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culture et histoire - Page 1684

  • Attaque contre la librairie d'Emmanuel Ratier à Paris

    Encore des grands démocrates amoureux de la liberté d'expression, qui ont brisé la vitrine et maculé des centaines de livres, devenus invendables :

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    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • De BHL à Charlie Hebdo : la propagande néoconservatrice déguisée en gauche progressiste

    Machine de propagande capable d’infiltrer des médias historiquement ancrés à gauche, les néoconservateurs déguisés en progressistes obtiennent votre consentement aux guerres contemporaines, ou tout au moins, l’assurance de votre laisser-faire.
    Leurs armes ? Le détournement d’un discours moral, des choix éditoriaux incitant plus ou moins subtilement à la haine raciale, et une situation oligopolistique des médias.
    Cette étude vise à aller au delà de formule simpliste « les médias appartiennent aux marchands de canons », pour mettre à jour la mécanique de propagande de guerre et de haine ressassée en continu par les mass-médias sous le joug du lobbyisme néoconservateur.
    Pour ce faire, nous reviendrons sur le tournant de 2005 où être progressiste autorisait bizarrement à promouvoir la haine des musulmans. Puis nous découvrirons MEMRI, un des rouleaux-compresseurs propageant l’idée d’un choc des civilisations qui légitimerait le pire. Enfin, nous nous pencherons sur ces nombreux faux experts qui appartiennent à des groupuscules néo-cons et développent leur propagande dans tout l’espace médiatique.
    I. Comment le fait d’insulter les musulmans est devenu un attribut antifasciste
    La lutte contre l’islamisme est l’un des fers de lance du néoconservatisme. Les « caricatures de Mahomet » parues dans le journal danois Jylland-Posten ont été l’occasion, pour les néoconservateurs déguisés en progressistes, de favoriser l’émergence d’une islamophobie "de gauche" sous couvert de liberté d’expression. Pour appréhender toute la force de cet épisode qui a saboté pour longtemps le vivre ensemble, il est impératif d’en connaître le scénario.
    A – De « l’humour » issu d’une commande raciste ?
    Le magazine de gauche Counterpunch attribue au néoconservateur et extrémiste Daniel Pipes une partie de la responsabilité de la commande des caricatures de Mahomet. Toujours est-il que ces dessins ont été retrouvés sur le site du think tank Middle East Forum présidé par Pipes. Pour s’assurer de cette continuité idéologique et ne pas sombrer dans l’amalgame (méthode si chère aux néoconservateurs), il faut rappeler que le Middle East Forum a financé la défense de Geert Wilders, leader de l’extrême droite néerlandaise, poursuivi pour incitation à la haine raciale. Geert comparait le Coran à Mein Kampf et appelait les musulmans à se conformer à la « culture dominante » ou à s’en aller. Il sera relaxé en 2011.
    B – Des dessins illustrant davantage les théories racistes que la liberté de la presse.
    Le contexte géopolitique dans lequel interviennent les caricatures est imprégné de nouvelles idéologies racistes. Elles émergent dans le sillage de la réélection de George W. Bush :
    L’historien Daniel Pipes signe en 2002 « L’Islam militant atteint l’Amérique ».
    En 2003, Robert Spencer fonde et dirige Jihad Watch. Ce blog a pour objectif de propager l’idée que l’Islam serait « intrinsèquement terroriste ».
    En 2005, le concept « Eurabia » est théorisé par Bat Ye’or. Il s’agit d’une thèse géopolitique servant d’argumentaire à des mouvements d’extrême-droite et selon laquelle l’Europe occidentale est en voie d’absorption par « le monde arabe ».
    En 2007, le néoconservateur historique Norman Podhoretz édite "La quatrième guerre mondiale : la longue lutte contre l’islamo-fascisme".
    C - ENAR : le lanceur d’alerte isolé
    Bien que les théories néoconservatrices racistes aient atteint la population dans ses strates les plus à gauche sous couvert de défense de la liberté de la presse, l’European Network Against Racism tente d’alerter. Ce réseau d’ONG de lutte contre les discriminations rend en 2005 un rapport au contenu éloquent : « […] le plus grand journal danois […] a commandé […] 12 dessins très dérangeants et insultants, qui montrent le prophète Mohamed en terroriste et esclavagiste de femmes […] Cet appel involontaire à la provocation a empoisonné l’atmosphère et créé un conflit entre le Danemark et le monde islamique allant jusqu’à interférer avec les Nations Unies […]
    Dans une interview télévisée, le journal affirma que ses caricatures visaient à aider les musulmans progressistes par opposition à ceux qui sont plus religieux […] C’est un argument étrange parce que, si Jylland Posten avait vraiment voulu aider les musulmans modérés, alors insulter la religion de l’Islam et son prophète, c’était vraiment la dernière chose à faire […] ». L’ONG ENAR n’a d’ailleurs pas manqué de se demander « pourquoi les médias danois en général, et Jylland Posten en particulier, ont choisi l’islam. Tout le monde sait que les médias danois n’oseraient jamais s’en prendre aux autres religions […] ».
    D – Ces théories racistes appliquées aux médias déguisés en antifascistes français
    1 – La méthode Charlie Hebdo
    Après France Soir, Charlie Hebdo emboîte le pas du Posten en février 2006 et publie les fameuses caricatures. Les arguments du journal alors dirigé par Philippe Val ? La lutte contre l’intégrisme et la défense de la liberté d’expression.
    Sans vergogne, Charlie Hebdo enfonce le clou en 2006. Faisant appel à la mémoire des « 12 de 1940 » qui refondèrent le syndicalisme français face au régime de Vichy, le journal publie son « manifeste des douze » sous-titré « ensemble contre le nouveau totalitarisme ». Le texte vient soutenir l’idéologie d’une invasion barbare de source islamiste qu’il est impératif de combattre, puisqu’il est introduit ainsi : « Après avoir vaincu le fascisme, le nazisme, et le stalinisme, le monde fait face à une nouvelle menace globale de type totalitaire : l’islamisme ».
    2 – Le point Godwin, ou comment reconnaître un néocon déguisé en rebelle progressiste
    De manière plus générale, les thèses racistes de source néoconservatrice sont abondamment présentes dans des médias de masse se réclamant de gauche comme dans des groupuscules, issus de luttes antifascistes mais dévoyés depuis. Leur utilisation systématique du point Godwin permet de les identifier aisément. La méthode classique consiste à amalgamer Islam et nazisme, méthode qu’illustre à merveille la théorie de l’islamo-fascisme développée plus haut.
    Le prix Nobel Paul Krugman s’insurge contre ces thèses en 2007 dans le New York Times :
    « Arrêtez-vous, ne serait-ce qu’un instant, sur les implications du fait que Rudolph Giuliani se fasse conseiller par Norman Podhoretz, celui qui veut que nous bombardions l’Iran "dès que la logistique le permettra".
    M. Podhoretz, rédacteur en chef de Commentary et membre fondateur du néo-conservatisme, nous dit que l’Iran est "le principal foyer de l’idéologie islamo-fasciste contre laquelle nous nous battons depuis le 11 septembre ». Les "islamo-fascistes", nous dit-il, sont en passe de créer un monde "conçu à leur manière et taillé à leur mesure." Et même "Quelques observateurs nous mettent dès à présent en garde que d’ici la fin du XXIème siècle, la totalité de l’Europe sera transformée en un espace auquel ils donnent le nom d’Eurabia."
    Est-ce vraiment nécessaire de faire remarquer que rien de tout cela n’a de sens ? Pour une bonne et simple raison, c’est que cet "islamo-fascisme" est un produit de l’imagination des néoconservateurs. Une véritable prophétie tentant vainement de devenir auto-réalisatrice, pour des multiples intérêts géostratégiques. Le terme n’est devenu à la mode que parce que c’était un moyen pour les faucons de la guerre d’Irak de passer sous silence l’enchaînement étrange entre la poursuite d’Oussama Ben Laden, qui avait attaqué les États-Unis, et l’invasion de l’Irak, qui n’y était pour rien. Tout comme l’Iran n’avait rien à voir avec les attentats du 11 septembre 2001. De fait, le régime iranien coopéra avec les États-Unis lorsqu’ils partirent en guerre contre al-Qaïda et ses alliés Taliban en Afghanistan. » Fear Itself Craignant – New York Times.
    E – Catalogue sémantique de quelques lobbyistes du néo conservatisme, français déguisés en acteurs antiracistes
    1 – Caroline Fourest en guerre contre « l’Arabia »
    Dans une tribune intitulée « War on Arabia » – « en guerre contre l’Arabia » – publiée en 2005 dans le Wall Street Journal, Caroline Fourest estimait que les immigrants arabes, incapables de s’intégrer, représentaient une menace pour la démocratie car ce manque d’intégration pouvait les conduire à rejoindre des cellules terroristes islamistes. Que Caroline Fourest ignore que les peuples arabes sont minoritaires en Islam et peu source de terrorisme serait navrant mais anecdotique.
    Ce qui est à retenir est son adhésion au concept d’« Eurabia », terme symptomatique des promoteurs du choc des civilisations de source néoconservatrice. Soit à l’exact opposé de la gauche engagée dont Fourest se réclame, les néoconservateurs sont depuis leur création sur l’extrême droite de l’échiquier politique. (Se rapporter à notre organigramme et les sites comme Dreuz.info et les déclarations de W. Kristol et N. Podhoretz.) En utilisant sciemment un terme d’extrême-droite, Fourest dévoile ses motivations profondes et ses accointances avec les milieux nauséabonds qu’elle dénonce pour partie lorsqu’il ne s’agit pas de ses amis…
    2 – Bernard-Henri Lévy et le « fascislamisme »
    Bernard-Henri Lévy, quant à lui, prétend sauver les musulmans du « fascislamisme » et se joint à Robert Misrahi en 2002 dans sa chronique sur Charlie Hebdo pour soutenir Oriana Fallaci. La journaliste qui affirmait entre autres que « Les hommes arabes, qui dégoûtent les femmes de bon goût » ou encore que « les mosquées grouillent jusqu’à la nausée de terroristes ou aspirants terroristes » et pour finir épousant la théorie raciste et complotiste de l’Eurabia, elle déclare que les Arabes sous couvert de migrations envahissent l’Europe pour propager l’Islam et elle conclut en affirmant que les musulmans « se multiplient comme des rats » . BHL a les amis qu’il mérite…
    3 – Mohammed Sifaoui, le champion toutes catégories du Point Godwin et du confusionnisme
    Prompt à qualifier son adversaire politique du jour de « confusionniste », on comprend rapidement pourquoi Mohammed Sifaoui connaît bien cet adjectif. Pour ne pas se contenter de répondre « c’est celui qui le dit qui l’est », observons son déguisement de progressiste, dont la veste semble avoir plusieurs revers.
    Opportuniste, comme bon nombre de ses amis, Sifaoui a la faculté de se débiner quand l’affaire dans laquelle il est engagé tourne à son désavantage. Ainsi, en 2011, il reprend un billet d’SOS racisme : En raison de ses discours xénophobes, SOS Racisme appelle à faire barrage à Nicolas Sarkozy.
    Et pourtant, dans un entretien accordé en 2008 au Middle East Quarterly, dirigé par Daniel Pipes, Sifaoui estimait que « près de 20% des musulmans de la planète doivent être totalement rééduqués mais aussi combattus politiquement, idéologiquement et militairement ». L’islamisme serait selon lui comparable au fascisme et au nazisme, mais cela serait réductible aussi à l’Islam en général, en adéquation avec les théories néoconservatrices développées autour de 2005.
    La même année, il publie sur son blog « Fitna et Obsession », film du député d’extrême droite néerlandais Geert Wilders qui juxtapose des images d’attaques terroristes avec des versets du Coran. Cette production délibérément raciste fût initialement présentée par Sifaoui avec la mention « à voir et à revoir ».
    Contributeur hyperactif pour Charlie Hebdo et la revue Prochoix de Caroline Fourest, Sifaoui a participé à la revue néoconservatrice Le meilleur des mondes. Ce magazine est le porte-voix du Cercle de l’Oratoire, groupe de réflexion néoconservateur français proche du PNAC (Project for a New American Century), le think tank
    néoconservateur américain dont étaient issus les principaux membres de l’administration Bush. Sifaoui a également fait la promotion de l’Institut de recherche des médias du Moyen-Orient, MEMRI, qui le lui rend bien.
