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économie et finance - Page 304

  • Politique & Eco n°205 – Quand la société n’est pas un marché avec Alain de Benoist

    Alain de Benoist, philosophe, auteur du livre « Contre le libéralisme » paru aux éditions du Rocher Interrogé par Olivier Pichon et Pierre Bergerault

    1. Le libéralisme : une erreur anthropologique ?

    – Définition du libéralisme
    – Une même racine, une même école, le primat de l’individu
    – La religion des droits de l’homme et du progrès
    – La société première dans l’histoire, non l’individu
    – Comment retrouver les anciennes solidarités ou en inventer de nouvelles ?
    – Un couple maudit : l’Etat providence et la souveraineté absolue de l’individu
    – Mais c’est l’Etat moderne qui invente les marchés pour des raisons fiscales
    – La folie anthropologique du contrat social
    – Le politique l’emporte sur l’économique et non l’inverse
    – Les droits subjectifs en question
    – Le citoyen peut-il se sacrifier pour la patrie ?
    – Le juste ou le bien ?

    2. L’efficacité du marché de l’ordre des moyens non des fins

    – Le paradigme de l’homo oeconomicus
    – Equilibre, ordre spontané, concurrence pure et parfaite, demande solvable
    – De plus en plus de demande non solvable
    – Pierre Manent et le refus du libéralisme d’examiner les fins sous l’angle du bien. Problème de l’intérêt général
    – Pourquoi les sociétés libérales ont-elles du mal à légiférer sur la bioéthique ?
    – Evocation de Péguy et Bernanos, ce qui est né par l’argent périra par l’argent !
    – Société de marché ou société du marché.
    – L’emballement capitaliste de l’argent. Illimitation du capitalisme, hybris, démesure…
    – Suis-je ce que j’ai ou ai-je ce que je suis ?
    – Le néocapitalisme financier, dévalorisation de la valeur et absence de soubassement réel à la monnaie, le QE et la financiarisation de l’économie
    – Une banque de la transition écologique ?

    3. Libéralisme et démocratie

    – Crise de la représentation
    – La démocratie parlementaire représentative dite libérale, deux réalités disjointes désormais
    – Quand le peuple n’est souverain que le jour des élections
    – Lisbonne, Brexit les exemples se multiplient
    – Un homme une voix différent de un citoyen une voix
    – Le Conseil Constitutionnel et la Cour Européenne des DDH contre les peuples
    – Les démocraties illibérales à l’est de l’Europe
    – Le libéralisme est impolitique par nature (C. Schmidt)
    – Macron : droite et gauche dépassées par le libéralisme
    – Ecrasement des partis de gouvernement
    – Un monde s’efface, les Gilets Jaunes comme manifestation de l’épuisement de la démocratie libérale
    – Un point de rupture significatif, progressistes contre populistes.
    – Effacement des modes de légitimation du libéralisme (consommation, emploi etc.)
    – La davocratie (Michel Geoffroy) la super classe mondiale contre les peuples
    – Retour du localisme, des nouvelles sociabilités illustrées par les GJ sur les ronds points
    – Conservateurs et libéraux désormais en voie de séparation
    – Les Gilets Jaunes une répétition générale

    Conclusion : recréer du commun, ces liens qui libèrent, et pas seulement le bien commun, le commun est déjà un bien !

    https://www.tvlibertes.com/politique-eco-n205-quand-la-societe-nest-pas-un-marche-avec-alain-de-benoist

  • Les nouvelles mesures (à mourir de rire) de Philippe pour le pouvoir d’achat

    Apaiser cette colère est une nécessité politique et c’est aussi du bon sens. 
    Bon sens, qui pour le moment ne prévaut pas véritablement.
    C’est dans ce contexte tendu que le premier ministre Edouard Philippe « a dévoilé mardi une série de mesures qui doivent permettre de résorber les « dépenses contraintes », « angles morts » du pouvoir d’achat qui grèvent le budget des ménages, une question au cœur de la crise des « Gilets jaunes ».
    Une nouvelle notion apparaît dans le discours politique, celui « d’angles morts »
    Il va donc y avoir un site internet de comparaison des offres entre les auto-écoles…. super. 
    Voilà qui va nous changer le quotidien…
    Il vont également « faciliter la mise en concurrence des Syndics »…
    Ils veulent aussi « ouvrir le marché des pièces détachées » pour faire baisser le prix…
    Mais ce n’est pas tout, pour « les assurances-santé, le gouvernement souhaite l’adoption rapide de la proposition de loi sur la résiliation des contrats en cours d’année ».  
    Ou encore réduire les contraintes sur les laboratoires d’analyses médicales comme supprimer le fait de réaliser l’essentiel des analyses sur place – pour leur permettre de baisser leurs prix… (et permettre l’émergence de très gros groupes qui pourront vendre des analyses aux laboratoires qui ne feront plus que « piquer » le patient mais c’est un autre sujet), ou encore la vente de médicaments en ligne, autorisée en 2015 mais encore quasi inexistante en France (1% contre 15% en Allemagne), l’exécutif souhaite « aller plus loin » en permettant notamment aux pharmacies de se regrouper pour vendre en ligne. »
    Bref, vous l’aurez compris nous en sommes au niveau des moulins à vents puisqu’il n’y a rien pour répondre à la révolte fiscale.
    Le seul sujet fondamental à aborder est la meilleure manière de diminuer sensiblement la dépense publique.
    Plus nous dépensons collectivement, plus nous prélevons sur une base toujours identique qui n’est pas les pauvres qui n’ont rien, ni les riches qui dans un monde ouvert peuvent partir.
    Nous taxons donc abusivement les classes moyennes les plus nombreuses.
    Acheter mon Doliprane chez Amazon, ou me faire piquer chez Pierre Paul ou Jacques qui fera analyser mes globules par un grand groupe ne changera rien à mon pouvoir d’achat.
    Quand on ne comprend rien, on ne comprend rien.
    Charles SANNAT
    Source Agence de presse américaine Reuters via Boursorama.com ici
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/03/les-nouvelles-mesures-mourir-de-rire-de.html#more

