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culture et histoire - Page 779

  • Près de 1 800 visiteurs à la 12e Journée de Synthèse nationale dimanche à Rungis

    Dimanche à Rungis la 12e Journée de Synthèse nationale a pulvérisé les recors d'influence puisque près de 1 800 visiteurs (à 13 h, nous avions dépassés le chiffre total de l'an passé) sont passés dans la journée assister aux différents forums et au meeting final et visiter les 80 stands installés dans les couloirs et les halls prévus à cet effet.

    Nous reviendrons tout au long de la semaine sur cette belle journée qui, malgré l'absence bien involontaire de nos deux leaders nationaux que sont Jean-Marie Le Pen et Roger Holeindre médicalement retenus, s'est parfaitement déroulée.

    Interventions filmées, reportages photographiques, compte rendus des tables-rondes se succéderont sur ce site dans les jours qui viennent.

  • Européen d’abord, essai sur la préférence de civilisation

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    Communiqué de presse de Polémia et des éditions Via Romana ♦ Européen d’abord, essai sur la préférence de civilisation par Jean-Yves Le Gallou vient d’être publié chez Via Romana. Il est possible de le commander sur le site de l’éditeur.

    Un livre pour les Européens attachés à leur civilisation

    Beaucoup de Français ne se sentent plus en France à Saint-Denis, Mantes-la-Jolie ou Marseille. Ils sont devenus étrangers chez eux et préfèrent l’ambiance de Prague, Budapest ou Lisbonne. Finalement ils se sentent Européens d’abord ! Européens de langue française.

    En novlangue, Français est devenu une simple notion juridique (la nationalité) et statistique. Un concept vidé de tout contenu historique et culturel. Européen renvoi lui à un contenu fort et charnel, un contenu civilisationnel.

    La civilisation européenne est à nulle autre pareille : c’est la civilisation des libertés et de l’incarnation, la civilisation qui respecte la femme et voit du divin dans la nature, la civilisation des grandes découvertes.

    La préférence de civilisation, c’est mettre au cœur de la politique la préservation et la transmission de l’héritage : c’est retrouver la mémoire européenne, c’est une école qui enseigne, une culture qui se ressource, des rites qui se réenracinent, des mœurs qui se défendent car elles sont plus importantes que les lois. C’est le rétablissement des frontières extérieures à l’Europe. La préférence de civilisation, c’est réaffirmer le droit des peuples européens à l’identité et à la continuité historique.

    Européen d’abord, essai sur la préférence de civilisation,voilà un livre qui ne plaira ni aux souverainistes bornés ni aux cosmopolites sectaires. Mais qui apportera de l’espoir aux Européens attachés à leur civilisation.

    Souveraineté abstraite ou identité charnelle ? Un livre qui ouvre de grands débats

    Que vaut la défense d’une souveraineté abstraite si elle n’est pas adossée à une identité charnelle ?

    Peut-on feindre de croire que des musulmans et des Africains soient des Français, des Italiens ou des Suédois comme les autres lorsqu’ils n’ont pas eu le désir, la volonté ou la capacité de s’assimiler à la civilisation européenne qui les a accueillis?

    Est-il admissible de jeter l’Europe avec l’eau du bain de l’Union européenne ? Comme s’il était juste de confondre dans le même opprobre l’Union européenne, bricolage bureaucratique et mondialiste, et l’Europe, continent et culture multimillénaire ? L’Europe ce n’est pas l’Union européenne –sans frontières, sans protection, sans puissance, et sans projets – l’Europe c’est un continent bordé par des limites, l’Europe c’est une civilisation.

    Autre question : où est le problème majeur ? Dans les institutions européennes elles-mêmes ou dans les politiques que les différentes instances de décision (Conseil européen, Conseil des ministres, Parlement, Commission) conduisent ? Et si finalement les questions de fond n’étaient pas bien plus importantes que les aspects organisationnels qui monopolisent les débats ? Orban sans sortir de l’Union européenne n’a-t-il pas fait davantage que les Brexiters et autres Frexiteurs ?

    Face au Grand Chambardement, le Grand Ressourcement : un livre qui apporte des solutions

    Des clés de compréhension dans un monde sans repères exposé au Grand Dérangement.

    Dés réponses à la détresse légitime de patriotes vivant dans des pays où la nationalité a perdu tout sens autre que juridique.

    Des moyens d’actions pour s’opposer  à l’expansion sans limites de territoires toujours plus vastes et soumis à des cultures de plus en plus étrangères (voile, halal, charia, mosquées).

