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culture et histoire - Page 1846

  • Du bon usage des génocides, par René-Louis Berclaz

    Lors du procès intenté en avril 2000 devant le Tribunal correctionnel de Lausanne contre Gaston-Armand Amaudruz pour violation de l’article 261 bis du Code pénal [version helvétique de la loi Fabius-Gayssot], le procureur général Schwenter déclara dans son réquisitoire : « Il y a une année, je me suis rendu au Rwanda, où j’ai vu une fosse commune avec mille cinq cent victimes, massacrées à la machette. De telles visions sont plus éloquentes que mille dossiers. La peste brune peut encore se propager : en l’éradiquant, la Justice joue un rôle essentiel. Chacun connaît les déclarations de Voltaire sur la liberté d’opinion, et les paroles de Prévert : « Quand la Vérité n’est pas libre, la Liberté n’est pas vraie », mais, en l’occurrence cette maxime est déplacée. Le dossier de l’accusé est rempli des nombreuses infractions de ses agissements illégaux. Ses prises de position contre le métissage, pour l’eugénisme, et son obstination à vouloir éliminer les « déchets biologiques », tout cela est insupportable dans un Etat de droit. Quand Amaudruz déclare qu’il ne prône pas la supériorité d’une race mais la conservation des particularités de chaque race, même cela doit être assimilé à de la discrimination raciale ! Dans ce procès, il ne s’agit pas de juger un simple libraire ou un diffuseur, mais l’auteur lui-même ! Que la plupart des écrits datent d’avant 1995 [année de l’entrée en vigueur de la loi dite antiraciste] et ne tombent pas sous le coup de la loi ne change rien à l’affaire ! » (Source : Collectif, Deux Procès politiques au scanner, Editions de Cassandra, 2009, pages 85-86).
    Quelle mansuétude ! Pour avoir aiguisé lui-même les machettes, Gaston-Armand Amaudruz fut condamné en première instance à une peine ferme de douze mois de prison, peine réduite en appel à trois mois, exécutée intégralement dans un pénitencier de haute sécurité, un châtiment tellement ridicule pour un crime tellement énorme qu’il constitue en soi une véritable incitation au génocide !
    Quelle perspicacité ! Avec le procureur Schwenter, la Justice du canton de Vaud dispose d’un clone amélioré de Sherlock Holmes capable de désigner le grand coupable à la vindicte populaire rien qu’en regardant les victimes !
    Quelle décadence ! Alors que des « nazis » pouvaient en pleine guerre mondiale mettre en œuvre un génocide ultrasecret réalisé grâce à une technologie si sophistiquée que personne n’en savait rien, d’autres « nazis » en furent réduits à rameuter des foules sanguinaires armées de vulgaires machettes afin de réaliser les objectifs de l’accusé !
    Quel aveu ! Dans ces procès d’intention, il suffit de prétendre que l’Etat de droit est menacé par quelques écrits révisionnistes pour balancer par-dessus bord les règles d’airain et les immortels principes de ce même Etat de droit !
    Les bucoliques habitants du Rwanda étaient sans doute loin de se douter qu’ils seraient invités, eux aussi, à franchir les portes de l’enfer, dont un des cercles, celui du Goulag, fut éprouvé par Soljenitsyne, qui en tira cette mise en garde restée lettre morte : « Vous entrez dans l’enfer d’où je sors ». Ce petit pays de l’Afrique centrale de la région des Grands Lacs bénéficiait pourtant de l’enviable réputation d’être la Suisse du Continent noir, une réminiscence de l’époque où ce territoire était une colonie prospère du Kaiser.
    La Première guerre mondiale eut pour conséquence l’occupation du Rwanda par les armées belge et anglaise en 1916 déjà. En 1923, ce territoire fut attribué par la Société des Nations à la Belgique, mandat qui se termina par la proclamation de l’indépendance du pays en 1962.
    Dès le début de la colonisation, les Pères blancs entreprirent l’évangélisation des populations autochtones, composées principalement de Tutsis et de Hutus, ethnies rivales dont les conflits furent par la suite exploités par les administrateurs belges. L’Eglise catholique elle-même entra dans ce jeu, en favorisant d’abord les Tutsis, dans l’idée de christianiser les élites de cette monarchie de droit coutumier.
    Mais ce favoritisme trop visible ayant l’inconvénient de maintenir les Hutus dans leur statut inférieur, il convenait dès lors pour l’Eglise de rétablir l’équilibre en se conciliant les Hutus. C’est alors que Mgr André Perraudin, archevêque de Kabgayi, publia dans sa lettre pastorale du 11 février 1959 les propos suivants : « Dans notre Rwanda, les différences et les inégalités sociales sont pour une grande partie liées aux différences de races, en ce sens que les richesses d’une part et le pouvoir politique et même judiciaire d’autre part, sont en réalité en proportion considérable entre les mains des gens d’une même race. »
    C’était pour ce partisan de la théologie de la libération mettre le feu aux poudres et ouvrir la boîte de Pandore. Ces propos furent perçus par les Hutus comme une incitation à renverser le pouvoir tutsi. Il s’ensuivit dans la région de Kabgayi, au mois de novembre de la même année, les premiers massacres de Tutsis par des Hutus, massacres endémiques qui se poursuivirent en 1960, 1963, 1966, 1973, 1990, 1991, avec la quasi bénédiction de l’inamovible Mgr André Perraudin, maintenu en place jusqu’à son départ du Rwanda en 1991, pour aboutir au génocide de 1994. Peu après le génocide, Mgr André Perraudin affirmait dans le périodique La Croix du 25 octobre 1995 : « Il faut souligner que les affrontements qui provoquèrent ces victimes résultaient des attaques de Tutsis réfugiés à l’extérieur du pays ». Les marxistes de la théologie de la libération avaient réussi à prendre en otage l’Eglise conciliaire issue de Vatican II afin de la compromettre avec le pire génocide du XXe siècle.
    Pourtant, la signature des Accords d’Arusha en 1993 entre le président rwandais Juvénal Habyarimana et son homologue du Burundi Cyprien Ntaryamira avait mis un terme aux différends qui les opposaient à cause de la présence au Burundi d’opposants Tutsis armés et regroupés sous la houlette de Paul Kagamé, une créature des Américains et une marionnette des Israéliens. Le 7 avril 1994, l’avion du président Habyarimana explosait en plein vol, touché par deux missiles soviétiques sol-air SAM 16, au moment où il survolait Kigali, la capitale du Rwanda.
    L’attentat décapita les têtes dirigeantes de deux Etats voisins et coupa l’herbe sous les pieds de ceux qui cherchaient une issue pacifique aux troubles qui ravageaient le Rwanda depuis l’indépendance en donnant le signal de massacres qui tuèrent un million de Tutsis en trois mois. Les tueurs n’avaient que de simples machettes pour accomplir leur sinistre besogne, car les victimes, impuissantes et désarmées, ne purent se défendre par elles-mêmes. La leçon est à retenir, car les forces de sécurité internationale françaises et belges placées sous le commandement de l’ONU, censées assurer la sécurité des populations civiles, restèrent l’arme au pied en marge de la scène du crime. A titre de comparaison, la guerre civile en Syrie n’aurait fait « que » 70 000 morts en deux ans. Les troupes du Front patriotique rwandais (FPR) de Paul Kagamé, bien organisées et regroupées au Burundi et en Ouganda, attendaient depuis des années un bon prétexte pour agir, ne se pressèrent pas d’intervenir et faire cesser les massacres de Tutsis qui appartenaient pourtant à la même ethnie qu’eux. Il fallait, pour que Paul Kagamé apparaisse comme un autre « grand libérateur », que le génocide soit dûment établi par son étendue et ses atrocités, afin qu’il devienne un prétexte humanitaire assez fort pour balayer toutes les oppositions, même les mieux fondées.
    En 1990, le Pape Jean-Paul II s’était rendu en visite pastorale au Rwanda, car des efforts considérables avaient été engagés pour faire de ce petit pays la vitrine du catholicisme en Afrique. Inquiet pour sa boutique, Jean-Paul II envoya en catastrophe le cardinal Etchegaray au Rwanda pour essayer d’arrêter les violences : mission impossible, quand on sait qu’au moins 750 000 personnes, soit plus d’un quart de la population adulte de l’ethnie Hutu, furent impliquées, de près ou de loin dans les massacres. Et dire qu’avant le génocide, victimes et bourreaux se rencontraient le dimanche à la messe où ils pouvaient s’abreuver de catéchèse sur la tolérance, l’amour du prochain et la non-violence !
    Selon le journaliste Olivier Le Gendre (Confession d’un Cardinal, JC Lattès, 2007, page 193-194), le Pape tira les conclusions suivantes du rapport que lui fit le cardinal Etchegaray au retour de sa mission au Rwanda : « La grande leçon du Rwanda est celle-ci : la foi chrétienne, notre foi chrétienne, n’a pas empêché que surviennent ces atrocités en grand nombre. D’où la question qui frappe tout responsable de l’Eglise, comme elle me frappa et comme elle frappa le Pape : de telles atrocités dans des pays chrétiens – le Rwanda des années 90, l’Allemagne de l’avant-guerre – ne sont-elles pas le signe d’un échec chrétien ? De l’échec chrétien ? »
    Nous y voilà.
    Les Allemands, sous le Troisième Reich, ne sont jamais sortis dans la rue pour massacrer les Juifs à la hache. Il a fallu, pour donner vie au mythe de l’Holocauste, une débauche d’imagination, de mensonges et de lois mémorielles, censés remplacer les preuves que les véritables historiens attendent toujours.
    Quant aux Rwandais, ils succombèrent sous le poids d’un atavisme tribal exacerbé par les partisans d’une « théologie » de la libération issue de Vatican II, concile orchestré par la judéo-maçonnerie en vue de détruire l’Eglise de l’intérieur, ou en la compromettant, avec le génocide rwandais, dans des aventures néocolonialistes porteuses de catastrophes. Le bilan de ce génocide n’est pas « l’échec chrétien », mais l’échec de l’Eglise judéo-maçonnique de Vatican II.
    Quant aux « bons » de cette histoire, c’est-à-dire les victimes Tutsis, dont Paul Kagamé se proclame le justicier, ils furent à leur tour les auteurs de massacres de masse. Une fois au pouvoir, Paul Kagamé poursuivit les Hutus qui s’étaient réfugiés en grand nombre dans les vastes territoires limitrophes de la République démocratique du Congo, un pays plongé dans le chaos des guerres tribales depuis la chute du dictateur proaméricain Mobutu. La région du Kivu, à l’est du Congo, voisine du Rwanda, est riche en pétrole et en ressources minières inexploitées. C’est là précisément que des Hutus génocidaires ou innocents furent massacrés, de même que de nombreux habitants de la province du Kivu, qui avaient le tort de se trouver là chez eux. Le nombre de victimes de cette opération de l’ombre, occultée par les gros médias, serait très largement supérieur à celui du génocide rwandais et se compterait par millions : un train peut en cacher un autre…
    Il fallait faire place nette pour que le lobby sioniste puisse toucher les juteux bénéfices justifiés par ses investissements au Rwanda. Quant à Paul Kagamé, le fantoche des Israéliens, il a bien appris sa leçon. Voici ce qu’il déclara en août 2012 au journal Metro, distribué à 20 millions d’exemplaires sur le territoire américain : « Comme Israël, nous vivons dans un environnement difficile. Nous comprenons que la sécurité nationale est vitale pour l’économie et le progrès social. Notre sens de la cause nationale s’est forgé sur une tragédie incommensurable. Nous avons aussi en commun les critiques qui visent notre légitimité fondamentale, et même jusqu’à notre droit à l’existence. Israël et le Rwanda prennent tous les deux une part active dans les organisations internationales, ce qui inclut les Nations Unies, mais je pense qu’il est vrai que nos expériences uniques en tant que nations ont façonné une farouche indépendance à laquelle nous ne renoncerons pas. »
    Les machettes en moins et le gaz sarin en plus, le scénario de la guerre civile syrienne s’inspire largement de la guerre civile rwandaise. Manque encore le génocide et son cortège d’atrocités, à mettre sur le dos du président Bachar el Assad, moyen radical de le faire disparaître de la scène du Proche-Orient. L’intérêt supérieur d’Israël l’exige. Les bons apôtres des Droits de l’homme s’y emploient…

