culture et histoire - Page 1883
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Repose en paix (Terre de France)
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26 mars 2013 : le centenaire de Jacqueline de Romilly (1913-2010)
« Une société qui néglige Homère finira par oublier Voltaire. »
Elle s’est éteinte il y a un peu plus de deux ans (le 18 décembre 2010), elle a été la première femme élue au Collège de France, le sanctuaire des grands universitaires, elle a été élue à l’Académie française (la deuxième femme après Marguerite Yourcenar, c’est encore rare de nos jours) et elle a passé toute son existence à étudier Thucydide et plus généralement, la Grèce antique, ce qui lui a même valu la nationalité grecque en 1995. Jacqueline de Romilly aurait eu tout juste 100 ans ce mardi 26 mars 2013. Hommage à cette grande helléniste.
Il existe d’éminents "savants" qui cherchent à conserver et à transmettre des civilisations. Des langues, des cultures qui pourraient être oubliées par les plus jeunes générations. Georges Dumézil (1898-1986) a été de ceux-là, sauvant même certaines langues d’une disparition programmée par absence de locuteurs. Une culture monumentale. Un savoir qui donne le vertige.
Jacqueline de Romilly fut aussi de cette espèce-là, avec pour seul objectif de transmettre la connaissance de la Grèce antique à notre société contemporaine postmoderne. Selon elle, on trouve chez les Grecs anciens toutes les valeurs qui gouvernent le monde aujourd’hui : liberté, égalité, démocratie, droit etc.
Pour Jacqueline de Romilly, le langage était un élément essentiel de l’humanisme : « On découvre dans l’étude de ces langues le point de départ des principales idées contemporaines. C’est vrai pour la démocratie, mais aussi de tous les mots qui aujourd’hui, désignent les grands principes et les grandes valeurs de la vie quotidienne. » ("Lire", 2004)
Il faut bien sûr donner de grands bémols, car la société grecque antique était loin d’être une société libre comme les démocraties modernes. La citoyenneté n’était réservée qu’aux élites, masculines, et les Grecs anciens étaient coutumiers de l’esclavage, stigmatisaient les métèques (étrangers) et étaient assez cruels dans une justice souvent expéditive (la mort de Socrate l’illustre).
Néanmoins, une société qui ne se nourrit pas des leçons de l’histoire est une société qui irait à sa perte, avec crise identitaire, perte de repères, etc. J’ai eu la chance d’avoir appris le latin et le grec dans mon cursus scolaire alors que beaucoup trouvaient que c’était inutile, juste une perte de temps. J’ai au contraire été très heureux d’avoir eu accès à ce petit bonus de culture car la plupart des mots et des concepts de la langue française, par exemple, en sont inspirés.
Jacqueline de Romilly a redonné des lettres de noblesse à ce savoir devenu de plus en plus exceptionnel, devenu quasiment des curiosités dans un enseignement qui préfère miser sur les nouvelles technologies, l’informatique, les langues modernes (l’anglais, l’allemand, l’espagnol), etc. Ces disciplines sont évidemment indispensables aujourd’hui, probablement qu’il faudra rapidement ajouter aux langues cruciales le mandarin, mais elles ne sont pas incompatibles avec la culture "classique".
Elle disait en 1996 : « Le progrès scientifique a facilité la vie matérielle, mais les valeurs ont changé et les gens manquent de repères. L’important est de faire connaître les expériences passées, non pas comme modèles à imiter mais comme des références pour comprendre le présent. Il faut à tout prix sauver la formation littéraire, qui non seulement apporte aux jeunes des éléments de comparaison leur permettant de juger, mais leur donne aussi une force intérieure. » ("Les Échos"). Elle avait ainsi fondé l’association Sauvegarde des enseignements littéraires (SEL).
