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économie et finance - Page 302

  • Acte 9 : la mobilisation des Gilets jaunes en hausse aux quatre coins de la France

     

    Selon des chiffres de la presse régionale, du réseau France Bleu et de différentes préfectures, diffusés dans la soirée du 12 janvier par France Info, au moins 92 000 manifestants se sont mobilisés pour l'acte 9 des Gilets jaunes dans le pays. 

    Un chiffre que les internautes n'ont pas manqué de commenter et d’interpréter. «Quelle farce !», a par exemple estimé un utilisateur de Twitter visiblement pro-Gilets jaunes, jugeant ces chiffres trop en-deçà de la réalité, au regard des 80 000 membres des forces de l’ordre mobilisés.

    Un autre internaute, se revendiquant quant à lui partisan de La République en marche (LREM), a décidé de pointer le faible ratio qui découle de ce comptage, proportionnellement à la population française. «92000 au Max sur 67000000 ! Soit 0,13% de la population...», commente-t-il.

    Les autorités avaient fait état, de leur côté, de de 84 000 participants.

    https://francais.rt.com/france/57770-gilets-jaunes-quelle-mobilisation-pour-acte-9

  • Macron, le double échec

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    Il doit arriver un moment dans l'existence humaine mais aussi sociale, où  rien ne réussit plus, où les petites et les grandes choses de la vie privée ou publique se soldent toutes ou presque par des échecs, des incompréhensions, des déconvenues plus ou moins profondes ou stupides.

    Tout se ligue, y compris le hasard, pour que les catastrophes s'accumulent. Chance et malchances  jouent aussi sur la vie des hommes et des États comme leurs  mérites ou leurs bévues, leur paresse et leurs errements. Quand tout s'en mêle pour enclencher un processus de descente aux enfers, il semble que rien ne l'arrêtera plus, que la loi des séries est imparable, que le retour à bonne fortune est impensable. 

    Il est bien possible que ce soit ce qui arrive à Emmanuel Macron et, très accessoirement, à l'équipe inconsistante qu'il a mise en place - de concert avec les oligarques, pour sauver le Système mis à bas par ses prédécesseurs. Le Macron actuel est passé sous l'empire de l'anti-kairos.  

    Les causes de son échec tiennent sans doute d'abord à l'inadéquation de sa politique aux réalités nouvelles de la France et du monde. Il s'est refusé à prendre en compte que le vent avait tourné en Amérique (Nord et Sud), en Europe, en France et ailleurs, entre les mois de pure exaltation européiste, mondialiste, néolibérale, caricaturalement élitiste de sa campagne, et les changements de fond intervenus depuis le Brexit ; la rupture nationaliste et populiste opérée par Donald Trump, les progrès du même populisme partout en Europe, le grand retour des nations, du politique, la reprise en mains de l'économique par ce dernier, sur tous les continents. Macron ne veut pas démordre de ses options originelles désormais obsolètes. Et, de pure évidence, il est en train de le payer fort cher. 

    Son échec – qui semble consommé - tient sans-doute en second lieu à sa propre personne, laquelle avait plu de prime abord, parce qu'il était un outsider, qu'il incarnait le dégagisme tant souhaité, qu'il rompait, par son intelligence, sa culture, sa prestance, en bref par un certain charisme, au moins d'apparence, avec la trop évidente médiocrité de ses prédécesseurs et qu'il semblait porter la promesse d'un changement de régime. Cela aussi est désiré des Français. Dans l'opinion publique, la confiance en ces belles qualités d'Emmanuel Macron a fait long feu. La révélation progressive de son arrogance, de son élitisme méprisant pour qui n'est pas de ses amis, ses étrangetés, ses mauvaises fréquentations et finalement les conséquences douloureuses pour nombre de Français de ses décisions politiques, a retourné son image de plutôt positive à très négative et mué l'empathie bienveillante et curieuse des débuts en détestation ou même en haine. Cette seconde cause d'échec nous paraît bien plus grave que la première. On peut changer de politique. Pas vraiment de personnalité. Celle-ci chez Macron s'est dévalorisée pour une raison plus subtile, plus profonde, et somme toute irrémédiable, qu'Emmanuel Todd a exposée avec finesse : depuis ses frasques de l'été dernier (affaire Benalla, fête de la musique de l’Elysée, équipées à Lagos et dans les territoires d'Outre-Mer) son image a désormais les traits de l'enfance. Mais d'un enfant volontaire et capricieux, incapable d'autorité, parce que cette dernière emprunte toujours plus ou moins à l'image du père. Et cette perception dégradée est sans-doute la plus irrémissible de toutes. Luc Ferry a traduit cela de la façon suivante : « nous avons envoyé un gamin à l'Élysée, nous allons le payer très cher ». D'autant que ce gamin n'a pas l'innocence de l'enfance : il a subi le formatage de Science Po et de l'ENA, de profs de même acabit et de quelques gourous visionnaires aux idées très fausses et très nuisibles, dont l'archétype est son mentor, le fumeux Jacques Attali. On ne peut guère trouver pis.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/01/11/2-6119813.html

