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culture et histoire - Page 1679

  • Ce que cache le mot « crise »

    Par Yannis Youlountas, philosophe, poète et réalisateur franco-grec
    Le mot-clef de la période actuelle est sans doute le mot crise. C’est aussi l’un des mots les plus urgents à revisiter parce qu’il a complètement été détourné de son sens premier, issu de l’antiquité grecque, pour revêtir un sens médiéval appauvri et réducteur.
    La crise est aujourd’hui réduite à une catastrophe économique et sociale plus ou moins prévisible, à la croisée d’erreurs humaines et, plus encore, d’aléas du Marché. Elle s’inscrit dans la filiation des grandes crises sanitaires du Moyen-âge et de l’ancien Régime.

    Telle qu’elle est présentée, la crise financière est précisément la réincarnation de la Peste: fléau mystique et mystérieux, source d’angoisse terribles, de multiples souffrances, d’innombrables superstitions et… d’une incommensurable résignation. Pourtant à l’origine, la crise signifiait tout à fait autre chose: un moment parfois positif et même, osons le mot, nécessaire.

    Crise vient de krisis, le « moment de vérité » ou « du jugement », parce que, dans certaines cités grecques antiques, on questionnait les présumés coupables au moyen d’une mise en abîme – précisément au bord d’un abîme – face à la communauté. Autrement dit, on recherchait le lâcher-prise, la catharsis, l’abandon de la position intenable.

    D’ailleurs les racines sémantiques de krisis signifient littéralement « vivre au bord » ou « être au bord, au bout de la vie ». C’est pourquoi, le mot crise est plutôt à comprendre comme la découverte d’une impasse et la nécessité d’une profonde remise ne questions, d’un dépassement.[…]

    Tous ces moments [de crise] sont des seuils « critiques » à la fois au sens où ils sont périlleux, mais aussi où ils nécessitent une véritable analyse, un travail d’étude et de compréhension d’une situation à surmonter, une nouvelle quête de sens.

    Le moment de la crise – le moment critique – est donc le moment de la critique. Toute crise augure une crise de sens. Les mots ont du pouvoir. Celui-là plus que d’autres. C’est pourquoi l’emploi moyenâgeux du mot crise est une manipulation à combattre comme toutes les superstitions qui maintiennent l’humanité dans l’ignorance, la soumission et la résignation.

    Il ne s’agit pas de dire que la crise n’existe pas, mais qu’elle n’a pas la signification qu’on lui donne. Ne pas se laisser pétrifier dans le chant des sirènes médiatiques, mais chercher les causes profondes de cette crise dans l’échec lamentable de nos modes de vie et de nos organisations sociales qui sont à transformer au plus vite.

