écologie et environnement - Page 163
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Bonne nouvelle pour Notre-Dame des Landes : Vinci retire du tribunal des procédures d'expulsion
Une filiale de Vinci, concessionnaire du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a accepté le retrait jeudi de procédures d'expulsion visant quatre exploitants agricoles et onze familles habitant sur le site du projet contesté, qui devaient être examinées par la justice.La société, Aéroports du Grand Ouest, concessionnaire du futur aéroport déclaré d'utilité publique en 2008, avait délivré des assignations en référé (procédures d'urgence) pour demander l'expulsion immédiate de ces locataires et propriétaires vivant sur la "Zad" - zone d'aménagement différé, rebaptisée "zone à défendre" par les opposants au projet-, sous peine d'une astreinte de 200 euros par jour.L'audience avait été fixée rapidement devant le juge de l'expropriation du tribunal de grande instance (TGI) de Nantes statuant en la forme de référé, à la demande d'AGO, qui a expliqué par la voix de son avocat avoir "été contraint par le calendrier opérationnel", l'Etat ayant décidé fin octobre "de lancer les travaux pour le début de l'année 2016".Le juge de l'expropriation ayant refusé une demande de renvoi, formulée par les avocats des expropriés et acceptée par Vinci dans une "volonté d'apaiser les consciences", les parties ont consenti à réclamer le retrait de ces procédures du rôle du tribunal, provoquant son désaississement."Nous demanderons une réinscription au rôle au début de l'année 2016, en janvier, en respect du calendrier fixé par l'Etat", a indiqué lors de l'audience l'avocat d'AGO, Tadjdine Bakani."Si AGO persévère, nous nous défendrons. Mais à ce stade, l'affaire est éteinte", a réagi l'un des avocats des expropriés, Erwann Le Moigne, dénonçant une "volonté précipitée de vouloir expulser avant Noël, une décision "absurde, inhumaine".Les occupants visés par ces procédures sont des "paysans, locataires et propriétaires historiques, protégés par les accords politiques et la parole du président de la République François Hollande", pris après une grève de la faim des opposants en 2012, a déploré l'Acipa, principale association opposée au projet.Quelque 700 personnes, selon la police, accompagnées de six tracteurs, ont répondu à son appel à un rassemblement en fin de matinée devant le palais de justice, "à visage découvert et à mains nues".L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, destiné à remplacer celui de Nantes-Atlantique, devait initialement être inauguré en 2017. -
Bruno Tertrais : « Le réchauffement climatique facteur de guerre ? Ce n’est pas sérieux ! »
A l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP21), Bruno Tertrais, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique, répond à la question : le changement climatique va-t-il provoquer de nouvelles guerres ? Bruno Tertrais est notamment l’auteur de L’apocalypse n’est pas pour demain. Pour en finir avec le catastrophisme (Éditions Denoël, Paris, 2011). On pourra lire, en complèment, les actes du colloque organisé par le ministère de la Défense le 14 octobre dernier sur « Climat et Défense ».Faut-il s’inquiéter des conséquences sécuritaires du changement climatique ? En 2007, le Prix Nobel de la paix avait été attribué à deux symboles du combat contre le réchauffement planétaire : le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et l’ancien vice-président américain Al Gore, accréditant ainsi l’idée selon laquelle la lutte contre le réchauffement pouvait être une œuvre de paix.
Les autorités politiques françaises se sont elles aussi avancées sur ce terrain. Pour le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, « le dérèglement climatique favorisera de plus en plus les conflits violents dans les pays en développement. La détérioration du climat aggrave les crises humanitaires majeures, intensifie la violence et favorise la propagation des conflits dans certaines régions ». Il ajoute : « C’est, en définitive, la question de la paix ou de la guerre pour les générations à venir. »
On a même vu une ancienne ministre de l’Environnement, préoccupée par le manque d’intérêt, depuis le 13 janvier, pour la COP 21, suggérer que cette dernière contribuera à la décrue du terrorisme ! Vous avez bien lu : l’idée est que la réduction de notre dépendance au pétrole assécherait les ressources du djihadisme combattant…
Ces thèses ne sont pas sérieuses.
Partons du postulat – discutable – que le changement climatique conduise à des tensions sur la disponibilité des ressources. Cela voudra-t-il dire davantage de guerres ? Il n’y a pas de lien fort entre rareté des ressources et conflictualité. Et lorsque ce lien existe, c’est davantage dans les périodes froides que dans les périodes chaudes ; et il est en diminution depuis les débuts de la Révolution industrielle. Effet de la modernisation des sociétés et de la mondialisation du commerce, qui les rend moins dépendantes de l’agriculture locale…
Ainsi, la sécheresse ne fut pas une cause essentielle du conflit du Darfour (Soudan) : la chronologie ne colle pas. Les conclusions du GIEC sont sans appel : le Darfour n’était pas une « guerre climatique ». Les conflits sahéliens montrent que les facteurs politiques et humains sont la clé lorsque l’on recherche les causes des guerres. L’équation « changement climatique => diminution des ressources => violence à grande échelle » est fausse.