    Des initiatives  pour s’opposer avec vigueur au Grand Effacement de la mémoire collective.

    Européen d’abord, essai sur la préférence de civilisation propose le Grand Ressourcement pour éviter le Grand Remplacement démographique et culturel.

    30 ans après La préférence nationale, publié en 1985 par Jean-Yves Le Gallou, La préférence de civilisation est un livre qui fera date. Un livre clé mais aussi un livre d’actualité alors que la question centrale des élections européennes de juin 2019 sera celle de l’identité et des frontières.

    L’auteur

    Jean-Yves Le Gallou, énarque, ancien député européen, préside la Fondation Polémia. C’est aussi l’un des co-fondateurs de l’Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne. Il a récemment publié chez Via Romana La Tyrannie médiatique et Immigration, la catastrophe : que faire ? Il a contribué au Dictionnaire de Novlangue . Il dirige l’émission I-Média sur TV Libertés.

    Sommaire

    Prologue

    Être Français ou être Européen, to be or not to be?

    Ie partie – La crise de conscience européenne

    Ch. 1. « Une civilisation a la même fragilité qu’une vie »
    Ch. 2. La déconstruction, méthode d’Interruption volontaire decivilisation
    Ch. 3. Coupables ? Éternellement coupables !
    Ch. 4. L’américanisation du monde ou la civilisation du vide
    Ch. 5. Islamisation : la grande soumission

    IIe partie – Le retour de la civilisation européenne

    Ch. 6. La civilisation des libertés
    Ch. 7. La civilisation de l’incarnation
    Ch. 8. La civilisation qui voit du divin dans la nature
    Ch. 9. La civilisation qui respecte les femmes
    Ch. 10. La civilisation des grandes découvertes
    Ch. 11. La civilisation de l’équilibre des fonctions sociales

    IIIe partie – Pour une politique de civilisation

    Ch. 12. La mémoire européenne : le récit civilisationnel
    Ch. 13. Mémoire européenne : une « histoire bataille » commune
    Ch. 14. Religion : rester fidèle au drapeau européen
    Ch. 15. Culture : le grand ressourcement
    Ch. 16. Éducation : plus est en chacun
    Ch. 17. Nos rites : de la décivilisation à la recivilisation
    Ch. 18. Redonner équilibre et harmonie à l’espace européen
    Ch. 19. Le droit des peuples européens à la continuité historique

    Conclusion : XXIe siècle : vers un nouveau cycle européen ?

    https://www.polemia.com/europeen-dabord-essai-preference-civilisation/

  • J. C. Buisson dénonce le déshonneur de la gauche à propos de d'Estienne d'Orves et il a rudement raison !

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    Sépulture d'Honoré d'Estienne d'Orves, au cimetière de Verrières-le-Buisson (91)

    Par Jean-Christophe Buisson

    Un journaliste qui a du style, une logique, une cohérence, de la culture et des idées. Comme disait Thibon : ça manque ! 

    4091571479.jpgCULTURELLEMENT CORRECT : HONORÉ OU LE DÉSHONNEUR DE LA GAUCHE

    Honoré d'Estienne d'Orves est un des plus grands résistants français. Rallié à de Gaulle dès juillet 1940, quand la majorité parlementaire issue du Front populaire votait les pleins pouvoirs à Pétain et que le Parti communiste se refusait à lutter contre l'occupant en vertu du pacte de non-agression signé par Hitler et Staline, ce brillant officier de marine organisa un réseau de renseignement (Nemrod) avant d'être trahi, arrêté et fusillé par les nazis au Mont-Valérien en août 1941. Un pedigree qui a incité de nombreuses municipalités à donner son nom à des rues, des squares, des places.

    Il y a quelques semaines, le conseil régional des Pays de la Loire a décidé de baptiser à son tour de son patronyme glorieux un nouveau lycée à Carquefou, près de Nantes. Las, le conseil d'administation dudit lycée s'insurge. Motif : ce d'Estienne d'Orves était de droite ! Pire : monarchiste ! Certes résistant, mais monarchiste. L'horreur.

    Et ces idéologues biberonnés à 75 ans d'« historiquement correct » de dénoncer « une faute grave » de la majorité régionale.

    La France : ce pays fou où honorer un résistant devient « une faute grave ». Parce qu'il n'était pas de gauche. Parce qu'il n'était pas du camp des Belin (ex-CGT), Doriot (ex-PCF), Déat (ex-SFIO) et Laval (ex-Parti radical-socialiste).  ■

    Source : Figaro magazine, dernière livraison. 