    http://www.propagandes.info

  • Le lavage de cerveau dans les camps Viêts Minh

    Le lavage de cerveau dans les camps

    « J’ai eu l’occasion de comparer les méthodes des Nazis et des Viêts. Juifs, Tziganes, Résistants de tous bords, s’ils nous réduisaient en une sous-humanité, les nazis ne cherchaient pas à nous convertir. Par la faim, les privations, les Viêts nous amenaient au même état que les nazis, mais ils exigeaient en plus que nous adhérions à leur système, en reniant toutes nos valeurs, notre foi en la justice, en notre pays. »

    Colonel Eric WEINBERGER,

    ancien déporté à Buchenwald et prisonnier du Vietminh

    Chronique de l'horreur et du goulag

    « Les mensonges écrits avec de l’encre ne sauraient obscurcir la vérité écrite avec du sang ».

    Lu Xuan

    écrivain chinois.

    Introduction

    A l’instar de ce qui se passa dans tous les pays communistes, URSS et Chine en particulier, le lavage de cerveau fut pratiqué dans la plupart des camps de prisonniers du Viet Minh. Les modalités en varièrent en fonction des zones géographiques, des périodes de la guerre, et de la nature de la population carcérale : européens, maghrébins, africains, asiatiques.

    Il eut sur les détenus un impact psychologique certain et causa la mort d’un grand nombre d’entre eux.

    Il découle des principes fondamentaux du marxisme léninisme qui cherche à imposer aux « masses» une pensée unique. Et, selon le général Giap, le commandant en chef de l’Armée populaire de la République démocratique du Vietnam, c’est un procédé d’action à l’intention du peuple et de l’ennemi, considéré comme l’instrument du « prosélytisme populaire du communisme ».

    Pour en comprendre les mécanismes, il faut d’abord remonter aux sources du marxisme-léninisme ferment de la « rééducation permanente » pratiquée au détriment de tout captif. Sa culpabilité est établie à priori et proclamée comme postulat de base, puisqu’il est entre les mains de la Révolution.

    Il y a lieu ensuite de décrire la manière dont elle fut mise en œuvre au sein du Viet Minh par le Dich Van, organisme chargé de l’action psychologique à l’égard de l’ennemi.

    De là découle le processus de son adaptation à la mentalité des prisonniers, sous une forme insidieuse, et cynique, en exploitant le meilleur et le pire de l’être humain, ses angoisses et ses espoirs, son isolement et son délabrement physique et moral.

    La doctrine : de Marx à Ho chi minh

    Le lavage de cerveau et les hommes qui le mirent en œuvre furent imprégnés des doctrines du marxisme-léninisme et de l’internationalisme prolétarien. Ces hommes furent Ho-Chi-Minh, Pham-Van-Dong, Le-Duc-Tho, Le-Duan, et Vo-Nguyen-Giap.

    Ces personnages jouèrent un rôle clé dans la création en 1930 puis l’évolution du parti Communiste Indochinois, le LAO-DONG rattaché au Komintern. Il donna naissance à une organisation patriotique, le « Vietnam doc lap dong minh hoï » dont la branche militaire devint le Viet-Minh, qui canalisa et absorba tous les mouvements patriotiques à son profit.

    S’inspirant des écrits de Mao-Tsé-Tung, « le grand frère chinois », Giap élabora les règles de la prise en main et de l’exploitation des masses par la propagande. Il définit le lavage de cerveau comme le prosélytisme, populaire du communisme, susceptible de retourner le peuple pour l’amener à détruire l’ordre ancien et à créer un monde nouveau.

    Pour pratiquer cette stratégie d’enrôlement des masses, il faut recruter des cadres entreprenants, intègres et convaincus, les can-bôs.

    Toujours sous l’influence du « Grand timonier » (Mao), il crée en particulier le DICH-VAN chargé de l’action et du prosélytisme à l’égard de l’ennemi,qui se consacrera particulièrement aux prisonniers de toutes races et nationalités issus du CEFEO (Corps Expéditionnaire Français d’Extrème Orient), et aux déserteurs provenant aussi de celui-ci.    

    Ses principes d’action étaient tirés du Petit Livre Rouge de Mao où était écrit : convaincre progressivement une population neutre en recourant à un mélange de terrorisme sélectif, d’intimidation, de persuasion et d’agitation massive.

    L’ensemble des règles et théories découle des œuvres des penseurs initiaux du matérialisme dialectique et du déterminisme historique, en un mot du bolchevisme inspiré par le stalinisme triomphant.

    En effet le PCI (Parti Communiste Indochinois), transformé en Parti du Travail, inscrit dans ses statuts dès 1951 : « Le parti du travail reconnaît la théorie de Marx, Engels, Lénine, Staline et les idées de Mao-Tsé-Tung, adaptées à la Révolution vietnamienne, comme fondement théorique de sa pensée, et comme l’aiguille aimantée qui indique la direction de toutes ses activités ».

