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écologie et environnement - Page 205

  • Lobbying intensif pro gaz de schiste en France et en Europe

    C’est la crise, c’est l’austérité, la rigueur, le « coût du travail » devient LA préoccupation, et voilà qu’on commence à nous sensibiliser aux bienfaits du gaz de schiste. Qui permettrait aux Etats Unis de devenir bientôt exportateur de pétrole. Autant dire que ce sera le Pérou. Faisons le point sur le sujet, sans idéologie, alors que le lobbying auprès des institutions européennes et même françaises n’a jamais été aussi important.

    D’abord, on nous dit qu’aux Etats Unis le gaz de schiste fait des merveilles. Le magazine Challenges titre par exemple « Le gaz de schiste, sauveur des Etats Unis ». Alors qu’Obama parlait d’énergies vertes il y a quatre ans, voilà que le pays a décidé de laisser faire la « puissance industrielle ».

    Le gaz de schiste, on le sait, se trouve en profondeur, et pour le faire sortir on envoie de l’eau à très haute pression dans le sol, accompagnée d’un cocktail de produits chimiques. On le récupère sous forme de gaz, ou de pétrole mais dans une moindre mesure. Alors évidemment, les très puissantes compagnies gazières et pétrolières sont au taquet pour récupérer le marché.

    En quatre ans, les USA sont passés de 5 à 6,2 millions de barils de pétrole produits chaque jour. Les USA sont donc indépendants au niveau de leur fourniture de gaz et l’Agence internationale de l’énergie révèle dans une étude récente que les Etats Unis seront « le plus gros producteur de pétrole en 2017 et exportateur net de brut autour de 2030 ». Et 600.000 nouveaux emplois sont attendus dans le secteur du gaz de schiste et du pétrole d’ici 2020. Et le cabinet PricewaterhouseCoopers surenchérit : ce sont même un millions d’emplois qui seront crées d’ici 2025.
    Challenges explique « Selon l’institut IHS Global Insight, l’accès à un gaz bon marché produit localement pourrait accroître la production industrielle de 2,9% en 2017 et de 4,7% d’ici à 2035. Cette année-là, la contribution du gaz non conventionnel au PIB devrait atteindre pas moins de 332 milliards de dollars. »

    Autrement dit, l’ensemble du monde économique applaudit cette invention. On parle de « renaissance industrielle ». Mais à quel prix ? .

    On nous vante les mérites du gaz de schiste car il diminue les gaz à effets de serre, et en plus ça ferait baisser les prix de l’énergie en général (nucléaire, pétrole, gaz, charbon…). Et surtout parce qu’il promet une belle rentabilité dans les 10 ou 15 ans à venir.

    Mais déjà, on s’aperçoit que le gaz de schiste créé des gaz à effets de serrecar du méthane ou du benzène s’échappent lors du forage des puits.

    shale gas3Du gaz s’échappe aussi lors du transport, dans des gazoducs parfois centenaires, et chaque année des explosions surviennent pour cette raison. Ainsi, « Au total, en intégrant toutes ces phases, résume le biogéochimiste Robert Howarth, on estime qu'entre 3,6 et 7,9 % du gaz extrait sur toute la durée de production des sites de gaz de schiste s'échappent. Les recherches menées depuis un an confirment cet ordre de grandeur." Les promoteurs du gaz de schiste avancent qu'en se substituant au charbon dans les centrales électriques, il permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Une assertion fausse, selon le chercheur, si l'on prend en compte tous les éléments de la chaîne », explique Le Monde.

    D’après Environmental Health Perspectives du mois de juillet, plus de 20 000 puits devraient être creusés chaque année aux USA d'ici à 2035, ainsi que 10 000 puits pour le pétrole de schiste.

    Quant à la consommation d’eau, elle va exploser également et son  prix avec. Et il faut de l’eau potable pour envoyer dans le sol avec tous ces produits chimiques ! Dans le Nord Dakota, la dernière source d’eau potable dans toute une zone est justement la seule dans laquelle pompent les industries du gaz de schiste, si bien que les paysans n’ont plus d’eau. Dans cet Etat, il faudra bientôt 23 millions de gallons (87 millions de litres) d’eau potable par jour pour exploiter les puits. Et tout vient par camion….

    L’option de recycler l’eau semble assez lointaine car cela augmenterait le coût d’extraction de 75%, nous dit une entreprise du secteur. Et recycler quoi ? Plusieurs centaines de produits chimiques sont injectés dans le sol avec l’eau et le sable, et on ne sait même pas lesquels : la composition de la mixture est couverte par la loi US sur les brevets.

    Aux Etats Unis, plus de 1.000 cas de contamination de l’eau aux abords de sites de forage ont été dénoncés auprès des tribunaux[1]. Des familles doivent être approvisionnées en eau potable car celle du robinet n’est plus propre à la consommation. Ces transports d’eau ont coûté 10 millions de dollars à la Pennsylvanie en 2010.

    Il y a en fait tellement de méthane dans l’eau de certaines zones que l’eau en devient même explosive, comme le montre le film Gasland. Mais, on y trouve aussi du baryum (14 fois la dose normale), du benzène (373 fois la dose standard) et tout un tas d’autres produits, selon une étude de 2010 du Center for Healthy Environments and Communities (CHEC) de l’université de Pittsburgh. En décembre 2007, une maison de Cleveland dans l’Ohio a carrément explosé à cause des infiltrations de méthane..
    GASLAND

    En outre, on ne sait pas jusqu’à quand l’exploitation du gaz de schiste sera rentable. Une fois que le territoire aura été bien saccagé, il est probable que les industries s’en aillent, laissant des nappes phréatiques polluées et un pays qui ressemble à un véritable gruyère.

    Aux Etats Unis où on nous dit que le gaz de schiste, c’est génial, certains Etats comme le Michigan demandent un moratoire sur leur exploitation.

    Lobbying

    gas week 2012L’Agence Internationale de l’Energie vient de publier un rapport extrêmement favorable à l’exploitation du gaz de schiste, montrant en exemple les Etats-Unis, qui « deviendront le 1er producteur de pétrole de la planète vers 2017, et même exportateur net de brut autour de 2030, selon la grande étude prospective annuelle de l'Agence mondiale de l'Energie », nous dit L’Express-l’Expansion. L’AIE ajoute qu’on peut exploiter le gaz de schiste « proprement », ce qui est réellement une blague.

    Loin de toute préoccupation environnementale, l’AIE explique que « Les développements dans l'énergie aux Etats-Unis sont profonds et leurs effets vont se faire ressentir bien au-delà de l'Amérique du Nord et du secteur ». Plantée, l’Arabie Saoudite, aux USA le retour de la puissance : en 2017 les USA seront les premiers producteurs de pétrole, devant l’Arabie Saoudite, et en 2025 ils seront « numéro un mondial incontesté de la production gazière mondiale », devant la Russie. A lire de telles envolée lyriques, on se croirait presque dans une foire, avec un type en train de nous dire que son produit lave plus blanc.

    Les industriels estiment qu’en Europe, c’est en France et en Pologne qu’on a le plus de gaz de schiste. Et en Europe, il n’y a aucune législation cohérente pour encadrer les forages.

    Les technocrates de Bruxelles sont évidemment dans les petits papiers des lobbies gaziers et pétroliers.  ExxonMobil, Halliburton, Statoil, Shell, PGNiG, Total, OMV et toute la clique sont sur le pont. Cela a l’air de marcher puisqu’on prend le chemin d’une législation extrêmement laxiste.  L’industrie chimique est également dans la course, rêvant déjà à l’explosion de ses ventes.

    Selon les industriels, la « viabilité économique » du gaz de schiste est conditionnée à une réglementation minimaliste.

    Mais pourquoi se gêner ? Les peuples européens, qui reviennent sur un siècle d’acquis sociaux, en sont à demander eux-mêmes toujours plus d’austérité, alors qu’on sait parfaitement que c’est contre productif et sans limites.

    Bref, bien que plusieurs rapports européens soulignent les risques environnementaux de l’exploitation des gaz de schiste, les lobbies continuent à travailler. Et c’est ainsi qu’au printemps 2012, deux projets de textes ont été déposés par les commissions de l’Environnement et de l’Industrie du parlement européen. Et les deux étaient favorables à l’industrie, précise le Corporate Europe Observatory (CEO). Le vote est prévu fon novembre.

    Et puis, l’industrie a des relais chez les parlementaires via d’anciens députés européens ou attachés de cabinet de députées européens. Des cabinets de lobbying comme Burson-Marsteller (qui représente par exemple Shell), FTI Consulting (représentant Halliburton) ou Fleishman-Hillard (qui bosse notamment pour ExxonMobil ou pour l’American Petroleum Institute) organisent avec leur centaine de lobbyistes des événements, par exemple Lors d’une rencontre avec la DG Environnement, un représentant de Shell affirmait que « Les gaz de schistes représentent un secteur marginal pour les (grandes) firmes et des coûts trop élevés chasseraient ces entreprises des gaz de schistes dans l’UE », selon le CEO.

    gaz4En Autriche, la firme locale OMV[2] qui avait des projets de forage a tout cessé après que le pays ait imposé des études environnementales préalables.

     

    La firme US Talisman Energy, spécialisée dans le forage des gaz de schistes, ainsi que Marathon Oil, qui travaille sur la mise en valeur des gaz de schistes aux Etats-Unis, font appel à Hill+Knowlton Strategies pour communiquer avec la Commission.

    Hill+Knowlton soutient aussi l’America’s Natural Gas Alliance (ANGA), qui est l’association professionnelle du gaz aux Etats-Unis et cherche à rendre le gaz de schiste écologique aux yeux du public et des institutions.

    Le CEO écrit que « Des documents obtenus par le biais de la loi sur la liberté de l’information montrent que des représentants des Directions Energie, Environnement et Climat rencontrent tous de nombreux lobbyistes de l’industrie, à propos de la mise en valeur des gaz de schiste en Europe. Entre janvier et août 2012, treize réunions formelles avec pour thème les gaz de schistes ont eu lieu entre la Commission et des représentants d’ExxonMobil, Talisman Energy, Shell, Statoil, Halliburton, Chevron et GDF Suez ». 

    L’ANGA promet ainsi des millions d’emplois aux Etats Unis avec le développement du gaz de schiste et estimait qu’en 2008, 2,8 millions d’emplois avaient été créés par le secteur du gaz de schiste. Mais combien ont été détruits dans le même temps, l’histoire ne le dit pas. En tout cas, le chômage ne baisse pas aux Etats Unis.

    Les lobbyistes ont même inventé la « gaz week », avec une soirée au Ralph’s Bar, place du Luxembourg à Bruxelles. Organisée fin avril 2012, sur quatre jours, cette « semaine du gaz » était le prétexte à quelques causeries entre lobbyistes du gaz et représentants européens.