Quid d’éventuelles « guerres pour l’eau » ? La diminution des glaciers himalayens va-t-elle conduire à une pénurie en Asie du sud ? Non, car les moussons et la fonte saisonnière des neiges sont la source principale de l’eau dans la région. Le partage des eaux fluviales est une source de contentieux au Moyen-Orient, dans la Corne de l’Afrique et en Asie du Sud. Mais il n’y a jamais eu de conflit majeur dans lequel l’eau était l’enjeu central. Le GIEC conclut : « La nature même des ressources, telles que les ressources hydriques transfrontalières, et l’existence d’institutions permettant la résolution des conflits, ont permis aux rivalités d’être résolues d’une manière qui évite le conflit violent. »
Autre thèse, plus élaborée : raréfaction des ressources, mais aussi migrations et catastrophes naturelles, conduiraient à une déstabilisation sociétale, un ralentissement du développement et à un affaiblissement de l’Etat, accroissant les risques de guerre civile. S’il existait un lien entre guerre et réchauffement, le nombre de conflits devrait être en augmentation. Or il a sérieusement diminué depuis vingt-cinq ans. Le Prix Nobel de la paix 2007, attribué au GIEC et à Al Gore, aurait donc été usurpé…
On a tenté d’attribuer les printemps arabes au réchauffement climatique. En 2010, sécheresses et incendies avaient augmenté le prix des céréales. D’où les premières manifestations. Mais le rôle des événements climatiques a été surévalué car d’autres facteurs entraient en ligne de compte : cultures destinées aux biocarburants, spéculation…
En Syrie, des sécheresses avaient favorisé les migrations et suscité le mécontentement. Mais impossible d’en conclure que la guerre devait découler de ces sécheresses, ou que sans cela, il n’y aurait pas eu de guerre. Des pays voisins ont souffert de la même manière de la sécheresse sans que cela ait eu les mêmes conséquences. La responsabilité du pouvoir syrien fut manifeste : incurie dans la gestion de la crise agricole, répression brutale des premières manifestations.
Une étude de 2013 parue dans la revue Science a semé le doute : elle concluait à une corrélation entre augmentation de la température ou des précipitations et risque d’affrontements. Mais sa méthodologie était discutable : données à la fiabilité douteuse, absence de distinction entre violence individuelle et collective, confusion entre variations météorologiques et évolutions climatiques, traitement de toutes les études comme indépendantes, non-prise en compte de celles qui n’allaient pas dans son sens…
Les déplacements liés à des causes climatiques sont progressifs et dépendants des opportunités qui se présentent ailleurs… Citons le GIEC : « Les facteurs environnementaux sont des déclencheurs et non des causes de la décision de migrer ».
L’émigration peut être une stratégie d’adaptation réduisant les risques dans les localisations vulnérables. Certaines évolutions locales du climat peuvent être associées à une augmentation de la productivité, et réduire les flux migratoires… Les flux de populations liées au changement de l’environnement ou du climat resteront exceptionnels et gérables. Le même raisonnement vaut pour les populations affectées par la montée du niveau de la mer. Pour l’instant, les communautés vivant sur les îles à faible élévation n’ont pas choisi de migrer ou le font pour des raisons économiques. Et certains pays (Bangladesh…) gagneront autant en surface par sédimentation qu’ils n’en perdront du fait de l’érosion. Enfin et surtout, il n’existe aucun lien robuste, dans la littérature scientifique, entre migration et conflit !
Et les catastrophes ? Le GIEC reste très prudent sur l’évolution des phénomènes extrêmes : il n’a qu’une « confiance modérée » dans la conclusion selon laquelle les vagues de chaleur sont plus fréquentes ou plus longues ; une « confiance faible » dans celle selon laquelle les sécheresses sont plus intenses ou plus longues, et dans la conclusion selon laquelle les ouragans sont plus intenses… Lorsque les désastres surviennent, ils conduisent souvent à réduire le risque de conflit : détente entre la Grèce et Turquie suite aux tremblements de terre de 1999, stabilisation du conflit d’Aceh suite au tsunami de 2004… Comme le souligne le GIEC, « les catastrophes peuvent offrir d’importantes opportunités pour construire la paix et améliorer la gouvernance institutionnelle dans les zones de conflit ».
