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culture et histoire - Page 1682

  • La genèse de la postmodernité

    Conférence prononcée à l'école des cadres du GRECE ("Cercle Héraclite"), juin 1989

    La post-modernité. On en parle beaucoup sans trop savoir ce que c'est. Le mot fascine et mobi­lise quantité de curiosités, tant dans notre micro­cosme “néo-droitiste/ gréciste” (le néologisme est d'Anne-Marie Duranton-Crabol) (1) que dans d'autres.
    Le fait de nous être nommés “Nouvelle Droite” ou d'avoir accepté cette étiquette qu'on nous collait sur le dos, signale au moins une chose : le terme “nouveau” indique une volonté de réno­vation, donc un rejet radical du vieux monde, des idéologies dominantes et, partant, des modes de gestion pratiques, économiques et juridiques qu'elles ont produits. Dans ces idéologies domi­nantes, nous avons répété et dénoncé les linéa­ments d'universalisme, la prétention à déployer une rationalité qui serait unique et exclusive, ses implications pratiques de facture jacobine et cen­tralisatrice, les stratégies homogénéisantes de tous ordres, les ratés dus aux impossibilités physiques et psychologiques de construire pour l'éternité, pour les siècles des siècles, une cité rationnelle et mécanique, d'asseoir sans heurts et sans violence un droit individualiste, etc.
    Les avatars récents de la philosophie universi­taire, éloignés — à cause de leur jargon obscur au premier abord — des bricolages idéologiques usuels, du tam-tam médiatique et des équilibrismes politiciens, nous suggèrent précisément des stratégies de défense contre cette essence univer­saliste des idéologies dominantes, contre le mo­nothéisme des valeurs qui caractérise l'Occident tant dans son illustration conservatrice et reli­gieuse — la New Right fondamentaliste l'a montré aux États-Unis — que dans son illustra­tion illuministe, rationaliste et laïque. L'erreur du mouvement néo-droitiste, dans son ensemble, c'est de ne pas s'être mis plus tôt à l'écoute de ces nouveaux discours, de ne pas en avoir vul­garisé le noyau profond et d'avoir ainsi, dans une certaine mesure, raté une bonne opportunité dans la bataille métapolitique.
    “Konservative Revolution” et École de Francfort
    Il nous faut confesser cette erreur tactique, sans pour autant sombrer dans l'amertume et le pessimisme et brûler ce que nous avons adoré. En effet, notre recours direct à Nietzsche — sans passer par les interprétations modernes de son œuvre — au monde allemand de la tradition ro­mantique, aux philosophies et sociologies orga­nicistes/vitalistes et à la Konservative Revolu­tion du temps de Weimar, a fait vibrer une cor­de sensible : celle de l'intérêt pour l'histoire, la narration, l'esthétique, la nostalgie fructueuse des origines et des archétypes (ici, en l'occur­rence, les origines immédiates d'une nouvelle tradition philosophique). L'effort n'a pas été vain : en se dégageant du carcan rationaliste/po­sitiviste, l'espace linguistique francophone s'est enrichi d'apports germaniques — organicistes et vitalistes — considérables, tout comme, dans la sphère même des idéologies dominantes, il apprenait à maîtriser simultanément les textes de base de l'École de Francfort (Adorno, Hork­heimer) et les démonstrations audacieuses de Habermas, parce qu'il a parfois fallu 40 ou 50 ans pour trouver des traductions françaises sur le marché du livre.
    Explorer les univers de Wagner, de Jünger, de Thomas Mann, de Moeller van den Bruck, de Heidegger, de Carl Schmitt (2), a donné, à notre courant de pensée, des assises historiques soli­dissimes et, à terme, une maîtrise sans a priori des origines philosophiques de toutes les pen­sées identitaires, maîtrise que ne pourront jamais détenir ceux qui ont amorcé leurs démarches dans le cadre des universalismes/rationalismes occidentaux ou ceux qui restent paralysés par la crainte d'égratigner, d'une façon ou d'une autre, les vaches sacrées de ces universalismes/rationa­lismes. Une plus ou moins bonne maîtrise des origines, découlant de notre méthode archéolo­gique, nous assure une position de force. Mais cette position est corollaire d'une faiblesse : celle de ne pas être plongé dans la systématique con­temporaine, de ne pas être sur la même longueur d'onde que les pionniers de l'exploration philo­sophique, de ne pas être en même temps qu'eux à l'avant-garde des innovations conceptuelles. D'où notre flanc se prête assez facilement à la critique de nos adversaires qui disent, sans avoir tout à fait tort : “vous êtes des passéistes, germa­nolâtres de surcroît”.
    Comment éviter cette critique et, surtout, com­ment dépasser les blocages, les facilités, les pa­resses qui suscitent ce type de critique ? Se réfé­rer à la tradition romantique, avec son recours aux identités, opérer une quête du Graal entre les arabesques de la Konservative Revolution (KR), sont des atouts majeurs autant qu'enri­chissants dans notre démarche. Si enrichissants qu'on ne peut en faire l'économie. Les prémisses du romantisme/vitalisme philosophique (mis en exergue par Gusdorf) (3), les fulgurances litté­raires de leur trajectoire, la carrière inépuisable qu'est la KR, avec son esthétisme et sa radica­lité, s'avèrent indispensables — sans pour au­tant être suffisants — afin de marquer l'étape suivante dans le développement de notre vision du monde. Jettons maintenant un coup d'œil sur le fond-de-monde où s'opèrent ce glissement, cette rénovation du substrat philosophique ro­mantique/vitaliste, cette rénovation de l'héritage de la KR. En Allemagne, matrice initiale de ce substrat, l'après-guerre a imposé un oubli obli­gatoire de tout romantisme/vitalisme et conforté une vénération officielle, quasiment imposée, de la tradition adverse, celle de l'Aufklärung, revue et corrigée par l'École de Francfort. Hors de cette tradition, toute pensée est désormais sus­pecte en Allemagne aujourd'hui.
    Devant la mise au pas de la philosophie en RFA, la bouée de sauvetage est française
    Mais le perpétuel rabâchage des idéologèmes francfortistes et des traditions hégéliennes, mar­xistes et freudiennes a conduit la pensée alle­mande à une impasse. On assiste depuis peu à un retour à Nietzsche, à Schopenhauer (notamment à l'occasion du 200ème anniversaire de sa nais­sance en 1988), aux divers vitalismes. Mais ce simple retour, malgré la bouffée d'air qu'il ap­porte, demeure intellectuellement insuffisant. Les défis contemporains exigent un aggiornamento, pas seulement un approfondissement. Mais, si tout aggiornamento d'un tel ordre postule une réinterprétation de l'œuvre de Nietzsche et une nouvelle exploration de “l'irrationalisme” pré­nietzschéen, il postule aussi et surtout un nou­veau plongeon dans les eaux tumultueuses de la KR. Or un tel geste rencontrerait des interdits dans la RFA d'aujourd'hui. Les philosophes rénovateurs allemands, pour sortir de l'impasse et contourner ces interdits, ces Denkverbote francfortistes, font le détour par Paris. Ainsi, les animateurs des éditions Merve de Berlin, Gerd Bergfleth, à qui l'on doit de splendides exégèses de Bataille, Bernd Mattheus et Axel Matthes (4) sollicitent les critiques de Baudrillard, la démar­che de Lyotard, les audaces de Virilio, le nietz­schéisme particulier de Deleuze, etc. La bouée de sauvetage, dans l'océan soft du (post-)franc­fortisme, dans cette mer de bigoterie rationalis­te/illuministe, est de fabrication française. Et l'on rencontre ici un curieux paradoxe : les Français, qui sont fatigués des platitudes néo-illuministes, recherchent des médicaments dans la vieille pharmacie fermée qu'est la KR ; les Allemands, qui ne peuvent plus respirer dans l'atmosphère poussiéreuse de l'Aufklärung revue et corrigée, trouvent leurs potions thérapeutiques dans les officines parisiennes d'avant-garde.
    Dès lors, pourquoi ceux qui veulent rénover le débat en France, ne conjugueraient-ils pas Nietzsche, la KR, la “droite révolutionnaire” française (révélée par Sternhell, stigmatisée par Bernard-Henri Lévy dans L'idéologie française, Grasset, 1981), Péguy, l'héritage des non-con­formistes des années 30 (5), Heidegger, leurs philosophes contemporains (Foucault, Deleuze, Guattari, Derrida, Baudrillard, Maffesoli, Vi­rilio), pour en faire une synthèse révolution­naire ?