    En effet, le lien entre des médias français qui se disent de gauche et des officines néoconservatrices dites « d’information » qui diffusent des théories racistes est mis en évidence par le MEMRI, ses thèses, ses fondateurs et financeurs, et ses relais dans les médias français.
    II – L’Institut de recherche des médias du Moyen-Orient, plus connu par son acronyme anglais MEMRI
    A – Une source redondante des médias néoconservateurs déguisés en progressistes
    En premier lieu, nous observons que le MEMRI se fait l’écho de Charlie Hebdo dans l’affaire des caricatures. Mais c’est surtout en tant que source de ces médias, que le MEMRI sait s’illustrer : version électronique de Prochoix, la revue de Caroline Fourest, Conspiracy Watch, le site de Rudy Reichstadt, et La Règle du Jeu, la revue fondée par Bernard-Henri Lévy. BHL pousse même le zèle en attribuant une section spéciale MEMRI sur son site !
    B – Une usine à fabriquer la peur envers l’islam
    Dans un rapport intitulé « L’usine à fabriquer des peurs : les racines de l’ islamophobie », le Center for American Progress, groupe de réflexion américain proche du parti démocrate US, établit que le MEMRI « promeut la propagande islamophobe aux États-Unis au travers de choix de traduction sélectifs qui ont pour but de faire valoir que l’Islam est intrinsèquement violent et favorise l’extrémisme ».
    Parmi les nombreux points abordés, retenons que Robert Spencer et Daniel Pipes comptent sur le MEMRI pour leur propagande et que le terroriste norvégien Anders Breivik a cité le MEMRI seize fois dans son manifeste. Plus troublant encore, les traductions du documentaire enflammé antimusulman Obsession : Radical Islam’s War against the West ont été fournies par le MEMRI. Le site du film fait aussi figurer le MEMRI comme source pour la vidéo Radical Islam and Terrorism Today.
    C – Une vitrine qui n’affiche pas son néo conservatisme
    Siégeant à Washington, le MEMRI a été cofondé en 1998 par Yigal Carmon, un ancie
    n colonel, membre du renseignement militaire israélien de 1968 à 1988, et la politologue américaine d’origine israélienne, Meyrav Wurmser, le femme de David Wurmser, ancien conseiller pour le Moyen-Orient du vice-président américain Dick Cheney.
    Officiellement, le MEMRI se présente comme « chargé d’apporter des informations au débat sur la politique américaine au Proche-Orient. Il a des bureaux à Berlin, Londres et Jérusalem. Il fournit des traductions en anglais, allemand, espagnol, français, hébreu, italien, russe et turc, de textes écrits en arabe, persan, turc, ourdou, pachtou et dari ».
    Le MEMRI TV Monitor Project se donnant pour mission de surveiller les principales chaînes de télévision arabes et iraniennes. Sous couvert de renseignement, cette officine de surveillance est manifestement au service d’intérêts américains et israéliens tournés contre les musulmans.
    D – Un financement par les leaders du néo conservatisme
    Voici les sources de financement du MEMRI
    La Fondation Randolph qui finance également le Council on Foreign Relations
    Bradley Foundation qui fut le pourvoyeur de fonds pour le Projet pour un Nouveau Siècle Américain (PNAC), le cercle de réflexion néoconservateur réunissait en son sein : Dick Cheney, Donald Rumsfeld, Richard Perle, Paul Wolfowitz.
    Le Département d’État des États-Unis qui a accordé en août 2011 une subvention de 200 000 dollars au MEMRI.
    E – Des acteurs décisionnels de la gouvernance W.Bush
    Donald Rumsfeld, le secrétaire à la défense de George W. Bush (Plainte pour "torture" déposée contre Donald Rumsfeld)
    Oliver "Buck" Revell, Président du groupe Revell, ancien directeur adjoint du FBI
    Elliott Abrams : conseiller du président George W. Bush
    Steve Emerson : journaliste, auteur de « Les terroristes parmi nous : Jihad en Amérique » directeur du Projet d’Investigation sur le Terrorisme (IPT)
    John Ashcroft, ancien procureur général américain lors du 1er mandat du président George W. Bush
    Jeffrey Kaufman : avocat spécialisé en propriété intellectuelle
    Robert Reilly : ancien conseiller principal au Département de la Défense
    F – Des conseillers tout aussi néoconservateurs
    Bernard Lewis, conseiller de Benyamin Netanyahou alors ambassadeur d’Israël à l’ONU (1984-88)
    Michael V. Hayden, général, ancien directeur de la National Security Agency et directeur de la Central Intelligence Agency
    Bernard Lewis, conseiller de Benyamin Netanyahou alors ambassadeur d’Israël à l’ONU (1984-88)
    Michael V. Hayden, général, ancien directeur de la National Security Agency et directeur de la Central Intelligence Agency
    Jose Maria Aznar, ancien Premier ministre espagnol
    Stephen J. Trachtenberg, président de l’Université George Washington, choisi par George W. Bush pour l’accompagner à Jérusalem pour la célébration du 60e anniversaire de l’Etat d’Israël en mai 2008
    James Woolsey, ancien directeur de la CIA et sous-secrétaire de la Marine.
    John Bolton, ancien ambassadeur américain aux Nations Unies, signataire du projet néoconservateur Project for the New American Century
    Jeffrey Kaufman : avocat spécialisé en propriété intellectuelle
    Ehud Barak, ancien Premier ministre d’Israël
    Irwin Cotler, ancien ministre de la Justice et procureur général du Canada
    Mort Zuckerman, président et rédacteur en chef, US Nouvelles & World Report et magnat de la presse
    Chin Ho Lee, ancien agent spécial du FBI
    Michael Mukasey, ancien procureur général dans le gouvernement de Georges Walker Bush
    Norman Podhoretz, Ancien rédacteur en chef de Commentary Magazine, une revue néoconservatrice historique
    William Bennett, ancien secrétaire de l’éducation, membre du PNAC
    Christopher DeMuth, un ex de l’administration Reagan
    Paul Bremer, nommé le 6 mai 2003 directeur de la reconstruction et de l’assistance humanitaire en Irak, après l’invasion de ce pays par les États-Unis
    Peter Hoekstra, politicien américain du parti républicain et ancien membre 9 terme de la Chambre des représentants du Michigan
    Jack Kemp, un démocrate qui apporta son soutien au candidat George W. Bush
    Jeane Kirkpatrick, membre d’abord du Parti démocrate puis du Parti républicain sous Reagan en 2001 elle a rejoint le courant néoconservateur
    Irving Kristol, ancien rédacteur en chef du magazine Commentary, Kristol et l’un des fondateurs du néo-conservatisme américain
    Elie Wiesel, qui fut déporté avec sa famille par les nazis à Auschwitz-Birkenau, puis Buchenwald. Cependant Norman Finkelstein, dans son ouvrage The Holocaust Industry, considère que Wiesel instrumentalise la Shoah dans le but de soutenir la politique israélienne (Finkelstein est fils de juifs survivants du ghetto de Varsovie).
    G – Une ligne éditoriale édifiante
    A la vue d’un tel casting, on comprend le rédacteur en chef du Guardian pour le Moyen-Orient, Brian Whitaker, quand il affirme que le MEMRI est une « officine de propagande néoconservatrice et ultra-sioniste », ou encore Ibrahim Hooper, le directeur du Conseil des relations américano-islamiques, quand il déclare dans le Washington Times que « l’intention du MEMRI est de trouver les pires citations du monde musulman et de les diffuser aussi largement que possible ».
    Vincent Cannistraro, un ancien de la CIA, accuse le MEMRI d’être sélectif et de diffuser une propagande au service du Likoud. Le MEMRI fait œuvre d’une « distorsion pure et simple » pour Ken Livingstone, l’ancien maire travailliste de Londres. William Rugh, qui fut l’ambassadeur des États-Unis au Yémen et aux Émirats arabes unis, retient que le MEMRI ne présente pas le point de vue arabe, que les propriétaires du MEMRI sont des pro-israéliens et anti-arabes qui veulent montrer que les arabes haïssent les juifs et l’Occident, qu’ils incitent à la violence et refusent toute solution pacifiste au problème palestinien.
    Quant à Lalila Lalami, journaliste à The Nation, elle écrit que le MEMRI « sélectionne de façon constante les déchets les plus violents et les plus haineux qu’il peut trouver, les traduit et les distribue aux medias et aux parlementaires étasuniens dans sa newsletter. ». En 2012, le quotidien israélien Haaretz écrivait que les agences de renseignement israéliennes avaient réduit leur surveillance des médias palestiniens grâce au MEMRI et à Palestinian Media Watch, une autre machine de désinformation très à droite créée par un colon israélien, Itamar Marcus, qui fut épinglée par CounterPunch.
    Dès lors, les liens étroits entre les néoconservateurs français que sont Caroline Fourest, Rudy Reichstadt, ou encore Bernard-Henri Lévy et MEMRI, cette officine extrémiste, doivent être rappelé à tous afin que l’on sache quelle idéologie gouverne ces histrions qui s’érigent en policiers de la pensée. Gargouilles grimaçantes cramponnées aux médias, ils ne manquent pas une occasion pour diffuser leur haine de l’islam tout en claironnant qu’ils veulent protéger les musulmans.
    III – Du retournement des valeurs à l’acceptation de la guerre totale
    Au moyen d’une propagande qui altère nos idées et nos jugements, ce bourrage de crâne est devenu le domaine privilégié d’un nouveau genre d’experts, « les désinformateurs ». Leur nombre est en constante augmentation ces dernières années. Omniprésents dans tous les médias, ces va-t-en guerre sont les agents incontournables d’un dispositif qui a pris pour habitude de déguiser la véhémence de ses objectifs par un discours faussement moral.
    Aux nombres de ces soi-disant experts, on trouve étrangement un lot conséquent de néo-cons qui font ouvertement parti de groupuscules défendant l’invasion de l’Irak, la torture, et autre joyeusetés digne des inquisiteurs du moyen-âge.
    Ainsi, par leurs efforts répétés et conjugués, la peur du musulman s’insinue inexorablement dans les consciences et conduit à l’acceptation de guerres néo-coloniales.
    Après les embargos, les guerres d’Afghanistan, d’Irak, le blocus iranien, la Libye, qui font des millions de morts parmi les musulmans, les ténors de la "gauche" française appellent à la guerre en Syrie et en fustigent les opposants au prétexte qu’ils seraient des sympathisants de Bachar al Assad. Malgré tout, près des deux tiers des Français sont opposés à une intervention contre la Syrie.
    Alors qu’apparait au grand jour les plans de conquête du moyen-orient par les néoconservateurs, les agents infiltrés se revendiquant de la gauche politique française sont de véritables stakhanovistes de la propagande de guerre, montant au créneau médiatique parfois plus de 40 fois par semaine (BHL pour la guerre en Lybie) pour tenter de déclencher l’invasion d’un pays.
    Ainsi BHL vendant son "aventure" en Libye sur grand écran (2900 spectateurs malgré une campagne de promotion digne d’une superproduction hollywoodienne). On l’y voit tout smoking dehors, poseur mondain foulant les victimes civiles d’un pas décidé pour jouer au petit soldat et prier vainement le dieu des néo-cons afin de rentrer dans l’histoire.
    Le plus grave dans ces manigances, c’est que les néoconservateurs sont les plus ardents instigateurs de l’islamisme radical. Que ce soit la coopération plus qu’étroite entre les États-Unis et l’Arabie Saoudite, ou encore les financements et armements d’al-Qaïda en Libye et Syrie par le Qatar, quasi-systématiquement lorsque les fanatiques islamiques montent en puissance ils sont attisés par ces néoconservateurs va-t-en-guerre. Il faut voir BHL tenter de convaincre l’opinion publique française de soutenir al-Qaïda en Syrie pour comprendre que la schizophrénie aiguë et le sophisme le plus pervers hante ces imprécateurs de la haine.
    On ne retiendra de lui que cette pitoyable prestation où Sarkozy l’exclut de la tribune Libyenne. Et on observera une minute de silence pour rappeler que cette mission humanitaire à coûté la vie à plus de 60 000 personnes.
    Ainsi, à la question fondamentale "BLH, Philippe Val, Fourest et compagnie, œuvrent-ils pour le bien commun ou pour leurs intérêts corporatistes et belliqueux ?", nous avons répondu par la mise en évidence des liens consanguins entre cette fausse gauche et les officines les plus extrémistes et intolérantes.
    On pourra donc en conclure que ces tartuffes s’autoproclament de gauche progressiste pour mieux appliquer leur idéologie néoconservatrice très proche de l’extrême-droite.

