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divers - Page 367

  • Contestation tous azimuts et Patamédecine

    Bernard Plouvier

    Il y a toujours eu des humoristes pour contester le bien-fondé des théories médicales - ils avaient raison, mais oubliaient qu’une théorie, toute transitoire et imparfaite soit-elle, fait avancer la science biologique et l’art médical - et pour grogner, parfois en les appliquant, à l’encontre des prescriptions de leur praticien personnel… ‘’Molière’’ et ‘’Voltaire’’ restent inégalables dans ce registre.

    De nos jours, naturopathes, magnétiseurs et métallo-thérapeutes, vendeurs d’orviétan - gelées, eau de jouvence, produits végétaux réputés ou non « Bio » et autres merveilles toutes présentées comme autant de remèdes miraculeux pour une foule de maux et pour tout public (« militaires et bonnes d’enfants », comme disait ma maman) -, membres aussi excités que convaincus d’associations (qui, toutes ont un journal, voire des produits à vendre), prouvent par A + B que la médecine moderne est non seulement coûteuse, mais aussi nulle (ou presque) et surtout dangereuse.

    On nous apprend que « la liste des médicaments aux effets secondaires dangereux ne cesse de s’allonger », que les vaccins sont nuisibles, que les antibiotiques sont un poison écologique, que « les hôpitaux sont des véritables nids à microbes », que « la médecine moderne ne se préoccupe même plus d’écouter les patients » etc… Bref, les dirigeants d’un tas de merveilleuses associations assurent le public qu’elles « osent dire la vérité… sur la faillite de la médecine ».

    Bien entendu, nul parmi ces doctes détenteurs de La VÉRITÉ (ils en ont de la chance !) n’a étudié la médecine, non pas en faculté (ce n’est pas là qu’on l’apprend, même s’il faut y passer pour obtenir son diplôme), mais par la pratique hospitalière au moins durant l’internat, puis par l’exercice de cette très dure profession pendant plusieurs décennies.

    Il est pourtant une évidence « oubliée » par nos Diafoirus de la contestation : si l’Afrique est devenue un boulet démographique (en plus de l’être aux plans économique, politique et religieux, par l’islam), c’est parce que la médecine moderne (hygiène, obstétrique, vaccinations, antibactériens, antiviraux et antiparasitaires) apportée par le colonisateur blanc a, durant le XXe siècle, transformé les conditions de vie de ce continent à la traîne. De même, l’augmentation de l’espérance de vie, en pays de technicité occidentale, est en très grande partie à mettre au crédit de cette médecine qui semble en « faillite » à ces inexperts.

    Tout médicament efficace (c’est-à-dire porteur d’un principe actif, à la différence du Placebo, utilisé pour les hystériques et les hypocondriaques) a, par définition, de nombreux effets, certains étant jugés bénéfiques (l’effet primaire ou thérapeutique) et d’autres qui sont indésirables (les effets secondaires). Tout l’art & la science du médecin sont de savoir respecter les contre-indications (sauf cas exceptionnel et quasi-désespéré, pour soulager des souffrances terminales), de doser au mieux et de dépister à temps les effets délétères, surtout en cas d’utilisation chronique.

    Il est évident qu’il est bon également d’avoir des connaissances historiques… bien plus que de vanter des « remèdes ancestraux », rarement comparables en efficacité aux médicaments modernes : l’époque des remèdes de grand-mère était celle où une femme sur cinq mourait en couches et où l’espérance de vie moyenne, en Europe, ne dépassait pas 60 ans.

    Des connaissances historiques auraient permis d’éviter les complications musculaires des vaccins. On a adopté, en Europe durant les années 1980, une méthode venue des USA – l’injection intramusculaire du vaccin – alors que de nombreuses études immunologiques, réalisées avant la Grande Guerre (eh, oui !), avaient démontré que l’injection sous-cutanée est plus efficace et moins dangereuse que toute autre voie d’introduction… avoir répété cela dans quelques congrès a valu à l’auteur de ces lignes une réputation d’abruti.

