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  • Forte mobilisation des maires contre la baisse des crédits de l'Etat

    A trois mois des élections régionales et à l'appel de l'Association des maires de France, présidée par François Baroin (LR), les maires se mobilisent largement ce samedi pour alerter les citoyens sur les conséquences de la baisse des dotations de l'Etat.

    Les maires se sont mobilisés samedi 19 septembre un peu partout en France pour dénoncer la baisse des dotations de l'Etat aux collectivités locales, qui pèse lourdement sur le budget des communes et menace selon eux les services publics. Rassemblement d'élus ceints de leur écharpe tricolore, délégations reçues en préfecture... les édiles ont répondu par centaines à l'appel de l'Association des Maires de France (AMF).

    Cette journée d'action a réuni des maires de toutes tendances - dont de rares élus socialistes - pour réclamer une révision d'urgence du calendrier et de l'effort demandé. A Bordeaux, le maire Les Républicains (LR) Alain Juppé s'est déclaré "totalement solidaire du mouvement" devant 200 élus girondins venus protester devant la préfecture de la Gironde.

    Le président du MoDem et maire de Pau François Bayrou a également participé "par solidarité" à la manifestation dans sa ville. 

    A Lille, quelque 300 élus de communes du Nord, se sont rassemblés devant la préfecture où une délégation a été reçue par le préfet. Un seul élu PS, Jean-François Delattre, maire d'Haspres (2.800 habitants), était présent. "Le service public, les Français y sont attachés. Aujourd'hui, les maires résistent face à cet assèchement financier", a affirmé Patrick Masclet, sénateur-maire d'Arleux (LR) et président de l'Association des maires du Nord. "Si cela continue, on sera amené à augmenter le prix des repas à la cantine, ne pas renouveler certains départs en retraite et baisser les subventions aux associations", s'est exclamé le maire PCF de Waziers, Jacques Michon.

    Un rassemblement au delà des clivages politiques

    Dans l'Oise, les représentants de "300 communes" ont exprimé leur colère "car certaines sont au bord de la faillite", a affirmé à l'AFP Caroline Cayeux, maire LR de Beauvais et présidente de la Fédération des villes de France .

    A Montauban, 150 personnes ont marché en direction de la préfecture, avec à leur tête des maires, essentiellement LR, du département. A Toulouse, le maire, Jean-Luc Moudenc (LR), a signé avec d'autres élus une pétition en ligne de l'AMF.

    Mobilisation également outre-mer. Neuf maires (huit de droite, un communiste) sur les 24 que compte La Réunion se sont rassemblés à Saint-Denis.

    Dans un communiqué, Frédéric Cuvillier, maire PS de Boulogne-sur-Mer, avait dénoncé "la dérive partisane" de l'association des maires du Pas-de-Calais à laquelle il a suspendu sa participation.

    Manoeuvre de la droite ?

    Entamée en 2014, la baisse des dotations aux collectivités doit représenter 3,67 milliards d'euros par an d'ici 2017, dont 2 milliards pour les communes et les intercommunalités. Une "amputation insoutenable" qui aura "de graves conséquences sur l'activité économique", selon François Baroin (LR), le président de l'AMF. 

    "L'Etat ne prend pas la mesure des difficultés pour les communes qui vont se retrouver très vite au ralenti notamment pour la commande publique, sans compter l'impact sur les PME et TPE", a poursuivi François Baroin. Selon lui, "la baisse des dotations sera autour de -30% d'ici 2017 et de -10% pour les investissements publics, ce qui représente au moins 0,2 point de croissance".

    "C'est un message d'alerte qui doit permettre à l'Etat de prendre conscience de ce qui se passe dans les territoires et de l'accélération phénoménale de la dégradation, c'est un fardeau qui n'est pas tenable", a-t-il estimé. "30% des communes de France ont déjà été obligées d'augmenter les impôts et ce sera probablement le cas pour l'ensemble des villes. Les petites associations qui ne vivent que de subventions publiques sont menacées de disparition, c'est tout un tissu social et culturel qui va être impacté", a ajouté M. Baroin.

    A trois mois des régionales, la mobilisation des élus locaux tombe mal pour le gouvernement, qui a répondu partiellement à leurs préoccupations en annonçant la création d'un fonds doté d'un milliard d'euros pour soutenir les projets d'investissement que les collectivités ne parviennent pas à financer. Devant l'ampleur de la fronde, François Hollande a appelé dès vendredi "tous les acteurs publics" à "faire des économies". Et la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (FNESR) a dénoncé une manoeuvre de François Baroin et de la droite.

    Côté gouvernement, la ministre de la Décentralisation, Marylise Lebranchu, a rappelé que la baisse des dotations ne représente pour les communes "qu'une diminution de 1,84%" de leurs recettes annuelles de fonctionnement, "soit en moyenne 28 euros par habitant". Mais l'inquiétude des élus est profonde et les maires ruraux, souvent sans étiquettes politiques, qui représentent près d'un quart des plus de 36.000 maires de France, ont participé activement à la mobilisation.

    André Vallini, secrétaire d'Etat à la réforme territoriale, a souligné la responsabilité des maires. "En rationalisant l'organisation administrative locale, en supprimant les doublons, en permettant de réaliser des économies d'échelle", la réforme territoriale va les aide à maîtriser la dépense publique locale, a-t-il assuré.

    Le Front national a apporté quant à lui son "plein soutien" aux maires, notamment des petites communes.

    source : Challenges.fr ::lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuukZpZAkZDovgrjSX.shtml

  • Planned Parenthood privé de subventions publiques aux Etats-Unis ?

