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culture et histoire - Page 1718

  • La raison d’État

    « L’’homme, dit Spinoza, est quelque chose en soi, alors que l’’État ne doit son existence qu’’à l’’action concertée de la collectivité. De même que les parties sont avant le tout, ainsi l’’individu est avant l’’État. » Voilà la formule commentée et justifiée. Par un sophisme, il est vrai ; mais c’’est sur un tel sophisme que repose la Révolution, et tout ce qui en découle.
    Comment ? un sophisme ! s’’exclamera-t-on. Prétendriez-vous qu’il n’est point juste de dire que les parties soient avant le tout. Il est juste de le dire, mais seulement si vous parlez d’’un ouvrage fait de main d’’homme. Il est clair que pour faire un “tout”, l’’homme doit travailler à chaque partie de ce tout. Le statuaire ne peut faire une statue qu’’en sculptant successivement chaque partie de la statue… Mais la nature ne procède pas ainsi. Or l’’homme et la société ne sont pas l’’ouvrage de l’’homme mais l’’ouvrage de la nature. Aussi l’’ordre se trouve-t-il renversé, et si nous reprenons la classification de cause, moyen, effet, nous dirons : cause, la nature ; moyen, la société ; effet, l’’homme… Or la famille, c’’est une société, société embryonnaire, il est vrai, mais déjà société… Réunies, les familles forment ce qu’’on appelle véritablement la société.
    Léon de Montesquiou

    Dans La Raison d’’État, livre de 1902 dédié à Paul Bourget, Léon de Montesquiou ne parle pas essentiellement de cette raison d’’État qui justifie des mesures exceptionnelles par la sûreté de l’’État, il montre avant tout la raison de l’’existence de l’’État. Il s’’adresse aux bons Français de son temps, aux Français patriotes qui ont accepté la République, pour leur montrer que cette acceptation entraînera inéluctablement chez eux une altération de la notion d’’État. Ils finiront dans le désordre en utilisant des mots qui donneront l’’illusion de l’’ordre. Il leur dit que « les principes révolutionnaires, en hypnotisant sur l’’Homme, ont fait perdre de vue la notion de l’’État. » Il ajoute : « Les besoins de la lutte électorale vous ont obligés à vous affirmer républicains. Et comme vous n’’êtes pas arrivés, et pour cause, à affirmer la République au nom de la raison d’’État, et comme la République ne se peut affirmer qu’’au nom de principes révolutionnaires, vous avez été obligés de recourir à ces principes. »
    Ainsi, des Français qui voulaient avant tout le salut de la France furent amenés à parler avant tout de Liberté, de Démocratie, de Droits de l’’Homme. « Je n’’hésite pas à dire qu’’à partir de ce moment le nationalisme avait perdu tout son sens fécond. C’’est ce sens fécond que je veux reprendre en disant la raison d’’État. » Ces pages sont toujours d’’une brûlante actualité. Les bonnes élections, la bonne République sont, en France, une illusion, en 2006 comme en 1902.
    Les démocrates posent la question de l’’État d’une manière faussée par l’’idéologie. La pensée classique et réaliste constate que la société passe avant l’’homme, mais que l’’accomplissement terrestre de l’’homme est le but de la société tandis que l’’État n’’est qu’un moyen, mais un moyen indispensable.
    La loi du Nombre
    En raisonnant sur un Homme abstrait, la Révolution inverse les perspectives. Elle proclame les Droits de l’’Homme mais aboutit à un résultat complètement différent : en faisant éclater les cadres naturels, les hiérarchies, toutes les cellules essentielles, en posant comme principe la liberté première de l’’individu, la conception révolutionnaire de la société livre les hommes isolés à la collectivité divinisée. L’’homme démocratique est fait pour la Société.
    De la viennent toutes les formes du totalitarisme, dont celle dans laquelle nous vivons est la plus subtile : l’’esclavage dans l’’illusion de toutes les permissivités. L’’État-Providence écrase ses esclaves d’’impôts, de taxes, de lois et de règlements qui organisent jusqu’’à leur vie privée tout en les berçant dans le paupérisme hédoniste du supermarché, des loisirs de masse, de la sous-culture vulgaire et abrutissante. Il cherche même à organiser l’’éradication de la vie intérieure parce qu’elle échappe à son contrôle. La pensée, la vie morale ne sauraient être que collectives.
    En posant comme premier l’’ordre de l’’État, en respectant les hiérarchies naturelles, on respecte des espaces de liberté pour les familles, pour les particuliers, à l’’intérieur d’’une société que cet État protège. En mettant l’’Homme en premier, on pose le principe démocratique et révolutionnaire et les particuliers se retrouvent écrasés sous l’’aveugle tyrannie de la loi du Nombre.
    Il faut le répéter et le démontrer inlassablement : seul l’’ordre naturel, politique et social, assure aux hommes leurs libertés légitimes. Le Nombre ne mène qu’’à l’’asservissement total, puisque, comme le montre le livre prophétique de Maurras, le triomphe de la démocratie pose le problème de l’’Avenir de l’’Intelligence.
    À bas la tyrannie, à bas la République, vivent les libertés, et donc vive le Roi !
    Gérard Baudin L’’Action Française 2000 – du 2 au 15 novembre 2006
    * Léon de Montesquiou : La Raison d’’État, Plon, 1902.

