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culture et histoire - Page 781

  • Éric Zemmour : « Je suis nostalgique et réactionnaire »

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    Zemour a publié le 12 septembre un nouveau livre événement. Après plusieurs autres dont le retentissement a été immense. Ce sont les livres encore et toujours  qui font le mouvement des idées et à terme c'est le mouvement des idées qui produit les évolutions politiques majeures. La lecture reste une condition essentielle de la compétence politique !   

    On n'est pas nécessairement d'accord en tout et pour tout avec Éric Zemmour. La proximité de sa pensée avec celle de l'Action française, c'est à dire avec la nôtre, est néanmoins évidente. L'entretien ici - sur RTL, le 10.09 - est court. Le courage intellectuel et le patriotisme d'Éric Zemmour ne sont guère contestables. On ne peut que les saluer et en faire notre profit.  ■  LFAR  

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • LES BRIGANDES VOUS RECEVRONT SUR LEUR STAND À LA 12e JOURNÉE DE SYNTHÈSE NATIONALE À RUNGIS DIMANCHE 14 OCTOBRE

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    UN COMMUNIQUÉ DES BRIGANDES :
     Nous avions commencé à annoncer un concert des Brigandes pour la journée annuelle de Synthèse Nationale du 14 octobre à Rungis. Malheureusement, en raison d’un état de santé particulier de notre chanteuse principale, nous ne pourrons pas nous produire à cet événement.

    Cependant, un stand représentant les Brigandes sera présent, auquel cas il sera possible de nous y rencontrer.
    Quoi qu’il en soit, nous vous enjoignons à soutenir cette journée de votre présence.
    Source cliquez ici
    Vous pouvez dès maintenant commander le nouvel album CD des Brigandes cliquez ici
     
     
  • Vive L'Europe Teddyboy RSA nous parle de son œuvre YouTube - Daniel Conversano, septembre 2018

  • Vincent Lapierre à la rencontre du public de Zemmour

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    Vincent Lapierre s’est rendu à la “Nouvelle Librairie” lors de la séance de dédicace d’Eric Zemmour. Moment drôle quand le libraire refuse de répondre aux questions de l’équipe du Quotidien de Yann Barthes et fait passer Vincent Lapierre devant leur nez.

  • LE NOUVEAU LIVRE D'ADRIEN ABAUZIT

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    L’affaire Dreyfus – Entre farces et grosses ficelles
    Principalement sur la base des enquêtes et débats judiciaires, Adrien Abauzit désintègre le récit académique de l’affaire Dreyfus, en mettant au clair les crimes et rôles de Dreyfus, Picquart et Esterhazy. Les conséquences de l’affaire Dreyfus sont analysées jusqu’à leur fin extrême, sur les champs de bataille de 1914.

    360 pages, 22 € Le commander cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • La nécessité de rendre du pouvoir au pouvoir

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    Ligne Droite cliquez ici

    Si la droite nouvelle arrivait aujourd’hui au pouvoir, elle n’aurait pas le pouvoir de mettre en œuvre son projet. Pour Ligne droite, sa première priorité devrait donc être de reconquérir le pouvoir, c’est-à-dire de retrouver une capacité d’agir que les présidents et les gouvernements qui se sont succédé ont progressivement perdue au profit de Bruxelles, des juges et des médias.

    La crise du politique : les politiques impuissants

    Là réside d’ailleurs l’origine de la crise du politique. Celle-ci en effet ne s’explique pas par les affaires de corruption qui éclaboussent régulièrement certains hommes publics. Elle ne vient pas non plus des privilèges dont ils bénéficieraient et qui les couperaient de la vraie vie. Et elle ne trouve pas non plus sa cause dans la prétendue non représentativité du monde politique qui comporterait trop peu de femmes, trop de fonctionnaires et insuffisamment de jeunes. La cause profonde se situe en effet ailleurs : elle tient au fait que les politiques, même au plus haut niveau, sont dorénavant dépourvus de vrai pouvoir. En tout cas, ils n’ont plus une réelle capacité de changer le réel et de résoudre les problèmes du pays par de profondes réformes.

    D’ailleurs, les équipes se succèdent sans que rien ne change vraiment, au point que les Français éprouvent de plus en plus le sentiment que les élections ne servent à rien puisqu’après chaque vote tout continue peu ou prou comme avant. La vraie cause de la crise c’est donc bien l’impuissance du pouvoir et cette tare est pour un homme politique la pire qui soit, car la qualité première qui est demandée à un responsable public ce n’est ni la probité, ni l’empathie, ni le charisme médiatique, c’est la puissance, c’est-à-dire la force pour agir.

