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écologie et environnement - Page 202

  • Escroquerie du réchauffement climatique anthropique: Une lettre ouverte au secrétaire général de l’ONU…

    … De scientifiques signataires qu’on ne verra nulle part dans notre pressetituée lobotomisée. Les climatologues, géophysiciens et autres paléoclimatologues se rebiffent ! Il est temps !…

    Mais les eugénistes se sont déjà rabattus sur un vieux cheval de bataille remis au goût du jour: la pseudo-science malthusianiste et son mythe de la surpopulation. On est reparti pour un tour, mais sur Résistance 71, notre cher Kropotkine, par ses écrits, aide bien à remettre le couvercle sur cette science poubelle ressortie des placards…

    – Résistance 71 – Lettre ouverte au secrétaire général des Nations-Unies

    Financial Post, Le 30 Novembre 2012

    url de l’article original : http://opinion.financialpost.com/2012/11/29/open-climate-letter-to-un-secretary-general-current-scientific-knowledge-does-not-substantiate-ban-ki-moon-assertions-on-weather-and-climate-say-125-scientists/

    H.E. Ban Ki-Moon, Secretary-General, United Nations

    First Avenue and East 44th Street, New York, New York, U.S.A.

    November 29, 2012

    Mr. le secrétaire général:

    Le 9 Novembre de cette année, vous avez dit à l’assemblée générale:

    “Des conditions de météo extrêmes dûes au changement climatique  sont devenues la norme… Notre défi demeure clair et urgent: réduire les émissions de gaz à effet de serre, pour renforcer l’adaptation à… des chocs climatiques encore plus importants… et pour atteindre un accord légal avant 2015… Ceci devrait être une des leçons primordiales tirée de l’ouragan Sandy.”

    Le 13 Novembre, vous avez dit à Yale: “La science est claire; nous ne devrions plus perdre plus de temps à débattre.”

    Le lendemain, dans l’émission sur internet d’Al Gore “Dirty Weather”, vous avez parlé “de tempêtes plus graves, de sécheresses plus dramatiques, de grandes inondations”, et avez conclu: “Il y a deux semaines, l’ouragan Sandy a frappé la côte Est des Etats-Unis. Une nation a vu la réalité du changement climatique. Cela va coûter des dizaines de milliards de dollars.  Le prix de l’inaction sera encore plus important. Nous devons réduire notre dépendance en émissions de carbone.”

    Nous, soussignés, tous qualifiés en matière de climatologie, désirons déclarer que la connaissance scientifique actuelle ne soutient aucunement vos affirmations.

    Le bureau britannique du MET a récemment publié des données montrant qu’il n’y a pas eu de réchauffement climatique statistiquement signifiant depuis bientôt 16 ans. Durant cette période, d’après la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) américaine, les concentrations de dioxyde de carbone (CO2) ont augmenté de 9% pour constituer maintenant 0,039% de l’atmosphère. Le réchauffement climatique qui ne s’est pas produit ne peut pas avoir causé les conditions météorologiques extrêmes de ces dernières années. Quand, si et comment un réchauffement atmosphérique va se reproduire est inconnu. La science n’est pas claire. Quelques scientifiques mettent en évidence qu’un refroidissement naturel à court-terme, en liaison avec des influences solaires, est également une possibilité distincte.

    Les “plus grands chocs climatiques” que vous avez mentionnés seraient bien pires si le monde se refroidissait plutôt que se réchauffait. Le climat change naturellement en permanence, parfois de manière dramatique. L’hypothèse que nos émisions de CO2 ont causé, ou vont causer, un réchauffement dangereux n’est soutenue par aucune preuve.

    L’incidence et la sévérité d’une météo extrême n’a pas augmenté. Il y a très peu d’évidence que des évènements dangereux liés à la météo vont se produire plus fréquemment dans le futur. Le GIEC de l’ONU dit dans son Special Report on Extreme Weather (2012) qu’il y a “une absence de signal d’attribution de changement climatique” dans la tendance des pertes de conditions météorologiques extrêmes. Les fonds octroyés en ce moment pour essayer d’arrêter les conditions extrêmes du temps devraient ainsi être dirigés au renforcement de nos infrastructures afin d’être capables de résister à ces évènements naturels inévitables et à aider les communautés à rebâtir après des catastrophes naturelles comme par exemple la tempête tropicale Sandy.

    Il n’y a aucune raison valide pour les décisions de politique restrictive à l’encontre du public proposées par la conférence de l’ONU sur le climat au Qatar. Une analyse rigoureuse et impartiale des données ne soutient en aucun cas les projections futures des prédictions des modèles informatiques pour un réchauffement climatique, modèles qui ont été prouvés exagérer le réchauffement et ses effets.

    Le rapport de la NOAA “State of the Climate in 2008” a établi que 15 ans ou plus sans aucune statistique signifiante de réchauffement indiquerait une divergence entre l’observation et la prédiction. Seize ans sans réchauffement ont donc maintenant prouvé que les modèles informatiques sont faux de par le critère de leurs propres créateurs.

    Sur ces considérations, nous demandons que vous vous désistiez d’exploiter la misère de familles de ceux qui ont perdus leur vie ou leur propriété dans la tempête tropicale Sandy en faisant des affirmations qui ne peuvent être soutenues concernant le fait que des influences humaines ont causé cette tempête. Cela n’est pas vrai. Nous vous demandons également de reconnaître que les actions politiques des Nations-Unies, ou des nations signataires de l’UNFCCC, qui visent à réduire les émissions de CO2 n’auront vraisemblablement aucune influence sur le climat futur. Les politiques climatiques se doivent donc de se focaliser plus sur la préparation et l’adaptation à de dangereux évènements climatiques quelque soit leur origine.

    http://resistance71.wordpress.com/

    Signée par: (ordre alphabétique)

