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culture et histoire - Page 1719

  • Les années de plomb

    La strategie de la tension

    Rappel : La strategie de la tension

    Gare de Bologne, le 2 août 1980 : 85 morts, 200 blessés

    Rue Copernic, le 3 octobre 1980 : 4 morts

    Oktoberfest, le 26 septembre 1980 : 13 morts, 211 blessés

    Tueries du Brabant, Piazza Fontana, etc.

    Réseau "Stay Behind", "Néo-fascistes", Brigades rouges, KGB, organisation Gladio, CIA, OTAN, opérations "false flag", URSS...

    La stratégie de la tension des années de plomb n'a servi qu'à monter les extrêmes politiques l'un contre l'autre, à les manipuler, à tuer des innocents, pour... Et bien pour raffermir la puissance du capitalisme : seul le modèle occidental libéral est resté debout et a triomphé. Cela est vérifiable a posteriori et aussi a priori, car la violence des extrêmes déçus de la puissance politique qui leur était retirée petit à petit a été créée et manipulée dans le choc des blocs, pour l'avènement du capitalisme, qu'il ait pu être soviétique ou occidental.

    Terrorisme "islamiste", CIA, opération "false flag", Ander Behring Breivik, néo-nazis, Al-Qaïda, Mohammed Merah, DCRI...

    "Nihil novi sub sole", rien de nouveau sous le soleil. A chaque attentat le Système en sort plus fort, pouvant appliqué de la manière qu'il désire, que l'on "nous" fait désirer, ses politiques sécuritaires et liberticides.

    Alors, un simple rappel : la violence terroriste, surtout contre le peuple et les innocents, en plus d'être dans ce cas un aveux de faiblesse, n'est actuellement qu'un outil du Système, les terroristes ne sont que des marionnettes. Tout ceux se portant à la violence terroriste dans un pays complètement sous contrôle, surveillé de part en part, sont des imbéciles et, à leur corps défendant (?), des agents du Système.

    Voir à ce sujet :

  • Méridien Zéro : "Panoram Actu : LA FRANCE CRAQUE !" - Avec la participation de Adrien Abauzit.

    Retour sur l'émission de Méridien Zéro du vendredi 1er novembre. Un panorama actu explosif !
    A la barre le Lt Sturm qui reçoit Xavier Eman, Adrien Abauzit, PGL et Guillaume Lenormand pour analyser avec eux ce qui s’apparente de plus en plus à un climat insurrectionnel.

     

    A la technique Lord Gandalf.
    A écouter ici

     

    http://www.scriptoblog.com/

  • Les dicos en version papier, c’est fini… Requiescat in pace !

     

    Les dicos en version papier, c’est fini… Requiescat in pace !
    Petit souvenir personnel. Mon père, assis derrière son bureau : « Voilà ce que je te laisse en héritage de plus important… Tu n’auras besoin de certains d’entre eux qu’une fois par an seulement, mais ce jour-là, il te faudra l’avoir. »
    Il me désignait alors du bras un pan entier de son impressionnante bibliothèque, soit un mur complet de la pièce… Environ une centaine de volumes : les 21 volumes de la Grande Encyclopédie Larousse, les 20 tomes de l’Encyclopædia Universalis, les 4 du Littré, et tant d’autres encore… que j’ai pieusement conservés partout où j’ai vécu, trimballés de déménagement en déménagement, puis finalement de cave en cave en attendant le jour où… mais ce jour n’est jamais venu. Il y en eut un autre, au début du siècle, où quelques clics sur Internet m’ont fait me demander ce que j’allais bien pouvoir faire de cet héritage tellement encombrant. J’ai finalement davantage « imposé » qu’offert à la nourrice d’un de mes enfants les 21 énormes volumes Larousse, « abandonné » ceux de l’Encyclopædia Universalis aux bons soins d’un locataire malchanceux de m’avoir succédé… et dois sans doute posséder encore quelques pièces de « mon héritage le plus important » dans une malle oubliée je ne sais plus où depuis quinze ans maintenant.
    Grandeurs et misères des éditions papier de tous les glorieux dictionnaires et encyclopédies dont le prestige, comme le bon vin, n’aura pourtant cessé de s’améliorer, épargné des outrages du temps, mais pas du progrès !
    Le « support papier », manipulé à satiété par des générations et des générations successives de 7 à 77 ans, pour rechercher, découvrir ou vérifier tout sur tout, n’est plus adapté à notre vie ; les uns après les autres, ils s’éditent en numérique, où naissent et se développent directement en ligne, telle la désormais incontournable Wikipédia : « Encyclopédie participative lancée en 2001 dont la version française compte aujourd’hui plus de 1,2 million d’articles continuellement mis à jour par plus de 5.000 contributeurs bénévoles », rapportait Le Figaro en mars dernier.
    La nouvelle édition du Grand Robert, à son tour, n’est plus que numérique, elle aussi, depuis le 24 octobre dernier. Après le Quid en 2007, après l’Encyclopædia Universalis l’année dernière… et à l’étranger, après Britannica, la plus ancienne encyclopédie en langue anglaise, en 2010.
    Certes, les nostalgiques d’une époque que les moins de quinze ans n’auront jamais connue le regretteront. Mais devront s’y mettre, eux aussi, à moins de résister avec leurs anciennes éditions, au fin fond de leur bibliothèque, mais sans plus accéder aux mises à jour…
    Certains, butés, s’en passeront… D’autres, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, iront aussi consulter les nouvelles éditions sur le Net, comme la majorité de leurs contemporains, au risque, un jour, d’être à leur tour happés par la Toile… et d’oublier leurs « trésors en papier », simple héritage qui s’avérera alors si encombrant pour leurs enfants.
  • Charles Maurras, amnistié contre son gré