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  • 15 décembre 533 Justinien compile le droit romain

    Le 15 décembre 533, à Constantinople, l'empereur Justinien donne force de loi aux Pandectes (d'un mot grec qui signifie «qui contient tout»). Ce volumineux recueil de lois est plus connu sous son nom latin Digeste.

    C'est l'oeuvre majeure de Justinien et l'héritage le plus durable de Rome. Il inspire encore très largement notre droit.

    Jean-François Zilbermann.
    Un despote légiste

    Très cultivé, passionné de théologie et de droit, soucieux aussi de consolider son autorité, l'empereur d'Orient a voulu après son avènement mettre de l'ordre et de la clarté dans le droit chaotique élaboré par Rome au fil d'un millénaire.

    Dès 528, Justinien confie à l'avocat Tribonien le soin de superviser cette tâche gigantesque.

    Dans un premier temps, la commission de spécialistes présidée par Tribonien regroupe des codes connus sous le nom de Grégorien, Hermogénien et Théodosien ainsi que des anciennes constitutions impériales. Elle en expurge les contradictions et les vieilleries et le résultat est un code de lois publié en 529 sous le nom de Code Justinien.

    Mais l'empereur ne s'en tient pas là. Il demande à Tribonien de s'attaquer au droit privé et à la jurisprudence.

    La commission dépouille 1500 livres de droit et pioche dans l'oeuvre de quelques grands jurisconsultes de l'époque classique. Elle adapte les prescriptions aux conditions du moment, dans l'empire romain d'Orient...