  • Fin du financement public du Planning familial

    Fin du financement public du Planning familial

    D’Olivier Bault dans Présent :

    Le 22 février dernier, le président américain Donald Trump approuvait les nouvelles règles du programme de financement fédéral du planning familial pour les familles pauvres ou non assurées, connu sous le nom de Title X.Désormais, les organisations qui perçoivent ces financements vont devoir séparer leurs activités de planning familial de leurs activités d’avortement pour garantir que les fonds du programme de planning familial Title X ne servent qu’aux premières. Dans un premier temps, il s’agit d’une séparation comptable de ces activités, mais d’ici un an ces deux types d’activités devront avoir été séparés physiquement : les avortements ne pourront plus être réalisés dans le même bâtiment et par le même personnel que les services de planning familial financés avec des fonds fédéraux.

    C’est un coup dur pour le principal avorteur américain, Planned Parenthood, car ce programme est sa deuxième source de financement, à raison de 60 millions de dollars environ par an, et il va lui être très difficile de séparer ces deux types d’activités. La mesure avait été annoncée dès le mois de mai de l’année dernière, et la justice fédérale a déjà été saisie et a confirmé que le président avait le droit d’introduire ces nouvelles règles puisque le programme de planning familial Title X n’a jamais eu pour but de financer des avortements.

    Les organisations pro-vie américaines ont à nouveau vanté la politique du président Donald Trump avec cette mesure qui va sans doute permettre de réorienter les fonds fédéraux vers des organismes qui offrent uniquement des services de planning familial : conseil, contraception, mais aussi dépistage des cancers et autres services de santé. […]

    Une mesure de bon sens, simple à mettre en oeuvre, qu’avait proposé Marion Maréchal en son temps.

    https://www.lesalonbeige.fr/fin-du-financement-public-du-planning-familial/

  • L'industrialisation du bio : un piège mortel pour l'agriculture biologique.

    lys racines.jpgLe Salon de l’Agriculture bat son plein, avec son lot de promenades électorales et de cris d’enfants devant les animaux exposés, et il accueillera sans doute plus de 650.000 visiteurs, heureux pour certains de retrouver des odeurs d’avant, de celles du temps où chacun avait un parent paysan, un temps de plus en plus lointain pour une nostalgie de plus en plus imaginaire… Pourtant, la France possède encore plus de 27 millions d’hectares de Surface agricole utile (SAU), dont 2 millions d’agriculture biologique, ce qui n’est pas si mal mais encore insuffisant et bien moins qu’il y a un siècle quand l’agriculture n’était pas encore chimique et pétrolière. Mais la conversion de nombreux cultivateurs et éleveurs au bio est freinée par les retards de l’administration pour financer les aides promises, ce qui fragilise certains de ces nouveaux convertis et provoque la colère (éminemment légitime) de nombre de ceux-ci. D’autre part, une autre menace pèse sur les producteurs en agriculture biologique, c’est l’industrialisation qui risque bien de changer la nature même de cette forme d’agriculture réputée (et espérée) plus respectueuse de la nature comme des productions elles-mêmes.

    Les grandes multinationales et les adeptes du capitalisme libéral, souvent fanatiques du Tout-Marché, ont saisi tout l’intérêt, pour leurs revenus de demain, du bio, et l’offensive pour imposer leur modèle et mettre la main sur cette agriculture est largement commencée, au grand dam de ceux qui, comme les écologistes intégraux (1), préconisent une agriculture à taille humaine, vivante et « naturelle », une agriculture qui suit le rythme des saisons et laisse du temps au temps, une agriculture fondée sur le local et les circuits courts.

