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écologie et environnement - Page 160

  • Comment la météo truque ses températures

    Même si les bouffons qui ânonnent leurs prévisions météorologiques bidons jour après jour et heure après heure sur nos radios et télévisions ne vous en ont guère parlé, trop occupés à détecter où ils pouvaient entre-apercevoir un de ces rayons de soleil leur permettant de gonfler leurs maxima diurnes, depuis le début du mois d'octobre une vague de froid s'est abattue sur l'Europe centrale et a couvert de gel la plupart des régions. Le plus intéressant est cependant l'observation faite par notre ami Pierre Gosselin du site allemand No Trick Zone. Il s'agit des relevés effectués le 3 octobre au matin dans différents endroits de la ville de Berlin :

    Berlin (Hughafen Shonefeld) : 1,2°.

    Berlin (Flughaven Tegel) : 2,4°.

    Berlin-Kaniswall : -2,3°.

    Berlin-Marzhan : 3,2°.

    Berlin-Buch : 1,2°

    Berlin/Dahlen:1,9°.

    Berlin/Tenipelhof: 3,1°.

    Gosselin a porté ces températures sur une carte de la région berlinoise et le résultat est spectaculaire. Les plus froides sont celles des relevés périphériques de la ville. Les plus élevées, celles qui sont enregistrées au centre de l'ancienne capitale du Reich. On observera surtout le spectaculaire 3,1 de Tempelhof. En plein cœur de Berlin, l'ancien aéroport transformé en aire d'attraction est devenu la troisième plus importante surface bétonnée au monde. Marzhan (3,2). l'aéroport de Tegel (2,4), et Dahlem (1,9) sont tous à l'intérieur de la ville. Les trois derniers sites, Shonefeld (1,2), Kaniswall (-2,3) et Buch (1,2), sont à la périphérie. Si l'on met de côté les statistiques météo de plus en plus truquées démasquées aux Etats-Unis ou en Australie, on ne pourra indéfiniment éluder le scandale représenté par les lieux dans lesquels sont installées les stations des météorologies nationales. La plupart du temps elles sont à l'intérieur des mégapoles et bien souvent sur des aérodromes alors qu'autrefois elles avaient été placées dans les cimetières et dans les vergers. Il est par conséquent choquant que l'on continue à comparer, dans le cadre du Réchauffement Climatique, des relevés météos effectués dans des conditions aussi dissemblables.

    Dans l'exemple pris ici la différence de température entre des lieux distants de quelques kilomètres est tout de même de 5,3° Celsius.

    J.R. Rivarol du 22 octobre 2015

  • [Revue de presse] La Décroissance n°103 -octobre 2015

    journal123_gd.jpgRéférence connue des lecteurs du Cercle Non Conforme, le mensuel La Décroissance, une fois de plus, ne mâche pas ses mots contre les tenants de la croissance, surtout quand elle est mâtinée d'écologie, et de développement durable. Et ce dès la Une, où le mensuel s'attaque au grand rassemblement mondial et médiatique qu'est la COP 21, qui doit se tenir à Paris. La Décroissance l'intitule « La COP des malfaiteurs »... Et plusieurs articles continuent cette attaque en règle. Dès les pages 2 et 3 avec l'article intitulé « L'écologie, bouée de sauvetage du système ». L'article, qui n'est vraiment pas tendre, indique que ce sont « les coupables [qui] font la morale ». « Pour cette caste qui se caractérise par l'enflure, le sauvetage de la planète constitue à cet égard une extraordinaire aubaine. La COP 21 devient une sorte de concours d'indécence mondiale des pompiers-pyromanes. » « A cette fin, un service d'ordre féroce est et sera assuré avec zèle par les grands médias et les journalistes. » La suite de l'article attaque même la politique étrangère de la France depuis Sarkozy et BHL, continué par Fabius et Hollande, vu comme des fauteurs de guerre...

    Le journal en profite pour attaquer ses habituels têtes de Turc, comme Yann Arthus-Bertrand, appellé « gremlins de l'écologie » (pages 5-6).

    Mais surtout ce numéro se singularise par une attaque en règle de la gauche, y compris de l'extrême gauche du système (Mélenchon ou le NPA). Mélenchon et le Front de Gauche subissent le feu de La Décroissance dans l'article « Pour un regroupement de groupies ? » (page 5). Article qui critique vertement l'appel aux classes moyennes que ferait selon son auteur Mélenchon et le Front de Gauche : « Mélenchon n'imagine pas que la rupture – que par ailleurs il préconise – avec la logique de la domination capitaliste, implique une autre stratégie que le rassemblement d'une classe moyenne complètement inféodée au système » Dans la suite de l'article, l'auteur reproche à Mélenchon de ne pas rendre les classes populaires « visibles ». Toujours dans l'attaque de la gauche, pages 6 et 7, à lire l'entretien « Les intellectuels de gauche ont été les instigateurs de cette défection des classes populaires » dont les termes rappellent un article d'« Eléments » expliquant comment cinéma et comiques depuis les années 70 se moquent ouvertement des classes populaires. Certains termes de l'entretien évoquent directement la « common decency » chère à Orwell et développée en France par Jean-Claude Michéa. Cette importance accordée aux classes populaires se retrouve également dans l'article « Ecologie et climat : l'enjeu des classes populaires » (page 11).

    Moment très savoureux, la bande-dessinée pages 10 et 11 « Nana la décroissante » qui tombe à bras raccourcis sur le site confusionnisme.info, site délirant de gauchistes qui jouent les flics de la pensée.

    Ensuite un débat de haute tenue est à lire et à étudier pages 14 et 15 « Vers une guerre entre bioconservateurs et bioprogressistes ? ». Avec parmi les intervenants le philosophe Fabrice Hadjadj, qui est membre de la revue « Limite » dont la sortie est évoquée avec quelques pointes d'ironie par Vincent Cheynet page 14.

    A noter pour finir que La Décroissance recommande d'acheter les hors série du journal Le Point « Eloge de la vie simple »...

    Une nouvelle fois, La Décroissance s'inscrit dans les revues indispensables.

    Arnaud /C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Le chef du service météo de France TV est en procédure de licenciement pour son livre « climatosceptique »

    Parce qu’il ne croit pas mot pour mot au corpus doctrinal des écolos mondialistes au pouvoir, Philippe Verdier avait été suspendu de son poste il y a deux semaines. Il est désormais sur le point d’être licencié.

    Accusé d’être « climatosceptique », le chef du service météo de France 2 avait été mis en congés forcés depuis le 13 octobre dernier. « J’ai reçu un courrier qui me demande de ne pas venir »,avait-il déclaré, expliquant que cela avait à voir avec son livre intitulé Climat investigation,et l’approche de laCOP21, un « bulldozer » selon ses propos. Ces congés pourraient donc se métamorphoser en remerciement.

    Selon L’Express, Philippe Verdier a été convoqué par la direction des ressources humaines de France 2 pour un entretien préalable en vue de son licenciement. Pour le moment, ni France Télévisions ni Philippe Verdier n’ont confirmé l’information.

    http://www.contre-info.com/

  • Quelle philosophie politique de l'écologie?