    http://www.voxnr.com/cc/di_antiamerique/EFlyuAlAZkcaxRHpxd.shtml

    Source :

    http://anticons.wordpress.com/2013/12/01/de-bhl-a-charlie-hebdo-la-propagande-neoconservatrice-deguisee-en-gauche-progressiste/

  • Dialogues désaccordés vu par un politicien suisse

    Le tout dernier livre d’Alain Soral et d’Éric Naulleau, Dialogues désaccordés. Combat de Blancs dans un tunnel, connaît déjà un succès considérable en France mais également au-delà de ses frontières. Dominique Baettig, personnalité politique suisse et membre de l’Union démocratique du centre (UDC), a souhaité donner son avis sur cet ouvrage après l’avoir lu. Ce psychiatre de profession a abordé un grand nombre de sujets évoqués dans le livre, sans aucune censure.

     

    Propos recueillis par Alimuddin Usmani le 9 décembre 2013.

     

    Alimuddin Usmani : Dominique Baettig, quelles sont vos impressions à la suite de cette joute verbale qui oppose Alain Soral à Éric Naulleau sur plus de 200 pages ?

     

    Dominique Baettig : Lire Soral est toujours un exercice vivifiant et stimulant. Dans une époque de conformisme féroce, de dictature des droits individuels, des communautarismes et de la pensée « queer », où l’on attend l’autocensure permanente et volontaire, une telle lecture est un peu comme respirer l’air pur et frais des sommets. Le vertige saisit ceux dont l’esprit est devenu tiède et mou, sans défense morale ou intelligence du bon sens et du cœur après l’inoculation du virus du politiquement correct. Avec son allure de « Bruce Willis » franchouillard viril des banlieues, sa maîtrise fascinante du logos, son goût des mélanges détonants, son scandé de rappeur et son exercice sans modération de la liberté d’expression, il est une sorte d’antidote vigoureux et tonique à la soumission de l’idéologie dominante des médias. De plus le thème d’Égalité & Réconciliation est une dynamique géniale pour la promotion des valeurs traditionnelles et conservatrices, du bon sens commun et de l’intérêt général. Chapeau aussi à Naulleau, qui a le courage de débattre publiquement avec lui, exercice périlleux face aux maîtres censeurs, qui vont sûrement glapir…

     

    Le livre débute sur une analyse de l’affaire DSK. Quelle est votre opinion concernant ce personnage et sur l’affaire qui s’est déroulée à New York ?