    Les politiques soumis aux juges, à Bruxelles et aux médias

    Depuis des décennies, les hommes au pouvoir se sont laissé déposséder d’une très large part de leurs prérogatives. Il y a d’abord eu la manie de confier ce qui dépendait autrefois de la décision d’un ministre à des commissions, hautes autorités et autres comités libérés de la tutelle politique et prétendument indépendants. Mais, surtout, c’est le pouvoir des juges qui a considérablement progressé aux dépens du pouvoir exécutif et législatif, au point que le Parlement se trouve désormais placé sous la tutelle du Conseil constitutionnel. Aucune loi ne peut en effet entrer en application sans que ce dernier l’ait approuvée et il ne l’approuve que si elle est conforme à la pensée unique. De même, dans l’exercice quotidien du pouvoir, le gouvernement se heurte maintenant régulièrement au Conseil d’État, à la Cour de cassation, voire à des juridictions de rang inférieur qui entravent fréquemment son action.

    À cela s’ajoutent les pouvoirs exorbitants des médias, qui disent ce qui est bien et ce qui ne l’est pas, n’hésitant pas à organiser des cabales contre les hommes publics qui sortent du cadre politiquement correct défini par eux. Et, pour couronner le tout, il y a la Commission de Bruxelles qui étend au maximum ses prérogatives, multipliant règlements et directives qui s’imposent aux États et limitent encore davantage le pouvoir des responsables politiques.

    Rétablir la prééminence du pouvoir politique

    Afin de permettre aux gouvernants de gouverner, Ligne droite estime donc nécessaire de rétablir la prééminence du pouvoir politique. Pour cela, il faut mettre un terme au gouvernement des juges et prévoir notamment un droit de recours des décisions du Conseil constitutionnel ainsi qu’un ensemble de dispositions propres à remettre à leur place les différentes juridictions aujourd’hui trop envahissantes (voir les textes sur ce sujet). Face à la Commission de Bruxelles, il importe notamment de rétablir la supériorité du droit français sur le droit européen avant de refonder l’Europe sur de nouvelles bases respectant mieux les prérogatives quotidiennes des États. Enfin, il faut desserrer le carcan du pouvoir médiatique. À cet égard, le gouvernement dirigé par la droite nouvelle devrait se doter d’une puissante agence de communication ainsi que d’une chaîne de télévision afin que son action ne soit plus présentée exclusivement à travers le filtre de médias a priori hostiles.

    Arrivant aux responsabilités, les chefs de la droite nouvelle devraient se donner comme priorité de rétablir les prérogatives souveraines du pouvoir sans lesquelles ils n’auraient pas la capacité d’agir pour le bien commun.

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  • Les origines secrètes de la Première Guerre mondiale

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    Par Eric Delcroix, juriste, essayiste et écrivain ♦ Il existe de multiples thèses sur les causes de la Première Guerre mondiale. Pour certains, c’est l’Allemagne qui est coupable. Pour d’autres, c’est la Russie et le clan belliciste français qui ont poussé à l’affrontement. Pour d’autre, c’est le jeu mécanique de l’enchaînement des alliances qui a rendu la guerre totale inévitable. Sans oublier, bien entendu, la thèse marxiste qui considère que la Première Guerre mondiale était provoquée par le capitalisme.
    La thèse qui est présentée ci-dessous met en cause les puissances anglo-saxonnes. C’est une thèse qui vaut d’être présentée et débattue car on ne peut connaitre la vérité historique que par la confrontation des points de vue.
    Polémia.

    On connaît le mot de Mitterrand, reflet de l’esprit bien conditionné du temps, après deux guerres mondiales : « Le nationalisme c’est la guerre ». La formule est remarquable, car elle révèle la cause fondatrice de l’Union européenne incapacitante sous l’égide américaine (cf. Jean Monnet). C’est pourquoi ce machin s’est enfermé dans une philosophie droit-de-lhomesque, puis post-soixante-huitarde, au point que sa conscience est incarnée par Daniel Cohn-Bendit.

    Mais les mensonges des vainqueurs sont parfois encore remis en cause, spécialement quand aucune loi ne vient figer la recherche historique, même si les travaux inopportuns peinent, comme c’est le cas ici, à trouver un éditeur à grande diffusion et l’écho qu’ils méritent dans la presse.