Normalienne, fille de normalienne, elle s’était mariée avec la culture grecque, à tel point qu’après un expérience conjugale dont elle avait mis un terme après une trentaine d’années, elle avait regretté de ne pas avoir été une mère, mais était satisfaite de sa trajectoire universitaire prestigieuse. Toute sa vie fut consacrée à montrer que les philosophes grecs ont eu une influence déterminante dans la pensée morale et politique actuelle. Bien que très âgée, elle avait milité pour redonner l’esprit civique à une société plus soucieuse de consommer que de rendre service (en créant notamment l’association Élan nouveau des citoyens).
Succédant à André Roussin à l’Académie française, Jacqueline de Romilly avait défini la gentillesse ainsi : « Cette gentillesse, chez [André Roussin], touchait aussitôt. (…) On avait dû, je crois, lui faire de nombreuses remarques à ce sujet ; car il s’est inquiété, une fois, de ce que le mot "gentil" pouvait avoir de protecteur et de légèrement méprisant. Pour moi, il exprime au contraire un éloge sans réserve. C’est un mot qui rayonne. Associée à l’intelligence, la gentillesse étonne et charme. » (26 octobre 1989). C’est Alain Peyrefitte qui prononça la réponse à son discours de réception, et le Prix Nobel de Médecine 2011, Jules Hoffmann, lui succéda dans ce même fauteuil, élu le 1er mars 2012.À la fin de sa vie, en 2008, Jacqueline de Romilly avait achevé son long cheminement de conversion au catholicisme en faisant sa première communion avec les yeux d’une enfant de 10 ans (selon le prêtre libanais qui en était à l’origine, Mansour Labaky, né la même année que le baptême de sa protégée, mais qui, depuis un an, est accusé d’avoir abusé de mineures).
« Apprendre à penser, à réfléchir, à être précis, à peser les termes de son discours, à échanger les concepts, à écouter l’autre, c’est être capable de dialoguer, c’est le seul moyen d’endiguer la violence effrayante qui monte autour de nous. La parole est un rempart contre la bestialité. Quand on ne sait pas, quand on ne peut pas s’exprimer, quand on ne manie que de vagues approximations, comme beaucoup de jeunes de nos jours, quand la parole n’est pas suffisante pour être entendue, pas assez élaborée parce que la pensée est confuse et embrouillée, il ne reste que les poings, les coups, la violence fruste, stupide, aveugle. Et c’est ce qui menace d’engloutir notre idéal occidental et humaniste. » (Jacqueline de Romilly).
Révérence à cette "grande dame" (selon l’expression souvent employée) pour avoir ouvert les yeux à bien de ses contemporains sur la richesse des origines de notre civilisation.
Aussi sur le blog.
Sylvain Rakotoarison (26 mars 2013)
http://www.rakotoarison.eu -
Thèse, antithèse, synthèse : comprendre la dialectique marxiste
Thèse, antithèse, synthèse : tous élevés à l’école marxiste. Le concept appliqué à la politique française ou à Vatican II est saisissant de vérité.
Hegel
Idéaliste absolu, mais qui se prétendait réaliste, [le philosophe allemand] Hegel (1770-1831) pose que seules comptent les idées. Que parmi les idées, il y en a une qui est acceptée par tous : celle de l’Etat. Cette idée « universellement » acceptée, il l’appelle la Thèse, contre laquelle s’élève aussitôt l’Antithèse, l’idée qui nie la première.
De l’affrontement de ces deux idées, surgit une Synthèse, qui n’est ni la Thèse ni l’Antithèse et qui est pourtant (dit-il) l’une et l’autre.
Cette Synthèse devient à son tour la nouvelle Thèse, et le cycle recommence avec une deuxième Antithèse qui conduit à une deuxième Synthèse.
Le mouvement ne s’arrête pas. C’est la dialectique hégelienne.
Cette conception des choses va donner le premier caractère de l’action marxiste : c’est une action de guerre permanente, parce que toujours l’Antithèse doit combattre contre la Thèse.
Feuerbach
[Le philosophe allemand] Ludwig Feuerbach (1804 – 1872) est un disciple de Hegel. Il le conteste pourtant. Il va prôner au contraire le matérialisme absolu. Pour lui, seul compte et seul existe la matière. (…)
Ce matérialisme absolu détermine une autre caractéristique marxiste : si seule compte la matière, alors ceux qui parlent d’honneur, de vérité, de bonheur, de paix,… sont des marchands de vide, d’opium qui endorment les hommes.
