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économie et finance - Page 306

  • 2010-2017 : les entreprises du CAC 40 ont fait plus de bénéfices mais ont payé moins d’impôts

    Dans un rapport diffusé ce dimanche et qui analyse les chiffres des entreprises cotées au CAC 40, Attac (l’Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne) ainsi que l’Observatoire des multinationales dressent un sombre bilan de la période 2010-2017.

    Durant ces années, en prenant en compte la totalité de ces entreprises, les bénéfices sont en hausse de 9,3 %. Les sommes versées aux actionnaires ont augmenté de 44 % alors que le montant des impôts payés a reculé de 6,4 %. Les emplois en France ont, eux, reculé de 20 %. Attac juge « désastreux pour la société et la planète » l’impact des sociétés du CAC 40.

    Dans ces entreprises qui représentent 1 300 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit environ la moitié du produit intérieur brut de la France, 2018 a été une année record pour les actionnaires. Ils ont perçu un total de 57,4 milliards d’euros. Plus de 60 % des profits des entreprises du CAC 40 leur reviennent donc. […]

    Le Parisien

    http://www.fdesouche.com/1144427-les-entreprises-du-cac-40-ont-fait-plus-de-benefices-mais-ont-paye-moins-dimpots

  • Technip, Alstom, Alcatel: les crashs des «Airbus de...», façon Macron

    Après un mariage annoncé «entre égaux», soutenu par Emmanuel Macron, l'américain FMC finalise son absorption du français Technip. Deux fois plus petite, la firme texane a imposé les siens à tous les postes de direction. Retour sur ces opérations soutenues par l'actuel Président qui se sont soldées par de cuisants échecs pour l'industrie française.

    Un an après l'officialisation de la fusion entre le français Technip et l'américain FMC Technologies, l'heure est au bilan et autant dire qu'il n'est pas bon pour la partie française. Comme le souligne le Journal du Dimanche, en mai prochain, la totalité des postes de direction du nouveau groupe sera occupée par des Américains. Même le principal artisan de ce rapprochement et PDG de Technip, le Français Thierry Pilenko, est aujourd'hui poussé vers la sortie par son ancien collègue de Schlumberger, son homologue américain Douglas Pferdehirt, qui prendra bientôt les rênes de l'ensemble TechnipFMC.

    «La fusion a offert sur un plateau une pépite française avec soixante ans de technologie et plus de 2.500 brevets à son nom à un fabricant à la chaîne de connecteurs pour lequel seul compte le profit immédiat», se désole auprès du JDD un ancien cadre de Technip.

    Annoncée en mai 2016, cette fusion «entre égaux» était destinée à proposer des projets intégrés entre deux entreprises parapétrolières aux activités complémentaires aux compagnies d'un secteur alors considéré en crise. Résultat, l'union entre Technip et FMC Technologies s'est soldée deux ans plus tard par une absorption de la première par la seconde.

    En effet, si leurs centres de décision sont partagés entre Paris et Houston (Texas) «les décisions sont désormais prises à Houston», comme le relatait aux Échos un salarié du siège parisien. Sept mois avant cette confirmation du JDD, le quotidien économique et financier relevait cette tendancede FMC à remplacer- ou mettre au ban- les anciens de Technip aux différents postes à responsabilités.

    La fusion de Technip et FMC Technologies, un projet qu'avait «soutenu avec force» Emmanuel Macron afin de créer un «Airbus du parapétrolier», relataient alors nos confrères de Marianne. Ces derniers soulignèrent au passage que «la belle opération» fut «ficelée par le ministre Emmanuel Macron et son ancien employeur, la banque Rothschild, conseil de Technip (avec Goldman Sachs)…»

    Du côté de la communication, rien à redire. Comme pour chaque mariage «entre égaux», visant à créer un «Airbus» de quelque chose, le couplet des garanties pour l'emploi et d'un centre décisionnel à Paris fut entonné aux grands médias pour être resservi aux plus crédules. Car, dans la pratique- et en dehors de tout contrôle public —, de telles «unions entre égaux» n'existent pas. On l'observe d'ailleurs également du côté du projet de fusion entre Alstom et son ancien concurrent d'outre-Rhin, Siemens Mobility annoncé en septembre 2017.