     

    Je n’ai aucune sympathie particulière pour DSK. Affairiste, clanique, transnational, homme de pouvoir, consommateur compulsif de femmes, de fortune, il appartient à ce Parti socialiste qui ne se préoccupe aujourd’hui que des migrants et des minorités discriminées, après avoir oublié le peuple qui travaille, cultive, produit, entreprend. Directeur du FMI, programmé futur président de la France, son goût immodéré pour la sexualité tarifée et le droit de cuissage des « intouchables » puissants de ce monde l’ont fait tomber dans un piège… Tendu par qui ? J’avoue ne ressentir guère de compassion pour lui et la médiatisation humiliante qu’il a subie. Je n’en ai guère non plus pour sa victime opportuniste, qui a su médiatiser et monnayer les actes inadmissibles qu’elle s’est fait imposer, dans des circonstances encore peu claires.

     

    Dans le débat sur l’homosexualité, Alain Soral estime être en accord avec Freud pour dire que celle-ci est une sexualité déviante, tantôt immature, tantôt perverse, qui doit se pratiquer dans la discrétion, avec un soupçon de honte. Il pense également qu’on assiste aujourd’hui à une remise en cause de l’hétérosexualité, considérée à demi-mot comme rétrograde et réactionnaire. Où vous situez-vous par rapport à ces questions ?

     

    Oui, la position de Freud et d’autres psychanalystes (Jung, Lacan) a toujours été sans équivoque. L’homosexualité est une sexualité perverse, incomplète, immature. Elle est dans le narcissisme : amour de l’image en miroir de soi, autoérotisme, fixation au stade anal psychologique de développement de la personnalité, fixation à la mère, soumission au père, refus de la sexualité « génitalisée » d’un couple complémentaire, de sexe différencié, pour transmettre la vie dans une filiation culturellement définie. Dans l’homosexualité, on reste dans l’amour de l’image de soi, dans une image en paire (en double !) et non dans celle d’un couple, d’une famille, d’une entité qui se transcende. Le plaisir hédoniste, le divertissement pur, la lutte contre l’ennui par la fête, caractéristique de riches oisifs de la classe économique dominante, marquent cette culture du divertissement « gay » qui a les moyens financiers et techniques de surcompenser ses pratiques déviantes.

     

    Autrefois la psychanalyse avait pour fonction de définir des normes et proposer des thérapies pour celles et ceux qui voulaient se rapprocher de l’idéal de la génitalité (et non les voies incomplètes et de traverse), de l’authenticité (être vraiment soi et non pas faux-soi) et de l’autonomie (penser et agir par soi-même, s’affranchir des dépendances névrotiques et économiques). Sous l’influence du politiquement correct et de l’idéologie « queer », la psychologie a abandonné les approches traditionnelles pour pratiquer la recherche, la culture de l’excuse. Elle est devenue une manière de justifier, au nom de l’individualisme abstrait des droits individuels, la transgression qui devient intouchable, le trouble psychiatrique devenant un « passe-droit », une autorisation à s’éloigner de la règle, du bon sens général, des valeurs traditionnelles culturelles. La culture « gay », de divertissement festif et consumériste, est une nouvelle forme élaborée de marché en expansion, consommatrice en culture, en hédonisme, en possibilités techniques et médicales. La transgression culturelle et sociale est un marché (pas limité par les coûts de l’entretien d’une famille) et un pouvoir politique. La culture politique « gay » comme stade ultime de la féminisation de l’homme ?

     

    À propos du Front national, Alain Soral explique que sa diabolisation provient en grande partie du fait que le CRIF n’aime pas ce parti et qu’il n’en a pas le plein et total contrôle. Rejoignez-vous Alain Soral dans cette analyse ?

     

    La diabolisation est une arme psychologique de destruction massive qui tend à pousser ceux qui sont stigmatisés dans le camp des malades mentaux, des criminels et délinquants, des suppôts de Satan, les sorcières d’autrefois qu’on livrait au bûcher (boucs émissaires). Elle est une arme de soumission, de culpabilisation, de paralysie de la pensée critique, d’endettement moral pour toujours. La pratique des valeurs traditionnelles et démocratiques : l’amour du prochain, le pardon des péchés, la non-transmission des erreurs et des dettes à la génération suivante, l’amnistie, le droit à l’oubli, la désacralisation de la Mémoire (qui a tendance à se modifier et se transformer de manière toujours plus dramatisée, hystérique lorsqu’on doit se souvenir pour ne jamais oublier !) sont les seules antidotes efficaces .Comme l’objection de croyance et de conscience… le renoncement à la haine. Que chacun croie ce qu’il veut, mais on n’a pas le droit de l’imposer par la force à autrui. De nombreuses forces politiques ne veulent pas se priver de cet instrument qui leur donne sans aucun effort un pouvoir total de domination sur l’adversaire. Je préfère la parabole chrétienne de la brebis égarée, pour laquelle le berger consacre tous ses efforts et sa sollicitude, à la lapidation du bouc émissaire. L’humour est aussi la valeur antitotalitaire la plus puissante, comme le respect d’ailleurs. 

    Le débat entre les deux hommes s’articule pour une bonne partie autour du révisionnisme concernant la Seconde Guerre mondiale. Alain Soral rappelle à plusieurs reprises à Eric Naulleau que la loi Gayssot l’empêche d’aborder librement cette question. Estimez-vous le débat plus libre en Suisse qu’en France ?

     

    Non, les lois mémorielles s’exercent ici aussi, de manière inquisitoriale. Mais le pire, on l’a vu par exemple avec les soi-disant armes de destruction massives de Saddam Hussein, qui n’ont jamais été trouvées, c’est que même la vérité connue finalement ne change rien. Le pouvoir se maintient, puisqu’il a finalement menti pour la bonne cause (la démocratie, la tolérance, la lutte contre le terrorisme, le nationalisme, etc.). Comme pour le 11 Septembre : la version officielle n’est guère convaincante, mais faire usage de son droit à douter suscite la colère et fait suspecter et accuser de révisionnisme.

     

    Obliger à prendre la propagande officielle comme bon argent, ne pas oser discuter des détails techniques, des motifs du crime, empêcher de faire le légitime « déchoquage » psychologique (debriefing en anglais) d’un crime réel ou dramatisé, cette attitude est totalitaire. Cette pratique est juste le contraire de toutes les recommandations psychologiques pour prendre en soins les victimes de catastrophes, le droit à la transparence des faits, à l’authenticité du témoignage, à l’archivage de la mémoire. Elle empêche la réconciliation, elle empêche le deuil, elle empêche l’assimilation, l’accès à l’universalisme, le pardon. L’autocensure bien comprise, c’est ça…Le Système fonctionne comme l’URSS d’autrefois. Personne ne croit plus en l’Idéologie officielle mais il faut s’abstenir de le penser, de le dire. L’effondrement se fera en un coup…sans crier gare.

     

     

    Concernant l’idéologie moderniste, Alain Soral affirme que celle-ci est principalement portée par la franc-maçonnerie, qualifiée de religion prométhéenne et luciférienne. Regrettez-vous que la sociologie universitaire n’étudie pas de plus près ce phénomène ? Après tout, il est en rapport avec le concept de domination évoqué par Max Weber.

     

    Les techniques de domination par l’arrangement discret, en coulisses, par l’influence indirecte sont le grand problème de la démocratie parlementaire. Le droit à l’information du public, l’annonce des conflits d’intérêts de politiciens ou autres capitaines d’industrie, journalistes, banquiers, diplomates est fondamental. L’appartenance religieuse à des groupes d’intérêts, des groupes d’initiés, à des loyautés supranationales doit être connue. Après la séparation de l’Église et de l’État, la séparation de l’État et des forces historiques liées à la maçonnerie est une attente légitime. Le modèle, la gestion de la vie (avortement de confort, procréation assistée, euthanasie), des maladies par des artifices techniques, la transplantation d’organes en masse, relèvent aussi de cette culture prométhéenne qui veut transformer l’homme en son propre Dieu. Cette dérive est inquiétante.

     

    Éric Naulleau a été invité dans plusieurs émissions pour faire la promotion de ce livre, tandis qu’Alain Soral continue à être boycotté par les médias institutionnels. En son absence, les animateurs de Canal+ ne se sont pas privés de caricaturer sa pensée ou bien de le traiter de raciste ou d’antisémite. Que pensez-vous des méthodes employées par ces animateurs ? Pouvez-vous fournir une explication psychiatrique à ces agissements ?