    IL Y A CENT ANS DANS LE FIGARO - Tous les week-ends, Le Figaro explore ses archives de l’année 1913. Le 28 octobre, le journal narre le dialogue de sourds entre Charles Maurras, qui réclame un procès en appel, et un juge lui expliquant qu’il a été amnistié.

    M. Charles Maurras devant la Cour

    Article paru dans Le Figaro du 28 octobre 1913.

    (Charles Maurras en 1923)

    Cour d’Appel (Chambre des appels correctionnels)

    Le 25 janvier 1913, M. Charles Maurras, rédacteur à l’Action française, était condamné par le Tribunal correctionnel de Versailles à huit mois de prison et 200 francs d’amende ; M. de Coupigny, qui comparaissait avec lui devant les juges, était condamné à quatre mois de prison. On leur reprochait d’avoir, le 1er décembre 1912, lors d’une manifestation royaliste devant la statue de Louis XIV, frappé, M. Maurras, un soldat, le clairon Couvret, M. de Coupigny, un promeneur, M. Desprez.

    Le jugement de Versailles, on le sait, fut vivement et unanimement critiqué. L’imprécision des témoignages, leurs nombreuses contradictions, nous l’avons dit alors, ne laissaient point prévoir un tel jugement rendu contre M. Maurras, et la décision du Tribunal surprit. Les adversaires politiques mêmes de M. Maurras critiquèrent la sentence. M. Maurras, qui n’avait jamais cessé de proclamer avec énergie son innocence, fit appel. L’affaire venait hier devant les juges.

    M. Maurras voulait être jugé et acquitté ; il voulait qu’une décision de justice proclamât son innocence. Désir fort légitime. Mais, une loi d’amnistie est intervenue au mois de juillet, amnistiant, effaçant un certain nombre de délits, entre autres ceux qui eurent pour théâtre la voie publique pendant des manifestations politiques. Tel était le cas de M. Maurras. [...]

    La suite dans Le Figaro

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Charles-Maurras-amnistie-contre

  • 5 novembre 1944 : mort d’Alexis Carrel

    Alexis Carrel fut l’un des plus grands savants de la première moitié du XXe siècle : pionnier de la chirurgie vasculaire, lauréat du prix Nobel de physiologie ou médecine en 1912…

    Converti au catholicisme, il fut un défenseur de l’écologie et de l’ordre social.

    Il s’est fait mondialement connaître par la publication de L’Homme, cet inconnu (disponible ici) en 1935.
    Nous recommandons aussi ses Réflexions sur la conduite de la vie.

    Aucun représentant officiel n’assista à ses obsèques, le dr Carrel ayant eu le tort de travailler de concert avec l’Etat français du maréchal Pétain.
    Petit à petit les rues et collèges Alexis Carrel sont débaptisées…

    http://www.contre-info.com/

  • L’enjeu géopolitique de la Francophonie

    Contrairement aux allégations des habituels champions du renoncement, la langue française est bien vivante dans le monde. Il n’y a guère que certaines prétendues élites parisiennes, hauts fonctionnaires, diplomates et autres hommes d’affaires, qui ont fait de la démission et de la soumission une règle de conduite pour considérer qu’il serait du meilleur chic de s’exprimer en anglais et la francophonie serait une préoccupation désuète et un combat d’arrière-garde.