Il n’est pas sérieux d’imaginer que la Russie et les pays occidentaux pourraient se faire la guerre pour le contrôle des routes circumpolaires ou celui des ressources inexploitées de l’Arctique. À échéance prévisible, ces routes ne seront ouvertes que quelques mois par an. Quant aux ressources, elles se trouvent pour la plupart à l’intérieur des zones nationales. Certes, la présence russe dans la région se renforce. Mais Moscou y agit de manière plutôt responsable.
Enfin, la chaîne de causalité qui va du réchauffement climatique à l’accroissement du risque terroriste – via l’affaiblissement de l’Etat – est tellement fragile qu’elle n’a aucun sens. Et penser qu’une éventuelle baisse des revenus pétroliers qui résulterait de la transition énergétique conduirait mécaniquement à limiter le terrorisme relève de l’incompétence géopolitique.
Les guerres naissent des choix et des erreurs des hommes : la nature de l’Etat est bien plus importante que l’état de la Nature. C’est aussi l’avis du GIEC : « Il est impossible d’établir avec confiance un lien de causalité entre changements climatiques à venir et conflictualité armée : il n’y a ni théorie ni preuve convaincante sur l’existence d’une telle causalité. »
La version plus subtile de cette thèse, selon laquelle le changement climatique pourrait être un facteur supplémentaire, un « accélérateur » ou un « multiplicateur », ne repose sur aucune démonstration convaincante et n’a donc aucune valeur prédictive. Les « guerres du climat » relèvent d’une vision apocalyptique du futur de la planète. Le changement climatique est porteur d’incertitudes pour l’avenir. Ce n’est pas une raison pour le dramatiser inutilement.
Source : Secret Défense
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COP 21
J'ai déjà eu l'occasion de dire ici tout le bien que je pense des positions défendues par Fabrice Nicolino (voir billet du 22 février, à propos de son livre Un Empoisonnement universel). La tribune qu'il publie dans Le Monde daté du 4 décembre (aujourd'hui même) confirme qu'on peut lui faire confiance pour ce qui est de faire tomber les masques d'hypocrisie de tous les faux curés qui officient lors de la grand'messe qui se donne depuis une petite semaine au Bourget.
Que dit-il, Fabrice Nicolino, dans sa tribune ? Pour résumer, il dit : "Pour avoir une idée de la sincérité des négociateurs du climat, regardez qui a été placé aux manettes". Or, dit-il, c'est là qu'on pressent la catastrophe. En effet, qui trouve-t-on au sommet du premier Sommet de la Terre à Stockholm en 1972 ? Il s'appelle Maurice Strong.
Sa carte de visite ? Né en 1929, mort en novembre 2015. Mais aussi et surtout : « Côté pile, il a été le vice-président, le président ou le PDG de firmes transnationales nord-américaines : Dome Petroleum, Caltex (groupe Chevron), Norcen Resources, Petro-Canada, Power Corporation. Au cœur l'énergie. Au cœur le pétrole ». Vous ne trouvez pas bizarre, vous, qu'un haut responsable de l'industrie la plus polluante devienne le grand manitou de la lutte pour la défense de l'environnement ? Disons-le : ça ne sent pas très bon.
Pour le Sommet de la Terre à Rio en 1992, Maurice Strong choisit comme bras droit Stephan Schmidheiny, une très belle carte de visite lui aussi : il est héritier d'une grande dynastie industrielle, qui a fait fortune avec l'amiante, à la tête de l'entreprise Eternit. Un très beau défenseur de la nature et de la santé humaine (3000 ouvriers italiens morts de l'amiante).
Après Rio, Schmidheiny fonde le « Conseil mondial des affaires pour le développement durable ». Autant dire que c'est l'incendiaire qui se déguise en pompier. Y participent des entreprises aussi soucieuses d'environnement et de santé humaine que Syngenta (OGM), BASF, DuPont, Total, Dow Chemical : n'en jetez plus. Dans un livre, il va jusqu'à faire l'éloge de l'action de Shell dans le delta du Niger, pourtant « martyr écologique ».
Nicolino cite aussi le cas de Brice Lalonde, ce grand défenseur de la nature favorable au gaz de schiste : « Le gaz de schiste, il est bon aux Etats-Unis, pourquoi est-ce qu'il serait mauvais en France ? ».
