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Casus Belli - L'enracinement avec Julien Langella
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Faits & Documents : Un 1989 du mondialisme ?
Au sommaire de cette quatrième émission animée par Xavier Poussard, rédacteur en chef de Faits & Documents et Vincent de la librairie Facta :
- Vers un 1989 des démocraties libérales ?
- Macron, « un truc des années 90 » ?
- L’irrésistible puissance chinoise
- Jean-Dominique Sénard, nouveau patron de Renault contre la fortune anonyme et vagabonde
- Le CAC 40 plus révolutionnaire que Juan Branco ?
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Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n°546
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Nous avons tant besoin de héros
On a donc rendu, ce 14 mai dans la cour des Invalides un hommage officiel et national à deux magnifiques soldats morts au combat. Après les cornemuses, on entendit le vieux chant "loin de chez nous en Afrique". Une très ancienne émotion se réveille. Elle témoigne d'une inébranlable détermination de notre jeunesse : lutter contre "ceux qui pillent et qui tuent". À ceux-là il faut rendre "la vie très dure"... écho d'un autre chant, remontant aux mêmes années de guerre, porteur de la même nostalgie, dira-t-on.
Je le répète : je ne chercherai pas, quant à moi, à entrer dans la polémique qui envahit actuellement ce qu'on appelle les réseaux sociaux à propos de la qualité des otages, accueillis plutôt froidement par Jupiter. Un soldat tombe toujours pour défendre des civils, des gens que l'argot militaire désigne pour des pékins – et dont l'auteur de ces lignes, très au-delà de la limite d'âgé, définitivement inapte au combat fait partie. Ce qui l'amène à vouer une grande reconnaissance pour tous ceux grâce auxquels nous survivons, et un grand respect aussi pour les hommes des Forces spéciales comme des services du Renseignement qui agissent, jour après jour, pour barrer la route aux assassins djihadistes.
Toute unité militaire, on doit en être conscient, exécute des ordres. Elle obéit, fidèle l'adage antique[1], au pouvoir civil, quel que soit le gouvernement. Elle combat avec plus ou moins de courage, avec plus ou moins d'habileté. Pas toujours avec succès. Les Français éprouvent une certaine difficulté à surmonter leurs échecs.
Il en va de même, d'ailleurs pour les policiers, gendarmes, CRS Toute une galaxie de médias irresponsables les vilipende aujourd'hui. Ils se sont trouvés eux-mêmes aux premiers rangs pour défendre l'ordre public, exécutant les consignes fluctuantes données par le ministère de l'Intérieur.
Que la société manifeste si peu de reconnaissance à ses défenseurs, héros, ou simplement fonctionnaires, me révolte au moins autant, et même un peu plus, que le prix fiscaliste des carburants.
Que vaut dans ces conditions l'unanimité d'un jour ?
Pour la quatrième fois au moins en quatre ans, nous nous sommes mobilisés dans le cadre d'une semblable émotion nationale. En 2015, les attentats islamo-terroristes avaient fait, en janvier, 17 victimes et les 6 attaques du 13 novembre 130 morts et plus de 350 blessés. En mars 2018 l'acte héroïque du lieutenant-colonel Beltrame émeut la France entière. Et maintenant coup sur coup : après l'incendie de Notre-Dame le 15 avril, survient la mort héroïque de Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello en Afrique, honorés aux Invalides.
Que reste-t-il de ces sursauts émotionnels ?
La popularité de la police française en 2015 a fait place à un dénigrement systématique.
Mais concrètement aussi, par exemple, où en est-on avec Notre Dame ? Comme si la page était tournée, comme s'il ne restait plus qu'à répartir des honoraires.
Défendue par Franck Riester, ministre de l'Inculture, la loi permettant de déroger aux règles de construction n'a été votée le 10 mai, en première lecture à l'Assemblée nationale, que par 32 députés pour, 5 contre et 10 abstentions, soit 9 % de présents.