    Si le français recule comme langue de travail dans le cercle, à vrai dire étroit, des organisations régionales et internationales, c’est principalement à cause de la négligence des élites précitées qui ne défendent jamais leur langue tant elles adhèrent aveuglément à une doxa européiste fondamentalement hostile aux nations et à tous les signes de souveraineté.

    Voir l’éditorial complet

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-enjeu-geopolitique-de-la

  • « Réseau Identités-Ligue Francilienne » Apéro-débat, dimanche 10 novembre, 18h, Paris

    « QUI SOMMES NOUS ET QUE VOULONS NOUS ? »

    Je vous invite à nous retrouver autour d’un « Apéro-débat entre patriotes » le dimanche 10 novembre à 18 heures dans un de nos cafés parisiens et pour une consommation à 6 euros…
    Ce sera ainsi l’occasion d’échanger en toute transparence avec certains de nos représentants responsables politiques et militants. Ainsi, seront présents Serge Ayoub, Pierre Cassen, Christine Tasin, Roland Hélie et Richard Roudier, président du Réseau identités.
    Il s’agit de conjuguer aujourd’hui nos forces et nos moyens.
    Pour vous permettre de participer à cette soirée, merci d’envoyer un e-mail à contact@reseau-identites.org ou par téléphone au 06.74.57.76.20
    En retour, vous recevrez les informations nécessaires.

    Cordialement,

    Hugues Bouchu
    « Réseau Identités-Ligue Francilienne »

    http://liguefrancilienne.com/

  • Friedrich Nietzsche "Ainsi parlait Zarathoustra/Par-delà bien et mal" (1885-1886)