    Dans un ouvrage passionnant, L’Histoire occultée – Les origines secrètes de la Première Guerre Mondiale* Gerry Docherty et Jim MacGregor préviennent le lecteur dès leur introduction : « On a créé une histoire soigneusement falsifiée pour dissimuler le fait que c’est la Grande-Bretagne, et non l’Allemagne, qui était responsable de la guerre ». Avec beaucoup moins de bases documentaires, mais une réelle intuition, Léon Degrelle (1906-1994) avait déjà développé ce thème (Hitler né à Versailles, Le Traquenard de Sarajevo, 1986). Il est d’ailleurs symptomatique que de nombreuses archives compromettantes aient fait l’objet de destructions systématiques. D’autres furent accaparées par des institutions privées américaines, sous la responsabilité du futur président des États-Unis, Herbert C. Hoover, à la tête d’une gigantesque entreprise à cette fin (plus de mille agents !), avec chantage à l’aide alimentaire à la clef. C’est ainsi que Hoover mettra la main sur les archives du ministère des Affaires étrangères allemand, obtenues de Friedrich Ebert (1919), mais aussi sur celles du régime tsariste, obtenues de Milioukoff, ancien ministre du gouvernement de Kerenski, et entreposées en Finlande. Exit donc ces archives inopportunes…

    Les réseaux de la ploutocratie

    Au départ, il y a eu l’organisation d’une coterie de capitalistes britanniques, à l’initiative de Cecil Rhodes (1853 – 1902), fondateur notamment de la compagnie diamantaire De Beers (et qui donnera son nom à la Rhodhésie). Rhodes avait constitué une organisation secrète de puissants capitalistes britanniques désireux d’assurer la suprématie mondiale de la Grande-Bretagne, organisation pérenne soutenue dès l’origine par un Rhodes Trust. MM. Docherty et MacGregor constatent : « Ceci allait, drapé dans la grande bannière de la civilisation, devenir une société secrète sans précédent. Non seulement reposerait-elle sur le privilège et la fortune, mais elle serait en outre également protégée de toute critique et dissimulée derrière un voile d’altruisme. »

    Les  Anglo-saxons  sont particulièrement doués pour constituer des coteries et sociétés secrètes, ce qui est avéré au moins depuis la fondation de la franc-maçonnerie spéculative (1717) et ce que confirme, avec les États-Unis, entre-autres une Pilgrim’s Society (1902) sur laquelle nous allons revenir grâce à nos deux historiens. Les contempteurs systématiques des théories du complot, très « tendance », persuadés de la transparence cristalline consubstantielle de toute vie politique, peuvent se passer de lire plus avant et ignorer les travaux de MM. Docherty et MacGregor…

    Ainsi, en février 1891, Cecil Rhodes fonde, avec quelques riches compères très haut placés, sa société secrète impérialiste et ploutocratique, la « société des Élus » ou premier cercle, qui sera suivi d’un un second cercle plus ouvert, l’« association des Aides », complété plus tard par la « Table ronde » (Round table, 1910-1914) recrutant des acteurs ou intervenants utiles. Les membres de la Table ronde, nous dit-on, « avaient une approche quasi-maçonnique-jésuite » de leur mission, mission étendue dès lors à tout le monde anglo-saxon.

    Les premiers réseaux de Rhodes, poussés par son fondateur, se feront la main en provoquant la très cruelle guerre des Boers (1899-1902), afin de s’emparer de sites aurifères des républiques constituées à la fin du XIXème siècle par les Afrikaners, le Transvaal et de l’État libre d’Orange. Les Britanniques inventeront à cette occasion, rappelons le, les camps de concentration, pour isoler les combattants boers de leur milieu humain, femmes, enfants, parents…

    Mais l’oligarchie ploutocratique mobilisée par Rhodes, dite aussi « Élite secrète », au-delà de la mort de leur initiateur et de la main-mise sur l’or et le diamant d’Afrique du sud, va se préoccuper d’une question de bien plus grande ampleur.

    « Les membres de cette élite secrète n’étaient que trop conscients du fait que l’Allemagne allait rapidement être sur le point de dépasser la Grande-Bretagne dans tous les domaines de la technologie, de la science, de l’industrie et du commerce (…) [Son] unification avait doté l’Allemagne d’un nouveau statut au sein de l’Europe continentale, et on ne douta guère à partir de  1890 qu’elle allait devancer, et la Grande-Bretagne et la France » . Pas d’état d’âme chez ces impérialistes : l’Allemagne devait être détruite ; l’Allemagne serait détruite.