    Fruit d'une «idée» d'Emmanuel Macron Président devant mener à la création d'un «Airbus du rail» pour «faire face à la concurrence» du Chinois CRRC (China Railway Rolling Stock Corp), cette «fusion entre égaux» a rapidement déraillé pour prendre la forme d'un énorme cadeauau conglomérat allemand. Malgré un siège à Paris, l'Allemand pourra devenir l'actionnaire majoritaire sous quatre ans. Ironie du sort, si Macron est connu pour son tropisme européiste, c'est pourtant Bruxelles qui pourrait porter un coup fatal à ce projet.

    Comme dans le cas de Technip, Alstom était pourtant l'entreprise qui offrait de meilleures perspectives que leurs partenaires respectifs. Mais dans le monde des affaires, comme dans le monde naturel, il n'est pas rare que la petite bête mange la grosse. Bien sûr, le cas d'Alstom diffère de celui de Technip dans le sens où le groupe a été au préalable fragilisé par la vente de sa branche énergie à l'américain General Electric. Une vente qui, là encore, doit beaucoup à Emmanuel Macron, alors Secrétaire général adjoint de l'Élysée puis ministre de l'Économie.

    Également soutenue par Bercy en 2015, l'OPA lancée par le finlandais Nokia sur Alcatel-Lucent. Une opération boursière —sous couvert de la nécessité de contrer les ambitions chinoises en Europe- qu'Emmanuel Macron défendit. Une «bonne opération» pour le groupe franco-américain affirmait celui qui était alors ministre de l'Économie de François Hollande devant les caméras, n'hésitant pas à railler les détracteurs de ce énième rachat d'un leader industriel mondial tricolore.
    Une réaction d'un chef d'État en devenir singulière au moment où les autres puissances économiques multiplient les mesures de préservation de leurs actifs «stratégiques». Des actifs tels que les aéroports que, en France, Emmanuel Macron a décidé de vendre.

    Le ministre de l'Économie d'alors avança des «garanties pour l'emploi» (pour deux ans) et du côté de son ministère on se prit à rêver d'un «EADS ou un Airbus des télécoms».
    Deux ans plus tard, Nokia taille dans les effectifs et souhaite même revendre la filiale «câbles sous-marins» de l'ancien champion français, une activité pourtant liée à la souveraineté des États.
    Au même moment, c'est le cimentier Lafarge —n° 1 mondial de son secteur- était racheté par son concurrent helvète Holcim et disparaissait du paysage économique français, avec son siège transféré en Suisse. Une autre fusion «entre égaux» à laquelle ne s'opposa pas Emmanuel Macron tant que la R et D restait en France, celui-ci déclarant aux journalistes du Financial Times qu'il voulait faire de la France «le hub européen pour la R et D».

    L'argument-clef de la perspective de créer un «Airbus de…» sur le dos d'un leader industriel français a beaucoup servi. Les Allemands, les Finlandais ou les Américains ne sont pas les seuls à avoir compris son intérêt, les Italiens aussi. Le patron de Fincantieri, Giuseppe Bono fut ainsi le premier à évoquer la création «Airbus des mers» lors de son rachat de STX. Si l'État français était largement majoritaire au capital de STX (66%), il laissa pourtant la barre aux Italiens en échange de «garanties» sur l'emploi.

    Difficile d'imaginer que, pour les Français, ces opérations ne rappellent pas les cas de Pechiney ou encore d'Arcelor, d'autant plus que la disparition médiatisée de ces fleurons industriels français cache celle de nombreuses entreprises de taille moyenne.

    Face à cette hémorragie de fleurons de l'économie française, Les Échos évoquaient un rapport du Conseil d'analyse économique. Dans celui-ci, les analystes soulignent le déclassement de la France au sein de l'UE au titre de pays abritant le plus de fonctions stratégiques.

    Alors que la France était la première du continent au début des années 80, elle était reléguée à la quatrième place, derrière l'Allemagne et la Belgique.
    Un rapport qui date… d'avril 2016, le même mois où Emmanuel Macron quittait la tête de Bercy pour prendre celle d'En Marche pour viser celle de la République.

    À terme, ne faut-il pas s'attendre à ce que l'impact de telles décisions se fasse ressentir, au-delà du statut du pays, sur l'ensemble du tissu économique et sur les contribuables?