    La veille du vote du rapport portant sur les gaz de schistes au Comité Environnement du Parlement, le rapporteur, le député Boguslaw Sonik et son compatriote Bogdan Marcinkiewicz (députés du Parti populaire européen) donnaient un banquet débat sur les gaz de schistes, co-organisé avec Lewiathan, la Confédération polonaise des employeurs privés. Accessoirement, Marcinkiewicz est aussi président du conseil d’administration de deux compagnies de gaz (CETUS Energyka et LNG-SILESIA).

    Nos députés européens peuvent aussi adhérer au Forum Européen de l’Energie, destiné à organiser des événements avec les acteurs du secteur de l’énergie, y compris, donc, les parlementaires. Parmi les membres, on retrouve sans surprise e-on, EDF, Shell, Siemens, Statoil, Enel, Areva, Chevron, ENI, ERDF, Exxon, Lujoil, OMV, GDF Suez ou encore Total. On a aussi, parmi les parlementaires en question, on a Corinne Lepage, vice présidente de la Commission Environnement  et de la Santé publique, mais aussi tout un tas d’autres parlementaires membres de diverses commissions.

    Et chez nous ?

    333708En France, où nous disposerions de « 5 100 milliards de mètres cubes exploitables sur son territoire, selon l’organisation américaine Energy Information Administration », flamby vient de dire qu’il « prendrait ses responsabilités » si on trouve une technique « propre » pour extraire les gaz de schiste, ce qui a fortement rassuré nos industriels. Mais en parallèle, il  promeut le nucléaire et le gaz de schiste en Pologne », nous dit Le Figaro. Probablement parce que nos multinationales ont à y gagner et que faire des tests sur le forage « propre » là-bas c’est moins grave puisque la Pologne, c’est loin…

    De fait, l’heure est aujourd’hui à nous démontrer que l’extraction de ces gaz de schiste ne va pas ravager notre territoire qui est aussi, n’en déplaise à certains une zone touristique et agricole.

    On va nous sortir des études bidons soi-disant indépendantes, comme ce fut le cas aux Etats Unis, pour nous dire que le gaz de schiste, ça va être super. Comme pour les OGM, les pesticides, les antennes téléphoniques, les vaccins etc.
    Et pour faire passer cela dans la presse, rien de tel qu’un petit voyage tous frais payés pour deux ou trois « journalistes » du Monde : Total a payé un voyage de presse aux Etats-Unis à des journalistes français, y compris trois journalistes du Monde. Cet investissement a été rentabilisé, puisque les journaux ont appelé à repenser l’interdiction de la fracturation hydraulique. Le fait que Jean-Michel Bezat n’ait pas mentionné que le voyage de ce reportage avait été payé par Total provoqua quelques débats au sein de la rédaction.

    En réalité, « Pour effectuer une fracturation hydraulique, chaque puits nécessite 20 millions de litres d’eau mélangés à du sable et à un cocktail d’environ 500 produits chimiques », nous dit-on sur un blog de Rue 89, « On peut admirer au Texas des files de camion de plus de trois kilomètres de long qui attendent consciencieusement d’injecter leurs marchandises dans le sous-sol. Le processus de fracturation en lui-même dure environ cinq jours, et le puits doit être alimenté toutes les douze minutes par un nouveau camion. Au final, 80% de l’eau injectée – soit seize millions de litres de cette mixture, stagnent dans le sol, et personne n’est en capacité aujourd’hui d’indiquer le devenir de cette « potion magique ».

    Bientôt, ce seront pas moins de 450 000 puits qui seront forés dans le sol des Etats-Unis. Pour évaluer le désastre, le calcul est simple : environ 7 200 milliards de litres d’eaux polluées, soit l’équivalent de 2,4 millions de piscines olympiques stagneront dans le sous-sol américain. Et puis le mieux de toute manière est d’attendre, au cas où effectivement on trouverait une méthode d’extraction non polluante, les prix du gaz continueront à augmenter ».

    natural-gas-drilling-cartoon_20110216072921_400Et mystérieusement, alors que tout le monde fait ses petites études pour nous vanter les bienfaits du gaz de schiste, personne ne sait aujourd’hui dire de combien le prix de l’eau va augmenter avec ce nouveau délire.

    La biodiversité aussi serait touchée par cette industrie. Les auteurs d’un rapport de l’Europe sur les risques de cette exploitation évoquent la dégradation ou la disparition totale du milieu naturel autour des puits, en raison de prélèvements excessifs d’eau et aussi de la pollution importante autour de ces sites. Un autre rapport explique que le risque de contamination des eaux souterraines est «élevé», à cause des accidents et des défauts des structures des puits. Le rapport évoque aussi la possibilité de fractures naturelles dans le sous-sol qui favorisent le contact entre les zones fracturées par l'industrie et les nappes d'eau potable. Mais dans ce rapport également, les risques sont sous évalués.

    La question est très simple : comme il n’y a pas d’autre méthode d’extraction, on doit simplement se demander si c’est bien ce que l’on veut chez nous ?

    C’est ce que semblent dire des gens tels que Rocard ou Louis Gallois qui décidément feraient mieux d’aller se reposer.

    En France un permis d’exploration permet à une entreprise d’accéder à la ressource découverte, c’est-à-dire de l’exploiter. Du coup, quand un permis d’exploration est refusé par l’Etat, les firmes introduisent des recours en Justice. Et apparemment, les industriels n’annoncent même pas la couleur lorsqu’ils demandent un permis d’exploration d’hydrocarbures dans une zone précise : l’Etat en a annulé sept en septembre parce qu’il estimait qu’en réalité, il s’agissait d’explorations visant à exploiter du gaz de schiste.

    Mais, de nombreuses demandes de permis sont en cours d’étude dans nos administrations, et des permis d’exploration ont déjà été attribués dans plus de la moitié des départements de France,d’après une carte interactive du ministère de l’Environnement.

    Libération nous apprend aussi que « la contre-offensive progaz de schiste est même devenue un cas d’école, puisque des étudiants en master d’intelligence économique ont planché sur une campagne, fictivement commanditée par Total, visant à démonter les arguments des anti. Leur document conseille de viser «politiques, médias, scientifiques et populations», de créer une commission «scientifique indépendante», d’inviter les médias sur place, voire de recruter un ambassadeur qui soit à la fois «scientifique et populaire», avant de suggérer le nom de l’ex-animateur de télé Jérôme Bonaldi. Total dément catégoriquement - et pour la seconde fois en un an - avoir commandé une telle étude, laquelle circule en boucle sur le Net ».

    En mai 2012, le groupement des entreprises et professionnels de la filière des hydrocarbures (GEP-AFTP), a annoncé le lancement d'un comité de réflexion sur l'extraction du gaz de schiste constitué de professionnels (géologies, ingénieurs etc.). Et qui « a pour objectif d'apporter des réponses factuelles, techniques et dépassionnées aux principales questions soulevées par l'exploitation de cette source d'énergie non conventionnelle». Autant dire qu’il s’agira de propagande pure et dure…

    Bref, la bataille fait rage et les industries mettent le paquet, de manière coordonnée et aussi individuellement, pour faire plier les récalcitrants tout en imposant des réglementations favorables au niveau européen.

    On va nous inonder d’études bidons, d’interviews d’experts à la solde des industries, pendant que les lobbyistes inviteront nos élus à des repas dans des restos gastronomiques. Au final, comme à chaque fois, l’intérêt des citoyens va être sacrifié pour des intérêts particuliers, pour un bénéfice privé à court terme.

    http://dondevamos.canalblog.com/


    [1] En 2010, une famille a ainsi touché 4,1 millions de dollars de la part de la firme Cabot Oil and Gas Corp, qui préfère un arrangement plutôt qu’un procès et une jurisprudence retsrictive.

    [2] Leader en Europe centrale dons le gaz et le pétrole, qui travaille beaucoup avec le russe Gazprom.

  • Cohn-Bendit claque la porte d'Europe Écologie-Les Verts

    Daniel Cohn-Bendit a annoncé ce vendredi 7 décembre avoir quitté Europe Écologie-Les Verts (EELV), mais continue de payer ses cotisations au mouvement français. Il reste coprésident des Verts au Parlement européen. Depuis des mois, « Dany le rouge » exprimait ses divergences avec le mouvement qu’il a co-fondé.
    L’eurodéputé a repris sa totale indépendance. Plus question pour lui de parler au nom d’Europe Écologie. C’est vrai que rien ne va plus depuis plus d’un an entre le fondateur d’Europe Écologie et son parti. La ligne du mouvement, Daniel Cohn-Bendit la critique sans prendre de pincettes. 
    Pour le leader de mai 68, EELV oublie ses fondamentaux : l’Europe et l’environnement pour se recroqueviller, dit-il, sur l’espace politique des Verts, des sujets sociétaux comme la République exemplaire ou les sans-papiers. Ce malentendu, s'est renforcé encore avec la campagne d'Eva Joly. En privé, Daniel Cohn-Bendit se montrait sévère : "Une mauvaise candidate, une mauvaise campagne."
    Le fossé s'est encore creusé. L’eurodéputé qui ne met jamais sa langue dans sa poche, était furieux cet automne du vote du parti contre la ratification du traité budgétaire européen. L’ex-leader de mai 68 avait eu cette phrase : « Tout ce qu'on peut dire de méchant sur les partis politiques, c'est vrai. Ce sont des monstres ».
    « Schroumpf grognon », comme le surnomme Cécile Duflot, garde quand même un pied dans la vie politique : il reste co-président des verts au Parlement européen.

    Avec RFI http://www.francepresseinfos.com/

  • Anne-Marie Le Pourhiet : le mariage homosexuel ? « Drôle de progrès ! »

    Après son analyse du pacte budgétaire, Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public à l’Université Rennes 1 et vice-présidente de l’Association française de droit constitutionnel, nous explique les raisons de son opposition au mariage homosexuel.

    La légalisation du mariage homosexuel, de l’euthanasie ... Ce sont autant de sujets de type libéral-libertaire qui reviennent sur la scène médiatico-politique. N’est-ce-pas le signe de l’effondrement d’une société où les repères et la transmission existaient ?

    C’est ce que le doyen Jean Carbonnier, civiliste et sociologue du droit, appelait « la pulvérisation du droit objectif en droits subjectifs », c’est-à-dire que l’on ne raisonne plus en termes d’intérêt général à long terme et de cohésion de la société, mais en termes de droits particuliers immédiats d’individus et de groupes. Ceux-ci présentent tous leurs caprices et exigences tyranniques sous forme de « droits » illimités et ne supportent plus qu’on leur oppose la moindre borne, exactement comme des enfants. C’est sans doute la forme la plus sophistiquée de l’incivisme et le symptôme de l’immaturité de l’homme contemporain qui annonce peut-être la chute de la civilisation occidentale.

