Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

divers - Page 207

  • L’EXPLOIT ET LE SACRIFICE

    images.jpg

    Par Natacha Polony

    La langueur estivale de ce début de mois d’août a vu émerger deux figures qui nous racontent une part de la France. L’un incarne la volonté, l’autre le dévoue- ment. L’un l’exploit, l’autre le sacrifice. D’un côté, un fou volant sur sa drôle de machine, Franky Zapata, de l’autre, un simple édile donnant sa vie pour une idée du bien commun, Jean-Mathieu Michel. Et chacun à sa manière rend un peu de fierté à un pays en quête de lui-même, oublieux de ce qui fit sa grandeur : un mélange de ténacité et de civisme, de liberté transgressive et de respect des lois.

    Le premier, Franky Zapata, a ce mélange de gouaille et de simplicité qu’on aime aimer. Un type qui parvient à bricoler une machine comme tout le monde en rêve, tout seul, dans son coin, à partir d’un premier prototype à propulsion à eau destiné à amuser les amateurs de jet-ski. Il teste, il perd deux doigts dans sa première tentative, mais il continue. Et, parce qu’on est en France, le premier réflexe des autorités est de le convoquer au commissariat pour violation de l’espace aérien sur un appareil non homologué.

    Partout ailleurs, sans doute, le bricoleur génial aurait été contacté par des entreprises, soutenu par des banques, récupéré par une filière économique flairant le bon filon, avec la bienveillance d’un ministère de l’Economie soucieux de repérer les futurs producteurs de richesse. En France, non, on lui envoie la police pour avoir enfreint un règlement. Et ce n’est qu’après qu’il a menacé de quitter le pays avec son incroyable joujou que le ministère de la Défense, visiblement l’une des dernières administrations où l’on comprend la notion d’Etat stratège, le prend sous son aile. L’inflation de normes, contrairement à ce que croient certains, n’est pas la conséquence d’une omniprésence de l’Etat mais le signe de son recul par absence de vision et impuissance des politiques. Mais l’enthousiasme populaire qui accompagnait Franky Zapata sur la plage de Sangatte pour son second essai au-dessus de la Manche vaut plus que toutes les tracasseries administratives. Il y avait de la joie pure dans les voix aux accents ch’tis qui disaient leurs convictions que ce Marseillais fou allait y arriver. La joie d’un peuple qui croit en cette nation. Et cette joie n’a rien de contradictoire avec la colère des derniers mois. C’est parce qu’il croit encore en la France que ce peuple, parfois, laisse éclater sa colère. Une colère qui ne se confond pas avec la haine et l’individualisme que l’on voit aussi se manifester avec une violence croissante.

    C’est pour cette raison que la France a également besoin de héros républicains. Le civisme, la défense du bien commun, le don de soi... autant de valeurs sans lesquelles une société s’effondre sur elle-même. Quel terrible symbole que la mort de Jean-Mathieu Michel, maire de Signes, dans le Var, renversé par la camionnette de deux ouvriers du bâtiment alors qu’il venait de les obliger à recharger les gravats qu’ils avaient déversés illégalement sur un chemin.

    Il est de bon ton, dans les sphères de la haute administration française, de se gausser de ces 36 000 communes totalement archaïques, qu’il faudrait regrouper en communautés d’agglomérations pour ressembler un peu plus à nos voisins européens. Le dévouement d’hommes et de femmes qui choisissent de se consacrer à faire vivre des territoires, à maintenir le lien social, ne recueille qu’indifférence ou mépris chez les brillants technocrates qui jugent parfaitement inutile de connaître le pays pour le gouverner. Mais il n’est pas davantage considéré par des individus devenus consommateurs bien avant d’être des citoyens. Car le civisme est l’opposé absolu du consumérisme. Il consiste à refréner ses pulsions, à s’interdire certains comportements au nom de l’intérêt général, à limiter la toute-puissance de l’individu au nom de la collectivité. Dans l’émotion qui a entouré la mort de Jean-Mathieu Michel, il y a la révolte, mais aussi le regret devant notre impuissance collective à perpétuer et transmettre cette vertu cardinale de toute société civilisée qu’est le civisme. Il y a la tristesse devant l’indifférence qui gagne, une indifférence qui aurait pu inciter le maire à continuer sa route plutôt que de s’arrêter pour empêcher ces deux hommes de dégrader ce chemin. L’indifférence est le pire poison d’une société.