  • Gilets jaunes : Acte IX en direct de Bourges

  • Acte 9 : les Gilets jaunes se mobilisent partout en France

    Acte 9 : les Gilets jaunes se mobilisent partout en France
    © ERIC GAILLARD Source: Reuters
    Des Gilets jaunes à Nice le 11 janvier.

    Les Gilets jaunes se rassemblent pour le neuvième acte de leur mobilisation ce 12 janvier. Paris et Bourges pourraient être les épicentres de cette nouvelle journée de rassemblements.

    Mise à jour automatique
    • Le groupe Facebook nommé «la France en colère» publie des images de la mobilisation à laquelle il a appelé à Bourges, dans le centre de la France. Priscillia Ludosky, une des figures des Gilets jaunes, est présente sur place, notamment.

    Selon BFM-TV, 24 personnes ont déjà été interpellées à 11h à Paris.

    A Pau, des Gilets jaunes manifestent portant 11 cercueils en hommage aux victimes de la mobilisation depuis le début du mouvement le 17 novembre.

    Des images postées par Aude Lancelin, la directrice de publication du Média, montrent le début de la mobilisation à Bourges où la place Seraucourt est investie par des dizaines de Gilets jaunes.

    Voir la suite et les photos

     

  • Nucléaire, solaire, éolien : cessons les mensonges et revenons aux faits

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    Le nucléaire, peut-on entendre, ne produit pas l’électricité au meilleur coût : le coût de l’enfouissement des déchets et du démantèlement des centrales n’est pas connu et n’est pas pris en compte.

    C’est faux : ces deux coûts font l’objet de provisions d’EDF et sont pris en compte. Un doute peut être émis sur l’exactitude de leur évaluation car, faute de retour d’expérience, il a fallu élaborer des hypothèses sur la base de scénarios de décontraction.

    Quant à l’enfouissement des déchets, c’est la prudence et la très haute exigence de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour garantir la sécurité des Français (et tant mieux !) qui entraîne un décalage dans l’opération d’enfouissement : technique de conditionnement des déchets, site de stockage sûr et accepté par la population, influencée par les positions idéologiques et/ou politiques exprimées. À tel point que des installations de conditionnement et d’entreposage des déchets activés ont pour but de les conserver sous très haute surveillance en attendant de disposer de lieux de stockage définitifs.

    Rappelons que l’ASN est une entité indépendante qui assure les missions, au nom de l’État, de contrôle de la sûreté nucléaire, de la radioprotection et de l’information des citoyens « pour protéger les travailleurs, les patients, le public et l’environnement des risques liés aux activités nucléaires ».

    On dit que le débat sur la sûreté des centrales est fui pour éviter les questions gênantes, que les accidents de Tchernobyl et de Fukushima ne sont pas pris en compte et que nous avons frôlé la catastrophe nucléaire.

    C’est faux : je n’ai pas connaissance d’accident en centrale qui ait relevé du niveau de catastrophe nucléaire… L’ASN suit chaque incident survenant dans une centrale, les actions correctives effectuées ainsi que les contrôles et corrections réalisés sur l’ensemble du parc pour supprimer tout risque de cet incident sur les autres centrales. Aucun réacteur ne peut redémarrer sans son accord et chaque incident est accompagné d’une communication dans les médias.

    D’autre part, EDF s’est particulièrement investie dans la mise sous sarcophage de Tchernobyl et c’est l’unité d’EDF chargée de la déconstruction des centrales qui a directement travaillé avec les Américains sur cette action lui permettant d’en tirer un retour d’expérience pour le parc français.

    Enfin, rappelons que nous avons des dizaines d’années de retour d’expérience sur un parc de 58 réacteurs répartis entre 19 centrales. Une enquête auprès des populations vivant près des centrales, et notamment lorsqu’il est question d’en fermer une, en dit plus que les réquisitoires sans fondement avéré.