    1. Habibullo I. Abdussamatov, Dr. Sci., mathematician and astrophysicist, Head of the Selenometria project on the Russian segment of the ISS, Head of Space Research of the Sun Sector at the Pulkovo Observatory of the Russian Academy of Sciences, St. Petersburg, Russia
    2. Syun-Ichi Akasofu, PhD, Professor of Physics, Emeritus and Founding Director, International Arctic Research Center of the University of Alaska, Fairbanks, Alaska, U.S.A.
    3. Bjarne Andresen, Dr. Scient., physicist, published and presents on the impossibility of a “global temperature”, Professor, Niels Bohr Institute (physics (thermodynamics) and chemistry), University of Copenhagen, Copenhagen, Denmark
    4. J. Scott Armstrong, PhD, Professor of Marketing, The Wharton School, University of Pennsylvania, Founder of the International Journal of Forecasting, focus on analyzing climate forecasts, Philadelphia, Pennsylvania, U.S.A.
    5. Timothy F. Ball, PhD, environmental consultant and former climatology professor, University of Winnipeg, Winnipeg, Manitoba, Canada
    6. James R. Barrante, Ph.D. (chemistry, Harvard University), Emeritus Professor of Physical Chemistry, Southern Connecticut State University, focus on studying the greenhouse gas behavior of CO2, Cheshire, Connecticut, U.S.A.
    7. Colin Barton, B.Sc., PhD (Earth Science, Birmingham, U.K.), FInstEng Aus Principal research scientist (ret.), Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO), Melbourne, Victoria, Australia
    8. Joe Bastardi, BSc, (Meteorology, Pennsylvania State), meteorologist, State College, Pennsylvania, U.S.A.
    9. Franco Battaglia, PhD (Chemical Physics), Professor of Physics and Environmental Chemistry, University of Modena, Italy
    10. Richard Becherer, BS (Physics, Boston College), MS (Physics, University of Illinois), PhD (Optics, University of Rochester), former Member of the Technical Staff – MIT Lincoln Laboratory, former Adjunct Professor – University of Connecticut, Areas of Specialization: optical radiation physics, coauthor – standard reference book Optical Radiation Measurements: Radiometry, Millis, MA, U.S.A.
    11. Edwin X. Berry, PhD (Atmospheric Physics, Nevada), MA (Physics, Dartmouth), BS (Engineering, Caltech), Certified Consulting Meteorologist, President, Climate Physics LLC, Bigfork, MT, U.S.A.
    12. Ian Bock, BSc, PhD, DSc, Biological sciences (retired), Ringkobing, Denmark
    13. Ahmed Boucenna, PhD, Professor of Physics (strong climate focus), Physics Department, Faculty of Science, Ferhat Abbas University, Setif, Algéria
    14. Antonio Brambati, PhD, Emeritus Professor (sedimentology), Department of Geological, Environmental and Marine Sciences (DiSGAM), University of Trieste (specialization: climate change as determined by Antarctic marine sediments), Trieste, Italy
    15. Stephen C. Brown, PhD (Environmental Science, State University of New York), District Agriculture Agent, Assistant Professor, University of Alaska Fairbanks, Ground Penetrating Radar Glacier research, Palmer, Alaska, U.S.A.
    16. Mark Lawrence Campbell, PhD (chemical physics; gas-phase kinetic research involving greenhouse gases (nitrous oxide, carbon dioxide)), Professor, United States Naval Academy, Annapolis, Maryland, U.S.A.
    17. Rudy Candler, PhD (Soil Chemistry, University of Alaska Fairbanks (UAF)), former agricultural laboratory manager, School of Agriculture and Land Resources Management, UAF, co-authored papers regarding humic substances and potential CO2 production in the Arctic due to decomposition, Union, Oregon, U.S.A.
    18. Alan Carlin, B.S. (California Institute of Technology), PhD (economics, Massachusetts Institute of Technology), retired senior analyst and manager, U.S. Environmental Protection Agency, Washington, DC, former Chairman of the Angeles Chapter of the Sierra Club (recipient of the Chapter’s Weldon Heald award for conservation work), U.S.A.
    19. Dan Carruthers, M.Sc., Arctic Animal Behavioural Ecologist, wildlife biology consultant specializing in animal ecology in Arctic and Subarctic regions, Turner Valley, Alberta, Canada
    20. Robert M. Carter, PhD, Professor, Marine Geophysical Laboratory, James Cook University, Townsville, Australia
    21. Uberto Crescenti, PhD, Full Professor of Applied Geology, Università G. d’Annunzio, Past President Società Geologica taliana, Chieti, Italy
    22. Arthur Chadwick, PhD (Molecular Biology), Research Professor of Geology, Department of Biology and Geology, Southwestern Adventist University, Climate Specialties: dendrochronology (determination of past climate states by tree ring analysis), palynology (same but using pollen as a climate proxy), paleobotany and botany; Keene, Texas, U.S.A.
    23. George V. Chilingar, PhD, Professor, Department of Civil and Environmental Engineering of Engineering (CO2/temp. focused research), University of Southern California, Los Angeles, California, U.S.A.
    24. Ian D. Clark, PhD, Professor (isotope hydrogeology and paleoclimatology), Dept. of Earth Sciences, University of Ottawa, Ottawa, Ontario, Canada
    25. Cornelia Codreanova, Diploma in Geography, Researcher (Areas of Specialization: formation of glacial lakes) at Liberec University, Czech Republic, Zwenkau, Germany
    26. Michael Coffman, PhD (Ecosystems Analysis and Climate Influences, University of Idaho), CEO of Sovereignty International, President of Environmental Perspectives, Inc., Bangor, Maine, U.S.A.
    27. Piers Corbyn, ARCS, MSc (Physics, Imperial College London)), FRAS, FRMetS, astrophysicist (Queen Mary College, London), consultant, founder WeatherAction long range weather and climate forecasters, American Thinker Climate Forecaster of The Year 2010, London, United Kingdom
    28. Richard S. Courtney, PhD, energy and environmental consultant, IPCC expert reviewer, Falmouth, Cornwall, United Kingdom
    29. Roger W. Cohen, B.S., M.S., PhD Physics, MIT and Rutgers University, Fellow, American Physical Society, initiated and managed for more than twenty years the only industrial basic research program in climate, Washington Crossing, Pennsylvania, U.S.A.
    30. Susan Crockford, PhD (Zoology/Evolutionary Biology/Archaeozoology), Adjunct Professor (Anthropology/Faculty of Graduate Studies), University of Victoria, Victoria, British Colombia, Canada
    31. Walter Cunningham, B.S., M.S. (Physics – Institute of Geophysics And Planetary Sciences,  UCLA), AMP – Harvard Graduate School of Business, Colonel (retired) U.S. Marine Corps, Apollo 7 Astronaut., Fellow – AAS, AIAA; Member AGU, Houston, Texas, U.S.A.
    32. Joseph D’Aleo, BS, MS (Meteorology, University of Wisconsin),  Doctoral Studies (NYU), CMM, AMS Fellow, Executive Director – ICECAP (International Climate and Environmental Change Assessment Project), College Professor Climatology/Meteorology, First Director of Meteorology The Weather Channel, Hudson, New Hampshire, U.S.A.
    33. David Deming, PhD (Geophysics), Professor of Arts and Sciences, University of Oklahoma, Norman, Oklahoma, U.S.A.
    34. James E. Dent; B.Sc., FCIWEM, C.Met, FRMetS, C.Env., Independent Consultant (hydrology & meteorology), Member of WMO OPACHE Group on Flood Warning, Hadleigh, Suffolk, England, United Kingdom
    35. Willem de Lange, MSc (Hons), DPhil (Computer and Earth Sciences), Senior Lecturer in Earth and Ocean Sciences, The University of Waikato, Hamilton, New Zealand
    36. Silvia Duhau, Ph.D. (physics), Solar Terrestrial Physics, Buenos Aires University, Buenos Aires, Argentina
    37. Geoff Duffy, DEng (Dr of Engineering), PhD (Chemical Engineering), BSc, ASTCDip. (first chemical engineer to be a Fellow of the Royal Society in NZ), FIChemE, wide experience in radiant heat transfer and drying, chemical equilibria, etc. Has reviewed, analysed, and written brief reports and papers on climate change, Auckland, New Zealand
    38. Don J. Easterbrook, PhD, Emeritus Professor of Geology, Western Washington, University, Bellingham, Washington, U.S.A.
    39. Ole Henrik Ellestad, former Research Director, applied chemistry SINTEF, Professor in physical chemistry, University of Oslo, Managing director Norsk Regnesentral and Director for Science and Technology, Norwegian Research Council, widely published in infrared spectroscopy, Oslo, Norway
    40. Per Engene, MSc, Biologist, Co-author – The Climate, Science and Politics (2009), Bø i Telemark, Norway
    41. Gordon Fulks, B.S., M.S., PhD (Physics, University of Chicago), cosmic radiation, solar wind, electromagnetic and geophysical phenomena, Portland, Oregon, U.S.A.
    42. Katya Georgieva, MSc (meteorology), PhD (solar-terrestrial climate physics), Professor, Space Research and Technologies Institute, Bulgarian Academy of Sciences, Sofia, Bulgaria
    43. Lee C. Gerhard, PhD, Senior Scientist Emeritus, University of Kansas, past director and state geologist, Kansas Geological Survey, U.S.A.
    44. Ivar Giaever PhD, Nobel Laureate in Physics 1973, professor emeritus at the Rensselaer Polytechnic Institute, a professor-at-large at the University of Oslo, Applied BioPhysics, Troy, New York, U.S.A.
    45. Albrecht Glatzle, PhD, ScAgr, Agro-Biologist and Gerente ejecutivo, Tropical pasture research and land use management, Director científico de INTTAS, Loma Plata, Paraguay
    46. Fred Goldberg, PhD, Adj Professor, Royal Institute of Technology (Mech, Eng.), Secretary General KTH International Climate Seminar 2006 and Climate analyst (NIPCC), Lidingö, Sweden
    47. Laurence I. Gould, PhD, Professor of Physics, University of Hartford, Past Chair (2004), New England Section of the American Physical Society, West Hartford, Connecticut, U.S.A.
    48. Vincent Gray, PhD, New Zealand Climate Coalition, expert reviewer for the IPCC, author of The Greenhouse Delusion: A Critique of Climate Change 2001, Wellington, New Zealand
    49. William M. Gray, PhD, Professor Emeritus, Dept. of Atmospheric Science, Colorado State University, Head of the Tropical Meteorology Project, Fort Collins, Colorado, U.S.A.
    50. Charles B. Hammons, PhD (Applied Mathematics), climate-related specialties: applied mathematics, modeling & simulation, software & systems engineering, Associate Professor, Graduate School of Management, University of Dallas; Assistant Professor, North Texas State University (Dr. Hammons found many serious flaws during a detailed study of the software, associated control files plus related email traffic of the Climate Research Unit temperature and other records and “adjustments” carried out in support of IPCC conclusions), Coyle, OK, U.S.A.
    51. William Happer, PhD, Professor, Department of Physics, Princeton University, Princeton, NJ, U.S.A.
    52. Hermann Harde, PhD, Professur f. Lasertechnik & Werkstoffkunde (specialized in molecular spectroscopy, development of gas sensors and CO2-climate sensitivity), Helmut-Schmidt-Universität, Universität der Bundeswehr Fakultät für Elektrotechnik, Hamburg, Germany
    53. Howard Hayden, PhD, Emeritus Professor (Physics), University of Connecticut, The Energy Advocate, Pueblo West, Colorado, U.S.A.
    54. Ross Hays, Meteorologist, atmospheric scientist, NASA Columbia Scientific Balloon Facility (currently working at McMurdo Station, Antarctica), Palestine, Texas, U.S.A.
    55. Martin Hovland, M.Sc. (meteorology, University of Bergen), PhD (Dr Philos, University of Tromsø), FGS, Emeritus Professor, Geophysics, Centre for Geobiology, University of Bergen, member of the expert panel: Environmental Protection and Safety Panel (EPSP) for the Ocean Drilling Program (ODP) and the Integrated ODP, Stavanger, Norway
    56. Ole Humlum, PhD, Professor of Physical Geography, Department of Physical Geography, Institute of Geosciences, University of Oslo, Oslo, Norway
    57. Craig D. Idso, PhD, Chairman of the Board of Directors of the Center for the Study of Carbon Dioxide and Global Change, Tempe, Arizona, U.S.A.
    58. Sherwood B. Idso, PhD, President, Center for the Study of Carbon Dioxide and Global Change, Tempe, Arizona, U.S.A.
    59. Larry Irons, BS (Geology), MS (Geology), Sr. Geophysicist at Fairfield Nodal (specialization: paleoclimate), Lakewood, Colorado, U.S.A.
    60. Terri Jackson, MSc (plasma physics), MPhil (energy economics), Director, Independent Climate Research Group, Northern Ireland and London (Founder of the energy/climate group at the Institute of Physics, London), United Kingdom
    61. Albert F. Jacobs, Geol.Drs., P. Geol., Calgary, Alberta, Canada
    62. Hans Jelbring, PhD Climatology, Stockholm University, MSc Electronic engineering, Royal Institute of Technology, BSc  Meteorology, Stockholm University, Sweden
    63. Bill Kappel, B.S. (Physical Science-Geology), B.S. (Meteorology), Storm Analysis, Climatology, Operation Forecasting, Vice President/Senior Meteorologist, Applied Weather Associates, LLC, University of Colorado, Colorado Springs, U.S.A.
    64. Olavi Kärner, Ph.D., Extraordinary Research Associate; Dept. of Atmospheric Physics, Tartu Observatory, Toravere, Estonia
    65. Leonid F. Khilyuk, PhD, Science Secretary, Russian Academy of Natural Sciences, Professor of Engineering (CO2/temp. focused research), University of Southern California, Los Angeles, California, U.S.A.
    66. William Kininmonth MSc, MAdmin, former head of Australia’s National Climate Centre and a consultant to the World Meteorological organization’s Commission for Climatology, Kew, Victoria, Australia
    67. Gerhard Kramm, Dr. rer. nat. (Theoretical Meteorology), Research Associate Professor, Geophysical Institute, Associate Faculty, College of Natural Science and Mathematics, University of Alaska Fairbanks, (climate specialties: Atmospheric energetics, physics of the atmospheric boundary layer, physical climatology – see interesting paper by Kramm et al), Fairbanks, Alaska, U.S.A.
    68. Leif Kullman, PhD (Physical geography, plant ecology, landscape ecology), Professor, Physical geography, Department of Ecology and Environmental science, Umeå University, Areas of Specialization: Paleoclimate (Holocene to the present), glaciology, vegetation history, impact of modern climate on the living landscape, Umeå, Sweden
    69. Hans H.J. Labohm, PhD, Independent economist, author specialised in climate issues, IPCC expert reviewer, author of Man-Made Global Warming: Unravelling a Dogma and climate science-related Blog, The Netherlands
    70. Rune Berg-Edland Larsen, PhD (Geology, Geochemistry), Professor, Dep. Geology and Geoengineering, Norwegian University of Science and Technology (NTNU), Trondheim, Norway
    71. C. (Kees) le Pair, PhD (Physics Leiden, Low Temperature Physics), former director of the Netherlands Research Organization FOM (fundamental physics) and subsequently founder and director of The Netherlands Technology Foundation STW.  Served the Dutch Government many years as member of its General Energy Council and of the National Defense Research Council. Royal Academy of Arts and Sciences Honorary Medal and honorary doctorate in all technical sciences of the Delft University of technology, Nieuwegein, The Netherlands