    Cette compilation débouche enfin sur la publication du Digeste. C'est un recueil de 50 livres divisés en titres, chacun étant consacré à un sujet de droit (le Code Civil napoléonien ne se présentera pas autrement).

    Les juristes complètent leur travail par la publication, la même année, des Institutes. Il s'agit d'un manuel à l'usage des étudiants en droit. Ajoutons pour être complet la publication dans les années suivantes des Novelles, c'est-à-dire des mises à jour et des lois récentes.

    Un héritage durable

    L'ensemble du Code Justinien (lois), du Digeste (jurisprudence civile), des Institutes (manuel de droit) et des Novelles (mises à jour) constitue le «droit justinien».

    Oublié dans l'anarchie des siècles suivants, le droit justinien a été remis à l'honneur au XIe siècle dans les cercles savants d'Italie. Il est pour une bonne part à l'origine du Code Civil napoléonien et de nos propres lois !

    Quelques formules savoureuses sont passées à la postérité. Par exemple : «Pater autem is est quem nuptiae demonstrant» (Le père est celui que le mariage désigne ; autrement dit, en cas de filiation douteuse d'un enfant, le père est réputé être le conjoint de la mère).

    Notons que Justinien, son initiateur, fut par ailleurs un conquérant heureux... et le dernier des grands empereurs romains ! Il est mort en 565, soit cinq ans avant la naissance de Mahomet dans une obscure oasis arabe.

    http://www.herodote.net/15_decembre_533-evenement-5331215.php

  • Quand Vladimir Poutine parle de la Russie de demain…

    poutine-chrétien-MPI

    MOSCOU – Le président de la Fédération de Russie a prononcé aujourd’hui son message annuel à l’Assemblée fédérale. Devant les deux chambres législatives réunies, les ministres fédéraux, les gouverneurs des régions et les principaux dignitaires religieux du pays, Vladimir Poutine a passé en revue de nombreux sujets : la Constitution du pays, la protection sociale, l’économie et les exportations, la modernisation de l’Etat, l’immigration, la concorde interethnique, l’ordre international, la sécurité du pays et le rééquipement des forces armées, les droits de l’homme, les valeurs morales.

    Pour son neuvième message à l’Assemblée fédérale, Vladimir Poutine a surtout exposé les défis et les priorités de développement pour la Russie dans les années futures. En 2000, quelques mois après sa première élection à la présidence du pays, Poutine évoquait la préservation de l’intégrité de l’État alors en péril, le renforcement de la verticale du pouvoir et la lutte contre la pauvreté. Aujourd’hui, treize années ont passé et la Russie regarde vers le futur.

    En effet, entre 2000 et 2013, le PIB de la Russie a plus que doublé, la dette publique  a été résorbée de manière spectaculaire pour n’atteindre plus que 11 % du PIB aujourd’hui, l’inflation a fortement diminué, la situation démographique a commencé à se redresser, le pays est respecté… Vladimir Poutine, ce n’est pas que des déclarations chocs sur les terroristes islamistes et la décadence de l’Occident, c’est aussi et surtout des résultats et une réussite indéniable.

    Nous vous proposons quelques extraits choisis du discours de Vladimir Poutine.

    Immigration

    « L’absence dans cette sphère [des migrations] d’ordre convenable, en plus de déformer la structure de l’emploi, cause des déséquilibres dans le domaine social, provoque des conflits interethniques, aggrave la situation criminogène. Il faut mieux ordonner l’arrivée des étrangers en Russie en régime sans visas. Ils doivent assumer des engagements respectifs, payer les impôts. »

    « Il faut régler la question des étrangers arrivés en Russie sans visas et se trouvant ici depuis longtemps sans objectif clair. Le délai de leur séjour dans le pays doit être limité, tandis que ceux qui violent la législation migratoire se verront interdire l’entrée sur le sol russe. »

    Ce n’est pas la même approche qu’en France, dirait-on.

    Politique internationale et de défense

    « Nous ne prétendons pas au titre de superpuissance, au sens de volonté d’hégémonie mondiale ou régionale, nous n’attentons pas aux intérêts de qui que ce soit, et n’imposons notre protection à personne, nous n’essayons d’apprendre à vivre à personne, mais nous chercherons à être leaders dans la défense du droit international, dans les efforts visant à faire respecter la souveraineté nationale, l’indépendance et l’identité nationale des peuples. »

    « Personne ne doit se faire des illusions quant à la possibilité de s’assurer une supériorité militaire sur la Russie. Nous ne l’admettrons jamais. »

    Souveraineté nationale, indépendance, identité nationale, défense nationale : la Russie aux antipodes de la France.