    Découlant de tout cela, l’émulation socialiste et le stakhanovisme appelant chacun à se dépasser pour accéder au camp de la paix, provoqueront la mort de nombreux prisonniers, hantés par la promesse et le mirage d’une libération inconditionnelle, présentée comme l’ultime récompense de leur conversion et des efforts faits par eux pour devenir des hommes nouveaux.

    En 1950, après la défaite de Tchang-Kaï-Shek, réfugié à Formose, la Chine de Mao (qui désormais borde le Tonkin), reconnaît le régime d’Ho-Chi-Minh, et va lui fournir une aide substantielle, en particulier des conseillers en rééducation. Fort de cette assistance nouvelle, Giap intensifie avec succès ses actions contre le CEFEO, qui se vide peu à peu de son sang.

    Le nombre des militaires du CEFEO, capturés, répartis dans une centaine de lieux de détention, s’élèvera à 37979 dont 28% seulement survivront, soit 10754. Leur mortalité sera donc supérieure à celle des camps de déportations nazis considérés déjà comme la honte de l’humanité.

    Le niveau des effectifs dans les camps ne cessa de fondre en dépit de la constante arrivée de nouveaux captifs qui ne parvenait pas à compenser la forte mortalité journalière.

    L’organisation des camps fut la tâche du « Bureau central des prisonniers de guerre »,département ministériel (Khu) intégré au Ministère de la Défense, et chargé de tirer le meilleur parti de ces « otages », qualifiés « d’hôtes forcés de l’accueillant peuple vietnamien ».

    Un journaliste français, Léo Figuières, membre du Bureau Central du PCF (Parti Communiste Français), envoyé au Tonkin en octobre 1950, conseilla de sauvegarder ce patrimoine humain pour l’utiliser le jour venu comme monnaie d’échange et favoriser ainsi des contacts susceptibles d’ouvrir la voie à des pourparlers de paix. Il proposa aussi de l’inoculer la doctrine Marxiste au Corps Expéditionnaire par petites doses savamment calculées sous la forme de prisonniers convertis au combat pour la paix et libéré de façon "inconditionelle".

    Le Dich Van

    « N’est pas révolutionnaire qui a pitié de quelque chose dans le monde ».

    Catéchisme du révolutionnaire de Nétchaïev

    En charge de l’Action psychologique à l’encontre de l’ennemi, au sein de son dispositif, le Dich Van met en œuvre les actions de formation et de rééducation, ainsi que celles de la persuasion morale auprès des prisonniers de guerre (appelés thu-binh), en appliquant un principe simple : exclure tout esprit d’humanité.

    Cette doctrine, conforme aux règles élaborées par Giap, fut mise au point avec la participation déterminante du PCF, qui envoya de nombreuses délégations au Tonkin et y maintient des permanents. Il sugerra les données de l'endoctrinement et de la persuasion, les notions d'homme nouveau et de combattant de la paix devant aboutir aux libérations inconditionnelles.

    Maurice Thorez était conscient du bénéfice à en tirer. Il délégua en permanence dans le maquis un certain André, qui y joua un rôle modérateur. La liaison avec le Lao-Dong fut maintenue par de nombreuses délégations parmi lesquelles doit être citée l’Union des femmes françaises, qui garda un contact étroit avec le Viet Minh à Prague.

    La ligne politique du Tong Bô

    (Bureau politique du Lao Dong, le parti communiste indochinois)

    Elle fut définie entre 1950 et 1952, avec la participation des conseillers français et chinois. Elle retint trois idées majeures : la clémence du Président Ho-Chi-Minh, le combat pour la paix et le rapatriement du Corps Expéditionnaire. Ceci impliquait l’usage constant de l’autocritique et le principe de la responsabilité collective, la hiérarchie et le groupe faisant confiance aux prisonniers, au lieu de les châtier pour leurs crimes.

    En contrepartie, toute tentative de fuite (évasion) étant considérée comme une trahison de cette confiance et une désertion déshonorante du camp de la paix, méritait un châtiment exemplaire : la peine de mort. Il fut appliqué au commandant de Cointet et au lieutenant Chaminade fusillés à Tuyen-Quang en 1951,après l’échec de leur évasion.

    Dès lors étaient crées les conditions de la dépersonnalisation de l’individu qui, privé de ses repères, était amené à s’identifier à la masse, et à porter ses jugements en fonction des tendances de celle-ci,évidemment manipulée par le Can Bô. Le groupe secrettait ainsi sa propre police interne entraînant, sans déviance possible, l’individu sur la voie du combat pour la paix dont dépendait la fin du conflit, c’est-à-dire le rapatriement si ardemment souhaité. Entre temps pouvait survenir pour les plus méritants une libération inconditionnelle anticipée.

    Les esprits déboussolés devenaient hallucinés par le mirage de la libération condition de leur survie.

    S’inspirant des expériences soviétiques et chinoises, le Tong-Bô définit les normes établissant la durée de rééducation nécessaire à l’obtention d’un résultat tangible à l’action entreprise : 12 à 18 mois pour un homme du rang : 18 à 24 pour un sous-officier ; deux à trois ans pour un officier. Quant aux « réfractaires », dits « irréductibles », ils étaient inutiles et dangereux, et devaient être impitoyablement éliminés.

    L’effarante mortalité contraignit le Dich-Van à revoir à la baisse ces normes, car elles dépassaient largement l’espérance de vie du prisonnier moyen : six à neuf mois pour un européen !

    Nul n’a le droit de juger les réactions des gens à ce traitement s’il ne l’a lui-même subi, et connu les horreurs de la vie carcérale où, selon J.J. Beucler : « La pénurie, le climat et la désespérance suffirent à détruire les corps les plus robuste et les âmes les mieux trempées ».

    Tout au long du conflit, des prisonniers de tous grades et nationalités furent donc libérés individuellement ou collectivement, dans les lieux les plus divers et des conditions toujours différentes.

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  • Archéologie de Haithabu, port viking