    L’article de Jean-Francis Pécresse, paru dans Les échos (vendredi 22 février 2019), est tristement révélateur (et laudateur !) des appétits et des intentions du « capitalisme vert » qui n’est jamais que le même capitalisme « mondialisationniste » qui a gaspillé les ressources de la planète et ne raisonne qu’en termes de profits et de dividendes, selon la sinistre logique franklinienne du « Time is money ». Bien sûr, il se cache derrière le « consumérisme, défenseur des consommateurs », et il fera illusion, sans doute, profitant de la paresse intellectuelle d’un vaste public qui ne demande qu’à consommer encore et toujours en se donnant une vague bonne conscience « écologiste » (sic !). Et M. Pécresse, en bon libéral, nous fera encore et toujours le coup du « libre choix » qui, à bien y regarder, n’est jamais que le choix que le système agroalimentaire fera pour vous, « pour votre bien », forcément et faussement, en définitive… Eternelle ruse du globalitarisme !

    « Puisque cette agriculture respectueuse de l’environnement arrive à maturité, qu’un modèle économique semble exister avec des consommateurs prêts à payer plus cher, pourquoi faudrait-il se priver d’industrialiser le bio ? » : M. Pécresse nous refait le coup de la modernisation des années 1960-80 qui a entraîné l’endettement massif des paysans ; l’emploi massif des intrants phytosanitaires et le remplacement de l’énergie animale par l’énergie fossile et pétrolière, fortement polluante de l’atmosphère comme des eaux et des terres ; la destruction des paysages agricoles traditionnels par le remembrement dévastateur et la construction de hangars infâmes pour concentration de volailles ou de porcins condamnés à ne jamais voir ni herbe ni soleil avant le jour de leur abattage ; la dépendance des producteurs aux grands groupes semenciers et aux fournisseurs d’énergie ; « la fin des paysans », en somme et selon la triste expression du sociologue Henri Mendras… Veut-on vraiment refaire les mêmes erreurs avec les mêmes conséquences mortifères pour l’agriculture et les agriculteurs, pour les petites et moyennes exploitations, pour l’équilibre même des zones rurales ? Cela ne me semble pas souhaitable et, au-delà, cela me paraît condamnable.

    Mais, d’ailleurs, M. Pécresse ne se cache pas derrière son petit doigt et il souhaite la fin du modèle initial de l’agriculture biologique, trop rigoureux à son goût et, bien sûr, à celui des grands acteurs de l’agroalimentaire : « Au sein du monde agricole, la nouvelle ligne de démarcation (…) passe entre ceux qui veulent à tout prix conserver des exploitations bio de petite dimension, à taille humaine, obéissant à des cahiers de charges toujours plus stricts, et ceux qui entendent, au contraire, développer des exploitations bio à grande  échelle, soumises à des obligations et des contrôles un peu moins sévères qu’aujourd’hui. (…) Il y a certainement une forme d’idéalisme dans le combat des puristes du bio (…) qui aimeraient que le label garantisse mieux le bien-être animal ou l’exclusion de toute semence hybride. » Le propos de M. Pécresse est inquiétant et nous alarme sur la possible confiscation du bio par les grands profiteurs de l’agroalimentaire, avec des critères de moins en moins proches de la nature et du respect des paysages et de la biodiversité : car, qu’est-ce, par exemple, qu’une semence hybride, sinon une graine « dont la particularité est de ne pas repousser. De fait, les paysans deviennent dépendants des semences qu’ils doivent racheter car les variétés hybrides sont travaillées en laboratoire de manière artificielle afin de produire en grande quantité.(2) » Ainsi, l’agriculture bio tomberait complètement sous la coupe de grands groupes semenciers ou agroalimentaires, et cela ruinerait tous les efforts de ceux qui souhaitent une agriculture plus soucieuse de l’environnement, de la biodiversité végétale comme animale et d’un modèle plus familial, mais aussi de l’indépendance maximale des producteurs, quelle que soit la taille de leur exploitation ou, pour nombre de particuliers, de leur potager. Là encore, ce n’est pas souhaitable !

    Et tout cela est annoncé et écrit par M. Pécresse sous le titre « Industrialiser le bio pour le démocratiser», qui nous rappelle, a contrario, la colère de Georges Bernanos qui avait bien saisi que la démocratie politique, celle qui se dit « représentative » dans nos sociétés contemporaines et loin des modèles antiques ou médiévaux, n’est rien d’autre que le règne légal du capitalisme, bien loin des libertés souhaitables et nécessaires des peuples de France. Il semble que les écologistes intégraux aient, aujourd’hui comme demain, le devoir de défendre le modèle d’une agriculture biologique fondé principalement (3) sur les petites unités, familiales ou villageoises, et sur la volonté de « redéploiement rural » sur notre territoire national, condition de la vie et de la respiration de notre nation, sans méconnaître pour autant mais sans forcément valoriser la métropolisation « jacobine » qui, depuis quelques décennies, « dessèche » la France… 

    Notes : (1) : formule synonyme de royalistes si l’on se réfère à la naissance de la théorie de l’écologisme intégral au début des années 1980 sous la plume de Jean-Charles Masson, dans la publication de l’époque de l’Union Royaliste Provençale.