    Lu sur le blog de Jeanne Smits :

    Images-9"Ce serait l’asphyxie pour le principal pourvoyeur d’avortements du pays, et pourtant les membres de la Chambre des représentants n’ont pas hésité à voter cette mesure, vendredi, dans la foulée de la publication des vidéos qui révèlent un trafic d’organes de fœtus avortés auquel se livrent de multiples cliniques du Planning familial. Si le Sénat devait confirmer le vote – chose peu probable toutefois – ce seraient 235 millions de dollars économisés chaque année. Les élus leur ont donné une destination : la subvention des Federally Qualified Health Centers qui proposent des soins dans le cadre des programmes MediCare et MedicAid dans l’ensemble des Etats-Unis.

    Les FQHC sont treize fois plus nombreux que les centres du Planned Parenthood, assurant un maillage bien plus serré du territoire, y compris en zone rurale, et ils reçoivent huit fois plus de patients pour toutes sortes de soins – hormis l’avortement, toutefois.Les 700 centres de Planning familial ont réalisé quant à eux 327.653 avortements en 2013. Même si les subventions publiques qui leur sont accordées ne sont pas censées couvrir les frais des avortements, elles maintiennent pourtant ces centres en activité et concourant ainsi indirectement au massacre des tout-petits.

    Le vote des Représentants aura été sans appel : la proposition « Cessez de subventionner Planned Parenthood » (Defund Planned Parenthood Act of 2015) a recueilli241 votes pour, 187 contre : trois Républicains ont voté contre la mesure, mais deux Démocrates ont rejoint les rangs des « pour ».

    Il s’agit d’une mesure provisoire qui resterait en vigueur dans l’attente des conclusions de l’enquête du Congrès pour établir si la récolte et la distribution d’organes de bébés avortés par le Planned Parenthood contrevient aux lois fédérales qui empêchent que ces pratiques se fassent à titre onéreux. L’enquête déterminera également si, comme le suggèrent les vidéos mises en ligne par le Center for Medical Progress, des procédures interdites comme l’avortement par naissance partielle ont été utilisées pour assurer la « qualité » des organes et des  fœtus eux-mêmes, ou si des restrictions propres à certains Etats ont été contournées.

    [...] Une autre loi votée vendredi par la Chambre des représentants des Etats-Unis qualifie d’« assassinat » (meurtre avec préméditation) le fait de tuer un enfant né vivant en ayant survécu à une tentative d’avortement.

    Ni l’un ni l’autre texte ne devrait passer l’obstacle du vote au Sénat ; de nombreux leaders provie et un groupe de près de 30 représentants républicains provie auraient préféré voir la proposition rattachée au texte sur le budget fédéral qui sera voté d’ici à la fin du mois.

    Du côté du Sénat, on craint notamment une tactique de blocage de la part des Démocrates pour protéger les subventions au Planning en menaçant de geler les activités du gouvernement des Etats-Unis par le biais d’un veto présidentiel. [...]"

    Michel Janva

  • Prohibition fiscale : des pharmaciens écoulaient l’alcool médical… pour en faire des liqueurs !

    Trois pharmacies de la Loire s’étaient transformées en comptoir de distribution d’alcool détaxé. Le tribunal correctionnel de Saint-Étienne doit rendre sa décision le 22 octobre sur le cas de pharmaciens poursuivis pour avoir, de 2008 à 2011, vendu de l’alcool médical à des particuliers qui l’utilisaient pour confectionner leurs liqueurs.

    L’affaire, relatée par Le Progrès, s’est ouverte sur un signalement par les services douaniers, lesquels avaient découvert la combine chez des particuliers de Haute-Savoie.

    Des milliers de litres en trois ans

    En trois ans, estiment les Douanes, les trois officines de Saint-Etienne, Riorges et Montbrison auraient ainsi écoulé 5.000 litres d’alcool médical à des fins non-thérapeutiques. « Il y avait dans ces officines une file indienne de gens qui venaient acheter leur alcool ! », s’est exclamé le procureur à l’audience, jeudi.

    Certes, l’alcool médical n’est pas soumis aux droits d’accise, qui taxent habituellement les boissons destinées à la consommation. Mais pour cela,il faut justifier de son usage thérapeutique. Or l’automédication au génépi n’est pas encore remboursée par la Sécu.

    « Vous ne tenez pas une droguerie, mais une pharmacie »

     

    Un détail qui a échappé au pharmacien de Saint-Etienne, dont le magasin aurait, à lui seul, vendu plus de 2.800 litres détaxés. Les droits d’accise ? « On ne savait pas. Personne ne nous réclamait ça », plaide le professionnel. Lequel n’oublie pas de mettre carrément toute la profession dans la boucle : « Je n’étais pas informé, ni par le syndicat, ni par l’Ordre (des pharmaciens) ».

    Devant tant de candeur, la présidente du tribunal a dû s’employer pour garder son calme : « Monsieur, vous ne tenez pas une droguerie, mais une pharmacie ». L’un des prévenus a d’ailleurs reconnu qu’il utilisait aussi l’alcool pour alimenter un chauffage à l’éthanol, chez lui.

    Les deux pharmaciens poursuivis (le troisième est décédé) pourraient avoir à verser plus de 73.000 euros de droits non-payés, en plus des lourdes peines d’amende réclamées par le procureur.

    Source

    http://www.contre-info.com/prohibition-fiscale-des-pharmaciens-ecoulaient-lalcool-medical-pour-en-faire-des-liqueurs#more-39308

  • L'école, l'islam et l'Histoire

    Le FigaroVox interrogeait Bruno Riondel, "professeur d'Histoire dans l'enseignement secondaire, auteur du livre Considérations inconvenantes, sur l'école, l'islam et l'histoire en France à l'heure de la mondialisation. (Éditions du Toucan)".