    72. Douglas Leahey, PhD, meteorologist and air-quality consultant, past President – Friends of Science, Calgary, Alberta, Canada
    73. Jay Lehr, B.Eng. (Princeton), PhD (environmental science and ground water hydrology), Science Director, The Heartland Institute, Chicago, Illinois, U.S.A.
    74. Bryan Leyland, M.Sc., FIEE, FIMechE, FIPENZ, MRSNZ, consulting engineer (power), Energy Issues Advisor – International Climate Science Coalition, Auckland, New Zealand
    75. Edward Liebsch, B.A. (Earth Science, St. Cloud State University); M.S. (Meteorology, The Pennsylvania State University), former Associate Scientist, Oak Ridge National Laboratory; former Adjunct Professor of Meteorology, St. Cloud State University, Environmental Consultant/Air Quality Scientist (Areas of Specialization: micrometeorology, greenhouse gas emissions), Maple Grove, Minnesota, U.S.A.
    76. William Lindqvist, PhD (Applied Geology), Independent Geologic Consultant, Areas of Specialization: Climate Variation in the recent geologic past, Tiburon, California, U.S.A.
    77. Horst-Joachim Lüdecke, Prof. Dr. , PhD (Physics), retired from university of appl. sciences HTW, Saarbrücken (Germany), atmospheric temperature research, speaker of the European Institute for Climate and Energy (EIKE), Heidelberg, Germany
    78. Anthony R. Lupo, Ph.D., Professor of Atmospheric Science, Department of Soil, Environmental, and Atmospheric Science, University of Missouri, Columbia, Missouri, U.S.A.
    79. Oliver Manuel, BS, MS, PhD, Post-Doc (Space Physics), Associate - Climate & Solar Science Institute, Emeritus Professor, College of Arts & Sciences University of Missouri-Rolla, previously Research Scientist (US Geological Survey) and NASA Principal Investigator for Apollo, Cape Girardeau, Missouri, U.S.A.
    80. Francis Massen, professeur-docteur en physique (PhD equivalent, Universities of Nancy (France) and Liège (Belgium), Manager of the Meteorological Station of the Lycée Classique de Diekirch, specialising in the measurement of solar radiation and atmospheric gases. Collaborator to the WOUDC (World Ozone and UV Radiation Data Center), Diekirch, Luxembourg
    81. Henri Masson, Prof. dr. ir., Emeritus Professor University of Antwerp (Energy & Environment Technology Management), Visiting professor Maastricht School of Management, specialist in dynamical (chaotic) complex system analysis, Antwerp, Belgium.
    82. Ferenc Mark Miskolczi, PhD, atmospheric physicist, formerly of NASA’s Langley Research Center, Hampton, Virginia, U.S.A.
    83. Viscount Monckton of Brenchley, Expert reviewer, IPCC Fifth Assessment Report, Quantification of Climate Sensitivity, Carie, Rannoch, Scotland
    84. Nils-Axel Mörner, PhD (Sea Level Changes and Climate), Emeritus Professor of Paleogeophysics & Geodynamics, Stockholm University, Stockholm, Sweden
    85. John Nicol, PhD (Physics, James Cook University), Chairman – Australian climate Science Coalition, Brisbane, Australia
    86. Ingemar Nordin, PhD, professor in philosophy of science (including a focus on “Climate research, philosophical and sociological aspects of a politicised research area”), Linköpings University, Sweden.
    87. David Nowell, M.Sc., Fellow of the Royal Meteorological Society, former chairman of the NATO Meteorological Group, Ottawa, Ontario, Canada
    88. Cliff Ollier, D.Sc., Professor Emeritus (School of Earth and Environment – see his Copenhagen Climate Challenge sea level article here), Research Fellow, University of Western Australia, Nedlands, W.A., Australia
    89. Oleg M. Pokrovsky, BS, MS, PhD (mathematics and atmospheric physics – St. Petersburg State University, 1970), Dr. in Phys. and Math Sciences (1985), Professor in Geophysics (1995), principal scientist, Main Geophysical Observatory (RosHydroMet), Note: Dr. Pokrovsky analyzed long climates and concludes that anthropogenic CO2 impact is not the main contributor in climate change,St. Petersburg, Russia.
    90. Daniel Joseph Pounder, BS (Meteorology, University of Oklahoma), MS (Atmospheric Sciences, University of Illinois, Urbana-Champaign); Meteorological/Oceanographic Data Analyst for the National Data Buoy Center, formerly Meteorologist, WILL AM/FM/TV, Urbana, U.S.A.
    91. Brian Pratt, PhD, Professor of Geology (Sedimentology), University of Saskatchewan (see Professor Pratt’s article for a summary of his views), Saskatoon, Saskatchewan, Canada
    92. Harry N.A. Priem, PhD, Professore-emeritus isotope-geophysics and planetary geology, Utrecht University, past director ZWO/NOW Institute of Isotope Geophysical Research, Past-President Royal Netherlands Society of Geology and Mining, Amsterdam, The Netherlands
    93. Oleg Raspopov, Doctor of Science and Honored Scientist of the Russian Federation, Professor – Geophysics, Senior Scientist, St. Petersburg Filial (Branch) of N.V.Pushkov Institute of Terrestrial Magnetism, Ionosphere and Radiowaves Propagation of RAS (climate specialty: climate in the past, particularly the influence of solar variability), Editor-in-Chief of journal “Geomagnetism and Aeronomy” (published by Russian Academy of Sciences), St. Petersburg, Russia
    94. Curt G. Rose, BA, MA (University of Western Ontario), MA, PhD (Clark University), Professor Emeritus, Department of Environmental Studies and Geography, Bishop’s University, Sherbrooke, Quebec, Canada
    95. S. Jeevananda Reddy, M.Sc. (Geophysics), Post Graduate Diploma (Applied Statistics, Andhra University), PhD (Agricultural Meteorology, Australian University, Canberra), Formerly Chief Technical Advisor—United Nations World Meteorological Organization (WMO) & Expert-Food and Agriculture Organization (UN), Convener - Forum for a Sustainable Environment, author of 500 scientific articles and several books – here is one: “Climate Change – Myths & Realities“, Hyderabad, India
    96. Arthur Rorsch, PhD, Emeritus Professor, Molecular Genetics, Leiden University, former member of the board of management of the Netherlands Organization Applied Research TNO, Leiden, The Netherlands
    97. Rob Scagel, MSc (forest microclimate specialist), Principal Consultant – Pacific Phytometric Consultants, Surrey, British Columbia, Canada
    98. Chris Schoneveld, MSc (Structural Geology), PhD (Geology), retired exploration geologist and geophysicist, Australia and France
    99. Tom V. Segalstad, PhD (Geology/Geochemistry), Associate Professor of Resource and Environmental Geology, University of Oslo, former IPCC expert reviewer, former Head of the Geological Museum, and former head of the Natural History Museum and Botanical Garden (UO), Oslo, Norway
    100. John Shade, BS (Physics), MS (Atmospheric Physics), MS (Applied Statistics), Industrial Statistics Consultant, GDP, Dunfermline, Scotland, United Kingdom
    101. Thomas P. Sheahen, B.S., PhD (Physics, Massachusetts Institute of Technology), specialist in renewable energy, research and publication (applied optics) in modeling and measurement of absorption of infrared radiation by atmospheric CO2,  National Renewable Energy Laboratory (2005-2009); Argonne National Laboratory (1988-1992); Bell Telephone labs (1966-73), National Bureau of Standards (1975-83), Oakland, Maryland, U.S.A.
    102. S. Fred Singer, PhD, Professor Emeritus (Environmental Sciences), University of Virginia, former director, U.S. Weather Satellite Service, Science and Environmental Policy Project, Charlottesville, Virginia, U.S.A.
    103. Frans W. Sluijter, Prof. dr ir, Emeritus Professor of theoretical physics, Technical University Eindhoven, Chairman—Skepsis Foundation, former vice-president of the International Union of Pure and Applied Physics, former President of the Division on Plasma Physics of the European Physical Society and former bureau member of the Scientific Committee on Sun-Terrestrial Physics, Euvelwegen, the Netherlands
    104. Jan-Erik Solheim, MSc (Astrophysics), Professor, Institute of Physics, University of Tromsø, Norway (1971-2002), Professor (emeritus), Institute of Theoretical Astrophysics, University of Oslo, Norway (1965-1970, 2002- present), climate specialties: sun and periodic climate variations, scientific paper by Professor Solheim “Solen varsler et kaldere tiår“, Baerum, Norway
    105. H. Leighton Steward, Master of Science (Geology), Areas of Specialization: paleoclimates and empirical evidence that indicates CO2 is not a significant driver of climate change, Chairman, PlantsNeedCO2.org and CO2IsGreen.org, Chairman of the Institute for the Study of Earth and Man (geology, archeology & anthropology) at SMU in Dallas, Texas, Boerne, TX, U.S.A.
    106. Arlin B. Super, PhD (Meteorology – University of Wisconsin at Madison), former Professor of Meteorology at Montana State University, retired Research Meteorologist, U.S. Bureau of Reclamation, Saint Cloud, Minnesota, U.S.A.
    107. Edward (Ted) R. Swart, D.Sc. (physical chemistry, University of Pretoria), M.Sc. and Ph.D. (math/computer science, University of Witwatersrand). Formerly Director of the Gulbenkian Centre, Dean of the Faculty of Science, Professor and Head of the Department of Computer Science, University of Rhodesia and past President of the Rhodesia Scientific Association. Set up the first radiocarbon dating laboratory in Africa. Most recently, Professor in the Department of Combinatorics and Optimization at the University of Waterloo and Chair of Computing and Information Science and Acting Dean at the University of Guelph, Ontario, Canada, now retired in Kelowna British Columbia, Canada
    108. George H. Taylor, B.A. (Mathematics, U.C. Santa Barbara), M.S. (Meteorology, University of Utah), Certified Consulting Meteorologist, Applied Climate Services, LLC, Former State Climatologist (Oregon), President, American Association of State Climatologists (1998-2000), Corvallis, Oregon, U.S.A.
    109. J. E. Tilsley, P.Eng., BA Geol, Acadia University, 53 years of climate and paleoclimate studies related to development of economic mineral deposits, Aurora, Ontario, Canada
    110. Göran Tullberg, Civilingenjör i Kemi (equivalent to Masters of Chemical Engineering), Co-author – The Climate, Science and Politics (2009) (see here for a review), formerly instructor of Organic Chemistry (specialization in “Climate chemistry”), Environmental Control and Environmental Protection Engineering at University in Växjö; Falsterbo, Sweden
    111. Brian Gregory Valentine, PhD, Adjunct professor of engineering (aero and fluid dynamics specialization) at the University of Maryland, Technical manager at US Department of Energy, for large-scale modeling of atmospheric pollution, Technical referee for the US Department of Energy’s Office of Science programs in climate and atmospheric modeling conducted at American Universities and National Labs, Washington, DC, U.S.A.
    112. Bas van Geel, PhD, paleo-climatologist, Institute for Biodiversity and Ecosystem Dynamics, Research Group Paleoecology and Landscape Ecology, Faculty of Science, Universiteit van Amsterdam, Amsterdam, The Netherlands
    113. Gerrit J. van der Lingen, PhD (Utrecht University), geologist and paleoclimatologist, climate change consultant, Geoscience Research and Investigations, Nelson, New Zealand
    114. A.J. (Tom) van Loon, PhD, Professor of Geology (Quaternary Geologyspecialism: Glacial Geology), Adam Mickiewicz University, former President of the European Association of Science Editors Poznan, Poland
    115. Fritz Vahrenholt, B.S. (chemistry), PhD (chemistry), Prof. Dr., Professor of Chemistry, University of Hamburg, Former Senator for environmental affairs of the State of Hamburg, former CEO of REpower Systems AG (wind turbines), Author of the book Die kalte Sonne: warum die Klimakatastrophe nicht stattfindet (The Cold Sun: Why the Climate Crisis Isn’t Happening”, Hamburg, Germany
    116. Michael G. Vershovsky, Ph.D. in meteorology (macrometeorology, long-term forecasts, climatology), Senior Researcher, Russian State Hydrometeorological University, works with, as he writes, “Atmospheric Centers of Action (cyclones and anticyclones, such as Icelandic depression, the South Pacific subtropical anticyclone, etc.). Changes in key parameters of these centers strongly indicate that the global temperature is influenced by these natural factors (not exclusively but nevertheless)”, St. Petersburg, Russia
    117. Gösta Walin, PhD and Docent (theoretical Physics, University of Stockholm), Professor Emeritus in oceanografi, Earth Science Center, Göteborg University, Göteborg,  Sweden
    118. Anthony Watts, ItWorks/IntelliWeather, Founder, surfacestations.org, Watts Up With That, Chico, California, U.S.A.
    119. Carl Otto Weiss, Direktor und Professor at Physikalisch-Technische Bundesanstalt,  Visiting Professor at University of Copenhagen, Tokyo Institute of Technology, Coauthor of ”Multiperiodic Climate Dynamics: Spectral Analysis of…“, Braunschweig, Germany
    120. Forese-Carlo Wezel, PhD, Emeritus Professor of Stratigraphy (global and Mediterranean geology, mass biotic extinctions and paleoclimatology), University of Urbino, Urbino, Italy
    121. Boris Winterhalter, PhD, senior marine researcher (retired), Geological Survey of Finland, former professor in marine geology, University of Helsinki, Helsinki, Finland
    122. David E. Wojick, PhD,  PE, energy and environmental consultant, Technical Advisory Board member – Climate Science Coalition of America, Star Tannery, Virginia, U.S.A.
    123. George T. Wolff, Ph.D., Principal Atmospheric Scientist, Air Improvement Resource, Inc., Novi, Michigan, U.S.A.
    124. Thomas (Tom) Wysmuller –NASA (Ret) ARC, GSFC, Hdq. - Meteorologist, Ogunquit, ME, U.S.A.
    125. Bob Zybach, PhD (Environmental Sciences, Oregon State University), climate-related carbon sequestration research, MAIS, B.S., Director, Environmental Sciences Institute Peer review Institute, Cottage Grove, Oregon, U.S.A.
    126. Milap Chand Sharma, PhD, Associate Professor of Glacial Geomorphology, Centre fort the Study of Regional Development, Jawaharlal Nehru University, New Delhi, India
    127. Valentin A. Dergachev, PhD, Professor and Head of the Cosmic Ray Laboratory at Ioffe Physical-Technical Institute of Russian Academy of Sciences, St. Petersburg, Russia
    128. Vijay Kumar Raina, Ex-Deputy Director General, Geological Survey of India, Ex-Chairman Project Advisory and Monitoring Committee on Himalayan glacier, DST, Govt. of India and currently Member Expert Committee on Climate Change Programme, Dept. of Science & Technology, Govt. of India, author of 2010 MoEF Discussion Paper, “Himalayan Glaciers – State-of-Art Review of Glacial Studies, Glacial Retreat and Climate Change”, the first comprehensive study on the region.  Winner of the Indian Antarctica Award, Chandigarh, India