    Vous avez déclaré que le mariage est l’institutionnalisation « d’un lien naturel et charnel - avec l’intérêt social qui en découle » entre un homme et une femme. Mais il existe des couples hétérosexuels avec enfants qui ne sont pas mariés et inversement …

    Le mariage a été créé en droit religieux comme en droit laïque pour sceller et protéger un accouplement c’est-à-dire l’union sexuelle d’un homme et d’une femme. Il ne se conçoit pas autrement, c’est sa définition même. L’idée de marier deux hommes ou deux femmes est une pure aberration. Les Grecs et les Romains n’étaient pas homophobes mais vous ne trouverez évidemment pas de trace de « mariage homosexuel » en droit romain, cette notion n’a pas de sens.

    Pour autant, l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples homosexuels constituerait-t-elle une boîte de Pandore comme on l’entend beaucoup ? Le risque de mariage à plusieurs, par exemple, est-il sérieux ? [...]

    La suite sur Liberté politique  http://www.actionfrancaise.net

  • Escroquerie du réchauffement climatique anthropique: Une lettre ouverte au secrétaire général de l’ONU…

    … De scientifiques signataires qu’on ne verra nulle part dans notre pressetituée lobotomisée. Les climatologues, géophysiciens et autres paléoclimatologues se rebiffent ! Il est temps !…

    Mais les eugénistes se sont déjà rabattus sur un vieux cheval de bataille remis au goût du jour: la pseudo-science malthusianiste et son mythe de la surpopulation. On est reparti pour un tour, mais sur Résistance 71, notre cher Kropotkine, par ses écrits, aide bien à remettre le couvercle sur cette science poubelle ressortie des placards…

    – Résistance 71 – Lettre ouverte au secrétaire général des Nations-Unies

    Financial Post, Le 30 Novembre 2012

    url de l’article original : http://opinion.financialpost.com/2012/11/29/open-climate-letter-to-un-secretary-general-current-scientific-knowledge-does-not-substantiate-ban-ki-moon-assertions-on-weather-and-climate-say-125-scientists/

    H.E. Ban Ki-Moon, Secretary-General, United Nations

    First Avenue and East 44th Street, New York, New York, U.S.A.

    November 29, 2012

    Mr. le secrétaire général:

    Le 9 Novembre de cette année, vous avez dit à l’assemblée générale:

    “Des conditions de météo extrêmes dûes au changement climatique  sont devenues la norme… Notre défi demeure clair et urgent: réduire les émissions de gaz à effet de serre, pour renforcer l’adaptation à… des chocs climatiques encore plus importants… et pour atteindre un accord légal avant 2015… Ceci devrait être une des leçons primordiales tirée de l’ouragan Sandy.”

    Le 13 Novembre, vous avez dit à Yale: “La science est claire; nous ne devrions plus perdre plus de temps à débattre.”

    Le lendemain, dans l’émission sur internet d’Al Gore “Dirty Weather”, vous avez parlé “de tempêtes plus graves, de sécheresses plus dramatiques, de grandes inondations”, et avez conclu: “Il y a deux semaines, l’ouragan Sandy a frappé la côte Est des Etats-Unis. Une nation a vu la réalité du changement climatique. Cela va coûter des dizaines de milliards de dollars.  Le prix de l’inaction sera encore plus important. Nous devons réduire notre dépendance en émissions de carbone.”

    Nous, soussignés, tous qualifiés en matière de climatologie, désirons déclarer que la connaissance scientifique actuelle ne soutient aucunement vos affirmations.

    Le bureau britannique du MET a récemment publié des données montrant qu’il n’y a pas eu de réchauffement climatique statistiquement signifiant depuis bientôt 16 ans. Durant cette période, d’après la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) américaine, les concentrations de dioxyde de carbone (CO2) ont augmenté de 9% pour constituer maintenant 0,039% de l’atmosphère. Le réchauffement climatique qui ne s’est pas produit ne peut pas avoir causé les conditions météorologiques extrêmes de ces dernières années. Quand, si et comment un réchauffement atmosphérique va se reproduire est inconnu. La science n’est pas claire. Quelques scientifiques mettent en évidence qu’un refroidissement naturel à court-terme, en liaison avec des influences solaires, est également une possibilité distincte.

    Les “plus grands chocs climatiques” que vous avez mentionnés seraient bien pires si le monde se refroidissait plutôt que se réchauffait. Le climat change naturellement en permanence, parfois de manière dramatique. L’hypothèse que nos émisions de CO2 ont causé, ou vont causer, un réchauffement dangereux n’est soutenue par aucune preuve.

    L’incidence et la sévérité d’une météo extrême n’a pas augmenté. Il y a très peu d’évidence que des évènements dangereux liés à la météo vont se produire plus fréquemment dans le futur. Le GIEC de l’ONU dit dans son Special Report on Extreme Weather (2012) qu’il y a “une absence de signal d’attribution de changement climatique” dans la tendance des pertes de conditions météorologiques extrêmes. Les fonds octroyés en ce moment pour essayer d’arrêter les conditions extrêmes du temps devraient ainsi être dirigés au renforcement de nos infrastructures afin d’être capables de résister à ces évènements naturels inévitables et à aider les communautés à rebâtir après des catastrophes naturelles comme par exemple la tempête tropicale Sandy.

    Il n’y a aucune raison valide pour les décisions de politique restrictive à l’encontre du public proposées par la conférence de l’ONU sur le climat au Qatar. Une analyse rigoureuse et impartiale des données ne soutient en aucun cas les projections futures des prédictions des modèles informatiques pour un réchauffement climatique, modèles qui ont été prouvés exagérer le réchauffement et ses effets.

    Le rapport de la NOAA “State of the Climate in 2008” a établi que 15 ans ou plus sans aucune statistique signifiante de réchauffement indiquerait une divergence entre l’observation et la prédiction. Seize ans sans réchauffement ont donc maintenant prouvé que les modèles informatiques sont faux de par le critère de leurs propres créateurs.

    Sur ces considérations, nous demandons que vous vous désistiez d’exploiter la misère de familles de ceux qui ont perdus leur vie ou leur propriété dans la tempête tropicale Sandy en faisant des affirmations qui ne peuvent être soutenues concernant le fait que des influences humaines ont causé cette tempête. Cela n’est pas vrai. Nous vous demandons également de reconnaître que les actions politiques des Nations-Unies, ou des nations signataires de l’UNFCCC, qui visent à réduire les émissions de CO2 n’auront vraisemblablement aucune influence sur le climat futur. Les politiques climatiques se doivent donc de se focaliser plus sur la préparation et l’adaptation à de dangereux évènements climatiques quelque soit leur origine.

    http://resistance71.wordpress.com/

    Signée par: (ordre alphabétique)