  • UN PEUPLE PEU CONNU : LES SARMATES

    Un extraordinaire tumulus livre leurs secrets

    Jean Pierinot
    Ex: http://metamag.fr
     Un tumulus Sarmate fouillé cet été dans les steppes de l'Oural, au sud de la Russie, a révélé un magnifique et rarissime trésor. Les objets trouvés dans le monticule devraient apporter de nombreuses informations sur une période peu connue de cette culture nomade qui a prospéré sur la steppe eurasienne au cours du 1er millénaire avant JC. L'étude archéologique de ce remarquable tombeau antique, appelé aussi kurgan, a été réalisée par l'expédition de l'Institut d'Archéologie (Académie Russe des Sciences), dirigé par le professeur Leonid T. Yablonsky.
    Peuple établi du IVème s. avant J.-C. au IIIème s. après J.-C. dans la plaine qui borde au Nord la mer Noire, de part et d'autre du Don, nomades guerriers, excellents cavaliers, les Sarmates ont harcelé l'Empire romain en Dacie et tout au long du Danube. Ils ont été ensuite submergés à leur tour par les Goths, puis, au IVème s., par les Huns. Proches des Scythes, ils ont laissé des sépultures princières, les kourganes, qui ont livré de remarquables objets d'orfèvrerie, rehaussés de pierres de couleurs, témoignant d'un puissant style animalier.
    L'absence de langue écrite.
    Les peuples nomades n'avaient pas de langage écrite, aussi les scientifiques n'ont pu apprendre à connaitre leur culture et leurs traditions qu'à travers les données archéologiques. Les kurgans qui sont dispersés à travers les steppes contiennent beaucoup de reliques Scythes et Sarmates. Alors que les nomades avaient des échanges avec la perse achéménide et les civilisations grecques, ils ont su préserver leur propre culture. Cette année, les archéologues ont fouillé la partie orientale du monticule 1 du Kurgan à Filippovka dans la région d'Orenbourg. Cette partie faisait environ 5 m de haut et 50 m de long; elle avait été laissée inexplorée par l'expédition précédente, il y a plus de 20 ans.
    L'objectif était de terminer l'étude de ce monument extraordinaire, entré dans les annales de la culture mondiale avec la découverte de 26 statuettes de cerfs "en or". Un autre défi majeur pour les archéologues était d'assurer la préservation de ce patrimoine culturel unique qui fait face à un grand nombre de menaces imminentes, avec le vol comme problème majeur. Un passage souterrain près de l'entrée a été la première zone explorée cette saison. Un énorme chaudron de bronze d'un diamètre de 102 cm y a été découvert. Ses poignées ont été façonnées dans les traditions du style animalier scythe-Siberien avec une image de deux griffons, bec à bec.
    Dans la zone du monticule Est, une chambre funéraire intacte a été découverte mesurant environ 4x5m et 4m de profondeur. Au fond de la chambre, plusieurs couches stratifiées de débris ont été fouillées pour révéler du mobilier funéraire exceptionnellement riche et varié, accompagnant un squelette humain. Le matériel associé à l'enterrement semblait appartenir à une femme, étant donné que la tombe contenait ce qui est considéré comme des objets typiquement féminins et des bijoux.  Cependant, l'examen ostéologique initial de la morphologie du squelette a révélé que l'occupant serait un homme, bien que l'analyse ADN doit encore être effectuée.
    Le mobilier funéraire.
    Un petit coffre en osier qui pourrait être une trousse de toilette a été trouvé près du crâne. Il était rempli à ras bord avec des objets tels qu'un récipient en argent coulé avec un couvercle, un pectoral en or, une boîte en bois, des cages, des verres, des flacons de toilette en faïence et argent, des pochettes en cuir, et des dents de chevaux qui contenaient des pigments rouges.
    Non loin de là, reposait un grand miroir d'argent avec des animaux stylisés dorés sur la poignée, une décoration en relief sur le dos et l'image d'un aigle au centre, entouré d'un cortège de six taureaux ailés. Les vêtements étaient décorés de plusieurs plaques, représentant des fleurs, des rosaces et une panthère bondissant sur le dos d'un saïga (antilope).
    Il y avait également 395 pièces recouvertes de feuilles d'or et cousues sur la culotte, la chemise et le foulard. Il portait un châle avec une frange et une chaîne d'or; et les manches de la chemise étaient agrémentées de perles multicolores, formant un motif géométrique complexe.
    Deux boucles d'or décorées à certaines endroits d'émail cloisonné ont été trouvées dans la zone de l'os temporal.
    Du matériel de tatouage .
    Les archéologues ont également découvert des équipements utilisés dans l'art du tatouage, dont deux palettes de pierre à mélange et des aiguilles en fer recouvertes d'or, ainsi que des cuillères en os utilisées pour mélanger les peintures et des stylos décorés avec des animaux.
    Cette fouille constitue une percée majeure dans l'étude de la mystérieuse culture Sarmate du début de l'âge du fer.
     Le roi Arthur était-il un cavalier sarmate et les mythes arthuriens ont-ils une origine dans le Caucase ?
    (source : agencebretagnepresse)
    L’actualité récente en Géorgie a mis les projecteurs sur la République indépendante d’Ossétie (Indépendance proclamée en 1991). Les Ossètes comme les Bretons d’ailleurs, ont des origines ancrées dans la fin de l’Empire romain. Les Ossètes descendent des fameux Alains, ou plutôt de ceux qui sont restés et ne sont pas partis piller l’Empire au Ve siècle.