    (2) : extrait d’un article d’Anne-Sophie Novel, « Il y a bio et bio… », publié dans Le 1, 25 octobre 2017.

    (3) : ce soutien à la petite et moyenne exploitation agricole ne signifie pas un refus des grands domaines, mais plutôt la volonté d’un équilibre et d’une équité territoriales comme sociales, et le souhait d’une présence agricole plus nombreuse en emplois et en activités dans des campagnes (et, pourquoi pas demain, au cœur des villes) aujourd’hui menacées de désertification humaine comme d’uniformisation paysagère.

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1545:lindustrialisation-du-bio-un-piege-mortel-pour-lagriculture-biologique&catid=53:2019&Itemid=64

  • Sont-ils tous irresponsables ?

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    3346094578.jpgpar Louis-Joseph Delanglade 

    « Sortir de l’euro serait très risqué ; y rester dans les conditions actuelles l’est sans doute tout autant. » 

    Une étude du Centre de Politique Européenne (CEP), un think tank allemand européiste et libéral, vient de confirmer, en le chiffrant, ce que tout le monde sait mais qu’il ne faut pas dire : la monnaie européenne nous a appauvris.

    En effet, la disparition du franc aurait coûté, de 1999 à 2017, 56 000 euros à chaque Français. A comparer avec les deux extrêmes : l’Italie (perte de 73 605 euros par habitant pour avoir abandonné la lire) et l’Allemagne (gain de 23 116 euros pour avoir « renoncé » au mark). Les auteurs de l’étude soulignent volontiers la part de responsabilité de la France elle-même, de ses gouvernants donc qui ont privilégié la dévaluation (jusqu’en 1986) puis favorisé une désindustrialisation massive du pays avant et après le passage à l’euro, l’affaiblissant ainsi au point de le rendre incapable de profiter de la force de la nouvelle monnaie unique. 

    On peut en effet se demander pourquoi, devant bien en prévoir les exigences, les gouvernements français, qui se sont succédé sous les présidences de MM. Mitterrand à Chirac dans les années 90, ont fait le choix de l’euro. Que ce soit illusion sur notre capacité de résilience ou idéologie européiste, le résultat est le même. On a voulu penser que l’Allemagne, soucieuse de sa réunification, donnait ainsi des gages en sacrifiant son mark sur l’autel de l’union alors qu’en réalité, vu la solidité structurelle de son tissu industriel, elle ne pouvait que profiter de la nouvelle donne - gagnant ainsi sur les deux tableaux. Aujourd’hui, la France est dans le piège : sortir de l’euro serait très risqué ; y rester dans les conditions actuelles l’est sans doute tout autant. 

    Certains penseront que ce sont là les inconséquences fâcheuses d’un temps politique révolu. Qu’on se détrompe. Nous avons un exemple très actuel et très inquiétant pour l’avenir, car cela pourrait aussi nous coûter très cher. En janvier, l’annonce du désengagement de Casil Europe, l’actionnaire chinois (49,99%) de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, lequel actionnaire prétend désormais récupérer 500 millions d’euros (soit un gain d’environ 200 millions par rapport au prix d’achat de 2015), a prouvé que l’opération de privatisation (avalisée en son temps par M. Macron, alors ministre de l’Economie) risque de tourner au fiasco. L’inquiétant est que la leçon n’en soit pas tirée au plus haut niveau de l’Etat puisque M. Macron, nouvelle loi PACTE à l’appui, persiste dans son idéologie libérale de désengagement de l’Etat en privatisant d’autres sites stratégiques comme (et ce n’est qu’un exemple) Aéroports de Paris. L’opération de concession à un groupe privé pour soixante-dix années constituerait non seulement un non-sens économique et financier (pour quelques milliards d’euros, l’entreprise florissante qui rapporte jusqu’à 200 millions par an à l’État profitera à des investisseurs privés qu’il faudra encore dédommager à terme), mais aussi un non-sens sécuritaire (Aéroports de Paris est avec cent millions de passagers par an notre plus importante frontière et on ne peut raisonnablement imaginer que l’opérateur privé, qui ne recherche que le profit, ne privilégiera pas le commercial au détriment de la sécurité). Ce fol entêtement idéologique et libéral se cache derrière une motivation apparente dérisoire (gain immédiat de quelques milliards d’euros pour l’Etat). 

    Qu’on le veuille ou non, l’État reste le seul garant possible des intérêts nationaux, comme vient de le rappeler fort à propos le gouvernement du royaume des Pays-Bas qui a fait ce qu’il fallait pour garder la main sur le stratégique aéroport d’Amsterdam-Schipol.