    Attention! Cet article a été rédigé en 1990, il y a un quart de siècle! 
    Les bons scores des Verts français à la suite des dernières campagnes électorales dans l'Hexagone, la per­sistance des Grünen  ouest-allemands et les sondages favorables aux listes écologistes en Belgique pour les prochaines élections (12% à Bruxelles!) obligent tous les militants politiques, de quelque horizon qu'ils soient, à développer un discours écologique cohérent. En effet, pour la décennie qui vient, pour les premières décennies du XXIième siècle, se dessine une nouvelle bipolarité entre, d'une part, les nationaux-identitaires, animés par une forte conscience historique, et, d'autre part, les Verts, soucieux de préserver le plus harmonieusement possible le cadre de vie de nos peuples. Cette bipolarisation est appelée à refouler graduellement dans la marginalité les anciennes polarisations entre partisans du laissez-faire libéral et par­tisans de l'Etat-Providence. C'est en tout cas ce qu'observe un professeur américain, Peter Drucker (1), dont la voix exprime des positions quasi officielles. Toutes les formes de libéralisme, malgré le sursaut tapageur des années Reagan, sont appelées à disparaître en ne laissant que les traces de leurs ravages mo­raux et sociaux; en effet, les impératifs de l'heure sont des impératifs globaux de préservation: préserver une conscience historique et préserver un cadre de vie concret contre les fantasmes de la «table rase» et contre le messianisme qui promet, avec un sourire vulgairement commercial, des lendemains qui chantent. Ces impératifs exigent des mobilisations collectives; dès lors, beaucoup de réflexes ne seront plus de mise, notamment l'engouement dissolvant pour l'individualisme méthodologique, propre du libéralisme, avec sa sainte horreur des obligations collectives structurantes qui, elles, parient sur le très long terme et ne veulent pas se laisser distraire par les séductions de l'instant (le «présentisme» des sociologues).
    Le libéralisme politique et économique a engendré la mentalité marchande. C'est un fait. Même si d'aucuns, dans des clubs agités par une hayekite aigüe, croient pouvoir prouver que les choses auraient pu tourner autrement. On connaît le bon mot: avec des "si", on met Paris en bouteille. L'histoire est là qui montre l'involution lente mais sûre du libéralisme théorique d'Adam Smith à la déliquescence sociale to­tale que l'on observe chez les hooligans de Manchester ou de Liverpool, chez les consommateurs de crack du Bronx ou dans la déchéance ensoleillée et sidaïque de San Francisco. Le fantasme libéral de la perfecti­bilité infinie (2), qu'on lira à l'état pur chez un Condorcet, a induit les peuples à foncer bille en tête vers les promesses les plus fumeuses, dans une quête forcenée de plaisirs éphémères, de petits paradis d'inaction et de démobilisation. La jouissance hédoniste de l'instant est ainsi devenue letelos (le but) des masses, tandis que les gagneurs, plus puritains, tablaient sur la rentabilité immédiate de leurs investis­se­ments. Jouissance et rentabilité immédiates impliquent deux victimes: l'histoire (le temps), qui est ou­bliée et refoulée, et l'environnement (l'espace), qui est négligé et saccagé, alors que ce sont deux catégories incontournables dans toute société solidement assise, deux catégories qui résistent pied à pied aux fan­tasmes du «tout est possible - tout est permis» et qu'il sera toujours impossible de faire disparaître tota­lement.
    Ce résultat navrant du libéralisme pratique, de cette vision du monde mécanique (qui a le simplisme ex­trême des mécaniques) et de ces suppléments d'âme moralisants (participant d'une morale auto-justifica­trice, d'une morale-masque qui cache l'envie intempérante de tout avoir et tout maîtriser), nous force à adopter
    1) une philosophie qui tienne compte du long terme, tout en préservant
    a) les ressources de la mémoire historique, laquelle est un réceptacle de réponses acquises et con­crètes aux défis du monde, et
    b) les potentialités de l'environnement, portion d'espace à maintenir en bon état de fonctionne­ment pour les générations futures;
    2) une pratique politique qui exclut les discours moralisants et manipulateurs, discours gratuits et a for­tiori désincarnés, blabla phatique qui distrait et endort les énergies vitales.
    Enfin, l'état du monde actuel et la bipolarisation en train de s'installer nous obligent à déployer une stra­tégie précise qui empêchera 1) les rescapés du bourgeoisisme libéral d'investir le camp des «identitaires historicisés» et 2) les rescapés de l'égalitarisme caricatural des vieilles gauches, vectrices de ressentiments, d'investir le camp des «identitaires éco-conscients». Cette stratégie peut paraître présomptueuse: com­ment, concrètement, réaliser un double travail de ce type et, surtout, comment affermir une stratégie en apparence aussi détachée des combats quotidiens, aussi régalienne parce que non partisane et non mani­chéenne, aussi réconciliatrice de contraires apparemment irréconciliables? Les traditions gramsciennes et la métapolitique nous ont enseigné une chose: ne pas craindre les théories (surtout celles qui visent la coin­cidentia oppositorum), être attentif aux mouvements d'idées, même les plus anodins, être patient et garder à l'esprit qu'une idée nouvelle peut mettre dix, vingt, trente ans ou plus pour trouver une traduction dans la vie quotidienne. Organiser une phalange inflexible d'individus hyper-conscients, c'est la seule recette pour pouvoir offrir à son peuple, pour le long terme, un corpus cohérent qui servira de base à un droit nouveau et une constitution nouvelle, débarrassée des scories d'un passé récent (250 ans), où se sont mul­tipliés fantasmes et anomalies.
    Une société de pensée a pour mission d'explorer minutieusement bibliothèques et corpus doctrinaux, œuvres des philosophes et des sociologues, enquêtes des historiens, pour forger, en bout de course, une idéologie cohérente, souple, prête à être comprise par de larges strates de la population et à s'inscrire dans la pratique politique quotidienne. Les idéologies qui nous ont dominés et nous dominent encore dérivent toutes d'une matrice idéologique mécaniciste, idéaliste, moralisante. Le libéralisme dérive des philoso­phies mécanicistes du XVIIIième siècle et de l'idéalisme moralisant et hédoniste des utilitaristes anglais. Ce bricolage idéologique libéral ne laissait aucune place à l'exploration féconde du passé: dans sa métho­dologie, aucune place n'était laissée au comparatisme historicisant, soit à la volonté de se référer à la geste passée de son peuple pour apprendre à faire face aux défis du présent, à la mémoire en tant que ciment des communautés (où, dans une synergie holiste, éléments économiques, psychologiques et historiques s'imbriquent étroitement), si bien qu'un Jacques Bude (3) a pu démontrer que le libéralisme était un obscu­rantisme, hostile à toute investigation sociologique, à toute investigation des agrégats sociaux (considérés comme des préjugés sans valeur).
    Par ailleurs, la philosophie linéaire de l'histoire que s'est annexée le libéralisme dans sa volonté de parfaire infiniment l'homme et la société, a conduit à une exploitation illimitée et irréfléchie des ressources de la planète. Pratique qui nous a conduit au seuil des catastrophes que l'on énumerera facilement: pollution de la Sibérie et de la Mer du Nord, désertification croissante des régions méditerranéennes, ravage de la forêt amazonienne, développement anarchique des grandes villes, non recyclage des déchets industriels, etc.