    Les Sarmates en Bretagne insulaire
    Ces peuplades qui parlent une langue iranienne apparaissent dans le bas-Empire romain sous le nom de Sarmates quand ils sont alliés ou federati et de Scythes quand ils sont ennemis. Envahisseurs, ils sont connus sous le nom d’Alains alliés des Vandales.
    La cavalerie sarmate-alain très appréciée des Romains était quasiment invincible. Elle était appelée cavalerie [1], du nom de leur cuirasse d’écailles, la cataphracte.
    Depuis 175, les Sarmates devaient fournir à Rome 5000 cavaliers, pour la plupart envoyés en Bretagne (insulaire) à la frontière nord. Les Sarmates de Bretagne auraient été commandés à la fin du IIe siècle par Lucius Artorius Castus qui serait le roi Arthur historique (1), du moins le premier, car il semblerait que le roi Arthur soit un personnage composé de plusieurs figures historiques. Lucius Artorius ayant vécu 200 ans plus tôt que le roi breton qui rallia les Brito-Romains contre les envahisseurs saxons.
    D’après Léon Fleuriot, c’est Artorius Castus, préfet de la VIe légion, qui aurait aussi maté la révolte armoricaine de 184. Une intervention en Gaule que rapporte bien la légende dans la première version écrite, celle de Geoffroy de Monmouth.
    C’est cette cavalerie sarmate-alain qui aurait apporté d’Asie le symbole du dragon en Grande-Bretagne. Rien de plus normal pour des cavaliers aux cuirasses écaillées de se battre derrière des enseignes d’un monstre écaillé. Le dragon rouge du roi Arthur, dit justement « Pendragon » comme le roi Uther. Le dragon rouge apparaît aussi dans les prophéties de Merlin. Un dragon que l’on retrouve aujourd’hui jusque sur le drapeau du Pays de Galles.
    Les Alains en Armorique
    Les Sarmates-Alains, révoltés contre Rome, ont pillé le nord de la Gaule de 407 à 409. Après avoir traversé la Loire en 408, le consul Aetius leur donnera l’Armorique pour qu’ils les laissent tranquilles. Un peu comme le roi de France cinq siècles plus tard donnera la Normandie aux Vikings de Rollon.
    Avec à leur tête un chef du nom de Goar, les Alains se divisent en plusieurs bandent et pillent l’Armorique. C’est encore eux, redevenus des mercenaires au service de l’empire qui vont réprimer la dernière révolte armoricaine dite des Bagaudes (bagad = bande en gaulois et en breton moderne) en 445-448 à une époque où justement les Bretons commencent à arriver de Grande-Bretagne puisque les dernières légions la quittent en 441.
    Certaines s’établiront juste de l’autre côté de la Manche puisque le mot Léon dérive justement de « légion » et Trégor de tri-cohortes. Voir à ce sujet le Guide des drapeaux bretons et celtes de Divi Kervella et Mikaël Bodloré-Penlaez, qui vient de sortir en librairie. Les symboles héraldiques du Haut-Léon et du Trégor semblent avoir justement hérité du dragon.
    Certains linguistes pensaient que les patronymes Alain ou Alan seraient tout simplement des gens descendant d’Alains établis en Gaule mais le vieux breton a un terme alan pour le cerf et cette origine semble plus vraisemblable. Des Alains se sont surtout installes en Île-de-France, en Aquitaine, en Lusitanie (Portugal) autour de Carthagène en Vandalousie qui deviendra Andalousie. Le nom de Tiffauge, célèbre pour son Barbe Bleu viendrait du nom d’une des bandes de barbares alliés aux Alains, les Taïfales, établis dans cette région au Ve siècle. Le nom de l’Aunis viendrait aussi d’Alains.
    Les mythes arthuriens d’origine alanique ?
    Dans leur livre De la Scythie à Camelot, Covington Scott Littleton, professeur d’anthropologie à Los Angeles et Linda Ann Malcor, docteur en folklore et mythologie, ont remis en cause l’origine celtique du cycle arthurien.
    Pour eux, le cour de cet ensemble fut apporté entre le IIe et le Ve siècle par des cavaliers alains-sarmates.
    La culture des Ossètes, les cousins contemporains des Alains, possède des récits qui ressembleraient aux aventures d’Arthur et des chevaliers de la Table ronde. On y raconte notamment la saga du héros Batraz et de sa bande, les Narts. Dans cette histoire il est, entre autres, question d’épée magique qui serait l’équivalent d’Excalibur et de coupe sacrée, le Graal donc, la coupe du Wasamonga que l’on retrouve sur l’emblème moderne de l’État d’Ossétie du Sud avec un triskell qui est par contre universel et pré-cetique puisque sur des monuments mégalithiques comme à Newgrange en Irlande. Il semblerait que les échanges de mythes aient eu lieu dans les deux sens.
    (1) rapprochement fait pour la première fois par Zimmer, Heinrichen 1890, repris par Kemp Malone en 1925.
    Sources : – C. Scott Littleton, Linda A. Malcor, From Scythia to Camelot, New-York ; Oxon, 1994 (rééd. 2000).
    - X. Loriot, Un mythe historiographique : l’expédition d’Artorius Castus contre les Armoricains, Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1997.
    - Guide des drapeaux bretons et celtes, D. Kervella et M. Bodloré-Penlaez. Éd. Yoran Embanner, 2008.
    - Les Origines de la Bretagne, Léon Fleuriot. Payot, 1980 (nombr. rééd.).
    Notes
    [1] cataphractaire
    http://vouloir.hautetfort.com/archive/2013/11/27/temp-8461f169dea7829a1fe447a4951dcf11-5232386.html