     

    Avec les moyens de communication Internet, exclure Soral du débat public, le diaboliser comme d’ailleurs aussi Dieudonné est une erreur stratégique qui renforce sa position et son attractivité de pestiféré du Système. Si vous voulez le neutraliser, il serait plus judicieux de la normaliser et le banaliser. En psychiatrie, ça s’appelle le retour du refoulé. Plus on veut cacher et interdire, plus ce qu’il exprime ressortira fortement…

     

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  • Une philippique contre les “assassins de l'histoire”

    Le débat ouest-allemand récent, baptisé “querelle des historiens”, a fait la une de tous les quotidiens et hebdomadaires de RFA. Il y a d'un côté, ceux qui veulent accentuer encore la culpabilité allemande, ressasser sans cesse les mythèmes culpabilisateurs, les ériger au rang de vérités historiques intangibles. Leur méthode : l'anathème et l'injure. Cet exercice n'a pas plu à quelques historiens célèbres dans le monde entier, porte-paroles de leurs confrères : Ernst Nolte, Andreas Hillgruber et Michael Stürmer. Peu suspects de sympathies à l'endroit du nazisme, ils ont formé le camp adverse des nouveaux inquisiteurs, ceux qui s'auto-proclament “anti-fascistes”. Ils n'ont pas accepté la nouvelle mise au pas, le galvaudage éhonté de leur discipline déjà si malmenée par l'idéologie ambiante, celle de la grande lessive des mémoires. Rolf Kosiek nous a dressé un bilan clair de cette affaire qui annonce une prochaine grande révolte des mémoires contre les escrocs idéologiques, les nouveaux prêtres hurleurs qui veulent domestiquer, asservir et détruire l'indépendance d'esprit et la sérénité européennes, la vieille et pondérée éthique de Thucydide. Son bilan porte le titre de : Rolf Kosiek, Historikerstreit und Geschichtsrevision, Grabert-Verlag, Tübingen, 1987.
    La querelle des historiens, écrit Rolf Kosiek, est révélatrice de l'absence de liberté que subissaient les historiens dans les décennies écoulées mais, point positif, elle indique aussi que les choses sont en train de bouger et que les sciences historiques vont enfin pouvoir entrer dans une époque “normalisée” et se dégager des carcans officiels. Les historiens agressés, jadis, entraient automatiquement dans un purgatoire et sombraient dans un oubli catastrophique, résultat de la conspiration du silence. Désormais, ils se rebiffent et font face. Apparaissent dès lors les premières fissures dans l'édifice érigé artificiellement pour les besoins a posteriori de la cause alliée, même si des mas-ses d'archives sont encore inaccessibles et si des rumeurs courent qui disent que les documents entreposés à Londres sont délibérément falsifiés, de façon à ne pas porter ombrage au Royaume-Uni quand ils seront enfin à la disposition des historiens.
    L'Allemagne de l'Ouest a connu 5 cas de mise au pas d'historiens actifs dans l'enseignement : l'affaire du Prof. Dr. Peter R. Hofstätter en 1963, l'affaire Stielau (qui contestait l'authenticité du Journal d'Anne Frank)  en 1959, l'affaire Walendy en 1965, l'affaire Diwald en 1978 (2 pages jugées litigieuses dans un livre de 764 pages, vendu à des centaines de milliers d'exemplaires !), l'affaire Stäglich où l'accusé s'est vu non seulement condamné mais dépouillé de son titre de docteur en droit en vertu d'une loi imposée sous Hitler en 1939 ! Si toutes ces affaires concernaient des mises en doute directes de la façon dont l'idéologie dominante présente les rapports tragiques entre Allemands et Juifs pendant la parenthèse hitlérienne, la querelle actuelle ne se base pas du tout sur des arguments relatifs à cette douloureuse question.
    D'où Kosiek distingue 2 types de révisionnisme historique : le révisionnisme proprement dit, vivace dans la sphère anglo-saxonne et porté par des célébrités comme B.H. Liddell-Hart, P.H. Nicoll, C.C. Transill, H.E. Barnes, qui, tous, nient la culpabilité exclusive de l'Allemagne dans le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Nier l'exclusivité de la culpabilité, ce n'est pas nier toute culpabilité mais cette nuance, qu'acceptera tout esprit doté de bon sens, est déjà sacrilège pour les néo-inquisiteurs. Ensuite, un révisionnisme plus marginal, et surtout plus spécialisé, qui n'aborde que les questions propres aux rapports germano-juifs.
    Une volonté populaire diffuse de retour à l'histoire et de réappropriation d'identité
    Une sourde hostilité couvait depuis une bonne décennie contre l'arrogance inquisitoriale : en 1976, le Président de la RFA, Walter Scheel, avait déclaré en public, devant un congrès d'historiens, que l'Allemagne de l'Ouest ne pouvait nullement devenir un pays purgé de toute histoire. En 1977, les historiens hessois protestèrent vivement contre le projet du Ministère de leur Land [région] visant à supprimer purement et simplement la matière histoire dans les Gymnasium [lycées]. L'exposition consacrée aux Staufer à Stuttgart en 1977 permet à plusieurs hommes politiques en vue de réitérer leur volonté de sauver l'histoire des griffes de ceux qui veulent systématiquement l'éradiquer. À partir de 1980, on assiste à une véritable offensive de retour à l'histoire et à une volonté très nette de se reconstituer une identité qui avait été provisoirement occultée ; l'exposition sur la Prusse à Berlin en 1981 a montré que les milieux de gauche, eux aussi, souhaitaient renouer avec l'histoire de leur pays (cf. Alain de Benoist, Gérard Nances & Robert Steuckers, « Idée prussienne, destin allemand », in Nouvelle École n°37, 1982).
    Les historiens, bénéficiant de cet engouement populaire pour l'identité nationale, vont s'enhardir et amorcer un processus d'émancipation. Helmut Rumpf, juriste et politologue de notoriété internationale, disciple de Carl Schmitt, rappelle, dans un article de la prestigieuse revue Der Staat  (Berlin) un ouvrage capital de 1961, assassiné par la conspiration du silence : Der erzwungene Krieg (La guerre forcée) de l'Américain David L. Hoggan. Ce livre, épais de 936 pages, démontrait la culpabilité britannique, notamment celle de Lord Halifax, sur base de documents polonais, jamais étudiés à l'Ouest (sur Hoggan, cf. Orientations n°6).
    La légende de l'incendie du Reichstag par les nazis fut, dans la foulée, réfutée par l'historien Fritz Tobias, membre de la SPD ; Tobias avait entamé son enquête dès 1959 mais les inquisiteurs avaient jugé que sa thèse était « inopportune sur le plan de la pédagogie populaire » (!?). Il fallut attendre 1986 pour qu'elle soit admise, sans pour autant être diffusée. L'historien suisse-alémanique Wolfgang Hänel put démontrer que les affirmations de Hermann Rauschning, consignées dans le fameux Hitler m'a dit, sont absolument fausses pour la simple raison que l'auteur n'a jamais rencontré Hitler plus de 4 fois et, en ces occasions, n'était pas seul. Le Prof. Alfred Schickel, directeur de l'Institut d'Histoire Contemporaine d'Ingolstadt, put prouver que les officiers polonais prisonniers en Allemagne organisaient des “universités de camp”. Ce fait, incompatible avec l'image qu'on s'est fait des relations germano-polonaises, fut d'abord nié par les historiens officiels, jusqu'au jour où plusieurs officiers polonais sont venus personnellement témoigner, preuves à l'appui !
    Nolte contre Habermas : la “querelle des historiens” commence !
    C'est avec un tel arrière-plan qu'a commencé la “querelle des historiens” proprement dite, en 1986. Ernst Nolte, célèbre sur le plan international pour ses études sur l'origine des fascismes, a déclenché la polémique en écrivant, en substance, dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ),  le 6 juin 1986, que “l'asiatisme” national-socialiste, exprimé par la terreur policière, les camps et les massacres, n'est pas unique ni originelle mais a été précédée par “l'asiatisme” bolchévique. L'approche de Nolte était dans la droite ligne de ses options libérales : il ne niait pas les massacres et les crimes nationaux-socialistes mais refusait, par souci éthique, de justifier les massacres subis par ses compatriotes par les massacres qu'ils auraient commis ou non. Cette volonté de relativiser les faits, de les restituer à leur juste mesure et de les dépouiller de tous adstrats passionnels, constitue une démarche scientifique et objective, telle que tout historien sérieux se doit de poser. Les professionnels du culpabilisme ont réagi immédiatement, d'abord par des lettres de lecteurs à la FAZ,  reprochant à Nolte de minimiser, par comparaison avec la terreur stalinienne, les actes du régime nazi. Wolfgang Schuller, professeur d'histoire à Constance, fut le premier à prendre parti pour Nolte, en écrivant : « Si l'on n'est plus autorisé qu'à écrire des choses négatives (à l'endroit de l'histoire allemande de ce siècle, ndlr), si plus aucun lien causal, plus aucune causalité ne peut plus être évoqués, alors nous avons une sorte d'historiographie courtisane inversée ».
    J. Habermas, qui n'en rate pas une, saisira l'occasion pour se donner de la publicité, en mitonnant un article farci de vitupérations et de fulminations hautes en couleur, en traînant Nolte dans la boue, avec 3 autres de ses collègues, Andreas Hillgruber, Klaus Hildebrand et Michael Stürmer. Pariant sur l'ignorance des masses, sachant que les médias conformistes lui donneront une publicité imméritée, Habermas recourt sans vergogne à l'injure, au tronquage des citations et au langage propagandiste, sans pour autant éviter les contradictions : ainsi, il reproche à Stürmer de fabriquer une « philosophie otanesque » (Natophilosophie), assortie de « tamtam géopoliticien », propre à une « idéologie du milieu » (Ideologie der Mitte) qui met en danger les liens de l'Allemagne avec l'Ouest, matrice des sacro-saintes “Lumières” ! La réponse moqueuse des agressés n'a pas tardé : se posant comme leur avocat, Günter Zehm se gausse du philosophe-sociologue libéral-gauchiste en faisant appel à ses propres théories ; en effet, Habermas, voulant ancrer sa démarche dans l'héritage rationaliste, hégélien et marxiste, a toujours opté pour les faits objectifs contre les travestissements métaphysiques, les engouements romantiques, les mythes mobilisateurs de type sorélo-fasciste ou völkisch-hitlérien ; dans la querelle des historiens, toutes ses belles intentions, il les jette par-dessus bord, comme des ordures de cuisine par-dessus le bastingage d'un paquebot transatlantique : contre les faits mis en exergue par les historiens, le grand prêtre de la sociologie francfortiste évoque, trémolos feints dans la voix, la « malédiction éternelle » qui pèse sur le peuple allemand (et qu'il s'agit de ne pas égratigner) et la « faute incomparable » que les générations post-hitlériennes, faites de bons gros touristes roses et gourmands, doivent continuer à traîner comme un boulet de forçat.