    Dans la première partie de l'entretien, Bruno Riondel montre le décalage énorme entre l'école de la république et les élèves musulmans, que le laxisme toujours plus grand de l'institution incite à des exigences communautaristes toujours plus importantes. Puis il montre à quel point l'enseignement de l'histoire est aujourd'hui dévoyé, au point d'empêcher l'intégration de la population musulmane.

    [...] "La première affaire du voile à Creil en 1989 serait «une manœuvre dirigée par des fondamentalistes musulmans» pour tester la République. Ne tombez-vous pas dans la «théorie du complot»?

    Les Frères musulmans incitent les femmes à se voiler ; c'est là un moyen politique pour tester la résistance des pouvoirs publics.A Creil, en 1989, alors que l'ensemble des musulmanes de France ne portaient pas de voile, il suffisait aux jeunes filles de le retirer pour satisfaire à l'exigence légitime du chef d'établissement. Au lieu de cet acte de bonne volonté, un rapport de force fut créé par les musulmans et une résistance communautaire s'organisa.Il s'agissait bien d'un acte d'affirmation conçu et piloté par des responsables islamiques, le premier auquel d'autres succèderont.L'islamologue Gilles Kepel, que l'on ne peut soupçonner de «complotisme», rappelle dans son ouvrage intitulé «terreur et martyr» qu'en 2004, l'UOIF «encouragea les élèves qui désiraient se présenter voilées à l'école ou au lycée (…) de manière à créer un contentieux juridique qui serait mené jusqu'aux tribunaux européens…». Ne soyons pas naïfs.

    Vous considérez que l'enseignement de l'histoire est, lui aussi, victime d'accommodements ?

    Les ouvrages et les programmes présentent un islam médiéval révisé, tolérant et défenseur des savoirs, alors qu'ils stigmatisent l'Occident chrétien, un monde sombre marqué par les croisades, l'Inquisition ou l'emprise religieuse sur les sociétés.Curieusement les concepteurs des programmes s'alignent sans nuances sur le point de vue musulman. Quant aux pédagogues du site Eduscol, chargés de problématiser les questions proposées par les programmes, ils affirment à propos de l'histoire islamique qu'«il faut rechercher non ce qui est réellement arrivé, mais le sens que prennent ces textes dans un univers culturel différent».

    La réalité passée est ainsi escamotée par une approche subjectiviste alors que la science historique exige de l'objectivité. L'impression donnée est celle d'une sagesse islamique qui éclaire un sombre moyen âge.Une telle perception est le fruit d'un postulat idéologique fondé sur de bons sentiments dans le but de favoriser le vivre ensemble ; elle traduit aussi la naïveté de ses concepteurs qui contribuent à endormir les jeunes sur le réel passé d'une civilisation qui ne fut pas aussi progressiste que certains le prétendent.De plus, l'histoire occidentale est diabolisée par la culpabilité qui affecte ses promoteurs.

    A cet égard que pensez-vous de la récente polémique sur les nouveaux programmes d'histoire?

    Je pense qu'elle est très révélatrice d'une volonté idéologique d'atténuation de la culture dominante avec des enseignements sur le christianisme et les Lumières devenus facultatifs, alors que l'enseignement obligatoire de l'histoire de l'islam est renforcé.Cela traduit la volonté du pouvoir de promouvoir une culture exogène à égalité avec la culture endogène, au nom du multiculturalisme et d'un vivre ensemble républicain.Il s'agit de favoriser l'inclusion de la communauté musulmane - et non plus l'intégration des musulmans-dans la communauté nationale et de forger à une échelle plus vaste une nouvelle culture globale, détachée des déterminismes identitaires et religieux. C'est là un projet généreux et naïf de l'instant présent qui ne tient pas compte de l'influence des racines spirituelles des cultures. Le retour inévitable du réel sera d'autant plus douloureux que les musulmans, eux, n'oublient pas leurs fondements culturels et inscrivent leur action dans le long terme de la tradition islamique.

    Vous écrivez que l'histoire doit être un moyen de restaurer la fierté nationale. Est-ce vraiment son rôle?

    En partie oui. L'enseignement de l'histoire à l'école a une dimension civique évidente. Il assure la cohésion d'un peuple. L'histoire enseignée n'est jamais neutre. Ainsi, l'histoire repentante sert le multiculturalisme par abaissement de la culture dominante diabolisée et rehaussement des autres cultures posées en victimes de l'histoire. Notre histoire nationale n'a ainsi rien d'attrayant pour susciter le désir d'identification des jeunes issus de l'immigration et si nous voulons réellement les intégrer, nous devons leur donner l'envie d'adhérer au récit national ; pour cela il faut qu'ils en tirent des motifs de fierté. Et ceux-ci sont nombreux dans notre histoire."

    Et c'est un prof qui le dit; ça fait du bien !

    Marie Bethanie

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le financement participatif : une alternative au système bancaire

    Eric Didio a lancé il y a moins d’un an une plateforme de finance participative, credofunding.fr, dont votre blog a déjà parlé, qui sélectionne des projets compatibles avec la foi et la morale chrétienne,  s’assure que ces projets sont réels et viables et, enfin, les fait connaître. Eric Didio répond à Présent :

    Tous les projets que CredoFunding a présentés ont-ils été financés à 100 % de leurs attentes ?

    PNon, pas tous. Nous avons deux types de projets : soit des campagnes en « tout ou rien », où le montant demandé par le porteur de projet doit impérativement être acquis, comme dans le cas d’un groupe de musique qui a besoin de 10 000 euros pour produire un disque et distribuer les contreparties promises (disque ou place de concert, par exemple – et les sommes sont remboursées si le projet n’aboutit pas) ; soit des campagnes où les fonds restent définitivement acquis au porteur de projet, indépendamment du montant collecté, à partir du moment où nous avons l’assurance que d’autres sommes ont été collectées par d’autres canaux que notre site. Le financement participatif ne remplace pas tous les financements, c’est un moyen supplémentaire. L’essentiel est que le donateur ait une visibilité. [...]