L’homme, pour les matérialistes, n’est que 80 kg de matière au service de l’action. La souffrance, la tristesse, le déshonneur ne comptent pas non plus. La guerre est matérialiste : elle ne s’occupe plus d’aucune valeur, d’aucune règle morale. Seul compte le succès du Parti.
Engels et Marx
[Les juifs] Engels (1820 – 1895) et Marx (1818 – 1883) sont des disciples de Feuerbach. Mais si Marx est d’abord un « philosophe », Engels est un industriel. C’est lui qui a financé Marx. Ils ont tous deux les concepts de la dialectique matérialiste.
Engles veut appliquer cette vue des choses à l’Histoire. Il prend comme exemple la France :
- la Thèse pendant longtemps en France fut la Monarchie.
- Puis l’Antithèse vint, qui donna la Révolution.
- Suivie de la Synthèse Napoléon : ni monarque, ni révolutionnaire, mais monarque révolutionnaire.
Selon Engels, la France est alors revenue en arrière par rapport au « sens de l’Histoire » du jour où elle a remplacé Napoléon par la Restauration et a ramené les Rois. Dès le début, la théorie se révèle donc fausse : non conforme au réel.
Quand Marx observe le capitalisme à l’état naissant, à Manchester par exemple, il a l’intuition que ce qui ne concerne qu’une partie limitée de l’Humanité est destinée à devenir la Thèse de demain. Les Anglais en effet ne représentent que quelques pour-cents de la population mondiale, et les capitalistes anglais ne sont eux-mêmes qu’une petite fraction de leur nation.
Marx déclare pourtant que le capitalisme va dominer le monde et qu’il va générer simultanément son Antithèse, le prolétariat. Pour lui donc, capitalisme et prolétariat vont se développer ensemble et de leur lutte va naître en Synthèse une société nouvelle, que Marx appelle le communisme.
Et il ajoute un mythe qui parodie la parousie du Christ : « ce sera la dernière Synthèse, la Synthèse finale, qui sera la fin de l’Histoire. »
Il n’y aura plus jamais de malheurs, de maladies, de crimes sur la Terre. C’est le mythe de la fin de l’Histoire, des « lendemains qui chantent », de l’arrivée au Paradis terrestre.
En attendant ce bonheur, Marx attribue tous les malheurs, toutes les guerres, tout ce qui va mal à l’exploitation capitaliste et à elle seule.
La guerre à mener devient donc unique.
André Frament – Connaissance élémentaire du trotskisme – 2002 http://bibliothequedecombat.wordpress.com
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La signification occulte de la faucille et du marteau
La faucille et le marteau sont des symboles maçonniques présents dans le « tableau de loge » dès le premier degré d’initiation, celui d’Apprenti.
La lecture au niveau initiatique est très différente de celle au niveau exotérique qui évoque un hymne à la construction sociale et au travail des ouvriers et des paysans.
Le marteau est un instrument qui, métaphoriquement, aide le maçon à construire le Temple [de Salomon] – le Grand Œuvre – en même temps que d’autres outils comme l’équerre, le compas, le fil à plomb et la truelle ; il symbolise le pouvoir, la force, l’impérialisme, avec la même signification que le poing fermé.
La faucille, par contre, est l’emblème de la philosophie, entendue comme succédané absolu de la religion, c’est-à-dire la gnose des initiés.
L’ensemble est conforme à un programme : le Pouvoir (Haute Finance [juive]) fondé sur la gnose de la Contre-Eglise [maçonnique] pour le Gouvernement Mondial de l’Humanité.
Epiphanius – Maçonnerie et sociétés secrètes (2005)
Source : Bibliothèque de combat
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Johan Livernette : Le site slate.fr de Jacques Attali et l’élection de François 1er – VIDEO
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Comment l’Union Européenne prépare la destruction de notre mémoire au nom du droit à l’oubli
Communiqué de l’AAF (Association des archivistes français)
Au nom du droit à l’oubli, quel patrimoine pour l’Europe de demain ?