    Deux Français sans aucun lien, sans rien de commun, mais dont le destin nous rappelle qu’un pays vit des modèles qu’il se choisit et qu’il offre à sa jeunesse. Le rêve, pour l’un, et la ténacité pour que ce rêve se concrétise. Le sens du devoir, pour l’autre, et l’obstination à défendre le bien commun. Deux leçons pour un pays qui ne veut pas se recroqueviller sur ses rancœurs et ses haines, mais retrouver ce qui pourrait être un destin.

    Source : Marianne 9 au 15/08/2019

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/08/08/l-exploit-et-le-sacrifice-6169149.html

  • Rendez-vous Bleu Blanc Rouge : RETENEZ DÈS MAINTENANT VOTRE PLACE AU BANQUET PATRIOTIQUE DU SAMEDI 12 OCTOBRE À RUNGIS

    2019 13 JNI BANQUET.jpg

    Dans le cadre du rendez-vous Bleu Blanc Rouge des 12 et 13 octobre prochains (13e Journées de Synthèse nationale), samedi 12 octobre à partir de 19 h 30, vous pourrez participer au banquet patriotique qui se déroulera dans une grande salle réservée spécialement à cet effet sur place dans l'Espace Jean Monnet à Rungis.

    Ce banquet amical, réalisé par un traiteur alsacien, sera accompagné d'une animation musicale.

    Pour nous simplifier la tâche, nous vous invitons à vous inscrire dès maintenant à cette soirée festive.

    Participation : 30 euros par personne (indépendante du ticket d'entrée) 

    Vous pouvez aussi envoyer vos réservations à Synthèse nationale 9 rue Parrot (CS 72809) 75012 Paris (correspondance uniquement, chèque à l'ordre de Synthèse nationale).

    Réservation en ligne cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Bistrot Libertés avec le militant radical Serge Ayoub

    Martial Bild et les sociétaires reçevaient Serge Ayoub en février, fondateur en 2010 de Troisième Voie, mouvement pour une avant-garde solidariste. Ils débattent de la date, des thèmes, de la forme et des conséquences de l’éventuel référendum qu’évoque Emmanuel Macron ainsi que de la cérémonie de l’Eurovision.

    Sommaire :
    0 H 00:48 Son parcours et son dernier livre chez KontreKulture
    0 H 34:20 Comment redonne-t-on la parole au peuple ?
    0 H 58:17 « J’avais  20 ans » (L’année 1984 vu par Serge Ayoub »)
    1 H 12:57 La cérémonie de l’Eurovision : concours prestigieux ou imposture ?

    https://www.tvlibertes.com/actus/bistrot-libertes-avec-le-militant-radical-serge-ayoub

  • Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale, invité sur TV Libertés

    RHLLLL.jpg

  • Que retenir de l’œuvre de Guillaume Faye par Rémi TREMBLAY

    L’essayiste Guillaume Faye est décédé le 6 mars dernier, la semaine même où son dernier essai en date, La Guerre civile raciale, était officiellement lancé. Auteur prolifique, Faye s’était d’abord fait connaître dans les années 70 / 80 pour son engagement au GRECE, fer de lance de la Nouvelle Droite incarnée par Alain de Benoist.

    Après une quinzaine d’années de recul, Faye refit surface à la fin des années 90, alors que le mouvement identitaire, ou du moins ses idées, prenait une nouvelle orientation, se définissant de moins en moins comme « national-révolutionnaire » et davantage comme « identitaire ». La transition d’Unité radicale (UR) en Bloc identitaire, bien que causée par la dissolution d’UR, illustre à merveille ce changement qui fut loin d’être superficiel.

