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divers - Page 360

  • De l’incompétence dans la fonction publique

    Bernard Plouvier

    Il est évident que n’importe quel être humain peut se tromper de bonne foi. L’essentiel est de ne pas s’enraciner dans l’erreur ou de la reproduire dans des circonstances analogues… et il n’est nul besoin de croire en un diable quelconque pour éviter cet écueil : le bon sens et l’attention suffisent.

    De ce fait, persécuter un individu parce qu’il s’est trompé – si l’erreur fut commise de bonne foi – est une absurdité et une injustice. Quand cela gâche l’existence d’un honnête homme, au point de le pousser au suicide, il y a crime, induit par ces deux fondements de la vie sociale : la joie de nuire et la jalousie, mères de la calomnie.

    Aussi bien n’est-ce pas l’erreur, toujours regrettable et qui n’est nullement un droit, qu’il faut dénoncer dans la fonction publique – soit les emplois financés par l’argent des impôts et des taxes -, mais bien l’incompétence. Celle-ci est à l’évidence, pour qui la connaît de l’intérieur, liée aux conditions de recrutement et au mode de (dys)fonctionnement.

    Étant entendu qu’il ne s’agit ici que de la fonction publique française, l’auteur n’ayant pas la prétention d’en connaître d’autres, bien que les voyages et diverses discussions avec des médecins étrangers lui aient procuré l’impression, vague et peut-être fausse, qu’il en allait de même en Belgique, en Allemagne réunifiée, en Italie, en Espagne, au Portugal et en Grande-Bretagne.

    En principe, un employé de l’État et des collectivités publiques se recrute par concours… et il arrive parfois, en effet, que certains emplois soient ainsi pourvus. En réalité, nombre d’emplois sont obtenus par l’effet du piston maçonnique et/ou politique, d’une préférence ethnique, de relations personnelles, de belles aptitudes sportives ou sexuelles, etc. Le grand classique reste, bien sûr, le bon vieux népotisme, qui fait ressembler certaines administrations à la banque ou à l’industrie.

    Là s’arrête la ressemblance. Car dans le secteur privé, l’on met à la porte (en terme noble : on congédie) le sujet inefficace multipliant les bourdes, le fainéant méprisant les horaires logiques de travail, le psychopathe qui développe son potentiel de nuisance et empêche les autres de travailler, le demeuré incapable de s’adapter à son poste de travail ou encore le perpétuel insatisfait, sûr de faire mieux que tout le monde et dont les prétendues innovations étaient déjà abandonnées, pour cause d’ineptie, du temps de ses aïeux… qui n’a jamais vécu au sein de la fonction publique ne peut savoir que, si ces lignes pêchent, c’est par défaut de rosserie.

    Qu’un chef de service ait sous ses ordres un demi-fou, un sujet professionnellement insuffisant ou une réserve de productivité jamais exploitée, il lui est impossible de le faire renvoyer. On ne peut s’en débarrasser qu’au moyen d’une promotion. Et cela est particulièrement nuisible dans les postes sensibles de la fonction publique : médecine hospitalière, police, justice, enseignement, forces armées.

    La première chose qu’a dite une surveillante générale à un très jeune chef de service hospitalier, parfaitement inexpert dans les très délicates relations avec les hautes autorités, était empreinte d’une sagesse née de décennies d’exercice professionnel dans le secteur public : « L’Administration est une mère pour ses mauvais agents »… et cette excellente personne en accusait la démagogie syndicale autant qu’une lâcheté certaine des cadres de direction.

    Seuls de très rares chefs d’État sont parvenus à modifier – mais pour une durée fort réduite – cet état de fait. Pour ne fâcher personne, l’on ne citera que deux personnages d’un passé tellement révolu qu’il en paraît légendaire : Frédéric II de Prusse et Napoléon Bonaparte. Plus près de nous, de grands hommes d’État ont chassé de leurs sinécures des inutilités décoratives, initialement engagées pour avoir été puissamment recommandées par leur famille, leur tribu, leur syndicat etc. La mémoire de ces grands hommes en fut d’autant plus agonie.       