    Votre mission s’accompagne d’une grande prudence.

    Cette prudence est un engagement vis-à-vis de tous les porteurs de projets, qui n’ont pas à être éclaboussés par une « affaire », et vis-à-vis des donateurs, qui doivent avoir confiance.Credo, c’est « je crois, je fais confiance », je peux faire crédit. [...]

    Qui sont les « 40 millions de chrétiens » qui sont susceptibles d’être atteints, comme l’explique votre site ?

    Les personnes qui sont de culture chrétienne, en France, ce qui est un territoire déjà assez grand pour nous.Parmi les donateurs, il y a des gens assez éloignés de la foi et qui s’en rapprochent en découvrant nos projets, mais la plateforme est clairement chrétienne.Une plateforme decrowdfundingdoit pouvoir créer autour d’elle une communauté clairement identifiée, c’est ce que les gens apprécient, comme le prouvent les exemples américains que j’ai étudiés.

    Beaucoup de vos projets sont en fait des appels aux dons, comme pour le célèbre abbé Soury-Lauvergne, qui a sauté en parachute pour restaurer l’abbaye de Marcilhac et que Présent a interwievé (voir numéro du 9 juin 2015).

    Le financement participatif regroupe le don contre contrepartie – parfois symbolique, en effet –, le don fiscal, le prêt (ce qui est tout nouveau en France) et le prêt en capital, où le particulier devient investisseur et entre au capital de l’entreprise qui porte le projet. Tous les projets de CredoFunding étaient des dons, sur les dix premiers mois, et nous avons lancé cette semaine notre première opération de prêt à taux zéro, qui n’existe pas sur le marché, pour développer un vrai financement alternatif au système bancaire.

    Quel intérêt à développer cette alternative ?

    Outre la difficulté à se financer auprès du système bancaire, c’est toute la dimension de communication autour du projet qui est fondamental. La communauté qui vous prête peut vouloir vous connaître, des grands mécènes vous découvrent et, indépendamment de la campagne CredoFunding, soutiennent vos projets, comme cela est arrivé trois fois. Sinon, seul votre banquier sait que vous existez… Mais surtout, la finance doit être au service de l’homme, de projets porteurs de sens. La vertu du financement participatif, c’est sa désintermédiation, gage de transparence."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Peuple, religion et ethnie

    La question des représentations, des mythes fondateurs sur lesquels s’appuie une société, se pose alors. Il faut comprendre ce qui « fait peuple » ou du moins permet à une communauté de fonctionner. Les réponses potentielles sont multiples, mais elles sont toutes problématiques. On va ici s’intéresser plus particulièrement à la question du « lien religieux » et du « lien ethnique ».

    La communauté de croyants n’est pas le « peuple ».

    On peut ainsi penser aux religions, et plus précisément aux systèmes de valeurs véhiculés par des religions, et ceci quelles qu’elles soient comme définissant une base de culture qui pourrait constituer, ou aider à constituer, un « peuple ». La question de savoir si l’existence d’un système de valeur communément admis, ce que Hayek appelle les « meta-valeurs »[1], est nécessaire à l’existence d’une société est posée. Mais la réponse qu’il a apportée à cette question pose problème en raison de sa méconnaissance des conflits qui naissent autour de ces méta-valeurs.

    Ces conflits ont occupé une bonne partie du Moyen-Age et de la Renaissance. Alors que l’on pensait en avoir finit avec eux, fusse au prix du « Dieu est mort » de Nietzsche[2], et du constat similaire qu’en tirait Durkheim[3], il nous faut constater que ces conflits ressurgissent devant nous. La fin du XXème siècle, tout comme le début du XXIème a été marquée, on l’a beaucoup dit, par une remontée de ce que l’on croit être un sentiment religieux, y compris dans des formes extrêmes (l’intégrisme) que l’on retrouve dans les principales religions. Mais, ce « retour du religieux » est un phénomène profondément contradictoire.

    Il y a d’un côté la volonté –respectable – de trouver un sens dans notre destin et ceci d’autant plus que notre cadre immédiat de vie peut être déstabilisé par les conséquences de la « mondialisation ». Le retour du religieux se vit ici comme une aventure personnelle. Mais il y a aussi, et il ne faut pas le nier, la dimension d’imposer des valeurs individuelles à l’ensemble de la société. Or, cette dernière résiste à cette tentative d’imposer des valeurs homogènes car elle est elle-même hétérogène. Dès lors, ces individus entrent en guerre contre leur propre société. C’est le début de l’intégrisme, bien représenté par ailleurs dans l’ensemble des religions. Les valeurs que l’on prétend alors porter sont en conflit direct avec les comportements des personnes qui les portent. Les intégristes de toute obédience donnent une image haïssable des valeurs qu’ils prétendent porter. À chaque acte de ségrégation, à chaque acte d’intolérance, à chaque bombe, à chaque acte terroriste, c’est bien le contraire des valeurs des religions qui est mis en avant.

    En fait, derrière l’apparence d’une montée de la religiosité, c’est en réalité à une montée des affirmations identitaires et narcissiques que l’on assiste. Les crispations autour des tabous alimentaires et vestimentaires, sur les signes extérieurs (comme la question du voile chez les musulmans) ont avant tout pour but d’identifier brutalement une communauté, de la séparer du reste de la population et de l’enfermer sur des références mythifiées pour le plus grand profit de quelques uns. Ces pratiques, en produisant des mouvements de réactions, font en réalité progresser la division des individus entre eux au lieu d’y mettre fin. Dans la quête de la pureté, et toute religion distingue le « pur » de « l’impur », il ne peut y avoir de mouvement collectif, si ce n’est de petites communautés en proie aux réactions violentes d’autres communautés. On croit ainsi se protéger de l’anomie et l’on s’y précipite tête baissée.