    400732600.jpgJean Christophe Buisson est écrivain et directeur adjoint du Figaro Magazine. Il présente l'émission hebdomadaire Historiquement show4 et l'émission bimestrielle L'Histoire immédiate où il reçoit pendant plus d'une heure une grande figure intellectuelle française (Régis Debray, Pierre Manent, Jean-Pierre Le Goff, Marcel Gauchet, etc.). Il est également chroniqueur dans l'émission AcTualiTy sur France 2. Son dernier livre, 1917, l'année qui a changé le monde, vient de paraître aux éditions Perrin.

    1917, l'année qui a changé le monde de Jean-Christophe Buisson, Perrin, 320 p. et une centaine d'illustrations, 24,90 €.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Ivan Blot : 50 ans de combat intellectuel, par Jean-Yves Le Gallou

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    Par Jean-Yves Le Gallou 

    Le décès d’Ivan Blot – qui venait de publier une série de quatre articles passionnants pour Polémia – a été un choc pour tous ceux qui ont tant apprécié cet intellectuel. A travers ce texte de Jean-Yves Le Gallou, c’est toute l’équipe de Polémia qui tient à rendre hommage à cet infatigable combattant de la défense de l’identité française et européenne et qui tient également à assurer la famille d’Ivan Blot de toute sa sympathie.

    Ivan Blot, un combattant

    Ivan Blot est mort mercredi 10 octobre. Quelques jours plus tôt, il travaillait encore à la parution de son prochain – dernier – livre, La Nouvelle lutte des classes, celle qui oppose les oligarques mondialistes aux peuples. Combattant intellectuel infatigable, il continuait à écrire depuis son lit d’hôpital. Du moins quand sa chimiothérapie, à l’efficacité douteuse comme souvent, lui laissait du répit. Ses enfants Franck et Delphine transmettant ensuite à Boulevard Voltaire ou Polémia ses articles.

    Ivan Blot a poursuivi une triple activité : d’homme politique, de haut fonctionnaire et surtout d’essayiste.

    Homme politique, il a livré bien des batailles. Comme conseiller général de Calais (siège pris au Parti communiste en 1983), puis comme député du Pas-de-Calais de 1986 à 1988 sous l’étiquette RPR. Il a siégé, ensuite, au conseil régional d’Alsace puis au Parlement européen, de 1989 à 1999, comme élu FN.

    Pris dans la tourmente des conflits internes au FN, il a quitté la vie électorale et a achevé sa carrière comme inspecteur général de l’administration au ministère de l’Intérieur. Malgré un passé que certains pouvaient trouver « sulfureux », il put néanmoins conduire de nombreuses missions dans le domaine régalien : sécurité civile, sécurité publique, terrorisme, sûreté des aéroports. Il copublia avec Roger Marion Le Terrorisme islamiste, une menace révolutionnaire. Il présida même l’amicale de son corps de hauts fonctionnaires.

    Une grande influence intellectuelle

    Mais l’essentiel, pour Ivan Blot, a toujours été le combat des idées. Du Cercle Pareto, cercle correspondant du GRECE, à Agir pour la démocratie directe. Du Club de l’Horloge, dont il fut l’un des fondateurs, au Club Valdaï, où il fut coopté.

    Ses centres d’intérêt furent nombreux. L’économie avec une thèse et un livre sur Spencer et un remarquable numéro de Nouvelle École (de 1972) sur L’Histoire des théories économiques. La sociologie, aussi, avec L’Oligarchie au pouvoir, paru chez Economica.

    Ivan Blot avait une approche très originale de la science politique. Très pragmatique. Il avait ainsi étudié de près – sujet par sujet – les thèmes des référendums d’initiative populaire, en particulier en Suisse et en Californie. Il était incontestablement le meilleur connaisseur français de la démocratie directe qu’il a largement contribué à faire connaître. Et qu’il enseignait aux auditeurs de l’Institut de formation politique (IFP).

    Ivan Blot craignait l’Europe colonisée. Beaucoup de ses écrits et de ses livres ont tourné autour de l’identité française et de l’identité européenne. Il s’attachait aux racines. Et tout particulièrement aux racines grecques.