Le cas de Laurence Tubiana est un peu différent. Elle ne loupe aucune conférence climatique. Elle a dirigé un think tank (IDDRI) qui a célébré le roi brésilien du soja transgénique. Les membres fondateurs ? EDF, GDF Suez, Lafarge, Saint-Gobain, Veolia Environnement. Quant à EPE (Entreprises pour l'environnement), c'est une association composée de Bayer, BASF, Vinci, Total, Solvay, Thales : que du beau monde, que d'éminents écologistes.
Paul Jorion a sans doute raison : si sauver l'humanité peut rapporter, l'humanité garde une chance.
Cliquez ci-dessus pour "Le temps qu'il fait le 4 décembre 2015".
Je cite pour finir la conclusion de Fabrice Nicolino : « L'heure est arrivée de mettre concrètement en cause la voiture individuelle, les écrans plats, les iPhone, le plastique, l'élevage industriel, le numérique et ses déchets électroniques, les innombrables colifichets - jouets, chaussures, cotonnades et vêtements, cafetières, meubles - venus de Chine ou d'ailleurs, les turbines, centrales, avions, TGV, vins, parfums partant dans l'autre sens.
N'est-il pas pleinement absurde de croire qu'on peut avancer en confiant la direction à ceux-là mêmes qui nous ont conduits au gouffre ? ».
Il faudrait placer la toute dernière phrase en lettres capitales au fronton de la grand'messe planétaire désormais connue sous le nom de COP 21.
http://lantidote.hautetfort.com/archive/2015/12/04/i-m-a-poor-lonesome-cowboy-5713935.html
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Ecologie Bleu Marine #1 : Les enjeux de la COP21
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Ségolène Royal : l’art de mentir avec aplomb
Soit c’est une incapable majeure qui ignore le contenu des documents sur lesquels elle appose sa signature, soit c’est une menteuse pathologique. Mais dans les deux cas, elle n’est pas à sa place : alors, du balai !
L’habitude, dit-on, est une seconde nature, quant à l’habitude de mentir, c’est sans doute la plus profondément ancrée… Le plus étrange, si l’on y regarde bien, est que cette habitude semble contagieuse. Une nature collective en quelque sorte. La preuve par nos gouvernants qui, depuis des lustres et de ministres en secrétaires d’État, passent leur temps à nous raconter des salades. De là à croire que le mensonge est la maladie du pouvoir…
Sans atteindre au professionnalisme d’un Cahuzac – celui-là est un cas d’école – ça ment, ça dément et ça rement à qui mieux mieux. Entre les annonces fantaisistes d’un Hollande qui a promis de ne pas se représenter s’il ne parvenait pas à inverser la courbe du chômage, ou bien encore juré qu’il n’augmenterait plus les impôts alors qu’il multiplie les taxes ; entre cela et les démentis d’un Sarkozy qui assurait tout ignorer des magouilles de son parti, on a le complet échantillonnage qui va du flagorneur à l’escroc et de l’inconscient à l’incapable. -
A la loupe #4 : la COP21
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Les euro-députés s’opposent à l’interdiction des OGM par les Etats
Voici l'un des rares moments où la commission européenne était prête à donner plus de "liberté" aux états membres concernant la possibilité de refuser la culture, la commercialisation ou l'utilisation des produits OGM.Finalement les euro-députés plus impérialistes que l’empereur lui-même, appellent à empêcher toute modification de la législation en vigueur...Ce qui existe actuellement :Actuellement lorsque la commission européenne autorise par un règlement la mise sur le marché d'un OGM, les états ne peuvent si opposer que s'ils obtiennent la majorité qualifiée (62% de la population dans au moins 55% des états membres), chose difficile à obtenir si bien que plusieurs OGM ont été autorisés en dépit de la réticence d'une grande partie de la population européenne.Quand on sait que l'agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) est gangrenée de conflits d'intérêts avec l'industrie agro-alimentaire, on est en droit de douter de l'impartialité de ses décisions.Il reste alors une possibilité pour les états membres, c'est de prouver que l'OGM autorisés présentent un risque imminent pour la population et donc charge à eux de présenter les études qui confirment la dangerosité du produit.Problème, les études peuvent être invalidées par les instances européennes, en quelque sorte on demande à l'UE de se déjuger, ce qui semble peu probable.On se rappelle notamment de la France ayant présentée l'étude du docteur Séralini pour justifier l'interdiction d'un OGM sur son sol.Cette étude qui avait été reprise dans plusieurs revues scientifiques et soutenue par des centaines de