    Mais on pourrait en dire autant de ce que l’on appelle des « religions laïques [4]», termes qui sont en réalité terriblement ambiguës et trompeurs. Ces termes qui recouvrent la tentative de sacraliser un certain nombre de principes. Ils oublient que la laïcité est un principe politique et non une position philosophique[5], même si il y a une philosophie qui peut s’inspirer de ce principe. Ici aussi, derrière les extravagances des extrémistes, il est facile de trouver la même revendication identitaire et le même narcissisme que chez les intégristes, mais de plus souvent enrobées dans un épais discours de bien-pensance. C’est à une course non vers l’autre mais à la revendication de soi que l’on assiste. Et l’on comprend bien que, dans cette course effrénée, les principes eux-mêmes sont manipulés, instrumentalisés, sacrifiés et finalement perdus. Les fameuses « réformes sociétales », aujourd’hui promues au rang de substitut des réformes sociales par ceux-là mêmes qui ne font que pousser à la roue du « froid paiement au comptant » et de l’idéologie de marché[6], se font alors que dans la société un certain nombre de droits fondamentaux régressent. Le narcissisme forcené se révèle à chaque étape de ce que l’on veut nous présenter comme une lutte émancipatrice et qui n’est qu’une parade des intérêts individuels de certains. Ce n’est donc pas dans la parade des identités camouflée sous le masque du religieux (ou d’un athéisme militant), que l’on trouvera un principe permettant à des populations de vivre ensemble ; bien au contraire.

    Le rôle de l’ethnicité.

    Une autre solution pourrait être fournie, en apparence, par l’ethnicité. C’est ici que se situe le fantasme du « grand remplacement », mais aussi certaines réalités dérangeantes. Comment, alors, définir un groupe ethnique ? S’opposent ici les tenants entre une vision essentiellement subjective de l’ethnicité et les partisans d’une vision dite « objective »[7]. Il est cependant relativement facile de montrer que ce ne sont pas des faits « objectifs » qui amènent à la constitution d’une Ethnie ou d’un Peuple mais bien des principes politiques. Ceci a été montré par un grand anthropologue, Maurice Godelier, dans son étude sur les Baruya[8]. Il insiste sur l’origine historique des clans et des ethnies. La définition ethnique n’est pas la solution à la constitution de la société :« L’ethnie constitue un cadre général d’organisation de la société, le domaine des principes, mais la mise en acte de ces principes se fait dans une forme sociale qu’on reproduit et qui vous reproduit, qui est la forme tribale »[9]. La distinction entre « tribu » et « ethnie » est essentielle si l’on veut comprendre comment se constituent les peuples. Avec la tribu nous sommes de plein pied dans des formes politiques d’organisations de la société.

    Il faut cependant faire une distinction nécessaire entre l’imaginaire et le symbolique pour ce qui est la constitution historique de ce corps social. Dans le domaine du symbolique, il apparaît l’importance de la part du corps dans la constitution de ce sujet social et plus récemment sur la distinction entre les choses que l’on vend, les choses que l’on donne et celles qu’il ne faut ni vendre ni donner mais transmettre. On retrouve ici l’importance des règles, qu’elles soient explicites ou implicites, et qu’elles soient ou non adossées à un tabou. Si les règles symboliques, du fait de l’importance qui leur est conférée, ont bien un effet objectif (nul ne peut s’abstraire sans conséquences des liens familiaux particuliers ni rompre un tabou) leur origine est purement sociale (établir une domination ou organiser des formes de coopération). L’existence d’un tabou particulier renvoyant le plus souvent à une forme de domination d’une minorité sur une majorité.

    Le processus d’autonomisation par rapport aux conditions d’émergence et de production est bien de l’ordre du réel, et la situation crée par l’existence d’un mode symbolique en surplomb du monde réel constitue bien une contrainte pour la totalité des acteurs. Pourtant, cela n’empêche pas qu’historiquement, ce qui prime est le processus d’engendrement et de production de ces mêmes règles sociales. La vie en société est donc en réalité antérieure à la construction de l’ethnie. L’ethnie est une construction sociale[10] et non une réalité biologique, et il s’agit parfois d’un mythe discursif utilisé pour séparer une population d’une autre. Mais, une fois que l’on aura répété ces vérités, on sera néanmoins confrontés à l’acquisition des règles nécessaires à la vie en société par de nouveaux arrivants souhaitant se joindre à une population. Et, c’est ici que se trouve la frontière entre le discours mythique du « grand remplacement » et le constat, quant à lui bien réel, de l’échec d’une intégration pour une partie des populations immigrantes car ces dernières n’ont pas eu de références qu’elles pouvaient assimiler. L’intégration est un processus d’assimilation des règles et des coutumes, qui est en partie conscient (on fait l’effort d’apprendre la langue et l’histoire de la société dans laquelle on veut s’intégrer) mais qui est aussi en partie inconscient. Pour que ce mécanisme inconscient puisse se mettre en place, encore faut-il qu’il y ait un référent. La disparition ou l’effacement de ce dernier au nom d’un « multiculturalisme » qui ne désigne en fait que la tolérance à des pratiques très différentes, est un obstacle rédhibitoire à l’intégration. De fait, de même que pour échanger il faut instituer des objets que l’on n’échange pas, pour intégrer et aboutir à un principe de tolérance des individus il faut définir des limites très claires, des points sur lesquels il n’est pas question de transiger. Ici encore, on découvre les dégâts produits par un relativisme outrancier qui se pare des atours des sciences sociales pour mieux en subvertir les enseignements et en détruire les fondements.