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  • Les médias sont les premiers mécanismes de destruction massive

    Les médias sont les premiers mécanismes de destruction massive
    Dans les milieux alternatifs circule principalement l’idée que les grandes entreprises de médias et, par extension, les médias qu’elles contrôlent, sont des armes dans les mains des puissants pour développer les guerres et contrôler le pouvoir. Mais la politologue Ángeles Díez est allée un pas plus loin : ces grands groupes commerciaux sont « en eux-mêmes la guerre et le pouvoir ». De fait, leurs principaux intérêts souvent ne se trouvent même pas dans les milieux de la communication, mais dans le secteur du pétrole et autres domaines de l’économie.
    Il suffit de s’en remettre aux preuves. L’industrie militaire et les entreprises de médias, de relations publiques, sont celles qui déplacent le plus d’argent dans le monde. « Nous nous trouvons vraiment devant un grand commerce », estime Diez. Pour analyser la notion de propagande, il ne faut pas tomber dans le simplisme. Ángeles Díez la considère au sens large : « La propagande est un système complexe dans lequel ne participent pas seulement les milieux de la communication ; elle circule dans tous les espaces de sociabilité (dans les écoles, dans la rue, dans les cafés) ». Quant à la propagande de guerre, elle utilise des mécanismes chaque fois plus sophistiqués et efficaces, car la manipulation grossière reste beaucoup plus facile à découvrir par le public.
    Un de ces mécanismes est de « vendre » la guerre comme « humanitaire ». Cela a été testé, rappelle Ángeles Díez, pour la première fois dans le conflit de Yougoslavie (1999) et ce système s’est répété depuis dans les guerres d’Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie. Que signifie une « guerre humanitaire » ? D’abord, « en appeler aux émotions et à la bonne conscience des gens ; mais aussi présenter le conflit en termes manichéens, comme une guerre entre le bien et le mal ; en plus, l’ennemi incarne une méchanceté absolue qu’il faut personnaliser, par exemple dans la personne de Saddam Hussein, Khadafi, ou Bachar El Assad ». De la même manière, on multiplie les appels à la « liberté » et à la « démocratie ».
    Ángeles Díez rappelle comment, déjà en 1981, l’écrivain Julio Cortázar a donné l’alerte dans une conférence, relatée dans le quotidien El País, sur la manipulation des mots. Comment, à l’égal de ce que fit en son temps le fascisme, les États-Unis et son empire se sont approprié des termes comme « démocratie » et « liberté » pour en dégénérer l’usage.
    Cependant, indépendamment du fait qu’on dégénère les concepts, les messages de la propagande de guerre contiennent une charge plus profonde, parce que, selon la politologue, « on n’appelle pas à la raison, mais aux sentiments émotifs et humanitaires, qu’on manipule ».
    La propagande de guerre est aujourd’hui, en tout cas, très émotionnelle. Et ceci pour diverses raisons. Premièrement, parce qu’on utilise comme base des faits établis (autrement la manipulation apparaîtrait trop grossière, bien que pendant la guerre d’Irak on utilisa directement le mensonge). Par exemple, c’est un fait établi qu’en Syrie on a utilisé l’arme chimique. Mais l’étape suivante est d’attribuer son usage (ce qui n’est pas démontré) à Bachar El Assad. Il est aussi certain qu’en Syrie il y a eu des manifestations pacifiques réprimées par le gouvernement, mais la propagande transforme ces protestations en « révolutions ». « Ce sont les mêmes qui parlent et posent l’étiquette de printemps arabes en Tunisie et en Égypte, et qui diffusent le terme de révolutions oranges », résume la professeure.
    De plus, la propagande de guerre donne un résultat parce qu’elle s’appuie sur des « matrices de connaissances » déjà constituées. C’est-à-dire, dans des structures mentales déjà construites. De cette manière, quand un média classique parle de « régime syrien », le spectateur peu averti l’assimile à « dictature » par les « matrices de connaissances » antérieurement instauré. A partir de ceci, n’importe quelle image des moindres assassinats ou bâtiments détruits sont mis au compte du dictateur syrien.
    Un autre aspect, souligné par Ángeles Díez, qui contribue à ce que la propagande belliciste soit fructueuse, c’est la prolifération des euphémismes. Des mots comme « régime », « intervention militaire » ou « aide aux insurgés » cachent d’autres réalités, bien plus obscures. L’utilisation du terme « terroriste » est aussi totalement calculée.
    Mais ce qui est important, c’est que ces mécanismes, en plus de se propager par tous les canaux et espaces de sociabilité, se fondent dans la vie quotidienne. La lecture d’une affiche en rue sur laquelle on réclame une « aide d’urgence » pour la Syrie se transforme (par une « matrice de connaissance » déjà implantée) en justification d’une intervention militaire.