Le soufflé passionnel pourrait paraître ainsi retombé aussi vite qu'il était monté. Un peu plus de 300 amendements avaient été déposés, en vain. Un député breton, M. Thierry Benoît, avait parlé d'une "question cruciale" et s'était privé de rentrer dans sa circonscription en cette fin de semaine. Hélas ses collègues n'ont pas su accomplir le geste symbolique du même acte de présence. Je sais : la bataille parlementaire n'est pas terminée, pas plus que le débat pratique. Prochaine étape le 27 mai, au Sénat, gardien, nous assure-t-on des territoires et de certaines libertés. On pourra le mesurer.
Ce 13 mai sur RTL j'entendais Amélie de Montchalin, secrétaire d'État aux Affaires européennes, reprocher à son adversaire François-Xavier Bellamy ce qu'elle appelle son romantisme. Voilà un argument de campagne électorale qui donne à réfléchir et qui me semble se retourner contre son utilisatrice.
La question des chrétiens d'orient, la défense de la famille, l'identité profonde de la France et de l'Europe, cela ne préoccupe guère nos technocrates. Méprisant ces préoccupations "romantiques", ils bafouent sans remords nos libertés.
Que valent donc les hommages de ces gens-là ?
JG Malliarakis
Apostilles
[1] En latin : "cedant arma togae".
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LA MARCHE CIVITAS POUR JEANNE D'ARC !
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Léa et Florence, veuves exemplaires de deux héros français, par Ivan Rioufol
Léa et Florence seront là, mardi matin, devant les deux cercueils posés dans la cour d’honneur des Invalides. Les compagnes des deux soldats d’élite du commando-marine Hubert, tués au combat au Burkina-Faso, vendredi, lors d’une libération d’otages, sont déjà à la hauteur de la dignité et du courage des deux superbes héros français, Alain Bertoncello et Cédric de Pierrepont. Les deux jeunes femmes ne se connaissent pas. Mais il est frappant de les entendre employer les mêmes mots pour parler, dans leurs larmes, des “valeurs” qui ont poussé les deux militaires d’exception à donner leur vie pour en sauver d’autres. Léa, parlant d’Alain : “Si c’était à refaire, il le referait. Il était là pour remplir sa mission, jusqu’au bout. Il était là pour ça”. Florence, parlant de Cédric : “Il était vraiment un homme de combat. Je sais que si c’était à refaire, il y retournerait”.
Mais les deux veuves disent aussi le même amour qui liait respectivement les deux couples. Léa : “Nous croquions la vie ensemble et nous étions très complémentaires dans une relation fusionnelle (…) C’était un homme parfait et c’était mon soleil”. Florence : “J’ai perdu l’amour de ma vie, je l’attendais depuis toujours. J’ai perdu un homme parfait. Tout le monde a perdu un homme parfait. J’étais prête à l’absence, mais je n’étais pas prête à le perdre”. Le 28 mars 2018, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame avait bouleversé la nation, en prenant la place d’un otage dans un supermarché de Trèbes, avant d’être assassiné par le terroriste islamiste. Ce nouvel acte de bravoure vient rappeler aux cyniques et aux désabusés que rien n’est moins ringard que d’accepter de mourir pour la France, au nom du devoir et de l’honneur.
Emmanuel Macron devait-il pour autant accueillir personnellement, samedi sur la base de Villacoublay, trois des quatre otages libérés, dont les Français Laurent Lassimouillas et son mari Patrick Pique ? C’est l’enlèvement le 1 er mai de ces deux derniers touristes, qui effectuaient leur voyage de noce dans un parc animalier de Penjari, au Benin, qui a déclenché l’opération de sauvetage dans l’urgence, avant que les ravisseurs djihadistes n’atteignent le Mali. Au vu des circonstances, et compte tenu du fait que les lieux visités par le couple étaient considérés comme déconseillés, la présence du chef de l’Etat au pied de la passerelle est difficilement compréhensible.