chercheurs dans le monde pourtant, elle avait été jugée non-fiable.Il ne reste alors aux états que des subterfuges juridiques laborieux à détailler ici pour essayer de retarder un maximum la mise en circulation des OGM.Un pas fait en faveur des consommateurs et de la souvraineté des Etats.Alors vous comprendrez ma surprise à la lecture de la communication de la commission qui prévoyait de modifier la législation existante.Les Etats jouiraient donc d'une plus grande autonomie en ce qui concerne la commercialisation des OGM sur leur territoire.Pour résumer, la commission autoriserait un OGM par la procédure décrite plus haut, et les états pourraient fermer leur marché intérieur de manière beaucoup aisée, bref une fois n'est pas coutume mais le pressoir Bruxellois relâcherait son emprise et le dogme du sacro-saint marché unique serait quelque peu chamboulé.(Lien de la proposition :http://www.europarl.europa.eu/RegData/docs_autres_institutions/commission_europeenne/com/2015/0177/COM_COM(2015)0177_FR.pdf)Le parlement européen, seule instance qui est censée représenter le peuple par le suffrage universelle vient à une très large majorité contester ce projet !(577 voix pour, 75 voix contre et 38 abstentions)(Lien de la communication du parlement :http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do ?pubRef=-%2F%2FEP%2F%2FNONSGML+REPORT+A8-2015-0305+0+DOC+PDF+V0%2F%2FFR)Egalement dans l'article mis en avant sur cette article, on nous explique que le projet n'est pas entièrement satisfaisant sur la capacité aux états membres d'agir, sur ce point je suis d'accord, mais c'est toujours bien mieux que la réglementation actuelle que j'ai décrite en introduction...C'est d'ailleurs l'argument en général adopté par les défenseur de la construction bruxelloise pour faire adopter des textes :"Ça n'est pas parfait mais nous pourrons améliorer les choses ensuite, l'important c'est que c'est un pas dans la bonne direction"Cet argument a été invoqué pour l'Acte Unique, pour Maastricht, pour la constitution, le traité de Lisbonne, le pacte budgétaire... etcEn revanche lorsqu'on parle de protection du consommateur ces derniers voudraient un texte parfait pour le voter... Vacuité intellectuelle quand tu nous tiens.D'ailleurs la raison invoquée notamment par le rapporteur du texte est justement que : cela remettrait en cause l'unicité du marché commun...ll indique également que les producteurs subiraient des pertes.Conclusion :Bien plus que le fond du texte, c'est le dogme du marché unique qui est défendu ici ainsi que les bénéfices de quelques-uns au mépris de l'opinion d'une grande majorité de citoyens refusant les OGM.La bonne nouvelle c'est que le parlement européen ne sert à rien, la commission européenne a indiquée qu'elle maintiendrait sa proposition de règlement et la soumettrait aux états !Pour une fois que le totalitarisme inhérent à cette construction politique protège les consommateurs...Nous allons donc voir si ces derniers sont prêts à reprendre un peu de marge de manœuvre...Bref quand la commission européenne ne défend pas l'intérêt des lobbys, c'est le parlement européen qui s'y colle...========================================================================Vous pouvez me soutenir sur aufildesidees.orgLibraire citoyenne avec des livres gratuits, libres de droits ainsi que des t-shirt bio, équitables, et engagés. -
Sauvons la planète… du mondialisme !
Vu du côté du Renouveau français, cet excellent message :
« Ce mercredi des militants de notre section parisienne ont déployé des banderoles au dessus du périphérique, à une heure de pointe.
Outre une banderole mentionnant notre mouvement, une autre, de grande taille, proclamait « COP 21 : MASCARADE MONDIALISTE »
Les grands de ce monde actuellement réunis à Paris n’ont que faire de la santé des peuples et sont d’une hypocrisie répugnante. L’« écologie » est à nouveau prétexte à l’avancée du projet mondialiste.
Le bien de la planète et des peuples n’est pas compatible avec la logique ultra-capitaliste, consumériste et internationaliste qui domine actuellement. »http://www.contre-info.com/sauvons-la-planete-du-mondialisme
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La Cop21, grand-messe du réchauffisme
(NOVOpress avec le bulletin de réinformation)
La grand-messe sur le réchauffement climatique dite « Cop21 » se tient depuis dimanche au Bourget. François Hollande, non sans fierté, a réuni 195 pays et 150 chefs d’État. Ils sont venus de toute la planète par les moyens de transport les plus rapides et les plus polluants pour discuter de l’urgence du moment.
