables fractures des temps modernes. L’antagonisme opposant les peuples, les « civilisations », les cultures n’ayant pas sectionné leur lien avec leur tradition, leur héritage, leur sens du sacré, face aux autres, issus principalement des Etats prospères, riches matériellement, économiquement, mais souvent appauvris, proportionnellement d’ailleurs, quant à leur dimension spirituelle, traditionnelle, sacrée.

    Les guerres de religion de l’ancien monde, le recul de la tradition, les progrès des sciences ou, plus précisément, la concrétion et la disparition d’un certain nombre d’entre elles au profit de la Science, essentiellement mathématique, logique, matérielle, utilitariste et immanente, ont progressivement éloigné l’Homme de sa croyance au Ciel, au cosmos, aux muses, aux dieux, à Dieu.

    Ainsi, l’Homme moderne, las des mystères, ennuyé du doute, impatient du Ciel, décida de faire table rase du passé, persuadé (épaté devant ses propres découvertes mathématisables) que, reposant sur sa seule rationalité, il lui serait possible d’atteindre le bonheur, sa conception du monde lui donnant en effet l’assurance de résider dans une éternité unilinéaire, ce sens de l’Histoire allant forcément vers le mieux et ne pouvant retomber en-deçà d’un certain seuil.

    Se détournant d’une immortalité transfigurée promise après la mort, dans l’au-delà, il veut désormais une humanité éternelle dans ce bas monde bien visible, tangible, réel, sensible, car, pour lui, seul le tangible, le matériel lui est réel.

    Pourquoi l’offensive semble provenir singulièrement de l’Occident [1]?  Peut-être parce qu’elle demeure la dernière des grandes et illustres civilisations à ne pas avoir encore été déchue comme nous le rappelle Toynbee [2]. Héritière de l’Empire romain, fière, se sentant ou voulant croire à sa toute-puissance prométhéenne technico-scientifique, entendant jouer le rôle de législateur planétaire et universel, persuadée du bien-fondé de ses valeurs et que ses intérêts coïncident nécessairement avec ceux du reste de la planète, elle tente sans relâche d’uniformiser, à la manière procustéenne, le monde à son idéal.

    I – Antagonisme : modernité contre Tradition

    « Quand l’Amérique refait le monde », de Ghassan Salamé, illustre en effet assez bien ce qui se produit sous nos yeux depuis la Seconde Guerre mondiale. Le monde arabo-perso-ottoman musulman demeurait encore profondément traditionnel, donc religieux ; il était par conséquent une cible prioritaire pour étendre le règne de la modernité au reste de la planète, continuer la table rase du passé, des coutumes et mœurs ancestrales, pour « engendrer », d’ici une ou deux générations, « l’homme nouveau », au sein d’un ordre mondial inédit.

    Carl Schmitt nous a assez bien démontré combien il était nécessaire, pour faire de la politique, de désigner un ennemi, quitte à le fabriquer. En ces temps modernes, où la prolifération des médias couvre à 360° la vie d’un nombre croissant de « concitoyens » du monde, le photogénique, le « médiagénique » joue à plein. Le musulman brun, sombre, à la barbe fournie, au dialecte d’une phonétique agonale, accompagné d’une femme souvent drapée de noir, cela forme une figure visuelle parfaite pour incarner dans l’imaginaire de nos contemporains à la fois la crainte et le symbolisme du Mal.

    Ce qui différencie la civilisation du monde occidental moderne de la civilisation orientale, et même de la civilisation occidentale du Moyen-Age, est qu’elle ne repose plus sur la Tradition.

    Le progressisme est la croyance en un progrès indéfini, unilinéaire, reposant sur la rationalité humaine et sa capacité à fonder son bonheur à travers son seul génie, essentiellement Scientifique. Il pense qu’ayant atteint un certain niveau, il ne peut redescendre en-deçà d’un certain seuil. De cette manière, il se croit arrivé à un stade supérieur à tout ce que l’humanité a pu porter depuis son apparition sur la Terre.

    Le discours de la modernisation ne prétend plus exprimer des opinions particulières face à d’autres opinions possibles et revendique un statut différent, il reflète une nécessité inscrite dans le « réel » qu’il serait hors de propos de réfuter. Le militant officiel de ce système, forcément du côté du Bien, possède une supériorité ontologique par rapport à tout opposant : lui seul n’est pas dans le domaine de l’idéologie, mais lit le réel.

    Le brillant Castoriadis nous avertissait que « chaque société est un système d’interprétation du monde. Son identité est proprement ce système, un système de donation de sens » ; or  « si vous attaquez ce système d’interprétation, de donation de sens, vous l’attaquez plus mortellement que si vous attaquez son existence physique, et, en général, elle se défendra plus sauvagement. » Nous l’avons vérifié récemment en constatant l’impressionnante différence de traitement entre les casseurs et délinquants d’un côté, qui ont pu agir en quasi-impunité, et les manifestants pacifiques de La Manif’ Pour Tous de l’autre, objet de mesures de répression policière, tout comme les nombreuses arrestations arbitraires des porteurs de sweatshirts ou encore l’offensive contre les Veilleurs et autres sentinelles pacifiques.

    Peu à peu, à force de limiter les opportunités permettant, tant les confrontations idéologiques que de remettre en question les conceptions du monde que souhaitent nous imposer « les politiques », nous nous laissons enfermer dans la « caverne » platonicienne, l’enfermement dans l’idée fausse, l’arrêt de la quête de Vérité, cette quête de sens et de connaissance, du Bien, du Vrai.