    Le marxisme a été un socialisme non enraciné, fondé sur les méthodes de calcul d'une école libérale, l'école anglaise des Malthus et Ricardo. Il n'a pas davantage que le libéralisme exploré les réflexes hérités des peuples ni mis des limites à l'exploitation quantitative des ressources du globe. En bout de course, c'est la faillite des pratiques mécanicistes de gauche et de droite que l'on constate aujourd'hui, avec, pour plus bel exemple, les catastrophes écologiques des pays naguère soumis à la rude férule du «socialisme réel». A ce mécanicisme global, qui n'est plus philosophiquement défendable depuis près d'un siècle, se substituera progressivement un organicisme global. Les pratiques politico-juridiques, l'idéologie domi­nante des établissements, notamment en France et en Belgique, sont demeurées ancrées solidement dans le terreau mécaniciste. L'alternative suggérée par le mouvement flamand, appuyée par les sociologues de la Politieke Akademie créée par Victor Leemans à Louvain dans les années 30 (4), a été soit éradiquée par l'épuration de 1944-51 soit récupérée et anémiée par la démocratie-chrétienne soit refoulée par une in­quisition têtue qui ne désarme toujours pas. Or cette alternative, et toute autre alternative viable, doit se déployer au départ d'une conscience solidissime de ses assises. Ces assises, quelles sont-elles? Question qu'il est légitime de poser si l'on veut prendre conscience de la généalogie de nos positions actuelles, tout comme les néo-libéraux avaient exhumé Adam Smith, Mandeville, Condorcet, Paine, Constant, etc. (5), au moment où ils se plaçaient sous les feux de la rampe, avec la complaisance béotienne de la médiacratie de droite. L'archéologie de notre pensée, qui conjugue conscience historique et conscience écologique, a ses propres chantiers:
    1) Les textes de la fin du XVIIIième siècle, où on lit pour la première fois des réticences à l'endroit de la mécanicisation/détemporalisation du monde, portée par des Etats absolutistes/modernistes, conçus comme des machines entretenues par des horlogers (6). L'idéologie révolutionnaire reprendra à son compte le mé­canicisme philosophico-politique des absolutismes. L'hystérie des massacres révolutionnaires, perçue comme résultat négatif du mécanicisme idéologique, induit les philosophes à re-temporaliser et re-vitaliser leur vision du politique et de l'Etat. Dans sa Critique de la faculté de juger (1790), Kant, auparavant expo­sant des Lumières, opère une volte-face radicale: les communautés politiques ne sont pas des systèmes d'engrenages plus ou moins complexes, mais des Naturprodukte (des produits de nature) animés et mus par une force intérieure, difficilement cernable par la raison. Le poète Schiller prendra le relais du Philosophe de Königsberg, popularisant cette nouvelle attention pour les faits de monde organiques. Dans ce Kant tardif, l'organicisme que nous défendons prend son envol. Intellectuellement, certains libéraux, cosmopolites et universalistes qui battent l'estrade du petit monde parisien depuis quelques années, se re­vendiquent d'un Kant d'avant 1790; le philosophe de Königsberg s'était pourtant bien rendu compte de l'impasse du mécanicisme désincarné... Remarquons, par ailleurs, qu'un Konrad Lorenz a puisé énormé­ment de ses intuitions dans l'œuvre de Kant; or, ne l'oublions pas, il pourfend simultanément deux maux de notre temps, a) l'égalitarisme, stérilisateur des virtualités innombrables et «différenciantes» des hommes, et b) le quantitativisme, destructeur de l'écosystème. Notre axe philosophique part de la volte-face de Kant pour aboutir aux critiques organicistes très actuelles et pionnières de Konrad Lorenz et, de­puis son décès, de l'épistémologie biologique de ses successeurs (Rupert Riedl, Franz Wuketits). De cette façon, nous formulons une double réponse aux défis de notre fin de siècle: 1) la nécessité de replonger dans l'histoire concrète et charnelle de nos peuples, pour ré-orienter les masses distraites par l'hédonisme et le narcissisme de la société de consommation, et 2) la nécessité de prendre les mesures qui s'imposent pour sauvegarder l'environnement, soit la Terre, la Matrice tellurique des romantiques et des écolos...
    2) La révolution épistémologique du romantisme constitue, pour nous, la carrière immense et féconde, où nous puisons les innombrables facettes de nos démarches, tant dans la perspective identitaire/nationale que dans la perspective éco-consciente. C'est un ancien professeur à la faculté des Lettres de Strasbourg, Georges Gusdorf (7), qui, dans son œuvre colossale, a dévoilé au public francophone les virtualités mul­tiples du romantisme scientifique. Pour lui, le romantisme, dans sa version allemande, est mobilisateur des énergies populaires, tandis que le romantisme français est démobilisateur, individuo-subjectif et nar­cissique, comme l'avaient remarqué Maurras, Lasserre et Carl Schmitt. En Allemagne, le romantisme dé­gage une vision de l'homme, où celui-ci est nécessairement incarné dans un peuple et dans une terre, vi­sion qu'il baptise, à la suite de Carus (8), anthropocosmomorphisme. Gusdorf souligne l'importance capi­tale du Totalorganizismus de Steffens, Carus, Ritter et Oken. L'homme y est imbriqué dans le cosmos et il s'agit de restaurer sa sensibilité cosmique, oblitérée par l'intellectualisme stérile du XVIIIième. Nos corps sont des membres de la Terre. Ils sont indissociables de celle-ci. Or, comme il y a priorité ontolo­gique du tout sur les parties, la Terre, en tant que socle et matrice, doit recevoir notre respect. Philosophie et biosophie (le mot est du philosophe suisse Troxler) se confondent. Le retour de la pensée à cet anthro­pocosmomorphisme, à ce nouveau plongeon dans un essentiel concret et tellurique, doit s'accompagner d'une révolution métapolitique et d'une offensive politique qui épurera le droit et les pratiques juridiques, politiques et administratives de toutes les scories stérilisantes qu'ont laissées derrière elles les idéologies schématiques du mécanicisme du XVIIIième.
    3) Dans le sillage de la révolution conservatrice, le frère d'Ernst Jünger, Friedrich Georg Jünger (1898-1977), publie Die Perfektion der Technik  (1939-1946), une sévère critique des mécanicismes de la philo­sophie occidentale depuis Descartes. En 1970, il fonde avec Max Himmelheber la revue Scheidewege qui paraîtra jusqu'en 1982. Cette œuvre constitue, elle aussi, un arsenal considérable pour critiquer le fan­tasme occidental du progrès infini et linéaire et dénoncer ses retombées concrètes, de plus en plus percep­tibles en cette fin de siècle.
    4) Enfin, dans les philosophies post-modernes, critiques à l'égard des «grands récits» de la modernité idéo­logique, le fantasme d'un monde meilleur au bout de l'histoire ou d'une perfectibilité infinie est définiti­vement rayé de l'ordre du jour (9).
    Dans la sphère métapolitique, qui n'est pas «sur orbite» mais constitue l'anti-chambre de la politique, la tâche qui attend cette phalange inflexible des militants hyper-conscients, dont je viens de parler, est d'explorer systématiquement les quatre corpus énumérés ci-dessus, afin de glâner des arguments contre toutes les positions passéistes qui risqueraient de s'infiltrer dans les deux nouveaux camps politiques en formation. Traquer les reliquats de libéralisme et les schématisations d'un intégrisme religieux stupide­ment agressif  —qui relève davantage de la psychiatrie que de la politique—  traquer les idéologèmes dé­sincarnants qui affaiblissent en ultime instance le mouvement écologique, traquer l'infiltration des réflexes dérivés de la vulgate jusqu'ici dominante: voilà les tâches à parfaire, voilà des tâches qui exigent une atten­tion et une mobilisation constantes. Mais elles ne pourront être parfaites, que si l'on a réellement intério­risé une autre vision du monde, si l'on est intellectuellement armé pour être les premiers de demain.
    Robert Steuckers, Bruxelles, 15 août 1990. 