    SOURCE

    http://www.citoyens-et-francais.fr/2019/01/technip-alstom-alcatel-les-crashs-des-airbus-de.facon-macron.html

  • L’Union européenne vote pour les missiles USA en Europe

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    par Manlio Dinucci 

    Ex: http://www.zejournal.mobi 

    Auprès du Palais de Verre des Nations Unies, à New York, se trouve une sculpture métallique intitulée “Le Mal terrassé par le Bien”, représentant Saint Georges qui transperce un dragon avec sa lance. Elle fut donnée par l’URSS en 1990 pour célébrer le Traité FNI (INF) stipulé avec les USA en 1987, qui éliminait les missiles nucléaires à courte et moyenne portée (entre 500 et 5000 km) avec base à terre. Le corps du dragon est en effet réalisé, symboliquement, avec des morceaux de missiles balistiques étasuniens Pershing-2 (auparavant basés en Allemagne de l’Ouest) et de SS-20 soviétiques (auparavant basés en URSS). 

    Mais maintenant le dragon nucléaire, qui dans la sculpture est représenté à l’agonie, revient à la vie. Grâce aussi à l’Italie et aux autres pays de l’Union européenne qui, à l’Assemblée Générale des Nations Unies, ont voté contre la résolution présentée par la Russie sur la “Préservation et la mise en oeuvre du Traité FNI”, rejetée avec 46 votes contre 43 et 78 abstentions.

    L’Union européenne -dont 21 des 27 membres font partie de l’Otan (comme en fait partie la Grande-Bretagne sortant de l’Ue)- s’est ainsi uniformisée à la position de l’Otan, qui à son tour s’est totalement uniformisée à celle des États-Unis. L’administration Obama d’abord, puis l’administration Trump ont accusé la Russie, sans aucune preuve, d’avoir expérimenté un missile de la catégorie interdite et ont annoncé leur intention de se retirer du Traité FNI. Ils ont en même temps lancé un programme visant l’installation à nouveau en Europe contre la Russie de missiles nucléaires, qui seraient basés aussi dans la région Asie-Pacifique contre la Chine.

    Le représentant russe à l’ONU a prévenu que “cela constitue le début d’une course aux armements à part entière”. En d’autres termes il a prévenu que, si les États-Unis installaient à nouveau en Europe des missiles nucléaires pointés sur la Russie (comme l’étaient aussi les Cruise basés à Comiso dans les années 80), la Russie installerait à nouveau sur son propre territoire des missiles analogues pointés sur des objectifs en Europe (mais ne pouvant pas atteindre les États-Unis).

    Faisant fi de tout cela, le représentant Ue à l’ONU a accusé la Russie de miner le Traité FNI et a annoncé le vote contraire de tous les pays de l’Union parce que “la résolution présentée par la Russie dévie de la question qui est en discussion”. En substance, donc, l’Union européenne a donné son feu vert à l’installation possible de nouveaux missiles nucléaires USA en Europe, Italie Comprise. 

    Sur une question de cette importance, le gouvernement Conte, renonçant comme ses prédécesseurs à exercer la souveraineté nationale, s’est aligné sur l’Ue qui à son tour s’est alignée sur l’Otan sous commandement USA. Et de tout l’arc politique aucune voix ne s’est élevée pour demander que ce soit le Parlement qui décide comment voter à l’ONU. Et aucune voix non plus ne s’est élevée au Parlement pour demander que l’Italie observe le Traité de non-prolifération, imposant aux USA de retirer de notre territoire national les bombes nucléaires B61 et de ne pas y installer, à partir de la première moitié de 2020, les nouvelles et encore plus dangereuses B61-12.

    Ainsi est à nouveau violé le principe constitutionnel fondamental que “la souveraineté appartient au peuple”. Et comme l’appareil politico-médiatique maintient les Italiens dans l’ignorance de ces questions d’importance vitale, est violé le droit à l’information, dans le sens non seulement de la liberté d’informer mais du droit d’être informés.

    Ou bien on le fait maintenant ou demain il n’y aura pas de temps pour décider : un missile balistique à portée intermédiaire, pour atteindre et détruire son objectif avec sa tête nucléaire, met 6-11 minutes.