    Depuis une dizaine d’années, Ivan Blot s’était rapproché de la Russie de Vladimir Poutine dont il s’attachait à donner une image plus empathique et plus proche de la réalité que celle de la doxa médiatique. Le monde orthodoxe l’intéressait. Et le modèle russe, mélange de traditions patriotiques et religieuses, le passionnait. Il admirait l’acceptation par la Grande Russie de toute son histoire. De la commémoration du Staline de la grande guerre patriotique à la réhabilitation du dernier tsar Nicolas II. Une démarche exemplaire pour l’Europe de l’Ouest, confite en repentance et honteuse de son passé.

    Ce patriote français n’hésitait pas à regarder ailleurs. Ses trois sources d’inspiration furent la Grèce antique, la Suisse et la Russie. Quel point commun ? L’enracinement. Et une certaine verticalité. La verticalité suisse où le peuple tente de faire prévaloir ses vues sur une oligarchie qui s’en éloigne. La verticalité russe où le président incarne 1.000 ans d’histoire face à des oligarques aux intérêts plus immédiats, sinon étrangers.

    Voici, en quelques lignes, le résumé de cinquante ans de la vie d’Ivan Blot. Cinquante ans de combat intellectuel et politique.

    Sa famille, ses amis, ses proches, ceux qui ont partagé ses luttes ou l’ont simplement croisé pourront lui rendre un dernier hommage, mercredi 17 octobre, 10 heures, en l’église Saint-Germain-l’Auxerrois.

    Jean-Yves Le Gallou 13/10/2018

    Texte également publié sur Boulevard Voltaire

    https://www.polemia.com/ivan-blot-50-ans-de-combat-intellectuel-par-jean-yves-le-gallou/

  • Même mort, Franco donne encore des sueurs froides à la gauche

    Même mort, Franco donne encore des sueurs froides à la gauche

    Les socialistes espagnols, dans leur haine contre le cadavre de Franco, risquent de s’en mordre les doigts :

    Ce qui devait être une victoire symbolique de haute volée est en train de se transformer en un authentique tourment pour l’actuel gouvernement socialiste. Lorsqu’en septembre, Pedro Sánchez a confirmé par décret-loi que les restes du général Franco seraient exhumés et extraits de son mausolée du Valle de los Caidos, à l’ouest de Madrid, il pensait avoir marqué son mandat d’un exploit : depuis le retour de la démocratie en 1978, aucun gouvernant n’avait osé déménager la dépouille de celui qui gouverna le pays pendant quatre décennies d’une main de fer et qui continuait de trôner depuis cet imposant cirque montagneux où est construit son mausolée. Une véritable anomalie puisque la plupart des anciens dictateurs du Vieux Continent reposent dans des lieux discrets.

    Tous les obstacles avaient été levés, y compris les traditionnelles réticences de l’Église : le chef du gouvernement socialiste se disait « très fier » d’avoir obtenu le retrait du corps du Caudillo « d’un endroit où il n’aurait jamais dû se trouver ». D’après les calculs officiels, sa dépouille devait être transférée dans les mois à venir vers le cimetière privé du Pardo, à l’ouest de Madrid, là où la famille Franco dispose d’un panthéon. C’était pour Pedro Sánchez le scénario idéal. Qui devait lui permettre d’inscrire son nom dans l’histoire d’Espagne.

    Coup de théâtre : il se trouve que les descendants de Franco, en particulier deux petits-fils de l’ancien dictateur, ont eu l’ingénieuse idée d’accepter le « déménagement » de leur aïeul, non pas dans le discret cimetière privé, mais dans la cathédrale de l’Almudena, au cœur de Madrid, un lieu emblématique très visité, à deux pas du Palais Royal. « Les Franco ont réalisé un coup de maître, affirme l’analyste Carlos Garcia. Ils ont accepté la décision des socialistes pour placer le Caudillo dans un endroit encore plus problématique pour les autorités. »

    Pour les socialistes au pouvoir, c’est en effet la pire des solutions possibles. « Nous préférons encore qu’il reste dans son mausolée plutôt qu’il repose dans la grande cathédrale de la capitale, si exposée, si importante », a réagi un porte-parole du gouvernement. Légalement, ce dernier ne peut rien faire : comme le dit l’Église, « on ne peut empêcher un chrétien d’enterrer un parent dans une crypte qu’il a préalablement achetée ». Ce qui est le cas de la famille Franco : le dictateur avait acheté un caveau à cet endroit.