  • Magouilles & Co : la Commission européenne savait pour Volkswagen depuis 2013

    Une nouvelle preuve qui vient allonger la longue liste des complicités (d’escroquerie) qui existent entre le pouvoir technocratique de Bruxelles et certaines grandes entreprises. Si la France regorge de journalistes à la petite semaine qui passent leur temps à diaboliser les patriotes, il manque de journalistes d’investigation qui enquêtent sur les AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) de certains produits pharmaceutiques et biotechnologiques (OGM).

    Selon le quotidien britannique Financial Times, la manipulation des tests d’émission par les constructeurs d’automobiles était largement connue aux plus hauts niveaux de l’Union européenne. Sans susciter de réactions.

    La Commission européenne a eu connaissance de manipulations des tests d’émission par les constructeurs automobiles plus de deux ans avant les révélations sur la tricherie de Volkswagen aux Etats-Unis, explique le Financial Times. Selon des documents internes de l’institution européenne que le quotidien britannique s’est procurés, le commissaire en charge de l’environnement de l’époque, Janez Potocnik, avait alerté ses collègues en 2013 mais aucune action n’a été prise par Bruxelles pour sévir contre la pratique. Le commissaire a notamment mentionné le problème dans une lettre adressée en février 2013 au commissaire à la Politique industrielle Antonio Tajani, selon le Financial Times.

     

    « Il y a des préoccupations répandues selon lesquelles la performance (des moteurs, ndlr) a été ajustée pour se conformer au cycle de tests, en dépit d’une spectaculaire augmentation des émissions en dehors de ce contexte », a écrit M. Potocnik, selon le journal.

    Ces documents «montrent que la manipulation des tests d’émission par les constructeurs d’automobiles était largement connue – et vivement débattue – aux plus hauts niveaux de l’Union européenne bien plus tôt qu’on ne le pensait», explique leFinancial Times.

    Fin septembre, l’Agence fédérale de protection de l’environnement américaine a découvert que la constructeur allemand Volkswagen avait équipé ses modèles diesel d’un logiciel capable de tromper les tests de mesure anti-pollution des autorités. Volkswagen a reconnu que jusqu’à 11 millions de véhicules dans le monde, de marques VW et d’autres marques du groupe, étaient équipés du logiciel tricheur.

    Source : Le Figaro

    http://www.contre-info.com/magouilles-co-la-commission-europeenne-savait-pour-volkswagen-depuis-2013#more-39674

  • Un pavé dans la mare des certitudes du COP21

    Un gros pavé a été lancé dans la mare des vertueux organisateurs du COP 21.

    Il est lancé par La Société de Calcul Mathématique qui vient de publier un Livre Blanc sur la lutte contre le Réchauffement Climatique. Rapport qui s’inscrit en tout point  à l’opposé des thèses du GIEC dont on se demande qu’est-ce-qui lui vaut d’imposer ses théories en matière de climat,

    C’est d'ailleurs la raison pour laquelle les mathématiciens – qui s’affirment «  objectifs et sans allégeance » - ont intitulé leur rapport : « Le Réchauffement Climatique : une croisade absurde, coûteuse et inutile ».

    Il n’est pas question de procéder ici à une étude exhaustive de leur thèse (cf. www.scmsa.eu) mais cependant un certain nombre d’arguments méritent d’être soulignés dés ici.

    D'abord le constat de départ : on nous affirme sur tous les tons que le réchauffement climatique constaté depuis une trentaine d’année est dû aux activités de l’homme. D’où un ensemble d’initiatives et de réglementations qui ont d’immenses répercussions sur tous les secteurs de l’économie  car on ne peut désormais entreprendre aucune étude scientifique sérieuse et la voir financée si elle n’intègre par le paramètre obligatoire concernant le stockage géologique du CO2. La lutte contre le Réchauffement Climatique constitue désormais le « Petit Livre Rouge » du monde occidental.

    Véritable endoctrinement idéologique alimenté par les déclarations du GIEC et reprises par la CE et les Etats membres. Particulièrement  par la France qui se veut en tête de la Croisade.

    Mais croisade invalidée par « les faits, les données, les observations, les raisonnements » affirme nos mathématiciens.

    D’où un Rapport très explicite en 3 Parties conçues de la manière suivante :

    1/  LES FAITS.

    Le rapport démontre que :

    • La croisade est absurde.
    • La croisade est coûteuse 
    • La croisade est inutile.

    2/ LES DONNEES SCIENTIFIQUES

    Le rapport affirme que

    • Le climat est naturellement variable et qu’il le restera tant que la Terre durera.
    • Que l’homme est dans l’heureuse impuissance d’influer sur lui.
    • Qu’il n’y a pas lieu de craindre les conséquences d'un hypothétique réchauffement : la  nature s’en accommodera comme elle l’a toujours fait.

    3 LE GIEC

    Le rapport, sans émettre de jugement de valeur, affirme que :

    • « aucune revue de bon niveau, ne publierait de tels travaux.
    • « que les conclusions du GIEC sont en contradiction avec les observations et que les données utilisées sont délibérément choisies pour étayer les conclusions …..
    • « que  la variabilité  naturelle des phénomènes [climatiques] est passée sous silence.
    • [Et qu’ainsi] le rapport du GIEC n’obéit pas aux règles fondamentales de la recherche scientifique et ne pourrait être publié dans aucune revue avec comité de lecture ».

    Face aux tenants de la doctrine du réchauffement par les activités de l’homme, ceux qui présentent leurs contre-arguments sont forcés de se taire : jamais un débat public, jamais un colloque contradictoire, aucun article dans les revues scientifiques ne leur est possible. La cause a été entendue une fois pour toutes, mais,

    • sans jamais administrer et publier les preuves étayant la thèse officielle
    • sans jamais expliciter le traitement des données retenues,
    • sans jamais justifier la modification de séries temporelles,  le silence sur certains phénomènes, le refus des contre-expertises.