    Haithabu, c'est un ancien port du Schleswig-Holstein qui fut un grand centre commercial à l'époque des Vikings. C'est aujourd'hui un site archéologique de première importance pour comprendre le fonctionnement global du commerce en Europe au cours du premier millénaire de notre ère. Haithabu, écrit Herbert Jankuhn, s'est constitué par le hasard de l'histoire, quand les relations commerciales en Europe du Nord et de l'Ouest se sont progressivement modifiées au contact d'un empire franc dont le poids venait de basculer vers l'Austrasie, autrement dit sa partie septentrionale largement germanisée.
    Avec les Mérovingiens et les Carolingiens, le poids politique de l'ensemble franc se focalise donc sur la côte septentrionale de la Méditerrannée et l'arrière-pays provençal et rhodanien en bénéficie. Les côtes de la Mer du Nord, avoisinant, en Zélande, le delta des fleuves (Rhin, Meuse, Escaut), acquièrent une importance stratégique et économique qu'elles ne perdront plus. Dès la fin du VIème siècle, ce glissement vers le Nord finit par englober la Scandinavie. La presqu'île "cimbrique", c'est-à-dire le Jutland et le Slesvig, bénéficiera de cette évolution, en marche depuis les Romains. Les découvertes archéologiques démontrent que les Germains des côtes frisonnes (néerlandaise et allemande) ainsi que leurs congénères de l'arrière-pays entretenaient des relations commerciales suivies avec l'Empire romain. Les voies de pénétration de ces échanges sont 1) la mer et 2) les grands fleuves (Rhin, Weser, Elbe, Oder, Vistule).
    En traversant l'isthme du Slesvig, le commerce germano-romain touche le bassin occidental de la Baltique. Par l'Oder et la Vistule, il accède au bassin oriental. Entre le cours inférieur de la Vistule et la côte septentrionale de la Mer Noire, les Germains commercent avec les établissements coloniaux grecs. Depuis la préhistoire et depuis les premiers mouvements des peuples indo-européens, ces axes fluviaux existent: avec l'Empire romain, le trafic s'y fait simplement plus intense. Les invasions hunniques, qui réduisent à néant le pouvoir conquis des Goths, établis entre la Baltique et la Mer Noire, éliminent toutes les possibilités d'échanges portées par cet axe fluvial oriental. Plus tard, l'axe central de l'Oder cessera, lui aussi, de fonctionner à cause des Huns. L'axe occidental, celui du cabotage le long des côtes de la Mer du Nord, sera le dernier à s'effondrer. A Vème siècle, le commerce avec la Scandinavie diminue pour connaître son intensité minimale à la fin du VIème siècle. Mais, à la même époque, avec Théodoric le Grand, Roi des Ostrogoths fixés en Italie, l'axe central reprend vigueur, tandis que la littérature épique germanique prend son envol.
    Les produits échangés le long de ces axes fluviaux et maritimes sont essentiellement l'ambre et les fourrures. L'irruption des Avars dans l'espace danubien, vers 565, ruine une seconde fois ce réseau d'échange italo-baltique. Après les Avars, les tribus slaves s'emparent de l'Europe centrale, isolant la zone baltique et coupant les voies d'échange qui, depuis des siècles, voire un ou deux millénaires, reliaient la Baltique à la Méditerranée. Ce blocage par les Avars et les Slaves redonne vigueur à la région flamande-frisone centrée autour du delta des grands fleuves: l'Ile de Walcheren en Zélande (avec le port de Domburg) et Dorestad, au sud-ouest d'Utrecht, prennent, à cette occasion, une dimension nouvelle.
    Ce va-et-vient continuel entre l'Est et l'Ouest, Herbert Jankuhn, auteur d'un ouvrage remarquable sur le site de Haithabu, révèle, finalement, l'importance des grands fleuves (Rhin, Meuse, Escaut) pour l'échange des marchandises entre le Nord scandinave et le Sud gaulois et méditerranéen.
    Et Haithabu, port ouest-baltique, comment acquiert-il son importance? Quand l'ère viking s'amorce officiellement avec le pillage, le 8 juin 793, du monastère anglais de Lindisfarne, la Scandinavie a déjà, pourtant, un passé pluriséculaire, marqué de mouvements migratoires vers le midi. Le territoire de la Scandinavie ne peut accepter une démographie trop dense. Les côtes norvégiennes, ouvertes sur l'Atlantique, ne sont guère propres à l'agriculture intensifiée. La Suède, à l'époque couverte d'épaisses forêts, permet certes une colonisation intérieure, mais clairsemée. Le Danemark possède des terres fertiles à l'Est mais chiches à l'Ouest, où la côte ne permet, de surcroît, la construction d'aucune installation portuaire digne de ce nom.
    Avant César, dès la tragique aventure des Cimbres et des Teutons, ce sont des raisons identiques, d'ordre géographique et démographique, qui ont poussé les Scandinaves à émigrer vers le Sud. Aux VIIème et VIIIème siècles, une nouvelle émigration massive commence: d'abord vers les îles de la Mer du Nord, les Shetlands, les Orkneys et les Hébrides. Elles porteront les Scandinaves partout en Grande-Bretagne, en Irlande, en Normandie, en Sicile et dans les plaines russes.
    C'est donc dans la foulée de ce mouvement migratoire, parfois violent, que Haithabu connaîtra son apogée. La localité est située au fond d'un "fjord" de plaine, sans falaises, situé sur la côte baltique du Slesvig. Le fond de cette baie, la Schlei, devenue navigable à partir du VIème siècle, constitue le prolongement le plus profond de la Baltique en direction de la Mer du Nord. D'Haithabu à celle-ci, la distance est la plus courte qui soit entre les deux mers nordiques sur l'ensemble territorial de la presqu'île du Jutland-Slesvig. Danois, Frisons, Saxons et Wendes/Obotrites (tribus slaves) se juxtaposent dans la région.
    Stratégiquement, la région, depuis l'Eider, petite presqu'île s'élançant dans la Mer du Nord, en face d'Héligoland, en passant par le tracé de la rivière Treene, constituait, sans doute depuis, plusieurs siècles, la zone idéale pour transborder des marchandises et pour couper par voie terrestre, en évitant de contourner le Jutland sans port  -ce qui constitue un risque majeur en cas de tempête-  sur une mer qui, de surcroît, est dominée par de violents vents d'Ouest, provoquant énormément de nauvrages de voiliers.
    Haithabu doit donc son existence au commerce entre la Rhénanie et le Delta friso-flamand et le Gotland suédois. Les Suédois, entretemps, ont pris pied en Finlande, dans les Pays Baltes et dans plusieurs territoires slaves. Des Suédois se fixent au Sud du Lac Ladoga, fondent Novgorod, puis Kiev, et ouvrent les voies du Dnieper et de la Volga, restaurant l'axe gothique perdu lors de l'invasion des Huns et contournant le verrou avar qui bloquait l'espace danubien. Par la maîtrise de ces fleuves, les Scandinaves entrent en contact avec Byzance et l'Islam. Le commerce nord-occidental en direction de ces régions passera dès lors par Haithabu. Du Danemark à Bagdad, s'inaugure une voie commerciale, aussi importante géopolitiquement, sans nul doute, que celle que voulut recréer Guillaume II, Empereur d'Allemagne, en construisant le chemin de fer Berlin-Bagdad. Le souvenir de la gloire d'Haithabu doit nous laisser entrevoir les potentialités d'une connexion du port de Hambourg, héritier d'Haithabu, avec le nouveau Transsibérien soviétique (Cf. VOULOIR no. 31).
    Les sources arabes (Ibn Faldan) nous renseignent sur les modalités de transaction dans l'espace aujourd'hui russe, dominé jadis par les Varègues suédois. Les Scandinaves rencontrent les marchands arabes à Bolgar sur la Volga, capitale du Royaume des Bulgares, et leur fournissent notamment des fourrures qui seront ensuite transportées vers la Mésopotamie par les caravanes de chameaux organisées par les Khazars. A Bolgar aboutit également la route de la soie qui mène en Chine. Les pièces de soie retrouvées en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas et datant de cette époque, proviennent de Chine, via Haithabu et Bolgar. L'âge d'or, pour Haithabu, sera le Xème siècle, celui de la domination varègue en Russie qui permit un intense commerce avec le Sud-Est islamique.
    A partir de l'an 1000, où saute le verrou avar, le déclin commence pour Haithabu. La région perd son intérêt stratégique. De plus les tribus slaves du Holstein oriental s'emparent du site, le pillent et l'incendient. Puis, petit à petit, le nom d'Haithabu disparaît des chroniques. Le livre de Herbert Jankuhn retrace, avec minutie, cette évolution économique et politique, mais, bien sûr, cette relation captivante n'est pas le seul intérêt de son magnifique ouvrage. Il y décrit les fouilles en détail, y compris celles qui ont mis à jour les reliefs du "Danewerk", ce mur défensif érigé par le Roi des Danois entre Haithabu et le cours de la Treene, pour arrêter les poussées slaves. On acquiert, grâce au travail systématique de Jankuhn, une vue d'ensemble sur les types d'échanges commerciaux, le type d'habitation et d'entrepôts d'un port scandinave du Xème siècle, sur les monnaies, les habitants, etc.
    Herbert JANKUHN, Haithabu, Ein Handelsplatz der Wikingerzeit, Wachholtz Verlag, Neumünster, 1986, 260 S. (Format 21 x 25 cm), DM 48.
    (texte paru sous le pseudonyme de "Serge Herremans", Vouloir, 1986). http://robertsteuckers.blogspot.fr

  • Les socialistes trahissent la langue française, comme le reste... avec le soutien de nombreux UMP, comme d’habitude

    "Quel est donc ce peuple qui a honte de sa propre langue ?"

    Attablée dans une salle proche de l’hémicycle de l’Assemblée nationale, Geneviève Fioraso soupire de soulagement : "On va enfin pouvoir parler d’autre chose..." Jeudi 23 mai, en fin de matinée, le désormais fameux article 2 du projet de loi porté par la ministre de l’enseignement supérieur a été adopté par les députés.

    C’est cet article, plus que les 67 autres du texte, qui a focalisé les débats depuis deux mois. Il prévoit en effet de faciliter l’usage des langues étrangères, donc de l’anglais, dans l’enseignement supérieur français.

    Geneviève Fioraso, ministre chargée de favoriser l’impérialisme culturel américain

    Comme on pouvait s’y attendre compte-tenu de la vivacité de la polémique qui continue de s’enflammer par journaux interposés, le débat entre les députés a été, jeudi, particulièrement tendu. Trois heures de discussions émaillées d’incidents de séance, de vociférations, mais aussi de références aux grands auteurs.

    Pour Yamina Benguigui, ministre déléguée chargée de la francophonie : La loi Fioraso ne met pas "la francophonie en danger" !