    Scott Chesner, B.S. (Meteorology, Penn State University), KETK Chief Meteorologist, KETK TV, previously Meteorologist with Accu Weather, Tyler, Texas, U.S.A

  • Les énergies renouvelables, terrestres et aériennes

    Le grand débat national sur la transition énergétique qui a lieu en ce moment ne passionne guère les journalistes, et cette indifférence est assez révélatrice de l’absence de vision à long terme de ce système plus médiacratique que démocratique au sens athénien du terme…

    Mais, que la République ne parvienne pas à susciter les bonnes interrogations ou qu’elle soit impuissante, faute d’une volonté affirmée et responsable, à prévenir les périls du lendemain ou à cerner les enjeux énergétiques, ne doit pas pour autant décourager de réfléchir à ces questions qui engagent l’avenir de notre pays et des générations à suivre… Voici la deuxième partie de mon article publié dans « L’Action Sociale Corporative » sur les énergies renouvelables.

    Le défi énergétique pour la France d’aujourd’hui et de demain (partie2).

    Depuis quelques années, les éoliennes sont apparues et se sont répandues dans nos paysages, parfois sans discernement : néanmoins, l’énergie issue du vent peut être intéressante à exploiter plus largement, même s’il faut envisager d’implanter des éoliennes de plus petite taille et fournissant une électricité de proximité, en particulier dans les zones rurales aujourd’hui éloignées des grands centres urbains. Quant à l’énergie solaire dont le développement se heurte parfois à un coût relativement élevé pour la fabrication et l’installation des panneaux photovoltaïques, elle est facilement exploitable dans les nombreuses zones de France à fort ensoleillement, et peut servir, en particulier le solaire thermique, pour l’habitat collectif ou individuel, soit pour le chauffage des maisons ou appartements, soit pour la production d’une électricité locale. Là encore, la recherche et le développement de techniques de plus en plus élaborées et productives peuvent permettre d’accélérer la transition énergétique et de moins dépendre de l’exploitation des énergies fossiles ou de l’énergie nucléaire dont on connaît, malgré toute la qualité de la maîtrise française, les risques lourds pour l’environnement et les populations en cas d’accident ou de mauvaise pratique.

    D’autres énergies renouvelables peuvent être évoquées : la géothermie ; celles issues de la biomasse, facile d’exploitation et souvent peu coûteuse ; l’hydraulique, cette fameuse « houille blanche » qui a tant aidé à la « révolution électrique » de la fin du XIXe siècle en France, et, au-delà des grands barrages hydroélectriques, la petite hydraulique, trop négligée en France, et qui a pourtant de belles perspectives devant elle, pourvu que l’on veuille bien les développer ; l’énergie des déchets par les incinérateurs d’ordures ménagères, qui permet aujourd’hui de chauffer de nombreux logements collectifs ; le biogaz ; etc. Cette liste n’est pas exhaustive, bien sûr !

    Malgré toutes ses richesses énergétiques potentielles, la France semble en retard dans le développement et l’exploitation des énergies renouvelables, et la faute en est largement imputable à la République et à sa propre logique institutionnelle et politique : éternellement prise entre deux élections, la République n’a pas osé lancer de grands projets énergétiques sur le long terme qui auraient nécessité de l’audace et des remises en cause. Elle s’est contentée de continuer sur la lancée gaullienne des années 60, en particulier le programme nucléaire qui, s’il a pu permettre d’amortir les chocs pétroliers des années 70, a enfermé notre pays dans une logique de facilité avec une électricité peu chère sur l’instant (d’où une consommation électrique plus élevée de 25 % par rapport à celle de nos voisins allemands…) mais aujourd’hui condamnée à être de plus en plus coûteuse, y compris (et surtout, même) du fait du démantèlement des centrales nucléaires. De plus, la nécessité et la recherche (parfois vaine d’ailleurs…) d’une « popularité électorale permanente et renouvelée » empêche toute politique de long terme et toute remise en cause véritable du système énergivore de notre société de consommation, et des principes mêmes, pourtant peu compatibles avec le respect des équilibres environnementaux, de cette dernière.