    La méthode du système est la même depuis l’avènement des totalitarismes : si la mise à l’index, « la mise en joue des temps de trêves » disait Jules Vallès, ne suffit pas, alors on lance l’entreprise d’élimination de l’adversaire par la condamnation morale au nom du sacro-saint Bien (du quel ? on se le demande en ces temps de relativisme), du Progrès, de la Raison, des Lumières, de la Révolution.

    Nous estimons qu’il est nécessaire de rétablir la hiérarchie, la différenciation entre ce qui est mauvais, mieux, bien, mal, premier et dernier. Il est tout aussi nécessaire de réinstaurer la méritocratie tout en protégeant les plus faibles, aux premiers rangs desquels figurent nos enfants et nos anciens.

    Aux origines idéologiques de la discrimination positive, « l’injustice d’une répartition inégale des dons intellectuels et le prestige flatteur qui s’attache à la simple possession de dons supérieurs doivent être compensés par des mesures sociales destinées à empêcher que le talent individuel exploite ses grandes facilités » (Gracchus Babeuf ).

    Nous ne sommes pas en accord avec le précepte énoncé ci-dessus ; nous lui préférons encore l’aphorisme d’Héraclite : « Un pour moi dix mille, s’il est le meilleur. En effet, pour le bien général, il est évident que l’individu le mieux placé pour conseiller, effectuer une mission ou toute autre tâche doit avoir la possibilité de le faire. Comme Platon précisait : « Tout comme le médecin est le mieux placé pour savoir ce qui est dans chaque cas bon pour le corps, le sage est le plus à même de discerner ce qui dans chaque cas est bon pour l’âme. »

    Nous promulguons la supériorité du « Droit naturel classique », hissant la sagesse au-dessus du consentement, sur le « Droit naturel égalitaire », faisant primer le consentement sur la sagesse.

    Non pas que nous soyons opposés à la démocratie, mais cette dernière suppose des citoyens capables d’être gouvernés ET de gouverner, ce qui demeure, vu sous un angle réaliste, problématique.

    Car, comme le note Aristote, les lois sont érigées dans le but de rendre chaque citoyen de plus en plus vertueux (condition menant au bonheur).

    On peut, sans trop s’avancer, conclure que, durant cette ère de modernité, le progrès s’est mesuré essentiellement en termes de production de matériels, utiles ou non, aucunement en progrès de « l’humain ». Et qu’est-ce qui singularise l’humain ? Sans nous plonger dans une analyse dépassant le cadre de notre article introductif, nous pouvons au moins dégager un point.

    Prenons la pyramide à trois niveaux du docteur en médecine, philosophe et théologien Pascal Ide : tout en bas de celle-ci réside ce qui est commun aux hommes, aux animaux et aux végétaux, à savoir l’aspect nutritif ; au deuxième étage, intermédiaire, se situe le caractère sensoriel, commun aux hommes et aux animaux ; enfin, le haut de cette pyramide se parachève dans la dimension spirituelle, unique au genre humain.

    Or, selon Aristote, « ce que les hommes partagent avec les animaux, on ne le considérait pas comme humain ». Cela nous amène au fait que seul le spirituel est propre à l’homme, donc véritablement humain. Et justement, c’est bien dans la guerre à cet acmé spirituel que réside la substance de l’antagonisme opposant la modernité à la tradition.

     II – L’auctoritas

    Chaque jour, partout en France, quels que soient la catégorie sociale, la région ou bien le domaine concerné (professionnel, sportif, politique, etc.), tout le monde se plaint sans cesse « qu’il n’y a plus d’autorité », mais peu nombreux sont ceux cherchant à comprendre comment nous en sommes parvenus à ce stade de dégénérescence.

    Nous allons simplement nous appuyer sur deux théoriciens talentueux, Hannah Arendt et Cornélius Castoriadis. La première nous démontre avec persuasion combien ce qu’elle nomme la « Trinité romaine », à savoir la trilogie : Tradition – Religion – Autorité, subit un délitement continuel depuis des décennies. Or, nous avons précisé combien l’époque moderne reposait sur sa singularité anti-traditionnelle : qui dit anti-tradition dit nécessairement anti-religion.

    Il est aisé de constater combien les trois religions monothéistes sont vilipendées, décrédibilisées sous différentes formes. La religion juive, compte tenu de l’Histoire, ne peut pas être attaquée aussi ouvertement que ne l’est la religion chrétienne. Ainsi le judaïsme est « subtilement » agressé de manière continue via l’antisionisme. Concernant la religion musulmane, il n’y a qu’à ouvrir un journal, la télévision, la radio : pas un jour où le musulman n’est pas décrit comme un barbu tribal, primaire et sanguinaire, doté des traits physiques et moraux les plus tors.

    Quant à la religion catholique, la plus ouvertement décriée, il s’agit d’une ringardisation généralisée, au mieux, combinant une association des « valeurs traditionnelles » aux « valeurs extrémistes », donc aux militants réactionnaires, voire carrément « fachos ».