    Ce n’est pas le vaccin qu’il faut critiquer et moins encore les « antibiotiques » ou les antidépresseurs, ou quel que médicament que ce soit, mais des erreurs de prescription ou de prise, des retards à l’élaboration du diagnostic (et 41 années d’expérience hospitalière m’ont fait accuser in petto bien plus souvent le malade ou son entourage que les « chers confrères », évidemment faillibles, comme tout un chacun).

    Prétendre que la médecine est en faillite parce que « se multiplient arthrose, cancer, diabète, dépression, allergies, viroses » etc. (pour un catalogue quasi-exhaustif, y compris les pseudo-maladies à la mode comme la « Fibromyalgie », on est prié de se reporter à son journal féminin ou contestataire préféré) est pure imbécillité. Deux minutes de réflexion suffisent pour comprendre que le vieillissement de la population, les conditions abrutissantes de vie, l’amélioration des moyens de diagnostic, les voyages exotiques et les brassages de populations, joints à une sexualité débridée et non protégée, expliquent cette augmentation.

    La « vérité » sur les infections nosocomiales (ce qui signifie : hospitalières) est probablement trop simple pour être diffusée par les media. 90% d’entre elles proviennent des propres germes du patient (et généralement, il s’agit d’un sujet fragilisé par une ou plusieurs maladies, une hygiène douteuse ou des comportements addictifs : alcool, tabac, stupéfiants) et seulement 10% sont véhiculées par le personnel – ce qui est intolérable, c’est certain.

    Il est évident que le comportement des médecins, infirmières, kinésithérapeutes et autres soignants (sans même parler du personnel administratif) laisse parfois à désirer… on aimerait savoir quelle profession est irréprochable : peut-être nos honorables politiciens, journalistes et autres directeurs de conscience !

    Il est évident qu’il reste d’immenses progrès à faire, tant en diagnostic qu’en thérapeutique, en éducation des malades et surtout de leurs familles. En revenir aux « thérapeutiques d’antan », c’est surtout s’exposer aux végétaux et minéraux hypertoxiques. Un Avicenne, tant vanté par certains, fut, en son temps, l’équivalent d’un serial killer par la dangerosité extrême de ses remèdes ; fort heureusement pour sa pratique, cet homme, qui se vantait de connaître les secrets de la longévité et de « l’éternelle jeunesse », mourut à 57 ans, probablement pour avoir expérimenté un de ses remèdes miracles (ses élèves firent courir la rumeur d’une mort par empoisonnement : ils avaient raison… sur la cause).

    La médecine contemporaine a fait un bond gigantesque : de 1970 à nos jours, elle a davantage progressé que durant les 5 000 années précédentes. Que certains êtres omniscients veuillent, en dépit de conseils éclairés, se soigner eux-mêmes, tant pis ! Il faut toutefois empêcher ces redoutables partisans de la Patamédecine de nuire à autrui. Le fanatisme antiscientifique a les mêmes caractéristiques que le fanatisme religieux ou politique : meurtrier, irréfléchi, inepte.

    La conclusion est simple, n’importe qui a le droit de dénoncer les torts qu’on lui a faits, à condition que ces torts soient réels. La critique objective est non seulement licite, mais elle est indispensable au bon fonctionnement de n’importe quel métier. Peut-être faudrait-il toutefois ne pas jeter le bébé avec l’eau trouble du bain.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Tepa debunke Rokhaya Diallo et Leonara Miano - Meta TV 2/2

  • Remigration : le livre événement qui va agiter la campagne présidentielle

    Remigration-Livre-248x350.jpgOui, la remigration est possible. Et oui, la préservation de notre identité nécessite que cette remigration soit mise en œuvre. Voilà ce que vient démonter cet ouvrage qui détaille ces 30 mesures pour une politique d’identité et de remigration (éd. Idées), ainsi que leurs modalités d’application. Avec cet ouvrage, sur lequel aucun candidat à la présidentielle ne pourra faire l’impasse, Les Identitaires entendent montrer sur 190 pages qu’en politique, il n’y a pas de fatalité, mais simplement de la volonté.