    "VOUS NE MESUREZ PAS LA PORTÉE DE VOTRE RÉFORME"

    "La langue de l’Europe, c’est la tradition, pas l’anglais", a dit le député UMP du Pas-de-Calais, Daniel Fasquelle, en citant Umberto Eco. Déplorant "le mauvais signal" envoyé à l’étranger par la mesure, le professeur de droit a rappelé, dans un hémicycle presque vide (à peine un député sur dix s’était déplacé pour discuter de l’université), les "dangers" que représente à ses yeux le projet de Mme Fioraso. "Vous ne mesurez pas la portée de votre réforme, a-t-il lancé à la ministre. Il faut suspendre cet article 2 et engager un grand débat sur les raisons pour lesquelles les universités françaises baissent en attractivité. Mais ce n’est pas en basculant l’université dans l’anglais qu’on la rendra attractive. C’est en défendant le multiculturalisme et le plurilinguisme !" [...]

    La suite sur Le Monde

    http://www.actionfrancaise.net

  • La triade homérienne

    Pour les Anciens, Homère était « le commencement, le milieu et la fin ». Une vision du monde et même une philosophie se déduisent implicitement de ses poèmes. Héraclite en a résumé le socle cosmique par une formulation bien à lui : « L’univers, le même pour tous les êtres, n’a été créé par aucun dieu ni par aucun homme ; mais il a toujours été, est et sera feu éternellement vivant… »

    1. La nature comme socle

    Chez Homère, la perception d’un cosmos incréé et ordonné s’accompagne d’une vision enchantée portée par les anciens mythes. Les mythes ne sont pas une croyance, mais la manifestation du divin dans le monde. Les forêts, les roches, les bêtes sauvages ont une âme que protège Artémis (Diane pour les Romains). La nature tout entière se confond avec le sacré, et les hommes n’en sont pas isolés. Mais elle n’est pas destinée à satisfaire leurs caprices. En elle, dans son immanence, ici et maintenant, ils trouvent en revanche des réponses à leurs angoisses :

    « Comme naissent les feuilles, ainsi font les hommes. Les feuilles, tour à tour, c’est le vent qui les épand sur le sol et la forêt verdoyante qui les fait naître quand se lèvent les jours du printemps. Ainsi des hommes : une génération naît à l’instant où une autre s’efface » (Iliade, VI, 146). Tourne la roue des saisons et de la vie, chacun transmettant quelque chose de lui-même à ceux qui vont suivre, assuré ainsi d’être une parcelle d’éternité. Certitude affermie par la conscience du souvenir à laisser dans la mémoire du futur, ce que dit Hélène dans l’Iliade : « Zeus nous a fait un dur destin afin que nous soyons plus tard chantés par les hommes à venir » (VI, 357-358). Peut-être, mais la gloire d’un noble nom s’efface comme le reste. Ce qui ne passe pas est intérieur, face à soi-même, dans la vérité de la conscience : avoir vécu noblement, sans bassesse, avoir pu se maintenir en accord avec le modèle que l’on s’est fixé. 

    2. L’excellence comme but

    A l’image des héros, les hommes véritables, nobles et accomplis (kalos agatos), cherchent dans le courage de l’action la mesure de leur excellence (arétê), comme les femmes cherchent dans l’amour ou le don de soi la lumière qui les fait exister. Aux uns et aux autres, importe seulement ce qui est beau et fort. « Etre toujours le meilleur, recommande Pelée à son fils Achille, l’emporter sur tous les autres » (Iliade, VI, 208). Quand Pénélope se tourmente à la pensée que son fils Télémaque pourrait être tué par les “prétendants” (usurpateurs), ce qu’elle redoute c’est qu’il meurt « sans gloire », avant d’avoir accompli ce qui ferait de lui un héros à l’égal de son père (Odyssée, IV, 728). Elle sait que les hommes ne doivent rien attendre des dieux et n’espérer d’autre ressource que d’eux-mêmes, ainsi que le dit Hector en rejetant un présage funeste : « Il n’est qu’un bon présage, c’est de combattre pour sa patrie » (Iliade, XII, 243). Lors du combat final de l’Iliade, comprenant qu’il est condamné par les dieux ou le destin, Hector s’arrache au désespoir par un sursaut d’héroïsme tragique : « Eh bien ! non, je n’entends pas mourir sans lutte ni sans gloire, ni sans quelque haut fait dont le récit parvienne aux hommes à venir » (XXII, 304-305).

    3. La beauté comme horizon

    L’Iliade commence par la colère d’Achille et se termine par son apaisement face à la douleur de Priam. Les héros d’Homère ne sont pas des modèles de perfection. Ils sont sujets à l’erreur et à la démesure en proportion même de leur vitalité. Pour cette raison, ils tombent sous le coup d’une loi immanente qui est le ressort des mythes grecs et de la tragédie. Toute faute comporte châtiment, celle d’Agamemnon comme celle d’Achille. Mais l’innocent peut lui aussi être soudain frappé par le sort, comme Hector et tant d’autres, car nul n’est à l’abri du tragique destin. Cette vision de la vie est étrangère à l’idée d’une justice transcendantale punissant le mal ou le péché. Chez Homère, ni le plaisir, ni le goût de la force, ni la sexualité ne sont jamais assimilés au mal. Hélène n’est pas coupable de la guerre voulue par les dieux (Iliade, III, 161-175). Seuls les dieux sont coupables des fatalités qui s’abattent sur les hommes. Les vertus chantées par Homère ne sont pas morales mais esthétiques. Il croit à l’unité de l’être humain que qualifient son style et ses actes. Les hommes se définissent donc au regard du beau et du laid, du noble et du vil, non du bien ou du mal. Ou, pour dire les choses autrement, l’effort vers la beauté est la condition du bien. Mais la beauté n’est rien sans loyauté ni vaillance. Ainsi Pâris ne peut être vraiment beau puisqu’il est couard. Ce n’est qu’un bellâtre que méprise son frère Hector et même Hellène qu’il a séduite par magie. En revanche, Nestor, en dépit de son âge, conserve la beauté de son courage. Une vie belle, but ultime du meilleur de la philosophie grecque, dont Homère fut l’expression primordiale, suppose le culte de la nature, le respect de la pudeur (Nausicaa ou Pénélope), la bienveillance du fort pour le faible (sauf dans les combats), le mépris pour la bassesse et la laideur, l’admiration pour le héros malheureux. Si l’observation de la nature apprend aux Grecs à mesurer leurs passions, à borner leurs désirs, l’idée qu’ils se font de la sagesse avant Platon est sans fadeur. Ils savent qu’elle est associée aux accords fondamentaux nés d’oppositions surmontées, masculin et féminin, violence et douceur, instinct et raison. Héraclite s’était mis à l’école d’Homère quand il a dit : « La nature aime les contraires : c’est avec elle qu’elle produit l’harmonie. »

    Dominique Venner

    Source: Du Haut des Cimes

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • A vous, les veilleurs éveillant l’émerveillement !

    Texte reçu du père Daniel-Ange :

    "Devant vos paisibles visages, éclairés du dedans par une clarté d’ailleurs, j’hallucine ! Me voilà complètement scotché ! Qui donc êtes vous ?

    Je vais vous le dire : vous êtes les sur-vivants d’une guerre aseptisée, les rescapés d’un naufrage, les résistants qui refusez de laisser souiller la beauté de votre jeunesse et ternir la pureté de vos regards. Les prophètes de la Joie, les sentinelles du matin, les fils et filles de la Lumière: c’est vous ! Oui, chacun de vous ! En veillant au long des nuits, vous faites advenir l’aurore.

    Vous débordez d’une toute neuve joie de vivre, car vous découvrez pour quoi vivre, selon le dernier mot d’une jeune américaine, Cassie Bernall : «  Si tu ne sais pas pour qui vivre, ce n’est pas la peine de vivre. »

    Vous êtes l’espérance de la France- oui, la France espérante - et au-delà, de tous les jeunes d’Europe qui, via  Facebook et Ipod sont rivés, nuit après nuit, guettent le moment de faire de même chez eux. Vous allez  en engendrer une multitude. Peut-être même dans le monde entier. Face à un raz-de-marée d’eau polluée, vous formez une lame de fond  purifiant tout sur son passage.

    Vous dénoncez le mensonge qui vide les mots de leur sens. Vous vous rebellez contre une idéologie virant au totalitarisme d’Etat. Vous vous révoltez contre les manipulations frisant la dictature.

    Vous vous insurgez contre les aberrations qui – tels des monstres- se profilent à l’horizon.

    Vous alliez la lucidité au courage. Lucidité de votre réflexion, courage de vos actions. Lucidité intellectuelle et courage  « gestuel »l .