    On lit que l’électricité éolienne et solaire est rentable et moins chère que le nucléaire.
    C’est faux : pour promouvoir l’électricité « verte », son prix est subventionné par le biais de la CSPE (contribution au service public de l’électricité), qui apparaît sur les factures d’électricité et qui prend en compte l’obligation d’achat par EDF de cette électricité à un prix supérieur au prix du marché : le surcoût est calculé à partir de la différence entre le tarif d’achat et les prix de marché de gros de l’électricité. De plus, nous n’avons pas de retour d’expérience comparable au nucléaire et nous ne pouvons pas garantir la durée de vie des installations.

    À cela, il faut ajouter que remplacer un seul des 58 réacteurs par des éoliennes implique de trouver des centaines de sites pour les implanter, avec un impact sur l’environnement et sur le paysage français. Et, le nucléaire supprimé, il faudra payer cash le surcoût : ce n’est pas dans l’air du temps !

    Pierre Ripoll

    http://www.bvoltaire.fr/nucleaire-solaire-eolien-cessons-les-mensonges-et-revenons-aux-faits/

  • 67% des Français les plus modestes veulent que le mouvement des Gilets jaunes se poursuive

    67% des Français les plus modestes veulent que le mouvement des Gilets jaunes se poursuive
    © Benoit Tessier Source: Reuters
    Des Gilets jaunes occupent un rond-point à Nemours le 9 janvier (image d'illustration).

    Le mouvement des Gilets jaunes s'essouffle-t-il ? Alors qu'un sondage semble pointer un effet de ras-le-bol de la part des Français les plus aisés, ils sont plus des deux tiers des plus modestes à souhaiter que les manifestations continuent.

    Le soutien au mouvement des Gilets jaunes est-il en déclin ? C'est ce que semble montrer un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro publié le 10 janvier qui annonce que «près d'un Français sur deux souhaite désormais l'arrêt du mouvement». 

    Cependant, les chiffres avancés par ce sondage montrent également plus des deux tiers des Français aux revenus les plus modestes (67%) veulent pour leur part une poursuite du mouvement. Inversement, un peu moins des deux tiers des sondés les plus aisés (62%) souhaitent qu'il prenne fin. Le clivage social semble se répercuter sur l'échiquier politique : les soutiens de la France insoumise (LFI) sont à 78% pour la poursuite de la mobilisation et ce chiffre monte à 84% chez les électeurs du Rassemblement national (RN). Fait notable : ce chiffre est en hausse, puisqu'il était à 77% la semaine précédente.

    Par contre, les sympathisants du Parti socialiste (PS) se positionnent en défaveur de la poursuite des manifestations pour la première. Cette décote a été rapide : ils étaient seulement 33% dans ce cas le 3 janvier, ils sont aujourd'hui 55% selon ce nouveau sondage. Les marcheurs (LREM), sans surprise, sont pour leur part à 94% pour l'arrêt du mouvement.

    Sept Français sur dix (70%) jugent que le gouvernement porte «une grande responsabilité des violences» qui ont eu cours lors des dernières manifestations. Mais l'opposition n'est pas non plus épargnée, puisque, dans le même temps, 63% des sondés estiment qu'elle est responsable des violences. Quant aux forces de l'ordre, 51% des Français pensent qu'elles sont responsables des violences.

    Selon les tendances politiques, ces chiffres varient très amplement : 86% des sympathisants LFI jugent que le gouvernement est responsable de ces violences. Idem pour les sympathisants RN. Au contraire, les sympathisants LREM mettent en cause les Gilets jaunes qui sont responsables selon 95% d'entre eux.

    Manuel Bompard@mbompard

    Énorme intox des éditorialistes aux ordres. 60% soutiennent aujourd'hui le mouvement des . C'est 59% mi-décembre et 61% le premier janvier. Il n'y a aucune baisse mais au contraire un soutien constant et massif. 

    1 164 personnes parlent à ce sujet

    https://francais.rt.com/france/57754-67-francais-plus-modestes-veulent-mouvement-gilets-jaunes-poursuivent

  • Macron estime que beaucoup de Français oublient le «sens de l'effort», l'opposition s'insurge

    Macron estime que beaucoup de Français oublient le «sens de l'effort», l'opposition s'insurge
    © POOL Source: Reuters
    Emmanuel Macron devant la galette des rois le 11 janvier à l'Elysée.