    Et pourtant ! La transition énergétique évoquée et défendue par les spécialistes de l’énergie et de l’environnement est à peine ébauchée et reste trop souvent au stade des discours plus que des réalisations concrètes : l’Etat semble craindre que les efforts demandé aux producteurs comme aux consommateurs français soient mal acceptés et n’entraînent des mécontentements, voire des conflits. Il est vrai que rompre avec un système dont chacun profite mais dont les conséquences, elles, s’avèrent en définitive désastreuses, n’est pas simple, et sans doute faut-il préparer le terrain, en particulier sur le plan psychologique autant que sur le plan énergétique lui-même. Mais cette politique est nécessaire, et c’est l’Etat qui peut donner l’impulsion majeure, comme il l’a fait dans les années 60 en ce domaine comme en tant d’autres alors.

    Ce véritable « basculement énergétique » n’est possible que s’il s’inscrit dans une stratégie plus globale encore qui prenne en compte l’aménagement du territoire, mais aussi du temps de travail et de son organisation, ainsi que la nécessité d’une consommation moins dispendieuse en énergie. Economies d’énergie, réactivation d’un tissu rural dense et susceptible de s’auto-organiser (et de se suffire à lui-même le plus largement possible) en partie, redensification de l’habitat des centres-villes, mise en valeur de l’Outre-mer et des espaces métropolitains, etc. sont autant de moyens de réussir cette transformation énergétique française : notre pays a la possibilité de montrer l’exemple et de devenir un modèle pour les autres nations, et la France peut le faire par elle-même au regard de toutes les possibilités d’énergie renouvelable dont elle dispose.

    Philippe Folliot et Xavier Louy expliquent, dans leur ouvrage «  France-sur-Mer  », que la France a les atouts énergétiques, territoriaux et humains pour devenir en moins d’un demi-siècle… la première puissance mondiale ! Quoi que l’on pense de ce pronostic, travailler du mieux que l’on peut pour la grandeur française est toujours nécessaire, et la question énergétique est l’un des enjeux majeurs des prochaines décennies : un basculement de la production et consommation françaises vers des énergies renouvelables et inépuisables donnerait à la France un avantage certain. Et puisque la République ne le peut pas, voire ne le veut pas, travaillons à instaurer les conditions institutionnelles à ce basculement énergétique porteur de tant de promesses et garant de la pérennité, au-delà de notre propre pays, de la planète…

    Jean-Philippe Chauvin  http://www.actionfrancaise.net/

  • Baisser le coût du capital pour réussir la transition énergétique

    Par Jean-Marc Jancovici

    Depuis que les hommes ont acquis la notion du temps et celle, plus récente, de l’argent, ils ont souvent été amenés à répondre à une question désormais incontournable en économie : comment comparer une somme disponible aujourd’hui avec la même qui le sera plus tard ? A question simple, réponse qui ne l’est que rarement : s’il faut patienter pour recevoir de l’argent, il suffit d’en recevoir un peu plus. Certes, mais combien ? Eh bien… ça dépend !

    Admettons que vous ayez le choix entre recevoir 100 tout de suite et 100 + n dans un an. Si n est nul, personne ou presque ne patientera et, s’il est très élevé, tout le monde ou presque acceptera de le faire. La valeur de n pour laquelle cela est indifférent pour l’acteur concerné s’appelle le taux d’actualisation.

    Ce taux n’est jamais très éloigné des taux d’intérêt en vigueur. Admettons qu’emprunter à un an coûte 3 %, et que l’on vous propose par ailleurs de recevoir 10 % (sans risque et sans inflation) en patientant un an. Vous allez alors patienter… éventuellement en empruntant, puisque le banquier va vous prêter à 3 % et vous allez gagner 10 %. A l’inverse, si le taux d’intérêt est de 15 %, la même opération vous conduirait à payer 15 pour gagner 10, ce que peu de gens accepteront !

    L’apparition des marchés financiers a contribué à fortement augmenter ce taux d’actualisation. Le raisonnement reste le même : c’est le rendement attendu du « placement standard » disponible par ailleurs qui conditionne la valeur de n pour laquelle vous accepterez d’attendre.

    Quel rapport avec la transition ? Tout simplement que, pour baisser la consommation d’hydrocarbures importés, qui est un objectif incontournable, il faut investir massivement dans des infrastructures lourdes qui permettent de s’en passer : changement des formes urbaines et des bâtiments, des infrastructures de transport et du parc roulant, des processus industriels, et augmentation de l’électricité décarbonée.

    Au moment de la construction, l’argent ne peut venir que des actionnaires et des banquiers, puisque, à ce moment, il n’y a pas encore de recettes commerciales. Une fois que ces infrastructures généreront des recettes, l’exploitant va « rendre » le coût de construction sous forme d’échéances d’emprunt, de dividendes ou de plus-values en capital.

    A tout moment, l’argent toujours mobilisé par les actionnaires et les banquiers (donc non encore remboursé grâce aux recettes) est rémunéré avec un taux moyen, qui est justement le taux d’actualisation, encore appelé « coût moyen du capital ».

    Prenons une infrastructure qui coûte 1 milliard d’euros et qui dure cent ans. Si le coût du capital est de 0 %, le remboursement coûtera… 1 milliard. Mais avec un coût du capital de 4 % par an, alors c’est 5 milliards à rembourser, et à 12 % (« standard » des marchés financiers) il faudra restituer 20 milliards sur le siècle !

    Dit autrement, plus le prêteur ou l’actionnaire sont gourmands, plus le coût d’usage de l’infrastructure sera élevé.

    Prenons maintenant une vue plus générale. En 2011, la France a importé pour 70 milliards d’euros de pétrole et gaz, qui rendent des services (mobilité, fabrication industrielle, chauffage, essentiellement). Imaginons que nous voulions ces mêmes services sans ces importations. Il faut alors que le consommateur paye non point l’énergie fossile, mais le coût d’usage de l’infrastructure qui permet de s’en passer, pendant que le pays économisera son déficit commercial et créera de l’emploi.

    Si le coût du capital est de 2 % par an, et que le capital se déprécie de 1 % par an, alors le pays peut injecter plus de 2.000 milliards d’euros dans des infrastructures lourdes pour éviter 70 milliards d’importations par an. Mais avec un rendement espéré de 12 %, c’est 6 fois moins d’argent qui peut être investi dans les mêmes infrastructures.

    Dit autrement, plus les banquiers et épargnants sont gourmands, et moins nous arriverons à faire une transition gérée, faute de capitaux pour cela. Comme pétrole et gaz sont déjà contraints à la baisse en Europe, cela signifie que ce sont les crises qui se chargeront de détruire la demande en énergie fossile que nous aurions pu éviter avec des investissements de long terme.

    Baisser le coût du capital est donc central pour préserver un avenir vivable. Une raison de plus pour prendre de la distance avec la financiarisation de l’économie !

    Les Échos   http://fortune.fdesouche.com

  • 16 scientifiques : « Pas de panique sur le réchauffement... »

    Nous l'avions relaté en son temps. En septembre Ivar Giaever, Prix Nobel de Physique et figurant il y a quatre ans au nom des "groupies" d'Obama, démissionnait avec fracas de la Société Américaine de Physique dont il était un des membres les plus anciens. Il ne pouvait admettre le communiqué que celle-ci venait de faire paraître disant notamment : « C'est une évidence incontournable : le réchauffement climatique est en cours. Si aucune action décisive n'est entreprise des ruptures catastrophiques des systèmes écologique et physique de la terre, dan la santé et la sécurité humaine, surviendront probablement. Mous devons réduire les émissions de gaz à effet de serre et commencer tout de suite ». Non seulement en dépit de ce que braille le GIECC il n'y a aucun consensus sur ce sujet mais de plus en plus de scientifiques s'inscrivent en contre et dénoncent les manipulations idéologiques qui se déroulent sous le prétexte de ce soi-disant réchauffement créé par les activités humaines. Beaucoup de scientifiques ne vont pas jusqu'à de telles extrémités et adoptent une position plus modérée. Seize d'entre eux, tous de grande renommée même si le média conformiste s'efforce de les dénoncer comme marginaux et dilettantes, ont publié le 27 janvier dans le Wall Street Journal une tribune libre intitulée : « Pas de panique sur le Réchauffement Climatique » niant qu'il puisse y avoir le moindre argument scientifique en faveur d'une décarbonisation de l'économie mondiale. Certes, n'étant pas spécialistes de ces choses nous ne nous prononcerons pas ici sur l'aspect purement scientifique mais nous revendiquons le droit de ne pas être dupes de cette escroquerie des « droits à polluer » qui depuis une dizaine d'années ont fait la fortune d'Al Gore et de quelques autres escrocs et ont permis à des multinationales d'arroser à peu de frais tous les petits malins des pays en voie de développement qui n'ont pas tardé à tirer partie de ce détournement. En voici la liste :
    Claude Allègre. J. Scott Amstrong fondateur de l'International Journal of Fore-casting. Jan Breslow, chef du laboratoire de Biochimie génétique du Rockefeller Center. Roger Cohen, American Physical Society. Edward David, National Academy of Science. William Happer, professeur de physique à Princeton. Michael Kelly, professeur de technologie à Cambridge. William Kinninmonth, ancien directeur de la recherche sur le Climat au Bureau Australien de Météorologie. Richard Lintzen, professeur de science atmosphérique au MIT. James McGrath, professeur de chimie à l'Université Technique de Virginie. Rodney Nichols, ancien président de l'Académie des Sciences de New York. Burt Rutan, ingénieur aérospatial, travailla sur Voyager et SpaceShipOne. Harrison Schmitt, astronaute Appolo 17, ancien sénateur. Nir Shaviv, professeur d'astrophysique à Hebrew University, Jérusalem. Henk Tennekes, ancien directeur du Service Royal de météorologie des Pays-Bas. Antonio Zichichi, président de la fédération Mondiale des Scientifiques, Genève.
    J. R. Rivarol du 3 février 2012

  • À gauche toute ! Le grand gâchis des Verts (arch 2007)