  • Septembre 1792, le baptême sanglant de la République

    Un mois après la chute de la monarchie, le massacre des prisonniers annonce déjà la Terreur.

    Le dernier parti, qui est le plus sûr et le « plus sage, est de se porter en armes à l'Abbaye, d'en arracher les traîtres, particulièrement les officiers suisses et leurs complices, et de les passer au fil de l'épée. » Ces conseils sont prodigués par Jean-Paul Marat, le 19 août 1792.

    Neuf jours plus tôt, le 10 août, une bonne partie des gardes suisses a déjà été égorgée lors de la prise des Tuileries, qui a décidé du sort de la monarchie. Le 17 a été institué un tribunal spécial chargé de juger les serviteurs de la royauté, mais les milieux jacobins trouvent que le travail va bien lentement et leurs feuilles appellent au meurtre.

    La Commune insurrectionnelle de Paris s'impatiente elle aussi et demande que « justice » soit faite. L'ennemi, clame-t-elle, a passé les frontières ; laissera-t-on les traîtres qui conspirent contre la Révolution agir à leur guise aux arrières ? On dénonce un complot des prisons : les contre-révolutionnaires qui s'y trouvent enfermés se seraient alliés avec les condamnés de droit commun pour briser leurs fers, assassiner les familles des soldats absents et livrer Paris aux Prussiens.

    Car les troupes du duc de Brunswick approchent. Longwy est tombé le 26 août et le bruit court ce 2 septembre que Verdun a aussi capitulé. On s'attend à voir paraître l'ennemi devant Paris, les barrières de la ville sont fermées, le conseil général de la Commune lance une proclamation martiale : « Aux armes, citoyens, aux armes ! L'ennemi est à nos portes », la générale bat, le tocsin sonne. À la législative, Danton tonitrue : « De l'audace, toujours de l'audace, encore de l'audace, et la France est sauvée ! » Dans cette atmosphère enfiévrée, les fédérés qui partent aux frontières adressent le 1er septembre à l'Assemblée législative une pétition demandant « que tous les prévenus de conspiration, et leurs agents, contre lesquels il n'y aurait que des suspicions probables, soient condamnés à mort et exécutés sur le champ.»

    Le 2 septembre, en début d'après-midi, un groupe de 24 captifs, prêtres réfractaires pour la plupart, que des fédérés marseillais et des gardes nationaux conduisent à la prison de l' Abbaye, est massacré : cinq d'entre eux seulement échappent à la tuerie. Le même jour, aux Carmes, 115 autres prêtres réfractaires, dont les évêques de Saintes et de Beauvais, sont expédiés à coups de sabres et de piques.

    Le carnage s'étend aux autres prisons parisiennes : on massacre, après un simulacre de jugement, à l'Abbaye, à la Conciergerie, à la Force …

    En tout, du 2 au 5 septembre, à Paris, 1244 à 1411 personnes sont assassinées, soit 45 % à 51 % des prisonniers de la capitale. Les prêtres réfractaires, les Suisses et les serviteurs de la monarchie ne sont pas seuls frappés : 72 % des victimes sont des condamnés de droit commun. Le 3 septembre, à Saint-Firmin, on expédie des prêtres ; mais le lendemain, aux Bernardins, des galériens. À Bicêtre, on tue des enfants - « bien plus difficiles à achever que les hommes faits », précise un témoin ; et à la Salpêtrière, le 4 septembre, des jeunes filles en correction et des orphelines, les « justiciers » profitant de l'occasion pour en violer une trentaine. À la Conciergerie, une boutiquière du Palais-Royal condamnée pour avoir émasculé son amant, Marie Gredeler, est abominablement suppliciée… Les septembriseurs, commerçants, artisans ou volontaires partant aux armées, se rétribuent de leur « travail » sur les effets personnels de leurs victimes.