    Vous refusez qu’on vous traite comme des imbéciles en vous forçant à penser qu’on peut « être mâle en étant féminin et femelle en étant masculin. » Non mais ça va pas la tête !

    Devant une subversion anthropologique, vous êtes le fer de lance d’une insurrection civique. Devant une révolution contre-humanitaire, vous forgez la rébellion de lumière.

    Devant l’invasion de théories subversives de notre civilisation, vous entrez en dissidence, avant d’être peut-être, acculés à une désobéissance civile.

    Lire la suite "A vous, les veilleurs éveillant l’émerveillement !"

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Albert Einstein : du génie à l’imposteur

    Albert Einstein est considéré comme le plus grand savant du 20ème siècle suite à la célèbre découverte de la théorie de la relativité qui lui est attribuée.
    Depuis l’année 1905, celui-ci a une place de choix dans le milieu scientifique, les médias et dans les différentes publications ou livres sur le sujet. Son nom est toujours associé à la théorie, on parle de la relativité d’Einstein.

    Pourtant depuis cette date, une controverse a eu lieu au sujet de cette découverte : certains physiciens ont remis en cause la paternité de la relativité attribuée à Albert Einstein. Cette controverse n’a jamais été relayée par les médias traditionnels mais était connue uniquement dans un milieu scientifique très fermé et initié, pas du grand public.

    Parmi ces physiciens, le docteur en physique nucléaire américain Dean Mamas, considère qu’Albert Einstein(1879-1955) a plagié la théorie de la relativité laquelle a été selon lui en réalité découverte par le français mathématicien et physicien Henri Poincaré(1854-1912). 

    Avant de revenir sur le fond du sujet et de la polémique, nous allons tenter de définir brièvement l’idée de la théorie de la relativité.

    La théorie de la relativité

    Il est très difficile de trouver un seul livre, un article ou un site web qui explique et qui résume de manière la plus simple possible cette théorie en quelques lignes.

    D’une manière générale, lorsque l’on parle de relativité, cela signifie que quelque chose dépend d’une autre chose par opposition à une notion absolue qui est indépendante de toute chose.

    Plus précisément, dans ce contexte il s’agit de l’espace et du temps et par extension de la vitesse qui est le quotient d’une distance par un temps.

    La théorie de la relativité devrait s’appeler théorie de la relativité de l’espace et du temps ou théorie de la relativité de l’espace-temps car l’espace et le temps sont indissociables tel un être humain composé d’un corps et d’un esprit. 

    Un référentiel est un point de repère utilisé comme référence pour mesurer distance, temps et vitesse comme par exemple la Terre, un train en mouvement…

    L’observateur qui effectue une mesure de distance, de temps ou de vitesse d’un objet le fait toujours par rapport à un référentiel donc relativement à celui-ci. 

    On distingue habituellement :

    • la relativité restreinte qui est limitée ou restreinte à certains cas, référentiels dits galiléens ou inertiels sans entrer dans les détails
    • la relativité générale qui est valable dans les autres référentiels

    Que dit précisément la théorie ?

    La théorie de la relativité restreinte indique que les mesures d’espace et de temps dépendent de la vitesse de l’observateur de l’événement. En particulier, les lois de cette théorie montrent que :

    • le temps se dilate : le temps mesuré par une horloge en mouvement s’écoule plus lentement par rapport au temps mesuré par une horloge fixe 
    • l’espace se contracte : la longueur d’un objet en mouvement est diminuée par rapport à la mesure faite dans le référentiel où l’objet est immobile
    • la vitesse de la lumière est constante quelque soit le repère ou référentiel dans lequel l’observateur se trouve, elle est toujours d’environ 300000 km par seconde, c’est en quelque sorte une exception, un cas limite, cette vitesse est donc absolue et non pas relative

    Dans la suite de l’article, il sera question de la relativité restreinte dont la découverte a été prétendument attribuée à Albert Einstein en 1905. 

    Entretien avec Dean Mamas sur radio courtoisie

    Des articles du British journal publiés entre 1965 et 1966 montrent définitivement que c’est bien Poincaré qui a découvert la théorie de la relativité.

    Henri Poincaré a publié la formule e=mc², l’énergie est égale à la masse multiplié par la vitesse de la lumière au carré, en 1900 soit 5 ans avant Einstein. Ce dernier l’a reprise sans citer Poincaré, il a également repris le mot relativité.

    Sir Edmund Wittaker, historien des sciences anglais du 20ème sicèle, a publié un livre en 1953 sur l’histoire des sciences dans lequel il a écrit un chapitre intitulé « la relativité de Poincaré ». Il considère que Poincaré a formulé en premier le principe de la relativité et la formule e=mc² en 1900.

    Lorsque Einstein a été amené à démontrer la validité de la formule e=mc², il y avait certaines carences.

    Dans le livre « Einstein myth », le mythe d’Einstein qui cite le journal d’optique américain publié en 1952, lorsqu’ Einstein a dérivé pour la première fois la formule e=mc², sa dérivation était défectueuse mais il est quand même parvenu au bon résultat. Il savait donc à quoi il devait aboutir malgré ses erreurs. C’est ainsi que l’on reconnait un copieur à l’école : le résultat est juste mais la démonstration est fausse.

    Le premier article d’Einstein ne comportait aucune citation, aucune référence en bas de page ce qui ne se fait jamais dans les publications scientifiques car les scientifiques ne partent jamais de zéro mais de travaux, résultats et études précédents.

    Tout le monde était étonné qu’Einstein ait pu trouver la relativité avec le poste qu’il occupait au bureau des brevets en Suisse. Il lisait simplement les publications de Poincaré.

    Henri Poincaré a présenté la théorie de la relativité en 1904 à la foire internationale de Saint Louis aux Etats-Unis. Einstein a pu prendre connaissance de la théorie à ce moment là.

    Poincaré est mort en 1912 et Einstein a été lancé par les médias de masse dans les années 1920, c’est ainsi qu’Einstein a été popularisé.

    D’après l’encyclopédie Britannica, Einstein n’a pas eu le prix Nobel de physique pour la théorie de la relativité mais pour l’effet photoélectrique qui se fait en une demi-page. Dean Mamas s’étonne de cette attribution pour ce simple fait.

    Aux Etats-Unis, les trois grandes chaînes NBC, ABC et NBS ont lancé Einstein dans les années 1920 à la radio initialement puis à la télévision. David Sarnoff, russe spécialiste du talmud et de la Torah (NBC, ABC) et William Paley (CBS) ont projeté leur protégé Einstein de la même communauté telle une vedette de cinéma et l’ont rendu célèbre.

    Deux mois avant sa mort, Einstein prétendait qu’il ne savait rien de Poincaré mais comment se fait t-il qu’il a utilisé le mot de relativité qui a été inventé par Poincaré. Il a donc non seulement fait preuve de plagiat mais également de mensonge.

    Comment le jeune et ambitieux Einstein s’est approprié la relativité restreinte de Poincaré

    Ce livre traite de cette question de manière plus détaillée.

    Les cinq premiers chapitres du livre reviennent sur la théorie elle-même et les notions d’espace et de temps ainsi que la découverte d’Henri Poincaré.

    Le sixième chapitre traite de l’appropriation de la théorie de Poincaré par Einstein et le septième chapitre de la personnalité des deux protagonistes.

    Nous ne traiterons pas des cinq premiers chapitres mais nous présenterons quelques citations des deux derniers chapitres qui sont le cœur du problème.