    L'hystérie habermassienne contre la science historique
    Ces gamineries hystériques n'ont pourtant été que le hors-d'œuvre, les zakouskis du maître-queue Habermas. Rudolf Augstein, rédac'chef du Spiegel, prend le relais avec le gros sel : Hillgruber, selon le brave homme, nierait Auschwitz et serait “un nazi constitutionnel”. Janßen et Sontheimer, autres para-habermassiens, écrivent, sans rire et avec quelques circonlocutions, que les résultats de toute enquête historique doivent correspondre à des critères de « pédagogie populaire » et renforcer la « conscience Aufklärung ». Tout autre résultat est malvenu et doit donc être tu, occulté, dénoncé. Le nazisme est unique, singulier et au-dessus de toute comparaison, avancent Kocka, Bracher et Winkler, impavides devant le ridicule, puisque toute science historique est par définition comparative, comme le sait tout étudiant de première année.
    Winkler, qui avait bâti jadis quelques belles théories sur la particularité allemande par rapport à l'Ouest, estime brusquement que le nazisme ne peut être comparé avec l'URSS stalinienne ou le Cambodge de Pol Pot, terres asiatiques, mais exclusivement avec l'Ouest et ses normes puisque l'Allemagne est un morceau d'Occident. Après ces raisonnements spécieux : coucou ! Qui réapparaît donc comme un diablotin d'une boîte ? Habermas ! L'homme prend des poses de Iavhé biblique et en imite le courroux : la faute des Allemands se transmettra de générations en générations ad infinitum (cf. Die Zeit, 7-XI-86). On ne voit plus où est l'histoire. On voit au contraire comment se modernisent les anathèmes théologiques.
    Ces excès ont eu pour résultat de mobiliser une phalange d'historiens agacés parmi lesquels Joachim Fest, qui, en défendant Nolte, s'insurge contre les simplismes ânonnés à propos du national-socialisme par les adeptes des Lumières qui, derrière un discours rationaliste-utopique sur la liberté, asseyent sans scrupules leur propre mandarinat. Thomas Nipperdey attaque directement la méthode de Habermas : le passé y est dénoncé, puis, au nom du principe tout-puissant de l'émancipation, politisé et moralisé, mieux, hyper-moralisé ; de cette manière seulement, la voie est libre pour le monopole futur des utopies, des “constructions” artificielles, détachées de toute continuité historique.
    Un passé moralisé détruit ipso facto l'histoire réelle, pour installer des schémas désincarnés dans lesquels les peuples ne retrouvent pas leurs aspirations. C'est pourquoi il faut historiciser le national-socialisme, afin de ne pas renoncer au réel et de ne pas confisquer aux Allemands le droit de construire une démocratie conforme aux rythmes de leur histoire. Pour le bien de la science, on ne peut interdire aux chercheurs de s'interroger et de solliciter témoignages et documents. Nolte renchérit : il faut éviter que ne s'installe une situation où le passé national-socialiste est érigé en un mythe négatif, indicateur du mal absolu, qui empêche toute révision pertinente et s'avère ennemi de la science.
    Hildebrand rejette les arguments passionnels de Habermas en démontrant que les thèses que ce dernier incrimine ne sont nullement neuves mais ont déjà été débattues en Allemagne et à l'étranger depuis longtemps. L'assassinat des Juifs, écrit-il dans Die Welt (22-XI-86), est sans doute “singulier” dans une perspective universelle mais demeure néanmoins inscrit dans une chaîne d'événements tout aussi tragiques de notre siècle ; cet événement “génocidaire” a eu des précédents et des imitations : le génocide des Arméniens, la liquidation de millions de paysans propriétaires russes, les koulaks, l'élimination et les déportations de peuples entiers sous le joug de Staline, les exterminations du “communisme paléolithique” cambodgien.
    Procéder à une comparaison entre ces horreurs historiques est légitime pour l'historien, dont la tâche est d'en dégager les constantes et d'en comprendre les motivations, aussi répréhensibles soient-elles sur le plan moral. Spécialiste des crimes perpétrés contre les Allemands au cours des expulsions de 1945-46, l'historien américain Alfred de Zayas, en prenant position dans Die Welt (13-XII-86), explique que le processus de “démythologisation” du nazisme est en cours aux États-Unis et en Angleterre depuis longtemps et exhorte les Allemands à s'intéresser à ces travaux en dépit des hurlements du mandarinat établi ; selon de Zayas, la thèse de “l'unicité” de la faute nazie est inepte et les Allemands ne doivent pas se laisser hypnotiser ou paralyser par Auschwitz, car, pendant la seconde guerre mondiale, il n'y a pas eu de “monopole de la souffrance”.
    Les 5 questions-clefs du débat
    Au-delà de la polémique, Kosiek dégage les principaux points de discorde entre les historiens :
        1) La démarche de révision est-elle ou non la norme de la scientificité historique ?
        2) Le IIIe Reich revêt-il un caractère d'unicité ?
        3) L'époque du IIIe Reich doit-elle être historicisée, c'est-à-dire doit-elle être soumise aux mêmes critères d'investigation historiques que n'importe quelle autre segment de l'histoire ?
        4) Le problème du calcul du nombre de victimes doit-il être abordé ?
        5) Convient-il ou ne convient-il pas d'étendre la notion de “faute collective” aux générations post-hitlériennes et, si oui, jusqu'à quelle génération ?
    Au-delà de ces 5 questions d'ordre éthique et philosophique, qui ne sont pas du ressort direct de l'historien mais concernent immédiatement sa liberté de travail, l'histoire contemporaine, si elle veut quitter certaines impasses, doit aborder des terrains laissés jusqu'ici en jachère, terrains inexplorés à cause de la terreur intellectuelle exercée par le mandarinat. Seules des réponses allant dans un sens résolument non-habermassien aux 5 questions ci-dessus, permettront aux historiens d'aborder des domaines inexplorés (ou explorés seulement dans une marginalité éditoriale non médiatisée), comme, par ex., les exterminations staliniennes et leurs incidences sur l'histoire de l'Europe orientale, la question de savoir si la guerre déclenchée par Hitler contre l'URSS a été préventive ou non, les problèmes de l'expulsion des Allemands de Silésie, de Poméranie, de Prusse orientale et du Territoire des Sudètes.
    Une demande générale se fait jour qui comprend l'étude historique et scientifique de ces événements, un débat public, franc et ouvert, sur ces questions. Y répondre clairement, sans a priori idéologique, avec sérénité, signifierait que l'histoire n'est pas une science morte. Ne pas y répondre, persister dans l'occultation de pans entiers de l'histoire européenne, signifierait au contraire que l'histoire est morte, et avec elle la liberté, et que se sont réalisées les pires appréhensions d'Orwell concernant la manipulation du passé dans des buts de manipulation politique. Un habermassien sincère, soucieux de transparence, de dialogue et de publicité, hostile aux mécanismes mis en scène par l'imagination romanesque d'Orwell dans 1984, devra nécessairement prendre la parti des Nolte, Hildebrand, Stürmer, etc., malgré les dérapages, divagations et éructations récentes de son maître-à-penser.
    Dix conclusions
    Quelles conclusions tirer de tout cela ? Pour Kosiek, il convient de dégager 10 leçons de cet événement :
        1) Pour la première fois, toute une brochette d'historiens établis réclame une révision des schémas historiques et un abandon franc des simplismes en vogue.
        2) Le scandale déclenché par Habermas a montré l'inanité intellectuelle des dits schémas et induit bon nombre d'historiens à relire les livres oubliés de certains "révisionnistes" anglo-saxons, dont Hoggan. Une modification ad hoc des manuels scolaires devrait suivre...
        3) Le scandale doit nécessairement déboucher sur une liberté de recherche et il doit être accordé aux historiens le plein droit au débat pour toutes questions. Les peines prévues par le code pénal pour ceux qui enfreindraient le prêt-à-penser doivent être abrogées, au nom de la liberté de recherche.
        4) Le processus d'historicisation du national-socialisme est enclenché, volens nolens. La chape de moralisme stérilisant s'effrite pour faire place à une histoire objective.
        5) Le délicat problème du calcul arithmétique des victimes fait une entrée discrète sur la scène universitaire.
        6) Des domaines délaissés de l'histoire (cf. supra) vont enfin être abordés et des angles d'approche négligés, comme la géopolitique, sont en passe d'être réhabilités.
        7) Grâce à la querelle des historiens, les camps se sont formés et les clivages clarifiés. Le refus des méthodes anti-scientifiques s'est étoffé.
        8) Le débat s'est déroulé dans les grands journaux, ce qui a permis à de larges strates de la population de prendre acte des enjeux.
        9) Les historiens attaqués sauvagement par les inquisiteurs n'ont rien à voir avec la mouvance dite “néo-nazie” et n'appartiennent même pas à un secteur ou l'autre du clan nationaliste ou conservateur. Preuve que les inquisiteurs ne respectent aucune nuance et n'hésitent pas à utiliser la stratégie inféconde de l'amalgame.
        10) Ces historiens modérés, auxquels aucune insulte et bassesse n'ont été épargnées, devront désormais faire montre de solidarité à l'égard de collègues moins en vue et en proie aux attaques des nervis inquisitoriaux habituels ; ils ne pourront plus honnêtement se satisfaire de la politique de l'autruche.
    Article paru sous le pseudonyme de  Luc Nannens, in :  Orientations n°10, 1988.
    http://robertsteuckers.blogspot.fr/2013/12/une-philippique-contre-les-assassins-de.html