    S’il existe bien une philosophie capable de former des personnalités libres au détriment des simples individus, autrement dit de ces unités interchangeables et malléables qui plaisent tant à notre conception du monde et dont la somme de ceux-ci constitue l’appareil étatique par excellence selon Rousseau ; s’il y a bien une philosophie en mesure de disloquer cette vérité déjà trop usée pour des précurseurs, et qui serait capable d’en précéder une nouvelle, il s’agit bien de la philosophie Nietzschéenne.
    J’ai voulu présenter « Ainsi parlait Zarathoustra » et « Par-delà bien et mal » ensemble car ces deux livres se marient bien ; mais en sachant que Nietzsche qualifie le second de commentaire du premier, il est préférable d’entreprendre d’abord la lecture de celui-ci. Quoi qu’il en soit, dans les deux cas, le mode de pensée communément admis est sévèrement bousculé, seule varie la forme avec pour l’un la prépondérance esthétique, métaphorique, poétique tandis que l’autre reprend la forme aphoristique, en tout cas le but reste le même : transmutation générale des valeurs. De plus, étant donné la complexité, sinon l’impossibilité d’interpréter les métaphores du Zarathoustra sans laisser transparaître l’indélicatesse de ma personnalité, il m’a semblé plus approprié d’en faire un commentaire lié au « Par-delà bien et mal ».
    « Ainsi parlait Zarathoustra » fut pour moi une fulguration disait Vial dans « une terre, un peuple ». « Leçon d’exigence, d’intransigeance, ce livre est destiné aux hommes qui, refusant les miasmes des basses terres, veulent respirer à haute altitude ».
    Vers le Surhumain
    Nietzsche estime qu’il appartient à celles et ceux que la nature a doté d’esprit suffisamment élevé de gravir les pentes escarpées du destin, sans relâchement, avec vigueur, en tournant tout à son avantage s’il le faut, quoi qu’il en soit avec la volonté de l’homme libre, détaché du troupeau que le « progrès » mène vers le contraire du Surhumain à travers un monde de « Tchândâla ». Si la volonté est capable de pénétrer les déterminismes, ce ne peut être que par une volonté de domination, et non celle-là même d’un monde décadent inféodé à la morale et à une échelle de valeurs de nivellement. Cependant, il ne faut pas confondre cette volonté avec l’anthropocentrisme : bien trop de maux découlent de cette erreur jusqu’aux doctrines les plus décadentes de l’humanisme, du positivisme, de l’égalitarisme, du féminisme etc. C’est pour cela qu’il est impératif, avant tout, de détruire toutes les tables de valeurs anciennes afin de conquérir le plus de puissance possible sur les choses, et de déterminer la vie non plus à travers le bien et le mal mais plutôt à travers une échelle de puissance, à travers ce qui élève la personnalité, ce qui ennoblie, en tant que l’homme est une puissance parmi d’autres. Que tout ce qui élève soit aujourd’hui systématiquement rabaissé est une chose - tant mieux, dirait Nietzsche, cela forme et entretient la bonne santé ! - mais le Surhumain cherche la vie et les hautes cimes, il est comme un arbre qui a besoin d’enfoncer ses racines dans les ténèbres pour faire fructifier la vie ; en tout cas le pont qui mène au Surhumain n’a que faire de la bonne convenance, car il est l’éducateur de la vertu à venir ; et qu’on le considère comme un pont diabolique fait de feu et de flammes n’a rien de surprenant. « Le bien est toujours la transformation d’un mal ; tout dieu a pour père un diable ».
    Il appartient au méchant de créer car il est le véritable créateur – le bon et le juste, même avec toute la bonne volonté du monde, ne sont à l’origine d’aucune véritable création ; et si celui considéré comme mauvais par le troupeau aspire au Surhumain, il se fera éducateur des peuples. Encore faut-il qu’il trouve la vérité ! Cela tombe bien… Zarathoustra est le maître de la métaphore dont l’instinct de chacun se charge d’en débusquer la véracité, pourvue qu’elle soit un facteur d’élévation. De là, il appartient à la volonté et à elle seule de déterminer le chemin propice non à la généralisation éthique, chose appréciée du nihiliste qui vit dans un désert fait de son seul fardeau, mais plutôt à celui du solitaire où le désert se transforme en force de dépassement, c’est-à-dire à travers ce que Nietzsche appelle la métamorphose du lion à l’enfant, de l’affranchissement de l’attachement à « l’innocence et l’oubli », au « commencement nouveau et au premier mobile ». « Ainsi parlait Zarathoustra » est l’œuvre par excellence du solitaire, et si Zarathoustra se veut moralisateur, c’est pour démolir le fardeau de la généralisation. En vérité, le Surhumain exige le contraire en partant de l’homme seul face à la nature et non immergé dans la foule que la raison pousse vers des convenances certes de préservations mais fatalement aussi de dégénérescences. Ainsi, il n’y a rien de surprenant à ce que Zarathoustra ne soit pas compris. « Les voilà qui rient ; ils ne me comprennent point, je ne suis pas la bouche qui convient à ces oreilles. Faut-il que je leur crève le tympan pour qu’ils apprennent à entendre avec les yeux ? Faut-il battre des cymbales et hurler comme les prédicateurs de carême ? Ou ne croient-ils qu’aux propos des bafouilleurs ? »
    Soit ! Zarathoustra a lancé sa flèche empoisonnée sur les corps et il a semé ses plus jolies graines. Tout cela ne demande plus qu’à murir patiemment ; il peut se retirer et ne revenir qu’une fois le travail intérieur accompli. En attendant, le moi dont est si fier l’homme sera passé au Soi car « ce que pressent l’intelligence, ce que connaît l’esprit n’a jamais sa fin en soi. » Il y a quelque chose de plus grand. « Intelligence et esprit ne sont qu’instruments et jouets. » Le Soi oriente et la pensée dispose. Que le Soi dise au Moi : « Jouis à présent ! Et le Moi ressent de la joie et se demande comment faire pour goûter souvent encore de la joie ».