    Désengager l’État de certaines missions régaliennes constitue donc plus qu'une faute politique grave, une sorte de trahison ; tout comme, à l’inverse et en son temps, l’engager dans une voie monétaire douteuse et de toute façon exigeante sans s’en donner les moyens. 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/03/03/sont-ils-tous-irresponsables-6133056.html

  • «Les nouvelles gueules cassées. La vidéo à voir sur les 2000 gilets gravement blessés » L’édito de Charles SANNAT

     «Les nouvelles gueules cassées. La vidéo à voir sur les 2000 gilets gravement blessés » L’édito de Charles SANNAT

    Le coût du coup!
    Ma femme me dit, « Charles, ce n’est pas un sujet économique arrête avec tes Gilets Jaunes, tu vas encore nous attirer des ennuis »!!!
    Mais chérie, c’est totalement économique comme sujet.
    Tu n’imagines pas ce qu’un tir de flash ball dans la tête coûte à la sécurité sociale.
    Cela va faire grossir le trou de la sécu vitesse grand V!
    Tu connais le coût du coup ma chérie?
    Pour le coup, il faut tordre le cou au sujet des idées reçues (comme le coup) sur le coût d’un flash ball.
    Si la munition ne coûte que quelques euros, soigner les blessures infligées coûte nettement plus cher à la collectivité.
    Si tu veux mais arrête quand même avec ce sujet… grrrr me dit-elle. Hélas, je suis un peu buté. Têtu peut-être même un tantinet « réfractaire » comme dirait l’autre.

    Si j’osais ma chérie, je te demanderai si tu sais combien ça coûte de tirer un coup…

    Ma vulgarité lui a arraché un bref soupir de désespoir comme si son époux était un cas incurable.
    Revenons-en au coût donc.
    Et oui, le pauvre gus qui passe 10 jours en soins intensifs coûte plus de 30 000 euros et creuse le trou de la sécu.
    Puis il faut les opérations de chirurgie pour la reconstruction des mâchoires et puis, il y a les handicaps lourds et à vie comme la perte de la vue et du travail.
    Et hop, encore une branche de la sécu qui va devoir payer.
    Si nos mamamouchis trouvent normal de tirer au flash ball peut-être cesseront-ils de le faire si nous leur expliquons que cela va faire déraper le déficit de la France et que les chefs, à Bruxelles, ne seront pas contents…
    Peut-être connaissez-vous la « blague »… car même blessés, fracassés et matraqués, les Gilets Jaunes ont encore un sens de l’humour acerbe. Il faut bien.
    Lire la suite
  • Laetitia Casta, Castaner et les gilets jaunes

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    Comment pourrions-nous appeler cette nouvelle saga qui se déroule devant nos yeux depuis le 17 novembre, cette espèce de roman-feuilleton qui n’en finit pas de nous apporter son lot de rebondissements et de nouveaux personnages ? Castaner, jamais à court de nouvelles hyperboles et d’expressions tout droit sorties des années 30, vient de nous exhumer « les brutes ». On est bien d’accord qu’il n’y a pas que de doux poètes qui viennent déambuler le samedi après-midi « dans nos villes de grande solitude », comme chantait Sardou. Mais là, faut reconnaître qu’il s’est surpassé, notre ministre de l’Intérieur.

    Jusqu’à présent, on diabolisait : les chemises brunes, les factieux, les séditieux, etc. D’ailleurs, la délicieuse Marguerite l’avait bien compris en chantant, en début d’année, Les gentils, les méchants! Avec la brute, on passe sur un autre registre. On monte en gamme. On exclut de l’espèce humaine. Carrément. Étymologiquement, la brute est un animal dans ce qu’il a de plus bas. Il fallait y penser. Mais il se peut aussi que Christophe Castaner ne connaisse pas tout le sens des mots. Donc, avec cette nouvelle contribution castaneriesque (certains disent castanérienne), notre saga, dite des gilets jaunes – car, vous l’avez compris, c’est de cela qu’il s’agit –, pourrait s’intituler Le bon, la brute et le truand. Une idée comme une autre. La brute, c’est le gilet jaune, évidemment, le bon, c’est Emmanuel Macron, re-évidemment. Problème pour le truand : j’hésite, d’autant que je n’ai pas eu encore le temps d’aller voir le dernier Vidocq.