Ce faisant, ils sacrifient à l’idéologie « réchauffiste »
La prétention de cette idéologie à détenir l’unique vérité et sa manière d’argumenter à coups de gourdin en brandissant des images d’apocalypse relèvent d’une même tentation totalitaire. Attribuer à une cause unique le relatif réchauffement climatique, en l’occurrence à l’activité humaine créatrice de CO2, devrait pouvoir être raisonnablement contesté. D’autant que, depuis dix-huit ans, d’autres scientifiques font remarquer (mais qui les écoute ?) que le climat de la planète s’est stabilisé. Quant à la quantité de glace en Antarctique, elle n’a cessé de croître depuis plus de trente ans. Jamais il n’y a eu autant de glace au pôle Sud !Faire ce constat ne dispense pas de lutter contre les pollutions ou de promouvoir une consommation économe des ressources naturelles ?
Il faut bien sûr réduire les pollutions dues à l’utilisation du charbon, du gaz, du pétrole lorsque c’est possible, mais ce bon sens ne mérite pas cette comédie mondialiste.
La prétention à vouloir réguler la température du globe au degré près est une tartufferie puisque le climat est difficilement prédictible et que les émissions de CO2 n’ont qu’une incidence marginale sur le climat.Selon Dominique Jamet, la COP21 devrait se terminer par un laborieux « document final plein de bonnes résolutions »
À n’en pas douter, il prévoira des aides aux pays les plus défavorisés, et accordera des dérogations aux pays émergents. In fine, alors que la France espérait promouvoir son industrie nucléaire en jouant sur les peurs de réchauffement climatique, elle risque surtout de mettre la main au portefeuille ! -
Cop 21 ou écologie véritable?
La COP 21, c’est-à-dire a 21ème édition de la conférence sur le climat, a débuté comme chacun le sait ce début de semaine à Paris, en présence de très nombreux chefs d’Etat et de gouvernement. Une Cop présidée par Laurent Fabius qui a dit, comme François Hollande, qu’il entendait parvenir à un accord «universel et contraignant» avec les 196 pays signataires. « Nous avons une obligation de succès» car «l’enjeu est beaucoup trop important et la menace climatique beaucoup trop grande pour que nous puissions nous contenter d’un accord minimal»a expliqué M. Fabius. «Il n’y aura pas d’objectifs de réduction juridiquement contraignants » déclarait cependant le secrétaire d’Etat John Kerry dans le Financial Times le 12 novembre dernier. Le Sénat et la Chambre des représentants des Etats-Unis, dominés par des Républicains, pourraient refuser de ratifier un éventuel traité, comme ce fut le cas pour les accords de Kyoto en 1997. Quant au Premier ministre indien, Narendra Modi, il a de nouveau rappelé que la communauté internationale doit laisser «de la place pour la croissance des pays développés» et ne peut «imposer la fin» des énergies fossiles. ««La justice climatique demande qu'(…)on laisse suffisamment de place pour la croissance des pays en développement».
Les contraintes fiscales liées à la politique dite «écologique» du gouvernement Valls, les Français les subissent déjà pleinement. Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, annonçait en octobre «un rapprochement» entre les fiscalités de l’essence et du diesel, en l’espèce «une baisse des taxes sur l’essence et une augmentation corrélative sur le diesel », afin de les «égaliser». Au final, les taxes sur l’essence sont restées les mêmes… et celles sur le gazole augmenteront de 3,5 centimes au 1er janvier 2016.
François Hollande promettait la main sur le cœur une pause fiscale, la fin de l’envolée des taxes et impôts ? C’était pour rire ! Six milliards d’euros vont être pris dans les poches des contribuables français d’ici 2017 au profit de la taxe carbone, autrement nommée Contribution climat énergie (CCE). Last but not least, il ne faut pas omettre la Contribution au service public de l’électricité (CSPE), ponctionnée directement sur nos factures d’électricité qui va aller crescendo pour atteindre 1,1 milliard l’année prochaine. Une taxe (une «contribution» en novlangue socialo-fiscaliste) qui servira nous dit-on à financer les surcoûts liés aux obligations d’achat de l’électricité d’origine renouvelable (biomasse, éolien, photovoltaïque…) produite par les particuliers.
Au sujet des énergies renouvelables, István E. Markó, professeur et chercheur de chimie organique à l’Université catholique de Louvain (Belgique), président de l’European Chemical Society, souligne sur son blogue qu’elles ne sont pas en l’état, « compétitives avec les énergies fossiles et nucléaires. Sans les gigantesques subventions étatiques payées par les contribuables, ces énergies intermittentes au coût exorbitant n’auraient jamais vu le jour (…). Le scandale du transfert des taxes des pauvres vers les plus nantis, qui peuvent se payer des panneaux solaires et des Tesla S, des compagnies électriques qui s’enrichissent grâce aux certificats verts, et des banques qui prennent au passage leur obole, n’a que trop duré. Le Groupe Intergouvernemental pour l’Étude du Climat, (GIEC) a organisé, avec la complicité de certains politiques, un gigantesque transfert d’argent de tous les citoyens vers quelques heureux bénéficiaires. C’est une honte éthique… Le pire est que cela a été orchestré par des partis de gauche ».