    Alors dans une telle disposition de l’esprit, non seulement une nouvelle évaluation de valeurs est possible mais elle est même primordiale pour se libérer du joug - et peu importe lequel - afin d’établir une demeure. Et c’est le vouloir dominateur du solitaire qui aura triomphé seul de la multitude et installé ces voyageurs dans la barque après les avoir décorés de parures et de noms ronflants - car le commun ne répond qu’aux règles préétablies et à rien d’autre. A cela, qu’importe si certains se brisent ! Poussons-les ! Ils retardent le mouvement. La somnolence n’est plus d’actualité. L’homme est une chose qui doit être dépassée, il doit se faire pont, se dépasser, autrement dit ne pas se ménager ni ménager son prochain, trouver la véritable noblesse qui « n’attend rien pour rien », et, « en règle générale, ne veut pas le plaisir » ; en fait, tout le contraire du boutiquier avec de l’or mercantile et du quémandeur éternellement insatisfait. Que la vie soit la plus dure, la plus contraignante qui soit ! Que les souffrances continues façonnent les esprits les mieux faits ! En eux se trouvera le réconfort des convalescents et des médiocres. Mais où se dirigent ces esprits biens faits ? Vers le midi ? La perfection ? Pourvu qu’ils ne s’endorment jamais…
    Par-delà bien et mal
    Nietzsche ne cherche pas du tout à rendre l’humanité meilleure. Meilleure en quoi d’ailleurs ? Cela laisse bien trop de place aux préjugés moraux qui sont une tare pour la véritable élévation, celle de la puissance. En vérité, cette déformation humaine a laissé place à l’idéal, sinon à un « monde-vérité » favorisant l’avènement constant de nouvelles idoles. Mais « l’humanité elle-même, à force de se pénétrer de ce mensonge, a été faussée et falsifiée jusque dans ses instincts les plus profonds, jusqu’à l’adoration de valeurs opposées à celles qui garantiraient le développement, l’avenir, le droit supérieur de l’avenir ». Au-delà de l’idéal, l’homme qui cherche la vérité doit fatalement dépasser toutes les convenances, être pour cela immoral, en tout cas ne plus être la bête de troupeau agglutinée au pied des statues « trop humaines », voire extrahumaines, au-delà du monde.
    Une chose est certaine, c’est que les oppositions populaires du vrai et du faux, du bien et du mal, de l’agréable et du désagréable etc. auxquelles les métaphysiciens ont apposé leur sceau sont déjà des appréciations arriérées, ou tout du moins des appréciations vues sous un angle particulier, « peut-être de bas en haut, dans une perspective de grenouille », c’est-à-dire étriqué. Nietzsche conçoit plutôt ces oppositions comme des complémentarités s’inscrivant sur une échelle de puissance, servant par conséquent la puissance et rien d’autre. Que l’homme croit, en tant qu’elles sont moyens de préservation de l’espèce, à l’opposition dans ces dualités est une chose ; en revanche, le fait qu’il pense être « mesure des choses » lui enlève toute crédibilité. Pourtant, même une telle falsification est nécessaire pour la vie ; ce qui d’emblée, par le fait même de cette perspective mono-forme, autorise une philosophie à se placer par-delà bien et mal. Car l’hémiplégie de la vertu, autrement dit la façon dont ce mécanisme a d’amputé systématiquement ce qu’on pourrait qualifier d’antagonisme né d’une même essence, relève d’une tartuferie de la connaissance – ou de la demi-connaissance ; de même que le stoïcisme qui consiste en une indifférence grossière vis-à-vis de la mesure – Nietzsche dit que le stoïcisme, c’est la tyrannie de soi.
    A vrai dire, ce n’est pas que le stoïcisme mais toutes les philosophies antérieures à Nietzsche qui se sont basées sur des préjugés réducteurs. La décadence des organes politiques et la dégénérescence des peuples n’est en fin de compte que le résultat normal du conditionnement préétabli par des systèmes de pensée hémiplégiques. De même que ce constat produit en retour des formes de pensée novatrices, en tout cas singulières. Et on en revient alors à notre méchant créateur que l’instinct pousse à reconsidérer les tables de valeurs ; et pour ce faire, il tend à déprécier la crédibilité de l’apparence sensible. En fait, l’instinct pousse la volonté à créer une nouvelle « métaphore de langage » sur laquelle la société puisse trouver le terreau propice non seulement à sa préservation, mais aussi de son élévation.
    Il faut dire que jusqu’à présent, la névrose religieuse et toutes ses niaiseries furent le rempart à un véritable terreau propice à l’élévation, ainsi qu’à tout « déploiement d’une spiritualité claire, méchante qui pourrait embrasser du haut en bas, ordonner, réduire en formule cette nuée d’expériences vécues dangereuses et douloureuses ». La prosternation constante face à des symboles ne doit être conservable qu’à partir du moment où l’on est une partie du symbole. Cela me semble en tout cas être la vocation de l’homme robuste qui ne peut s’autoriser l’engrenage d’une machination, car « à considérer le monde en profondeur, on devine sans peine quelle sagesse contient le fait que les hommes soient superficiels. C’est leur instinct conservateur qui leur apprend à être inconstants, léger et faux. »
    Je terminerai par la maxime suivante : « Ce qui se fait par amour s’accomplit toujours par-delà bien et mal. » Toutes les passions agissent ainsi, quand nous voulons changer le monde aussi bien que dans le fait de succomber au charme d’une personne, par un travail ou une activité acharnée ou dans le tact, la délicatesse et la retenue de l’homme de belle vertu. Oui la nature est immorale, et avec elle doit l’être celui qui ne veut pas être absorbé par une obéissance subtile. Si, quoi qu’il en soit, nous sommes enserrés dans la « camisole du devoir », nous devons nous faire « homme du devoir » et laisser les balourds et autres laquais à leurs labeurs. Ne nous leurrons pas, « toute élévation du type « homme » fut jusqu’à présent l’œuvre d’une société aristocratique – et il ne cessera d’en être ainsi : en ce qu’elle est une société qui croit à une vaste échelle hiérarchique ainsi qu’à une différence de valeurs entre l’homme et l’homme, et qui a besoin de l’esclavage en quelque sens ».
    Nicolas