Pour éviter que de grands opérateurs privés du web (Google, Facebook etc.) puissent conserver et utiliser des données personnelles, la Commission européenne et le Parlement européen se préparent à adopter, pour le printemps 2013, une solution radicale : un règlement qui obligera tous les organismes publics et privés à détruire ou à anonymiser ces données une fois que le traitement pour lequel elles auront été collectées sera achevé, ou passé un court délai. La commission veut ainsi assurer aux Européens un droit à l’oubli qui garantirait le respect de leur vie privée.
Ce règlement portera sur les données personnelles sur toutes leurs formes, informatiques ou papier. Il s’appliquera immédiatement et s’imposera aux législations nationales déjà en place.
Vous avez fini vos études ? L’école ou l’université éliminera votre dossier. Vous avez vendu un bien immobilier ? Les services du cadastre détruiront les traces de votre propriété. Vous n’êtes plus employé par votre entreprise ? Celle-ci supprimera les informations vous concernant. A chacun de veiller sur ses propres données, ne comptez plus sur les services publics ou sur votre employeur ! [...]
Collecter et conserver des données individuelles à des fins patrimoniales ou juridiques au delà des stricts besoins qui ont présidé à leur création, assurer aux citoyens l’accès à l’information tout en protégeant les éléments essentiels de leur vie privée est l’apanage des démocraties, qui disposent depuis longtemps de législations strictes dans ce domaine.
Il est aberrant d’imposer les mêmes obligations drastiques aux organismes à visées commerciales qui conservent des données personnelles à seule fin de les monnayer, aux organisations privées dont la constitution d’un patrimoine historique est déjà partie intégrante de leur culture, et aux structures en charge de missions de service public. [...]L’opinion s’est émue récemment du sort des manuscrits de Tombouctou ? De la même façon, elle doit réagir à la disparition programmée de sa propre mémoire, réponse trop rapide des législateurs européens pour contrer les visées, scandaleuses, de quelques sociétés.
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Redresser et humaniser notre société
- Bloc-notes de campagne - Nous continuons la présentation du « programme électoral » de l'Alliance royale qui lance 34 candidats aux législatives. Le premier volet (Des idées dans un programme) modifiait les institutions et le mandat de député, le deuxième (Une vie chaque jour plus facile) cataloguait les réformes les plus essentielles en dehors des questions institutionnelles et ce troisième volet vise à humaniser notre société en s'appuyant sur le pivot de la famille.
Une société plus humaine est plus compliquée qu'un pieux slogan. L'Alliance royale articule assez bien son dispositif. Le pivot en est la cellule familiale qu'elle entend protéger mais qui réclame un environnement favorable à son épanouissement pour le succès de sa fonction. Le texte en italique est celui de l'Alliance royale.
Une famille plus sûre
Refonder une véritable politique familiale pour soutenir les familles ; reconnaître leur place première dans l’éducation, la transmission des valeurs et la solidarité
Est-ce à l'État de refonder une politique familiale ou doit-il s'en tenir à subventionner la démographie ? Vaste débat.
Incorrigible libertarien, moins je LE vois, mieux je me porte. Mais tout le monde dans notre pays n'est pas en capacité de suppléance. Le maître-mot est subsidiarité avec son compère indissociable la responsabilité. Accorder un pouvoir politique à la famille par la création d'un collège électoral spécifique renvoie l'État à son rôle naturel d'arbitre en dégageant le champ des responsabilités au niveau local.
Une éducation partagée
Sans opposer le régime aux familles, quoique la tentation ait été forte au début de la III° République de caporaliser la jeunesse sous la houlette des Hussards Noirs, les tenants de l'ordre régnant se prévalent souvent de la sous-qualification des familles à l'éducation de leurs enfants pour dépasser la simple instruction publique et se substituer à elles à l'école. D'où le nom terrible du ministère ad hoc, "Education nationale". Ce n'est pas entièrement faux, mais pourquoi donc l'alphabétisation de la vieille France était-elle meilleure à la veille de la Révolution par le travail des maîtres d'école nourris par les bourgs et villages, qu'elle ne le fut sous le Premier empire ? Par exemple en Bas-Languedoc, il fallut attendre la fin du Second empire pour retrouver le niveau d'alphabétisation obtenu par les clercs modestes de l'Ancien régime.