    Ça aurait pu être une belle aventure. Une lame de fond. Une marée verte. En s'arrimant à gauche, les Verts ont abdiqué ce qui faisait leur spécificité. Et politisé l'écologie au lieu d'écologiser la politique.
    On l'a oublié mais le premier ministre de l'Environnement et de la Protection de la nature que la France ait connu fut Robert Poujade, maire gaulliste de Dijon durant trente ans, nommé au gouvernement en 1971 par un Georges Pompidou honni par les écolos pour son indéfectible attachement au nucléaire et pour sa formule demeurée célèbre : « Il faut adapter la ville à la voiture » (Poujade publiera le récit de ses trois années sous le titre Le Ministère de l'impossible...). Mais pour les écologistes français, environnement est un gros mot «Environnementaliste» est l'une des insultes les plus prisées lors de leurs congrès en forme de happenings. Fidèles à leurs engagements de jeunesse - la plupart sont venus à la politique par le mouvement soixante-huitard, qu'ils y aient participé ou en aient été les enfants -, ils ont opté pour la gauchisation et l'alliance contre-nature avec le Parti socialiste. Ça a fait avancer leur carrière. Leur cause nettement moins.
    « Laissons les Verts s'épuiser entre eux »
    Retracer l'histoire du combat politique des écologistes français est impossible. Yves Frémion, sur près de 400 pages (Histoire de la révolution écologique, Hoëbeke, 2007), s'y est cassé les dents. Depuis les années 1970, avec les premières grandes manifestations (contre les centrales nucléaires de Fessenheim et de Creys-Malville ou l'extension du camp du Larzac), la candidature de René Dumont à la présidentielle de 1974 (1,32 %), la création des Amis de la Terre (Brice Lalonde), celle d'Ecologie & Survie puis du Mouvement écologique (Antoine Waechter et SoIande Fernex), ce ne sont que dissensions et scissions, anathèmes, exclusions, procès en déviance. « Laissons les Verts s'épuiser entre eux », conseillera Lionel Jospin en bon tacticien.
    Le principal sujet de discorde tient au positionnement politique, Ni droite ni gauche ou à gauche ? Qui opte pour la première option est forcément accusé d'être de droite, alors que, parfois, ce sont les plus gauchistes qui refusent toute alliance avec la gauche productiviste et que les positions des uns et des autres évoluent Ainsi René Dumont, d'abord favorable à une pleine autonomie, se résoudra-t-il à affirmer : « On ne peut pas être écologiste sans être de gauche. » Postulat qui, comme tel, n'est jamais démontré sauf par une arithmétique électorale sommaire.
    Le cas le plus emblématique est celui d'Antoine Waechter En novembre 1986, il prend la direction des Verts fondés deux ans plus tôt. Sa ligne est celle exprimée par le grand psychosociologue Serge Moscovici, professeur à l'EHESS, auteur de Réenchanter la nature : « Quand on nous somme de prendre parti, cela implique que nous prenions parti pour ce qui est. Or, c'est justement ce que nous refusons de faire, puisque nous voudrions que le jeu politique se déroule autrement. » Alors que la tentation est grande, déjà, d'un rapprochement avec l'ensemble de l'extrême gauche, un proche de Waechter lance : « On ne soigne pas un grand blessé avec le sang d'un leucémique. »
    Aux élections municipales de 1989, où les Verts effectuent une percée remarquable, Waechter prône l'abstention au second tour. Aux européennes de la même année, la liste qu'il conduit recueille le score historique de 10,6 % des suffrages, près de deux millions de voix. Les Verts ont neuf élus. Le début ? Oui, le début de la fin. De l'Elysée, François Mitterrand pilote Brice Lalonde qui lance Génération Ecologie. De l'intérieur des Verts, une campagne est lancée pour déstabiliser Waechter qui a de mauvaises fréquentations. À droite. « Verts facho » titre Actuel. Le philosophe Michel Onfray s'érige dans Le Nouvel Obs contre « Les babas cool du Maréchal. » En 1994, Dominique Voynet prend le pouvoir chez les Verts, tandis que Waechter part fonder le Mouvement des écologistes indépendants (MEl).
    « Nous avons été achetés pour pas cher »
    À la dernière élection présidentielle, en mai 2007, Dominique Voynet a obtenu 1,57 % des suffrages. À comparer aux déjà maigres 3,35 % qu'elle avait recueillis en 1995, score qui lui avait permis d'intégrer le gouvernement de Lionel Jospin en 1997, et aux 5,25 % de Noël Mamère en 2002. Un résultat dû au «traumatisme» vécu en 2002 par l'électorat de gauche lorsque Lionel Jospin n'avait pas pu se qualifier pour le second tour. La candidate écologiste étant un candidat de gauche parmi d'autres, le « vote utile » a joué. Pour la gauche... et contre l'écologie.
    Dominique Voynet a déjà dû s'en consoler. Avec trois autres Verts, elle siège au Sénat depuis 2004. Élue grâce aux voix des grands électeurs du PS. Rattachée au groupe socialiste. Son projet de constituer un grand parti unique de la gauche qui aurait été baptisé... La Gauche n'a même pas été étudié par ses partenaires. Le député européen et ancien secrétaire national des Verts Jean-Luc Bennahmias l'avait déjà constaté avec amertume il y a dix ans : « Nous avons été achetés pour pas cher. » Lui s'est rallié à François Bayrou.
    Gabriel Giauque Le Choc du Mois Décembre 2007

  • 17 000 ans qui contredisent la théorie de l'effet de serre

    Entre 2000 et 2011, à partir de l'analyse des carottes glaciaires, des cycles climatiques récurrents, des variations glaciales alpines, des fluctuations du PDO ou Oscillation Décadale du Pacifique, de celles de l'ENSO (El Niño) etc... Easterbrook publia toute une série d'études démontrant l'inéluctabilité d'une évolution de notre climat vers un refroidissement plutôt qu'un réchauffement. Insistant tout particulièrement sur le fait que le premier serait bien plus dramatique pour l'ensemble des sociétés humaines que le second. Il rappelait notamment que depuis 1470 se sont succédé des cycles alternativement chauds et froids de plus ou moins 27 années qui n'avaient rien à voir avec le C0₂ anthropique. De même depuis 17 000 ans sont survenus une dizaine de changements climatiques en moyenne dix fois plus brutaux que ne le fut le petit réchauffement observé entre 1977 et 1998 (03° d'augmentation de la chaleur depuis un siècle). Ce qui tend à indiquer que les causes ayant provoqué les changements climatiques passés sont tout autant responsables du plus récent d'entre eux. En octobre 2006 Easterbrook énumérait les plus importants bouleversements survenus au cours de ces 17 000 ans pouvant expliquer les évolutions actuelles. 1°) À la fin de la dernière grande glaciation. 2°) Au début du Younger Dryas ( Fin du Pléistocène, il y a 12 700 ans). 3°) A la fin du Younger Dryas ( il y a 11 500 ans). 4°) Au début de l'Holocène ( il y a 8 200 ans). 5°) Durant le Petit Âge Glaciaire. Chacune de ces périodes se traduisit par des refroidissements brutaux avec des incidences cataclysmiques sur la géographie, le climat, la faune, la flore et des ruptures sociales brutales pour les sociétés humaines pulvérisées par ces événements. Le GISP2 ice core, qui est le Groenland Ice Sheet Project 2 ou carottage en profondeur de la glace du Groenland permettant de remonter sur l'échelle du climat plusieurs millénaires en arrière, aura ainsi permit d'observer à la fin du pléistocène des chutes de températures de 8° à 12° sur une période de 20 à 100 ans. Avec les cataclysmes socio-économiques qu'on peut imaginer pour nos ancêtres.
    9100 ANNÉES DE CHALEUR
    Ces refroidissements brutaux ne représentèrent que des épiphénomènes assez courts dans le temps, s'ils furent dévastateurs. En réalité au cours des 10 000 et quelques dernières années il fit sur la terre bien plus chaud qu'actuellement, ce qui d'ailleurs permit l'émergence de toutes les grandes civilisations.
    Ainsi Easterbrook observe-t-il que l'année la plus chaude du XXe siècle aura été 1934, suivie par 1998 et peut-être 2010. Toutes les trois ayant été marquées par la présence d'un puissant El Niño, il doute fort que cela ait quelque rapport avec le C0₂ anthropique. Mais, bonhomme, il veut bien admettre tout ce que les météorologues de cour affirment. La NASA trafique-t-elle les données pour faire croire que, en réalité, 1998 aura été plus chaud que 1934, ce qui, du point de vue des gaz à effet de serre, serait plus conforme à la doxa du GIECC ? Il en sourit. Il doute même que 2010, malgré le début d'année en fanfare, réchauffé par El Niño, puisse concourir pour l'année la plus chaude. Décembre, en effet, aura été à peu près partout dans le monde le plus froid depuis un siècle. Quant aux six premiers mois de 2011, ils auront été les plus froids et les plus neigeux jamais relevés en Amérique du Nord depuis le XVe siècle. Et ce ne fut guère mieux en Europe.
    En fait, explique notre géologue de l'État de Washington, quelle importance tout cela peut-il avoir ? Et si on veut nous faire croire qu'un quelconque réchauffement actuel serait provoqué par les activités humaines, c'est vraiment nous prendre pour des imbéciles. S'appuyant sur les carottes du Groenland, dont on commence à avoir décrypté une bonne partie d'entre elles, il montre que quelles que soient les températures actuelles, elles sont considérablement plus basses que celles de la plus grande partie des 100 derniers siècles. Et on ne peut accuser les activités humaines - même si elles se distinguèrent avec les civilisations minoenne et romaine - d'en être responsables. En réalité, conclut Easterbrook, « le climat s'est réchauffé lentement depuis le Petit Âge Glaciaire mais il a un long chemin, à parcourir avant de parvenir aux niveaux de température qui étaient les siens tout au long des 10 500 dernières années ».
    Sur ces 10 500 années en effet 9 100 furent plus chaudes que 1934/1998/2010.
    R.B. Rivarol du 1er juillet 2011

  • Ayrault et Batho, victimes du bocage nantais ?

    Ainsi, l’aéroport du Grand Ouest annoncé par M. Ayrault pour les années prochaines voit sa construction retardée d’au moins six mois, « le temps de calmer les esprits » aux dires d’un gouvernement fort peu à l’aise sur ce dossier mal ficelé par son actuel premier ministre et ses amis, socialistes et vincistes de Loire-Atlantique…

    En fait, ce n’est évidemment pas M. Ayrault (« Grisemine » pour les intimes) qui a pris cette décision d’arrêter les frais et de créer une « commission de dialogue », mais bien M. Hollande, furieux des images politiquement dévastatrices de canon à eau contre la manifestation nantaise, manifestation très « familiale » et ayant peu en commun, dans le style, avec les échauffourées de Notre-Dame-des-Landes : le président a compris que son gouvernement avait perdu la bataille de la communication et sans doute se dit-il que, désormais, il a un bien encombrant premier ministre ! Notre-Dame-des-Landes devient, et sans jeu de mots facile, un véritable calvaire pour un Pouvoir déjà débordé de tous les côtés par les mauvaises nouvelles, qu’elles soient économiques ou sociales, et ce malgré l’absence d’opposition crédible et organisée à sa politique.