    A la veille de l'acte 9 des Gilets jaunes, Emmanuel Macron a tancé les nombreux Français qui «pensent qu'on peut obtenir sans qu'[un] effort soit apporté». Il a d'ailleurs fait une allusion à peine masquée aux Gilets jaunes.

    Emmanuel Macron a-t-il volontairement jeté de l'huile sur le feu avant les nouvelles manifestations des Gilets jaunes du 12 janvier ? La veille de l'acte 9, le président a ainsi déclaré, lors d'un point presse, devant les maîtres-boulangers réunis à l’Elysée pour la traditionnelle galette des rois : «Les troubles que notre société traverse sont parfois dus au fait que beaucoup trop de nos concitoyens pensent qu'on peut obtenir sans qu'[un] effort soit apporté.»

    «Parfois on a trop souvent oublié qu'à côté des droits de chacun dans la République – et notre République n'a rien à envier à beaucoup d'autres – il y a des devoirs», a poursuivi le chef de l'Etat. Précisant sa pensée, Emmanuel Macron a clairement adressé un message aux nombreux Français qu'il estime peu enclins à l'effort afin qu'ils s'engagent dans le travail : «S'il n'y a pas cet engagement, ce sens de l'effort, le fait que chaque citoyen apporte sa pierre à l'édifice par son travail, par son engagement au travail, notre pays ne pourra jamais pleinement recouvrer sa force, sa cohésion.»

    Une maladresse ? Apparemment non. En effet, les termes de «sens de l'effort» ont semble-t-il été calculés et assumés. Pour preuve, certains sur les réseaux sociaux ont remarqué que le community manager de l'Elysée avait préparé un hashtag «sens de l'effort»... avant de le supprimer, quelques instants plus tard. Par peur des réactions sur les réseaux sociaux ?

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  • Le vrai débat? Brisons nos chaînes!

    BCE.jpgLe sondage Ifop-Fiducial pour  Paris Match et Sud Radio, indique, sans grande surprise,  que les scènes de violences auxquelles les gros médias ont voulu réduire les récentes mobilisations des Gilets Jaunes, ont permis à l’exécutif de bénéficier d’un petit rebond. Le désordre étalé  permet souvent  aux détenteurs de l’ordre d’obtenir un sursis, une nouvelle légitimation. Emmanuel Macron gagne ainsi 5 points, avec 28% d’approbation de son action, Edouard Philippe 7 points, (33 % d’approbation). Pour autant, est-il noté, le chef de l’Etat enregistre « son deuxième plus mauvais score depuis le début de son mandat » et «pour la première fois, le Rassemblement National de Marine Le Pen (35%, + 2 points en un mois, + 13 points depuis septembre) détrône  La France insoumise» (30%, –4 points, -12 points depuis septembre). Invitée de Guillaume Durand sur radio classique, Marine Le Pen  s’est appliquée à mettre en lumière la  cynique et dangereuse  stratégie de survie de ce gouvernement qui consiste à criminaliser les Français qui rejettent sa politique, illustrée par « les vœux de hargne » de M. Macron qui s’est drapé dans «  la posture d’un chef de clan. » Il ne faut pas  que nos compatriotes  « (tombent)  dans le piège de ce gouvernement  qui est l’unique responsable  et coupable  de cette situation de violences, des désordres » a relevé Marine,  sachant que  les déclarations provocatrices de MM. Macron et Griveaux , de Mme Schiapa  contribuent sciemment à « (hystériser)  le débat. » « Le piège consiste à jeter des Gilets Jaunes  face à des policiers, à jeter de l’huile sur le feu .» Or, «ce sont des Français de part et d’autres qui bien souvent partagent les mêmes espoirs, les mêmes inquiétudes, les mêmes préoccupations ». Alors, a-t-elle précisé,  il s’agirait de « sortir par  le haut » de cette crise, par  une  « sortie par les urnes »  avec l’instauration de « la proportionnelle intégrale », du «  referendum d’initiative populaire », la «  dissolution de l’Assemblée nationale» pour entamer dans un hémicycle renouvelé et représentant  enfin tous les Français,  le débat essentiel sur  une nouvelle «  politique fiscale et sociale » 