    Dans les descriptions médiatiques des conflits d’Afghanistan, d’Irak, de Libye et Syrie, on suit, pour le reste, des pistes communes : la souffrance de la population civile soumise à la dictature ; on « vend » l’idée que ce sont des pays qui représentent une menace pour la planète, pays gouvernés par des dictateurs criminels qui bombardent et massacrent leur propre peuple. On dit, de même, que la population est contre les tyrans (cependant, pendant l’invasion de l’Irak en 2003 on n’a pas pu rendre visible cette opposition interne contre Saddam Hussein, comme le démontre la faible assistance du public quand on a abattu sa statue comme conclusion de la guerre ; à l’inverse, les manifestations massives en appui du gouvernement syrien ne sont apparues dans aucun média).
    Ángeles Díez remarque aussi une autre idée capitale dans la propagande de guerre des derniers conflits : on présente les opposants comme « pacifiques » et « non violents », bien qu’aujourd’hui « nous sachions parfaitement qui sont les dits rebelles syriens » ; un autre élément est l’existence d’une « guerre civile » et un affrontement interne, dont l’unique responsabilité retombe sur un dictateur qui en aucun cas n’accepte de négocier. Enfin, il y a une population tenue sous le joug, qui réclame une intervention militaire de l’OTAN, de l’ONU et d’autres organisations.
    Les traits soulignés par Ángeles Díez peuvent se vérifier dans des textes et discours. Par exemple, celui d’Obama à la 68ème Assemblée générale de l’ONU concernant la Syrie est très similaire à celui de Bush dans le fracas de la guerre d’Irak. « Ce qui est en train d’arriver en Syrie est quelque chose que nous avions vu avant » ; « les manifestations pacifiques de l’opposition ont été réprimées par la dictature » ; « nous ne tolérerons pas l’utilisation d’armes de destruction massive ». Il y a deux mois on pouvait aussi lire dans le quotidien El País de gros titres dans lesquels on disait que les réfugiés syriens aspirent à l’attaque de leur propre pays par les États-Unis.
    Il y a une autre question de fond qui se trouve dans la racine de la désinformation : la « saturation informative » basée sur des faits et images de forte charge émotionnelle, qui empêchent de réaliser une analyse rationnelle via un parcours historique et, ensuite, d’envisager un positionnement politique, explique la professeure.
    Justement, les problèmes pour un positionnement politique clair résident dans les trucages manifestes de la propagande. Parce que, selon Ángeles Díez, « les gens à qui nous nous opposons à propos de l’intervention militaire en Syrie nous disent que nous défendons un dictateur ; la même chose s’est passée en 1991 avec la guerre d’Irak et Saddam Hussein ». « Je ne veux pas tomber dans le piège de choisir si le gouvernement de Bachar El Assad est ou non une dictature », ajoute-t-elle.
    En plus, « les médias sont les premiers mécanismes de destruction massive ». En conséquence, il faudrait se demander par qui est pointé Bachar El Assad et quels intérêts se cachent derrière ces médias.
    Les médias alternatifs, selon Ángeles Díez, n’échappent pas non plus aux inerties et aux messages intéressés des grandes corporations. « Il y a très peu de voix discordantes à propos du conflit syrien » signale-t-elle. Mais ce qui est certain c’est qu’il en devient très compliqué de se défendre de la « propagande douce ». Quand El País, par exemple, titre que les réfugiés syriens demandent un bombardement de l’OTAN ou décrit comme « révolutionnaires » les opposants syriens, « cela est très difficile à être combattu ». Au contraire, si des médias comme RT ou Tele Sur exposent des points de vue distincts des versions officielles, cela les rend suspects.
    Finalement, étant donné que la propagande est un système complexe et embrasse un champ beaucoup plus large (« on l’utilise autant pour vendre une guerre que des produits dans un grand magasin »), combattre cette propagande demande des solutions de grande envergure : « il faut une éducation pour comprendre les médias, parce que nous sommes sans défense », conclu la professeure.
    Enric Llopis
    Notes :
    Source : Resumen Latinoamericano
    Traduction : Collectif Investig’Action
    Cet article est un compte rendu de la conférence donnée par la politologue Ángeles Díez à l’Académie de Pensée critique de Socialismo 21.
    Angeles Diez est professeur de Sciences Politiques et de Sociologie à l’Université Complutense de Madrid. Elle est l’auteur des livres : Manipulación y medios en la sociedad de la información (« Manipulation et Médias dans la Société de l’Information ») et et de Ciudadaníacibernética, la nueva utopía tecnológica de la democracia ( « Citoyenneté cybernétique, la nouvelle Utopie technologique de la Démocratie »)