Les deux ex-otages, respectivement musicien et bijoutier, ne peuvent être tenus pour responsables de l’imprévisible attaque djihadiste anti-française dont ils ont été la cible. Leur guide béninois y a d’ailleurs laissé la vie. Cependant, la légèreté de leurs motivations touristiques aurait dû inciter le chef de l’Etat à garder ses distances avec ces victimes imprudentes. Léa, la compagne d’Alain Bertoncello, avoue d’ailleurs résister à la colère : “C’est sûr que j’ai la haine. Je leur en veux d’être partis dans ce pays alors qu’il ne fallait pas aller là-bas. Mais si on commence à penser comme ça, on ne s’en sort plus (…) Il y a des erreurs partout. Et c’est la vie malheureusement”. Demain, lors de la diffusion de l’hommage national, nombreux seront ceux qui pleureront à la vue des cercueils des deux soldats et de la douleur de Léa et Florence, femmes également exemplaires.
Ivan Rioufol
Texte daté du 13 mai 2019 et repris du blog d’Ivan Rioufol
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La force de l’existence
par Patrice-Hans Perrier
Ex: https://echelledejacob.blogspot.com
Les temps sont difficiles pour les patriotes actifs des deux côtés de l’Atlantique. En effet, le rouleau compresseur des diverses chartes onusiennes et la pression des grandes multinationales font en sorte que les prérogatives des États nationaux se réduisent, chaque jour, en peau de chagrin. Il y a péril en la demeure et c’est le cas de le dire.
L’historien Dominique Venner s’épanche longuement dans son essai, intitulé « Un samouraï d’Occident », sur les causes du déclin de l’Europe et de la civilisation helléno-chrétienne. D’après lui, l’inéluctable déclin de notre civilisation serait dû, d’entrée de jeu, à la perte de ce qui constituait la substantifique moelle de notre éthos collectif.
La charpente de nos mœurs et de nos valeurs spirituelles aurait été endommagée par une sorte de suicide collectif : un phénomène s’appuyant, non seulement sur l’hubris débridée de nos élites, mais tout autant sur l’effondrement d’une sagesse populaire qui puisait à une tradition plurimillénaire. Nous aurions perdu les bornes qui contenaient les menaces qui s’appesantissent sur nos sociétés déboussolées au moment de composer ces quelques lignes.La perte des repères de la nature
Reprenant les préceptes exposés dans L’Homme et la technique, d’Oswald Spengler, l’historien Venner fustige la fuite en avant d’une technicité automotrice, laissée à elle-même sans contrepartie humaine. Ainsi, selon Spengler, « la pensée faustienne commence à ressentir la nausée des machines ». Prenant appui sur les observations du grand philosophe Martin Heidegger, Dominique Venner dénonce cette « métaphysique de l’illimité » qui repousse toujours plus loin les bornes de la technique, mais aussi de l’éthique. Le délire techniciste qui déferle sur notre époque aura contribué à faire sauter les digues des antiques préceptes qui guidaient nos sociétés depuis la nuit des temps.
Les anciens nous auraient légué, toujours selon Venner, « … l’idée de « cosmos », « l’idée que l’univers n’est pas un chaos, mais qu’il est au contraire soumis à l’ordre et à l’harmonie ». Et, de résumer la pensée principielle d’Homère qui pose les préceptes d’une vie bonne : « la nature comme socle, l’excellence comme but, la beauté comme horizon ». L’hubris de nos dirigeants, la décadence des mœurs et l’univers concentrationnaire de nos cités délabrées seraient les conséquences de l’effritement de l’antique sagesse. De la perte des bornes qui fondaient nos rapports en société et la culture comme lit de la mémoire de la cité. Les digues de la sagesse ayant été rompues, nous errons à travers nos cités dévastées tels des ilotes privés d’un droit de cité qui n’est plus qu’une chimère en l’espèce.La métaphysique de l’illimité
Dominique Venner n’est pas le seul à dénoncer cette « métaphysique de l’illimité » qui prend appui sur l’idée que l’homme serait, à l’instar des dieux, un démiurge capable de manipuler les propriétés de la nature. Charles Taylor, ancien professeur de philosophie à l’Université McGill de Montréal, dans un petit essai intitulé Grandeur et misère de la modernité, remet en cause cette « culture contemporaine de l’authenticité » qui dériverait d’un idéalisme pathologique. Ce dernier estime que nos élites s’enferment, de plus en plus, dans un véritable onanisme intellectuel et spirituel. Ainsi, la quête de « l’authenticité » procéderait d’un idéalisme qui s’enferme dans ses présupposés, refusant toute forme de dialogue au final. Tout cela le pousse à affirmer que « les modes les plus égocentriques et « narcissiques » de la culture contemporaine sont manifestement intenables ».