    Et puis, en ce début de semaine, est apparue la lumineuse Laetitia Casta qui vient de donner une interview dans le magazine Grazia. Elle y rappelle que, dès le début du mouvement, elle a pris partie pour le mouvement des gilets jaunes. En décembre, elle déclarait déjà dans Libération : « Les gilets jaunes, c’est ce qu’on est nous… C’est les miens, c’est moi avant… Les ronds-points, je viens de là. » Façon de parler pour la dernière phrase, vu qu’elle n’a pas dû faire souvent le pied de grue sur un rond-point, cet ange venu tout droit de l’île de Beauté. Mais elle ajoutait, sans tomber dans Cosette : « J’ai vu mes parents galérer, je suis fière de ce qu’ils ont fait et de la façon dont ils nous ont éduqués mais ce n’était pas facile tous les jours. » Et donc, aujourd’hui, elle réitère son soutien dans le très chic magazine Grazia« Beaucoup se sont demandé pourquoi, avec le train de vue d’une actrice, mannequin… Je me suis simplement souvenue d’où je venais. » On se souvient de ce dialogue dans le Finistère entre un petit retraité de 73 ans et Édouard Philippe. Le premier évoquait ses 700 euros de retraite, le second la série de débats (« …et ça sera extraordinaire ! ») : surréaliste. Pourtant, Édouard Philippe, qui est un homme intelligent, doit savoir d’où il vient, lui qui est petit-fils de docker. On rétorquera que l’exercice du pouvoir ne permet pas la compassion et que la belle actrice a beau jeu de prendre parti pour les gilets jaunes : elle ne risque pas de se faire agonir comme le très atrabilaire François Berléand qui, il est vrai, a beaucoup moins de charme que l’ancienne bicycliste bleue.

    Il n’empêche que la prise de position de celle qui offrit naguère son profil de déesse méditerranéenne à Marianne donne, sans doute, un peu de baume au cœur, notamment aux femmes des ronds-points à qui l’ancien mannequin rend hommage avec tendresse. Dans ce monde de brutes, comme dirait Castaner, un peu de tendresse ne fait pas de mal. Et cette saga, du coup, comment pourrions-nous donc l’intituler ? Tiens, La Belle et la Bête. La Belle est toute trouvée. La Bête, je vous laisse chercher.

    Georges Michel

    http://www.bvoltaire.fr/laetitia-casta-castaner-et-les-gilets-jaunes/

  • Entretien avec Loup Mautin (forum Terres de France): “Agriculture : promouvons le localisme !”

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    Loup Mautin est père de famille et agriculteur dans le Perche. Il exerce son activité dans les domaines de la polyculture et de l’élevage depuis 22 ans. Au sein du Rassemblement national, il a lancé le forum Terres de France en novembre 2018. Le journal Présent l’a rencontré à l’occasion du 56e Salon International de l’Agriculture qui a fermé ses portes ce dimanche.

    — Que vous inspire cette vitrine du monde agricole qu’est le Salon de l’agriculture ?

    — Comme toujours, ce salon est une réussite. La grande vitrine des campagnes de France s’offre au monde entier comme un instrument diplomatique et commercial de premier plan. C’est le salon de l’excellence française et quelque part aussi celui de la fierté française, de la fierté de nos productions et de nos terroirs. Ce sont les produits de siècles de labeur dont les façons ont produit les fruits les plus savoureux.

    — Pourtant le monde agricole souffre et la réalité est parfois difficile ?

    — La vitrine est un peu trop belle quand on connaît la vraie vie des campagnes, quand on côtoie la misère du bout des chemins ou que l’on partage le quotidien du fin fond du bocage. C’est pourtant une bonne chose qu’une fois par an, la plus grande ferme de France se mette sur son 31 pour montrer le meilleur d’elle-même parce qu’elle sait que les Français l’attendent, que le monde entier la regarde. Il n’y a jamais eu un tel attachement pour le monde agricole. Les citadins sont fiers de leurs terroirs et de leurs paysans. Et c’est bien là le paradoxe car dans l’arrière-boutique, la réalité est très différente.

    La dérégulation en cours actuellement favorise les ambitions affichées des Etats-Unis, du Brésil et de la Chine qui ont la capacité de pratiquer des prix issus d’un dumping social ou environnemental sur lequel il est impossible de nous aligner. C’est la raison pour laquelle notre agriculture est grandement fragilisée, y compris vis-à-vis de certains pays au sein même de l’UE en raison de l’absence d’harmonisation fiscale et sociale, et de charges salariales plus élevées en France. De plus, le démantèlement de la Politique Agricole Commune en cours actuellement, a largement fragilisé la position des agriculteurs français et européens par une exposition plus forte à la volatilité des prix.

    En conséquence de quoi, le monde rural souffre et nos agriculteurs n’arrivent plus à vivre de leur travail. Personne n’ignore le drame des suicides (un tous les deux jours en France) et la misère des revenus toutes filières confondues. Nous avons le sentiment d’être la variable d’ajustement de choix politiques dont le pouvoir n’a plus les moyens.

    — Cette réalité de la mondialisation, comment se manifeste-t-elle dans votre profession ?