  • [vidéo] Benjamin Cauchy : “Emmanuel Macron a menti aux Gilets Jaunes”

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    Benjamin Cauchy, l’un des trois Gilets Jaunes médiatiques, est revenu au micro de Boulevard Voltaire, sur les réponses apportées par la Macronie à la crise des Gilets Jaunes.

  • Acte X à Toulouse – Affrontements en cours (10 000 gilets jaunes)

    Enorme succès de mobilisation pour l’acte X à Toulouse : environ 10.000 gilets jaunes manifestent cet après-midi.

    Depuis 17h, des affrontements violents se propagent dans la ville.

    Lire la suite sur MPI

  • Les doléances royalistes dans le grand débat national. (partie 1)

    Depuis quelques semaines, les cahiers de doléances sont de retour, et cela nous rappelle aussi à notre propre histoire nationale et politique : le précédent de 1789 a ouvert la période révolutionnaire, dénaturant d'ailleurs rapidement le sens même des doléances rédigées dans les 60.000 cahiers issus de tous les coins et recoins du pays. Il est intéressant de noter que certains républicains pur jus s'inquiètent de ce « retour » d'une forme de consultation « pré-révolutionnaire », voire « contre-révolutionnaire » car ne s'inscrivant pas exactement dans le cadre de la démocratie représentative qui, parfois, porte si mal son nom ! En fait, c'est la première fois depuis l'audacieuse demande du roi Louis XVI adressée aux « peuples du royaume », que l’État prend, à une telle échelle et sous cette forme ancienne, la responsabilité de demander à tous les Français, dans leur commune, leurs souhaits, leurs revendications, leurs propositions, au moment même où les colères, multiples et parfois incontrôlées, débordent et s'affirment en tumultes parfois incontrôlables. 230 ans que ce que l'on pourrait qualifier de « pays réel », entier et pluriel, n'a pas été ainsi appelé par « l’État légal » à prendre la parole...

    Dans les cahiers de doléances finistériens et yvelinois étudiés par le quotidien Le Monde en son édition du dimanche 13-lundi 14 janvier 2019, et même si, à ce jour, la participation reste fort modeste et souvent œuvre de retraités, sans doute plus mobilisés par l'exercice du fait de la dévalorisation progressive des retraites, quelques revendications ressortent régulièrement, entre rétablissement de l'ISF (déjà repoussée par l'exécutif) et maintien, voire amélioration du pouvoir d'achat des gens modestes, entre suppression des avantages des anciens présidents de la République et mise en place du désormais célèbre Référendum d'Initiative Citoyenne, le RIC... Des revendications principalement matérielles avec une pointe de demande institutionnelle, comme pour rappeler que le « divorce » de plus en plus flagrant entre les classes dominantes « parisiennes » (au sens législatif du terme) et les classes dominées, souvent travailleuses et provinciales (sans méconnaître la part des populations franciliennes qui se sent aussi marginalisée au cœur même du système « parisien » mondialisé), mérite d'être évoqué et, surtout, surmonté.

    Le grand débat national ne fait que commencer, et les cahiers de doléances n'en sont qu'un des aspects, mais que nous aurions tort de négliger ou de laisser à d'autres. Pourquoi bouder cette initiative, même si l'on peut légitimement être sceptique sur ses débouchés concrets et que l'on peut, même, s'inquiéter de certaines dérives liées aux effets de masse ou aux manipulations des groupes « féodaux », politiques comme syndicaux ? L'idée d'associer les maires à l'organisation du débat, ceux-là mêmes qui sont souvent les plus proches des préoccupations quotidiennes et qui forment, d'une certaine manière, « le pays réel des notables légaux » (mais sans grand pouvoir législatif, faute d'une décentralisation mieux ordonnée et plus poussée), est une bonne idée dont il faut souhaiter qu'elle ne soit pas le moyen de « court-circuiter » les citoyens actifs, ceux qui proposent et s'engagent dans les « discussions du concret ».