     

     

     

    Littérature complémentaire :

     

     

     

    • Hans-Christof Kraus, « Wissenschaft gegen Vergangenheitsbewältigung : Eine Bilanz des Historikerstreits », in Criticón n°99, 1987.
    • Criticón n°104, consacré à la "querelle des historiens". Textes de H.-Chr. Kraus, Dietrich Aigner, Alfred de Zayas et Armin Mohler (où le célèbre explorateur de la Konservative Revolution démontre que Nolte, avant les incidents de l'automne 1986, avait "cimenté" quelques simplismes et fétiches historiques).
  • Origines rothschildiennes et maçonnique des Témoins de Jéhovah

    Bref et intéressant documentaire, qui confirme les propos du livre de Robin de Ruiter et Laurent Glauzy : Témoins de Jéhovah, les missionnaires de Satan.

  • Les professeurs des classes prépas sacrifiés par le sinistre M. Peillon.

    « Il n’y a que les Prépas qui ont encore de bons résultats », déclare une intervenante aux Grandes gueules sur RMC ce lundi 9 décembre, et poursuivant : « il faut que l’on arrête de niveler par le bas », à propos des projets de M. Peillon, ministre provisoire de l’Education nationale en attente d’un siège au Parlement européen en mai prochain… et dont la réforme est en train d’affaiblir les fameuses classes préparatoires françaises, au moment même où les classements internationaux comme « Pisa » montrent le déclin accéléré du niveau éducatif de notre pays !
    Ce matin, les collègues des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) du lycée Hoche étaient en grève et distribuaient des tracts à la porte de l’établissement pour dénoncer le sort qui leur était réservé par ce gouvernement qui, de plus en plus, semble n’avoir de cesse que de détruire ce qui marche et de décourager ceux qui prônent l’excellence et l’espérance plutôt que la défiance et l’assistanat. C’est aussi ce que dénonçait Jacques Julliard dans son article de samedi dernier publié par Marianne, à la suite de nombreux autres textes rédigés par des professeurs ou d’anciens élèves de Prépas, comme celui de Camille Pascal dans Valeurs actuelles de jeudi dernier et affiché ce matin dans la salle des profs du Couvent de la Reine, au milieu de quelques autres et de papiers administratifs.
    Le tract des collègues, en quelques lignes, résumait bien la situation et allait plus loin que la seule défense de leurs propres intérêts, en soulignant que les professeurs de lycée étaient aussi concernés par une prochaine baisse de leurs revenus, alors même que nos salaires (je dis « nos », car je suis dans ce cas qui est celui de tous mes collègues de l’enseignement public…) sont, depuis 3 ans, « gelés » (ce qui, dans mon cas personnel, ne me gêne pas mais qui peut affecter les professeurs chargés de famille et dont les frais, eux, ne cessent d’augmenter…), que le gouvernement soit de droite ou de gauche, d’ailleurs : sans doute la « continuité républicaine »…
    « Vincent Peillon ne cache pas son hostilité au système des prépas. Nous sommes pourtant convaincus qu’il permet chaque année à des milliers de jeunes gens de progresser et de réussir, c’est pourquoi nous y sommes très attachés. Notre inquiétude est grande quant à l’avenir de ces filières d’excellence au sein desquelles nous sommes pourtant fiers et heureux de travailler. » : le tract évoque là le vrai souci, celui de la disparition possible (et souhaitée par certains…) des classes préparatoires considérées comme « des lieux de reproduction sociale » par les égalitaristes de tout poil, à la fois jaloux de l’excellence des élèves sélectionnés pour y entrer et des rémunérations de ceux chargés d’encadrer et d’instruire ceux-ci.
    Et pourtant ! Tout le monde sait bien que, si la France veut encore jouer un rôle dans les années prochaines au sein des grandes nations, il faut préparer les nouvelles générations et former des élites, ce dernier mot étant hypocritement honni par ceux qui nous gouvernent actuellement et, j’espère, provisoirement. Alors que de nombreuses universités ont désormais du mal à assumer leurs fonctions traditionnelles de transmission du savoir et de l’expérience, n’ayant pas la possibilité de filtrer les entrées en leur sein malgré l’effondrement du niveau des bacheliers depuis quelques décennies déjà (le problème était ainsi évoqué au milieu des années 1980 au Conseil d’administration de l’université de Rennes-2, conseil au sein duquel je siégeais en tant qu’élu étudiant !), et au lieu de s’inspirer des réussites des classes préparatoires, le ministère de la République préfère, par paresse intellectuelle et aussi par lâcheté vis-à-vis des pédagogues qui continuent de faire la loi, leur Bourdieu en poche et leur suffisance en bandoulière (tel ce Meirieu qui empoisonne l’éducation en France depuis tant d’années…), s’attaquer aux quelques milliers d’enseignants de CPGE, traités d’ « aristocrates » (sic !) comme aux temps sombres de la Révolution française, celle-là même que M. Peillon, déclarait n’être « pas terminée » dans son livre de 2008, véritable manifeste républicain qu’il veut, désormais au Pouvoir, appliquer pour le pire plus que pour le meilleur…
    Danton aurait-il lui-même trouvé grâce aux yeux de M. Peillon ?
    En écoutant il y a quelques jours Vincent Peillon s’exprimer à la radio avec ce ton si déplaisant et arrogant et affirmer qu’il ne céderait pas devant la colère des enseignants, un collègue haussait les épaules et lançait, dans un souffle rageur, ce qui me semble bien résumer la situation : « la République n’a plus besoin de professeurs, juste d’ordinateurs ! ». Julliard, dans Marianne, ne disait, en d’autres termes, pas autre chose…
    Et si, nous les professeurs, nous en tirions enfin les conséquences politiques ? Tant pis, alors, pour la République…
    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1106:les-professeurs-des-classes-prepas-sacrifies-par-le-sinistre-m-peillon&catid=47:2013&Itemid=58

  • Libé fête ses 40 ans mais ne rappelle pas son soutien aux khmers et aux pédophiles

    LQuarante ans de Libé, ça se fête, et en musique ! Le 13 décembre au Centquatre à Paris, Libération organise une série d'événements avec en point d'orgue un grand concert, de 19h30 à 2h du matin.

     

    Curieusement, à Libé, personne ne rappelle que ce quotidien a soutenu les Khmers rouges...

     

    "Le 18 avril 1975, tandis que les Khmers rouges commencent à déporter l'entière population de Phnom Penh, Libération choisit de saluer avec enthousiasme l'entrée de ses frères « révolutionnaires » dans la capitale cambodgienne. Etrangement, on ne trouve aucune trace de cette une historique - « Phnom Penh : sept jours de fête pour une libération » - dans le livre collectif que Flammarion publie pour les 40 ans du journal. Qu'importe ! On sait tous que Libé a toujours raison, même lorsqu'il écrit une chose et son contraire, ou qu'il troque le maoïsme sénile de Sartre pour le sweat-capuche de Demorand."

     

    Libération avait également milité pour la légalisation de la pédophilie.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/