    Pourquoi ?

    On a tout à fait l’impression d’une opacité voulue et férocement maintenue pour soutenir la propagation de « vérités » imposées et on ne peut que soupçonner la défense d’intérêts essentiellement idéologiques et économiques pesant sur le sain exercice, et de la liberté scientifique et des libertés publiques sous le régime de Marianne la « lumineuse ».

    Ce qui ne veut pas dire que nous souscrivons à l’émission de CO2 par millions de tonnes, envahissant les poumons de l’humanité et à l’origine de toutes sortes de graves dommages sanitaires.

    Mais ne nous laissons pas abuser par la fantasmagorie climatique destinée sans doute  à procurer de substantiels bénéfices à ceux qui sont chargés d’en tirer profit (multinationales, ONG et j’en passe) et attaquons nous aux maux réels que l’ignoble système libéral a déchaînés en excitant toutes les convoitises consuméristes et en laissant se constituer de véritables empires « anationaux » qui ont déclaré une guerre à mort à notre civilisation chrétienne tout près d’expirer.

    Louis Saint Martin

    http://www.vexilla-galliae.fr/actualites/europe-international/1588-un-pave-dans-la-mare-des-certitudes-du-cop21

  • Les dégâts environnementaux de l’agriculture intensive

    Apparue dans les années 60 en France, l'agriculture intensive n'a eu de cesse de se développer depuis. Augmentation de la rentabilité pour les producteurs, diminution des coûts pour les consommateurs, les adeptes du libéralisme économique exultent. Et les externalités négatives, on en parle ?

    Pesticides

    La France est le premier utilisateur Européen de pesticides et le troisième utilisateur mondial (derrière les États-Unis et le Japon). Epandus sur les cultures pour les débarrasser des mauvaises herbes (herbicides), des champignons (fongicides) ou des insectes gênants (insecticides), les pesticides contaminent les sols et les milieux aquatiques (les phénomènes de ruissellement vers les eaux de surface et d'infiltration vers les nappes phréatiques sont dus à l'irrigation et aux pluies). Une partie de l'épandage est également perdue dans l'atmosphère, par envol ou par évaporation. Emportés par les vents ou chargés dans l'eau des nuages, les résidus de pesticides retombent ensuite sur des sols et des eaux situés à distance de la zone d'épandage. Théoriquement, les pesticides sont censés cibler les espèces végétales ou animales à détruire. Cependant, en interférant dans des processus fondamentaux du métabolisme (photosynthèse, croissance, reproduction, etc.), ils ne sont jamais véritablement sélectifs. Nombreuses sont les études qui montrent aujourd'hui leur toxicité sur l'être humain, la faune et la flore : cancers et malformations chez les agriculteurs et leurs familles, disparition des abeilles, phénomènes d'inversion de sexe chez les gastéropodes ou les grenouilles, etc. Les pesticides n'ayant pas tous la même toxicité ni la même persistance, les produits les plus dangereux doivent normalement être interdits. Le problème, c'est que les études de toxicité sont financées par les fabricants eux-mêmes et que l'Union Européenne ne vérifie pas toutes ces études (de plus, seule la molécule active est généralement analysée alors que parfois, ce sont les adjuvants qui sont toxiques). Ainsi, lorsqu'après plusieurs décennies d'utilisation, la toxicité d'un produit ou son accumulation dans la chaine alimentaire est prouvée, un nouveau produit prend le relai et ainsi de suite ... Prenons le DDT. Très utilisé dès le début de la seconde guerre mondiale, il a été dénoncé par les scientifiques dans les années 60 (pour sa cancérogénicité et sa reprotoxicité) mais n'a commencé à être interdit dans les pays occidentaux qu'au début des années 70 ; comme il est peu dégradable (il a été classé en 2004 sur la liste noire des polluants organiques persistants par la Convention de Stockholm), il continue encore aujourd'hui à polluer notre environnement. Aujourd'hui, le pesticide le plus utilisé dans le monde est un herbicide fabriqué par la firme Monsanto : le glyphosate (plus connu sous le nom de Round up). Alors que les études sur sa toxicité font controverse, sa vente aux particuliers pourrait bientôt être interdite en France ...

    Nitrates, phosphates

    L'agriculture intensive est responsable de hauts niveaux de nitrates et de phosphates. Cette pollution provient d'une part des engrais minéraux apportés aux plantes (ils facilitent leur croissance) et d'autre part des effluents d'élevage (déjections animales au sein des fumiers et lisiers). Comme pour les pesticides, les nitrates et les phosphates pénètrent dans la terre puis contaminent les eaux par ruissellement et infiltration. La conséquence la plus visible de cette pollution de l'eau est probablement le phénomène d'eutrophisation. Dû à la surabondance de substances nutritives (nitrates et phosphates), il se manifeste par la prolifération de plantes aquatiques, et notamment des algues vertes. Or, cette masse végétale crée un écran qui empêche la lumière de passer. L'eutrophisation engendre alors un autre phénomène, celui de dystrophisation : l'activité photosynthétique se trouve réduite à quelques mètres de la surface, donc l'oxygène se raréfie (phénomène accentué par la décomposition des végétaux morts) et les êtres vivants meurent. D'après un rapport conjoint du ministère de l'agriculture et du ministère de l'écologie publié en 2012, les apports d'azote (composé du nitrate) et de phosphore (composé du phosphate) "ont augmenté de façon considérable à partir des années 1960" (cela correspond au début de l'agriculture intensive en France, ndr). Après avoir précisé qu'en l’absence de contamination, la teneur en nitrates des eaux souterraines est de 2-3 mg/l, le document montre l'évolution de leurs concentrations : 5,5 mg/l en 1971, 7,5 mg/l en 1976 et 21,5 mg/l en 1981 (valeurs moyennes) ; les données pour les années suivantes ne sont pas présentées mais le document stipule que la décennie 1980-1990 marque un maximum. Si les nitrates sont plus surveillés et réglementés que les phosphates, c'est parce qu'ils présentent un surcroît de risque pour la santé humaine : méthémoglobinémie/cyanose, cancers. L'OMS a défini la valeur de 50 mg de nitrates/litre comme la limite au delà de laquelle l'eau n'est pas considérée comme potable. En se basant sur cette valeur, l'Union européenne a établi en 1991 la directive "nitrate" (91/676/CEE), laquelle demande aux états membres de surveiller les concentrations de nitrates dans leurs eaux, de cartographier "les zones vulnérables" (concentration en nitrates > 50 mg/l) et d'établir des programmes d'actions dans ces zones. En juin 2013, la France a été condamnée une première fois par la justice Européenne pour désignation incomplète des zones vulnérables, puis une seconde fois en septembre 2014 pour insuffisance des programmes d'action dans ces zones.