« Il est triste que la climatologie, cette jeune et belle science, soit ainsi dévoyée à des visées politiciennes et au dogmatisme idéologique » note encore ce scientifique, catalogué comme un affreux et dangereux déviationniste puisque à l’instar du géochimiste Claude Allègre, du géophysicien Vincent Courtillot, des astrophysiciens Willie Soon et Sallie Baliunas, il relie les modifications climatiques essentiellement aux cycles du soleil et très peu à l’activité humaine.
Nous l’avons déjà, dit, les dogmes du GIEC qui impute à la seule activité humaine le réchauffement climatique, sont remis en question, en tout ou partie, par une large fraction de la communauté scientifique qui a peu, ou très rarement, accès à la parole médiatique. Outre ceux déjà cités ici, nous évoquions les noms de Sami Solanki, spécialiste de physique solaire, du météorologiste Henrik Svensmark, de Gerd Wendler, directeur du Centre de recherche climatique de l’université d’Alaska, du mathématicien Benoît Rittaud, du polytechnicien Christian Gerondeau…Pour ne rien dire de Philippe Verdier chef du service météo de France Télévisions, écarté de son poste à cause de son livre relayant le scepticisme sur la doxa officielle et obligatoire sur le climat, ce qui fait donc de lui aux yeux de nos dirigeants, un mauvais citoyen du monde…
«Les déclarations alarmistes se succèdent à un rythme effréné, entretenu par la colossale machine de propagande de l’ONU écrit le professeur Markó. Rien ne nous est épargné, ni la sècheresse et les feux de forêts en Californie, ni le dernier ouragan traversant l’Asie. Tout événement météorologique pouvant inquiéter un tant soit peu le public est immédiatement relié au changement climatique anthropique (…). Le vice-président du GIEC, le Professeur Jean-Pascal van Ypersele, n’a pas hésité à nous promettre l’apocalypse finale : des sécheresses et des pluies extrêmement intenses, des récoltes de céréales en chute libre, une montée catastrophique du niveau des océans… et de blâmer le CO2 produit par l’homme. Et d’exiger que l’on arrive à une décarbonisation totale de notre société d’ici 2100 ! Sinon, la température de la Terre augmentera de plus de 2°C, niveau au-delà duquel une fin atroce nous attend ».
« Le vice-président du GIEC semble ignorer (?) que cette limite de +2°C dans l’élévation de la température moyenne de notre planète ne repose sur aucune preuve scientifique. Ce chiffre a été lancé par des climatologues allemands dirigés par le Pr Schellnhuber, directeur du Potsdam Institute for Climate Impact Research, sous la pression d’Angela Merkel. Plus tard, le Pr. Schellnhuber déclarera : Cette limite de +2° n’a rien de magique ; c’est seulement un but politique. Le monde ne disparaîtra pas immédiatement, même en cas de réchauffement plus puissant ».
Or «de nombreuses publications scientifiques récentes revoient à la baisse l’impact du réchauffement dû au doublement de la quantité de CO2 atmosphérique. Le Pr Jean Jouzel, également vice-président du GIEC, affirmait récemment que le réchauffement observé de la Terre était de l’ordre de 0,01°C par an ! D’ici 2100, la Terre verrait sa température augmenter de 0,85°C si rien ne changeait. On est loin, très loin, des +2°C politiques et des +4 à +5°C extravagants issus des modélisations les plus folles. La non-fiabilité des modèles climatiques a été clairement dénoncée par Hans von Storch, l’un des plus éminents climatologues allemands, qui n’hésite pas à déclarer : « Les modèles climatiques sont faux à plus de 98% ! Et pourtant, ce sont les résultats erronés de ces modèles non fiables qui servent de base de travail aux décideurs politiques ».
« Le coupable est, évidemment, le CO2 émis par l’homme, et uniquement celui-là. Rappelons qu’il n’y a aucune preuve scientifique de l’influence du CO2 sur la température du globe (…). Toutes les prédictions effectuées par les climatologues modélisateurs se sont toujours révélées erronées. Toutes, sans exception! Le nombre et la violence des ouragans a diminué au lieu d’augmenter, les glaces en Antarctique ne cessent de croître depuis près de 30 ans, la banquise arctique qui devait disparaître depuis 2008 est toujours là et elle récupère admirablement, la vitesse de montée des océans a fortement diminué, les ours polaires qui étaient en voie de disparition ont vu leur population multipliée par 7 depuis 1970 et la planète a verdi de 21%, en partie grâce à la croissance du taux de CO2 atmosphérique. »
Ce qui est pour le coup certain et ne souffre pas de remise en cause, c’est que ce sont, ces dernières décennies, l’explosion démographique, l’extension aux pays émergents des modes de consommation et de développement propres jusqu’alors aux pays occidentaux, qui ont fortement impacté les équilibres environnementaux.