A contrario, les valeurs transmises par les familles sont-elles toujours celles que nous recherchons ? Le "pays réel" est bien différent du pays rêvé et certaines orientations "familiales" sont inadmissibles en classe. Que l'on songe aux collèges des zones multi-ethniques où s'affrontent les haines rancies de l'arc méditerranéen.
On embraye ici directement sur la carte scolaire, qui bloque le choix d'inscription au collège. Sa destruction est l'incitation la plus sûre aux écoles communautaires. Est-ce bien ce que nous cherchons, le communautarisme ? Il y a un réglage à peaufiner entre liberté d'organisation au niveau local et diversité des consciences. Pas simple.
Ceci étant posé pour l'éducation, il s'agit de cerner les conditions de vie :
Respecter la Vie
Protéger la vie et la dignité de la personne humaine, notamment celle des enfants à naître, des handicapés et des personnes âgées.
Développer une politique d’accueil des personnes en détresse, des mères et de la petite enfance. Faciliter l’adoption en France.
Il n'est pas bien vu de dire qu'une société qui tue ses bébés et ses vieillards est gravement malade. Quand elle s'avise de marier les invertis dans la salle des mariages de la mairie, et d'offrir des enfants-jouets à des paires stériles par construction préalable, elle est en décadence et nous rappelle la pente irrésistible du Bas-Empire. Qui dans le champ politique aura la force de s'opposer à ces extravagances ? Pas grand monde dès lors que les modes de vie signalés sont ceux de clientèles électorales particulièrement actives dans le lobbying, relayées par la presse affairée au "progrès de l'humanité". On touche du doigt les vices de la démocratie d'étage national qui a substitué à la raison les envies de chacun. Lorsqu'elles précipitent en groupe de pression elles aboutissent au Parlement qui en prend acte.
Contre cela nous sommes impuissants sauf à cibler les causes premières de ces désordres. L'avortement n'aura pas grand avenir dans ce pays si nous constituons les structures d'accueil des enfants non désirés en nombre suffisant, et en accompagnant les mères jusqu'à terme. On n'annulera pas les IVG de rattrapage d'une contraception loupée, sachons-le, mais au moins la société aura fait du mieux possible entre la liberté "moderne" et l'éthique sociale de l'espèce.
A l'autre bout de la vie est la vieille guenille d'un corps dépassant bientôt sa date de péremption. Laisser souffrir les malades condamnés à brève échéance est insupportable lorsqu'on y est directement confronté, mais qui qualifie la certitude de la condamnation et la brièveté du délai restant ? c'est tout le problème. On mesure là l'inanité, l'imbécillité des lois universelles, quand elles font commerce de compassion. Ne peut-on laisser juges les médecins, juges des patients, juges des "ayant-droits" ? Faut-il légiférer sur tout jusqu'à laisser la main à des juges non-experts ? Question très difficile dont la prégnance va augmenter avec le vieillissement de la société et l'accroissement des coûts conséquents, car nous ne vivrons pas plus longtemps, mais nous vieillirons plus tard et longtemps. L'Europe asile de vieillards ? Il faut redresser la pyramide démographique. Se pose déjà la question de la santé :
Une carte sanitaire performante
Instaurer des services sociaux et hospitaliers de proximité
En une ligne, on touche à la définition de la Sécurité sociale nationale française qui a cru réussir le mariage de la carpe et du lapin, la carpe étant le service public déboursant sur prescriptions du lapin privé faisant carrière. Les déficits énormes de cette belle construction communiste autorisent à reconsidérer le dispositif et à préconiser un nouveau système de soins élémentaires peu dispendieux et généralisé. Pour cela il faut des centres médicaux municipalisés convenablement dotés en personnel et matériel, et gratuits sans conditions de ressources. On les appelait jadis des dispensaires. On les a tués en les affublant de tous les maux pour faire place à la médecine de ville. Je connais beaucoup de gens qui s'en contenteraient, même si leurs prestations sont basiques. A la fin de l'histoire, tout part à l'incinérateur, n'est-ce pas ? Et pour beaucoup au paradis, alors ?