    Castoriadis nous permet de mieux saisir les raisons pour lesquelles le fonctionnaire d’hier, l’ouvrier d’hier, le salarié d’hier, en bref l’individu d’hier, était différent de celui d’aujourd’hui, quant à son rapport à son activité salariale, à son œuvre, à sa hiérarchie, à ses clients, à son regard sur lui-même, à sa place dans la société :

    « (…) Le capitalisme n’a pu fonctionner que parce qu’il a hérité d’une série de types anthropologiques qu’il n’a pas créés et n’avait pas pu créer lui-même : des juges incorruptibles, des fonctionnaires intègres et wébériens, des éducateurs qui se consacrent à leur vocation, des ouvriers qui ont un minimum de conscience professionnelle, etc.

    Ces types ne surgissent pas et ne peuvent pas surgir d’eux-mêmes, ils ont été créés dans des périodes historiques antérieures, par référence à des valeurs alors consacrées et incontestables : l’honnêteté, le service de l’Etat, la transmission du savoir, le bel ouvrage, etc. Or nous vivons dans une société où ces valeurs sont, de notoriété publique, devenues dérisoires, où seuls comptent la quantité d’argent que vous avez empoché, peu importe comment, ou le nombre de fois où vous êtes apparu à la télévision. »

    Sociologiquement, intrinsèquement, ontologiquement, le citoyen du XXIème siècle n’est plus celui engendré au siècle précédent.

    Revenons à notre « Trinité romaine ». Nous avons vu comme la Tradition et la Religion étaient chaque jour prises d’assaut par différents instruments du « système » moderne ; il en résulte nécessairement un amoindrissement de l’autorité.

    Car d’où provient l’autorité ? Comme René Guénon nous l’a prodigieusement démontré, de tout temps, les rois tiraient leur pouvoir temporel d’une autorité spirituelle, dûment identifiable, respectée. Pourquoi les rois, empereurs allaient-ils se faire couronner, sacrer, à Reims ou ailleurs ? Pour bénéficier de cette légitimité, condition nécessaire à leur autorité, dimension obligatoire pour l’exercice de toute royauté, de tout pouvoir, de toute obéissance.

    Or aujourd’hui, quid de la Tradition dans le monde moderne ? De la religion ? Donc de l’autorité ? Que respecte-t-on ?

     

    Jonathan

    (à suivre)

    Notes :

    [1] Nous n’omettons pas le Japon, très en avance sur le plan technique, en robotique humanoïde notamment.

  • Les goyim vivent-ils moins longtemps ? – par Laurent Glauzy

    Pour étayer ses affirmations sur le bien-être des populations et sur les soi-disant avancées technologiques, le corps médical et les médias affirment que la durée de vie ne cesse de croître. Pouvons-nous en douter ?

    Des documents peu connus par les magazines de santé et de médecine attestent qu’à la fin du XVIIIe et au XIXe siècle, de nombreux hommes ont atteint des âges aujourd’hui inégalés.

    À cet effet, l’Abbé Fulcran Vigouroux (1837-1915) (Dictionnaires de la Bible, 1895, article Longévité) rapporte : en Angleterre, le paysan Effingham, mourut à 144 ans, un autre paysan Thomas Parre est mort à 152 ans ;
    le pêcheur Henri Jenkins est mort à 169 ans ; en Norvège, le marin Draakenberg atteignit 146 ans, et Joseph Surrington alla jusqu’à 160 ans. Le Hongrois Bowin mourut à 172 ans, laissant une veuve de 164 ans et un fils de 115 ans ; un Livonien mourut à 168 ans ; la comtesse irlandaise Desmond mourut à 145 ans et un vétéran russe s’éteignit en 1825 à l’âge bien constaté, dit-on, de 202 ans. Certains de ces cas « éternels » sont repris par le Bénédictin Louis-Mayeul Chaudon, Dictionnaire universel, historique, biblique, historiographique, t. XV, 9e édition, 1811.

    Dans Essai de géographie divine, le scientifique et égyptologue français Fernand Crombette, ayant entre autres dénoncé le peu de sérieux de la méthode du Franc-maçon Champollion concernant la lecture des hiéroglyphes, reproduit le recensement officiel de la Serbie effectué en 1898 : « Sur deux millions d’habitants, trois vieillards de 135 à 140 ans ; dix-huit de 126 à 135 ans, et deux cent quatre-vingt-dix de 115 à 125 ans ; soit un nombre déjà impressionnant de trois cent onze personnes de plus de 115 ans. »

    Tous ces exemples démontrent que les sujets centenaires n’étaient donc pas des exceptions. Par conséquent, nous pouvons bien douter que le XXe siècle voit l’allongement de la durée de vie du goy qui confie aveuglément sa santé à des médecins cosmopolites.

    http://www.contre-info.com/les-goyim-vivent-ils-moins-longtemps-par-laurent-glauzy#more-30708