    Pourtant il faudra bien un jour réfléchir à la finalité de la fonction publique, qui est de gérer le Bien commun au mieux des intérêts des payeurs, ces sujets imposés et taxés qui ne devraient jamais être traités comme du bétail (c’est la signification de l’expression vulgum pecus) et qui ne devraient jamais être les victimes de l’incompétence des agents de la fonction publique.

    Le premier droit de celui qui finance est d’être assuré que son argent sera bien employé. Dans un État bien géré, cette règle laisse supposer que les emplois publics ne soient dévolus qu’à des sujets offrant un maximum de qualifications intellectuelles et morales. C’est ce que, pour l’État français, l’on pourrait espérer d’un lointain avenir… sauf à mettre en selle un régime populiste qui hâterait la venue de cet heureux temps !

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  • Fresnes : la prison de la honte ? - Journal du mercredi 12 juillet 2017

  • JO : dernière ligne droite pour Paris 2024 - Journal du mardi 11 juillet 2017

  • Enquête sur les médias dissidents

    3604374473.jpgRarement pour le meilleur, mais très souvent pour le pire, nous vivons dans la société de l’information, des médias, où nos cerveaux sont pilonnés par un flux incessant d’informations annihilant le peu de réflexions dont nous pourrions être encore capables.

    Face à cet état de fait, il faut contester le quasi-monopole des médias du système en délivrant une contre-information accessible et de qualité. Et, à partir du moment où l’on a décidé de s’opposer à l’adversaire par le bon combat médiatique, il faut que les courants politiques dissidents – dissidence signifiant actuellement rupture avec le mondialisme ambiant dans ses différentes acceptions (économiques, sociétales, religieuses, politiques) – aient des moyens médiatiques efficaces, informant les citoyens de tout ce qu’il y a de détestable et de déraisonnable dans l’idéologie officielle contemporaine.

    Pour qui suit un peu ce qui se fait dans la presse, les blogs et autres sites dissidents, de nombreuses questions viennent naturellement à l’esprit: par exemple, n’existe-t-il pas trop de médias sans influence parce que lilliputiens et donc sans moyens ?

    Au sein d’une même tendance dissidente (par exemple, la catholique traditionaliste), ne trouve-t-on pas trop de médias qui disent plus ou moins la même chose, se divisant à outrance les « parts de marché » d’un lectorat dont la taille n’est pas extensible à volonté ?

    Certains moyens de diffusion ne sont-ils pas périmés ou à l’inverse ne fait-on pas trop grand cas d’internet alors qu’il s’agit non pas de créer un lectorat « shooté » à l’information dissidente, mais une base de militants solidement formés et se projetant sur le long terme ?

    Pour répondre à ces questions, nous avons interrogé des médias dissidents, au moins quelques-uns de ceux qui peuvent se prévaloir d’une certaine réussite (par exemple, à travers leur longévité, leur influence, leur développement rapide, etc.) : Martial Bild de TV LibertésSamuel Martin de Présent, la rédaction d’Egalité & Réconciliation et Pierre-Alain Depauw de Médias-Presse.info.

    Dans ce numéro également :

    – Présentation du programme agricole de Civitas,

    – Derniers développements du CETA (Accord Economique et Commercial global) et TTIP (Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement),

    – Présidence Maltaise de l’Union Européenne et situation de l’Ordre de Malte,

    – Evolution de la présence de l’Eglise catholique en Europe depuis 1960 : Dans le but de mieux connaître ce qui est favorable ou, au contraire, nuisible à l’expansion de l’Eglise catholique, nous exposons, après avoir vu dans le n° 63 l’immigration et l’émigration en Europe, quelques critères de la présence démographique catholique en Europe, depuis les années 60,

    – Les causes de la Révolution : la défaillance des élites  et la crise de la Noblesse,

    – Entretien avec Nicole Hugon, Présidente des Amis de Saint Bernard de Lyon,

    – Le service du vin.