    1. Habibullo I. Abdussamatov, Dr. Sci., mathematician and astrophysicist, Head of the Selenometria project on the Russian segment of the ISS, Head of Space Research of the Sun Sector at the Pulkovo Observatory of the Russian Academy of Sciences, St. Petersburg, Russia
    2. Syun-Ichi Akasofu, PhD, Professor of Physics, Emeritus and Founding Director, International Arctic Research Center of the University of Alaska, Fairbanks, Alaska, U.S.A.
    3. Bjarne Andresen, Dr. Scient., physicist, published and presents on the impossibility of a “global temperature”, Professor, Niels Bohr Institute (physics (thermodynamics) and chemistry), University of Copenhagen, Copenhagen, Denmark
    4. J. Scott Armstrong, PhD, Professor of Marketing, The Wharton School, University of Pennsylvania, Founder of the International Journal of Forecasting, focus on analyzing climate forecasts, Philadelphia, Pennsylvania, U.S.A.
    5. Timothy F. Ball, PhD, environmental consultant and former climatology professor, University of Winnipeg, Winnipeg, Manitoba, Canada
    6. James R. Barrante, Ph.D. (chemistry, Harvard University), Emeritus Professor of Physical Chemistry, Southern Connecticut State University, focus on studying the greenhouse gas behavior of CO2, Cheshire, Connecticut, U.S.A.
    7. Colin Barton, B.Sc., PhD (Earth Science, Birmingham, U.K.), FInstEng Aus Principal research scientist (ret.), Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO), Melbourne, Victoria, Australia
    8. Joe Bastardi, BSc, (Meteorology, Pennsylvania State), meteorologist, State College, Pennsylvania, U.S.A.
    9. Franco Battaglia, PhD (Chemical Physics), Professor of Physics and Environmental Chemistry, University of Modena, Italy
    10. Richard Becherer, BS (Physics, Boston College), MS (Physics, University of Illinois), PhD (Optics, University of Rochester), former Member of the Technical Staff – MIT Lincoln Laboratory, former Adjunct Professor – University of Connecticut, Areas of Specialization: optical radiation physics, coauthor – standard reference book Optical Radiation Measurements: Radiometry, Millis, MA, U.S.A.
    11. Edwin X. Berry, PhD (Atmospheric Physics, Nevada), MA (Physics, Dartmouth), BS (Engineering, Caltech), Certified Consulting Meteorologist, President, Climate Physics LLC, Bigfork, MT, U.S.A.
    12. Ian Bock, BSc, PhD, DSc, Biological sciences (retired), Ringkobing, Denmark
    13. Ahmed Boucenna, PhD, Professor of Physics (strong climate focus), Physics Department, Faculty of Science, Ferhat Abbas University, Setif, Algéria
    14. Antonio Brambati, PhD, Emeritus Professor (sedimentology), Department of Geological, Environmental and Marine Sciences (DiSGAM), University of Trieste (specialization: climate change as determined by Antarctic marine sediments), Trieste, Italy
    15. Stephen C. Brown, PhD (Environmental Science, State University of New York), District Agriculture Agent, Assistant Professor, University of Alaska Fairbanks, Ground Penetrating Radar Glacier research, Palmer, Alaska, U.S.A.
    16. Mark Lawrence Campbell, PhD (chemical physics; gas-phase kinetic research involving greenhouse gases (nitrous oxide, carbon dioxide)), Professor, United States Naval Academy, Annapolis, Maryland, U.S.A.
    17. Rudy Candler, PhD (Soil Chemistry, University of Alaska Fairbanks (UAF)), former agricultural laboratory manager, School of Agriculture and Land Resources Management, UAF, co-authored papers regarding humic substances and potential CO2 production in the Arctic due to decomposition, Union, Oregon, U.S.A.
    18. Alan Carlin, B.S. (California Institute of Technology), PhD (economics, Massachusetts Institute of Technology), retired senior analyst and manager, U.S. Environmental Protection Agency, Washington, DC, former Chairman of the Angeles Chapter of the Sierra Club (recipient of the Chapter’s Weldon Heald award for conservation work), U.S.A.
    19. Dan Carruthers, M.Sc., Arctic Animal Behavioural Ecologist, wildlife biology consultant specializing in animal ecology in Arctic and Subarctic regions, Turner Valley, Alberta, Canada
    20. Robert M. Carter, PhD, Professor, Marine Geophysical Laboratory, James Cook University, Townsville, Australia
    21. Uberto Crescenti, PhD, Full Professor of Applied Geology, Università G. d’Annunzio, Past President Società Geologica taliana, Chieti, Italy
    22. Arthur Chadwick, PhD (Molecular Biology), Research Professor of Geology, Department of Biology and Geology, Southwestern Adventist University, Climate Specialties: dendrochronology (determination of past climate states by tree ring analysis), palynology (same but using pollen as a climate proxy), paleobotany and botany; Keene, Texas, U.S.A.
    23. George V. Chilingar, PhD, Professor, Department of Civil and Environmental Engineering of Engineering (CO2/temp. focused research), University of Southern California, Los Angeles, California, U.S.A.
    24. Ian D. Clark, PhD, Professor (isotope hydrogeology and paleoclimatology), Dept. of Earth Sciences, University of Ottawa, Ottawa, Ontario, Canada
    25. Cornelia Codreanova, Diploma in Geography, Researcher (Areas of Specialization: formation of glacial lakes) at Liberec University, Czech Republic, Zwenkau, Germany
    26. Michael Coffman, PhD (Ecosystems Analysis and Climate Influences, University of Idaho), CEO of Sovereignty International, President of Environmental Perspectives, Inc., Bangor, Maine, U.S.A.
    27. Piers Corbyn, ARCS, MSc (Physics, Imperial College London)), FRAS, FRMetS, astrophysicist (Queen Mary College, London), consultant, founder WeatherAction long range weather and climate forecasters, American Thinker Climate Forecaster of The Year 2010, London, United Kingdom
    28. Richard S. Courtney, PhD, energy and environmental consultant, IPCC expert reviewer, Falmouth, Cornwall, United Kingdom
    29. Roger W. Cohen, B.S., M.S., PhD Physics, MIT and Rutgers University, Fellow, American Physical Society, initiated and managed for more than twenty years the only industrial basic research program in climate, Washington Crossing, Pennsylvania, U.S.A.
    30. Susan Crockford, PhD (Zoology/Evolutionary Biology/Archaeozoology), Adjunct Professor (Anthropology/Faculty of Graduate Studies), University of Victoria, Victoria, British Colombia, Canada
    31. Walter Cunningham, B.S., M.S. (Physics – Institute of Geophysics And Planetary Sciences,  UCLA), AMP – Harvard Graduate School of Business, Colonel (retired) U.S. Marine Corps, Apollo 7 Astronaut., Fellow – AAS, AIAA; Member AGU, Houston, Texas, U.S.A.
    32. Joseph D’Aleo, BS, MS (Meteorology, University of Wisconsin),  Doctoral Studies (NYU), CMM, AMS Fellow, Executive Director – ICECAP (International Climate and Environmental Change Assessment Project), College Professor Climatology/Meteorology, First Director of Meteorology The Weather Channel, Hudson, New Hampshire, U.S.A.
    33. David Deming, PhD (Geophysics), Professor of Arts and Sciences, University of Oklahoma, Norman, Oklahoma, U.S.A.
    34. James E. Dent; B.Sc., FCIWEM, C.Met, FRMetS, C.Env., Independent Consultant (hydrology & meteorology), Member of WMO OPACHE Group on Flood Warning, Hadleigh, Suffolk, England, United Kingdom
    35. Willem de Lange, MSc (Hons), DPhil (Computer and Earth Sciences), Senior Lecturer in Earth and Ocean Sciences, The University of Waikato, Hamilton, New Zealand
    36. Silvia Duhau, Ph.D. (physics), Solar Terrestrial Physics, Buenos Aires University, Buenos Aires, Argentina
    37. Geoff Duffy, DEng (Dr of Engineering), PhD (Chemical Engineering), BSc, ASTCDip. (first chemical engineer to be a Fellow of the Royal Society in NZ), FIChemE, wide experience in radiant heat transfer and drying, chemical equilibria, etc. Has reviewed, analysed, and written brief reports and papers on climate change, Auckland, New Zealand
    38. Don J. Easterbrook, PhD, Emeritus Professor of Geology, Western Washington, University, Bellingham, Washington, U.S.A.
    39. Ole Henrik Ellestad, former Research Director, applied chemistry SINTEF, Professor in physical chemistry, University of Oslo, Managing director Norsk Regnesentral and Director for Science and Technology, Norwegian Research Council, widely published in infrared spectroscopy, Oslo, Norway
    40. Per Engene, MSc, Biologist, Co-author – The Climate, Science and Politics (2009), Bø i Telemark, Norway
    41. Gordon Fulks, B.S., M.S., PhD (Physics, University of Chicago), cosmic radiation, solar wind, electromagnetic and geophysical phenomena, Portland, Oregon, U.S.A.
    42. Katya Georgieva, MSc (meteorology), PhD (solar-terrestrial climate physics), Professor, Space Research and Technologies Institute, Bulgarian Academy of Sciences, Sofia, Bulgaria
    43. Lee C. Gerhard, PhD, Senior Scientist Emeritus, University of Kansas, past director and state geologist, Kansas Geological Survey, U.S.A.
    44. Ivar Giaever PhD, Nobel Laureate in Physics 1973, professor emeritus at the Rensselaer Polytechnic Institute, a professor-at-large at the University of Oslo, Applied BioPhysics, Troy, New York, U.S.A.
    45. Albrecht Glatzle, PhD, ScAgr, Agro-Biologist and Gerente ejecutivo, Tropical pasture research and land use management, Director científico de INTTAS, Loma Plata, Paraguay
    46. Fred Goldberg, PhD, Adj Professor, Royal Institute of Technology (Mech, Eng.), Secretary General KTH International Climate Seminar 2006 and Climate analyst (NIPCC), Lidingö, Sweden
    47. Laurence I. Gould, PhD, Professor of Physics, University of Hartford, Past Chair (2004), New England Section of the American Physical Society, West Hartford, Connecticut, U.S.A.
    48. Vincent Gray, PhD, New Zealand Climate Coalition, expert reviewer for the IPCC, author of The Greenhouse Delusion: A Critique of Climate Change 2001, Wellington, New Zealand
    49. William M. Gray, PhD, Professor Emeritus, Dept. of Atmospheric Science, Colorado State University, Head of the Tropical Meteorology Project, Fort Collins, Colorado, U.S.A.
    50. Charles B. Hammons, PhD (Applied Mathematics), climate-related specialties: applied mathematics, modeling & simulation, software & systems engineering, Associate Professor, Graduate School of Management, University of Dallas; Assistant Professor, North Texas State University (Dr. Hammons found many serious flaws during a detailed study of the software, associated control files plus related email traffic of the Climate Research Unit temperature and other records and “adjustments” carried out in support of IPCC conclusions), Coyle, OK, U.S.A.
    51. William Happer, PhD, Professor, Department of Physics, Princeton University, Princeton, NJ, U.S.A.
    52. Hermann Harde, PhD, Professur f. Lasertechnik & Werkstoffkunde (specialized in molecular spectroscopy, development of gas sensors and CO2-climate sensitivity), Helmut-Schmidt-Universität, Universität der Bundeswehr Fakultät für Elektrotechnik, Hamburg, Germany
    53. Howard Hayden, PhD, Emeritus Professor (Physics), University of Connecticut, The Energy Advocate, Pueblo West, Colorado, U.S.A.
    54. Ross Hays, Meteorologist, atmospheric scientist, NASA Columbia Scientific Balloon Facility (currently working at McMurdo Station, Antarctica), Palestine, Texas, U.S.A.
    55. Martin Hovland, M.Sc. (meteorology, University of Bergen), PhD (Dr Philos, University of Tromsø), FGS, Emeritus Professor, Geophysics, Centre for Geobiology, University of Bergen, member of the expert panel: Environmental Protection and Safety Panel (EPSP) for the Ocean Drilling Program (ODP) and the Integrated ODP, Stavanger, Norway
    56. Ole Humlum, PhD, Professor of Physical Geography, Department of Physical Geography, Institute of Geosciences, University of Oslo, Oslo, Norway
    57. Craig D. Idso, PhD, Chairman of the Board of Directors of the Center for the Study of Carbon Dioxide and Global Change, Tempe, Arizona, U.S.A.
    58. Sherwood B. Idso, PhD, President, Center for the Study of Carbon Dioxide and Global Change, Tempe, Arizona, U.S.A.
    59. Larry Irons, BS (Geology), MS (Geology), Sr. Geophysicist at Fairfield Nodal (specialization: paleoclimate), Lakewood, Colorado, U.S.A.
    60. Terri Jackson, MSc (plasma physics), MPhil (energy economics), Director, Independent Climate Research Group, Northern Ireland and London (Founder of the energy/climate group at the Institute of Physics, London), United Kingdom
    61. Albert F. Jacobs, Geol.Drs., P. Geol., Calgary, Alberta, Canada
    62. Hans Jelbring, PhD Climatology, Stockholm University, MSc Electronic engineering, Royal Institute of Technology, BSc  Meteorology, Stockholm University, Sweden
    63. Bill Kappel, B.S. (Physical Science-Geology), B.S. (Meteorology), Storm Analysis, Climatology, Operation Forecasting, Vice President/Senior Meteorologist, Applied Weather Associates, LLC, University of Colorado, Colorado Springs, U.S.A.
    64. Olavi Kärner, Ph.D., Extraordinary Research Associate; Dept. of Atmospheric Physics, Tartu Observatory, Toravere, Estonia
    65. Leonid F. Khilyuk, PhD, Science Secretary, Russian Academy of Natural Sciences, Professor of Engineering (CO2/temp. focused research), University of Southern California, Los Angeles, California, U.S.A.
    66. William Kininmonth MSc, MAdmin, former head of Australia’s National Climate Centre and a consultant to the World Meteorological organization’s Commission for Climatology, Kew, Victoria, Australia
    67. Gerhard Kramm, Dr. rer. nat. (Theoretical Meteorology), Research Associate Professor, Geophysical Institute, Associate Faculty, College of Natural Science and Mathematics, University of Alaska Fairbanks, (climate specialties: Atmospheric energetics, physics of the atmospheric boundary layer, physical climatology – see interesting paper by Kramm et al), Fairbanks, Alaska, U.S.A.
    68. Leif Kullman, PhD (Physical geography, plant ecology, landscape ecology), Professor, Physical geography, Department of Ecology and Environmental science, Umeå University, Areas of Specialization: Paleoclimate (Holocene to the present), glaciology, vegetation history, impact of modern climate on the living landscape, Umeå, Sweden
    69. Hans H.J. Labohm, PhD, Independent economist, author specialised in climate issues, IPCC expert reviewer, author of Man-Made Global Warming: Unravelling a Dogma and climate science-related Blog, The Netherlands
    70. Rune Berg-Edland Larsen, PhD (Geology, Geochemistry), Professor, Dep. Geology and Geoengineering, Norwegian University of Science and Technology (NTNU), Trondheim, Norway
    71. C. (Kees) le Pair, PhD (Physics Leiden, Low Temperature Physics), former director of the Netherlands Research Organization FOM (fundamental physics) and subsequently founder and director of The Netherlands Technology Foundation STW.  Served the Dutch Government many years as member of its General Energy Council and of the National Defense Research Council. Royal Academy of Arts and Sciences Honorary Medal and honorary doctorate in all technical sciences of the Delft University of technology, Nieuwegein, The Netherlands