  • Le gros mensonge de Nelson Mandela

    n communiqué du SACP (South African Communist Party) en date du 6 décembre 2013 nous apprend officiellement ce dont l’on se doutait, mais qui n’avait jamais été réellement établi, à savoir que le « camarade Nelson Mandela » était un haut dirigeant communiste puisqu’il « (…) ne faisait pas seulement partie du SACP, mais également de son Comité central ».
    Pourquoi a-t-il toujours démenti, tant oralement que par écrit, avoir été membre du SACP ? Pourquoi donc a-t-il menti ?
    Un retour en arrière s’impose. En 1960, quand Nelson Mandela fut nommé-coopté au Comité central du SACP, le monde était en pleine « guerre froide » et les soviétiques avaient décidé de menacer la route du Cap, vitale pour ce qui était alors l’ « Occident », en déstabilisant le pays qui en était le gardien, à savoir l’Afrique du Sud. Pour l’URSS, la lutte contre l’apartheid fut le moyen de populariser cette stratégie en lui donnant un « habillage » moral. La mission que le KGB confia alors à Nelson Mandela, fut de prendre le contrôle de l’ANC au profit du SACP en évinçant la vieille garde réformiste et non-violente qui le contrôlait, afin de lui faire adopter  la lutte armée.
    Aidé par Yossef Mashel Slovo, dit Joe Slovo, un officier supérieur du KGB, Nelson Mandela s’acquitta parfaitement de ces deux missions. Il réussit ainsi à imposer la création de l’Umkhonto we Sizwe, l’aile militaire et terroriste de l’ANC dont il fut le premier chef. Il transforma également l’ANC en une simple courroie de transmission du SACP. En 1989, sur les 30 membres de son comité directeur, quatre ou cinq revendiquaient ainsi officiellement leur appartenance au SACP cependant que plus d’une vingtaine étaient des membres clandestins du parti ayant reçu l’ordre de cacher leur appartenance afin de ne pas effaroucher les « compagnons de route » et les « idiots utiles ».
    Le SACP a donc brisé un secret jusque là bien gardé et cela, au risque d’écorner le mythe Mandela. Pourquoi ?
    La réponse est d’une grande simplicité : le SACP est politiquement en perdition car il est perçu par les Noirs comme un parti archaïque « blanc » et « indien ». Or, depuis 1994, la vie politique sud-africaine repose sur un partage du pouvoir, donc des postes et des prébendes, entre l’ANC, le syndicat Cosatu et le SACP. Il s’agit de l’Alliance tripartite. Cette rente de situation est aujourd’hui fortement contestée par de nouvelles forces politiques noires demandant que les « dépouilles opimes » étatiques soient repartagées à la lumière de la véritable représentativité des uns et des autres. Afin de tenter de conserver sa place au sein de l’Alliance tripartite, le SACP à bout de souffle a donc révélé que le « grand homme » était un de ses dirigeants…
    Ce misérable calcul boutiquier aura du moins un grand avantage car il permettra peut-être d’ouvrir les yeux à ceux qui pleurent un Nelson Mandela pacificateur-rédempteur alors qu’il était en réalité un agent du KGB, une « taupe communiste » dans le vocabulaire de la « guerre froide »…
    Je souhaite donc un  bon réveil après l’hypnose à ceux qui ont cru voir en lui le messie d’une nouvelle religion universelle.
    Bernard Lugan, 21/12/13
    http://www.terreetpeuple.com/reflexion/politique/le-gros-mensonge-de-nelson-mandela.html?2d4883b0bf7db295e9826020acb22e07=bd0b5f9782625e20e4ddbe52602a95e8

  • Programmes de gauche et hotte du Père Noël

    Toute politique, toute volonté de réforme en France se heurte à un mur. Largement mythique, il a été maçonné à partir d'un dogme : le tout petit document de 6 pages, rédigé par quatre staliniens en 1944, Pierre Villon tenant la plume, pour servir de programme commun socialo-communiste. Appelé au départ "les Jours Heureux" la Mémoire a entériné faussement ce tract comme "programme du CNR". Sous cette appellation certains l'invoquent aujourd'hui encore, de préférence sans l'avoir jamais lu.

    Il ne semble donc pas inutile de revenir, dans le cadre de cette chronique, sur sa dissection, sur sa genèse et sa fonction mensongère.

     

    Si l'on observe l'histoire de la gauche française, elle n'aura produit en effet, en deux siècles d'agitation, que quatre "programmes communs". À la lecture, ils se révèlent moins dissemblables que ce que l'on pourrait croire. Guère de vrais changements depuis le manifeste de la Montagne de 1849 jusqu'au programme commun de 1972, en passant par le programme du rassemblement populaire de janvier 1936 et le fameux texte des "Jours Heureux" de mars 1944.

     

    On notera à ce sujet une remarque édifiante de Claire Andrieu : "Dans les premiers jours de septembre 1944, les Français libérés découvrirent l'existence d'un « programme du CNR »." (1)⇓

     

    Le CNR était passé le 11 septembre 1944 sous le contrôle de Saillant. Compagnon de route du parti communiste, (2)⇓ ce dirigeant cégétiste sera en 1946 l'un des instrument de son basculement complet de la centrale dans la dépendance du parti. Il sera le cofondateur avec son homologue russe Kouzntesov de la fameuse Fédération syndicale mondiale d'obédience soviétique… (3)⇓

     

    C'est en 1942 en effet que l'unificateur de la résistance intérieure Jean Moulin désira faire formuler par un comité des experts les perspectives de gouvernement de la France libérée. Ce groupe de travail clandestin recruta essentiellement 9 membres. Presque tous allaient jouer un rôle important dans l'après-guerre, sous les Quatrième et Cinquième républiques. Citons ainsi Alexandre Parodi, Pierre Lefaucheux qui dirigera la régie Renault, Michel Debré, le professeur de droit Paul Bastid ou René Courtin, futur administrateur du Monde.