A côté du réseau des dispensaires, croîtront et embelliront les lourdes machines de l'exploit que sont les centres hospitaliers à qui l'on demandera une gestion équilibrée des patients et des moyens, dans les limites des subventions possibles et consenties par les contribuables. Pas d'argent, pas de Suisses ? Faudra-t-il arrêter scanners et IRM le quinze novembre de chaque année pour que le peuple en manque de protection assimile la hauteur du défi budgétaire ?
C'est un gros sujet, mais on ne peut "américaniser" le dispositif sanitaire français comme y poussent les compagnies d'assurances. Pour s'en prémunir, il faut sortir de l'idéologie d'une économie mixte, tout remettre à plat et appeler un chat un chat. L'essentiel est que tous les habitants de ce pays aient accès aux soins de base (dentaires et ophtalmologiques inclus), quelle que soit la couleur du chat. Ce qui pose la question de la démographie médicale à laquelle s'affronte avec courage d'ailleurs le Conseil de l'Ordre tant sont grands les déséquilibres. Après, pour monter en première classe, il faudra acheter le ticket en travaillant.Conclusion : un trou dans le décor
Calé au fond du fauteuil et fermant les yeux sur notre belle société, je me dis que si mes grand-pères revenaient comme on le fait dans les films de science-fiction, ils n'en croiraient pas leurs yeux. S'être fait casser la gueule pour arriver à ça ? Que le régime politique soit assourdi par le défilé des casseroles de nos élites, passe encore, les barbichus de la Troisième étaient des experts en concussion ; mais que soient promus des comportements sociaux aberrants les sidérerait.
"Notre" directeur général du FMI, complètement débordé par une pathologie de priape fou, était le champion socialiste à la présidentielle ! Le président élu est l'amant d'une dame mariée et la promène partout comme que le faisaient jadis sur les allées Paul Riquet de leur cocotte les gros marchands de vin de Béziers. Leurs épouses se poussaient du coude en terrasses à jauger les mérites rebondis des gourgandines. Le "couple" présidentiel normal emmènera-t-il au bassin du Luxembourg ses sept enfants ? Le premier ministre a pris six mois de prison (mais avec sursis comme toujours dans une affaire politique) pour favoritisme éhonté. Il a été réhabilité plus tard comme si le procès avait eu lieu à Prague. A en citer trois de l'équipe en place, nous choisirions l'amant de Mme Pulvar, mais il va s'accabler lui-même assez dans les semaines à venir, sur son projet ubuesque de "Redressement progressif", qu'il est inutile de lui tirer dessus.
Un président normal disait le candidat Hollande, dans un gouvernement irréprochable ! Où ça donc ?
On se plaît à rêver à un chef d'État normal, éduqué, poli, bien marié, entouré d'une famille normale et nous représentant dignement à l'étranger, sans en faire non plus une gravure sulpicienne ; mais arrivant à l'heure par exemple. Cette pointe de pyramide s'appelle ailleurs un roi, une reine, dont l'exactitude est la politesse, disait Louis XVIII.
Pourquoi pas chez nous ? -
Méridien Zéro - Au delà de la Nation,l'Empire...
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Au sujet des tentatives de coopération entre les mouvements européens
« Le dépassement du nationalisme, seuls les nationalistes peuvent le faire. »
(Maurice Bardèche)
16-17 décembre 1934 : Montreux (Suisse). Congrès des fascismes européens ; 13 pays représentés ; présence de A. Fonjallaz et G. Oltramare (Suisse), Eion O’Duffy (Irlande), Marcel Bucard (France), Vidkun Quisling (Norvège), Ion Motza (Roumanie), Georges S. Merkouris (Grèce), E.G. Caballero (Espagne), etc. Dans sa motion finale, le Congrès reconnaît à la quasi-unanimité Mussolini comme le « fondateur et chef du fascisme international ».