    Il est des thèmes que les cahiers de doléances n'ont pas encore, semble-t-il, abordés et qui peuvent l'être en ces deux mois de débats et de rédactions, et que les royalistes auront à cœur d'évoquer : sur les questions régionales, par exemple, la nécessité d'un nouveau découpage territorial qui prenne aussi en compte les particularités historiques, comme en Alsace ou en Bretagne, avec le rattachement souhaitable de la Loire-Atlantique à la région administrative bretonne ; sur les questions d'aménagement du territoire avec un véritable « redéploiement rural » qui permette de redonner vie et vitalité à nos villages, et les nouvelles techniques de communication peuvent favoriser, par le télétravail par exemple, cette nécessaire politique ; sur les questions environnementales avec une meilleure prise en compte des intérêts locaux pour la préservation des paysages, ce qui éviterait bien des conflits et des blocages, comme on l'a vu jadis à Notre-Dame-des-Landes, dont la population a longtemps été tenue à l'écart des décisions prises « d'en haut » quand elles concernaient aussi les gens « d'en bas » ; sur les questions économiques, avec un soutien, étatique comme régional, plus actif au « Produire français » et un meilleur contrôle des pratiques de la grande Distribution ; sur les questions agricoles, avec le soutien aux agriculteurs qui veulent se dégager du productivisme et des jeux mortifères d'un Marché qui ne favorise plus que les « gros » quand il faut permettre à tous de vivre du travail de la terre et de la ferme ; sur les questions patrimoniales, avec une politique de rénovation et de valorisation à grande échelle de ce qui fait la richesse de notre pays en tous ses territoires, et pour lesquelles Stéphane Bern et tant d'autres ne cessent de se mobiliser malgré les petites manœuvres de Bercy ; sur les questions scolaires, avec la nécessité d'une plus grande autonomie de fonctionnement des établissements, de la maternelle à l'université, dans le cadre de la commune et de la région plutôt que dans celui de l’État qui ne doit jouer qu'un rôle d'arbitre et, éventuellement, d'investisseur (ou de facilitateur) pour certaines branches de la Formation des intelligences françaises...

    Ne laissons pas à d'autres le monopole du débat et sachons, en tant que royalistes politiques et enracinés, soucieux du Bien commun et des libertés françaises, saisir l'occasion qui nous est donnée de faire entendre des idées que nous ne cessons de défendre depuis des décennies, non pour le plaisir mais pour le bien de la France, de ses territoires comme de ses habitants...

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1530:les-doleances-royalistes-dans-le-grand-debat-national-partie-1&catid=53:2019&Itemid=64

  • Les Gaulois réfractaires relèvent la tête !

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    Quelle joie de constater que les Français ont encore un esprit rebelle ! Les gilets jaunes démontrent que la flamme de la vitalité populaire n’est pas éteinte.

    Malgré plusieurs décennies de léthargie et de culpabilisation, les Français ne sont pas tous anesthésiés ! Une immense partie d’entre eux qui n’est ni entendue ni représentée ne veut plus subir. La France qui avait dit non au traité de Maastricht ; celle qui, en 2005, avait dit non à 54,68 % à une Constitution pour l’Europe ; celle des onze millions d’électeurs qui a opté pour une politique radicalement différente de celle du candidat Macron, en 2017, est laissée pour compte. L’État ne protège plus contre les dangers de la jungle économique. Mais le peuple ne se plie pas docilement au nouvel ordre mondial, fondé sur le capitalisme triomphant dans un monde sans frontières.

    Consciemment ou intuitivement, une partie plus ou moins grande de la société refuse cette mondialisation forcée qui leur donne le sentiment de perdre en identité et en considération ou, pire, de disparaître. Ces classes dites « moyennes » ressentent un déclassement et une humiliation sourde. Un déclassement par rapport à la prospérité connue sous les Trente Glorieuses, dont ont largement bénéficié les soixante-huitards – aujourd’hui frileux et conservateurs – opposés à remettre en cause le système qui les a grassement nourris, mais qui déshérite leurs enfants.

    Humiliées, car l’élite dirigeante n’a cessé de culpabiliser les autochtones hostiles à l’immigration ressentie comme une dépossession territoriale et culturelle. Humiliées par l’attitude des responsables politiques, enclins à diaboliser le Français moyen, toujours écrasé par davantage de charges, et traité ouvertement ou allusivement de « Dupont Lajoie » parce qu’il a l’audace de vouloir vivre selon les us et coutumes de ses ancêtres.