    72. Douglas Leahey, PhD, meteorologist and air-quality consultant, past President – Friends of Science, Calgary, Alberta, Canada
    73. Jay Lehr, B.Eng. (Princeton), PhD (environmental science and ground water hydrology), Science Director, The Heartland Institute, Chicago, Illinois, U.S.A.
    74. Bryan Leyland, M.Sc., FIEE, FIMechE, FIPENZ, MRSNZ, consulting engineer (power), Energy Issues Advisor – International Climate Science Coalition, Auckland, New Zealand
    75. Edward Liebsch, B.A. (Earth Science, St. Cloud State University); M.S. (Meteorology, The Pennsylvania State University), former Associate Scientist, Oak Ridge National Laboratory; former Adjunct Professor of Meteorology, St. Cloud State University, Environmental Consultant/Air Quality Scientist (Areas of Specialization: micrometeorology, greenhouse gas emissions), Maple Grove, Minnesota, U.S.A.
    76. William Lindqvist, PhD (Applied Geology), Independent Geologic Consultant, Areas of Specialization: Climate Variation in the recent geologic past, Tiburon, California, U.S.A.
    77. Horst-Joachim Lüdecke, Prof. Dr. , PhD (Physics), retired from university of appl. sciences HTW, Saarbrücken (Germany), atmospheric temperature research, speaker of the European Institute for Climate and Energy (EIKE), Heidelberg, Germany
    78. Anthony R. Lupo, Ph.D., Professor of Atmospheric Science, Department of Soil, Environmental, and Atmospheric Science, University of Missouri, Columbia, Missouri, U.S.A.
    79. Oliver Manuel, BS, MS, PhD, Post-Doc (Space Physics), Associate - Climate & Solar Science Institute, Emeritus Professor, College of Arts & Sciences University of Missouri-Rolla, previously Research Scientist (US Geological Survey) and NASA Principal Investigator for Apollo, Cape Girardeau, Missouri, U.S.A.
    80. Francis Massen, professeur-docteur en physique (PhD equivalent, Universities of Nancy (France) and Liège (Belgium), Manager of the Meteorological Station of the Lycée Classique de Diekirch, specialising in the measurement of solar radiation and atmospheric gases. Collaborator to the WOUDC (World Ozone and UV Radiation Data Center), Diekirch, Luxembourg
    81. Henri Masson, Prof. dr. ir., Emeritus Professor University of Antwerp (Energy & Environment Technology Management), Visiting professor Maastricht School of Management, specialist in dynamical (chaotic) complex system analysis, Antwerp, Belgium.
    82. Ferenc Mark Miskolczi, PhD, atmospheric physicist, formerly of NASA’s Langley Research Center, Hampton, Virginia, U.S.A.
    83. Viscount Monckton of Brenchley, Expert reviewer, IPCC Fifth Assessment Report, Quantification of Climate Sensitivity, Carie, Rannoch, Scotland
    84. Nils-Axel Mörner, PhD (Sea Level Changes and Climate), Emeritus Professor of Paleogeophysics & Geodynamics, Stockholm University, Stockholm, Sweden
    85. John Nicol, PhD (Physics, James Cook University), Chairman – Australian climate Science Coalition, Brisbane, Australia
    86. Ingemar Nordin, PhD, professor in philosophy of science (including a focus on “Climate research, philosophical and sociological aspects of a politicised research area”), Linköpings University, Sweden.
    87. David Nowell, M.Sc., Fellow of the Royal Meteorological Society, former chairman of the NATO Meteorological Group, Ottawa, Ontario, Canada
    88. Cliff Ollier, D.Sc., Professor Emeritus (School of Earth and Environment – see his Copenhagen Climate Challenge sea level article here), Research Fellow, University of Western Australia, Nedlands, W.A., Australia
    89. Oleg M. Pokrovsky, BS, MS, PhD (mathematics and atmospheric physics – St. Petersburg State University, 1970), Dr. in Phys. and Math Sciences (1985), Professor in Geophysics (1995), principal scientist, Main Geophysical Observatory (RosHydroMet), Note: Dr. Pokrovsky analyzed long climates and concludes that anthropogenic CO2 impact is not the main contributor in climate change,St. Petersburg, Russia.
    90. Daniel Joseph Pounder, BS (Meteorology, University of Oklahoma), MS (Atmospheric Sciences, University of Illinois, Urbana-Champaign); Meteorological/Oceanographic Data Analyst for the National Data Buoy Center, formerly Meteorologist, WILL AM/FM/TV, Urbana, U.S.A.
    91. Brian Pratt, PhD, Professor of Geology (Sedimentology), University of Saskatchewan (see Professor Pratt’s article for a summary of his views), Saskatoon, Saskatchewan, Canada
    92. Harry N.A. Priem, PhD, Professore-emeritus isotope-geophysics and planetary geology, Utrecht University, past director ZWO/NOW Institute of Isotope Geophysical Research, Past-President Royal Netherlands Society of Geology and Mining, Amsterdam, The Netherlands
    93. Oleg Raspopov, Doctor of Science and Honored Scientist of the Russian Federation, Professor – Geophysics, Senior Scientist, St. Petersburg Filial (Branch) of N.V.Pushkov Institute of Terrestrial Magnetism, Ionosphere and Radiowaves Propagation of RAS (climate specialty: climate in the past, particularly the influence of solar variability), Editor-in-Chief of journal “Geomagnetism and Aeronomy” (published by Russian Academy of Sciences), St. Petersburg, Russia
    94. Curt G. Rose, BA, MA (University of Western Ontario), MA, PhD (Clark University), Professor Emeritus, Department of Environmental Studies and Geography, Bishop’s University, Sherbrooke, Quebec, Canada
    95. S. Jeevananda Reddy, M.Sc. (Geophysics), Post Graduate Diploma (Applied Statistics, Andhra University), PhD (Agricultural Meteorology, Australian University, Canberra), Formerly Chief Technical Advisor—United Nations World Meteorological Organization (WMO) & Expert-Food and Agriculture Organization (UN), Convener - Forum for a Sustainable Environment, author of 500 scientific articles and several books – here is one: “Climate Change – Myths & Realities“, Hyderabad, India
    96. Arthur Rorsch, PhD, Emeritus Professor, Molecular Genetics, Leiden University, former member of the board of management of the Netherlands Organization Applied Research TNO, Leiden, The Netherlands
    97. Rob Scagel, MSc (forest microclimate specialist), Principal Consultant – Pacific Phytometric Consultants, Surrey, British Columbia, Canada
    98. Chris Schoneveld, MSc (Structural Geology), PhD (Geology), retired exploration geologist and geophysicist, Australia and France
    99. Tom V. Segalstad, PhD (Geology/Geochemistry), Associate Professor of Resource and Environmental Geology, University of Oslo, former IPCC expert reviewer, former Head of the Geological Museum, and former head of the Natural History Museum and Botanical Garden (UO), Oslo, Norway
    100. John Shade, BS (Physics), MS (Atmospheric Physics), MS (Applied Statistics), Industrial Statistics Consultant, GDP, Dunfermline, Scotland, United Kingdom
    101. Thomas P. Sheahen, B.S., PhD (Physics, Massachusetts Institute of Technology), specialist in renewable energy, research and publication (applied optics) in modeling and measurement of absorption of infrared radiation by atmospheric CO2,  National Renewable Energy Laboratory (2005-2009); Argonne National Laboratory (1988-1992); Bell Telephone labs (1966-73), National Bureau of Standards (1975-83), Oakland, Maryland, U.S.A.
    102. S. Fred Singer, PhD, Professor Emeritus (Environmental Sciences), University of Virginia, former director, U.S. Weather Satellite Service, Science and Environmental Policy Project, Charlottesville, Virginia, U.S.A.
    103. Frans W. Sluijter, Prof. dr ir, Emeritus Professor of theoretical physics, Technical University Eindhoven, Chairman—Skepsis Foundation, former vice-president of the International Union of Pure and Applied Physics, former President of the Division on Plasma Physics of the European Physical Society and former bureau member of the Scientific Committee on Sun-Terrestrial Physics, Euvelwegen, the Netherlands
    104. Jan-Erik Solheim, MSc (Astrophysics), Professor, Institute of Physics, University of Tromsø, Norway (1971-2002), Professor (emeritus), Institute of Theoretical Astrophysics, University of Oslo, Norway (1965-1970, 2002- present), climate specialties: sun and periodic climate variations, scientific paper by Professor Solheim “Solen varsler et kaldere tiår“, Baerum, Norway
    105. H. Leighton Steward, Master of Science (Geology), Areas of Specialization: paleoclimates and empirical evidence that indicates CO2 is not a significant driver of climate change, Chairman, PlantsNeedCO2.org and CO2IsGreen.org, Chairman of the Institute for the Study of Earth and Man (geology, archeology & anthropology) at SMU in Dallas, Texas, Boerne, TX, U.S.A.
    106. Arlin B. Super, PhD (Meteorology – University of Wisconsin at Madison), former Professor of Meteorology at Montana State University, retired Research Meteorologist, U.S. Bureau of Reclamation, Saint Cloud, Minnesota, U.S.A.
    107. Edward (Ted) R. Swart, D.Sc. (physical chemistry, University of Pretoria), M.Sc. and Ph.D. (math/computer science, University of Witwatersrand). Formerly Director of the Gulbenkian Centre, Dean of the Faculty of Science, Professor and Head of the Department of Computer Science, University of Rhodesia and past President of the Rhodesia Scientific Association. Set up the first radiocarbon dating laboratory in Africa. Most recently, Professor in the Department of Combinatorics and Optimization at the University of Waterloo and Chair of Computing and Information Science and Acting Dean at the University of Guelph, Ontario, Canada, now retired in Kelowna British Columbia, Canada
    108. George H. Taylor, B.A. (Mathematics, U.C. Santa Barbara), M.S. (Meteorology, University of Utah), Certified Consulting Meteorologist, Applied Climate Services, LLC, Former State Climatologist (Oregon), President, American Association of State Climatologists (1998-2000), Corvallis, Oregon, U.S.A.
    109. J. E. Tilsley, P.Eng., BA Geol, Acadia University, 53 years of climate and paleoclimate studies related to development of economic mineral deposits, Aurora, Ontario, Canada
    110. Göran Tullberg, Civilingenjör i Kemi (equivalent to Masters of Chemical Engineering), Co-author – The Climate, Science and Politics (2009) (see here for a review), formerly instructor of Organic Chemistry (specialization in “Climate chemistry”), Environmental Control and Environmental Protection Engineering at University in Växjö; Falsterbo, Sweden
    111. Brian Gregory Valentine, PhD, Adjunct professor of engineering (aero and fluid dynamics specialization) at the University of Maryland, Technical manager at US Department of Energy, for large-scale modeling of atmospheric pollution, Technical referee for the US Department of Energy’s Office of Science programs in climate and atmospheric modeling conducted at American Universities and National Labs, Washington, DC, U.S.A.
    112. Bas van Geel, PhD, paleo-climatologist, Institute for Biodiversity and Ecosystem Dynamics, Research Group Paleoecology and Landscape Ecology, Faculty of Science, Universiteit van Amsterdam, Amsterdam, The Netherlands
    113. Gerrit J. van der Lingen, PhD (Utrecht University), geologist and paleoclimatologist, climate change consultant, Geoscience Research and Investigations, Nelson, New Zealand
    114. A.J. (Tom) van Loon, PhD, Professor of Geology (Quaternary Geologyspecialism: Glacial Geology), Adam Mickiewicz University, former President of the European Association of Science Editors Poznan, Poland
    115. Fritz Vahrenholt, B.S. (chemistry), PhD (chemistry), Prof. Dr., Professor of Chemistry, University of Hamburg, Former Senator for environmental affairs of the State of Hamburg, former CEO of REpower Systems AG (wind turbines), Author of the book Die kalte Sonne: warum die Klimakatastrophe nicht stattfindet (The Cold Sun: Why the Climate Crisis Isn’t Happening”, Hamburg, Germany
    116. Michael G. Vershovsky, Ph.D. in meteorology (macrometeorology, long-term forecasts, climatology), Senior Researcher, Russian State Hydrometeorological University, works with, as he writes, “Atmospheric Centers of Action (cyclones and anticyclones, such as Icelandic depression, the South Pacific subtropical anticyclone, etc.). Changes in key parameters of these centers strongly indicate that the global temperature is influenced by these natural factors (not exclusively but nevertheless)”, St. Petersburg, Russia
    117. Gösta Walin, PhD and Docent (theoretical Physics, University of Stockholm), Professor Emeritus in oceanografi, Earth Science Center, Göteborg University, Göteborg,  Sweden
    118. Anthony Watts, ItWorks/IntelliWeather, Founder, surfacestations.org, Watts Up With That, Chico, California, U.S.A.
    119. Carl Otto Weiss, Direktor und Professor at Physikalisch-Technische Bundesanstalt,  Visiting Professor at University of Copenhagen, Tokyo Institute of Technology, Coauthor of ”Multiperiodic Climate Dynamics: Spectral Analysis of…“, Braunschweig, Germany
    120. Forese-Carlo Wezel, PhD, Emeritus Professor of Stratigraphy (global and Mediterranean geology, mass biotic extinctions and paleoclimatology), University of Urbino, Urbino, Italy
    121. Boris Winterhalter, PhD, senior marine researcher (retired), Geological Survey of Finland, former professor in marine geology, University of Helsinki, Helsinki, Finland
    122. David E. Wojick, PhD,  PE, energy and environmental consultant, Technical Advisory Board member – Climate Science Coalition of America, Star Tannery, Virginia, U.S.A.
    123. George T. Wolff, Ph.D., Principal Atmospheric Scientist, Air Improvement Resource, Inc., Novi, Michigan, U.S.A.
    124. Thomas (Tom) Wysmuller –NASA (Ret) ARC, GSFC, Hdq. - Meteorologist, Ogunquit, ME, U.S.A.
    125. Bob Zybach, PhD (Environmental Sciences, Oregon State University), climate-related carbon sequestration research, MAIS, B.S., Director, Environmental Sciences Institute Peer review Institute, Cottage Grove, Oregon, U.S.A.
    126. Milap Chand Sharma, PhD, Associate Professor of Glacial Geomorphology, Centre fort the Study of Regional Development, Jawaharlal Nehru University, New Delhi, India
    127. Valentin A. Dergachev, PhD, Professor and Head of the Cosmic Ray Laboratory at Ioffe Physical-Technical Institute of Russian Academy of Sciences, St. Petersburg, Russia
    128. Vijay Kumar Raina, Ex-Deputy Director General, Geological Survey of India, Ex-Chairman Project Advisory and Monitoring Committee on Himalayan glacier, DST, Govt. of India and currently Member Expert Committee on Climate Change Programme, Dept. of Science & Technology, Govt. of India, author of 2010 MoEF Discussion Paper, “Himalayan Glaciers – State-of-Art Review of Glacial Studies, Glacial Retreat and Climate Change”, the first comprehensive study on the region.  Winner of the Indian Antarctica Award, Chandigarh, India