    Hormones et antibiotiques

    Depuis les années 80, l'Europe interdit aux éleveurs d'utiliser des hormones de croissance (lesquelles permettent notamment d'accélérer la croissance des animaux et d'augmenter la taille des parties consommables). Cependant, la directive 96/22/CE (dernière en vigueur sur ce sujet) autorise toujours l'usage des hormones pour des "traitements thérapeutiques et zootechniques". En pratique, il s'agit surtout de maîtriser la reproduction (diminution des périodes improductives, augmentation des portées, facilitation des mise bas ...). Cela n'est pas sans conséquences pour l'environnement. Retrouvées dans les eaux par le biais des déjections animales, ces hormones peuvent en effet perturber le système endocrinien d'autres espèces. Elles sont en partie responsables de plusieurs problèmes de santé humaine : phénomènes de puberté précoce, problèmes de reproduction, cancers hormono-dépendants ... Si les antibiotiques peuvent eux-aussi jouer le rôle de facteur de croissance, cet usage a été banni dans l'Union européenne en 2006. Pour le reste, ces médicaments restent massivement utilisés en élevage. La concentration des animaux (associée à la concentration de leurs déchets, à l'augmentation du risque de blessures, etc.) augmente en effet fortement les risques d'épidémie et des antibiotiques sont alors donnés à tout le groupe. On sait aujourd'hui que l'utilisation excessive d'antibiotiques entraîne l'émergence de bactéries résistantes, lesquelles peuvent non seulement transmettre cette résistance à d'autres bactéries mais aussi traverser la barrière des espèces. Les exemples ne manquent pas : preuve de la transmission du SARM (bactérie résistante à la méticilline) entre l'homme et le porc, augmentation de la résistance humaine aux antibiotiques de type fluoroquinolones suite à leur utilisation en élevage, corrélation entre la résistance à l'avoparcine dans les élevages et la résistance à la vancomycine dans les hôpitaux, etc. Ces bactéries peuvent être transmises par contact physique (SARM) ou encore via l'alimentation (entérobactéries productrices de blse) ; autre facteur d'apparition d'une résistance chez l'homme, la transmission des antibiotiques (résidus) eux-mêmes via l'alimentation. La plupart des personnes porteuses de bactéries résistantes (SARM sur la peau ou dans le nez, entérobactéries dans la flore intestinale) ne deviennent pas malades pour autant. Mais les choses peuvent se compliquer dans des conditions défavorables : un traitement antibiotique pourra par exemple se révéler contre-productif (prolifération des bactéries résistantes) ; pire, une intervention chirurgicale (moment pendant lequel le système immunitaire est affaibli) pourra engendrer le passage des bactéries dans le sang et déboucher sur une septicémie ...

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  • Mettre en doute le réchauffement climatique, bientôt interdit et puni ?

    A quelques semaines de la Cop 21, l’affaire Philippe Verdier fait grand bruit. Voici le monsieur météo de France 2 au milieu de la tourmente pour avoir signé un livre intituléClimat investigation qui lui vaut d’être accusé d’un crime grave aux yeux de la police de la pensée : être « climato-sceptique ». La sanction fut immédiate : le voilà écarté de l’antenne !

    Et tous les médias mainstream de sonner l’hallali. Philippe Verdier utiliserait… « la rhétorique complotiste », le modèle « conspirationniste ». Bref, il est devenu un paria à éliminer. « C’est possible que ce soit l’Elysée qui soit intervenu dans cette affaire. Quand quelqu’un se met au travers de la route de la COP21, ça gêne l’Elysée », a répliqué Philippe Verdier.

    Ceci n’est-il qu’un avant-goût d’un nouvel interdit en préparation ?

    Dans une atmosphère quasi-secrète, une conférence internationale réunissant des juges s’est tenue dans la plus haute salle d’audience en Grande-Bretagne, afin de proposer de rendre illégal pour quiconque de remettre en cause les preuves scientifiques du réchauffement climatique d’origine humaine.

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  • Sociologie du changement climatique

    Le comportement des citoyens vis-à-vis du lavage de cerveau imposé par les media au sujet des changements climatiques, l'omerta décrétée contre les rebelles à l'unanimisme, le silence des politiques, l'extraordinaire pouvoir des media, autant de thèmes prégnants qui accompagnent les discussions autour du climat.

    Sociologie du changement climatique

     

    Sous l'action déterminée du lavage de cerveau dans les media, le bon peuple commençait à avoir peur et à adhérer aux thèses apocalyptiques associés au changement climatique, se frappant la coulpe quant à sa lourde responsabilité. Il y avait bien quelques étranges individus qui prêchaient la modération mais l'omerta ambiante les privait d'expression et on les traitait de "criminels" (Laure Noualhat, Journaliste), de "connards" (Mme Kosciusko Morizet, polytechnicienne, ancienne ministre, député, VP des Républicains), ...

    Tout baignait dans l'huile : le président répétait son couplet climatique préparé par son sherpa Nicolas dans le cadre de sa mission "sacrificielle" (sic), dans toutes ses interventions ; les ministres reprenaient en chœur et, au besoin, en rajoutait une rasade. On passait de milliers (L.Fabius) à millions (Président) de réfugiés climatiques, le niveau des eaux montait à une vitesse terrifiante, la banquise disparaissait, les ouragans se déchainaient, etc... Le tragique épisode climatique dans le Var et les Alpes Maritimes, la pitoyable errance des réfugiés sur la Méditerranée et à travers l'Europe venaient à point nommé pour renforcer le discours anxiogène.

    Quand tout à coup, un violent orage vient troubler la quiétude sous la forme d'un ouvrage et d'une lettre ouverte au premier personnage de l'Etat rédigés par un présentateur météo, chef du service météo à France Télévisions. Quelle outrecuidance ! Immédiatement privé d'antenne par sa direction, le trublion est dans l'attente de directives de la part de sa direction !

    Hors les aspects scientifiques de l'histoire, celle ci soulève beaucoup de questions relevant de la sociologie. Comment concevoir qu'à notre époque tellement gavée d'informations il soit possible de formater toute un peuple autour d'un thème basiquement scientifique ? Il est vrai que très rapidement, on a fait évoluer le thème en proclamant des perspectives apocalyptiques et anxiogènes qui ont conduit le bon peuple à accepter la perspective de nouvelles normes et contraintes. Comment est-il possible qu'une omerta rigoureuse soit appliquée à une frange de la population rebelle à l'unanimisme ambiant ? Comment est-il possible que la parole d'un présentateur de télé soit reprise en boucle dans les media alors que celle de scientifiques avérés, reconnus par leurs pères, est ignorée ? Comment expliquer le silence des politiques incapables de discerner que l'on est en train de leur faire entériner un nouveau type de société ? Comment concevoir que personne ne s'inquiète des forces occultes qui agissent en sous main qui n'utilise l'écologie que comme porte drapeau ?

    C'est tout de même inquiétant !

    http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/sociologie-du-changement-173030

  • L'homme qui dévoile l'arnaque du réchauffement climatique

    James Delingpole parle au Professeur Ian Plimer, le géologue australien, dont le dernier livre montre que le « réchauffement climatique d'origine humaine » est une fiction ruineuse et dangereuse, un « luxe de pays développé »  sans aucune base scientifique. Honte aux éditeurs qui n'ont pas voulu de ce livre!