    La force du lien politique.

    L’importance du politique se révèle par un autre terme qui est mis en avant par Maurice Godelier et qui est d’une extrême importance : c’est celui de tribu. On est ici confronté à une organisation politique, certes considérée comme primitive, mais qui assure la résilience des autres formes. Il y a là une piste extrêmement importante. Si nous ne sommes pas revenus à la situation que décrivait Marx, des individus sans plus de liens que des pommes de terre dans un sac, après être passés par différents stades intermédiaires, c’est qu’il y a bien quelque chose qui continue de nous unir. Cette chose, c’est l’État, ou l’organisation politique de la société. Oh, certes, cet État n’est plus ce qu’il était, ou plus précisément ce que l’on a cru qu’il était, et l’on peut lui faire nombre de critiques. Il faut donc se garder de le parer de toutes les vertus, et le considérer, au contraire, comme une réalité contradictoire, à la fois instrument de domination mais aussi instrument d’organisation et de coopération entre les hommes. Car, et c’est le problème que pose la tradition marxiste qui a diffusé largement, et non sans raisons, dans les sciences sociales, la question de l’Etat est perçue à partir de l’horizon historique de son abolition ou de son « dépérissement ». De ce point de vue, il y a une importante convergence entre libertaires, courant dans lequel nous englobons non seulement les anarchistes mais d’une manière plus générale les marxistes de diverses obédiences, et les libertariens, soit les libéraux radicaux qui refusent l’Etat et fétichisent la notion de liberté individuelle du point de vue de l’indépendance des individus. Les libertariens sont, en réalité, les purs représentants de l’idéologie de marché. Mais, libertaires et libertariens sont alliés de fait dans le rejet viscéral de l’Etat.

    Pourtant, l’idée que nous obéissons à des lois communes et que ces lois doivent pour être acceptées s’inscrire dans autre chose que leur simple légalité, que nous avons un futur en commun et ce quelles que soient les oppositions naturelles qui s’expriment sur ce futur, reste le ciment de notre société. En fait, et de ce point de vue l’anthropologie est une aide précieuse, on constate que c’est du politique que se sont construits les formes d’organisations qui ont permis aux sociétés d’exister. L’homme serait donc, fondamentalement, un animal politique, un animal qui se serait socialisé au contact de ses semblables. Ajoutons qu’il n’est pas le seul[11]. Mais, dire cela, constater qu’isolé l’individu est renvoyé à son animalité la plus brutale, implique que les formes prises par l’organisation sociale ont une importance. A cet égard, il n’y a pas l’opposition entre animalité et civilisation, mais la construction d’un continuum d’institution civilisant, parfois de manière inconsciente et non-intentionnelle, les individus. Ajoutons que cette civilisation est un processus sans cesse remis en cause et qu’elle ne tient que par ses institutions.

    Jacques Sapir

    notes

    [1] R. Bellamy (1994). ‘Dethroning Politics’: Liberalism, Constitutionalism and Democracy in the Thought of F. A. Hayek. British Journal of Political Science, 24, pp 419-441.

    [2] Nietzche F., Le Gai Savoir, la gaya scienza, traduction de Pierre Klossowski, Folio, 1989

    [3] Durkheim, É. Les formes élémentaires de la vie religieuse, Paris, PUF, (5ème édition), 2003. p. 610-611.

    [4] Ce terme fut utilisé par Vincent Peillon, qui fut Ministre de l’Éducation Nationale de 2012 à 2014. Peillon V., Une religion pour la République, Seuil, La Librairie du XXIe siècle, janvier 2010.

    [5] Bodin J., Colloque entre sept sçavants qui sont de différents sentiments des secrets cachés des choses relevées, traduction anonyme du Colloquium Heptaplomeres de Jean Bodin, texte présenté et établi par François Berriot, avec la collaboration de K. Davies, J. Larmat et J. Roger, Genève, Droz, 1984, LXVIII-591. Il sera fait dans cet ouvrage référence à ce texte comme Heptaplomeres.

    [6] Comme par exemple la Fondation Terra Nova…

    [7] Simard J-J., « Autour de l’idée de nation. Appropriation symbolique, appropriation matérielle », in Nation, souveraineté et droits, Actes du IVe Colloque Interdisciplinaire de la Société de philosophie du Québec, Bellarmin, Montréal, 1980.

    [8] Godelier M., « Ethnie-tribu-nation chez les Baruya de Nouvelle-Guinée», in Journal de la Société des océanistes, N°81, Tome 41, 1985. pp. 159-168. Idem, La production des grands hommes : pouvoir et domination masculine chez les Baruya de Nouvelle-Guinée, Paris, Fayard, 1982.

    [9] Godelier M., « Ethnie-tribu-nation chez les Baruya de Nouvelle-Guinée», op.cit., p. 163.

    [10] Isajiw W.W., « Definition of Ethnicity » in Goldstein J.E. et R. Bienvenue (edit.), Ethicity and Ethnic relations in Canada, Butterworths, Toronto, 1980, pp. 1-11.

    [11] De Wall, F. Le Singe en nous, Editions Fayard, Paris, 2006.

    source : Russeurope ::lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuukFypppAfOmeokMs.shtml

  • Entrevue du C.N.C. #22: La Hongrie face aux "migrants" avec Romain

    Cette entrevue sur la situation hongroise a été réalisée le 16 septembre 2015 avec Romain, vieux camarade du C.N.C. parti vivre à Budapest. Le lecteur pourra constater combien la différence entre nos deux pays est importante tant politiquement que culturellement.