  • Martigues, 11 janvier : Olivier Dard chez Charles Maurras...

    LʼASSOCIATION LES AMIS DE LA MAISON DU CHEMIN DE PARADIS

    a le plaisir de vous annoncer la conférence que donnera le PROFESSEUR OLIVIER DARD le samedi 11 janvier 2014, à 17H30, à MARTIGUES, dans les salons de la VILLA KHARIESSA autour de son ouvrage CHARLES MAURRAS Le maître et lʼaction (Ed. Armand Colin 2013).

    Elle sera précédée à 15 HEURES de la visite du jardin et dʼune partie de la Maison de Charles Maurras, Chemin de Paradis quartier de Ferrières à Martigues.

    Un buffet dînatoire clôturera cette manifestation, Villa Khariessa, Avenue Charles de Gaulle, 13692 Martigues (au bord de lʼétang de Berre).

    Depuis Marignane, Aix et Marseille, par lʼA 55 : sortir en direction de Martigues Centre, 1er portail à droite (Parking).

    Participation aux frais : 32 euros. Tout réglement doit être libellé à lʼordre de lʼAAMCP et adressé 97 boulevard Malesherbes 75008 PARIS

    RÉSERVATION OBLIGATOIRE. PLACES LIMITÉES

    Merci à La Faute à Rousseau

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Martigues-11-janvier-Olivier-Dard

  • L'avenir appartient au nationalisme

    La collection Les Cahiers de l’Herne, aux éditions de L’Herne, vient de s’enrichir d’un petit ouvrage qui rassemble de fortes pensées de Charles Maurras et qui présente l’essentiel sa doctrine politique. La présentation est sobre et élégante, la typographie claire. Il ne devrait pas manquer d’attirer de nombreux jeunes qui ne connaissant que superficiellement les idées du maître du nationalisme français en restent à l’image caricaturale qu’en donnent les adeptes du “politiquement correct”.
    Maurras toujours actuel
    Il y a bien des réserves à faire sur la courte et dense préface de François L’Ivonnet, l’un des directeurs des Cahiers de l’Herne. Parler de la « traversée du désert » de Maurras depuis la fin de la guerre est excessif. Maurras n’a pas cessé d’attirer à lui les nouvelles générations, à l’encontre de beaucoup de dirigeants de l’opinion avant la Seconde Guerre mondiale. En mars 1952 il adressait une lettre ouverte au président de la République, alors Vincent Auriol, dans Aspects de la France, pour lui demander la tête de François de Menthon, ancien garde des Sceaux et, à ses yeux, le principal responsable et coupable de l’Épuration. Le gouvernement était interpellé à l’Assemblée nationale sur les conditions dans lesquelles il était sorti de la Maison centrale de Clairvaux en bénéficiant d’une grâce médicale. Tout récemment, en avril 2007, François Hollande, au cours d’un meeting de Ségolène Royal, reprochait à Nicolas Sarkozy ses références aux grands hommes du passé, et s’écriait « Maurras n’est pas loin ! »
    En fait, Maurras n’a jamais cessé depuis 1945 de hanter l’esprit de tous les adeptes des Lumières et du cosmopolitisme comme de servir de maître à penser à tous ceux qui sont à la recherche d’une doctrine de la nation.
    Selon François L’Ivonnet, Maurras serait coupable d’avoir soutenu “Vichy” et aurait été condamné en 1945 à la réclusion perpétuelle à perpétuité pour s’y être rallié en 1940 et pour ses prises de position antisémites. Le préfacier est bien mal informé. Maurras a été condamné pour “intelligence avec l’ennemi”, c’est-à-dire avec l’occupant allemand, une accusation sans consistance, mais en janvier 1945, la France était en révolution et la justice subissait une éclipse. L’antisémitisme de Maurras (un “antisémitisme d’État” et non un “antisémitisme de peau” comme celui des nazis que Maurras a toujours condamné) a à peine été évoqué au cours du procès. François L’Ivonnet a encore beaucoup à faire pour se dégager des préjugés courant sur Maurras.
    Un certain style de pensée
    Cela dit, malgré ses réserves concernant le passé, le co-directeur des Cahiers de l’Herne rend un bel hommage à Maurras dont il écrit qu’il « incarne exemplairement un certain style de pensée qui mêle rigueur, élégance et concision. Une manière très française de ne pas se payer de mots. Le concernant, on commet d’ordinaire deux contresens majeurs : en faire simplement un épigone des ultralégitimistes dans la lignée des Bonald, Burke ou Maistre... C’est ignorer sa méthode qui doit l’essentiel au positivisme d’Auguste Comte, à Taine ou à Renan. En faire un théoricien du fascisme, le pendant français de Gentile ou de Mussolini (leur source, selon l’historien Ernest Nolte). Alors que tout les oppose, à commencer par une conception de l’État, du “chef” ou de la nation. »
    L’ouvrage comprend deux grands textes politiques de Charles Maurras. D’abord L’avenir du nationalisme français, qui est repris des OEuvres capitales (II, Essais politiques) où Charles Maurras avait condensé le chapitre X de son ouvrage Pour un jeune Français (Amiot-Dumont, 1949). On regrette la version première où Maurras reproduisait la lettre que lui avait adressée, avant de tomber au Champ d’Honneur, Pierre David, chasseur au 4e Bataillon durant la Grande Guerre. Maurras reconnaissait dans son commentaire la place des « juifs bien nés » au sein de l’Action française.
    Une grande leçon d’espérance
    L’autre texte publié (dans le même volume) par les Cahiers de l’Herne est L’ordre et le désordre paru en 1948 aux éditions Self (Les Îles d’or), Maurras y expose les principes de sa pensée et sa critique des idées qui ont guidé la Révolution française. Il y démontre notamment comment 1793 est sorti logiquement de 1789.
    Nous nous en tiendrons ici aux propos de Maurras sur le nationalisme français. Son texte est étonnant d’actualité. Il affirme d’abord que « rien ne vit comme le sens de la nation dans le monde présent. Ceux qui voudront en abandonner une part ne feront rien gagner à Cosmopolis : ils engraisseront de notre héritage des nationalités déjà monstrueuses ». Le nationalisme, prévoit Maurras, va s’imposer de plus en plus, même au pays légal. Il annonce que parmi les Français du pays légal, « on est déjà et l’on sera de plus en plus acculé au nationalisme comme au plus indispensable des compromis. Plus leurs divisions intéressées se multiplient et s’approfondissent, plus il faut de temps à autre, subir le rappel et l’ascendant plus qu’impérieux du seul moyen qu’ils ont de prolonger leur propre pouvoir. Ce moyen s’appelle la France. »
    Quand on entend Nicolas Sarkozy ou Ségolène Royal se réclamer de la nation française, on se dit qu’ils n’échappent pas à ce penchant nationaliste, au moins comme façade dans leur désir de rassembler les Français autour d’eux, le temps d’une élection, même s’ils récusent le mot de “nationalisme”. Maurras prédit « ... tous les partis alimentaires, également ruineux, ou périront de leur excès, ou comme partis, il devront, dans une certaine mesure, céder à l’impératif ou tout au moins au constat du nationalisme ».
    À partir de la reconnaissance de la nation comme seul facteur de rassemblement de tous les Français il sera possible, écrit Maurras, de « déclasser et fusionner » les partis. Le “compromis” conduira nos compatriotes à reconnaître que par delà leurs divisions idéologiques, religieuses, politiques, ils peuvent se mettre d’accord sur l’intérêt national, celui-ci étant défini comme « l’humble Bien positif. Car ce Bien ne sera point l’absolu, mais celui du peuple français, sur ce degré de politique où se traite ce que Platon appelle l’Art royal, abstraction faite de toute école, église ou secte... »
    Malgré les apparences contraires, Maurras demeure confiant dans l’avenir : « Le nationalisme français se reverra par la force des choses. Rien n’est fini. Et, si tout passe, tout revient ». Une grande leçon d’espérance pour la France.
    Pierre Pujo L’Action Française 2000 du 3 au 16 mai 2007
    * Charles Maurras : L’ordre et le désordre. Les Cahiers de l’Herne. Éditions de l’Herne. 127 pages. 9,5 euros.

