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économie et finance - Page 244

  • Vertus du protectionnisme

    C’est un sujet extrêmement délicat si l'on sort des dogmes des instances internationales. Tout est en sous-entendu, hypocrisie, partie de poker-menteur En période de crise, qu'on le souhaite ou qu'on le déplore, le protectionnisme va fatalement se développer dans chaque pays, même si les dirigeants, la main sur le cœur, proclament dans les réunions internationales qu'ils ne le pratiquent pas.

    Dans un cadre de libre-échange mondialisé, il y a bien sûr des pays gagnants et des pays perdants. Ces derniers ont donc plus intérêt à pratiquer un certain protectionnisme. La problématique n'est pas un choix entre une absence totale de protectionnisme ou un protectionnisme total coupé de l'extérieur. Tout est dans le dosage, les secteurs que l'on protège ou non dans le but de garantir l'emploi, une industrie qui est la preuve d'un savoir-faire technologique, la nation étant encore une réalité économique et historique.

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  • Le troisième âge du capitalisme 5/5

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    Les conséquences sont connues. La privatisation des transports provoque l'augmentation de l'insécurité, et donc des accidents. La commercialisation des semences génétiquement modifiées (OGM) est acceptée avant qu'on ait pu véritablement connaître ses effets sur le milieu naturel et la santé. L'alimentation se détériore, car la concurrence des prix pousse à sacrifier la qualité des produits. La recherche de la performance conduit à supprimer, sous prétexte de rentabilité insuffisante, quantité de commerces, d'établissements ou de services sociaux qui donnaient auparavant un certain confort à la vie quotidienne. La rentabilité est elle-même estimée de manière purement marchande, sans prise en compte des effets à long terme, des externalités et des retombées non financièrement calculables.

    On en est au point où l'Américain Francis Fukuyama, ex-théoricien de la « fin de l'histoire », peut se féliciter que « l'Organisation mondiale du commerce [soit] la seule institution internationale qui ait une chance de devenir un organe de gouvernement au niveau mondial » (28)!

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  • Le troisième âge du capitalisme 4/5

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    Alors que le monde devient globalement toujours plus riche, et que des masses financières toujours plus énormes circulent d'une place à l'autre, les écarts de revenus et de patrimoine ne cessent de grandir, tant entre les pays qu'à l'intérieur de chaque pays. Au sein des entreprises américains, le facteur multiplicatif entre le salaire moyen et le plus élevé est passé de 20 à 419 en l'espace de trente ans ! La fortune des trois personnes les plus riches du monde dépasse aujourd'hui à elle seule le montant de la production annuelle des 48 pays les plus pauvres, où vivent 700 millions d'habitants. Partout, le fossé s'accroît qui sépare les « connectés » et les « non-connectés », les élites financières et la masse des travailleurs précaires, petits salariés, chômeurs de longue durée, jeunes inactifs et sous-qualifiés. Cette nouvelle rupture sociale à l'échelle planétaire est elle aussi un fait nouveau.

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  • Le troisième âge du capitalisme 3/5

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    La valorisation boursière des titres Internet a suscité une sorte de folie, dont témoigne la multiplication des « start up ». Là encore, le modèle retenu est celui de l'économie virtuelle et de la fuite en avant. « Des sociétés qui n'ont jamais réalisé de profits et ne sont guère près d'y parvenir sont évaluées à des chiffres représentant plusieurs siècles de chiffres d'affaires » (14). Les désillusions sont bien entendu au rendez-vous. Fin mars 2000, à la Bourse de New York, 700 milliards de dollars (deux fois le montant de la dette extérieure des pays africains) se sont envolés en fumée en l'espace de 24 heures. Quelques jours plus tard, l'effondrement du Nasdaq (le marché électronique où sont cotées les valeurs de la haute technologie) se traduisait par une nouvelle perte de 800 milliards de dollars.