    1-Le Cercle Non Conforme: Le premier ministre hongrois, Viktor Orbán, est extrêmement critiqué par ses homologues européens pour sa fermeté vis-à-vis des « réfugiés ». On critique également la police hongroise qui aurait des méthodes trop musclées. Est-ce réellement le cas et cette fermeté est-elle visible au quotidien?

    L'acharnement des médias occidentaux est assez étrange puisque la police hongroise a une attitude plutôt calme, professionnelle et respectueuse vis à vis des clandestins. Très certainement parce que qu'elle est soumise à des consignes bien strictes, qui visent à ne pas envenimer davantage les relations déjà bien dégradées entre Orbán et ses « partenaires » européens. Lorsque la gare était bloquée par la police pendant plusieurs jours, ils étaient parfois 300 ou 400 à attendre sur le parvis de celle-ci (et environ 4000 dans un diamètre d'un kilomètre), en plein cagnard et à siroter des bières. Du coup, quand ils s’énervent, qu'ils balancent des projectiles et crient « Allah akbar », les CRS essayent malgré tout de se poser en médiateurs (Ils étaient beaucoup moins conciliants durant le match Hongrie-Roumanie, où ce fut une tournée générale et gratis de gaz au paprika pour tout le monde...). En revanche, la police ne les laisse pas quitter les « zones de transits » installées par le gouvernement qui sont généralement les abords des gares. Cela qui permet de préserver le reste de la ville.

    2-Le Cercle Non Conforme: Certaines photographies et vidéos font froid dans le dos et on se dit que la situation est extrêmement préoccupante. Qu’en est-il réellement ? Que voit-on dans les rues ? Comment se comportent les « migrants » ?

    Étant donné que la majorité des personnels est consignée dans ces zones dites de transit, nous gardons 95% de Budapest beau, paisible et agréable. En revanche, les 5% restants sont littéralement devenus en peu de temps des bidonvilles, aussi désagréable pour les yeux que pour le système olfactif ! Mais les emplacements de ces zones n'ont pas été choisi au hasard, puisqu'elles se situent dans des endroits de la ville très fréquentés des Hongrois. Stratégie du gouvernement pour confronter et sensibiliser la population aux méfaits de l'immigration clandestine.
    Le flux migratoire a vraiment débuté courant mars 2015. A cette époque, ils baissaient les yeux et étaient plutôt discrets. Maintenant, ça n'est plus la même musique. Ils sont beaucoup plus nombreux donc ils commencent à prendre leurs aises. Entre les vols à l’étalage de manière « naturelle » et les troubles à l'ordre publique répétés, on distingue beaucoup plus leurs caractères vindicatif et méprisant à l’égard de l'Européen. Ce sont plutôt eux maintenant qui essayent de nous faire baisser les yeux. En vain...

    3-Le Cercle Non Conforme: Comment la population hongroise vit-elle l’arrivée de ces hordes qui déferlent sur son sol ? Les Hongrois résistent-ils d’une manière ou d’une autre ou se contentent-ils d’appuyer l’action des autorités ?

    La situation hongroise est assez difficile à déchiffrer puisque tous les jours les choses sont en mouvement. Du côté des migrants, du gouvernement ou du peuple. Une certitude: les Hongrois sont sous le choc ! Tout ceci est tellement soudain et brutal que la plupart d'entre eux sont bouche-bée. En 2012, il y eu 2157 demandes d'asile en Hongrie. 18 900 en 2013, 43 777 en 2014, et 65 415 rien qu'entre janvier et juin 2015. A savoir que le phénomène s'est largement intensifié durant la période estivale. Le chiffre a été multiplié par plus de 60 (en rythme annuel) en 3 ans pour un pays de 10 millions d'habitants; c'est considérable. Aujourd'hui, le nombre de personnes ayant franchi illégalement la frontière hongroise depuis le 1er janvier est de  221 363. Ce problème les impacte beaucoup, et l'immigration est devenu un véritable sujet de société. Bien qu'il y ait une petite troupe de gauchistes financés par des ONG qui donnent des vivres, des vêtements et même des chargeurs de téléphone portable aux migrants illégaux, les gens normalement constitués sont franchement inquiets pour l'avenir. Depuis le 15 septembre, l'ensemble de la frontière serbo-hongroise est fermée, gardée par l'armée et selon la nouvelle réglementation hongroise, toute intrusion ou tentative d'intrusion à travers le grillage entraînera jusqu'à trois ans de prison (cinq ans s'il y a dégradation matérielle de l’installation). De plus, une nouvelle loi devrait être votée au parlement le 21 septembre. Elle pourrait notamment élargir les compétences de la police et de l’armée. Grâce à ce projet de loi, le gouvernement aura le droit de décréter un « état de crise » en rapport direct avec l’immigration et un nouveau statut permettant des interventions spéciales. La police pourra aussi rentrer n’importe où, sans avoir à demander d'autorisation. L’armée aussi sera visée par cette nouvelle réforme. Si le texte est voté, les militaires pourront utiliser leurs armes dans l’enceinte du pays, sans qu'il n'y ait une situation de guerre. En principe, les soldats seront autorisés à tirer à balles réelles à la frontière en cas d’actes de violence de la part des clandestins, ils auront l’autorisation de blesser mais pas de tuer (tir sur zones non létales). Donc pour le moment, les actions populaires sont plutôt disctes car Orbán fait le nécessaire. Il y avait une manifestation prévue le 19 septembre par le HVIM qui est un mouvement politique hongrois proche du Jobbik. Cet événement qui devrait réunir 3000 personnes à été annulé par les organisateurs afin que l’État puisse concentrer toutes ses forces policières pour défendre la frontière. Un communiqué du HVIM explique que "Nous représentons l'ordre, pas l'anarchie" et il est conclu par “[...] tenez vous prêts à montrer qu'on fera payer cher à ceux qui veulent s'en prendre à notre pays". C'est un sujet tellement important que tous s'accordent à dire ici que tant que le parti au pouvoir fait le boulot, laissons nos divergences politiques de côté et ne lui mettons en aucun cas des bâtons dans les roues (NDLR: Voir par exemple le communiqué des clubs de supporters de football du pays: " (...) nous sommes prêts à être mobilisés. Nous attirons l'attention du Président de la République hongroise János Áder, sur le fait que plusieurs milliers de supporters entrainés et prêts pour le combat attendent les ordres! Sur ordre, nous irons défendre la frontière, avec ou sans armes. En cas de besoin, nous sommes mobilisables partout, sur n'importe quelle partie du territoire national."). Par contre, Viktor Orbán n'a pas le droit à l'erreur !