  • Racisme : où est le problème

    Culturellement, il n'y a pas de problème avec le racisme, chacun sait qu'il est immédiatement condamnable. Nous baignons en effet tous dans une culture chrétienne qui nous a appris à reconnaître notre prochain dans chaque individu. Le principal problème du racisme, c'est l'antiracisme. Comment combattre aujourd'hui de manière désintéressée et efficace pour un nouvel humanisme?
    « Il n'y a plus ni Juifs ni Grecs. » Saint Paul a réitéré cette formule ; il a répété cela aux Galates et aux Corinthiens. Que signifie-t-elle sinon que le racisme - sous quelque forme que ce soit - n'est pas chrétien. Les Juifs se savaient le peuple élu. Les Grecs se disaient les plus intelligents de l'univers, les seuls à ne pas être « barbares ». Mais désormais, dans le Christ, il n'y a plus ni Juifs ni Grecs. Le Christ a détruit « le mur de la haine » qui les séparait en interdisant toute forme de supériorité entre ces deux peuples emblématiques. Mais ce qui est vrai des Juifs et des Grecs est vrai de tous les peuples de la terre. Le christianisme est la plus vaste et la plus longue opération antiraciste qui ait jamais été lancée, agissant non par incantations vaines, mais par cette force nouvelle qu'il découvre au fond des cœurs : l'amour inconditionnel du prochain, symbolisé dans les paraboles évangéliques par l'attitude du Bon samaritain, celui qui n'est pas de l'ethnie du blessé mais qui s'empresse de le secourir, et cela en contraste avec le prêtre et le lévite, l'un et l'autre trop fidèles à leur loi pour percevoir au fond d'eux-mêmes l'urgence de cet amour du prochain.
    Dans la perspective chrétienne, où tous les hommes viennent d'Adam et Eve et où tous les hommes ont été sauvés par le Christ, le racisme ne peut exister qu'à l'état de préjugé, avant l'intervention de cette raison commune imprégnée d'Evangile qui interdit tout racisme conscient à ceux qui la cultivent ou qui en vivent parfois à leur insu. « De par sa nature, dit saint Thomas d'Aquin, aucun homme n'est inférieur à un autre » (S. th. Ia Q96 a4). « Tous les hommes sont égaux par nature » (IIaIIae Q105 a5). Il faut attendre le matérialisme d'aujourd'hui, le nihilisme d'aujourd'hui pour que l'appartenance de certains à l'humanité fasse problème. Christiane Taubira nous avait averti que l'on est en train de changer de civilisation. Mais de là à lâcher pour une blague de potache parue dans Minute, qu'en la trouvant « maligne comme un singe », l'hebdomadaire lui déniait son appartenance à l'humanité... il y a une marge ! Effectivement, quand les seules références sont celles de la rentabilité et de la rationalité comptable, on a du mal à fonder un humanisme... Et alors pour un « oui » ou un « non » on se pose le problème de savoir qui appartient à l'espèce humaine. Les nazis avaient très vite résolu le problème, en assassinant les handicapés et en faisant disparaître les juifs qu'ils taxèrent de sous-hommes ou de vermines. Leur violence et leur cruauté suffirent à les juger. Mais aujourd'hui... Le racisme a évolué mais pas l'antiracisme. Nous sommes toujours dans les vieux slogans.
    La réduction antiraciste
    Comme dit Pierre-André Taguieff dans un long article sur le racisme publié par The Huffingtonpost, « l'antiracisme de l'époque post-nazie et post-colonialiste reste à inventer. L'antiracisme s'est enlisé jusqu'ici dans un discours commémoratif empêchant de considérer la nouveauté des défis à affronter et favorisant les amalgames polémiques (la réduction de l'adversaire à Hitler ou à Pétain), et embourbé dans le marécage des arguties juridiques liées au politiquement correct, qui pousse à l'interprétation paranoïaque du moindre "dérapage" lexical ou sémantique. D'où l'apparition d'antiracistes visionnaires, victimes d'hallucinations répétées, qui crient au "retour des années trente", du pétainisme ou du nazisme face à de simples constats concernant par exemple les liens entre immigration et délinquance ». Pour reprendre une autre expression à Taguieff, nous sommes aujourd'hui devant une nouvelle forme de racisme : « un racisme sans race », un racisme qui s'en prend à la culture ou à la religion, un racisme qui se croit antiraciste avec la meilleure foi du monde, mais qui refuse tout ce qui n'est pas le petit consommateur mondialisé, bien formaté.
    Collection de phobies
    Pour définir clairement le nouvel antiracisme, l'antiracisme qu'il faut à notre époque, Taguieff choisit les mots suivis de « phobie » : « Il convient de reconnaître comme des formes émergentes de "racisme", même si le terme semble mal convenir aux phénomènes désignés, les passions idéologiquement organisées que sont l'islamophobie, la judéophobie et la christianophobie, qui s'opposent ou se combinent diversement. »
    Le vivre-ensemble est aujourd'hui tellement problématique entre crise économique et crise d'identité, que l'on assiste à une guerre des communautés où l'ethnie a remplacé la race et où le différend culturel suffit parfois à définir l'ethnique. S'il introduit délibérément dans son analyse les trois phobies, liées aux religions, Taguieff reconnaît que, à l'usage, les distinctions sont difficiles entre vraie phobie et simple rejet. « Ces trois derniers termes fonctionnent le plus souvent sans être définis précisément, et leur indistinction en favorise les usages polémiques. »
    Comment sortir des polémiques autour du racisme, qui rendent de plus en plus inefficace le vieil antiracisme ? Par exemple, comment tenir compte du racisme antiblanc quand les blancs, dans tel ou tel lycée, dans telle ou telle cité sont devenus minoritaires ? Comment tenir compte du racisme antichrétien, de plus en plus ouvertement professé, et professé sans mauvaise conscience, que ce soit par le bobo athée ou par l'islamiste fervent ? La solution est dans cette forme d'amour inconditionnel qu'on appelle le respect. Plus facile à dire qu'à faire...
    Alain Hasso monde&vie du 3 décembre 2013

  • Opérations d’environnement d’hier et d’aujourd’hui : de l’Algérie à l’Afghanistan

     

    Avons-nous eu raison de nous reporter à l’étude de la pacification en Algérie pour préparer notre mission de pacification en Afghanistan, comme nous le demandaient les états-majors américains et français? Ce questionnement a conduit le lieutenant-colonel Bernard Gaillot à publier De l’Algérie à l’Afghanistan – Après Tazalt, avons-nous pacifié Tagab (éditions Nuvis). Titulaire d’un DEA  d’histoire sur la pacification en Algérie obtenu en 1997 à la Sorbonne et ayant servi comme officier renseignement d’un GTIA en Kapisa entre novembre 2009 et juin 2010, Bernard Gaillot poursuit ainsi un triple objectif : tout d’abord rendre hommage à nos morts en Afghanistan ; puis témoigner de la réalité d’une mission mal connue par nos concitoyens ; enfin mettre en perspective deux conflits très éloignés en en tirant des enseignements pour notre armée et notre société. Le chapitre 5 de son livre intéresse directement les spécialistes de l’influence, car il concerne les opérations d’environnement visant à convaincre les populations en participant à la reconstruction du pays.

    GaillotComme le note Bernard Gaillot, « dans un contexte géostratégique profondément différent, la mise en perspective historique entre les pacifications afghane et algérienne permet de mettre en exergue, à 50 ans d’écart, de nombreux points communs quant aux modalités tactiques et à l’implication humaine des soldats pour résoudre ces conflits. Ces similitudes tendraient à définir une pacification à la française appliquée à ces deux campagnes comme un savant dosage d’opérations militaires et d’opérations d’influence visant à rallier la population locale au type de paix proposé, tout en empêchant les forces insurrectionnelles de s’y opposer. Ces campagnes, bien différentes des guerres classiques, peuvent néanmoins engendrer des dysfonctionnements individuels et collectifs si, comme cela a été fait en Algérie, on demande à l’armée en général et au soldat en particulier, de s’impliquer trop politiquement et humainement. »

    En Afghanistan, Bernard Gaillot montre quels habits endossent les soldats pour monter ces actions d’environnement. Ils sont tour à tour bâtisseurs, médecins, agriculteurs… Il dissèque ainsi le rôle des militaires engagés dans les opérations d’environnement, plus particulièrement le rôle des Sections d’Environnement Opérationnel dans la reconstruction de la Kapisa. Rappelant les propos du général Druart, commandant les forces françaises sur la zone, « La population est le centre de gravité, nous devons sans cesse  penser nos opérations en fonction de la population. Les trois lignes d’opération : sécurité, développement et reconstruction, gouvernance s’organisent en fonction de la population… », Bernard Gaillot souligne que « les soldats français de la Task Force Lafayette, comme leurs anciens en Algérie se sont ingéniés à se rapprocher de la population, à l’aider à reconstruire, à essayer de la convaincre de l’importance de prendre le parti du gouvernement démocratiquement élu, plutôt que celui des insurgés. »

    Bernard Gaillot rappelle ainsi le rôle joué par le groupe interarmées des actions civilo-militaires (GIACM), devenu l’année dernière le Centre interarmées des actions sur l’environnement (CIAE), mais toujours basé à Lyon, qui a pour « mission première de proposer des actions à mi-chemin entre le monde militaire et le monde civil qui servent un but tactique ou stratégique défini. Il propose aux populations locales des aides qui peuvent aller du don de couvertures ou de nourriture à la réalisation de chantiers permettant la construction ou la reconstruction d’infrastructures nécessaires pour améliorer la vie au quotidien ou pour développer l’économie locale. Déployées comme les PRT américaines sous le nom d’équipes civilo-militaires (CIMIC) puis à partir de fin 2009 de sections d’environnement opérationnel (SEO), ces dernières étaient  constituées d’un officier, de quatre sous officiers et de deux militaires du rang formés et spécialisés pour ces missions participant à la reconstruction de la Kapisa. » Au final, note-t-il, et même si le modèle peut bien sûr être amélioré, notamment par une meilleure coopération entre civils et militaires, « on a pu constater que globalement, la population adhérait aux actions réalisées par les SEO avec les autorités locales dans le cadre de la sécurité, de la gouvernance et du développement. »  Articuler soigneusement les ressources du hard power à celles du soft power semble donc être l’une des clés du succès. Cela vaut pour les opérations extérieures comme pour la guerre économique…

    Bruno Racouchot, Directeur de Communication & Influence

    Cliquer ICI pour commander l’ouvrage (236 pages, 27 €)

    http://theatrum-belli.org/