    L’affaire est grave au point que la « numéro 2 » de l’exécutif socialiste, Carmen Calvo, compte en parler au pape François lors de sa visite au Vatican, à la fin du mois. Mais il est à craindre pour Pedro Sánchez que les descendants de Francisco Franco ne renonceront pas à leurs desseins. Un dilemme se présente donc pour l’actuel chef du gouvernement : ou laisser le Caudillo dans un mausolée honni par une majorité d’Espagnols, ou bien le transférer dans un lieu au symbolisme encore plus important.

    Ce dilemme est assez amusant…

    https://www.lesalonbeige.fr/meme-mort-franco-donne-encore-des-sueurs-froides-a-la-gauche/

  • Home Partenaires de TVLibertés Au Forum n°9 : Pinatel, le caricaturiste qui a offensé De Gaulle

    Pour ce nouveau numéro de l’émission des Français rapatriés animée par Bernard Coll, l’invité de marque est un célèbre caricaturiste de droite : Pierre Pinatel. Depuis 60 ans, Pierre Pinatel croque le monde politique et artistique. Il revient sur une de ses cibles préférées : le général De Gaulle. Pour ses dessins dévastateurs, Pinatel est condamné en 1968 pour offense au chef de l’Etat. Il fera de cette condamnation un titre de gloire. Au Forum, c’est aussi l’affaire Audin, l’hommage aux harkis, etc…

  • Chateaubriand tel qu'en lui-même ...

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    Chateaubriand, saisi par la gloire comme on l'est par la débauche.

    Il semble qu'on n'en finira jamais avec Chateaubriand.

    Homme d'un temps révolu ou progressiste mesuré ? Ambitieux habile et rancunier ou esprit supérieur et au-dessus de la mêlée ? Catholique sincère ou croyant de circonstance ? Royaliste convaincu ou opportuniste déguisé en réaliste ? Grand écrivain reconnu ou auteur plus apprécié pour lui-même que pour ses livres ?

    Dans les premières pages de sa biographie, Ghislain de Diesbach dresse de lui un portrait qu'il conclut en disant que Chateaubriand aurait pu être la figure la plus marquante du XIXe siècle, avant Byron et Goethe, « s'il avait fait son profit de ce mot de Louis XVIII à son sujet : Qu'il est grand quand il ne se met pas devant lui ! »

    Cette ironique lucidité du roi semble avoir servi de fil rouge à Diesbach, éblouissant biographe, acceptant avec un plaisir non dissimulé de déambuler au travers de cette vie foisonnante dont les diverses séquences ne cessent de se bousculer et de s'entrecroiser : voyageur, soldat, poète, romancier, ambassadeur, ministre, essayiste, pamphlétaire, mémorialiste, de plus couvert de femmes tout en supportant la sienne, Chateaubriand semble avoir tout fait, tout vu, tout lu, tout entendu, menant tambour battant plusieurs vies à la fois.

    En cette année de son deux cent cinquantenaire, on se rappellera que Maurras, son cadet de cent ans exactement, lui a, en jeune iconoclaste, joyeusement et durement réglé son compte dans Trois Idées politiques (1898). Il a perçu dans cet « oiseau rapace et solitaire » un anarchiste anglomane démolisseur du classicisme, incapable de résister aux délices empoisonnés qu'offre le spectacle des décadences et de la mort. Au passage, il dénonça les « pantalonnades théologiques » du Génie du christianisme, d'accord sur ce point avec Napoléon qui n'y trouvait que du « galimatias » !

    Ghislain de Diesbach évoque tous ces épisodes à un rythme soutenu, jusqu'au moment où, après avoir mis en pièces le dernier livre du grand homme, La vie de Rancé, il dépeint sous des couleurs sombres ses dernières années : nous assistons à la décrépitude de ce vieillard, moins accablé par son récent veuvage que par le refus de Mme Récamier, elle-même vieillissante, d'accéder à sa demande en mariage...

    Mais ne restons pas sur cette note peu pimpante. L'ouvrage de Ghislain de Diesbach, qui date de 1998, vient, c'est très heureux, d'être réédité chez Perrin. Il n'a pas pris une ride, et nous fait superbement revivre tout ce que le destin du vicomte François-René a eu de flamboyant, à l'image de son style. Sans jamais renoncer à sa lucidité sur un personnage dont l'incontestable génie, saisi par la gloire comme on l'est par la débauche, fut sans cesse mis à mal par ce besoin frénétique de mise en scène de lui-même.  

    3650118671.9.pngCHATEAUBRIAND
    Ghislain de Diesbach
    Perrin, 2018, 668 p., 27 € 

    Christian Tarente

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/