    Dans ce naufrage, une autre victime : Delphine Batho, ministre de l’écologie et apologiste acharnée de la construction d’un aéroport pourtant si destructeur de l’environnement et si dangereux pour la qualité des eaux de toute la région nantaise, celle-là même qui, quelques heures avant la reculade, sans doute provisoire mais bien réelle, du Pouvoir socialiste signait une tribune pro-aéroport qui, au regard des tristes arguments avancés, la déconsidère à tout jamais aux yeux des défenseurs de l’environnement… Il va lui être difficile désormais d’apparaître comme une interlocutrice valable pour les associations écologistes ou environnementalistes alors que s’ouvrent ces jours prochains les discussions sur « la transition énergétique » ! Son image est durablement ternie et il est peu probable qu’elle puisse retrouver crédit près de l’opinion publique qui attendait d’elle, sans doute, un autre discours ou, au moins, une volonté de dialogue dont elle n’a guère fait montre en cette affaire. D’ailleurs, elle est aujourd’hui totalement ignorée des adversaires de l’aéroport et son ministère n’a aucune crédibilité ni visibilité aux yeux des Français. 

    Dans la rame de métro qui me ramenait à Boulogne-Billancourt l’autre jour, une affichette parlait de « crash démocratique » à propos de « l’Ayrault-port » : à côté, une main facétieuse mais amie, avait inscrit « Notre-Dame-des-Landes, criez pour nous » et signé d’un sacré-cœur chouan cette formule originale… Il est vrai que, quand on voit les images du bocage promis à la destruction, on comprend mieux comment les Vendéens et les chouans de Bretagne et Mayenne ont pu livrer une guerre de partisans contre l’Etat républicain, ceux que l’on nommait alors « les Bleus », avec un certain succès même s’il ne fut que temporaire.

    La contestation actuelle, si elle se pare souvent – mais pas seulement, heureusement - des couleurs de l’anarchie ou d’une certaine extrême-gauche, se rapporte plus, néanmoins, à cette guérilla initiée par Charrette et par Cathelineau, ceux-là mêmes qui osèrent s’opposer à une République qui, aujourd’hui encore, n’a pas renoncé à se faire répressive pour arriver ses fins, fussent-elles économiquement et écologiquement absurdes ! Le bocage nantais reste bien risqué pour un gouvernement de la République, semble-t-il… et c’est tant mieux !

    http://jpchauvin.typepad.fr/

  • Les énergies marines.

    Jeudi 29 novembre débute le grand débat national sur la transition énergétique : il n’est pas sûr qu’il soit aussi intéressant que le sujet pourrait le laisser entendre, ne serait-ce que parce que le gouvernement actuel n’est guère motivé par les préoccupations environnementales, et cela malgré la présence (provisoire ?) de deux ministres issus du mouvement des Verts… En tout cas, ce débat peut être une occasion de faire connaître quelques idées et propositions, évidemment éminemment royalistes, pour une révolution énergétique qui s’appuie en priorité sur les énergies « éternellement » renouvelables qui devraient venir, aussi rapidement que possible, remplacer les énergies d’origine fossile, trop souvent polluantes et surexploitées sans respect pour les générations suivantes.

    Voici, ci-dessous, la première partie d’un article que j’ai publié dans le dernier numéro de « L’Action sociale corporative » consacré aux énergies renouvelables.

    Le défi énergétique pour la France d’aujourd’hui et de demain (partie 1).

    La France possède un vaste territoire terrestre mais aussi maritime, et elle dispose de la 2ème Zone économique exclusive : ce sont des atouts importants pour une stratégie énergétique du XXIe siècle mais pas suffisants si la volonté et l’intelligence politiques n’ordonnent pas ces atouts et ses possibilités, comme le soulignent MM. Philippe Folliot et Xavier Louy dans leur ouvrage intitulé « France-sur-Mer, un empire oublié », véritable mine de renseignements sur les potentialités françaises. Au-delà des énergies d’origine fossile comme le pétrole dont la France pourrait devenir grande productrice si les forages au large de la Guyane, à plus de 6.000 mètres de profondeur mais avec des risques environnementaux sérieux, s’avèrent aussi fructueux que certains le pensent, ou comme les gaz de schiste dont est riche le sous-sol français, au-delà d’une énergie nucléaire qui dépend largement des réserves d’uranium étrangères (la France n’extrait plus d’uranium sur son territoire depuis une dizaine d’années), ce sont les énergies d’origine renouvelable qui apparaissent comme l’avenir possible, voire nécessaire, de la stratégie énergétique française. 

    La mer est une chance pour la France, mais que la République a trop souvent négligée : c’est pourtant de là que pourrait venir la principale réponse à la forte demande énergétique de notre société, comme le rappelle avec justesse les deux auteurs cités plus haut. Au-delà des hydroliennes qui utilisent les courants marins et sont aujourd’hui en passe de trouver leur place dans le réseau énergétique, et des éoliennes « offshore » flottantes placées en mer qui suppléent les éoliennes terrestres parfois décriées pour leur impact sur les paysages, de nombreuses autres possibilités sont offertes par la mer : l’énergie houlomotrice, c’est-à-dire l’énergie des vagues, qui pourrait être l’une des plus prometteuses à long terme des énergies renouvelables maritimes, et dont la France pourrait, avec ses littoraux métropolitains comme ultramarins, tirer le maximum d’énergie électrique possible ; l’énergie marémotrice, dont la France maîtrise la technologie mais qui pose néanmoins aujourd’hui des problèmes d’installation ; l’énergie maréthermique (ou énergie thermique des mers, ETM), qui est produite en utilisant la différence de température entre les eaux superficielles et les eaux profondes des océans (une idée que Jules Verne avait d’ailleurs lui-même émise dans « Vingt mille lieux sous les mers », dès 1869…) ; l’énergie osmotique qui consiste à exploiter le gradient de salinité entre l’eau de mer et l’eau douce, sur les estuaires des grands fleuves ; etc. 

    Mais il y a aussi les carburants d’origine renouvelable que peut produire la mer, à travers l’exploitation et la transformation des algues : cela, d’ailleurs, éviterait le principal inconvénient des agrocarburants (pourtant utiles et parfois très prometteurs) qui est d’occuper trop de terres au détriment des productions nourricières. Dans « France-sur-Mer », les auteurs expliquent que « selon les experts, le phytoplancton pourrait parfaitement prendre la relève des céréales comme biocarburants et combler la totalité des besoins énergétiques de la France, en couvrant une surface infime du territoire, sur le littoral. Produites par photosynthèse, les micro-algues, riches en lipides – donc en huile – auraient un rendement à l’hectare trente fois supérieur à celui du colza ou du tournesol. Elles transforment ainsi l’énergie solaire en énergie chimique et se cultivent facilement dans l’eau de mer, ce qui évite de puiser dans les réserves d’eau douce. Or, les 7.000 km de littoral français représentent un atout considérable pour développer ce genre de culture, qui prolifère rapidement et peut fournir des récoltes en continu. Si les bassins d’algues étaient déployés sur 400.000 hectares, ils pourraient produire la consommation annuelle mondiale de carburant ! » En lisant ces quelques lignes, on mesure mieux les potentialités énergétiques de notre pays, et on a quelques raisons de plus d’être furieux contre une République qui ne saisit pas toutes ces chances pour la France ! Ce qui est certain, c’est que la mer doit avoir une place beaucoup plus importante dans la stratégie énergétique de notre pays qu’elle ne l’a aujourd’hui, et qu’il faut faire vite pour ne pas « louper le coche » ! En fait, à bien y regarder, la mer offre actuellement de plus grandes possibilités que la terre, ne serait-ce que parce que cette dernière doit déjà répondre aux demandes de la production nourricière et à celles de l’habitat et des communications. Ce qui ne signifie pas qu’il ne faille pas prêter attention aux énergies renouvelables produites sur nos territoires terrestres, bien sûr…

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  • "Notre Dame des Landes, criez pour nous" !

    Ainsi, l’aéroport du Grand Ouest annoncé par M. Ayrault pour les années prochaines voit sa construction retardée d’au moins six mois, « le temps de calmer les esprits » aux dires d’un gouvernement fort peu à l’aise sur ce dossier mal ficelé par son actuel premier ministre et ses amis, socialistes et vincistes de Loire-Atlantique

    En fait, ce n’est évidemment pas M. Ayrault (« Grisemine » pour les intimes) qui a pris cette décision d’arrêter les frais et de créer une « commission de dialogue », mais bien M. Hollande, furieux des images politiquement dévastatrices de canon à eau contre la manifestation nantaise, manifestation très « familiale » et ayant peu en commun, dans le style, avec les échauffourées de Notre-Dame-des-Landes : le président a compris que son gouvernement avait perdu la bataille de la communication et sans doute se dit-il que, désormais, il a un bien encombrant premier ministre ! Notre-Dame-des-Landes devient, et sans jeu de mots facile, un véritable calvaire pour un Pouvoir déjà débordé de tous les côtés par les mauvaises nouvelles, qu’elles soient économiques ou sociales, et ce malgré l’absence d’opposition crédible et organisée à sa politique.

    Dans ce naufrage, une autre victime : Delphine Batho, ministre de l’écologie et apologiste acharnée de la construction d’un aéroport pourtant si destructeur de l’environnement et si dangereux pour la qualité des eaux de toute la région nantaise, celle-là même qui, quelques heures avant la reculade, sans doute provisoire mais bien réelle, du Pouvoir socialiste signait une tribune pro-aéroport qui, au regard des tristes arguments avancés, la déconsidère à tout jamais aux yeux des défenseurs de l’environnement… Il va lui être difficile désormais d’apparaître comme une interlocutrice valable pour les associations écologistes ou environnementalistes alors que s’ouvrent ces jours prochains les discussions sur « la transition énergétique » ! Son image est durablement ternie et il est peu probable qu’elle puisse retrouver crédit près de l’opinion publique qui attendait d’elle, sans doute, un autre discours ou, au moins, une volonté de dialogue dont elle n’a guère fait montre en cette affaire. D’ailleurs, elle est aujourd’hui totalement ignorée des adversaires de l’aéroport et son ministère n’a aucune crédibilité ni visibilité aux yeux des Français.