    Ils répondent ainsi aux « citoyens du monde » – de gauche comme de droite – mais aussi à ceux qui, se réclamant pourtant patriotes, ont baissé la garde face au multiculturalisme, par fatalisme ou confusion idéologique.

    « Loin des illusions de “réconciliation“ ou d’assimilation massive, nous pensons que le seul moyen d’éviter le chaos qui découle fatalement des sociétés multiculturelles (et donc multiconflictuelles), c’est aujourd’hui d’envisager, de manière pacifique et concertée, la remigration. C’est-à-dire le retour dans leurs pays d’origine d’une majorité des immigrés extra-européens présents sur notre territoire. »

    Si ces mesures peuvent sembler aujourd’hui « impossibles » ou « radicales » à certains, nous sommes persuadés que les temps à venir se chargeront de les rendre à la fois possibles et nécessaires.

    Arrêt de l’immigration, condamnation de ceux qui l’encouragent, arrêt de l’islamisation, remigration concertée avec les pays d’origine, etc. : à travers ces 30 mesures, Les Identitaires revendiquent simplement pour les Français le droit fondamental dont disposent tous les autres peuples du monde : celui de vivre en paix, chez eux, selon leur identité, avec ceux qui leur ressemblent.

    Un livre à commander d’urgence ici.

    http://fr.novopress.info/203386/remigration-livre-evenement-agiter-campagne-presidentielle/

  • Le temps des chefs ou le temps des loups ?

    A l'occasion de la sortie de son livre Les Loups sont de retour, du chaos vont émerger de nouvelles élites, aux Editions Terra Mare, Le Salon Beige a interrogé Thomas Flichy de La Neuville :

    6a00d83451619c69e201bb0976cc6a970d-250wi.jpgPourquoi un livre sur le retour des loups?

    Ce petit essai est tiré d’un cours sur les caractères de l’officier. L’étude des temps de transition entre la paix et la guerre montre en effet qu’un bouleversement de la hiérarchie se produit très souvent à ce moment précis. En août 1914 par exemple, des milliers d’officiers - qui ont été promus conformément aux règles du temps de paix - éprouvent des difficultés à commander. A l’inverse, des chefs nés émergent soudainement du néant. Il ne s’agit pas d’une inversion totale naturellement mais il ne fait aucun doute qu’au premier choc du feu, la hiérarchie interne à chaque groupe humain a été modifiée. Des dominants ont émergé.

    Existe-t-il d’autres exemples de telles périodes de transition ?

    Les exemples sont très nombreux. Celui de la révolution de 1789 par exemple. L’irruption des bêtes parmi les hommes a été admirablement peinte par Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord qui écrit dans ses mémoires : « Oublierai-je Maximilien Robespierre, chat-tigre, hyène parfumée, qui, la Convention venue n’aurait voulu boire le sang qu’il répandait que dans une coupe d’or (…) quelle différence entre le Robespierre de 1789 et celui de 1793 ? Il faut l’avoir vu pour s’en faire une idée. A la première de ces époques c’était un homme de bien, mais exalté ; à la seconde, ce fut un monstre ». En quatre ans, les manières presque courtoises de Maximilien de Robespierre se sont effacées pour laisser apparaître un carnassier.

    La révolution des caractères se présente-t-elle comme un processus brutal?

    Elle est progressive au contraire. Comme toute crise, la révolution agit à la manière d’un tamis sur les caractères : reléguant rapidement les personnalités sanguines des courtisans d’Ancien Régime, ou les personnalités apathiques comme celle de Louis XVI, le chaos propulse les colériques qui, comme Danton, manifestent une soif continuelle de changement. Ces colériques représentent le principe actif de la révolution. Face à eux, un sentimental comme Robespierre, paralysé par l’indécision, n’a aucune chance. Mais après la tourmente, ce sont finalement les personnalités passionnées qui se hissent au pouvoir. La recomposition humaine issue de la violence, a par conséquent favorisé les dominants. Emotifs, ils sont à même de sentir la foules et de l’électriser. Actifs, ils multiplient les initiatives afin de lutter contre la tentation physiologique du repli sur soi. Secondaires, ils s’abstiennent de décisions ne visant qu’un résultat immédiat. Ces dominants prennent rapidement la tête de petits groupes humains, sur le modèle des loups, organisés en meutes rivales. Si l’on examine la hiérarchie interne à chaque meute, il en ressort que le nouvel ordre a bouleversé celui qui régnait en temps de paix.