  • Pierre-Louis Mériguet sera à Dextra le 10 janvier : "L'engagement par l'enracinement"

  • 27 décembre 1585 : mort de Pierre de Ronsard,

    premier poète moderne et patriote fervent.

    Il meurt dans son prieuré de saint Cosme (près de Tours). Ce parent de Bayard et de la reine Elizabeth d’Angleterre était né au château de la Possonnière dans la paroisse de Couture-sur-Loir en 1524. Devenu sourd très jeune et donc privé de carrière militaire, il se consacra alors à la littérature. Fondateur du groupe de la Pléiade avec Joachim du Bellay, il a renouvelé l’inspiration et la forme de la poésie française (Odes, Amours, Hymnes, etc.)
    Les Italiens le mettent au-dessus de leurs plus grands poètes ; dans l’Europe entière, il est lu et admiré. Lorsqu’il traverse Paris, la jeunesse l’acclame et les étudiants touchent sa robe pour devenir poètes. Ses seuls adversaires seront les protestants. En 1562, Ronsard, expert à l’escrime et à l’équitation, devait réunir une bande de garçons pour massacrer des Réformés qui venaient de saccager des œuvres d’art. Et ce bien qu’il fut initié (cf livres d’Alain Pascal).

    Voici de ses vers qui n’ont rien perdu de leur actualité :

    Des Turcs, des Mammeluks, des Perses, des Tartares ;
    Bref, par tout l’univers tant craint et redouté,
    Faut-il que par les siens luy-mesme soit donté ?
    France, de ton malheur tu es cause en partie ;
    Je t’en ay par mes vers mille fois advertie :
    Tu es marastre aux tiens et mere aux estrangers,
    Qui se mocquent de toy quand tu es aux dangers,
    Car sans aucun travail les estrangers obtiennent
    Les biens qui à tes fils justement appartiennent.

    in Discours à Guillaume des-Autels, Œuvres complètes de Ronsard, éd. La Pléiade, tome II, p.568.

    Pour retrouver nombre de ses poèmes, cliquez ici.

    Ci-dessous, une intéressante critique littéraire - avec superbes citations – parue dans La Muse française en 1924, sous la plume de Gustave Cohen, sur le thème Ronsard, poète de la patrie.