1949 : Londres. Création du Front Européen de Libération, sur la base de la « Proclamation de Londres » de l’américain Francis Parker Yockey. Les trois fondateurs sont F.P. Yockey, Guy Chesham et John Anthony Gannon. Le Front sera actif jusqu’en 1954, publiant le bulletin « Frontfighter ».
Mars 1950 : Rome. Premier congrès de l’opposition nationale européenne (9 pays représentés, avec Per Engdahl pour la Suède et K.H. Priester pour l’Allemagne).
Mai 1951 : Malmö. Congrès fondateur du Mouvement Social Européen (entre 60 et 100 délégués de 8 pays européens, dont Oswald Mosley, Maurice Bardèche, Per Engdahl, K.H. Priester, G.A. Amaudruz, Jean-Robert Debbault et Ernesto Massi).
Septembre 1951 : Zurich. La ligne « dure » se sépare du MSE et fonde le NOE (Nouvel Ordre Européen) ; les leaders sont, entre autres, le Français René Binet et le Suisse G.A. Amaudruz.
1959 : Uppsala (Suède). Colloque international qui se termine par la publication d’une déclaration commune : le « Message d’Uppsala ».
Mars 1962 : Venise. Convention à l’initiative d’Oswald Mosley. Participation de délégués britanniques (Mosley pour l’Union Movement), allemands (Adolf von Thadden pour le Sozialistiches Reichspartei), français, belges (Jean Thiriart pour le Mouvement d’Action Civique) et italiens (Giovanni Lanfre pour le Movimiento Soziale Italiano). A l’issue de la convention, une Déclaration Européenne est adoptée et la création d’un Parti National Européen est décidée.
1963 : fondation du mouvement « Jeune Europe » à l’initiative du Belge Jean Thiriart, qui adopte une orientation très anti-capitaliste et anti-américaine (le mouvement édite la revue « La Nation Européenne » de 1965 à 1969). Thiriart sera très actif jusqu’en 1969, établissant des contacts avec des pays communistes ou non-alignés (Baas irakien, résistance palestinienne, Egypte, Roumanie, etc.) et rencontrant des leaders comme Peron, Nasser, Ceausescu et Chou en Lai. Thiriart abandonnera ses efforts en 1969 et le mouvement disparaîtra peu après.
5-6 avril 1969 : Barcelone. Xe Congrès du NOE avec 60 délégués de 7 pays européens, dont le Suisse G.A. Amaudruz et le général croate V. Ljuburich.
13 mai 1970 : Paris. Meeting du mouvement français « Ordre Nouveau » à la Salle de la Mutualité, avec de nombreuses figures de l’opposition nationale française, et avec la présence de délégués européens, notamment des Italiens du MSI et le leader suédois Per Engdhal.
28 mars 1976 : Lyon. Rencontre internationale sous les auspices du NOE.
8-10 avril 1977 : Barcelone. XIIIe Congrès du NOE.
1979 : « l’Eurodroite » : liste commune pour les élections européennes (avec Blas Pinar pour l’Espagne, J.L. Tixier-Vignancourt pour la France et Giorgo Almirante pour l’Italie).
1991 : fondation du Front Européen de Libération (ELF, qui reprend les idées de l’Américain F.P. Yockey) par Marco Battara (Italie), Christian Bouchet (France) et Juan-Antonio Llopart (Espagne). L’ELF adopte une orientation paneuropéenne et « nationale-révolutionnaire » dans la lignée de Yockey, Otto Strasser et Jean Thiriart (décédé en 1992). Un de ses représentants sera le Russe Alexandre Douguine, futur leader « eurasiste ». Dissout en 2002, l’ELF a eu comme successeur le Réseau géopolitique européen.Jean-François Dumoulin http://www.voxnr.com
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Dimanche 28 avril, Lille : 1ère journée régionale de Synthèse nationale dans le Nord…