    Quarante ans après la fin des Trente Glorieuses, une génération entière en a assez des leçons moralisatrices. Les gilets jaunes, n’en déplaise à la bourgeoisie des beaux quartiers, ont de la gueule et du panache. Leur courroux est encore mesuré. Les gilets jaunes ne sont ni des nervis ni des factieux ni des révolutionnaires. Ils sont les laissés-pour-compte d’une marche forcée vers une société française en voie de tiers-mondisation conséquente au nouvel ordre mondial (que je nomme ironiquement « nouvel ordre infernal ») voulue par une superclasse transnationale. Ce sont des Français honnêtes, souvent pères de famille, qui veulent être respectés et qui désirent simplement vivre dans un pays qui les protège. Je le sais parce que j’y étais… Ce sont les Gaulois réfractaires qui relèvent la tête !

    Charles-Henri d'Elloy

    http://www.bvoltaire.fr/les-gaulois-refractaires-relevent-la-tete/

  • Quand les technocrates appellent à la réforme

    6a00d8341c715453ef022ad3b1ea27200d-320wi.jpgPour faire avancer son fameux grand débat, le gouvernement n'a pas seulement ouvert un site internet destiné à éclairer nos compatriotes. Il a fait rédiger par les services des ministères de l'Économie et des Finances, que l'on est convenu de nommer par son charmant petit nom de Bercy, un récapitulatif globalisant de la dépense publique. Le but de la manœuvre semble d'expliquer un certain nombre de réalités chiffrées. Celles-ci demeurent hélas oubliées des démagogies de toutes tendances. On peut de la sorte polluer impunément les raisonnements des commentateurs agréés. Et les mêmes mensonges donnent le ton dans les médias comme du grand public.

    Le quotidien L'Opinion, que les partisans des libertés économiques lisent habituellement avec plaisir, salue avec enthousiasme[1] une telle publication.

    Entrons quelques instants, sinon dans l'éloge, sans doute un peu trop dithyrambique, du moins dans la logique de cette présentation.

    Elle se propose de décomposer, à partir d'un panier de 1 000 euros les différents postes de subsides affectés par les budgets respectifs de l'État, proprement dit, de la loi de financement de la sécurité sociale, inventée par la réforme constitutionnelle de 1996, et de l'addition des collectivités locales.

    Or, une telle démarche agrège par là même, sans état d'âme, les différentes sortes de dépenses dites publiques. On ne peut en aucun cas qualifier cela de comptabilité. Un Proudhon saluait cette dernèrediscipline, de façon sans doute excessive, comme la seule véritable analyse économique. Or, elle ne saurait s'appuyer que sur du droit. À l'inverse, les impôts, locaux comme nationaux, d'une part et les charges sociales, d'autre part, ne relèvent pas des mêmes principes juridiques. Quant à l'hybride CSG, elle s'est toujours révélée, dès son invention par le technocrate Rocard et son amplification par Juppé, comme un monstre juridique contre-nature.

    On se rapproche par là même un peu plus des catégories de pensée de la défunte Union soviétique. Les gestionnaires en planifiaient et recensaient la production dans le cadre des ministères, en fonction d'une étatisation supposée totale. On rappellera à cet égard, dans l'appréciation des incertitudes statistiques, que la part réelle de l'économie administrée y occupait proportionnellement à peine plus de place que dans le malheureux dernier pays de l'Est, le nôtre. On doit en effet se souvenir qu'en dehors de l'activité contrôlée par le Plan, les insuffisances de l'économie de marché laissaient la place au développement de l'activité souterraine, ce que les régimes dictatoriaux prétendent fustiger sous le nom de corruption.

    Aujourd'hui hélas, l'État central parisien semble ainsi opérer, mais à l'envers, la fameuse réforme d'Evsei Liberman. Lancée jadis à Moscou, quelques années après le rapport Krouchtchev de 1956, par un article daté de septembre 1962, publié par Pravda, celui-ci osait le titre "la prime, le profit et le plan." Considérée comme pro-capitaliste, elle représentait une tentative de nouvelle impulsion donnée à un régime économiquement moribond. Elle était, à l'époque, dénoncée par les maoïstes et la plupart des gauchistes de l'époque comme trahissant le marxisme-léninisme, nom d'emprunt des méthodes de Staline. Elle ne pouvait aboutir qu'à un échec.