    — Les défis des prochaines années sont colossaux. En 2050, il y aura 10 milliards de bouches à nourrir et notre agriculture est grisonnante. Certains l’ont bien compris, ce qui attise d’ores et déjà les convoitises. Un immense mouvement de financiarisation du foncier est à l’œuvre : 40% de nos terres agricoles sont détenues par le biais de sociétés par actions, contre 10% il y a seulement une dizaine d’années. Les Chinois (20% de la population mondiale pour 10% des terres arables) s’intéressent de plus en plus à nos exploitations agricoles. Des milliers d’hectares leur ont été vendus. L’envol du prix des terres rend de plus en plus difficile l’installation des jeunes agriculteurs qui ne peuvent soutenir la concurrence. Dans ce domaine, un protectionnisme ciblé est vital. L’alimentation est trop stratégique pour répondre aux règles classiques du libre-échange. C’est notre souveraineté et notre sécurité alimentaires qui sont en jeu.

    D’autre part, d’ici dix ans, la moitié des agriculteurs cesseront leur activité et un exploitant sur deux ne sera pas remplacé. Qu’allons-nous transmettre ? Que deviendra le modèle d’agriculture familial français qui a façonné le monde rural ? Nos savoir-faire ? Nos traditions ? Ce patrimoine a besoin d’être protégé.

    — Mais l’agriculture française possède déjà de nombreuses marques et appellations reconnues ?

    — Nos produits sont d’une qualité exceptionnelle. Malheureusement, les produits importés en vertu des accords de libre-échange signés avec la terre entière par l’UE inondent nos marchés et font chuter les cours. De surcroît, nos concurrents ne respectent pas les normes sanitaires et environnementales que nous nous imposons. C’est une distorsion de concurrence déloyale très préjudiciable aux producteurs que nous sommes et c’est un danger pour le consommateur dont la sécurité alimentaire peut être menacée.

    — Comment notre modèle agricole pourrait survivre dans ces conditions ?

    — Si rien n’est fait, ce modèle mourra et le productivisme produira son œuvre de destruction et de déracinement. Il faudrait réduire le déséquilibre entre un amont atomisé, avec des centaines de milliers d’agriculteurs, des dizaines de milliers de PME de l’agro-alimentaire, et un aval extrêmement concentré, avec cinq centrales d’achats qui tiennent la distribution. Ce rapport de force doit être corrigé. Il faudrait pouvoir revenir à des choses simples qui étaient saines. Le plus simple doit être de faire ses courses chez les commerçants de proximité, de son village. Le plus simple, ce doit être de pouvoir habiter où l’on a ses racines, sa famille, ses engagements de vie. C’est la clé de la revitalisation de nos territoires ruraux. Le localisme est la réponse appropriée au nomadisme forcé induit par les règles européennes de libre circulation et de libre-échange. 

    — Que propose le RN sur ces sujets dans son programme pour les européennes ?

    — Il faut avant tout extraire l’agriculture des traités de libre-échange qui mettent en péril notre sécurité alimentaire, sanitaire et menacent notre modèle agricole. Nous préconisons l’exception agri-culturelle. Le RN souhaite mettre en place un patriotisme économique qui privilégiera la consommation de nos propres produits dans la commande publique. La consommation locale doit devenir la norme et l’importation, l’exception. La traçabilité doit être améliorée afin que chaque Français sache ce qu’il consomme réellement dans son assiette.

    Le localisme doit permettre de restructurer nos filières et d’assurer la sécurité alimentaire de nos compatriotes tout en préservant l’environnement dont la circulation anarchique des biens et des personnes est devenue le principal destructeur. Enfin, mettre en place les conditions fiscales et législatives qui faciliteront la reprise et l’installation des jeunes générations d’agriculteurs.

    — Peut-on envisager une France sans paysans ?

    — Le monde rural est l’âme de notre pays. Il l’a façonné. Nous y avons tous des racines et nous en vivons quotidiennement, que nous le voulions ou non. La défense de l’agriculture et du monde rural devrait être le socle du redressement de notre pays. C’est la raison pour laquelle la politique agricole a absolument besoin d’être sanctuarisée et préservée.

    Notre métier ne devrait pas être considéré uniquement sous l’angle économique. Paysan, c’est bien plus que cela. C’est une passion et la vérité, c’est qu’il faut de l’amour pour élever des veaux ou faire pousser des betteraves. Le monde agricole est dur au mal et nous sommes plutôt des taiseux. Nous partageons dans la discrétion l’effort du quotidien, le rythme des saisons et des aléas climatiques. Notre emploi du temps est tout fait. C’est le travail qui commande, le temps qui décide et en fin de compte, la nature qui l’emporte toujours. Il en est bien ainsi… préservons-le pour les générations futures et le bien de tous !

    Propos recueillis par Hélène Rochefort

    Article paru dans Présent daté du 4 mars 2019

    https://fr.novopress.info/213803/entretien-avec-loup-mautin-forum-terres-de-france-agriculture-promouvons-le-localisme/

  • Débat Alain Minc - Alain de Benoist

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  • Baisser les dépenses publiques pour diminuer les impôts et garder l’euro !