    La présidente du RN a relevé également  que d’ores et déjà le grand débat  annoncé  par Benjamin  Griveaux avait été vidé de sa substance avant même de commencer , puisque les sujets centraux, ceux qui intéressent les Français,  ne seront pas abordés.  Sur le site de l’AgrifBernard Antony notait pareillement à ce sujet:  « il y a des limites à tout et il ne pourra évidemment être débattu de ce qui ne saurait être remis en cause, à savoir : la suppression de la peine de mort ; le droit à l’avortement, le mariage pour les homosexuels, le racisme des pseudo-antiracistes.  Et bien sûr, il ne sera surtout pas non plus possible de parler de l’immigration. (…) Somme toute, ce Griveaux, porte-parole du gouvernement macronien annonce aux Français un débat ou plutôt un non-débat, bordé, limité, circonscrit, surveillé, censuré. Des fois qu’ils parleraient de ce qu’il ne faut pas… Car lorsque le peuple parle du plus important, gare, il y a danger de populisme !»

    Populisme, c’est-à-dire, phénomène politique par lequel le peuple réaffirme son droit d’être entendu, écouté, de recouvrer la maitrise de sa souveraineté, de son  destin,  qui,  loin d’être un danger  , constituerait plutôt la réaction de survie  d’une communauté nationale trahie par ses élites hors-sol. Sur voxnrNicolas Bonnal rappelait à bon escient   «l’admirable étude» sur La révolte des élites  (parue en 1994 mais plus actuelle que jamais)  de Christopher Lasch qui  écrivait :« Naguère c’était la révolte des masse qui était considérée comme la menace contre l’ordre social… De nos jours, la menace semble provenir de ceux qui sont au sommet de la hiérarchie» « (Une caste qui)  a peu le sens d’une gratitude ancestrale ou d’une obligation d’être au niveau des responsabilités héritées du passé. Elle se pense comme une élite qui s’est faite toute seule et qui doit ses privilèges à ses efforts. » « Le multiculturalisme leur convient parfaitement car il évoque pour eux l’image d’un bazar universel où l’on peut jouir indéfiniment de l’exotisme…Leur vision est celle d’un touriste, ce qui a peu de chances d’encourager un amour passionné de la démocratie. »« (Elites qui) sont sorties de la vie commune, elles ne voient plus l’intérêt de payer pour des services publics qu’elles n’utilisent plus. »« Lorsqu’ils se trouvent confrontés à de l’opposition devant leurs initiatives,  écrivait encore Cristopher Lasch, ils révèlent la haine venimeuse qui se cache sous le masque de la bienveillance bourgeoise. La moindre opposition fait oublier aux humanitaristes les vertus généreuses qu’ils prétendent défendre. Ils deviennent irritables, pharisiens, intolérants. Dans le feu de la controverse, ils jugent impossible de dissimuler leur mépris pour ceux qui refusent de voir la lumière…ceux qui ne sont pas dans le coup, pour parler le langage du prêt-à-penser politique »…

    «Cette élite virtuelle (…) souligne M. Bonnal,  n’a plus aucune attache avec son pays et ses racines. Elle a été mondialisée, comme le disait Jean-Pierre Chevènement, elle a été convaincue que l’Etat-nation est  une monstruosité  et elle se moque de son cheap ex-concitoyen voué aux gémonies et diabolisé comme populiste, bon à être jeté dans les poubelles de l’histoire. Le remplacement de population, elle s’en accommode mieux que les autres puisque les populations elle n’est pas pour les côtoyer, mais pour les exploiter. Cette classe bobo-techno est transhumaine sans le savoir… Elle marche plus vite que ses robots. »

    Il y a un mois déjà, Jean-Pierre Maugendre, invitait les Gilets Jaunes à se poser les bonnes questions, ils sont fort heureusement  nombreux à le faire et à y apporter des réponses sensées. Il rappelait ainsi que « depuis longtemps, la France n’est plus maîtresse de son destin. Elle n’est plus un état indépendant, libre de faire les choix qu’impose sa situation. Ainsi,en raison des accords de Maastricht le déficit public ne peut dépasser 3% du PIB. Lié à l’Euro, notre pays ne peut dévaluer sa monnaie afin de retrouver une compétitivité perdue. Le seul moyen est de peser, à la baisse, sur les salaires et pour cela de faire appel à une main d’œuvre immigrée moins exigeante. Endettée d’un montant à hauteur de son PIB soit 2300 milliards d’Euro, 37 259 € par habitant, la France est entre les mains des détenteurs de sa dette, placée sur les marchés financiers internationaux. L’intérêt de la France n’est clairement pas la préoccupation majeure de ces institutions. Il y a deux manières de conquérir et d’asservir une nation, l’une est par les armes, l’autre par la dette disait John Adams, deuxième président des États-Unis. 80% des lois votées à l’Assemblée Nationale ne sont que la transposition en droit national de directives européennes. Au titre des accords de Schengen la France n’a plus la maîtrise de ses frontières (…). Le processus auquel nous assistons est En Marche depuis longtemps. Anatole France qu’il sera difficile de faire passer pour un suppôt de la réaction conservatrice écrivait en 1908 dans L’île des pingouins :  Après s’être soustraite à l’autorité des rois et des empereurs, la France s’est soumise à des compagnies financières qui disposent des richesses du pays et, par les moyens d’une presse achetée, dirigent l’opinion. »