    Nous situons nous dans un tel temps de transition ?

    Il est difficile de le dire. En tous cas, nous nous situons dans une période d’accélération majeure et sans doute à un tournant. Il s’avère par conséquent précieux d’identifier les élites mortes qui seront paralysées par les troubles, les déstabilisateurs qui souhaiteront prospérer sur le désordre, et surtout les personnalités qui seront aptes à gouverner demain. Les élections ne sont elles pas un affrontement de personnalités davantage que d’idées ? Quant aux loups, ils sont aujourd’hui de retour mais peu ont vu poindre leurs oreilles. Nous sentirons leurs mâchoires demain. 

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Marine Le Pen : Discours officiel de lancement de campagne présidentielle 2017.

  • L’Humanisme c’est la guerre (VI/VI)

    VI / VI – L’humanisme, c’est la guerre ! – Vers la décroissance éco-identitaire.

    Frédéric Villaret, chercheur indépendant, essayiste

    L’éco-nation est le plus sûr moyen de réaliser le monde de paix auquel aspirent les humanistes.

    Penser une décroissance fondée sur l’éco-identité

    L’humaniste rêve d’un monde apaisé sans conflit où chacun vivrait dans la concorde (*). C’est le projet mondialiste par essence auquel toutes les idéologies aspirent, qu’elles soient d’essence religieuse ou profane. Aussi, la vocation de ces idéologies est de contrarier ces déterminismes naturels envisagés comme inacceptables ; dont le premier d’entre eux: la Mort. La Science a formalisé ces déterminismes naturels sous forme de loi, principes ou théorème, mais parfois à l’acceptabilité sociale limitée. Ainsi, depuis qu’il existe, le Second principe de la thermodynamique est toujours sorti indemne des attaques qu’il a subies. Mais il y a toujours des farfelus pour encore inventer la machine à mouvement perpétuel, des journalistes s’enthousiasmer devant une méduse capable de rajeunir, des humoristes nous dire que le moteur électrique n’est pas polluant ou des transhumanistes affirmer que la mort serait évitable demain. Si le Second principe était condamné, on n’aurait plus besoin de scientifique et de philosophe pour nous éclairer sur ces déterminismes naturels. Le monde parfait envisagé par les idéologies de la Modernité serait réalisable. Or, pour le moment, cela fait plus de deux siècles qu’il est inébranlable. Aussi, la conclusion métapolitique de cet article reposant sur les manifestations de ce Second principe sera que pour éviter des crises majeures affectant tout un chacun, nos pratiques sociales doivent être le plus proches possibles de celles que la nature permet. Comme le répétait un de mes maîtres, ‘si on pollue trop, on meurt ; si on ne pollue pas, on meurt’. Dès qu’une pratique sociale contrarie ces déterminismes naturels, notamment par le recours à une sur-artificialisation d’un processus, cela est nocif pour tous.