Dans un communiqué publié à l’occasion du lancement de la COP 21, le Front National a opportunément rappelé que « la réduction des gaz à effet de serre serait en décuplée si l’on acceptait de remettre en cause un modèle économique de libre-échange mondialisé, structurellement mauvais pour l’environnement ». Dans la même optique écologiste, le FN est aussi favorable au rétablissement de nos frontières qui permettent notamment d’imposer des droits de douane spécifiques sur les marchandises produites dans les pays ne respectant pas les normes environnementales. «Produire à un point A, dans des pays ne respectant aucune norme environnementale, transformer à un point B, acheminer chez nous ces productions pour les consommer, puis renvoyer nos déchets à l’autre bout du monde : c’est cela qui nuit à la planète.»
« À l’inverse produire au plus près des lieux de consommation est l’assurance d’une diminution immédiate des émissions polluantes, ne serait-ce que par la réduction des flux de transport, et la garantie, d’un bout à l’autre de la chaîne, du respect des normes environnementales (…). Lutter contre les dérives clairement identifiées du libre-échange mondialisé pourrait également commencer par l’arrêt immédiat des négociations autour du TAFTA, le Traité de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Union européenne. Le nivellement par le bas des normes sanitaires et environnementales qui découlerait de ce Traité serait dramatique, aussi bien pour la nature que pour nos populations. »
Bruno Gollnisch l’a souvent dit et rappelons-le une nouvelle fois ici, « le patrimoine de la France s’incarne dans un peuple et dans une civilisation, mais aussi dans un terroir, avec ses paysages, sa faune et sa flore. Il y a une cohérence complète entre la vision du monde qui est celle du FN et les questions écologiques, le lien évident entre la défense de l’identité nationale et celle de notre environnement. Les valeurs portées par le FN, son refus de la marchandisation du monde, en font par essence un mouvement écologiste, l’écologie étant la défense de l’harmonie entre la nature et l’activité humaine. » Or, comme le relevait Jean-Marie Le Pen, « le matérialisme effréné qui inspire depuis des décennies la politique gouvernementale a détruit cette harmonie. Ceux qui se réclament aujourd’hui de l’écologie n’ont pas arrêté ce phénomène, car ils utilisent le mot pour recycler trois idéologies particulièrement toxiques : le communisme, le mondialisme et le nihilisme».
Les ravages de ce matérialisme nous les connaissons: pollution de l’air, de l’eau, des sols; une agriculture vouée au productivisme ; des conditions d’élevage effrayantes, le mépris de la vie animale avec des conséquences désastreuses sur la santé humaine ; la transformation de certains villages en cités dortoirs; la volonté d’étendre l’immigration à des communes jusqu’à présent préservées; la remise en cause par Bruxelles des libertés traditionnelles; la construction de grands ensemble sans âme et criminogène par les technocrates et les grands groupes du BTP, bailleurs de fonds des partis du Système ; la prolifération de grandes zones commerciales…
Pour autant, le FN ne souhaite pas le retour au néolithique, ne vit pas dans la nostalgie stérile et incapacitante du « monde d’avant ». Nous avons confiance dans le génie créatif de l’homme, -notamment dans sa capacité à faire émerger des sources d’énergie viables et non polluantes- quand celui-ci est guidé par le principe du respect de l’ordre naturel, par le bon sens, susceptible de mettre en œuvre une authentique politique écologique.
C’est pourquoi nous invitons également les Français à se méfier des prévisions apocalyptiques qui se succèdent depuis vingt ans. Sous prétexte de protection et de défense (légitimes) des ressources naturelles, elles tendent à conduire à l’établissement d’un système totalitaire mondial: la volonté d’amener les Européens à renoncer à leur liberté personnelle et à l’indépendance de leur pays.
Ce qui est aussi le but plus ou moins explicite des grandes messes environnementales qui imposent l’idée d’une collaboration obligatoire, « contraignante et universelle » de toutes les nations, sous le contrôle d’institutions internationales et d’un pouvoir mondial fort. Les louables intentions écologiques ainsi travesties étant alors le masque, le vecteur d’une idéologie révolutionnaire antinationale.
http://gollnisch.com/2015/12/02/cop-21-ou-ecologie-veritable/