    « Un Ronsardisant de qualité, M. H. Vaganay, a publié naguère, dans la Revue d’Histoire littéraire de la France de 1920, ce qu’il a appelé l’Acte de Naissance du mot « patrie ». Qu’on ne croie pas qu’il soit aussi ancien que notre pays. Le premier emploi est de 1539, encore ne figure-t-il que dans une traduction du Songe de Scipion, où il est signalé comme un hardi néologisme : « Et pourquoy globe ne sera aussi bien reçu que la patrie ? de laquelle diction je voy aujourd’huy plusieurs usurper. »

    De fait, il faut attendre le XVIe siècle, et en particulier le règne de François Ier, pour voir la France, enfin échappée intacte et comme par miracle aux luttes intérieures et extérieures, prendre conscience de son unité et de sa puissance, qu’elle va porter au delà des monts. Là se réchauffe et s’épanouit, au soleil de la pensée italienne et de la pensée romaine qu’elle reflète, notre sentiment national. C’est en effet un phénomène singulier que l’Antiquité, ressuscitée non dans sa lettre, qui était connue au moyen âge, mais dans son esprit, qui y était souvent ignoré, a servi à accroître en nous l’amour de la patrie, de la petite, qui est le lieu de notre naissance, et de la grande, qui est le lieu de notre pensée.

    Si un Pierre de Ronsard entonne la louange du Vendômois, s’il célèbre la forêt de Gastine, au pied de laquelle il est né, et « ses antres secrets, de frayeur tout couverts », ou la fontaine Bellerie, que les habitants du hameau de Vauméan-lez-Couture appellent la fontaine de la Belle Iris ; s’il fait, dans l’Isle Verte, au confluent du Loir et de la Braie, Élection de son sépulcre, c’est uniquement parce que Virgile a célébré Mantoue en Cisalpine, Horace, Venouse en Apulie. De ses deux premiers maîtres de poésie, il a retenu la leçon, et « l’argentine fonteine vive » ne sera plus aperçue par lui qu’à travers le cristal du Fons Bandusiae.

    Mais Ronsard a un autre maître qu’il ne cite que rarement, à qui il ne rend, et encore par occasion, qu’un hommage dédaigneux, sans qui pourtant il n’existerait point, car il lui doit son métier, sa science du rythme et des rimes, je veux dire Clément Marot. Or celui-ci, avant de mourir et pour son chant du cygne, après avoir beaucoup raillé, d’une satire qui va loin parfois, et loué Dieu, d’une louange qui monte haut souvent, avait, éternel précurseur incapable de porter son art à sa perfection, entonné, mais un peu gauchement, le péan de la bataille de Cérisoles (14 avril 1544). Ronsard ramasse la lyre tombée des mains du chantre expirant, et exalte, à son tour, François de Bourbon, le jeune héros dont la victoire attendait

    la main parfaite
    D’un ouvrier ingenieus
    Par qui elle seroit faite
    Jusques au comble de son mieus
    .

    C’est la première en date, sans doute, des Odes pindariques de Ronsard, ces odes, si magnifiquement grandiloquentes et si oubliées, où il loue la race des Valois. Mais, en même temps, avant de publier, en 1550, le fameux recueil, si impatiemment attendu par la jeunesse de Coqueret et les lecteurs de la Deffence (avril 1549), il donne, dans l’année même où celle-ci parut, et en une forme moins compliquée que la triade, une pièce à rimes plates, sans alternances, intitulée l’Hymne de France.

    Il nous plaît de voir le premier de nos poètes modernes entrer dans la vie littéraire, en publiant la louange du pays qu’il devait illustrer ; cependant, la pièce ne répond ni à notre attente, ni à la promesse du début :

    Le Grec vanteur la Grece vantera,
    Et l’Espaignol l’Espaigne chantera,
    L’Italien les Itales fertiles,
    Mais moy, Françoys, la France aux belles villes,
    Et son sainct nom, dont le crieur nous sommes,
    Ferons voler par les bouches des hommes
    .

    À la bonne heure ! mais, après, on tombera sur des platitudes dans le genre de celle-ci :

    Quoy ? nostre France, heureusement fertile,
    Donne à ses filz ce qui leur est utile.
    Le fer, l’airain, deux metaulx compaignons,
    Ce sont les biens de ses riches roignons,

    heureusement suivies de meilleures louanges à l’honneur de nos femmes, de nos peintres, de nos « vainqueurs de laurier couronnéz », lesquelles se terminent par cette apostrophe :

    Je te salue, ô terre plantureuse,
    Heureuse en peuple et en princes heureuse.