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  • Le troisième âge du capitalisme 2/5

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    40 % du capital des grandes entreprises françaises sont détenus par des fonds étrangers

    Révélatrice est à cet égard la pénétration de la capitalisation boursière française par les investisseurs étrangers, au premier rang desquels figurent justement les grands fonds de pension anglo-saxons. La France détient en ce domaine un record mondial. La part des grands investisseurs internationaux dans le capital des sociétés françaises atteint en effet aujourd'hui près de 40 %, contre 16 % en Angleterre, 10 % en Allemagne et 7 % aux États-Unis. En 1998, les investissements nets des non-résidents en actions françaises se sont élevés à 70 milliards de F, contre seulement 6 milliards aux résidents ! En outre, depuis une décision prise en 1993 par Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget, ces fonds non résidents sont exonérés de toute imposition sur les dividendes français qu'ils encaissent. Il en résulte un différentiel de contrainte, et donc de rendement, dont la conséquence logique, compte tenu des moyens dont disposent les « zinzins », pourrait être le rachat progressif de la majorité des titres des sociétés françaises par des investisseurs étrangers. La récente dégringolade d'Alcatel suite à la décision d'un fonds américain de vendre la moitié des actions qu'il détenait dans son capital illustre les dangers d'une telle dépendance, qui ne cesse de croître (5).

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  • Le troisième âge du capitalisme 1/5

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    Avec la mondialisation, nous entrons dans le troisième âge du capitalisme, marqué par la domination des marchés financiers, la montée en puissance des multinationales, la dérégulation des économies et l'émergence de formes nouvelles d'exclusion. Analyse critique de cette nouvelle économie dont la convivialité publicitaire masque mal les appétits voraces.

    Dans un livre récent, Luc Boltanski et Eve Chiapello ont examiné la façon dont le capitalisme n'a cessé de mobiliser des millions d'individus   autour d'une cause qui n'a pourtant pas d'autre finalité qu'elle-même : l'accumulation du capital (1). Cherchant à identifier les « croyances qui contribuent à justifier l'ordre capitaliste et à soutenir en les légitimant les modes d'action et les dispositions  qui  sont cohérents avec lui », ils constatent qu'à chaque époque, le capitalisme comporte une figure de base, un élément d'excitation individuelle et un discours de justification en termes de bien général. Ce qui les conduit à distinguer trois périodes différentes.

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  • Yves Perez : Plaidoyer pour une France protectionniste (conférence en ligne)

  • Open bar pour la dépense publique

    6a00d8341c715453ef0263e9512493200b-320wiEn 3 mois, le président de la république aura tenu au moins deux discours qui pèseront lourd dans l'héritage de son quinquennat. Le 16 mars, trouvant sans doute convaincant d'utiliser une rhétorique guerrière pour écraser un microbe, il annonçait sa décision de faire face à toutes les conséquences du virus "quoiqu'il en coûte".

    La planche à billet allait sauver le pays, son économie, ses hôpitaux publics et les deux dernières années de sa présidence.

    Trois mois plus tard, la séquence du confinement tirant à sa fin, il prononçait une nouvelle allocution, toujours trop longue , destinée à se décerner à lui-même un satisfecit qui ne fait cependant pas toujours l'unanimité des Gaulois supposés réfractaires. Dans notre démocratie, en effet, le peuple a toujours raison, sauf quand il a tort. En quelque 20 minutes on aura donc entendu parler d'un effort financier de l'État à hauteur de 500 milliards d'euros. Ceci était présenté comme la preuve de la solidité de notre État, et de notre modèle social.

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  • Les Bourses ont perdu les pédales : vers un effondrement à terme, par Marc Rousset.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    On assiste à un brutal retour de la volatilité sur les marchés avec des craintes d’une seconde vague de Covid-19 aux Etats-Unis. Le CAC 40 a reperdu près de 7 % sur la semaine, après une séquence de rebonds la semaine précédente et des pertes sur les secteurs qui s’étaient bien repris comme les banques, les foncières, l’automobile, l’aéronautique. La hausse de 40 % de Wall Street depuis la mi-mars est toujours aussi aberrante, face à un taux de chômage de 20 % et au risque d’une grande dépression, style les années 1930.

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  • Politique & Eco avec Yves Perez : Les vertus du protectionnisme

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    Redonner ses lettres de noblesse au protectionnisme !C’est la mission que s’est donné l’économiste Yves Perez. Mis à l’index par une majorité de décideurs acquis au dogme du libre-échange, le protectionnisme est pourtant aujourd’hui dans tous les esprits, sinon dans les faits, comme en témoigne l’Amérique de Trump. Et avec la pandémie de covid-19, même les néo-libéraux commencent à tourner casaque. Dans son ouvrage « Les vertus du protectionnisme », Yves Perez propose de redéfinir une stratégie économique et industrielle cohérente et pérenne.


    https://www.tvlibertes.com/politique-eco-avec-yves-perez-les-vertus-du-protectionnismeredonner-ses-lettres-de-noblesse-au-protectionnisme