     

    Cette équipe ne comportait aucun communiste. Elle produisit notamment un Rapport sur la politique économique d'après-guerre synthétisé en novembre 1943 par Courtin. Seul ce texte de 113 pages pourrait à la rigueur être tenu pour un "programme" de la Résistance intérieure, puisqu’il avait été communiqué pour accord à tous les mouvements. Mais ce fut pour le court-circuiter que les communistes conçurent le document de 6 pages auquel on ose faire encore référence aujourd'hui.

     

    Jean Moulin avait été arrêté en juin 1943 dans des conditions dont les historiens débattent encore aujourd'hui. L'une des clefs de l'énigme repose à la fois sur sa relation aux communistes et sur le revirement tactique de la politique de Staline à partir de 1943. Celle-ci consistera dès lors à se débarrasser de l'étiquette sulfureuse du Komintern et à se délester d'une bonne partie de ses anciens alliés "antifascistes", anciens compagnons de route recrutés à la faveur de la guerre d'Espagne. Le plus significatif d'entre eux, Willy Münzenberg, avait été assassiné par les agents du NKVD pendant la période d'alliance soviéto-allemande. (4)⇓

     

    Certes, longtemps encore, le PCF cherchera à "plumer la volaille" socialiste en acceptant tactiquement de lui proposer un "programme commun" etc. Et il y parviendra au début de la Quatrième république ! Ne perdons jamais de vue que jamais les Français n'ont vraiment voté en majorité pour les marxistes, malgré les poussées de socialismes étatistes dont la plus forte se manifeste en 1945, avec 49,6 % pour l'addition socialo-communiste aux législatives du 21 octobre 1945, mais quand même une majorité de 50,4 % en faveur de  leurs adversaires, démocrates-chrétiens, radicaux et libéraux.

     

    Dès les élections suivantes, le 2 juin 1946, le pourcentage socialo-communiste passe à 47 %. Il ne cessera de diminuer. En un quart de siècle, des législatives de 1945 à l'élection présidentielle de 1969 la gauche marxisante était donc passée d'une influence de 49,6 % à 31 % (Duclos + Defferre-Mendès + Rocard + Krivine). Et le bloc socialo-communiste s'est largement fissuré.

     

    On comprend mieux pourquoi en 1971 Mitterrand a dû reconstruire un "nouveau" parti socialiste : celui dont Hollande fait figure d'héritier. Il avait été conçu dans une perspective d'alliance avec les "stals", lesquels s'effondrèrent dans les années qui suivront.

     

    Le prix à payer se soldera, dès l'année suivante, par le "programme commun". Ce document, qui semble extravagant lorsqu'on le relit de nos jours, avait été rédigé et négocié en 1972 sous l'influence de Chevènement. Il commencera à être appliqué, et il aura largement contribué à ruiner la France, à partir de 1981.

     

    Le PCF continuera, du point de vue électoral, sa descente aux enfers. Mais du point de vue programmatique et syndicaliste, il ne se porte pas aussi mal qu'il le mériterait.

     

    Les survivants impuni du stalinisme peuvent donc remercier les deux Pères Noël et autres rédacteurs de "programmes communs". Et chacun doit mesurer aujourd'hui que le traineau de ces bonshommes rouges, à la source de ce que l'on veut figer aujourd'hui comme un "modèle français", ne venait pas de Finlande.

     

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/2013/12/programmes-de-gauche-et-hotte-du-pere-noel.html

     

    Apostilles

    (1) cf. livre collectif sous la direction de cette historienne "Les Nationalisations de la Libération" Presses de la FNSP, 1987, page 53
    (2) cf. L'Humanité du 24 mai 1947 :"à Lyon devant 50 000 manifestants, Louis Saillant déplore le renvoi des ministres communistes."
    (3) cf. L'Huma du 26 septembre 1945.
    (4) cf. le chapitre que nous lui consacrons dans notre "Alliance Staline-Hitler"

  • Préface à la Question Libérale

    Il y a déjà un an, Thibault Isabel livrait dans le n°50 de la revue Rébellion une étude comparée des mentalités chinoises et européennes dans laquelle il brossait rapidement le portrait de l'homme archaïque européen, cet homme d'avant la rupture épistémologique de la Grèce classique, à savoir l'irruption de l'idéalisme mathématique pythagoro-platonicien.
    Selon Isabel, l'homme archaïque européen n'est pas mû tant par un logos hypertrophié et a-priorique - quoiqu'il ne s'agisse pas ici de récuser le logos en tant que tel, qui existe au coeur de notre identité et fait souvent la preuve de son efficacité - que par son instinct, sa mètis, vertu odysséenne par excellence, cet art de se fondre dans son environnement et d'en saisir les sens afin de conduire plus justement sa route, ce que l'on pourrait appeler une "boussole empirique". Cette faculté de l'homme archaïque est pour Isabel une piste réflexive vers un renouveau intellectuel européen et populaire. La vision est juste. En ces temps de chaos et de rupture, alors même que les solutions anciennes sont oubliées et que les modernes s'effondrent, que la scission d'avec plusieurs siècles de marche flamboyante est consommée, que l'européen est plus que jamais face à l'abîme de la connaissance et qu'il lui faut résolument sauter, la mètis peut, à défaut du recours à Dieu qui sauva les Méditations Métaphysiques, incontestablement, nous guider.