    On peut remarquer, ici et maintenant, que notre régime politique s'implique de plus en plus dans l'administration des prix. Ceci constitue l'exact contraire de ce que nos néomarxistes et leurs suiveurs, dénoncent tous, selon les jours, comme de l'ultralibéralisme ou du néolibéralisme mondialisé.

    On doit donc se satisfaire, à défaut d'une pensée claire dans la description comptable, de la fourniture par la citadelle de notre actuelle technocratie, d'une série d'ordres de grandeur qui pourraient permettre de tirer certaines leçons si l'on acceptait de les recevoir.

    Première réalité en effet : les dépenses publiques dites sociales accaparent désormais 55 % des prélèvements obligatoires, eux-mêmes les pplus élevés d'Europe.

    Deuxième réalité en revanche, les 3 vraies missions régaliennes, la justice, la sécurité, la défense sont dotées, toutes ensemble, de ressources dix fois moindres de l'ordre de 6 %.

    Les pistes considérables de libération progressive de l'économie se situent donc dans la différence entre 100 et 6 = 94% des actuelles dépenses gérées par l'État d'une manière généralement chaotique et calamiteuse.

    Troisième réalité : chaque année 5 % de ces dépenses sont financées par l’émissions d’emprunts. On parle du rétablissement de l'équilibre des comptes. Mais en dépit de ce discours trompeur, nos gouvernements successifs aggravent un peu plus, d'année en année, l'endettement du pays, imposé aux générations futures.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf. article "Mais qu’est-ce que vous faites du pognon?: l’incroyable note de Bercy sur l’état des finances publiques"

    https://www.insolent.fr/

  • Le krach dès 2019 plutôt que l’effondrement ultérieur du Système

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    Marc Rousset

    La France vit le Mai 68 des classes moyennes qui souffrent et ne veulent pas mourir en raison de la trahison, de l’irréalisme et de l’incompétence des élites. Un krach pourrait bien déclencher un processus politique révolutionnaire en Europe. La crise de 2008 n’a pas été réglée d’une façon économique structurelle interne dans chaque pays, mais par la fuite en avant sous forme de l’hyperendettement des États et de création monétaire non conventionnelle par les banques centrales.

    L’Union européenne n’a fait que reporter la date de faillite inéluctable de la Grèce de dix ans en reportant ses créances, et Tsípras est passé du « Go Back Merkel » à « Willkommen Angela » car le taux d’emprunt de l’État grec reste au-dessus de 4 %. La Grèce est bien sortie des programmes de tutelle budgétaire de l’Union européenne depuis le 20 août 2018, mais elle ne parvient pas à emprunter de l’argent sur les places financières.

    La ruineuse réforme démagogique du « revenu citoyen » en Italie est très difficile à mettre en place, suite aux conditions strictes et trop nombreuses. Le président de la « Cofindustria » craint surtout que ce revenu favorise le travail au noir et dissuade les chômeurs de rechercher un emploi. Le pays se dirige, de plus, vers la nationalisation de la banque Carige. Le président du Conseil Giuseppe Conte vient de signer, en urgence, un décret permettant de mobiliser jusqu’à quatre miliards d’euros d’argent public pour la sauver.

    Les « stress tests » des ratios des banques européennes ne résisteraient pas en cas de crise. En France, le Fonds de garantie des dépôts et de résolution ne dispose que de trois milliards d’euros pour garantir des centaines de milliards d’euros de dépôts jusqu’à 100.000 euros par déposant en cas de faillite bancaire. L’État français en faillite serait tout aussi incapable de garantir ces dépôts.

    Selon le professeur Omar Issing, économiste en chef de la BCE, « un jour, le château de cartes va s’effondrer ». La BCE ne va pas avoir d’autre choix que la reprise de la fuite en avant de la non-augmentation des taux d’intérêt et la création monétaire non conventionnelle si les taux d’intérêt devaient s’élever à leur niveau historique de 3 % au-dessus des taux actuels afin d’éviter, au deuxième semestre 2019, le « défaut » à la Grèce, à l’Italie avec ses 500 milliards d’euros de dette TARGET2. La zone euro et la BCE se retrouveront alors dans la situation actuelle complètement bloquée du Japon.