    Scott Chesner, B.S. (Meteorology, Penn State University), KETK Chief Meteorologist, KETK TV, previously Meteorologist with Accu Weather, Tyler, Texas, U.S.A

  • Les énergies renouvelables, terrestres et aériennes

    Le grand débat national sur la transition énergétique qui a lieu en ce moment ne passionne guère les journalistes, et cette indifférence est assez révélatrice de l’absence de vision à long terme de ce système plus médiacratique que démocratique au sens athénien du terme…

    Mais, que la République ne parvienne pas à susciter les bonnes interrogations ou qu’elle soit impuissante, faute d’une volonté affirmée et responsable, à prévenir les périls du lendemain ou à cerner les enjeux énergétiques, ne doit pas pour autant décourager de réfléchir à ces questions qui engagent l’avenir de notre pays et des générations à suivre… Voici la deuxième partie de mon article publié dans « L’Action Sociale Corporative » sur les énergies renouvelables.

    Le défi énergétique pour la France d’aujourd’hui et de demain (partie2).

    Depuis quelques années, les éoliennes sont apparues et se sont répandues dans nos paysages, parfois sans discernement : néanmoins, l’énergie issue du vent peut être intéressante à exploiter plus largement, même s’il faut envisager d’implanter des éoliennes de plus petite taille et fournissant une électricité de proximité, en particulier dans les zones rurales aujourd’hui éloignées des grands centres urbains. Quant à l’énergie solaire dont le développement se heurte parfois à un coût relativement élevé pour la fabrication et l’installation des panneaux photovoltaïques, elle est facilement exploitable dans les nombreuses zones de France à fort ensoleillement, et peut servir, en particulier le solaire thermique, pour l’habitat collectif ou individuel, soit pour le chauffage des maisons ou appartements, soit pour la production d’une électricité locale. Là encore, la recherche et le développement de techniques de plus en plus élaborées et productives peuvent permettre d’accélérer la transition énergétique et de moins dépendre de l’exploitation des énergies fossiles ou de l’énergie nucléaire dont on connaît, malgré toute la qualité de la maîtrise française, les risques lourds pour l’environnement et les populations en cas d’accident ou de mauvaise pratique.

    D’autres énergies renouvelables peuvent être évoquées : la géothermie ; celles issues de la biomasse, facile d’exploitation et souvent peu coûteuse ; l’hydraulique, cette fameuse « houille blanche » qui a tant aidé à la « révolution électrique » de la fin du XIXe siècle en France, et, au-delà des grands barrages hydroélectriques, la petite hydraulique, trop négligée en France, et qui a pourtant de belles perspectives devant elle, pourvu que l’on veuille bien les développer ; l’énergie des déchets par les incinérateurs d’ordures ménagères, qui permet aujourd’hui de chauffer de nombreux logements collectifs ; le biogaz ; etc. Cette liste n’est pas exhaustive, bien sûr !

    Malgré toutes ses richesses énergétiques potentielles, la France semble en retard dans le développement et l’exploitation des énergies renouvelables, et la faute en est largement imputable à la République et à sa propre logique institutionnelle et politique : éternellement prise entre deux élections, la République n’a pas osé lancer de grands projets énergétiques sur le long terme qui auraient nécessité de l’audace et des remises en cause. Elle s’est contentée de continuer sur la lancée gaullienne des années 60, en particulier le programme nucléaire qui, s’il a pu permettre d’amortir les chocs pétroliers des années 70, a enfermé notre pays dans une logique de facilité avec une électricité peu chère sur l’instant (d’où une consommation électrique plus élevée de 25 % par rapport à celle de nos voisins allemands…) mais aujourd’hui condamnée à être de plus en plus coûteuse, y compris (et surtout, même) du fait du démantèlement des centrales nucléaires. De plus, la nécessité et la recherche (parfois vaine d’ailleurs…) d’une « popularité électorale permanente et renouvelée » empêche toute politique de long terme et toute remise en cause véritable du système énergivore de notre société de consommation, et des principes mêmes, pourtant peu compatibles avec le respect des équilibres environnementaux, de cette dernière.

    Et pourtant ! La transition énergétique évoquée et défendue par les spécialistes de l’énergie et de l’environnement est à peine ébauchée et reste trop souvent au stade des discours plus que des réalisations concrètes : l’Etat semble craindre que les efforts demandé aux producteurs comme aux consommateurs français soient mal acceptés et n’entraînent des mécontentements, voire des conflits. Il est vrai que rompre avec un système dont chacun profite mais dont les conséquences, elles, s’avèrent en définitive désastreuses, n’est pas simple, et sans doute faut-il préparer le terrain, en particulier sur le plan psychologique autant que sur le plan énergétique lui-même. Mais cette politique est nécessaire, et c’est l’Etat qui peut donner l’impulsion majeure, comme il l’a fait dans les années 60 en ce domaine comme en tant d’autres alors.

    Ce véritable « basculement énergétique » n’est possible que s’il s’inscrit dans une stratégie plus globale encore qui prenne en compte l’aménagement du territoire, mais aussi du temps de travail et de son organisation, ainsi que la nécessité d’une consommation moins dispendieuse en énergie. Economies d’énergie, réactivation d’un tissu rural dense et susceptible de s’auto-organiser (et de se suffire à lui-même le plus largement possible) en partie, redensification de l’habitat des centres-villes, mise en valeur de l’Outre-mer et des espaces métropolitains, etc. sont autant de moyens de réussir cette transformation énergétique française : notre pays a la possibilité de montrer l’exemple et de devenir un modèle pour les autres nations, et la France peut le faire par elle-même au regard de toutes les possibilités d’énergie renouvelable dont elle dispose.