     

    C'est donc sous l'angle de la mètis qu'il faudra aborder les quelques développements qui suivent. Nous sommes, de par notre naissance, des modernes et même, osons nous l'avouer, des libéraux. En ce que nous sommes déterminables, nous pouvons espérer - et, par tous les dieux, nous réussirons - fonder une renaissance socialiste, nationale et européenne de vertu et d'honneur. Mais en ce que nous sommes déterminés nous ne pouvons nous illusionner en croyant pouvoir être, sans mauvais jeu de mot, libres de tout libéralisme. Des siècles de modernité et d'assimilation des thèses libérales auto-justificatrices nous ont placé dans la quasi impossibilité de revenir sur la génèse de la révélation moderne et à plus forte raison d'en sortir. Les axiomes libéraux, devenus au fil des ans notre lait maternel ne peuvent être contredits par aucun des instruments cognitifs qu'ils ont eux-même produits. La pensée socialiste scientifique elle-même, principalement le second Marx, en ce qu'elle voulut faire du contre-libéral sur les bases mêmes de la Révolution moderne et de la scienza nuova ne put s'affranchir du Génie libéral et, pour rejoindre cet auteur, répéta son essor pour s'achever en farce.
    Quasi impossibilité certes. Impossibilité non. Impossible n'est pas français !
    Du moins devons-nous prendre conscience de la difficulté de l'entreprise et des risques inhérents à la chute libre intellectuelle. Le recul péniblement gagné nous place dans le néant et nous ne pouvons être véritablement certains de nous être complètement dégagés du prêt à penser fourni par les axiomatiques libérales. Forts malgré tout de ces incertitudes, et de cette humilité, nous allons tenter d'éclairer quelque peu ce qui fut, et demeure, l'esprit du libéralisme afin de jeter une voie de plus vers l'avenir.
    En avant ! Vers la victoire !

     

    (A suivre...)

     

    Antoine  08/10/2012
  • Les assassinats politiques en France sous les présidences de Georges Pompidou et de Valéry Giscard d’Estaing

    29 mars 1971 : Mario Bachand, militant du FLQ, est assassiné à Saint-Ouen.

    25 février 1972 : Pierre Overney, militant de la Gauche prolétarienne (GP), est tué par un vigile de l’usine Renault de Billancourt.
    13 novembre 1972 : le journaliste syrien Khodr Kanou est assassiné à Paris par Septembre noir.
    8 décembre 1972 : Mahmoud al-Hamshâri (OLP) est blessé par le Mossad à Paris ; il décède en janvier.
    6 avril 1973 : l’Irakien Basil al-Qubaysi est abattu par le Mossad à Paris.
    28 juin 1973 : l’Algérien Mohammed Boudia, lié au FPLP palestinien, est tué à Paris.
    26 août 1973 : assassinat à Paris de l’opposant tchadien Outel Bono.
    14 novembre 1973 : disparition du financier propalestinien Antoine Kamouth.
    19 décembre 1974 : l’attaché militaire uruguayen, le colonel Ramon Trabal est tué à Paris ; le meurtre est revendiqué par la « Brigade internationale Raul Sendic ».
    29 mars 1975 : le vice-consul de Yougoslavie est grièvement blessé à Lyon.
    27 juin 1975 : deux inspecteurs de la DST, Raymond Dous et Jean Donatini, ainsi que leur informateur libanais, Michel Moukharbal, sont tués par Carlos, rue Toullier, à Paris.
    3 juillet 1975 : assassinat à Lyon du juge François Renaud, qui enquêtait sur les connexions du SAC. Cela donnera matière à un film d’Yves Bonnet, avec Patrick Dewaere, Le juge Fayard.
    8 octobre 1975 : l’attaché militaire adjoint de l’ambassade d’Espagne, le capitaine Garcia Plata Valle est grièvement blessé par la « Brigade internationale Juan Manot ».
    24 octobre 1975 : assassinat de l’ambassadeur de Turquie, Ismaïl Erez, et de son chauffeur, revendiqué par un « Commando des justiciers du génocide arménien ».
    11 mai 1976 : l’ambassadeur de Bolivie, Joaquin Zenteno Ayana, est assassiné à Paris par la « Brigade internationale Che Guevara ».
    14 juillet 1976 : Joachim Peiper, ancien colonel SS, est retrouvé mort dans l’incendie de sa maison, dans la nuit du 13 au 14 juillet, à Traves (Haute-Garonne), après une fusillade. Le meurtre est revendiqué par « Les vengeurs. Comité Résistance et déportation ».
    2 novembre 1976 : Homayoun Keykavoussi, chef d’antenne de la Savak à l’ambassade d’Iran à Paris, est grièvement blessé par la « Brigade internationale Réza Rezai ».
    24 décembre 1976 : assassinat du prince-député Jean de Broglie, cofondateur du parti giscardien.
    3 janvier 1977 : Mahmoud Sâleh, représentant de l’OLP à Paris, est assassiné par le Mossad.
    23 mars 1977 : Antoine Tramoni, l’agent de surveillance de chez Renault meurtrier du militant maoïste Pierre Overney en 1972, est assassiné par les NAPAP.
    7 juillet 1977 : la « Brigade internationale Mohamed el-Ouali » (du nom de l’ancien chef du Front Polisario) blesse à coup de revolver l’ambassadeur mauritanien Ahmed Ould Ghanahallh.
    2 décembre 1977 : Laïd Sebaï, gardien de l’Amicale des Algériens en Europe, confondu avec le président de l’association, Abdelkrim Gheraieb, est assassiné par un « commando Delta ».
    18 mars 1978 : mort du dirigeant du Front national François Duprat, dans l’explosion de sa voiture piégée, alors qu’il s’apprêtait à publier un livre dévastateur pour d’autres dirigeants d’extrême droite.
    4 mai 1978 : assassinat d’Henri Curiel, dans son immeuble de la rue Rollin à Paris, revendiqué par un « commando Delta ».
    2 juillet 1978 : Agurtzane Arregui, réfugiée basque, est assassinée à Saint-Jean-de-Luz ; son mari, Juan José Extabé, est gravement blessé.
    11 juillet 1978 : Jean-Louis Lin, militant occitan, lié à Mahmoud Sâleh, est retrouvé noyé dans la Seine.
    25 juillet 1979 : assassinat à Cannes, d’une balle dans la tête, de Zouheir Mohsen, chef de l’organisation Saïka et du département militaire de l’OLP.
    3 août 1978 : assassinat d’Ezzedine Kellak, représentant de l’OLP à Paris, par un tueur lié à Abou Nidal.
    21 décembre 1978 : José Miguel Beñaran Ordenana, alias « Argala », chef de l’ETA, est tué à Anglet par le Bataillon basque espagnol (BVE), dirigé par Jean-Pierre Cherid.
    13 janvier 1979 : le réfugié basque José Miguel Pagoaga alias « Peixoto », est grièvement blessé à Saint-Jean-de-Luz par le BVE.
    11 mars 1979 : Javier Larrañaga, alias « Peru », est tué à Bayonne par le BVE.
    25 juin 1979 : Enrique Gomez Alvarez, alias « Korta », est tué à Bayonne par le BVE.
    2 août 1979 : Juan Lopategui Carrasco, alias « Pantu », est tué à Anglet par le BVE.
    13 septembre 1979 : Justo Elizaran, réfugié basque, est tué à Biarritz par des truands bordelais au service des services espagnols.
    20 septembre 1979 : Pierre Goldman est assassiné à Paris ; le meurtre est revendiqué par un groupe « Honneur de la police ».
    27 octobre 1979 : Robert Luong est assassiné à Villeneuve-sur-Lot, à l’instigation du président du Gabon, Omar Bongo.
    30 octobre 1979 : l’ex-ministre du Travail Robert Boulin est retrouvé mort dans un étang de la forêt de Rambouillet.
    22 décembre 1979 : Yilmaz Coplan, conseiller de presse à l’ambassade de Turquie, est assassiné sur les Champs-Élysées par le « Groupe de résistance arménien ».
    1er février 1980 : assassinat à Paris de Joseph Fontanet, ex-ministre de l’Education nationale.
    4 juin 1980 : assassinat à Paris de Jorge Cedron par des agents de la junte argentine.
    14 juin 1980 : assassinat à Paris, par le Mossad, du savant atomiste égyptien Yahya al-Meshad, qui travaillait pour l’Irak de Saddam Hussein.
    28 et 29 juin 1980 : Francisco Javier Martin Eizaguirre et Aurelio Fernandez Caro, militants du Parti communiste espagnol reconstitué, sont assassinés en région parisienne par le BVE.