    « Je me fous bien des prisonniers… »

    Parmi les victimes figure Marie-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe, amie intime de la Reine. On lui demande de jurer « la liberté, l'égalité, la haine du Roi, de la Reine, de la royauté », elle répond : « Je jurerai facilement les deux premières ; je ne puis jurer la dernière, elle n'est pas dans mon cœur ». Ses bourreaux lui coupent la tête, arrachent le cœur et vont exhiber ces trophées au bout de piques sous les fenêtres du Temple, où est emprisonnée la famille royale. Marie-Antoinette s'évanouit. Les feuilles parisiennes incitent les patriotes des provinces à imiter les sans-culottes parisiens. Membre du comité de surveillance de la Commune, Marat, par une circulaire du 3 septembre, informe « ses frères de tous les départements qu'une partie des conspirateurs féroces détenus dans les prisons a été mise à mort par le peuple » et conseille « à la nation entière » d'adopter « ce moyen si nécessaire du salut public ». Les jours suivants, on tue donc à Reims, à Meaux, à Lyon (dont le maire, Vitet, empêche un autre carnage à Roanne).

    À Versailles, le 9 septembre, sont immolés les « prisonniers d'Orléans », au nombre desquels se trouvent l'ancien ministre des Affaires étrangères, Claude-Antoine de Lessart et celui de la guerre, Charles d'Abancourt. Conduits d'Orléans à Versailles par une forte troupe envoyée par la Commune sous le commandement d'un aventurier, Fournier dit l'Américain, ces captifs devaient être jugés par la Haute-Cour nationale. En dépit des efforts héroïques déployés par le maire Richaud pour les sauver, 44 d'entre eux sur 53 sont massacrés. Leurs têtes coupées sont plantées sur les grilles du château, tandis que, ce « devoir » accompli, les tueurs se rendent à la maison d'arrêt de Versailles, où ils tuent encore une vingtaine de prisonniers de droit commun.

    Qui porte la responsabilité de ces tueries ? À l'évidence, la Commune y a une part essentielle : bénéficiant du soutien des sections, elle fait plier l'Assemblée qui la craint. Par ailleurs, deux membres au moins du Conseil provisoire de la Législative y sont impliqués : le girondin Roland, ministre de l'Intérieur - dont la femme montera dans quelques mois sur l'échafaud en s'écriant : « Liberté, que de crimes on commet en ton nom » -; et Danton, ministre de la Justice, qui lance : « Je me fous bien des prisonniers, qu'ils deviennent ce qu'ils pourront ! ». Il déclarera un peu plus tard à Louis-Philippe d'Orléans, futur roi des Français : « Ces massacres de septembre sur lesquels vous délibérez avec tant de violence et de légèreté, voulez-vous savoir qui les a fait faire ?… C'est moi. » Il s'agissait, expliquera-t-il, de « mettre un flot de sang » entre les volontaires partant se battre et les émigrés.

    À ce titre, les massacres de septembre peuvent être considérés comme l'acte de baptême de la République, proclamée le 21 du même mois. Un baptême de sang.

    Hervé Bizien monde et vie. 20 septembre 2010

  • Par Réaction, la République...