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2013/11/01/chronique-de-livre-friedrich-nietzsche-ainsi-parlait-zaratho.html

  • Révolution : les difficiles vérités

    Plus de deux siècles après la Révolution, dans la crainte de remettre en cause les mythes fondateurs républicains, il semble toujours impossible de poser un regard officiel serein sur les événements. Quant à la « repentance » si fortement prônée en d’’autres cas, elle apparaît ici inappropriée. Un point de vue que les historiens partagent de moins en moins……

    Méli-mélo
    Pour contestable qu’’il soit, le film consacrée par Sofia Coppola à Marie-Antoinette aura eu le mérite de rendre à la souveraine, auprès d’un nouveau public, cette dimension humaine que le pouvoir régicide voulait à toute force lui ôter en la transformant en monstre. Ce courant de sympathie aura permis la réédition, sous le titre Ma Reine infortunée, d’’un document déconcertant, introuvable depuis 1836, mais d’’abondance utilisé, à bon ou à mauvais escient, par plus d’’un commentateur : les souvenirs de la comtesse d’’Adhémar, dame du palais de Marie-Antoinette.
    L’’existence de Pauline d’’Adhémar, attachée au service de la dauphine en 1774 et qui ne devait plus la quitter jusqu’au 10 août, est incontestable. Lui attribuer la rédaction de ce texte demeure plus hasardeux. Le prince Michel de Grèce, préfacier de cette édition, tout comme Charles-Emmanuel d’’Adhémar et Étienne de Montpezat, qui la présentent, expliquent fort bien pourquoi le livre est à prendre avec précaution. S’’agit-il pour autant d’’un faux négligeable ? Pas si sûr, et c’’est là le problème……