  • Aymeric Chauprade sur Radio Courtoisie

    C'était mercredi, dans le Libre journal de la Résistance française et vous pouvez ré-écouter cet entretien ici (référence du minutage ci-dessous), ou encore

    Après avoir présenté les principales démonstrations qui ont fait son renom de géopoliticien, il expose ses engagements politiques passés, de conseiller auprès de Philippe de Villiers (1ère partie 23è minute), et depuis 5 ans auprès de Marine Le Pen, puis expose les motivations de son entrée en politique (35è minute) comme tête de liste du Front national en région Ile de France pour les élections européennes. Le tout est d'une très haute tenue intellectuelle, qui ne nous surprend pas de sa part, mais justifie précisément une très large audience.

    Votre blog préféré a déjà évoqué les engagements de Monsieur Chauprade ici, et .

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Celtes et Germains

    Le chef du clan se leva parmi ses guerriers assis dans la grande salle enfumée. Les bruits et les conversations s'arrêtèrent, et tous les yeux se tournèrent vers ce colosse moustachu qui était leur leader. Elevant sa corne remplie d'hydromel au dessus de la cohue, il porta un toast au Grand Dieu, celui qui possède une lance et qui est accompagné par deux corbeaux. Tous clamèrent leur approbation, et un autre guerrier se mit debout, éleva sa corne et loua le nom du Dieu Tonnant. Les autres l'imitèrent, et dans la chaleur de leur camaraderie, ils auraient bien pu être dans la grande salle où vont les guerriers après leur mort, et où les vierges guerrières leur servent le festin d'immortalité.

    Une scène tirée de l'histoire des Vikings ? Une beuverie typiquement germanique ? Non -- la scène décrite ici est celle d'un festin chez leurs cousins, les Celtes.

    Comme pour la plupart d'entre nous, il n'y avait pour moi rien de nouveau dans le fait que les deux principaux groupes ethniques de l'ancienne Europe du Nord avaient beaucoup en commun. Tous deux font partie de la grande famille des Indo-européens. Leurs mythologies partagent une structure commune, les aspects matériels de leurs cultures sont très proches, et une même conception héroïque de la vie unit les Celtes et les Germains. [1] Mais cela, comme nous allons le voir, n'est que le début ! 

    La distinction que nous faisons aujourd'hui entre ces deux branches de nos ancêtres provient en grande partie des observations de Jules César. En résumé, il donne le nom de Germains aux tribus qui sont sur la rive droite du Rhin, et il nomme Celtes celles qui se trouvent sur l'autre rive. En fait, à l'époque, ce n'était pas aussi simple. Aujourd'hui les spécialistes pensent que quelques tribus que nous avons autrefois appelées Germains, étaient en réalité des Celtes. D'autres tribus auraient pu appartenir à l'un ou l'autre des deux groupes, parce que nous ne savons pas quelle langue elles parlaient ! La conclusion que nous pouvons en tirer, est que les traces matérielles que ces peuples ont laissées sont difficilement définissables, et que la langue est la seule différence marquée entre les deux groupes.

    Leur apparence physique n'est pas un critère de différenciation, parce que les auteurs romains décrivent les peuples Germains et Celtes exactement selon les mêmes termes. Tous deux étaient de grande taille, les cheveux tendant vers le blond, et de peau très claire. Le mot «Teuton», à cet égard, est à rapprocher du mot celtique «Tuath», signifiant tribu; ce qui fait penser à une parenté proche ! 

    Pour moi, la question fut réglée lorsque je lus le livre de Hilda Davidson Mythes et symboles dans l'Europe païenne (Syracuse University Press, 1988). De manière significative, le livre est sous-titré «anciennes religions Scandinave et Celtique». Page après page et chapitre après chapitre, l'auteur présente les similarités entre la mythologie, le folklore et les rituels des peuples germanique et celtique. Je commençai à en faire une liste tout en lisant, et rapidement je remplis plusieurs pages de notes manuscrites. Je n'en garantis pas la minutie, mais quelques comparaisons méritent d'être faites. Pour rendre plus accessible cette masse de matériel, j'ai classé mes commentaires en plusieurs grandes catégories :

    Dieux et déesses

    Le dieu celtique Lug et notre Odhinn sont à peu près semblables. [2] Odhinn est le père des dieux, est accompagné par deux corbeaux, possède une lance magique, et il est borgne. Lug est le dieu souverain dans la famille des dieux celtiques, il est associé aux corbeaux, possède la Lance de la Victoire, et il ferme un oeil lorsqu'il accomplit des actions magiques sur le champ de bataille.

    Le dieu germanique Thor, dont le nom signifie «le Tonnant», possède un puissant marteau. Il chevauche dans les cieux, riant dans sa barbe rousse, dans un chariot tiré par des boucs surnaturels. Le Taranis celtique, dont le nom signifie également «le Tonnant», conduit un chariot tiré par des taureaux. [3] Il contrôle la foudre, dont le nom en vieux gaélique dérive de la même racine indo-européenne que le nom du marteau de Thor, Mjöllnir. Taranis est aussi représenté avec une abondante chevelure rousse flottante. [Photo: Taranis, dieu celte du ciel, maître de la guerre et du tonnerre, avec son symbole, la roue -- relief sur le chaudron de Gundestrup, premier siècle avant JC.]

    Tyr, comme le racontent les mythes, perdit une main par la morsure du loup Fenrir. Il fut le dieu des cieux, disent les spécialistes, jusqu'à ce que Odhinn prenne sa place. Le dieu celtique Nuada perdit un bras dans la bataille contre les géants Fomoré, et ainsi Lug -- l'équivalent celtique d'Odhinn -- devint le dieu le plus important.

    Dans le domaine de la fertilité et de l'abondance, notre dieu Frey apparaît comme le plus important. Un de ses animaux favoris est le cheval, qui est aussi sacré pour le Dagda, le «dieu bienfaisant», qui est l'équivalent celtique de Frey.