    Je dois avouer à mon lecteur mon appartenance à ce que l’on appelle contre-révolution (1). D’autres intitulent le fait, Réaction (2), droite légitimiste (3) voire en ce qui me concerne plus précisément, Traditionisme (4).
    Quelque peu agacé du fait, le général de Gaulle lui-même, se plaignait que l’on parlât par trop et en bien de la Révolution Française, considérant que c’était justement à partir de ce moment que les choses commencèrent à aller vraiment mal. Il m’apparaît pour autant que 1789 constitue incontestablement une date majeure de notre histoire nationale.
    Ce qui fait ma réserve quant aux milieux contre-révolutionnaires, c’est leur incompréhension du fait « ancien régime ». Si le terme de nationalisme se trouve déjà sous la plume de Bossuet, force est de constater que le nationalisme ne fut réellement qu’à partir de la Révolution Française, notamment à partir de la Convention. Voilà qui me fait rejeter du camp de la Réaction la notion même de nationalisme parce qu’anachronique. Est-il bien besoin de rappeler que le choix du qualificatif des parlementaires de « nationale » afin de qualifier l’assemblée, fut une « indécente » provocation à l’encontre du pouvoir en place ? On ne rappellera jamais assez que l’ancien régime fut un régime de castes, celui là même que l’on trouve déjà chez un de mes penseurs de prédilection qu’est Platon.
    De même est-il bon de distinguer – Les camelots du Roy le savent très bien – l’Action Française d’avant la première guerre mondiale et celle d’après. La première est d’obédience fasciste comme l’avait pressenti Nolte (5) puis montré Sternhell (6)alors que la seconde fut de terroir conservateur. Si j’aime à goûter certains écrits de Charles Maurras, je dois avouer ma perplexité quant à son approbation philosophique concernant la pensée d’Auguste Comte. Ce dernier, créateur de ce que l’on nomme couramment positivisme, est peut être le plus influent de tous les philosophes aujourd’hui. Sa célébration de l’utile, de l’intérêt, de l’efficace est des plus contemporaines – jusqu’à la caricature dans le monde des grandes entreprises – et vient heurter de plein fouet l’état d’esprit de l’ancien régime. Sait-on par exemple que l’on proposa à Louis XV le projet novateur d’une mitrailleuse qu’il refusa au motif que c’était une arme par trop mortifère ? Qu’aurait décidé un positiviste ? Qu’ont choisi les américains en bombardant atomiquement Hiroshima puis Nagasaki si ce n’est justement l’efficacité ?
    Autre désaccord philosophique concernant ce que l’on a coutume d’appeler le Grand Siècle inauguré par Descartes. Certains évoquent, de mon point de vue à juste titre, un rationalisme de type dogmatique où toutes les propositions théoriques peuvent être émises, ce malgré les faits, au simple motif que l’on se situe dans le cadre de la métaphysique, devenue cour de récréation pour des hommes si cohérents dans le domaine scientifique (Descartes, Leibniz). Quitte à choquer, même si ce n’est pas mon objectif – il s’agit dans les faits de pro-voquer - je préfère très nettement le XVIII ème siècle empiriste au XVII ème desséchant. Cette sécheresse que l’on trouve comme de bien entendu dans le monde contemporain de la finance et de la comptabilité planétaire. Il est intéressant de lire Hume (7), emblématique des Lumières, s’interroger dans le cadre des « enquêtes sur l’entendement humain » sur le fait de savoir si certains animaux pouvaient penser. Et notre homme de ne pas se prononcer. Que pouvait-on faire d’autre à une époque où la neurobiologie n’était pas ? Et pourtant, à contrario Descartes, un siècle plus tôt de postuler que l’âme a son siège dans la glande pinéale…
    Je reviens désormais, quadragénaire pour quelques mois encore, à mes origines. Mon père m’avait prévenu du fait voilà plus d’une trentaine d’années. C’est ainsi que le Catholicisme, que j’avais tant voulu rejetter, peut être parce que par trop chevillé au corps, fait son retour. D’ « a vau-l'eau » (8), passé par « A rebours » (9), me voici maintenant « En route » (10). Ce n’est nullement l’aspect planétaire de cette religion qui me séduit mais plutôt son côté universel. Platon, encore… Probablement aussi la volonté de m’opposer sciemment au nominalisme, que peut être excessivement, j’associe au relativisme. Non, Protagoras, l’homme n’est pas la mesure de toute chose, et les Vérités tout comme les équations me paraissent éternelles.
    Pour les mêmes raisons de cohérence, je me méfie des traditionistes politiques, à commencer par le Baron que j’aime pourtant tant à citer, qui font du déclin ou de l’histoire cyclique l’alpha et l’oméga de leurs pensées. Il n’y a pas de contradiction si l’on n’est pas fermé d’esprit entre cyclisme et linéarité. Oui l’histoire avance années après années : linéarité. Oui aussi les saisons alternent et reviennent, et jeunes et vieux disposent des mêmes caractéristiques majeures, génération après génération : cyclisme. C’est donc d’une conjugaison de linéarité et de cyclisme dont il est question, que l’on pourrait représenter mathématiquement par une trajectoire hélicoïdale. A mes yeux, la chute n’est nullement constante, se déplaçant graduellement du haut vers le bas. Il est des moments flamboyants dans l’histoire, obscurcis par d’autres périodes sombres (de grâce que l’on ne songe pas ici à ce que, bien à tort, on appelle Moyen âge).