    Plus préoccupé de ses amours pour Cassandre ou pour Marie, et, davantage encore, en véritable artiste, des modes les plus propres à les honorer, Pierre de Ronsard, dans la période qui va de la publication des Odes, en avril 1550, à celle des Hymnes, en 1555-1556, semble négliger le dessein qu’il avait manifesté de célébrer, lui premier, « le loz » ou la louange de sa patrie. Pourtant le titre seul aurait dû déjà le lui remettre en mémoire, mais les deux livres des Hymnes sont plutôt consacrés à ces larges thèmes philosophiques qui prennent alors pied dans notre poésie. Il y use aussi de l’alexandrin à l’égard duquel il avait, jusqu’à 1555, partagé les préjugés de ses prédécesseurs et de ses émules. Chose déconcertante, les poètes trouvaient ce mètre, peut-être parce qu’il était long, trop voisin de la prose. Ronsard, épris en même temps de Marie et de la simplicité, sans qu’on puisse démêler exactement, dans ce cœur et ce cerveau d’écrivain, laquelle des deux passions a précédé l’autre, s’est avisé de le reprendre et, prodigieux musicien comme il l’était, il en a mesuré d’un coup d’oreille toutes les ressources et les sonorités, soit qu’il les appliquât à envelopper d’harmonie ses tendresses, soit qu’il l’employât à porter l’idée sur les ailes du son. Aussi lui doit-on ces vers somptueux adressés aux étoiles :

    Je vous salue, enfants de la premiere nuit,

    ou à Dieu :

    Tu es premier chaisnon de la chaisne qui pend.

    Qui dira, chez le poète, si, dans les profondeurs de son âme, c’est le rythme qui suscite la pensée, ou la pensée qui appelle le rythme ? Toujours est-il que, dès 1560, date de la première édition collective des Œuvres, à la lyre qu’il avait, en 1550, montée « de cordes et d’un fust », il avait ajouté une corde d’airain, à laquelle les malheurs de la patrie allaient arracher des accents inconnus. L’Élégie à Guillaume des Autels les annonce déjà. L’écrivain gémit de la querelle religieuse qui ruine la France et il accuse les réformés de la détruire « pour un poil de bouc », c’est-à-dire pour la longue barbe pointue de Calvin, rompant ainsi l’unité morale et traditionnelle du pays :

    Las ! pauvre France, helas ! comme une opinion
    Diverse a corrompu ta première union !…
    Tes enfants, qui devroient te garder, te travaillent,
    Et pour un poil de bouc entre eux-mesmes bataillent !

    Et comme reprouvéz, d’un courage meschant,
    Contre ton estomac tournent le fer tranchant…
    Ou par l’ire de Dieu ou par la destinée,
    Qui te rend par les tiens, ô France, exterminée ?

    L’exhortation est impuissante à dompter la tempête. Que peut contre elle un pilote qui chante dans le vent ? Pourtant il ne se découragera pas ; il enfle sa voix, crie, gémit, insulte. La vague furieuse la domine, mais, par delà la vague qui bave et meurt, cette voix atteindra la postérité qui écoute.

    Le 1er juin 1562, paraît le Discours des Miseres de ce temps, suivi vers le 1er octobre, de la Continuation du Discours des Miseres de ce temps et, deux mois après, vers le 1er décembre, de la Remonstrance au peuple de France.

    Le but du discours est bien précisé par son exorde :

    Ô toy, historien, qui d’ancre non menteuse
    Escris de nostre temps l’histoire monstrueuse,
    Raconte à nos enfans tout ce malheur fatal,
    Afin qu’en te lisant ils pleurent nostre mal,
    Et qu’ils prennent exemple aux pechés de leurs peres,
    De peur de ne tomber en pareilles miseres.

    Ce qui perd « nostre France », et l’on sentira la caresse du possessif, c’est la présomption, l’orgueil, qui permet à l’individu de s’ériger en juge et qui fait la nation sans frein ni loi : « morte est l’autorité ». Inventant l’image que retrouvera Barbier, il la compare à un cheval emporté :

    Tel voit-on le poulain dont la bouche trop forte,
    Par bois et par rochers son escuyer emporte
    Et, maugré l’esperon, la houssine et la main,
    Se gourme de sa bride et n’obeist au frein :
    Ainsi la France court, en armes divisée,
    Depuis que la raison n’est plus autorisée.

    La Continuation du Discours des Miseres de ce temps a plus d’ampleur et d’éloquence encore. À mesure que le danger augmente et que s’accroît le tragique du spectacle, l’âme d’un poète s’émeut davantage et, pour la première fois peut-être dans notre histoire, s’identifie avec celle de la patrie. « Madame », dit-il à la reine Catherine de Médicis,

    Madame je serois, ou du plomb ou du bois
    Si moy que la Nature a fait naistre François,
    Aux siecles advenir je ne contois la peine
    Et l’extreme malheur dont rostre France est pleine.
    Je veux, maugré les ans, au monde publier,
    D’une plume de fer sur un papier d’acier,
    Que ses propres enfans l’ont prise et devestue,
    Et jusques à la mort vilainement batue.

    Eh quoi ! dit-il en se tournant cette fois vers les réformés :

    Et quoy ! brusler maisons, piller et brigander,
    Tuer, assassiner, par force commander,
    N’obeir plus aux Roys, amasser des armées,
    Appellez-vous cela Églises reformées ?