    Un des acteurs clefs de cette métamorphose fut sans conteste Guillaume Faye qui avec des essais et articles chocs remit de l’avant l’ethnicité au centre du combat. Refusant toute œillère, toute limite au débat, il prit le taureau par les cornes et appela un « chat » un « chat », alors que tant d’auteurs tournaient autour du pot pour éviter la diabolisation et l’ostracisme. Oui, le système était corrompu, américanisé, atomisé, mais le danger numéro un était la submersion migratoire, qui « s’accomplit autant par les maternités que par les frontières ouvertes ».

    Faye

    Avant que Renaud Camus n’invente le terme « Grand Remplacement », Faye avait déjà bien théorisé le phénomène. Avant que Merkel, Sarkozy et Blair n’admettent l’échec du multiculturalisme, Faye l’avait bel et bien énoncé.

    Les troubles ethniques, la délinquance et l’émergence d’un Islam radical étaient en fait les prémices d’affrontements ethniques à venir. Bien avant les émeutes de 2005, il envisageait la recrudescence de ces actes, conséquences d’une assimilation impossible, car « une République, un Empire, un Royaume ne peuvent fédérer des peuples que si ces derniers sont ethniquement apparentés ».

    Aux discours et à la vision métapolitique véhiculée par ses compatriotes, Faye opposait la dure réalité. Les conflits ethniques et la submersion migratoire n’auraient rien à voir avec les débats académiques opposant les tenants de la Révolution conservatrice contre les adeptes d’un socialisme européen. Cet intellectualisme minant le camp national était pour lui une tare. Les grands mots ne changeraient rien quand la situation dégénérerait.

    Tout partait d’abord et avant tout du fait ethnique, de la survie des peuples européens qui est menacée sur leurs territoires ancestraux, leurs derniers retranchements. Le reste n’était que discussion stérile sur le sexe des anges.

    Maintenant que l’on sait que dans les prochaines décennies les peuples européens seront minoritaires dans leurs propres pays, les prédictions de Faye ne tiennent plus des prophéties hypothétiques, mais bien d’une simple constatation.

    Pourtant, il nous lançait un appel dans La colonisation de l’Europe, nous enjoignant de ne pas baisser les bras et de choisir l’action, la préparation des jours à venir : « Mais ne soyons pas excessivement pessimistes : la mémoire, l’identité et la volonté d’un peuple peuvent retrouver parfois des rejaillissements inattendus si une minorité rebelle maintient la flamme et procède, les temps venus, à un nouvel embrasement. »

    Voilà ce qui à mon sens doit être retenu de l’œuvre de Faye, une œuvre brûlante par sa passion et par l’urgence qu’elle transmet.

    Rémi Tremblay

    • D’abord mis en ligne sur EuroLibertés, le 19 avril 2019.

    http://www.europemaxima.com/que-retenir-de-loeuvre-de-guillaume-faye-par-remi-tremblay/

  • Camp d'été de l'AF 2019 : Les chances pour la France

  • Bistro Libertés avec Arnaud Folch (Valeurs Actuelles) : la France d’Audiard

    Martial Bild et les sociétaires reçoivent Arnaud Folch, rédacteur en chef France-Société à Valeurs actuelles. Au programme des débats :

    Le baccalauréat va-t-il passer à la trappe ?

    Cela fait 30 ans que les ministres de l’Education veulent remplacer le baccalauréat par un contrôle continu sur l’année. Le coup de force d’enseignants extrémistes retenant les copies d’élèves donne involontairement du grain à moudre aux partisans de ce système. Est ce la victoire annoncée du pragmatisme et la suppression de coûteux dysfonctionnements. Ou la fin programmée d’un examen qui portait les idées républicaines d’égalité des chances et du mérite. Le baccalauréat va-t-il passer à la trappe ?

    Comment se porte la culture française ?