    Einstein s’approprie les travaux de Poincaré

    « Les fondements de la relativité restreinte de Poincaré sont éparpillés dans divers textes publiés au fur et à mesure de l’avancée de ses recherches. Elles commencent avec La mesure du temps, paru en 1898, et se poursuivent jusqu’à son résumé Sur la dynamique de l’électron du 5 juin 1905, dont le détail des calculs est donné en juillet. »

    « Par contre un jeune physicien ambitieux, Albert Einstein(1879-1955) va reprendre les travaux de recherche publiés par Poincaré en les rassemblant dans un texte unique intitulé « Sur l’électrodynamique des corps en mouvement ». Cette publication paraît dans le journal Annalen der Physik où le manuscrit reçu le 30 juin 1905, soit 25 jours après la publication du 5 juin dans les Comptes rendus de l’Académie des Sciences… »

    « Par contre Einstein ajoute aux postulats de Poincaré celui de l’invariance de la vitesse de la lumière. » 

    « C’est ce qui a en grande partie conduit à attribuer la paternité de la relativité à Einstein. Or ce postulat est non seulement superflu mais encore il engendre un sérieux doute sur la crédibilité de la théorie relativiste. »

    « En effet, pourquoi les propriétés fondamentales de l’espace et du temps devraient-elles être tributaires d’un phénomène physique particulier, celui de la lumière ? »

    « Tel qu’il est présenté, l’article d’Einstein serait certainement refusé de nos jours par tous les journaux scientifiques car il ne cite aucun des travaux antérieurs auxquels il emprunte des idées et des résultats. »

    « Ayant d’ailleurs une bonne connaissance de la langue française, Einstein pouvait lire rapidement ces textes afin d’en extraire le meilleur. »

    Deux personnages hors du commun 

    Henri Poincaré : 1854-1912

    « Son séjour à Polytechnique est resté célèbre car il suivit les cours, tout au moins ceux de mathématiques, sans prendre de notes, ni même se soucier des feuilles autographiées reproduisant les leçons du professeur. Il n’en avait pas besoin. »

    « Présenté pour la première fois à l’âge de 26 ans à l’Académie des Sciences, il y fut admis comme membre en 1887…De très nombreuses distinctions honorifiques, nationales et internationales, lui furent décernées. »

    « C’était un homme comblé qui resta toujours modeste. En matière scientifique sa seule préoccupation fut la recherche de la vérité. Il se soucia peu de la gloire. Il eût aimé que son nom ne fût donné à aucune de ses découvertes. »

    « On a vu qu’il a appelé transformation de Lorentz la relation fondamentale de la relativité restreinte, alors que c’est finalement Poincaré qui en a été le véritable auteur. »

    « Il avait eu le bonheur d’unir sa vie à celle d’une compagne intelligente, discrète et dévouée qui embellissait son existence et lui facilitait la tâche. »

    « Poincaré mourut « jeune », à 58 ans. Opéré le 9 juillet 1912, il paraissait hors de danger, lorsque brusquement, le 17, dans son lit, l’embolie le surprit et le terrassa en un quart d’heure. »

    Albert Einstein : 1879-1955

    « Toutes les tentatives d’Einstein, depuis sa sortie de l’Ecole polytechnique de Zurich jusqu’à sa nomination comme privatdozent à l’université de Zurich, montrent qu’il avait la ferme ambition de devenir professeur d’université. Comment parvenir à ses fins, se demande le jeune ambitieux. Evidemment en publiant des articles scientifiques qui le feront remarquer. »

    « N’ayant pu obtenir un poste d’assistant à l’Ecole polytechnique de Zurich, il va quémander un emploi chez les physiciens célèbres…Ses démarchent n’aboutissent pas. »

    « Albert et Mileva se marièrent le 6 janvier 1903…Son divorce aura lieu seulement en 1919 mais auparavant Einstein fera cruellement souffrir Mileva. »

    « Dans son ouvrage Autoportrait, paru en anglais en 1949, Einstein reconnaît que ses publications en physique statistique des années 1902-1904 ne faisaient que redécouvrir des théories déjà connues… »

    « Un jeune physicien ambitieux veut publier un maximum d’articles scientifiques pour se faire connaître. Au printemps 1905, il avait déjà commencé à prendre des notes sur le temps et la synchronisation des horloges à partir des publications de Poincaré. Cela n’avait pas été difficile car Einstein connaissait assez bien le français. » 

    « Autant dire qu’Einstein pouvait facilement lire les articles scientifiques en provenance de revues et d’ouvrages en français. Il ne s’en priva pas. Il lut et relut le livre de Poincaré La science et l’hypothèse paru en 1902. »

    « Durant l’année 1904, Einstein va s’entendre avec les éditeurs de la plus prestigieuse revue scientifique d’Allemagne de cette époque, Annalen der Physik, pour leur fournir régulièrement des comptes rendus d’articles parus dans divers journaux scientifiques de pays étrangers. »

    « Ce n’est qu’à partir de 1907 que le premier tome des Papiers d’Albert Einstein fut publié par l’université de Princeton, aux USA. Divers documents et lettres d’Einstein avaient en effet été gardés secret par les exécuteurs testamentaires d’Einstein, Helen Dukas et Otto Nathan. »

    « Je crois qu’il (Einstein) était beaucoup plus opportuniste qu’on l’imagine…, il faut prendre ce facteur en considération… »

    « L’article du 5 juin de Poincaré lui montre qu’il est urgent et opportun de publier sur ce sujet. »

    « Sa vie durant, Einstein se proclamera le seul créateur de la relativité restreinte. Pratiquement jamais, sauf deux mois avant sa mort, il ne rendra hommage à Poincaré. Dès son article de 1905, Einstein ne mentionne aucun des travaux de recherches dont il est redevable ; il ne cite personne comme s’il avait tout inventé par lui-même, alors que même ses biographes les plus inconditionnels reconnaissent qu’il a puisé dans les travaux de recherche de Poincaré. Sa technique, consistant à tirer toute la couverture à lui, va être payante car il va bénéficier de la modestie de Poincaré. »

    « Poincaré sera sans doute heureux de voir que ses idées sont reprises par la jeune génération. Il se dit qu’il n’y a rien de vraiment nouveau dans le texte d’Einstein , et il passe à d’autres problèmes. »

    « Peut-être Einstein était-il jaloux de la supériorité en mathématiques de Poincaré qui est incontestablement reconnu comme un créateur dans diverses branches des mathématiques. Einstein n’a rien créé dans ce domaine. »

    « Hermann Minkowski fut l’un des professeurs de mathématique d’Einstein à l’Ecole polytechnique de Zurich. Lorsqu’il commence à entendre chanter les louanges de son ancien élève, il lui écrit cordialement pour lui demander un tiré à part de ses articles. »

    « Minkowski s’approprie à son tour une partie des travaux de Poincaré. » 

    Quelques dates clés

    - 1898 au 5 juin 1905 : publications éparses de Poincaré sur la relativité.

    - 1900 : Poincaré publie la formule e=mc².

    - 1904 : Poincaré présente la théorie de la relativité à la foire internationale de Saint Louis aux Etats-Unis.

    - 30 juin 1905 : Einstein publie son célèbre article sans aucune référence ou citation. Poincaré semble ne pas s’insurger à cause de sa modestie et de sa volonté de diffuser la vérité pour la science. 

    - 17 juillet 1912 : Henri Poincaré meurt. En l’absence d’une enquête et d’une autopsie on ne peut exclure aucune hypothèse sur les causes de son décès. Dès cet instant, Einstein a le champ libre.

    - années 1920 et suivantes : Poincaré est déjà mort depuis des années, Einstein est propulsé par les médias acquis à sa cause, d’abord à la radio puis à la télévision et dans les journaux.

    En résumé

    Au vu de tous ces éléments, on peut dire sans prendre trop de risques qu’Henri Poincaré est le véritable fondateur de la théorie de la relativité restreinte et qu’Albert Einstein, en s’appropriant les travaux de Poincaré sans le citer et en niant avoir eu connaissance de ceux-ci, n’est pas le plus grand savant du 20ème siècle mais est le plus grand plagiaire, menteur, opportuniste, imposteur de tous les temps.

    Poincaré n’a pas manqué d’éloges envers Einstein mais ce dernier n’a jamais montré au premier la moindre reconnaissance.

    Einstein ne doit sa notoriété actuelle et son salut qu’ à un ensemble de circonstances suivantes :

    • une grande modestie d’Henri Poincaré qui force le respect qui ne cherchait pas son intérêt personnel mais celui de la vérité pour la science
    • le manque de professionnalisme de la majorité des chercheurs en physique qui ne vont pas à la source des articles pour retracer les faits exacts mais se contentent simplement de reprendre les livres écrits par d’autres sur le sujet
    • l’utilisation habile par Einstein d’un postulat ou d’un principe superflu qui est celui de l’invariance de la vitesse de la lumière quelque soit le référentiel choisi et qui n’est pas nécessaire pour démontrer la théorie
    • un puissant lobby communautaire qui domine aux niveaux politique, médiatique, scientifique et qui verrouille toute remontée d’informations dans les livres, les revues et dans l’éducation nationale, la relativité c’est Einstein point final, on ne discute pas 

    Dès lors la célèbre image d’Einstein tirant la langue prend tout son sens. Il s’agissait probablement d’un message subliminal.

    Pour finir, si la théorie de la relativité et sa fameuse formule e=mc² vous semblent compliquer, rassurez-vous on peut la résumer par une formule beaucoup plus simple :

      begin{equation*}boxed{begin{array}{rcl}Einstein=Menteur times Copieur^{Poincar'e}end{array}}end{equation}

    Albert Einstein est le produit d’un menteur et d’un copieur élevé au Poincaré.