     3 octobre 1980 : un attentat du groupe Abou Nidal contre la synagogue de la rue Copernic, à Paris, fait quatre morts et trente blessés.

    23 novembre 1980 : le BVE mitraille un bar d’Hendaye, tuant deux réfugiés basques (José Camio et J.P. Aramendi) et en blessant neuf autres.
    30 décembre 1980 : José Martin Sagardia, alias « Usurbil », est tué à Biarritz dans l’explosion de sa voiture piégée par le BVE.
    4 mars 1981 : Resat Morali et Ari Tecelli, diplomates turcs, sont assassinés à Paris, près de la Bastille, par l’Armée secrète arménienne de libération (ASALA).
    23 avril 1981 : Xabier Aguirre Unamuno est grièvement blessé par balles, à Paris, par le BVE.
    Roger Faligot, Histoire de la 5ème République
  • La « refondation » de l’Ecole ? Les étapes de la dégradation organisée de l’Education Nationale.

    UNE REVOLUTION ABOUTIE

    «La révolution française n’est pas terminée, il faut l’achever »…C’est ce que le ministre de l’Education nous a déclaré urbi et orbi.

    Il s’y est employé !

    La « refondation » de l’Institution scolaire nous vient de loin…en effet ! Aboutissement d’un plan révolutionnaire qui a vu le jour en 1793, cette refondation n’a pu trouver son accomplissement qu’après avoir emprunté les méandres liées aux contraintes historiques, institutionnelles et sociologiques, les révolutionnaires ayant dû procéder par étapes et en sous-main pour abattre au fur et à mesure et méthodiquement tous les obstacles et triompher de toutes les résistances, usant de tous les stratagèmes à leur portée pour tromper la confiance du peuple et arriver à métamorphoser l’institution scolaire, lieu d’instruction et de formation intellectuelle en lieu de vie, centre d’activités et de loisirs, aboutissant ainsi à la mise en oeuvre du principe révolutionnaire de la « tabula rasa ».

    La « refondation » de l’Ecole que notre ministre voudrait nous présenter comme une reconstruction du système éducatif en est donc son plus absolu contraire : il s’agit de son complet démantèlement.