    Emmanuel Macron voulait faire de la politique culturelle française une priorité. Cependant, elle ne fait pas partie des sujets retenus par le président dans le cadre du grand débat. Est-ce un simple oubli ou la continuité du propos du candidat Macron en février 2017 : »Il n’y a pas de culture française. Il y a des cultures en France. Elle est diverse ». En définitive, comment se porte la culture française ?

    https://www.tvlibertes.com/bistro-libertes-avec-arnaud-folch-valeurs-actuelles-la-france-daudiard

  • Pierre Péan : un géant du journalisme vient de nous quitter

    pierre_pean_img_3001-845x475.jpg

    Nicolas Gauthier Boulevard Voltaire cliquez ici

    Après la mort de Gérard de Villiers, auteur de la saga des SAS, c’est un autre grand observateur des choses du vaste monde qui vient de nous quitter : Pierre Péan. À la mort du premier, Hubert Védrine, dernier grand patron du Quai d’Orsay, avait dit, à propos du père de Son Altesse Sérénissime, le prince Malko Linge : « Aujourd’hui, les journalistes veulent juger sans comprendre, alors que Gérard de Villiers cherchait à comprendre sans jamais juger. » Une telle oraison funèbre vaut aussi pour Pierre Péan.

    Christophe Nick, son ancien compère du mensuel Actuel et auteur des Trotskistes, passionnant et très exhaustif essai sur la Quatrième Internationale, a ces mots encore plus définitifs : « C’est terrible. Le Patron, Pierre Péan, est parti ce soir. » Même son de cloche chez Pascal Boniface, expert socialiste en matière de politique étrangère, mais cloué au pilori par d’autres socialistes mettant défense d’Israël et des USA au-delà de toutes autres considérations géopolitiques : « Très triste d’apprendre le décès de Pierre Péan. C’était un vrai et un grand journaliste d’enquête d’une parfaite intégrité. »

    Un peu plus à droite sur l’échiquier, l’africaniste Bernard Lugan, joint par nos soins, confirme : « Avec Noires fureurs, blancs menteurs, Pierre Péan a signé le livre définitif sur le drame rwandais. Mieux, il a été l’un des premiers à mettre en lumière l’alliance des anciens porteurs de valises du FLN, désormais retraités du CNRS, avec les réseaux néoconservateurs américains. »

    Il est vrai que le défunt, en matière africaine, n’était pas tout à fait premier venu et ravi de la Crèche, tel qu’en témoigne Affaires africaines , l’un des ses premiers essais à succès mettant, si l’on peut dire, la face noire de la « Françafrique », à l’époque plus connue sous le sobriquet de « Pompafric. » Valéry Giscard d’Estaing en sait quelque chose, Pierre Péan étant parvenu, malgré des pressions venues de toutes parts, à faire sortir l’affaire désormais plus connue sous le nom des « diamants de Bokassa ».

    Pareillement, c’est le même Pierre Péan qui révélera officiellement le passé maurrasso-pétainiste d’un certain François Mitterrand. Certes, tout cela avait déjà été détaillé par le menu par des journaux tels que Minute ou L’Humanité. Mais, avec Pierre Péan, c’était désormais devenu officiel. À l’époque, il était encore dans les petits papiers de cette fameuse République des Lettres. Jusqu’au jour où, en compagnie de son confrère Philippe Cohen, journaliste à Marianne – hebdomadaire dissident de cette gauche qu’on pourrait tenir pour « nationale-républicaine » -, il commet le péché ultime avec ce pamphlet des plus documentés : La Face cachée du Monde : du contre-pouvoir aux abus de pouvoir.

    Là, ça ne rigole plus. Ça rigole d’autant moins que, derrière ce train susceptible d’en cacher un autre, s’en dissimule un dernier : le définitif Le monde selon K,consacré à un certain Bernard Kouchner. Là, Pierre Péan passe en une autre sorte de dissidence politique. D’où les hommages un brin gênés qui lui sont aujourd’hui rendus. Ainsi, hormis le fait qu’un certain Jean-Marie Le Pen puisse être, de longue date, l’un de ses lecteurs les plus assidus, le moins qu’on puisse prétendre est que l’homme ne sera pas plus honoré, au moment du grand saut, qu’il ne le fut de son vivant.

    Voilà pourquoi la petite équipe de Boulevard Voltaire, déjà nettement moins gênée aux entournures que ses autres puissants concurrents, salue sans réserve cet homme qui faisait honneur à celui (ou le peu qui en reste) de notre périlleuse profession.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/08/01/pierre-pean-un-geant-du-journalisme-vient-de-nous-quitter-6167912.html