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    Ce sont les dépenses publiques, le trop grand nombre de fonctionnaires, le gaspillage public, les 35 heures, les régimes spéciaux des retraites, l’âge de départ à la retraite, le laxisme socialiste, la perte du sens de l’effort et des valeurs traditionnelles, le libre-échange mondialiste et ses délocalisations, la folle et ruineuse immigration, le non démontré réchauffement climatique par l’homme, l’imbécile ISF, et non pas l’euro, qui tuent économiquement la France depuis quarante ans !

    Macron et LREM dissertent à longueur de journée sur les impôts, mais sont muets sur les dépenses de l’État et des collectivités locales.

    Selon Nicolas Lecaussin, directeur de l’Institut de recherches économiques et fiscales, « la France est le seul grand pays riche et démocratique qui n’ait pas vraiment réformé son État après la crise de 2008-2009 ». Macron ne fait rien pour baisser le nombre des six millions de fonctionnaires tandis que les dépenses publiques continuent d’augmenter au lieu de diminuer. Une des préoccupations communes des chefs d’entreprise, des salariés, des agriculteurs, des citoyens, c’est le ras-le-bol fiscal, mais encore faut-il s’attaquer aux dépenses premières à l’origine de cette pression fiscale démentielle.

    De 2000 à 2016, les effectifs de l’État ont augmenté de 14 % et ceux des collectivités territoriales de 43 %. La dépense publique a progressé de 35 %, en 1960, à 56,4 % du PIB, en 2016. De 1991 à 2016, le total des dépenses des administrations publiques est passé de 550 milliards à 1.220 milliards d’euros; tandis que le nombre de ménages pauvres progressait et que la France était championne de la redistribution sociale. Le coefficient de Gini, qui caractérise les inégalités sociales dans un pays (0 égalité parfaite, 1 inégalité parfaite), est passé, en France, de 0,38 à 0,33 entre 1984 et 2012, la pression fiscale sur les possédants étant proches du point de rupture.

    10 % des foyers fiscaux les plus riches paient 70 % de l’impôt sur le revenu, alors que 53 % des Français en sont exemptés. La France est hyper-redistributrice, socialiste, en rien inégalitaire et libérale en matière d’imposition sur le revenu. Les impôts sont si élevés pour tout le monde que toute augmentation est considérée comme une agression, que trop de Français riches ont déjà quitté le pays. Le taux des prélèvements obligatoires dans la loi de finances 2019 est de 44,2 %. Les gilets jaunes sont donc victimes des erreurs économiques et politiques du Système français, de l’appauvrissement de la France en valeur absolue et non pas du manque de redistribution sociale !

    Si la France était une entreprise privée à redresser, c’est par centaines de milliers que des fonctionnaires seraient licenciés. Il manque un programme Hartz IV, un peu plus humain, à la France avec baisse des dépenses publiques, réforme de l’assurance chômage sans voler les cadres qui paient des cotisations plus élevées en fonction de leurs salaires plus élevés, contreparties pour les aides sociales reçues.

    Selon l’étude récente du club de réflexion allemand CEP, de 1999 à 2017, la France s’est appauvrie de 55.960 euros par Français et l’Italie de 73.605 euros par Italien, tandis que l’Allemagne et les Pays-Bas s’enrichissaient respectivement de 23.116 euros et 21.003 euros par habitant ! Or, l’euro était le même pour tous les pays, avec, au départ, même un léger avantage compétitif pour la France, compte tenu de la parité retenue franc/euro en 1999 ! Mitterrand, qui ne comprenait rien à l’économie, a cru que la France allait s’enrichir automatiquement comme l’Allemagne en adoptant le miroir aux alouettes « euro » car il confondait monnaie commune, sérieux d’un pays et richesse produite !

    Les Français, les Grecs et les Italiens, tout comme leurs hommes politiques, protégés des dévaluations, ont cru alors avoir trouvé la formule miracle en travaillant moins (35 heures) d’une façon inefficace, mais ils se sont piégés eux-mêmes en commettant une terrible erreur stratégique. Ils s’appauvrissaient, en fait, et devenaient les dindons de la farce en produisant moins, en exportant moins, en important plus, en fermant des usines, en perdant des emplois car non compétitifs. Seules les réformes structurelles économiques et politiques évoquées ci-dessus, le travailler plus, pourraient maintenant sauver la France et l’Italie de la faillite et leur permettre de rester dans la zone euro, ce qui correspond à l’intérêt commun européen. Mais il est sans doute trop tard pour l’Italie. Et la France suivra, aspirée par le tourbillon.

    Marc Rousset

    http://www.bvoltaire.fr/baisser-les-depenses-publiques-pour-diminuer-les-impots-et-garder-leuro/