    Autres êtres surnaturels

    Les géants ? Les Celtes ont les leurs, tout comme les Scandinaves. Ils se nomment les Fomoré, et les dieux celtiques doivent mener une dure bataille contre eux. Plus précisément, le rôle qu'ils jouent est le même que chez les nordiques : ils représentent les forces d'inertie et d'entropie dans le cosmos.

    Les Valkyries trouvent leur équivalent dans la déesse Morrigan, féroce déesse qui accorde la victoire sur le champ de bataille, tisse les destins dans la guerre, et sert les héros dans leur vie après la mort. Ces deux aspects jumelés -- le sang et la mort d'une part, l'amour d'autre part -- sont présents dans les deux cultures. De même, les récits celtiques et les sagas scandinaves parlent de femmes guerrières surnaturelles qui instruisent et initient les héros choisis par le destin. Brünhild (Brunehilde) enseigne à Sigurd (Siegfried) la connaissance magique, et la guerrière Scathach («l'ombre») prend en charge le héros irlandais Cûchulain et en fait le guerrier qu'il est destiné à devenir. Ce n'est probablement pas un hasard si Sigurd et Cûchulain sont liés à Odhinn et à Lug, respectivement.

    Considérons maintenant les êtres surnaturels moins importants, dont les figures se rencontrent plus rarement dans les mythes et la poésie, mais qui rendent la vie plus supportable aux hommes. Les esprits de la nature, par exemple, sont semblables dans les deux cultures. Les Elfes, et le lien entre ces êtres et les âmes des ancêtres, étaient à peu près les mêmes chez les anciens Germains et leurs contemporains Celtes.

    Pratiques religieuses

    J'ai évoqué la ressemblance entre les « paradis des guerriers » dans la scène au début de cet article, mais la ressemblance entre les religions des Celtes et des Germains va bien au-delà. [4]

    Les marais de l'Europe du Nord ont reçu les mêmes offrandes des Celtes et des Germains. Armes capturées dans les combats, nourriture et gobelets, et divers objets -- tout cela était déposé dans les lacs et les marais de la même manière, au point qu'aujourd'hui nous ne pouvons même pas dire quels objets découverts sont d'origine germanique et lesquels sont celtiques.

    Lorsque les Druides offraient un sacrifice aux dieux, le sang d'un animal était projeté sur l'assistance avec un rameau de verdure, pour que l'énergie divine présente dans le sang puisse être directement transférée aux gens. Dans la religion germanique, nos ancêtres faisaient exactement la même chose pendant le sacrifice, le « Blot ». (Aujourd'hui, les pratiquants des deux religions utilisent de l'hydromel ou quelqu'autre boisson fermentée.)

    Dans toute l'étendue de notre patrie européenne, nos ancêtres honoraient les dieux en plein air, parce qu'ils pensaient qu'il était insensé de les enfermer dans des lieux fermés, comme (plus tard) les églises chrétiennes. De la même manière, dans les temps anciens, nos représentations des dieux et des déesses étaient très simples -- souvent gravées sur des morceaux de bois auquels la Nature avait déjà donné une forme étrange, attendant seulement quelques raffinements de la main des hommes.

    Toutes ces coutumes décrivent aussi bien les pratiques des Celtes que celles des Germains.

    Les hommes des deux groupes ethniques utilisaient des boissons fermentées dans les rituels religieux. Souvent c'était de l'hydromel, mais ce pouvait être aussi de la bière. Et puisque nous nous intéressons à la modification des états de la conscience, rappelons-nous la folie furieuse des guerriers d'Odhinn, les «Bersekers». Dans l'ancienne Irlande, cette folie des guerriers (les «Fianna») portait le nom de «Ferg».

    Les lecteurs des récits nordiques se rappelleront comment Sigurd tua le dragon Fafnir et fit rôtir son coeur. Lorsqu'il se brûla le doigt, il le porta à sa bouche et constata qu'il pouvait comprendre la langue des oiseaux. Le héros irlandais Fergus obtint le même pouvoir lorsqu'il se brûla le doigt en faisant cuire un saumon au-dessus d'un feu. [On peut aussi noter la similarité entre le récit germanique des «pommes d'Idunn» et le thème celtique des pommes de l'île d'Avalon, NDT.]

    La vision de l'Univers

    Lorsque nous regardons la cosmogonie des Germains et celle des Celtes, nous ne pouvons pas trouver d'équivalence directe, mais nous pouvons voir une ressemblance. Tous deux avaient l'arbre géant, le centre du Cosmos, la structure dans laquelle tous les mondes sont contenus. Chez les nordiques, c'était Yggdrasil. Les Celtes l'appelaient Bile. [5] [Cf. aussi et surtout «l'If de Mugna», NDT].

    L'autre clé de l'univers chez les anciens nordiques était le Puits du Destin («Well of Wyrd»), contenant les actions qui constituent le passé. Boire l'eau de ce puits donnait la sagesse, et Odhinn sacrifia un de ses yeux pour obtenir ce privilège. Comme l'on sait, les Celtes avaient un puits presque identique : des noisettes tombaient à l'intérieur et étaient avalées par le Saumon de la Sagesse.