    4-Le Cercle Non Conforme: Récemment, on a beaucoup parlé en Europe de cette journaliste hongroise ayant fait des croche-pieds à des « migrants ». Nous savons qu’elle a été limogée, ce qui prouve qu’en Hongrie aussi, la bien-pensance est de mise mais quelles ont été les réactions de l’opinion publique ?

    « Elle lui a fait un croche pied, c'est pas bien, il ne faut plus recommencer. Mais bon, le contexte était stressant et chacun à le droit à sa part de connerie. » C'est un peu le sentiment général ici. Ensuite, le fait qu'elle fut limogée est, je pense, purement utilisé pour des raisons d'image politique étant donné que la chaîne qui l'employait est le média de prédilection du Jobbik (1er parti d'opposition qui se situe à la droite d'Orbán). Finalement tout le monde sait qu'elle a été virée, mais tous savent aussi que personne ne lui a craché à la gueule. Par contre, cette histoire était très bonne pour notre message puisque la chaîne susnommée à été piratée par des islamistes tunisiens qui menacent « d’exécuter la famille du rédacteur en chef » et de « faire péter les locaux de N1TV ».

    5-Le Cercle Non Conforme: Observe-t-on, pour le Hongrois typique, une radicalisation face à l’Union Européenne et à la menace d’une subversion migratoire ?

    Un jour, une veille dame qui avait connu la république socialiste hongroise disait que l'URSS, c’était pas la joie, mais que l'UE, c'est encore pire. Tous ont pu remarquer dans le passé que plus la Hongrie fut attaquée de face, plus elle se fusionna. Les Ottomans s'y sont cassés les dents, les Habsbourg et l'Union Soviétique aussi. Là, on ne parle pas de la puissance militaire du Liechtenstein... Alors quand le peuple hongrois entend Merkel et Fabius les menacer, ça les fait doucement sourire. Il y a en ce moment des migrants qui forcent les postes frontières du sud, et j'ai pu voir sur internet que des patrons de bistro offrent toutes les consommations gratos aux militaires et policiers hongrois qui sont sur place. C'est un peuple très fier, soudé et totalement indépendant qui refuse catégoriquement que quelqu'un leur dicte ce qu'ils ont à faire. Ils voient ça comme une entrave à leur autonomie, et s'opposent radicalement à ce que leur pays soit modifié par le biais de cet exode incessant des peuples du sud, et souillé de l'autre côté par Bruxelles et les gouvernements ouest-Européens. Le questionnaire qu'Orbán a fait parvenir dans tous les ménages révèle que 80% des gens estiment que « La politique de l'UE a échoué en matière d'immigration et de terrorisme [...] » et que 4 personnes interrogées sur 5 pensent que « Le gouvernement hongrois doit prendre des mesures plus fermes sur la question de l'immigration face à la politique laxiste de l'Union Européenne ». Il faut aussi souligner que c'est un pays plus libre, donc un tavernier ou un commerçant peut aisément empêcher les clandestins de pénétrer dans son établissement sans que personne ne vienne pleurnicher et hurler au racisme et à la discrimination. Le bon sens populaire, l'unité nationale et la logique sont encore de mise en Hongrie.

    NB: Si la situation hongroise vous intéresse et vous préoccupe, je vous recommande vivement de suivre la page Facebook « Hongrie Actuelle »._

    Addentum: Les clubs de supporters de foot de Hongrie ont fait une déclaration commune :

    "Des hordes de l'Islam radical attaquent notre pays, attaquent l'Europe. Ils veulent des mosquées à la place des églises et des tchadors à la place des jupes. Et nous la liste de leurs exigences culturelles est longue. Il faut défendre notre pays et défendre de nouveau l'Europe, comme nous l'avons fait pendant mille ans. Même si on ne nous remercie pas pour ça. Les problèmes de politique intérieure ( avec la police, les magistrats, tel ou tel parti, les roitelets du scanner corporel, les usuriers de la carte, etc.) sont mis de côté et nous sommes prêts à être mobilisés. Nous attirons l'attention du Président de la République hongroise János Áder, sur le fait que plusieurs milliers de supporters entrainés et prêts pour le combat attendent les ordres! Sur ordre, nous irons défendre la frontière, avec ou sans armes. En cas de besoin, nous sommes mobilisables partout, sur n'importe quelle partie du territoire national. Ce pays ne sera pas un califat, ici les immigrés ne feront pas sauter le métro! Nous nous préparons à la défense du pays, et si l'ordre vient, alors nous combattrons. XXXI. article de la Constitution hongroise "(1) Tout citoyen hongrois a le devoir de défendre la patrie."

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2015/09/17/entrevue-du-c-n-c-22-la-hongrie-face-aux-migrants-avec-romai-5686395.html