    Puis, apostrophant leur chef, Théodore de Bèze, le bras droit de Calvin à Genève, et faisant appel à ce sentiment patriotique vraiment nouveau, ou, du moins, si profondément renouvelé au XVIe siècle, il l’adjure :

    La terre qu’aujourd’hui tu remplis toute d’armes,
    Et de nouveaux Chrestiens desguisés en gens d’armes…
    Ce n’est pas une terre allemande ou gothique,
    Ny une region Tartare ny Scythique,
    C’est celle où tu nasquis, qui douce te receut,
    Alors qu’à Vezelay ta mere te conceut,
    Celle qui t’a nourry, et qui t’a fait apprendre
    La science et les arts, dés ta jeunesse tendre…
    Ne presche plus en France une Évangile armée,
    Un Christ empistollé tout noirci de fumée,
    Qui comme un Mehemet va portant en la main
    Un large coutelas rouge de sang humain…
    Car Christ n’est pas un Dieu de noise ny discorde,
    Christ n’est que charité, qu’amour et que concorde.

    Que n’a-t-il continué sur ce ton, que n’a-t-il, s’inspirant de son illustre protecteur Michel de l’Hospital, continué à prêcher la tolérance et la mansuétude, dont la France qu’il aimait avait tant besoin ! Mais hélas ! c’est un Dieu de vengeance qu’à son tour il invoque, c’est la destruction de ses ennemis et non leur conversion qu’il implore du « Pere commun des Chrestiens et des Juifs, des Turcs et d’un chacun », dont il parle au début de la Remonstrance au Peuple de France, de beaucoup plus agressive que les Discours. Quand il s’y adresse aux princes protestants, à Louis de Condé en particulier, il s’excuse du ton en ces termes si simples d’allure :

    Mais l’amour du pays et de ses loix aussi
    Et de la vérité me fait parler ainsi

    et il termine par cette superbe exhortation :

    Ha ! Prince, c’est assez, c’est assez guerroyé :
    Vostre frere avant l’aage au sepulchre envoyé,
    Les playes dont la France est par vous affligée,
    Et les mains des larrons dont elle est saccagée,
    Les loix et le pays, si riche et si puissant,
    Depuis douze cens ans aux armes fleurissant,
    L’extreme cruauté des meurtres et des flames,
    La sport des jouvenceaux, la complainte des femmes,
    Et le cry des vieillards qui tiennent embrassés
    En leurs tremblantes mains leurs enfans trespassés,
    Et du peuple mangé les souspirs et les larmes,
    Vous devroient esmouvoir à mettre bas les armes…

    Une dernière fois, Pierre de Ronsard devait prendre la plume, pour exalter son pays et terminer le monument qu’il avait érigé à sa gloire : les quatre premiers livres de la Franciade parurent en septembre 1572. C’était au lendemain de la Saint-Barthélemy ; l’époque était mal choisie, le sujet aussi, qui s’inspirait plus de l’Iliade et de l’Énéide que de l’histoire de France. L’évocation, par la Sibylle Hyanthe, des rois depuis Pharamond jusqu’à Pépin ne parvient pas à nous émouvoir, parce que ces pseudo-descendants de Francus n’ont pas ému le poète, qui laissa son œuvre incomplète. Il regretta sans doute, mainte fois, avant de mourir, de n’avoir pas su donner à sa patrie cette épopée dont il avait, dès 1550, résolu de lui faire hommage, oubliant assurément que, sans dessein littéraire arrêté, sous la seule pression des circonstances, dans le deuil des luttes fratricides, il lui avait dédié ces Discours de 1562, véritable épopée d’amour filial, immortelle et brûlante, qu’il avait écrite pour elle

    D’une plume de fer sur un papier d’acier. »

    http://www.contre-info.com/27-decembre-1585-mort-de-pierre-de-ronsard#more-17036

  • Carrefour Royal - 18 janvier 2014

    SAMEDI 18 JANVIER 2014

    - De 14h à 19h, deux tables-rondes et un meeting d’AF

    le samedi 18 janvier 2014, de 14h à 19 h, à la Maison des Mines, 270, rue Saint-Jacques, Paris 5ème (RER : Port Royal)

    7 € au tarif normal et 3 € pour les étudiants et lycéens

    - A partir de 20h, Banquet d’AF en plein cœur de Paris (25€ au tarif normal et 20€ pour les étudiants et lycéens)

    Reservation obligatoire : 06 88 97 00 40

    communication@actionfrancaise.net

    A l’ordre du CRAF, à adresser au CRAF, 10 rue Croix des Petits Champs, 75001 paris

    DIMANCHE 19 JANVIER 2014

    - De 14h à 18h, Marche pour la Vie (action surprise dans l’esprit de la manif. !)

    - De 18h45 à 20h, Cortège aux flambeaux d’hommage à Louis XVI, de l’église de la Madeleine à la Chapelle Expiatoire.