    Spectator

    Imaginez à quel point le monde serait merveilleux si le réchauffement climatique d'origine humaine n'avait été qu'une fiction dans l'imagination d'Al Gore. Plus de ces fermes éoliennes immondes étendant leur ombre sur le haut pays. Plus de factures d'électricité délirantes, augmentées artificiellement par une taxe carbone instaurée par l'Union Européenne. Plus besoin de prendre chaque jour de douceur ensoleillée comme le terrible présage d'un désastre écologique à venir Et, finalement, plus besoin du projet de loi de limitation des émissions de carbone à 7.400 milliards de dollars - la plus haute taxe de l'histoire américaine - que le président Obama et ses partisans essayent sans relâche d'imposer à l'économie des Etats-Unis.

    N'imaginez plus, votre bonne fée est ici. Son nom est Ian Plimer, professeur de géologie minière à l'Université d'Adélaïde, et il a récemment publié Heaven And Earth , un livre qui fera date et changera pour toujours la façon dont nous pensons au changement climatique.

    « L'hypothèse comme quoi l'activité humaine pourrait créer un réchauffement global est extraordinaire parce qu'elle est contraire à tout ce que nous enseignent la physique du soleil, l'astronomie, l'histoire, l'archéologie et la géologie », explique Plimer, et bien que sa thèse ne soit pas nouvelle, il y a peu de chances que vous l'ayez entendue exprimée avec autant de vigueur, de certitude et d'autorité scientifique. Alors que d'autres sceptiques comme Bjorn Lomborg ou Lord Lawson of Blaby se préparent soigneusement à approuver les prédictions les plus modestes du Groupe Intergouvernemental d'experts sur l'Evolution du Climat (GIEC), Plimer ne cède pas un pouce de terrain. La théorie du réchauffement climatique d'origine humaine, explique-t-il, est la plus grande, la plus dangereuse, et la plus ruineuse manipulation de l'histoire.

    Pour comprendre, allons à la rencontre du bon professeur. L'homme a le teint hâlé, les trais rudes, les cheveux blancs, la soixantaine - courtois et jovial mais combatif quand il faut l'être - et rayonne de la santé d'un homme qui a passé la moitié de sa vie dans des expéditions sur le terrain en Iran, en Turquie et dans son cher Outback australien. Et il est assis dans mon jardin à boire du thé pendant un de ces jours que George Monbiot du Guardian <http://www.guardian.co.uk>  aimerait faire interdire. Un beau jour doux et ensoleillé.

    Alors, allons-y, prof. Qu'est-ce qui vous rend si sûr que ce que vous dites est vrai et que tous ces scientifiques qui disent le contraire est faux ?

    « Je suis géologue. Nous autres géologues avons toujours admis que le climat change au cours du temps. Nous sommes différents de ces gens qui soutiennent le réchauffement climatique anthropocentrique par notre compréhension des échelles. Ils ne s'intéressent qu'aux 150 dernières années Notre cadre est de 4.567 millions d'années. Ce qu'ils essayent de faire équivaut à essayer de comprendre l'intrigue de Casablanca à partir d'une courte séquence de la scène d'amour. Vous ne pouvez pas. Ca ne marche pas.

    La force de Heaven And Earth est de restaurer une perspective scientifique à un débat qui a été détourné par « des politiciens, des activistes de l'environnement et des opportunistes ». Il fait remarquer, par exemple, que la glace des pôles n'a été présente sur terre que pendant 20% du temps géologique; que les extinctions d'espèces sont banales ; que les changements climatiques sont cycliques et normaux; que le CO2 dans l'atmosphère - auquel l'activité humaine contribue pour une fraction infime - ne représente que 0,001% du CO2 contenu dans les océans, les roches de surface, les terres et les espèces vivantes; que le CO2 n'est pas un polluant mais une nourriture pour les végétaux; que les périodes les plus chaudes de la Terre - comme lorsque les Romains faisaient pousser des vignes et des citronniers jusqu'au nord du Mur d'Hadrien en Angleterre - étaient des époques de richesse et d'abondance.

    Tout ceci sont des faits scientifiques avérés - plus que ce que vous pouvez dire de ces modèles informatiques dégorgeant leur flot de scénarios de fin du monde avec des températures inexorablement croissantes, des îles submergées et des banquises qui s'effondrent. Plimer n'accorde aucune confiance à ces modèles parce qu'ils semblent n'avoir peu ou pas de prise avec la réalité observée.
    « Je suis un scientifique de terrain. Je suis dehors chaque jour, enfoncé dans la m... jusqu'au cou à récolter des données brutes. Et c'est pourquoi je suis si sceptique quant à ces modèles, qui n'ont rien à voir avec la science ou l'empirisme mais se contentent de torturer les données jusqu'à ce qu'elles se confessent. Aucun d'entre eux n'a prévu la période de refroidissement global dans laquelle nous nous trouvons. Il n'y a pas de problème de réchauffement climatique. Il a cessé en 1998. Les deux dernières années de refroidissement ont effacé presque trente ans d'augmentation de température».

    La position sans compromis de Plimer ne l'a pas rendu populaire. « Ils disent que que viole les vaches, que je mange les bébés, que je ne sais rien sur quoi que ce soit. Ma lettre favorite est celle qui dit: « Cher monsieur, allez vous faire foutre ». J'ai aussi eu droit à une manifestation à Sidney lors du lancement d'un de mes livres, et j'avais une mère venant vers moi en tenant son gamin de deux ans dans les bras en disant : «  Vous n'avez donc aucune moralité ? L'avenir de cet enfant est en train d'être détruit. » Typique du personnage, Plimer lui rétorqua vigoureusement: « Si vous êtes tellement inquiète, pourquoi avoir eu un enfant ? »

    Cette approche pragmatique doit sans doute quelque chose à l'éducation du jeune Ian à Sydney, dans une situation financière difficile. Son père souffrait de sclérose multiple, laissant sa mère élever trois enfants sur le seul salaire d'une institutrice.

    « Nous ne pouvions pas nous offrir une télévision - bien que la télé soit arrivée en Australie dès 1956. Nous utilisions le même sac en papier brun encore et encore pour nos déjeuners à l'école, nous éteignions toujours les lumières, non à cause d'un quelconque impératif moral, mais par pure nécessité. »

    L'écologisme moderne l'irrite profondément, notamment parce qu'il est mené par des gens qui sont trop riches. 