    Un exemple concret… et très sensible : l’assistance à la maternité pour les femmes proches de la ménopause désirant un enfant sur le tard. Une femme est à son pic reproductif entre 20 et 30 ans. C’est biologique. Et ceci depuis des lustres. Donc passé cet âge, la sagesse serait d’admettre qu’il n’y aura plus de premier enfant. Ce que disaient nos grands-mères…. Or, aujourd’hui, le premier enfant est fait à 28 ans. C’est à la fin de l’optimum reproductif. Et encore doit-on sans doute intégrer dans les statistiques la natalité de femmes allogènes aux pratiques sociales plus traditionnelles. Qu’en est-il chez les femmes européennes, c’est-à-dire les femmes de race blanche ? Beaucoup veulent leur premier enfant passé 40 ans, alors que leurs ovaires ne sont plus bien en forme et n’ont encore servi à rien. Encore quelques années, et c’est la ménopause. Il est avéré aussi que des hommes âgés engendrent plus que la normale des enfants à problème… Dans mon enfance, on parlait « d’enfants de vieux » pour les situations précitées. Pas très correct aujourd’hui de dire ça ! La crise de la natalité des Européens n’assurant plus leur ‘perpétuation’ a plusieurs causes. L’ultra-artificialisation de la reproduction, soit en l’empêchant par les moyens contraceptifs, soit en la provoquant via la techno-médecine alors que naturellement cela ne se ferait pas, en est sans doute une des principales. Là encore, il s’agit de contrarier un déterminisme naturel par une artificialisation du processus. Or, qui dit artificialisation dit impact environnemental et donc au bout du compte, crise écologique. Les exemples abondent de contextes similaires où l’humanisme produit de l’entropie sociale. Cet humanisme est le lit de postures reposant sur une transgression des déterminismes naturels.

    On pourrait encore disserter sur ce thème, mais cela obligerait à exposer des connaissances encore plus hétérodoxes choquant la bien-pensance qui doit quand même lire Polémia. Alors, prudence. Doit-on alors cesser d’être humaniste ?

    Doit-on cesser d’être humaniste ?

    Pour un écologiste, la question ne se pose pas. Nos pratiques sociales actuelles dont l’humanisme est la pierre angulaire, nous conduiraient tout droit vers la catastrophe majeure condamnant les humains à leur disparition de la planète.

    Leur constat est que le monde a muté ces dernières décennies comme jamais il ne fit auparavant. L’Histoire s’accélère. La génération baby-boom (la mienne) a connu le licol des chevaux dans les champs; licols inventés aux premiers temps de l’Histoire. On ne reviendra pas sur les manifestations de cette mutation qui, elles, sont connues et s’articulent autour de la démographie et de la croissance économique, c’est-à-dire l’anthropisation de l’écosphère.

    Or, les écologistes envisagent un monde beaucoup moins peuplé qu’aujourd’hui renouant avec des pratiques moins matérialistes. Cette vision est cristalisée par la notion de ‘décroissance’. Cela garantirait la durabilité de l’humanité et pour les plus audacieux d’entre eux, l’égalité des droits entre l’Homme et la Nature, donc la fin de la singularité humaine. Le loup a tout autant que nous, aborigènes, le droit de vivre dans une Europe ayant engendré son espèce. On évoquera, à cet effet, les réflexions de Hans Jonas (1903- 1993) à travers son ouvrage ‘Le principe de responsabilité’ ou l’œuvre d’Arne Naess (1912 – 2009).

    Pour les humanistes, au contraire, on continue comme avant. De plus en plus d’humains grâce à la sur-articificialisation de nos pratiques sociales, avec le transhumanisme comme point oméga pour paraphraser Pierre Teilhard de Chardin (1881 – 1955), c’est-à-dire un Homme totalement découplé de tous les déterminismes naturels.

    Comment sortir de ce paradoxe ?

    Un humaniste n’acceptera jamais de laisser des enfants, des vieillards ou des valétudinaires mourir au nom de la vertu écologique ou de politiques de dépression démographique. Même en lui démontrant que la futur cataclysme majeur sera dû à cette posture, il n’en démordra pas. Or, l’humanisme domine l’esprit de notre temps.

    Il est donc nécessaire d’engager une réflexion métapolitique prenant acte de la dangerosité des idéologies humanistes, mais en inventant de nouvelles pratiques sociales conciliant notre héritage civilisationnel et les impératifs écologiques. On rangera toutefois le Développement durable dans les mystifications contemporaines actant la nécessité d’une transformation, mais encore réglé sur une posture humaniste développiste méconnaissant les principes de fonctionnement des écosystèmes.