    Philippe Folliot et Xavier Louy expliquent, dans leur ouvrage «  France-sur-Mer  », que la France a les atouts énergétiques, territoriaux et humains pour devenir en moins d’un demi-siècle… la première puissance mondiale ! Quoi que l’on pense de ce pronostic, travailler du mieux que l’on peut pour la grandeur française est toujours nécessaire, et la question énergétique est l’un des enjeux majeurs des prochaines décennies : un basculement de la production et consommation françaises vers des énergies renouvelables et inépuisables donnerait à la France un avantage certain. Et puisque la République ne le peut pas, voire ne le veut pas, travaillons à instaurer les conditions institutionnelles à ce basculement énergétique porteur de tant de promesses et garant de la pérennité, au-delà de notre propre pays, de la planète…

    Jean-Philippe Chauvin  http://www.actionfrancaise.net/

  • Baisser le coût du capital pour réussir la transition énergétique

    Par Jean-Marc Jancovici

    Depuis que les hommes ont acquis la notion du temps et celle, plus récente, de l’argent, ils ont souvent été amenés à répondre à une question désormais incontournable en économie : comment comparer une somme disponible aujourd’hui avec la même qui le sera plus tard ? A question simple, réponse qui ne l’est que rarement : s’il faut patienter pour recevoir de l’argent, il suffit d’en recevoir un peu plus. Certes, mais combien ? Eh bien… ça dépend !

    Admettons que vous ayez le choix entre recevoir 100 tout de suite et 100 + n dans un an. Si n est nul, personne ou presque ne patientera et, s’il est très élevé, tout le monde ou presque acceptera de le faire. La valeur de n pour laquelle cela est indifférent pour l’acteur concerné s’appelle le taux d’actualisation.

    Ce taux n’est jamais très éloigné des taux d’intérêt en vigueur. Admettons qu’emprunter à un an coûte 3 %, et que l’on vous propose par ailleurs de recevoir 10 % (sans risque et sans inflation) en patientant un an. Vous allez alors patienter… éventuellement en empruntant, puisque le banquier va vous prêter à 3 % et vous allez gagner 10 %. A l’inverse, si le taux d’intérêt est de 15 %, la même opération vous conduirait à payer 15 pour gagner 10, ce que peu de gens accepteront !

    L’apparition des marchés financiers a contribué à fortement augmenter ce taux d’actualisation. Le raisonnement reste le même : c’est le rendement attendu du « placement standard » disponible par ailleurs qui conditionne la valeur de n pour laquelle vous accepterez d’attendre.

    Quel rapport avec la transition ? Tout simplement que, pour baisser la consommation d’hydrocarbures importés, qui est un objectif incontournable, il faut investir massivement dans des infrastructures lourdes qui permettent de s’en passer : changement des formes urbaines et des bâtiments, des infrastructures de transport et du parc roulant, des processus industriels, et augmentation de l’électricité décarbonée.

    Au moment de la construction, l’argent ne peut venir que des actionnaires et des banquiers, puisque, à ce moment, il n’y a pas encore de recettes commerciales. Une fois que ces infrastructures généreront des recettes, l’exploitant va « rendre » le coût de construction sous forme d’échéances d’emprunt, de dividendes ou de plus-values en capital.

    A tout moment, l’argent toujours mobilisé par les actionnaires et les banquiers (donc non encore remboursé grâce aux recettes) est rémunéré avec un taux moyen, qui est justement le taux d’actualisation, encore appelé « coût moyen du capital ».

    Prenons une infrastructure qui coûte 1 milliard d’euros et qui dure cent ans. Si le coût du capital est de 0 %, le remboursement coûtera… 1 milliard. Mais avec un coût du capital de 4 % par an, alors c’est 5 milliards à rembourser, et à 12 % (« standard » des marchés financiers) il faudra restituer 20 milliards sur le siècle !

    Dit autrement, plus le prêteur ou l’actionnaire sont gourmands, plus le coût d’usage de l’infrastructure sera élevé.

    Prenons maintenant une vue plus générale. En 2011, la France a importé pour 70 milliards d’euros de pétrole et gaz, qui rendent des services (mobilité, fabrication industrielle, chauffage, essentiellement). Imaginons que nous voulions ces mêmes services sans ces importations. Il faut alors que le consommateur paye non point l’énergie fossile, mais le coût d’usage de l’infrastructure qui permet de s’en passer, pendant que le pays économisera son déficit commercial et créera de l’emploi.

    Si le coût du capital est de 2 % par an, et que le capital se déprécie de 1 % par an, alors le pays peut injecter plus de 2.000 milliards d’euros dans des infrastructures lourdes pour éviter 70 milliards d’importations par an. Mais avec un rendement espéré de 12 %, c’est 6 fois moins d’argent qui peut être investi dans les mêmes infrastructures.

    Dit autrement, plus les banquiers et épargnants sont gourmands, et moins nous arriverons à faire une transition gérée, faute de capitaux pour cela. Comme pétrole et gaz sont déjà contraints à la baisse en Europe, cela signifie que ce sont les crises qui se chargeront de détruire la demande en énergie fossile que nous aurions pu éviter avec des investissements de long terme.

    Baisser le coût du capital est donc central pour préserver un avenir vivable. Une raison de plus pour prendre de la distance avec la financiarisation de l’économie !

    Les Échos   http://fortune.fdesouche.com

  • 16 scientifiques : « Pas de panique sur le réchauffement... »

    Nous l'avions relaté en son temps. En septembre Ivar Giaever, Prix Nobel de Physique et figurant il y a quatre ans au nom des "groupies" d'Obama, démissionnait avec fracas de la Société Américaine de Physique dont il était un des membres les plus anciens. Il ne pouvait admettre le communiqué que celle-ci venait de faire paraître disant notamment : « C'est une évidence incontournable : le réchauffement climatique est en cours. Si aucune action décisive n'est entreprise des ruptures catastrophiques des systèmes écologique et physique de la terre, dan la santé et la sécurité humaine, surviendront probablement. Mous devons réduire les émissions de gaz à effet de serre et commencer tout de suite ». Non seulement en dépit de ce que braille le GIECC il n'y a aucun consensus sur ce sujet mais de plus en plus de scientifiques s'inscrivent en contre et dénoncent les manipulations idéologiques qui se déroulent sous le prétexte de ce soi-disant réchauffement créé par les activités humaines. Beaucoup de scientifiques ne vont pas jusqu'à de telles extrémités et adoptent une position plus modérée. Seize d'entre eux, tous de grande renommée même si le média conformiste s'efforce de les dénoncer comme marginaux et dilettantes, ont publié le 27 janvier dans le Wall Street Journal une tribune libre intitulée : « Pas de panique sur le Réchauffement Climatique » niant qu'il puisse y avoir le moindre argument scientifique en faveur d'une décarbonisation de l'économie mondiale. Certes, n'étant pas spécialistes de ces choses nous ne nous prononcerons pas ici sur l'aspect purement scientifique mais nous revendiquons le droit de ne pas être dupes de cette escroquerie des « droits à polluer » qui depuis une dizaine d'années ont fait la fortune d'Al Gore et de quelques autres escrocs et ont permis à des multinationales d'arroser à peu de frais tous les petits malins des pays en voie de développement qui n'ont pas tardé à tirer partie de ce détournement. En voici la liste :
    Claude Allègre. J. Scott Amstrong fondateur de l'International Journal of Fore-casting. Jan Breslow, chef du laboratoire de Biochimie génétique du Rockefeller Center. Roger Cohen, American Physical Society. Edward David, National Academy of Science. William Happer, professeur de physique à Princeton. Michael Kelly, professeur de technologie à Cambridge. William Kinninmonth, ancien directeur de la recherche sur le Climat au Bureau Australien de Météorologie. Richard Lintzen, professeur de science atmosphérique au MIT. James McGrath, professeur de chimie à l'Université Technique de Virginie. Rodney Nichols, ancien président de l'Académie des Sciences de New York. Burt Rutan, ingénieur aérospatial, travailla sur Voyager et SpaceShipOne. Harrison Schmitt, astronaute Appolo 17, ancien sénateur. Nir Shaviv, professeur d'astrophysique à Hebrew University, Jérusalem. Henk Tennekes, ancien directeur du Service Royal de météorologie des Pays-Bas. Antonio Zichichi, président de la fédération Mondiale des Scientifiques, Genève.
    J. R. Rivarol du 3 février 2012

  • À gauche toute ! Le grand gâchis des Verts (arch 2007)

    Ça aurait pu être une belle aventure. Une lame de fond. Une marée verte. En s'arrimant à gauche, les Verts ont abdiqué ce qui faisait leur spécificité. Et politisé l'écologie au lieu d'écologiser la politique.
    On l'a oublié mais le premier ministre de l'Environnement et de la Protection de la nature que la France ait connu fut Robert Poujade, maire gaulliste de Dijon durant trente ans, nommé au gouvernement en 1971 par un Georges Pompidou honni par les écolos pour son indéfectible attachement au nucléaire et pour sa formule demeurée célèbre : « Il faut adapter la ville à la voiture » (Poujade publiera le récit de ses trois années sous le titre Le Ministère de l'impossible...). Mais pour les écologistes français, environnement est un gros mot «Environnementaliste» est l'une des insultes les plus prisées lors de leurs congrès en forme de happenings. Fidèles à leurs engagements de jeunesse - la plupart sont venus à la politique par le mouvement soixante-huitard, qu'ils y aient participé ou en aient été les enfants -, ils ont opté pour la gauchisation et l'alliance contre-nature avec le Parti socialiste. Ça a fait avancer leur carrière. Leur cause nettement moins.
    « Laissons les Verts s'épuiser entre eux »
    Retracer l'histoire du combat politique des écologistes français est impossible. Yves Frémion, sur près de 400 pages (Histoire de la révolution écologique, Hoëbeke, 2007), s'y est cassé les dents. Depuis les années 1970, avec les premières grandes manifestations (contre les centrales nucléaires de Fessenheim et de Creys-Malville ou l'extension du camp du Larzac), la candidature de René Dumont à la présidentielle de 1974 (1,32 %), la création des Amis de la Terre (Brice Lalonde), celle d'Ecologie & Survie puis du Mouvement écologique (Antoine Waechter et SoIande Fernex), ce ne sont que dissensions et scissions, anathèmes, exclusions, procès en déviance. « Laissons les Verts s'épuiser entre eux », conseillera Lionel Jospin en bon tacticien.
    Le principal sujet de discorde tient au positionnement politique, Ni droite ni gauche ou à gauche ? Qui opte pour la première option est forcément accusé d'être de droite, alors que, parfois, ce sont les plus gauchistes qui refusent toute alliance avec la gauche productiviste et que les positions des uns et des autres évoluent Ainsi René Dumont, d'abord favorable à une pleine autonomie, se résoudra-t-il à affirmer : « On ne peut pas être écologiste sans être de gauche. » Postulat qui, comme tel, n'est jamais démontré sauf par une arithmétique électorale sommaire.
    Le cas le plus emblématique est celui d'Antoine Waechter En novembre 1986, il prend la direction des Verts fondés deux ans plus tôt. Sa ligne est celle exprimée par le grand psychosociologue Serge Moscovici, professeur à l'EHESS, auteur de Réenchanter la nature : « Quand on nous somme de prendre parti, cela implique que nous prenions parti pour ce qui est. Or, c'est justement ce que nous refusons de faire, puisque nous voudrions que le jeu politique se déroule autrement. » Alors que la tentation est grande, déjà, d'un rapprochement avec l'ensemble de l'extrême gauche, un proche de Waechter lance : « On ne soigne pas un grand blessé avec le sang d'un leucémique. »
    Aux élections municipales de 1989, où les Verts effectuent une percée remarquable, Waechter prône l'abstention au second tour. Aux européennes de la même année, la liste qu'il conduit recueille le score historique de 10,6 % des suffrages, près de deux millions de voix. Les Verts ont neuf élus. Le début ? Oui, le début de la fin. De l'Elysée, François Mitterrand pilote Brice Lalonde qui lance Génération Ecologie. De l'intérieur des Verts, une campagne est lancée pour déstabiliser Waechter qui a de mauvaises fréquentations. À droite. « Verts facho » titre Actuel. Le philosophe Michel Onfray s'érige dans Le Nouvel Obs contre « Les babas cool du Maréchal. » En 1994, Dominique Voynet prend le pouvoir chez les Verts, tandis que Waechter part fonder le Mouvement des écologistes indépendants (MEl).
    « Nous avons été achetés pour pas cher »
    À la dernière élection présidentielle, en mai 2007, Dominique Voynet a obtenu 1,57 % des suffrages. À comparer aux déjà maigres 3,35 % qu'elle avait recueillis en 1995, score qui lui avait permis d'intégrer le gouvernement de Lionel Jospin en 1997, et aux 5,25 % de Noël Mamère en 2002. Un résultat dû au «traumatisme» vécu en 2002 par l'électorat de gauche lorsque Lionel Jospin n'avait pas pu se qualifier pour le second tour. La candidate écologiste étant un candidat de gauche parmi d'autres, le « vote utile » a joué. Pour la gauche... et contre l'écologie.
    Dominique Voynet a déjà dû s'en consoler. Avec trois autres Verts, elle siège au Sénat depuis 2004. Élue grâce aux voix des grands électeurs du PS. Rattachée au groupe socialiste. Son projet de constituer un grand parti unique de la gauche qui aurait été baptisé... La Gauche n'a même pas été étudié par ses partenaires. Le député européen et ancien secrétaire national des Verts Jean-Luc Bennahmias l'avait déjà constaté avec amertume il y a dix ans : « Nous avons été achetés pour pas cher. » Lui s'est rallié à François Bayrou.
    Gabriel Giauque Le Choc du Mois Décembre 2007