    Préparer la guerre pour abattre l’Allemagne

    « Les hommes ne partaient pas en guerre sur un coup de tête. Il était nécessaire de mener une propagande massive et conséquente afin de créer une « menace » allemande qui précipiterait la population britannique dans une haine débordante vis-à-vis de l’Allemagne et du Kaiser Guillaume II (…) L’Élite secrète estimait que l’Allemagne représentait le plus grand le plus grand et le seul obstacle à sa prise du pouvoir mondiale ; elle créa par conséquent un croquemitaine germanique et le para de ses propres vices ». Aussi fallait-il préparer l’opinion publique, sans lésiner sur les moyens, les mensonges en attribuant à l’autre « de ses propres vices » et donc le projet de domination du monde.

    Pour parvenir à ses fins, L’Élite secrète allait recruter des agents d’influence, et tout d’abord le roi Édouard VII lui même, qui derrière ses célèbres pérégrinations festives, sera un infatigable agent d’influence anti-germanique jusqu’à sa mort (1910). La préparation de la guerre contre l’Allemagne passant notamment par l’Entente cordiale avec la France (1904), une réelle connivence avec la Belgique de Léopold II (1906), et l’entretien de bonnes relations avec la Russie… Tout en soutenant le Japon, en lui fournissant, avec l’appui des banques de Londres, les bâtiments qui lui permettront de battre la flotte du Tsar à Tsushima (1905). Dès 1906, des militaires britanniques font des relevés topographiques en Belgique, car ils connaissent le plan Schlieffen et savent donc que les Allemands, s’il y a une guerre avec la France, pour pallier une situation obsidionale devront traverser la Belgique…

    Le chef de file, le « cerveau » de cette cabale souterraine sera un personnage de l’ombre  sur lequel on aimerait avoir quelques lumières, Alfred Milner (1854-1925). Apparemment, on sait toujours assez peu de choses encore sur cet étrange germano-britannique Wikipedia anglophone nous apprend tout de même que ce Milner est né à Giessen (Grand duché de Hesse) et a fait ses études supérieures à Tubingen puis à Oxford, avant d’être promu vicomte en Angleterre. Milner n’aura de cesse de provoquer la guerre contre la jeune Allemagne unifiée et s’entourera de ses propres agents, ce qu’il appellera son « jardin d’enfants » (selon Wikipedia, en allemand son  « Kindergarten » !).

    L’Élite secrète recrutera nombre de figures célèbres, tels James Balfour, Nathaniel Rothschild ou Winston Churchill et le Premier ministre Asquith et, malheureusement aussi Rudyard Kipling.

    En France, elle, joue les « revanchards », Clémenceau, Poincarré et Delcassé ; en Russie elle compte sur le Tsar, mais surtout sur sur le ministre des Affaires étrangères Sazonov et l’ambassadeur Isvolski. Et c’est ce dernier, stipendié, lui, par Londres, qui, avec Poincaré et l’argent russe, corrompt la presse française (cf. cabale contre Caillaux, partisan d’une normalisation des relations franco-allemandes qui aboutira comme on sait à l’assassinat du directeur du Figaro par l’épouse du diffamé, en mars 1914).

    Provoquer la guerre sous un discours pacifiste…

    Les futurs belligérants entraînés derrière la Grande-Bretagne seront mis patiemment en place, au fil d’une grosse dizaine d’années : les dominions au nom de l’unification impériale (Canada, Australie, Nouvelle Zélande et Afrique du sud), la France, la Belgique (qui obtiendra des garanties au Congo – 1906), la Russie et le Japon. Mais , avec la Table ronde et à travers notamment la Pilgrim’s societyprécitée, l’Élite secrète s’implantera solidement aux États-Unis au nom cette fois de l’unité de la « race anglo-saxonne » et recrute Rockefeller et J.P. Morgan. La toile du bellicisme ploutocratique anglo-saxon s’établira ainsi pour la première fois à l’échelle du monde, esquisse du futur mondialisme. La guerre pour la destruction de l’Allemagne sera mondiale, toute autre approche belliqueuse contre cette puissance confiante dans sa réussite eût été trop risquée…

    Lloyd George, brillant orateur populaire britannique, qui s’était opposé à la guerre des Boers, se laissera circonvenir cette fois, tenu qu’il sera par « un riche train de vie et le sexe » au dessus de sa condition. Bref, il avait toujours besoin d’argent, l’Élite secrète en avait à foison et maîtrisait évidemment la corruption active. Lloyd George conviendra cependant après la guerre : « La dernière chose que l’orgueilleux Kaiser voulait, c’était une guerre européenne » !