    C’est donc  à bon escient que l’on  entend aussi, au nombre des revendications des Gilets jaunes, la remise en cause de la loi dite Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973. La  nocivité  de celle-ci  – les  esprits taquins  soulignent que M. Pompidou avait fait  carrière à la banque Rothschild, comme un certain Emmanuel Macron- est évoquée de longue date par Marine;  ce fut un des thèmes de sa première campagne présidentielle en 2012, mais aussi par Nicolas Dupont-Aignan,  Jean-Luc Mélenchon, de nombreux économistes, essayistes, intellectuels, cercles   de la  mouvance souverainiste et patriote.

    Cette loi a pour conséquence « d’interdire au Trésor public d’être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France ». L’Etat français se trouve ainsi de facto sous l’emprise financière directe des banquiers privés. Il a donc été accepté  par nos dirigeants le transfert de la création monétaire au secteur privé, en clair aux banques privées. Nous empruntons désormais à un taux de 3% à des banques alors que la banque centrale publique prête elle à 1% .

    L’article 104 du traité de Maastricht rappelle Bruno Gollnisch,  a achevé de « verrouiller » le dispositif en ôtant le droit de création monétaire à la Banque de France , qui n’est plus qu’un simple relais, une chambre d’enregistrements des décisions prises par la Banque Centrale Européenne (BCE) de Francfort et en livrant notre monnaie aux banques et autres sociétés d’assurance. Or, la dette publique française est largement due aux intérêts payés aux établissements financiers auxquels nous avons emprunté. Fin 1979 notre dette s’établissait à 239 milliards d’euros, fin 2008 à 1327 milliards d’euros, à 2322 milliards 10 ans plus tard, selon le décompte opéré le 30 septembre  dernier et rappelé plus haut par M Maugendre.  Soit prés de 100% du PIB,  une hausse de 2000  milliards en 40 ans, pendant lesquels nous avons dû nous acquitter de  plus de 1400 milliards d’intérêts ! On le voit, si grand débat il doit y avoir, il devrait en toute logique, aller au fond des choses. Mais ce régime acceptera-t-il que soit dévoilée, exposée sur la place publique, toute  l’étendue de ses trahisons, de ses obstinations coupables, de ses lâchetés? 

    https://gollnisch.com/2019/01/10/le-vrai-debat-brisons-nos-chaines/

  • Des milliards versés à l’Afrique. Et des miettes pour les Français en difficulté ?

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    Dans cet éditorial du 3 janvier, Bernard Lugan dresse un bilan de l’année 2018 ainsi que des perspectives pour l’année 2019. Il en profite pour rappeler – en pleine crise des Gilets jaunes – les sommes énormes versées pour aider l’Afrique et les politiques d’aide à l’intégration.

    Durant l’année 2018, l’Afrique a connu plusieurs grandes zones de conflictualité. Qu’il s’agisse de l’Afrique du Nord, de l’espace saharo-sahélien, de la zone tchado-nigériane, de la Centrafrique (RCA), de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ou de la Corne de l’Afrique, en 2019, toutes continueront à faire l’actualité. Nulle part, en effet, le réel n’est pris en compte, toutes les solutions proposées étant d’ordre électoral.
    Or, les élections africaines relevant de l’ethno-mathématique, elles ne font que confirmer les rapports démographiques, à savoir que les peuples les plus nombreux l’emportent toujours sur les moins nombreux.
    Tant qu’une évolution du « One man, one vote » individualiste vers un vote de groupe ne sera pas définie, au lieu de pacifier les situations conflictuelles, la démocratie ne fera donc que les envenimer.