    D’un point de vue strictement politique, même si, encore une fois, mes fondements intellectuels ne sont nullement républicains, je me dois de reconnaître que la République était – nulle provocation de ma part - noble. Elle est l’autogestion, pour employer un terme aujourd’hui quelque peu suranné, du Peuple. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si aujourd’hui l’Europe de Bruxelles, nous concocte à l’échelle du continent, l’interdiction des referendums. Si bien des Français ignorent réellement la différence entre République et démocratie libérale, force est de constater qu’ils sont bien nombreux aujourd’hui à plébisciter la première et à rejeter la seconde, ce parce cette dernière met en exergue la notion de droits alors que la première célèbre les devoirs.
    Il me semble que le Front National, dès lors où il prône la République, marque un coup d’arrêt quant à la chute que nous connaissons depuis quelques décennies. Ce choix républicain, parce qu’il s’oppose frontalement (sic) à la démocratie de type libéral, mère de tant de vices, trouve aujourd’hui sa raison d’être. Ainsi par exemple le relativisme qui veut, puisque Dupont, après Ubu, est roi, que toutes les vérités soient équivalentes : que l’on ne soit pas surpris dès lors des différentes formes de communautarismes, à commencer par le religieux : si tous les points de vue se valent, nulle raison de ne pas accorder horaires de piscines privilégiés avec caractéristiques associées, aux uns et aux autres au motif de leurs vérités. Nulle raison, autre exemple, de maintenir les lois de protection animale, au motif du droit à l’égorgement. La République, dès lors où elle est autogestion du Peuple, ne peut que favoriser sa libre expression, notamment via les processus référendaires. Aujourd’hui, même si le résultat de l’élection de Brignolles nous donne de grands espoirs, il n’est pas impossible que la marche vers les sommets soit longue. Quant à l’Europe, sa constitution d’un point de vue juridique est telle, qu’aucune prise pouvoir n’y est possible en raison de fondements viscéralement antidémocratiques. Par voie de conséquence, notre salut ne pourra passer – Et cela, le Front National l’a parfaitement compris – que par les référendums d’initiative populaire, procédure qu’approuve la grande majorité des Français.
    « L’avenir dure longtemps. » (11)
    Notes :
    (1) Jean Tulard – 1990.
    (2) Je songe ici à Jean Ousset mais aussi au Baron dont il ne faut pas omettre qu’il renia son ouvrage de jeunesse « impérialisme paîen ».
    (3) René Rémond – Les droites en France – 1954 pour la première édition. René Rémond, grand spécialiste de la droite, académicien, et fustigé par les tenants du Système parce que peu de temps avant sa mort, il fit savoir que le Front National n’était pas un mouvement d’extrême droite. En connaissance de cause compte tenu de sa formation.
    (4) Il serait bon d’adopter désormais le terme de traditionisme plutôt que celui de traditionalisme qui introduit une confusion avec une certaine conception du Catholicisme.
    (5) Le fascisme dans son époque - 1963.
    (6) Zeev Sternhell - La droite révolutionnaire (1885-1914) 1978 mais aussi - Ni droite ni gauche, l'idéologie fasciste en France 1983.
    (7) David Hume - Enquête sur l'entendement humain - 1748.
    (8) J K Huysmans – À vau-l’eau - 1882.
    (9) J K Huysmans – A rebours - 1884.
    (10) J K Huysmans – En route - 1895.
    (11) Un titre évocateur que l’on doit à Louis Althusser. Après lecture, l’althusserien Bhl en a avalé son chapeau…

  • Marche parisienne contre la christianophobie : "Chassons le Grand Orient du gouvernement !"

  • Algérie : la repentance sélective, ça suffit !

    Dans les villes de gauche comme Strasbourg, on a remis une couche ces jours-ci sur la prétendue « nécessaire repentance » de la France envers l’Algérie. La capitale européenne inaugurait à son tour une place du 17 octobre 1961, en hommage aux Algériens morts lors de la manifestation organisée ce même jour par le FLN à Paris.

    À l’époque, la gauche ne s’en était guère émue, embarrassée par le contexte de la guerre d’Algérie et le souvenir peu glorieux de Guy Mollet qui y avait envoyé le contingent. Dans Le Monde du 19 octobre 1961, Jacques Fauvet se fendit même d’un éditorial remettant les pendules à l’heure. Un constat prémonitoire, quand on le relit à la lumière de ce qui se passe aujourd’hui dans le monde musulman : « Le FLN ne manquera pas d’exploiter les sanglants incidents de Paris [...]. Pourtant il en porte la responsabilité puisque, ici et là, c’est le terrorisme musulman qui est à l’origine de ces drames ! » [...]

    José Meidinger - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Algerie-la-repentance-selective-ca