    Nombre de survivants de la Révolution, conscients d’’avoir un témoignage à transmettre à la postérité, mais doutant de leurs capacités littéraires, s’’adressèrent à des écrivains ou historiens professionnels et leur demandèrent d’’écrire le livre à leur place. Ainsi le baron de Barante fut-il le véritable auteur des Mémoires de Mme de La Rochejaquelein, et Mme de Genlis celui des Mémoires de Mme de Bonchamps. Ce qui en soi n’’aurait guère d’’importance si ces plumes d’’emprunt n’’avaient, avec des intentions pas toujours limpides, mis leur grain de sel dans les réminiscences de leurs commanditaires.
    Telle est sans doute la genèse des Souvenirs de la comtesse d’’Adhémar qui se fia à son “nègre” pour faire de ses anecdotes un ouvrage présentable. Au vrai, il y réussit à merveille, ne manquant pas de talent. Seulement, à vouloir trop bien faire, il gâta l’’ouvrage par quelques erreurs de détails ou d’’étiquette qui révélaient son ignorance de Versailles, des analyses tirées de lectures postérieures, aux vues évidemment inaccessibles à chaud aux contemporains, l’’emprunt de traits piquants à d’’autres, le rajout, pour corser le récit, d’’histoires de fantômes et de prophéties dans le ton du roman gothique et, surtout, par une vindicte qui devait d’avantage au contexte de 1830 qu’’à celui de 1780, portée à la famille d’’Orléans.
    Dans ce brillant méli-mélo, impossible de départager le vrai du faux, sinon, parfois, lorsque, impromptue, s’’élève, la voix authentique de la comtesse d’’Adhémar, écho désolé d’’un cauchemar jamais oublié ni pardonné, et d’’une tendresse sans faille vouée à la mémoire de Marie-Antoinette.
    Paradoxes et ambiguïtés
    Pour Mme d’’Adhémar, écrivant près d’un demi-siècle après la catastrophe, Philippe-Égalité apparaissait le responsable de tous les malheurs révolutionnaires. En 1793, dans la fièvre de l’’instant, Marie d’’Armont crut, pour sa part, que c’’était Marat. Cette erreur de bonne foi la précipiterait dans la mort et dans l’’histoire sous un nom qui n’’était pas le sien : Charlotte Corday. L’’académicien Jean-Denis Bredin lui consacre une intéressante étude intitulée On ne meurt qu’’une fois, qui éclaire assez justement les paradoxes
    Le moindre n’’étant pas, d’’ailleurs, de la retrouver liée pour l’’éternité à sa victime, c’’est-à-dire l’’être qu’elle haïssait le plus au monde. Mlle de Corday, héroïne échappée de Plutarque ou de Corneille, son trisaïeul, et qui a, de toutes parts, suscité tant d’’admirations, s’’avère pourtant indéchiffrable. Peut-être à force de clarté, et parce que ses biographes lui ont toujours cherché des motifs plus complexes qu’’ils ne l’’étaient. On l’a supposée royaliste, fédéraliste, républicaine ; étant femme, donc incapable d’’agir de son propre chef, on lui a prêté quelque conseiller masculin manipulateur ; quelque amour contrarié, pour le comte de Belsunce, assassiné à Caen, ou le Girondin Barbaroux.
    En fait, elle n’’était que française, au-delà des partis, motivée uniquement par la grandeur de la France. Une France qu’’elle croyait sur le point de tomber au pouvoir de Marat ; elle se sacrifia pour l’’empêcher. On a beaucoup glosé là-dessus, jusqu’’à faire de “l’’ami du peuple” une répugnante image de “l’’anti-France”.
    Les pages que Jean-Denis Bredin consacre à cet aspect de la légende de Charlotte Corday, en dépit d’’une propension exagérée à qualifier de “fasciste” tout homme de droite, confondant dans le même opprobre Drumont, Drieu La Rochelle, Maurras et La Varende, ne manquent pas d’’intérêt. Elles mettent en évidence ce qu’’est Marat dans la mythologie révolutionnaire : le précurseur des grandes purges communistes et totalitaires. Sans doute Charlotte Corday, en juillet 1793, lui avait-elle prêté plus d’’importance qu’’il n’’en avait. Mais elle voyait plus loin que ses contemporains et avait mieux compris la nocivité de l’’idéologie prônée par un médecin désireux de régénérer la société dans un bain de sang.
    Sexe faible
    Au vrai, ils furent rares, les Français qui prirent la pleine mesure idéologique des événements, trop occupés qu’’ils étaient à y faire face et tenter d’’y survivre. En ce domaine, le sexe faible se révéla d’’une force d’’âme surprenante. Pierre Bessand-Massenet en fut assez frappé pour publier, en 1953, une brève et puissante synthèse, Femmes sous la Révolution, qui méritait bien d’’être rééditée.
    Ce travail ne se voulait nullement exhaustif et tourne autour d’’un noyau de dames de la noblesse de cour, parmi les moins aptes, en apparence, à affronter les tragédies qui les attendaient. Ces femmes et ces jeunes filles constituaient par essence la classe des “suspectes”, dont le seul tort était d’’être nées en possession d’’un nom et d’’une fortune, et d’’en avoir joui avec bonne conscience. Ce hasard et ces privilèges devinrent du jour au lendemain crimes passibles de mort, ce qui leur demeura souvent incompréhensible et inexplicable.
    La princesse de Tarente le raconte fort bien. Femme d’’émigré, elle avait le tort irréparable d’’être très riche, et attachée au service de la reine. Fidèle contre tout bon sens, elle se retrouva perdue au milieu du sac des Tuileries, ne dut la vie qu’’à l’’intervention d’’un émeutier qui s’’interposa entre les massacreurs et elle. Emprisonnée à la Force, elle en sortit grâce aux accointances secrètes que possédaient ses beaux-frères, l’’abbé de La Trémoille et le prince de Talmont, dans l’’entourage immédiat de Danton, lequel la fit libérer en pleins massacres de Septembre ; puis, avant de rejoindre lui-même l’’insurrection de l’’Ouest, Philippe de Talmont parvint à la conduire en Angleterre.
    De tout cela, qu’’elle dit avec détachement, presque avec humour, Mme de Tarente tira un sentiment d’’injustice et la certitude que la France, où elle se refusa à revenir, retomberait fatalement dans les mêmes violences. Sa famille avait mieux que d’’autres compris ce qui se jouait.
    Chez la plupart de ses contemporaines évoquées avec émotion dans ces pages, ce sens politique est absent et leur courage héroïque, leur dignité ou leur débrouillardise, s’’accompagnent d’’une incapacité totale à saisir ce qu’’on leur reproche. La maréchale de Mouchy, sa fille et sa petite-fille allèrent au tribunal révolutionnaire certaines d’’être acquittées, et montèrent à l’’échafaud sans avoir compris ce qu’’elles avaient fait. Il n’’y avait rien à comprendre, d’’ailleurs D’’autres, plus pragmatiques, se contentèrent, telles Mme de La Tour du Pin ou Mme de Lage, de se tirer de là, et les leurs avec elles. Elles y parvinrent, et n’’en furent pas peu fières.
    Oubliées, elles se révèlent d’’une autre trempe que “les grands ancêtres”, ce que Bessand-Massenet soulignait à bon droit au fil d’’un livre qui, en ces années agitées de l’’après-guerre, se voulait un avertissement contre d’’autres périls découlant droit de ceux de la Révolution.
    Génocide
    “L’’aristocratie”, crime capital, ne fut point l’’apanage de la noblesse et recouvrit un état d’’esprit, une conception de la vie, du monde et de l’’homme qui relevait de l’’ordre chrétien et se trouvait de fait à l’’opposé de la pensée révolutionnaire. En quoi la Vendée incarna aux yeux du pouvoir une monstruosité tour à tour qualifiée d’« incompréhensible » ou d’« exécrable », mais qui devait être détruite. On s’’y employa……Le scandale étant que ce fait, sans précédent, d’’un gouvernement ordonnant à ses troupes le massacre systématique d’’une partie de son propre peuple, fut occulté. Dédain de l’’historiographie pour un sujet contre-révolutionnaire ou volonté politique délibérée de cacher la vérité ? Reynald Secher répondit à cette question en soutenant, en 1986, sa thèse sur le « génocide franco-français », ou la Vendée-Vengé. Ainsi qu’’il le dit en préface de cette réédition d’un travail devenu un irremplaçable classique, et à sa stupeur indignée, on fit tout, à la veille du Bicentenaire, pour essayer de le faire taire.
    Reynald Secher n’’était pas à vendre. Cela lui coûta sa carrière universitaire mais le livre fut publié, et avec lui, les documents, les chiffres, fruits d’’une recherche irréfutable que l’’on ne pouvait accuser d’’être partiale et passionnelle. Le jeune historien vendéen avait fait voler en éclats deux siècles de silence et de mensonges, même si les instances étatiques se refusent toujours à admettre le crime. Il n’’a pas fini de le payer, c’’est tout à son honneur.
    La réédition de sa thèse vient à point pour la formation d’’une nouvelle génération qui apprendra de Secher l’’Histoire, certes, mais surtout le respect de la Vérité, et ce qu’’il en coûte d’’y demeurer fidèle. Grande leçon.
    Anne Bernet L’’Action Française 2000– du 18 au 31 janvier 2007
    * Comtesse d’’Adhémar : Ma Reine infortunée Plon, 536 p., 24 euros.
    Jean-Denis Bredin : On ne meurt qu’’une fois. Fayard, 435 p., 23 euros.
    * Pierre Bessand-Massenet : Femmes sous la Révolution. Fallois, 196 p., 16 euros.
    * Reynald Secher : La Vendée-Vengé. Perrin, 350 p., 23 euros.