    Les frictions récurrentes entre l’Allemagne et la France au sujet du Maroc (1905-1911) n’avaient pas permis le cassus belli souhaité par l’Élite secrète, aussi allait-elle chercher autre chose : elle voulait la guerre ; elle en avait les moyens ; elle l’aurait.

    A partir de l’attentat de Sarajevo (28 juin 1914), sur fond de connivence douteuse russo-serbe, on assistera à « l’orchestration d’une réaction disproportionnée de la Russie, de la France et de la Grande Bretagne … ».

    Mais était-ce suffisant ? Les semaines passaient en tractations et, pis, en bons offices… Aussi une provocation subsidiaire fut-elle organisées (« plan B »). Qui ne se souvient d’une scène forte de La Fille de Ryan (David Lean, 1970) où un bateau présumé allemand, nimbé de brume, largue sous le vent des ballots flottants d’armes qui s’échouent sur une plage, à destination des rebelles républicains irlandais ? Seulement, si les 1 500 fusils de contrebande et de vieille facture était bien allemands, le, ou plutôt les deux bateaux, des yachts, battaient pavillon britannique… Cela se passait le 26 juillet 14, devant le village de Howth, l’Asgard qui appartenait à Erskine Childers, ami de Churchill, alors premier Lord de l’Amirauté, et le Chotah à Sir Thomas Myles, chirurgien honoraire de George V, et qui sera récompensé par l’Ordre du Bain (ça ne s’invente pas !). Bien sûr, à Howth l’armée britannique avait été prévenue et tuera ainsi des Irlandais, causant l’effet médiatique souhaité… L’industrie anglo-saxonne de la provocation, de Napoléon à Saddam Hussein, toujours nappée de moraline, est d’une inégalable efficacité.

    Alors que la Russie commençait en secret sa mobilisation, ce même 26 juillet, George V justement, conviait à dîner le prince Henri de Prusse, frère cadet du Kaiser, dont le yacht relâchait à l’île de White. Et, entre la poire et le fromage, le roi lui affirma, au regard de la crise ouverte à Sarajevo, « nous resterons neutre ». L’information fut immédiatement télégraphiée à Berlin, rassurant Guillaume II. « Le Kaiser fit naturellement grand cas de cette promesse. Il s’agissait de quelque chose de bien plus estimable que des boniments de politiciens. Il avait la parole d’un roi ».

    D’une guerre à l’autre

    L’Histoire occultée – les origines secrètes de la Première Guerre Mondiale, ne traite pas des suites de la Première Guerre mondiale, hormis quant à l’escamotage planifié des preuves.

    Mais l’ouvrage de MM. Docherty et Mac Gregor doit stimuler la curiosité du lecteur au-delà du sujet précis traité. En effet l’Élite secrète n’a probablement pas disparu avec le déclenchement de   la guerre en 1914. En 1939, ne retrouvera-t-on pas une situation identique à celle de 1914, vu de la City et de Wall Street ? Et qui peut douter que l’oligarchie anglo-saxonne ait perduré, avec Churchill ; qui peut douter que l’oligarchie mondialiste d’aujourd’hui soit son dernier état ? Si l’on en croit le Précis d’histoire contemporaine (Hatier, Paris, 1947) : « Six ans d’autarcie avaient fait de l’Allemagne, en 1939, le plus grand pays industriel du monde. »

    Il aura fallu une nouvelle guerre de trente ans, 1914-1945. Germania delenda est.

    Pour les soi-disant marxistes antifascistes et autres post-marxistes, passés du matérialisme dialectique à l’idéalisme moralisateur, à l’image de Daniel Cohn-Bendit, c’est le nationalisme et non le capitalisme qui porte en soi la guerre. Eh bien non, la ploutocratie, c’est la guerre !

    Éric Delcroix 01/10/2018

    Éditions Nouvelle Terre, Lopérec, 2017, traduction de Hidden History – The Secrets Origins of the First World War (Edimbourg, 2013).

    Crédit photo : Domaine public, via PixaBay

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