    Au point de vue économique, durant l’année 2018, les pays producteurs de matières premières n’ont toujours pas entamé l’impératif mouvement de diversification qui, seul, pourrait leur permettre d’échapper aux malédictions liées à la variation des cours.

    Au point de vue social, le continent continuera à s’enfoncer dans le néant, sa démographie y étant plus forte que le développement.
    Le cas du Sahel est à cet égard particulièrement parlant. Voilà en effet une région incapable de nourrir ses habitants et où la population double quasiment tous les 25 ans avec un croît de 3,9% et une moyenne de 7,6 enfants par femme. En 2040, cette région fragile, en voie de désertification et aux ressources plus que limitées, devra ainsi faire vivre plus de 150 millions d’habitants !!!

    Pour simplement stabiliser la pauvreté, il faudrait à l’Afrique une croissance de 7% par an durant plusieurs décennies. Or, avec une croissance moyenne de 2 à 3%, le continent s’appauvrit année après année.

    Comment pourrait-il d’ailleurs en être autrement quand, par manque de confiance, les investisseurs boudent l’Afrique ? Là encore, les chiffres sont sans appel : en 2017, sur 2000 milliards de dollars d’IED (investissements étrangers directs) mondiaux, le continent dans la globalité de ses 55 Etats et de son 1,2 milliard d’habitants, en a reçu 60, soit moins que l’Irlande qui, avec ses 5 millions d’habitants en a engrangé plus de 79 milliards…

    Les « Gilets jaunes », et plus généralement tous les contribuables, seront intéressés d’apprendre que, selon les chiffres officiels du gouvernement, en 2018, la France aura versé 10,45 milliards (mds) d’euros pour l’APD (Aide publique au développement), soit 2 mds de plus qu’en 2015, 75% de cette somme allant à l’Afrique.

    Si à ces cadeaux faits grâce aux impôts des Français, nous ajoutons les 2 mds liés à l’asile et à l’intégration, le milliard de l’aide aux mineurs isolés et divers autres postes associés à la gestion de l’immigration africaine, comme l’aide médicale, ce sont au minimum 15 mds (sans compter les dons faits par les régions), qui auront servi à contenter le Zambèze tout en rationnant la Corrèze…
    A titre de comparaison pédagogique, le budget du ministère du Travail et de l’emploi est de 13,1 mds, celui du ministère des Solidarités et de la Santé de 9 mds, celui de la Sécurité de 13,64 mds et celui de la Justice de 7,29 mds…

    Bernard Lugan

    Texte repris du site Blog de Bernard Lugan

    https://fr.novopress.info/213189/des-milliards-verses-a-lafrique-et-des-miettes-pour-les-francais-en-difficulte/

  • Un leader des “gilets jaunes” appelle à retirer l'argent des banques

    distributeur-billets.jpgSur Facebook, le “gilet jaune” Maxime Nicolle, alias “Fly Rider”, appelle chaque manifestant à retirer l’argent des banques, pour créer un phénomène de “panique bancaire”.
    Toutes les méthodes sont bonnes pour atteindre ses objectifs. Le « gilet jaune » Maxime Nicolle a lancé un appel sur Facebook, lundi 7 janvier, rapporte Capital. Celui de retirer son argent de la banque pour déstabiliser le système. 
    « Nous allons faire peur à l’Etat » 
    « On va retourner aux urnes mais en passant par le distributeur », annonce sur Facebook celui qui est devenu un des leaders du mouvement des « gilets jaunes ». L’opération, nommée le « référendum des percepteurs », consiste à retirer simultanément le maximum d’argent aux distributeurs de billets. « Beaucoup de gens vont retirer leur argent des banques. Beaucoup, beaucoup, beaucoup », prévient-il. Avec un simple objectif : créer ce qu’on appelle un « bank run » ou « panique bancaire ». L’initiative a, en fait, été lancée la veille par un autre « gilet jaune » : « Pour l’Acte IX, nous allons faire peur à cet Etat en toute légalité et sans la moindre violence », annonce un certain Tahz San sur Facebook. « Nous savons tous que les pouvoirs du pays ne sont pas entre les mains du gouvernement mais dans celles des banques. Si les banques faiblissent, l’Etat faiblit aussitôt. […] Samedi nous allons tous voter en retirant notre argent pour lui imposer le RIC en urgence », poursuit-il.
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