  • Rendez-vous patriotique du 11 novembre.

    En ces temps troublés que traverse notre pays, il faut se rappeler que la France, même au plus bas, a toujours suscité des héros. Ce fut le cas pendant la Grande guerre et de façon différente, aussi durant le dernier conflit mondial.
    Tant qu’un patriote vivra, il y aura toujours de l’espoir pour notre patrie. C’est pourquoi il est formellement interdit de désespérer.
    Les gens d’Action française savent ce qu’il faut penser avec le maître de Martigues, du désespoir en politique.
    Le 11 novembre 1940, alors que tout semblait perdu, des lycéens et des étudiants montrèrent au peuple de France, en bravant l’interdit de l’occupant, leur détermination à honorer les morts de la Grande guerre. Les Champs-Elysées furent envahis par des jeunes gens, amoureux de leur patrie et entrainés par des chefs dont plusieurs étaient d’Action française. Ils se retrouvèrent face aux soldats allemands qui exercèrent une répression d’autant plus dure qu’ils se sentirent un moment débordés. Ceux qui ont manifesté au printemps dernier face aux CRS peuvent se faire une idée de la violence qu’une telle situation peut susciter.
    Nos militants et nos sympathisants jeunes et moins jeunes doivent aujourd’hui à leur tour rendre hommage à ces résistants de la première heure.
    Nous donnons rendez-vous aux patriotes français le 11 novembre 2013 à 19 heures devant la plaque commémorative qui rappelle cet événement, en haut des Champs-Elysées devant la sortie du RER.
    Nous entourerons notre ami André Pertuzzio, l’un des organisateurs de la manifestation de 1940, quand il était lui même président de la Corpo de droit.

    N’oublions jamais ceux qui nous ont précédés dans le combat pour la France. Vive la France, Vive le Roi.
    Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action française
    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Rendez-vous-patriotique-du-11