    « Quand j'essaye d'expliquer le réchauffement climatique à des gens en Iran ou en Turquie, ils n'ont pas la moindre idée de ce dont je parle. Leur vie se résume à survivre jusqu'au lendemain, à trouver leur prochain repas. La culpabilité écologique est un luxe de pays développé. C'est la nouvelle religion de populations urbaines ayant perdu leur foi dans le Christianisme. Le rapport du GIEC est leur bible. Al Gore et Lord Stern sont leurs prophètes. »

    Heaven And Earth est la suite d'un livre de vulgarisation publié par Plimer en 2001, appelé A Short History of Planet Earth. Il se basait sur dix années d'émission radio sur ABC destinées aux habitants des zones rurales. Bien que le livre soit un best-seller et gagne un prix Euréka, ABC refusa de publier la suite, de même que les autres éditeurs majeurs que l'auteur approcha. 

    « Il y a ici beaucoup de gens qui ont peur . Personne ne veut aller contre le paradigme à la mode. »

    Puis, quelqu'un l'a mis en relation avec un minuscule éditeur perdu au milieu du bush – « Le mari, l'épouse, trois enfants, si pauvres qu'ils n'avaient même pas de rideaux ». - et ils ont dit oui.

    Plimer se retint de réclamer une avance qu'ils ne pouvaient clairement pas se permettre. Mais quelque chose de remarquable est arrivé. Les 5 000 exemplaires de la première édition furent écoulés en deux jours seulement. Cinq autres éditions ont rapidement suivi. L'ouvrage a été vendu à 26 500 exemplaires rien qu'en Australie - avec des perspectives tout aussi réjouissantes pour l'Angleterre et les Etats-Unis. Il est même question d'une édition destinée à la très verte Allemagne.

    Mais entre tous, les Australiens, avec leurs feux de brousse et leurs sécheresses prolongées, ne devraient-ils pas être les derniers à souscrire à son message

    « Ah, mais l'homme de la rue n'est pas un imbécile. Je reçois parfois jusqu'à 1 000 lettres et emails par jour de gens qui se sentent impuissants, désabusés et carrément malades de toutes les aberrations qu'ils entendent sur le réchauffement climatique de la part de gauchistes urbains qui ne savent même pas d'où viennent leur viande ou leur lait. »

    En outre, l'économie australienne est particulièrement vulnérable aux effets de l'alarmisme sur le changement climatique

    « Bien que disposant de 40% des réserves mondiales d'uranium, nous n'avons pas l'énergie nucléaire. Nous nous reposons sur des tonnes de charbon à bon marché. 80% de notre électricité vient du charbon et les producteurs d'aluminium s'agglutinent autour des bassins houillers. La loi Cap and Trade proposée par Kevin Rudd est la dernière chose dont l'économie australienne a besoin. Si elle passe, le pays fera faillite.

    Plimer ne croit pas une seconde qu'elle passera. Comme pour son équivalent américain du projet de loi Waxman-Markey, le projet d'Emission Trading Scheme de Kevin Rudd a réussi à se glisser jusqu'à la Chambre des représentants. 

    Mais comme en Amérique, le vrai défi attend à la chambre haute, le Sénat. En partie grâce à l'influence de Plimer et de son livre – « les politiciens me téléphonent sans arrêt » - le Sénat rejettera vraisemblablement le texte. S'il le refuse deux fois, alors le gouvernement australien s'effondrera et donnera lieu à une « double dissolution » et des élections anticipées. « L'Australie est un point très intéressant dans le débat sur le changement climatique », note Plimer. [NdT: l'actualité récente semble lui donner raison.]
    (http://www.americanthinker.com/blog/2009/08/australian_senate_defeats_cap.html)

    Bien sûr, les répercussions potentielles hors de l'Australie sont encore plus grandes. Jusqu'à ce jour, les législations environnementales avaient la partie facile dans les parlements de l'Anglosphère et de l'Eurosphère, avec des politiciens plus verts les uns que les autres (de Dave Cameron (dit l'      « Eolienne ») à Dave Miliband (du : « Les sceptiques du réchauffement sont les partisans de la  Terre Plate de notre temps. »), se bousculant pour imposer des objectifs d'émission de carbone toujours plus restrictifs et taxer leurs malheureux électorats.

    Les politiciens pouvaient s'en tirer tant que duraient les jours où les gens se sentaient assez riches pour payer ces coûts supplémentaires et assez coupables pour penser qu'ils les méritaient. Mais l'effondrement économique global a changé la donne. Comme d'innombrables sondages le montrent, plus les gens se sentent pauvres, plus bas plonge la vertu écologique dans la liste de leurs priorités.

    « C'est une des rares bonnes choses à sortir de cette récession, explique Plimer. Les gens commencent à se demander: Avons-nous vraiment les moyens de nous payer toute cette législation verte? »

    La lecture de Heaven And Earth est une expérience à la fois enrichissante et terrifiante. Enrichissante parce que 500 pages de prose abondamment annotée, fruits de cinq ans de recherche, vous laissent sans le moindre doute. La contribution de l'homme à ce qu'ils appellent aujourd'hui le « changement climatique » était, est et sera probablement toujours négligeable. Terrifiante, parce que vous ne pouvez qu'être consterné devant tant d'argent gaspillé, tant de restrictions légales érigées en vain pour résoudre un problème qui n'existe pas. (La série South Park, comme souvent, a été probablement la première à illustrer cela dans unépisode mémorableoù Al Gore s'invite dans la classe pour prévenir les écoliers du danger que pose une bête terrible, l'Homme-Sanglier-Ours, qui n'existe que dans son esprit...) <http://en.wikipedia.org/wiki/ManBearPig>  

    Le livre est-il arrivé à temps pour éviter un désastre ? S'il y a une justice, Heaven And Earth contribuera autant au réalisme sur le changement climatique que le film d'Al Gore, une « Vérité Qui Dérange » <http://www.imdb.com/title/tt0497116>  en a fait en faveur de l'alarmisme. Mais comme Plimer le sait bien, il existe désormais un vaste corps constitué d'intérêts dressé contre lui : des gouvernements comme celui d'Obama, qui utilisent le « réchauffement climatique » pour faire passer plus de taxes, de régulation et de protectionnisme ; des producteurs d'énergie et des investisseurs qui espèrent faire fortune avec des arnaques comme le marché des droits d'émission de CO2 ; des organisations non-gouvernementales comme Greenpeace dont la levée de fonds est directement liée à l'anxiété du public ; des envoyés spéciaux sur des questions d'environnement qui doivent sans arrêt surenchérir la menace pour justifier leur job.

    Pense-t-il vraiment que son message arrivera à passer? Plimer sourit.

    « Si, il y a trente ans, vous aviez demandé à n'importe quel médecin ou scientifique d'où venaient les ulcères à l'estomac, ils vous auraient tous donné la même réponse : ils sont évidemment causés par l'acide gastrique consécutif à un excès de stress . Tous sauf deux scientifiques, qui furent cloués au pilori pour leur idée délirante selon laquelle une bactérie serait derrière tout ça. En 2005 ils ont reçu le Prix Nobel. Le consensus s'était trompé. »

    James Delingpole, 08/07/2009 SPECTATOR.co.uk
    Titre original « Meet the man who has exposed the great climate change con trick »

    Source et traduction :
    http://www.stephane.info/show.php?code%3Dweblog%26direct%3D1485%26lg%3Dfr

    http://archives.polemia.com/article.php?id=2334