    En conclusion

    Les seules vraies différences entre les religions germanique et celtique semblent être les noms donnés aux dieux. [6] Un Viking du 10ème siècle se serait senti assez à l'aise dans un rituel celtique en Gaule un millier d'années plus tôt. La religion celtique s'écarte de la religion nordique guère plus que par exemple, une prêtresse de Freya en Islande et un guerrier invoquant Wotan dans la Germanie du temps d'Arminius. [7] En effet, on a envie de dire qu'il existe seulement une seule «religion européenne», et que les croyances germaniques et celtiques en sont deux expressions.

    Ainsi quelles sont les implications de tout cela ? Eh bien, cela signifie que de nos jours, un Irlandais n'a pas de raison de se sentir mal à l'aise lorsqu'il invoque des dieux plus souvent associés aux fjords norvégiens qu'aux collines et aux vallées des Iles d'Emeraude. En fait, tous les peuples du Nord sont apparentés aussi bien spirituellement que génétiquement. 

    Aussi l'unité celto-germanique s'oppose à la thèse parfois entendue que depuis que les européens sont partagés entre des nations différentes, nous aurions des ancêtres différents. Combien de fois avons nous entendu quelqu'un dire «je suis de sang irlandais et suédois, avec un peu de sang anglais et germain» ? En réalité il n'y a là aucun mélange, parce que les peuples de la famille nordique ne forment en fait qu'un seul peuple, à la fois par leur aspect physique et par leurs anciennes religions. Nous ne devons pas laisser les gens se diviser pour des raisons superficielles !

    Enfin, la gamme de nos similarités signifie que nous pouvons en utiliser une pour approfondir notre connaissance des autres. Si nous essayons de reconstituer la tapisserie de nos anciennes croyances nordiques, il y aura des «trous» à cause du passage du temps et des persécutions chrétiennes. Mais si nous en connaissons le fond commun, et de quelle manière il est exprimé chez nos cousins Celtes, nous pouvons alors rapiécer les trous avec une grande confiance.

    Assez pour aujourd'hui ! Toutes ces savantes démonstrations m'ont donné soif ! Je vais remplir ma corne avec une bonne rasade de Guiness, et porter un toast à nos ancêtres Celtes et Nordiques.

    «Skoal», et «Slainte» !

    Stephen McNallen


    Stephen McNallen est né le 15 octobre 1948 au Texas. Il est diplômé en sciences politiques et lieutenant de réserve dans l'US Army. Ayant découvert l'ancienne religion nordique, il fonda la «Viking Brotherhood» à la fin de l'année 1971. Ce fut l'une des premières tentatives de faire revivre l'ancienne religion scandinave-germanique, sous une forme modernisée, connue à présent sous le nom générique d' «Asatru» (parallèlement, et sans liens entre eux, d'autres groupes nordisants furent fondés au Canada, en Angleterre, et enfin en Islande, où l'«Asatru» fut reconnu officiellement comme religion par l'Etat dès 1972). Après quelques péripéties , McNallen a fondé la «Asatru Folk Assembly» (AFA) en 1994, qui est définie sur une base religieuse, mais ne dédaigne pas d'aborder les problèmes politiques (ce qui n'est pas toujours du goût d'autres groupes nordisants !). McNallen est toujours très actif, notamment dans le domaine politique, et a écrit de nombreux textes, souvent passionnants, dont on peut avoir un aperçu -- en anglais -- sur le site Internet de l'AFA.

    http://library.flawlesslogic.com/celtes.htm

  • Farida Belghoul sur l'introduction de la théorie du genre (gender) à l'école

  • Éducation nationale : presque un siècle et demi de conditionnement !

    C’est un principe de base en « démocratie » : le petit peuple peut discuter du tempo, mais jamais de la partition.

    Pour Vincent Peillon, l’école, c’est comme la Carmagnole : une question de « rythme ». Et il s’amuse de nous voir batailler, au son du canon, pour le garder, ou le changer. Car ce qui compte vraiment pour M. Peillon, ce n’est pas la cadence, mais la chorégraphie. C’est un principe de base en « démocratie » : le petit peuple peut discuter du tempo, mais jamais de la partition.

    Le « rythme », c’est l’organisation du temps à l’école (important). La « chorégraphie », c’est le contenu des programmes et surtout leur orientation politique (essentiel). J’en vois pour renâcler sur le mot « politique » ; pourtant, la chose est officielle et pleinement assumée : « L’école doit transmettre les valeurs de la République », dit M. Peillon. En langage décodé, cela veut dire : « le régime politique, dont je suis un éminent représentant, doit imposer son idéologie à vos enfants »… et personne ne moufte ! Les Français préfèrent s’occuper seulement du « rythme » auquel cela se fera, tellement il est naturel et normal qu’un régime politique s’occupe à modeler l’esprit de leur progéniture.

    Lire la suite....