    BREF HISTORIQUE

    En 1793, deux projets de loi ont été présentés à la Convention : celui de Le Pelletier de Saint-Fargeau repris par Robespierre qui, estimant que le peuple n’avait pas besoin d’être instruit – qu’il suffisait de les occuper à des activités manuelles dans les champs ou les manufactures – était basé sur l’activité de l’enfant. Celui de Condorcet qui estimait, quant à lui, que le peuple devait être instruit car la société en avait besoin pour pouvoir fonctionner dans de bonnes conditions, il était donc basé sur l’instruction ce qui, en cela du moins, n’était pas très révolutionnaire.

    Aucun de ces deux projets n’a été voté mais ils ont tous les deux constitué la base de projets appliqués ultérieurement et simultanément, ces deux conceptions s’étant toujours affrontées au sein même de l’institution scolaire.

    Bien que différentes initiatives aient vu le jour au cours d’un XIXème siècle très « chahuté » institutionnellement, le premier projet global d’une Ecole de la République à avoir été mis en œuvre fut inspiré de celui de Condorcet par le ministre de l’Instruction publique de la IIIème République Jules Ferry, dans son projet de loi déposé le 15 mars 1879.

    Basé sur l’instruction du peuple, il était par ailleurs, expressément déclaré anti-clérical, se proposant d’affranchir les consciences de l’emprise de l’Eglise. L’Ecole publique se fixait donc comme objectif de se substituer à l’Ecole privée.

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  • La « refondation » de l’Ecole ? Du Plan Langevin-Wallon à nos jours.

    Suite de l’article « la refondation de l’Ecole ? les étapes de la dégradation organisée de l’Education Nationale. »

    Comment le crypto-système s’y est pris pour aboutir à la métamorphose planifiée de cette institution dont la nature est totalement contraire aux souhaits du peuple et à l’intérêt de la Nation?

    D’une part, en créant les conditions pour que les enfants deviennent inaptes à appréhender les connaissances et la formation intellectuelle antérieurement exigées pour pouvoir prétendre par la suite que ce qui est demandé est trop difficile, qu’il faut réduire les exigences et changer le système, d’autre part, en créant des perspectives en trompe-l’oeil pour abuser le peuple.

    DIFFERENTES ETAPES D’APPLICATION DU PLAN LANGEVIN-WALLON

    Comment rendre les enfants inaptes à appréhender des connaissances dans de bonnes conditions ? en utilisant des méthodes pédagogiques ineptes. Alors que la pédagogie recouvre l’ensemble des méthodes destinées à apprendre, les « pédagogies nouvelles » ont été inventées pour empêcher d’apprendre.

    Le décérébrage par les méthodes dites « pédagogiques » s’est ainsi fait dès les années 50 , notamment par la généralisation des méthodes globales de lecture qui, aujourd’hui encore, sont très majoritairement utilisées mais sous des appellations autres – « visuelles, auditives, intégratives, par hypothèse… ». Ces méthodes constituent l’outil majeur de destruction de l’intelligence. Basées sur la mémoire et non sur la logique, elles grippent durablement le cerveau des enfants. A noter que le concepteur de cette méthode, Nicolas Adam, précepteur dans les familles aristocratiques, savait bien ce qu’il faisait. Lorsqu’il a conçu cette méthode en… 1787 (un hasard sûrement…) il a déclaré : «… éloignez des enfants les alphabets et tous les livres français et latins, amusez-les avec des mots entiers à leur portée… ».

    Tout est dit.

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  • Pierre Hillard : "La France a perdu sa substance vitale en 1789"

    Je vais peut-être étonner certains qui disent que la France s’est suicidée en s’engageant en faveur de la construction européenne. En fait, les origines de notre chute sont plus lointaines. La France a perdu sa force vitale… en 1789. Notre pays disposait d’un atout majeur : l’indépendance du pouvoir royal (monarchie « absolue » : ab solutus signifie « être délié ») par rapport au monde de la finance. Le 17 juin 1789, le Tiers Etat s’est déclaré Assemblée constituante donnant officiellement le pouvoir au peuple, en fait la bourgeoisie d’affaires. Cette bourgeoisie française affairiste est désormais au pouvoir avec les ramifications directes vers Londres et la famille Rothschild.

    L’intermède napoléonien vide la France de son sang. En 1815, la France est à genoux et elle ne s’est plus relevée. Est-ce un hasard de constater que l’alignement de notre politique sur celle de l’Angleterre date de cette époque. Le processus d’affaiblissement se poursuivant, il s’agit selon la doxa européiste, de dissoudre la France pour qu’elle ne soit plus qu’un simple espace géographique.

    Nous devons regarder l’histoire de France et du monde sur une époque longue. En fait, 1789 est la conséquence logique issue de la Renaissance et de la Réforme, début XVIè siècle, matrices de l’idéologie maçonnique à partir de 1717. Primauté de l’homme, matérialisme outrancier, morale évolutive, idéologies de substitution, dissolution des nations, mélange des populations et montée en puissance d’une agapé inversée infernale caractérisent ce long processus lancé il y a 500 ans en passe de se concrétiser en ce début de XXIè siècle dans le cadre d’un monde orwellien.

    Pierre Hillard 

    Source : Démocratie Royale

    http://la-dissidence.org/2013/12/23/pierre-hillard-la-france-a-perdu-sa-substance-vitale-en-1789/