    Vous pouvez acheter ce numéro au prix de 10 euros (port compris) par courrier envoyé à Civitas, BP10100, 95103 Argenteuil Cedex, soit avec le lien suivant :

    ICI
  • Naturellement, dans ce contexte, le chef sera toujours primus inter pares, un produit spontané du ressenti communautaire, et non un satrape asiatique haussé sur les boucliers par quelque droit divin immuable

    La communauté est toujours, aussi, hiérarchie. Bien entendu, celle-ci est fonctionnelle, pragmatique, révolutionnaire, non sclérosée, sans alibis et cristallisation. (…) 
    Avoir un chef est naturellement blasphématoire dans une vision des rapports sociaux basée sur l’égalitarisme et l’individualisme. En effet, la pensée dominante cherche, depuis plus de deux mille ans, et avec des résultats paradoxaux, à éliminer toute forme de domination de l’homme sur l’homme. On peut même dire que c’est ici l’empreinte véritable du discours idéologique de l’Occident, et même le dénominateur commun à toutes ses variantes. Qu’il existe des communautés, des peuples, des groupes humains qui reconnaissent à de simples personnes des capacités supérieures ou des qualités permettant de se mettre à leur suite, apparaît totalement monstrueux et à la limite indiquerait un manque de maturité de l’ego. On comprend mal, cependant, pourquoi, du point de vue de l’activité psychique, il devrait être plus problématique de réussir à se discipliner dans un contexte ordonné plutôt que dans le refus de tout type de contrainte. (…) Si le seul galonné est l’exemple, celui qui sait l’être de manière plus pleine, significative et cohérente, deviendra le guide naturel des autres. Naturellement, dans ce contexte, le chef sera toujours primus inter pares, un produit spontané du ressenti communautaire, et non un satrape asiatique haussé sur les boucliers par quelque droit divin immuable. Les critiques de cette conception qui parviennent de la gauche sont injustifiées, étant donné que parmi les orphelins de Marx s’il existe une allergie à la hiérarchie, la mentalité d’église et de dogme demeure très forte, avec un niveau très bas de tolérance pour l’hérésie et la pensée individuelle. Et il devient ardu de soutenir que la libre adhésion à celui qui incarne une idée comme est plus contraignante que la soumission au mélange culturel, politiquement correct, chantage social et obtusion de masse qui constitue l’essence anthropologique de la gauche. où y a-t-il davantage de justice et de liberté que dans la conception classique du suum cuique tribuere ? Donner à chacun son dû, selon les enseignements d’Ulpiano : « Justitia est constant et petpetua voluntas ius suum cuique tribuendi ». On peut se demander, naturellement, s’il existe véritablement des modèles réels et humains, d’une organisation sociale capable de donner à chacun son dû. Le doute se fait pressant si on se déplace de la communauté militante à la communauté d’état, à savoir depuis le micro-niveau du groupe volontaire et conscient, au contexte de la société dans son ensemble, à laquelle il faut insuffler le même esprit, objectif qui devrait représenter le but ultime de toute révolution. Cette question souligne la complexité de la réalité, toujours en excédent par rapport aux modèles abstraits, mais auxquels échappe la donnée essentielle : la conscience qu’a chacun de son rôle, de sa fonction dans l’ensemble, et dont le but d’une vie pleinement vécue est de rechercher le rôle, la place et la fonction qui lui sont propres. Cette tension vers l’organicité, plus que la perfection organique idéale, fait la différence entre les différentes conceptions de l’homme et de son rapport avec ses semblables. Entre celui qui estime qu’il doit se donner une forme et une signification, et celui qui entend se diluer dans les brumes indistinctes du néant, à chacun son dû. 
    Adriano Scianca, Casapound. Une terrible beauté est née