    Cette formule pourra être reprise par quiconque à condition de citer la source, n’est-ce pas Albert !

    Au moins cette formule, il ne risque pas de la plagier !

    Source : http://message-universel.info/blog/...

    message.universel  http://www.agoravox.fr

  • Casapound couvre les murs d’Italie d’hommages à Dominique Venner

    Casapound couvre les murs d’Italie d’hommages à Dominique Venner

    ROME (NOVOpress) – La nuit dernière, dans plusieurs dizaines de villes d’Italie, les murs se sont couverts d’ultimes hommages à l’écrivain et historien Dominique Venner collés par les militants du mouvement Casapound Italia.

    « Honneur à Dominique Venner, samouraï d’Occident », c’est la phrase que l’on peut lire sur les bannières affichées dans cinquante villes du nord au sud du pays. Par cette action nationale, Casapound Italia a voulu honorer l’historien français qui s’est donné volontairement la mort le 21 mai à Notre-Dame « pour éveiller les consciences endormies » et « briser le léthargie qui nous accable », selon les mots de Dominique Venner dans sa lettre-testament.

    « Qu’est-ce que l’acte de Venner ?, souligne Casapound dans un communiqué, « c’est un acte aussi extrême que lucide et conscient, qui n’a rien à voir avec les gestes maladifs, hystériques et fous auxquels nous a habitué cette époque ; cela n’a rien à voir avec le fanatisme religieux de ceux qui utilisent la hache pour semer une terreur vide de sens, rien à voir avec la colère féroce et destructrice de ceux qui tuent dans la rue avec une pioche ou encore avec le désespoir aveugle de ceux qui, victimes du système injuste et pervers dans lequel ils vivent, décident de prendre la vie de leurs propres enfants, les privant de la seule chose que personne ne pouvait toucher, la capacité d’être.Alors que beaucoup d’hommes sont esclaves de leur vie, mon geste incarne une éthique de la volonté’, a écrit Venner, montrant que son geste était un choix existentiel à regarder avec le plus grand respect, et qui le place parmi les quelques hommes encore libres de notre temps ».

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  • Le peuple en ses colères

    130523Naguère, ne disait-on pas cette passion "mauvaise conseillère"? Et on la condamnait, par principe, y compris parfois avec son objet, même légitime. Cet héritage de la sagesse des nations s'est généralement montré pertinent. L'expérience de la vie ne le confirme que trop.

    Aujourd'hui tout a changé, semble-t-il, dans la nature humaine. On le doit sans doute à ces votes parlementaires qui entérinent les décisions des bureaux et des officines du prêt-à-penser.

    Quand les radioteurs parlent de "colère" le mot prend désormais une connotation positive. Il fonctionne plus ou moins comme un synonyme de ce qu'un certain discours gaucho-maoïste invite à considérer comme une "juste lutte".

    Une effervescence certaine se manifeste, par exemple, depuis la promulgation plus ou moins précipitée de la Loi Taubira, autour, ou pour parler précisément : aux marges, de la Manif pour tous prévue le 26 mai.

    Voici pour n'en citer qu'un, parmi tant d'autres courriels transférés massivement, le post que l'on pouvait lire sur le portail "libéral-conservateur" Nouvelles de France en date du 23 mai :

    "Quand vous regardez les une de Valeurs Actuelles et du Figaro Magazine de ce WE, on peut bien sentir que ces 25 et 26 mai, le peuple de droite n’ira pas à la pêche comme on dit.

    Le collectif Printemps Français ouvre le bal de ce WE de mobilisation avec un rassemblement d’avocats, de juristes, de spécialistes et de citoyens devant le siège des francs-maçons vendredi soir, à 19 heures. Puis les Veilleurs prendront le relais et le lendemain, à Montmartre, le fameux rassemblement des Français en Révolte rendez-vous samedi à partir de 21 heures à Montmartre). Et puis le dimanche... et là, personne [ne] parle… car personne [ne] sait comment cela va se dérouler… le peuple est très remonté et l’esprit 'ballade de santé' ne semble pas être à l’ordre du jour… Depuis quelques jours, on peut voir sur nos murs des milliers d’affiches, de tracts et d’autocollants et la toile s’enflamme car il se passe quelque chose.

    À l’évidence, ce WE sera historique, restera dans l’Histoire et il y aura des inconnus car de nombreuses actions sont prévues…"

    Personne ne peut dire à l'avance, bien évidemment si ce pronostic se vérifiera.

    Mais on imagine difficilement que l'annonce d'une dissolution "envisagée" par le gouvernement de l'une des composantes, à vrai dire informelle, de cette protestation puisse faire vraiment baisser la tension.

    Envisageons en regard un dossier en apparence plus serein : celui de la concurrence fiscale et sociale qui conduit un nombre grandissant d'opérateurs, grands ou petits, à opter en faveur de ce qu'on appelle l'optimisation fiscale.

    Pouah ! le gros mot.

    En effet.

    L'éditorial du Monde daté de ce 23 mai s'intitulait "Nécessaire lutte contre l'évasion fiscale". "Les Échos" le matin même publiaient un articulet se voulant, lui aussi, moralisateur sur le thème "optimisation fiscale : les États responsables". Haro, une fois de plus sur ceux qui cherchent légalement, car le mot "évasion" comme celui "d'optimisation" doit être soigneusement distingué de celui de "fraude" à supporter une moindre prédation de la part du spoliateur étatique et démagogique.

    Tout le monde semble donc trouver vertueuse cette hypocrite pudibonderie. À peine notera-t-on une petite pointe d'excès dans l'Humanité qui la veille, 21 mai, osait écrire : "La relance de la dépense et des services publics, ça, c’est moderne!". Avec des avant-garde comme celle-là, le pouvoir ne doit guère ressentir le besoin d'une arrière-garde.

    Colère, là aussi, par conséquent.

    Mais colère de qui ?

    S'agit-il de l'exaspération des contribuables qui payent en France leurs très lourds impôts et rédigent sagement ces jours-ci leurs déclarations de revenus ?

    Envisage-t-on l'épuisement des petites entreprises matraquées par les charges et les taxes, avec les dégâts collatéraux subséquents sur leur capacité d'embauche ?

    Pense-t-on plutôt à l'irritation des gens du fisc et des hauts fonctionnaires de Bercy ?

    Qui représente dès lors "le peuple" dans une telle affaire ?

    Prend-on conscience de ce que cette vague de fausses indignations relaye des préoccupations caractéristiques de la pensée unique ?

    Assigner une date de naissance précise à la pensée unique relève, certes, d'un exercice évidemment arbitraire. Selon le point de vue d'où on l'observe ce mélange entre symboles culturels de gauche et concessions aux gros intérêts financiers choque les convictions les plus contradictoires en apparence. L'ensemble se caractérise surtout par l'alignement de la classe politique sur des positions conventionnelles. Toute divergence est stigmatisée comme un "dérapage". Toute remise en cause du conformisme ambiant s'entend impunément qualifiée de "populisme", comme elle se voit arbitrairement soupçonner de faire le jeu des extrêmes.

    Une autre dimension de ces convergences forcées consiste à les placer sur le terrain faussement international: on peut à juste titre parler ici de "mondialisme" quand les États forcent tous les peuples à gober les mêmes couleuvres sans aucune justification.

    À cet égard on remarquera dès lors que les oligarchies parisiennes se montrent souvent parmi les plus enthousiastes à adopter les modes mondialisées les plus aberrantes : et par ailleurs ce sont elles qui désormais font mine de résister à la mondialisation. Incapables de défendre le pays, ces soi-disant "élites" se posent en protecteurs.

    Aucune colère inutile, aucun geste de désespoir, dans l'ordre des moyens, ne doit être encouragé. Seule une volonté lucide de vivre et de lutter, le moins sottement possible, doit nous guider. Nous n'accepterons plus de nous laisser aveugler par les mensonges des pleutres qui nous gouvernent. Voilà ce que les défenseurs des libertés françaises doivent manifester aujourd'hui.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Vient de paraître

    Le Tome IV et dernier de "L'Histoire de la Vendée militaire" de Jacques Crétineau-Joly "La Cause des Blancs" 1801-1832.
    Rappel des quatre tomes précédents :
    Tome Ier "La Grande Guerre de 1793" 432 pages 29 euros ;
    Tome II "De la Terreur au Concordat" 1794-1799 502 pages 29 euros ;
    et Tome III "Les Chouans" 1793-1799 484 pages 29 euros .