    Dans la rame de métro qui me ramenait à Boulogne-Billancourt l’autre jour, une affichette parlait de « crash démocratique » à propos de « l’Ayrault-port » : à côté, une main facétieuse mais amie, avait inscrit « Notre-Dame-des-Landes, criez pour nous » et signé d’un sacré-cœur chouan cette formule originale… Il est vrai que, quand on voit les images du bocage promis à la destruction, on comprend mieux comment les Vendéens et les chouans de Bretagne et Mayenne ont pu livrer une guerre de partisans contre l’Etat républicain, ceux que l’on nommait alors « les Bleus », avec un certain succès même s’il ne fut que temporaire.

    Au milieu du bocage de Notre-Dame-des-Landes...

    La contestation actuelle, si elle se pare souvent –mais pas seulement, heureusement- des couleurs de l’anarchie ou d’une certaine extrême-gauche, se rapporte plus, néanmoins, à cette guérilla initiée par Charrette et par Cathelineau, ceux-là mêmes qui osèrent s’opposer à une République qui, aujourd’hui encore, n’a pas renoncé à se faire répressive pour arriver ses fins, fussent-elles économiquement et écologiquement absurdes ! Le bocage nantais reste bien risqué pour un gouvernement de la République, semble-t-il… et c’est tant mieux !

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  • Non, le «bio» ne peut nourrir le monde !

    Alors que le Salon de l'Agriculture ouvrait ses portes à Paris dans un climat rendu morose par le renchérissement des prix agricoles et ses répercussions sur le fameux « panier de la ménagère », l'Organisation pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), appendice de l'ONU, découvrait l'état catastrophique de la planète après un demi-siècle de pillages ... auxquels elle n'est pas étrangère. N'est-ce pas le système mondialement planifié, appuyé sur le productivisme et la prolifération alimentaire génératrice de stocks gigantesques, qui a conçu des procédés de redistribution assurant la survie contre-nature de milliards d'individus, esquivant ainsi la régulation naturelle des flux démographiques ? Ce processus a conduit à l'impasse actuelle. Bientôt sept milliards d'habitants et 9 à l'horizon 2050.

    Jusque-là on nous assurait qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter : la technologie garantirait une croissance des productions alimentaires en rapport avec l'essor démographique. On pourrait même, clamait-on, nourrir 13 milliards de personnes. Tout ne serait qu'affaire de redistribution ! Las, de toutes parts montent d'alarmistes prévisions.

    La raréfaction des énergies fossiles, dans une économie mondiale où la croissance industrielle débridée, est le moteur de la survie du système, pose soudain de gigantesques interrogations. Nourrir neuf milliards de terriens requiert l'utilisation d'eau, de biotechnologies, de machinisme, de dérivés pétroliers et de carburants en nombre, en puissance et en quantité accrus. Or au-delà des pénuries il apparaît que les dégradations à l'environnement commises par ces technologies au cours des dernières décennies sont irrévocables tandis que la stérilisation des sols s'étend sur des millions d'hectares. Non seulement les productions ont cessé de croître mais elles diminuent. Les « clubs des 100 (quintaux de blé hectare) » ont des difficultés à recruter. Loin de pouvoir nourrir les populations émergentes, de plus en plus nombreuses à vouloir leur part du gâteau, il devient évident que les terres, arables en général, irrémédiablement détruites au cours du XXe siècle, sauf à être rapidement «régénérées», seront incapables de réaliser l'effort de production que la ruche humaine entend leur imposer.

    Afin d'inciter les plus gros consommateurs - majoritairement les Blancs - à se restreindre, au risque de faire capoter l'économie mondiale actionnée par l'endettement et le gaspillage, on les terrorise avec les gaz à effet de serre supposés responsables d'un réchauffement induisant une sécheresse qui ajouterait aux pénuries alimentaires. Attisé par le typhon médiatique, le bobard marche. Mais il ne résoudra rien, s'il peut faire gagner du temps à ceux qui redoutent avant tout la prise de conscience des peuples !

    ENTRE STÉRILISATION CHIMIQUE ET FAMINE

    C'est ainsi que la FAO vient de publier une étude intitulée « Agriculture biologique et sécurité alimentaire ». selon laquelle l'agriculture bio qui, prétend-elle, couvrirait 31 millions d'hectares dans 120 pays pour un marché global de 40 milliards de US$, devrait voir « intégrer ses objectifs et ses actions dans les stratégies nationales de développement agricole et de réduction de la pauvreté » des gouvernements. Outre l'évidente fausseté des chiffres - quels contrôles sont exercés sur la plus grande partie de ces 31 millions d'hectares ? -, on peut s'interroger sur l'utilisation immédiatement faite de cette annonce par les écologistes qui assurent péremptoirement que « l'agriculture biologique pourrait nourrir le monde ».

    On voit bien quelle manœuvre se dessine. L'agriculture productiviste et industrielle, ni durable ni supportable, étant condamnée avec raison, comment nourrir les milliards d'être humains qu'annoncent les statistiques ? A l'évidence, si on ne le dit pas ainsi, il n'y a plus de choix qu'entre l'apocalypse chimique et la famine. Les baudruches du genre « agriculture raisonnée » ont eu tôt fait de se dégonfler, ne ralliant que quelques milliers d'opportunistes. Aussi essaie-t-on de faire croire que cette agriculture "bio", dénoncée il n'y a guère encore par les mêmes progressistes, serait la panacée de nature à sauver le monde. Limitation des carburants fossiles, proclame la FAO, retour à la biodiversité avec rotation de cultures, proximité de la main-d'œuvre et des services, réduction des endettements dus aux achats très coûteux d'engrais et pesticides. C'est beau comme l'antique.

    De surcroît plusieurs études, émanant d'organismes technologiques et scientifiques hautement respectables, arrivent, providentiellement, pour montrer que, contrairement aux affirmations des pessimistes qui soulignent la moindre productivité du "bio", celui-ci aurait fait la preuve, dans les pays en développement, d'une bien meilleure efficacité que l'agriculture productiviste mécanisée et chimique. L'égalant dans les pays industrialisés.

    Au phytogénéticien suédois Norman Borlaug, couronné hier d'un Prix Nobel pour avoir imposé en Inde l'imbécile «révolution Verte», qui proteste que « nous n'allons pas nourrir 6 milliards d'êtres humains avec des engrais biologiques » (lesquels d'ailleurs ont pratiquement disparu), au chimiste anglais John Emsley, sommité mondiale en matière de toxicité chimique, qui assure qu'une conversion planétaire à l'agriculture biologique provoquerait environ 2 milliards de morts, s'oppose un déferlement de néo-écolos pour lesquels la "bio" banalisée et industrialisée sauvera le monde.

    DES MILLIONS D'HECTARES DÉVASTÉS

    Ainsi, Bill Liebhardt, chercheur de l'Université de Californie, affirme avoir fait produire à du maïs biologique 94 % d'une récolte conventionnelle, 97 % à du blé biologique, 94 % à du soja. Et 100 % à une tomate biologique. De telles mesures, réalisées en laboratoire, n'ont toutefois aucune valeur réelle. N'est-ce pas ce même type de manipulations qui en un siècle ont conduit au gigantesque fiasco de l'agriculture chimique ? Dans la meilleure des hypothèses - et c'est le cas d'une étude menée par l'Institut de Recherche Suisse pour l'Agriculture Biologique ou d'une compilation, réalisée à partir de 200 études faites en Europe et aux Etats-Unis, par Per Endersen de l'Université Cornell-, l'agriculture biologique atteindrait 80 % de la production chimique. Et on ne discutera pas ici du processus inéluctable de dégradation causé par cette dernière. Non plus que de la certitude qu'un jour l'agriculture bio produira en effet plus que l'autre en train de s'autodétruire. On ne s'étendra pas non plus sur les terribles mises en garde de Lydie et Claude Bourguignon (1) : il faut un hectare de culture par habitant pour nourrir les économies développées quand chaque terrien ne dispose plus que de 2 600 m² de terre cultivée.

    Alors que chaque année l'érosion dévaste dans le monde la superficie d'une France, trente mètres de limon s'entassent sous le béton et le bitume de Roissy. Combien de générations faudra-t-il pour réanimer une terre épuisée par la chimie et le machinisme ?

    VERS LA GRANDE FAMINE ?

    On rappellera en revanche - ce qui échappe aux têtes d' œuf mondialistes - que l'agriculture biologique, véritable sacerdoce, capable en effet de rendements voisins de ceux réalisés par la chimique, exige un savoir-faire exceptionnel, de grandes connaissances techniques et un déchiffrage intuitif de la nature. Ce que ne possèdent plus les agriculteurs modernes couverts de diplômes artificiels, et que n'ont jamais su les paysans du Tiers-Monde sur lesquels on se repose pour la vulgarisation de cette pointilleuse technologie. Après avoir depuis un demi-siècle convaincu l'esprit public citadin de la crasse stupidité du bouseux, il est difficile aujourd'hui de faire admettre au plus grand nombre qu'il n'est pas à la portée du premier venu de produire une alimentation saine, sans chimie et sans gigantisme technologique, et d'élever avec doigté des troupeaux sans antibiotiques, hormones ni compléments de synthèse.

    On peut douter qu'avec une telle surpopulation globale, quelque mécanisme puisse empêcher la Grande Famine. En tout cas, pour que l'agriculture biologique puisse nourrir la planète, faudra-t-il encore trouver les millions de magiciens indispensables à cette contre-révolution. Ainsi que les sages capables de les instruire. Et ça c'est la quadrature du cercle.

    (1) Claude Bourguignon Le Sol, la Terre et les Champs, éd. Le Sang de la Terre. Epuisé. Réédité en février 2008. Voir aussi toute l'œuvre du Japonais Masanobu Fukuoa.

    Petrus AGRICOLA. RIVAROL du 29 février 2008