Et, c’est par un extraordinaire effet de retournement que les occidentaux nés après la Seconde guerre mondiale se sont comportés telle une génération spontanée, faignant d’ignorer le legs de leurs prédécesseurs. Combattant les effets délétères d’une révolution industrielle métamorphosée en nécrose financière, les adeptes de la contre-culture ont fini par se réfugier dans une sorte de prostration mortifère. Les épigones de ce que certains nomment le « marxisme culturel » ont accaparé le temps de parole sur les ondes, sur Internet et partout sur la place publique des débats d’idées. De fait, il n’y a plus de débats possibles puisque l’hubris de ces nouvelles élites autoproclamées fait en sorte de transformer leurs contradicteurs en opposants politiques, voire en délinquants.Les idiots utiles du grand capital apatride
L’idéalisme des pionniers de la contre-culture s’est transformé en fanatisme militant, capable de neutraliser toute forme de contestation au nom de la pureté de son combat apologétique. Manifestement incapables d’identifier le substratum de leurs luttes politiques, les nouveaux épigones de cette gauche de pacotille livrent une lutte sans merci à tous ceux qui osent s’opposer à la volonté de puissance des « forces du progrès » et de « l’esprit des lumières ». Sans même réaliser l’ironie de la chose, ces nouveaux guerriers de la rectitude politique mettent l’essentiel de leurs énergies au service des forces du grand capital apatride.
On assiste à un arraisonnement de la contestation qui, l’instant d’un retournement symbolique, s’est métamorphosé en police de la raison d’État. Parce que la nouvelle raison d’État se pare des vertus des « droits de l’homme », de la « protection de l’environnement » ou des « miracles du progrès » pour que rien ne puisse se mettre en travers de sa marche inexorable. Tout doit aller plus vite, sans que l’on puisse se poser de question, afin que les sédiments de l’ancienne morale, des antiques traditions de nos aïeux ou de nos repères identitaires soient emportés par les flots d’un changement de paradigme qui ne se nomme pas. Véritable ventriloque, ce grand vent de changement souffle sur les fondations d’une cité prétendument concentrationnaire, tout cela en ayant la prétention de vouloir libérer l’humanité de ses chaînes. Voilà la supercherie en l’état des lieux.Une génération spontanée coupée de ses racines
Charles Taylor pose un regard d’une grande acuité sur ce « nouveau conformisme » des générations de l’après-guerre. Cette génération spontanée, refusant d’assumer sa dette envers les ancêtres, s’imagine dans la peau d’un démiurge mû par une force automotrice. Rien ne doit entraver sa volonté de puissance, déguisée en désir de libération. Chacun se croit « original », unique en son genre et libre d’agir à sa guise dans un contexte où les forces du marché ont remplacé les antiques lois de la cité. Taylor se met dans la peau des nouveaux protagonistes de la contre-culture actuelle : « non seulement je ne dois pas modeler ma vie sur les exigences du conformisme extérieur, mais je ne peux même pas trouver de modèle de vie à l’extérieur. Je ne peux le trouver qu’en moi ».