  • 17 000 ans qui contredisent la théorie de l'effet de serre

    Entre 2000 et 2011, à partir de l'analyse des carottes glaciaires, des cycles climatiques récurrents, des variations glaciales alpines, des fluctuations du PDO ou Oscillation Décadale du Pacifique, de celles de l'ENSO (El Niño) etc... Easterbrook publia toute une série d'études démontrant l'inéluctabilité d'une évolution de notre climat vers un refroidissement plutôt qu'un réchauffement. Insistant tout particulièrement sur le fait que le premier serait bien plus dramatique pour l'ensemble des sociétés humaines que le second. Il rappelait notamment que depuis 1470 se sont succédé des cycles alternativement chauds et froids de plus ou moins 27 années qui n'avaient rien à voir avec le C0₂ anthropique. De même depuis 17 000 ans sont survenus une dizaine de changements climatiques en moyenne dix fois plus brutaux que ne le fut le petit réchauffement observé entre 1977 et 1998 (03° d'augmentation de la chaleur depuis un siècle). Ce qui tend à indiquer que les causes ayant provoqué les changements climatiques passés sont tout autant responsables du plus récent d'entre eux. En octobre 2006 Easterbrook énumérait les plus importants bouleversements survenus au cours de ces 17 000 ans pouvant expliquer les évolutions actuelles. 1°) À la fin de la dernière grande glaciation. 2°) Au début du Younger Dryas ( Fin du Pléistocène, il y a 12 700 ans). 3°) A la fin du Younger Dryas ( il y a 11 500 ans). 4°) Au début de l'Holocène ( il y a 8 200 ans). 5°) Durant le Petit Âge Glaciaire. Chacune de ces périodes se traduisit par des refroidissements brutaux avec des incidences cataclysmiques sur la géographie, le climat, la faune, la flore et des ruptures sociales brutales pour les sociétés humaines pulvérisées par ces événements. Le GISP2 ice core, qui est le Groenland Ice Sheet Project 2 ou carottage en profondeur de la glace du Groenland permettant de remonter sur l'échelle du climat plusieurs millénaires en arrière, aura ainsi permit d'observer à la fin du pléistocène des chutes de températures de 8° à 12° sur une période de 20 à 100 ans. Avec les cataclysmes socio-économiques qu'on peut imaginer pour nos ancêtres.
    9100 ANNÉES DE CHALEUR
    Ces refroidissements brutaux ne représentèrent que des épiphénomènes assez courts dans le temps, s'ils furent dévastateurs. En réalité au cours des 10 000 et quelques dernières années il fit sur la terre bien plus chaud qu'actuellement, ce qui d'ailleurs permit l'émergence de toutes les grandes civilisations.
    Ainsi Easterbrook observe-t-il que l'année la plus chaude du XXe siècle aura été 1934, suivie par 1998 et peut-être 2010. Toutes les trois ayant été marquées par la présence d'un puissant El Niño, il doute fort que cela ait quelque rapport avec le C0₂ anthropique. Mais, bonhomme, il veut bien admettre tout ce que les météorologues de cour affirment. La NASA trafique-t-elle les données pour faire croire que, en réalité, 1998 aura été plus chaud que 1934, ce qui, du point de vue des gaz à effet de serre, serait plus conforme à la doxa du GIECC ? Il en sourit. Il doute même que 2010, malgré le début d'année en fanfare, réchauffé par El Niño, puisse concourir pour l'année la plus chaude. Décembre, en effet, aura été à peu près partout dans le monde le plus froid depuis un siècle. Quant aux six premiers mois de 2011, ils auront été les plus froids et les plus neigeux jamais relevés en Amérique du Nord depuis le XVe siècle. Et ce ne fut guère mieux en Europe.
    En fait, explique notre géologue de l'État de Washington, quelle importance tout cela peut-il avoir ? Et si on veut nous faire croire qu'un quelconque réchauffement actuel serait provoqué par les activités humaines, c'est vraiment nous prendre pour des imbéciles. S'appuyant sur les carottes du Groenland, dont on commence à avoir décrypté une bonne partie d'entre elles, il montre que quelles que soient les températures actuelles, elles sont considérablement plus basses que celles de la plus grande partie des 100 derniers siècles. Et on ne peut accuser les activités humaines - même si elles se distinguèrent avec les civilisations minoenne et romaine - d'en être responsables. En réalité, conclut Easterbrook, « le climat s'est réchauffé lentement depuis le Petit Âge Glaciaire mais il a un long chemin, à parcourir avant de parvenir aux niveaux de température qui étaient les siens tout au long des 10 500 dernières années ».
    Sur ces 10 500 années en effet 9 100 furent plus chaudes que 1934/1998/2010.
    R.B. Rivarol du 1er juillet 2011

  • Ayrault et Batho, victimes du bocage nantais ?

    Ainsi, l’aéroport du Grand Ouest annoncé par M. Ayrault pour les années prochaines voit sa construction retardée d’au moins six mois, « le temps de calmer les esprits » aux dires d’un gouvernement fort peu à l’aise sur ce dossier mal ficelé par son actuel premier ministre et ses amis, socialistes et vincistes de Loire-Atlantique…

    En fait, ce n’est évidemment pas M. Ayrault (« Grisemine » pour les intimes) qui a pris cette décision d’arrêter les frais et de créer une « commission de dialogue », mais bien M. Hollande, furieux des images politiquement dévastatrices de canon à eau contre la manifestation nantaise, manifestation très « familiale » et ayant peu en commun, dans le style, avec les échauffourées de Notre-Dame-des-Landes : le président a compris que son gouvernement avait perdu la bataille de la communication et sans doute se dit-il que, désormais, il a un bien encombrant premier ministre ! Notre-Dame-des-Landes devient, et sans jeu de mots facile, un véritable calvaire pour un Pouvoir déjà débordé de tous les côtés par les mauvaises nouvelles, qu’elles soient économiques ou sociales, et ce malgré l’absence d’opposition crédible et organisée à sa politique.

    Dans ce naufrage, une autre victime : Delphine Batho, ministre de l’écologie et apologiste acharnée de la construction d’un aéroport pourtant si destructeur de l’environnement et si dangereux pour la qualité des eaux de toute la région nantaise, celle-là même qui, quelques heures avant la reculade, sans doute provisoire mais bien réelle, du Pouvoir socialiste signait une tribune pro-aéroport qui, au regard des tristes arguments avancés, la déconsidère à tout jamais aux yeux des défenseurs de l’environnement… Il va lui être difficile désormais d’apparaître comme une interlocutrice valable pour les associations écologistes ou environnementalistes alors que s’ouvrent ces jours prochains les discussions sur « la transition énergétique » ! Son image est durablement ternie et il est peu probable qu’elle puisse retrouver crédit près de l’opinion publique qui attendait d’elle, sans doute, un autre discours ou, au moins, une volonté de dialogue dont elle n’a guère fait montre en cette affaire. D’ailleurs, elle est aujourd’hui totalement ignorée des adversaires de l’aéroport et son ministère n’a aucune crédibilité ni visibilité aux yeux des Français. 

    Dans la rame de métro qui me ramenait à Boulogne-Billancourt l’autre jour, une affichette parlait de « crash démocratique » à propos de « l’Ayrault-port » : à côté, une main facétieuse mais amie, avait inscrit « Notre-Dame-des-Landes, criez pour nous » et signé d’un sacré-cœur chouan cette formule originale… Il est vrai que, quand on voit les images du bocage promis à la destruction, on comprend mieux comment les Vendéens et les chouans de Bretagne et Mayenne ont pu livrer une guerre de partisans contre l’Etat républicain, ceux que l’on nommait alors « les Bleus », avec un certain succès même s’il ne fut que temporaire.

    La contestation actuelle, si elle se pare souvent – mais pas seulement, heureusement - des couleurs de l’anarchie ou d’une certaine extrême-gauche, se rapporte plus, néanmoins, à cette guérilla initiée par Charrette et par Cathelineau, ceux-là mêmes qui osèrent s’opposer à une République qui, aujourd’hui encore, n’a pas renoncé à se faire répressive pour arriver ses fins, fussent-elles économiquement et écologiquement absurdes ! Le bocage nantais reste bien risqué pour un gouvernement de la République, semble-t-il… et c’est tant mieux !

    http://jpchauvin.typepad.fr/