    L’auteur de ces lignes, comme écologiste, appréhende cette catastrophe régulatrice, et par précaution, espère à travers ses apports favoriser une transition douce vers une société ecovertueuse. Mais, nourri d’humanisme, il ne peut se résigner à calquer nos pratiques sociales sur celles de la Nature. Un nouveau modèle politique est donc à inventer. Par défaut, il s’imposera, mais dans la violence. En thermodynamique du non-équilibre, cela est qualifié d’état marginal.

    Nous vivons actuellement une mutation équivalente à celle que nous connûmes avec la découverte de l’usage du feu. Les machines thermiques à l’origine de la révolution industrielle en constituent l’acmé. Or, toutes les idéologies inventées dans ce contexte se révèleront vite surannées pour relever les nouveaux défis d’une écosphère complètement anthropisée. Nous ne pouvons vivre sans la Nature. Donc entre un humain de plus et le dernier des éléphants sauvages, il faudra choisir très bientôt. Les Africains le savent. La sagesse africaine a la réponse. On leur reproche même de n’être pas rentrés dans l’Histoire. Sic ! La spiritualité musulmane, la tradition asiatique et toutes les cultures et civilisations à qui a été imposée la civilisation industrielle, aussi. Mais les idéologies humanistes développistes – en un mot : la Modernité- qu’on leur somme d’adopter, les obligent à s’engager sur un chemin qui n’est pas le leur. Quant à nous, après avoir provoqué le choc des civilisations, il nous appartient de réparer les dégâts en commençant par faire le ménage chez nous. La cible est toutes ces idéologies mondialistes anthropocentrées.

    A nous d’envisager toutes les conjectures possibles, confiant toutefois que des solutions seront trouvées même si nous échouons à les penser préalablement. En attendant, il faut essayer de penser un éco-humanisme dont le respect des détermismes écologiques essentiels sera le fondement.

    Nous espérons, en conclusion, que ce court texte aura fourni suffisamment d’éléments pour conclure que ‘l’humanisme, c’est la guerre’. La nation, envisagée comme un espace garantissant l’homogénéité ethnique d’un peuple et sa perpétuation, n’y est pour rien. Aussi, une éco-nation, conçue comme un espace réunissant toutes les formes de vie y ayant été engendrées est, à ce jour, le plus sûr moyen de réaliser le monde de paix auquel aspirent les humanistes. S’engager dorénavent dans une politique de décroissance éco-identitaire est donc un impératif pour éviter la catastrophe régulatrice dont sont convaincus les écologistes.

    Annexe : Résumé

    Un des principes de fonctionnement des écosystèmes établit que tout système en non-équilibre thermodynamique tend vers niveau de production minimum d’entropie. Au contraire des écosystèmes naturels fonctionnant dans le strict respect de ce principe, donnant le sentiment d’une Nature ordonnée, les écosystèmes artificiels intègrent une composante noosphérique à l’origine d’une production d’entropie disproportionnée. L’Humanisme en est sans doute la matrice essentielle dans la mesure où cette posture postule la singularité de l’Homme comme être anaturel. Crises, cataclysmes et restructurations de tous ordres sont la manifestation du respect de ce principe fondamental ramenant tout écosystème vers l’équilibre écologique.

    Frédéric Villaret 27/01/2017

    Note :
    (*) Ésaïe 11:6 Le loup demeurera avec l’agneau, et le léopard couchera avec le chevreau ; le veau, et le lionceau et la bête grasse, [seront] ensemble, et un petit enfant les conduira. La vache paîtra avec l’ourse ; leurs petits coucheront ensemble, et le lion mangera de la paille comme le bœuf. Et l’enfant qui tête s’ébattra sur le trou de l’aspic, et l’enfant sevré étendra sa main sur le repaire du basilic. Ils ne feront point de mal, et ils ne détruiront point, sur toute ma montagne sainte; car la terre sera remplie de la connaissance du SEIGNEUR, comme les eaux couvrent la mer.

     

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