Véritable égocentrisme morbide, cet individualisme forcené se travestit à la manière d’un caméléon qui capte l’air du temps afin de se donner de la contenance et d’être en mesure de tromper ses adversaires. Parce que cette quête factice d’authenticité n’est qu’une parure qui cache l’appât du gain et la soif de reconnaissance de cette génération spontanée incapable d’arrimer ses désirs au socle de l’antique sagesse populaire. Conservateur lucide, tel un Jean-Claude Michéa, Charles Taylor n’hésite pas à faire référence aux intuitions géniales d’un Karl Marx mal compris en fin de compte. Les forces du marché, prises d’un emballement que rien ne semble capable d’arrêter actuellement, emportent toutes les digues, les bornes, qui fondaient nos cités pérennes.Le capitalisme sauvage annonce la société liquide
Écoutons Charles Taylor :
On a parlé d’une perte de résonance, de profondeur, ou de richesse dans l’environnement humain. Il y a près de cent cinquante ans, Marx faisait observer dans le Manifeste du parti communiste que le développement capitaliste avait pour conséquence « de dissoudre dans l’air tout ce qui est solide » : cela veut dire que les objets solides, durables et souvent significatifs qui nous servaient par le passé, sont mis de côté au profit des marchandises de pacotille et des objets jetables dont nous nous entourons maintenant. Albert Borgman parle du « paradigme de l’instrument », par lequel nous nous retirons de plus en plus d’une relation complexe à l’égard de notre environnement et exigeons plutôt des produits conçus pour un usage limité.
Et, nous pourrions poursuivre le raisonnement de Taylor en observant les effets négatifs de cette « raison instrumentale » qui se déploie à travers le nouveau militantisme des zélotes de l’intégrisme libéral-libertaire. Rien ne doit entraver la liberté des marchés puisque tout s’équivaut dans l’espace libertaire du « chacun pour soi ». Le multiculturalisme, véritable doctrine d’État déployée au sein des anciennes colonies du Dominion britannique, représente une matrice anti-citoyenne qui favorise l’érection d’une multitude de ghettos ethno-confessionnels, sortes de nations artificielles qui minent la paix sociale de l’intérieur.Les patriotes cloués au pilori
La cité, qui fondait sa légitimité sur la mémoire des ancêtres et la Geste du Héros, est détricotée au gré d’une sorte de guerre civile larvée mettant en scène la lutte de tous contre tous. Tributaire de la logique de marché, cette guerre civile en devenir prend une ampleur difficile à contenir puisque les héritiers du génos, ou legs des pères fondateurs sont privés du « droit de cité ». Ainsi, les protagonistes d’un conservatisme qui se réclame de la mémoire collective, du respect d’un patrimoine national ou d’une tradition immémoriale sont-ils accusés de faire corps avec un vil fascisme, sorte de maladie de l’âme qui contaminerait tous ceux qui refusent de se conformer au libéralisme ambiant.
Du haut de leurs chaires universitaires et médiatiques, les censeurs de la rectitude politique, déguisés en intellectuels, lancent des fatwas contre les patriotes qui récusent la nouvelle doxa et refusent d’adopter la nouvelle Magna Carta mondialiste. De puissants réseaux d’« influenceurs » se déploient sur Internet et ailleurs afin de stigmatiser, diffamer et menacer les quelques téméraires qui osent sortir des clous et poussent le culot jusqu’à remettre en question les canons de l’heure. In fine, les milices antifas et d’autres escadrons punitifs vont se mettre en marche afin de repérer et d’agresser les contrevenants. C’est l’annihilation qui est visée en fin de compte : pour que la pureté de la pensée unique soit préservée. Comble de la folie humaine, cette nouvelle inquisition libérale-libertaire ne réalise pas que ses propres procédés pourraient bien être utilisés contre elle-même. Parce que la « main invisible du marché » finira, tôt ou tard, par liquider ses idiots utiles. La « marche du progrès » va ainsi : nulle mémoire ne saurait être tolérée dans le cadre du process de la marchandise, véritable Léviathan qui se mord la queue.
Patrice-Hans Perrier