    Le Système se prépare à reculer pour mieux sauter jusqu’à l’impossibilité de sauter et à l’effondrement total, en 2020-2021, avec hyperinflation, perte de confiance dans la monnaie, arrêt du paiement ou paiement en monnaie de singe, pour les retraites, les salaires des fonctionnaires, les loyers. Mario Draghi n’aura pas été le sauveur mais le fossoyeur de l’Europe en n’obligeant pas les gouvernements européens à se réformer d’une façon viable par la réduction structurelle des dépenses.

    En octobre 2018, le bilan en augmentation constante de la BCE se montait à 4.632 milliards d’euros, soit 41 % du PIB de la zone euro. Aux États-Unis, le bilan de la Fed, qui totalise 4.000 milliards de dollars, en constante diminution depuis peu de temps de 50 milliards de dollars par mois, représente 22 % du PIB. Mais avant la crise financière de 2007-2009, le bilan de la Fed ne s’élevait qu’à 900 milliards de dollars. Powell, le président de la Fed, parle de nouveau de souplesse des taux, voire de freiner la réduction mensuelle du bilan de la Fed. Le même ratio est de 101 % au Japon, le pays étant sauvé jusqu’à ce jour de la faillite par les détenteurs de la dette, car japonais et patriotes !

    On retrouve, partout dans le monde, la problématique de l’irresponsabilité en matière économique et politique aboutissant à la révolte des peuples. En fait, on peut légitimement se poser la question s’il n’est pas déjà trop tard pour la France et la zone euro, si l’effondrement du Système n’est pas d’ores et déjà inéluctable ? L’or est la seule valeur refuge qui se moque de la folie humaine, ce que vient de reconnaître Russ Koesterich, gestionnaire du gigantesque fonds américain d’investissement BlackRock.

    Article aussi paru sur Boulevard Voltaire cliquez là

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Ouvrons les vrais cahiers de doléances

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    C’est la troisième fois que Macron prend la parole depuis le début de la crise. Le processus semble mal parti, mais le président soutient qu’il n’y a pas de questions interdites. Prenons-le au mot !

    Il y a quelques formules positives dans cette lettre, par exemple : « Comment ne pas éprouver la fierté d’être français ? » A une époque de repentance ad nauseam, la question est bienvenue. Quant à l’idée de « transformer les colères en solutions », qui n’y adhèrerait ? Il y a enfin cette affirmation selon laquelle il n’y aura pas de questions interdites.

    Mais la lettre commence par une série d’erreurs de diagnostic :

    – « Chez nous, ceux qui travaillent financent les pensions des retraités. » C’était vrai il y a un demi-siècle, mais la retraite vieillesse et la retraite par répartition ne permettent plus à un retraité de vivre décemment. La démographie, l’immigration de masse, et l’aberrant passage à la retraite à 60 ans en 1983, ont détruit notre système de retraite.

    – « Chez nous, un grand nombre de citoyens paie un impôt sur le revenu, parfois lourd, qui réduit les inégalités. » Mais il existe une caste, les gagnants de la mondialisation. Et les enquêtes montrent que les inégalités se sont accrues, en particulier sous Hollande.

    – « Les aléas de la vie, comme le chômage, peuvent être surmontés. » Mais notre taux de chômage est le double ou le triple de celui de tous les pays ayant un niveau de développement comparable.

    – Enfin la France serait « l’une des nations les plus libres ». L’indice Libertex qui analyse le degré de liberté dans le monde, déclasse régulièrement notre pays, désormais noyé sous un empilement de lois liberticides, mémorielles, politiquement correctes et autres. Les Etats-Unis, bien entendu, mais aussi la Hongrie, l’Italie ou la Russie, sont mieux classés que nous.
    « Pour moi il n’y a pas de questions interdites » (Macron)

    Macron fustige ensuite « la mise en accusation générale des médias ». Il vise là directement les Gilets jaunes. Mais il ne dit mot de l’hyper-concentration des grands médias entre les mains de quelques milliardaires.

    Quant à la consultation populaire, après nous avoir précisé qu’« il n’y a pas de questions interdites », Macron la cantonne à quatre thèmes : la fiscalité et les dépenses publiques, l’organisation de l’Etat et des services publics, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté.

    L’idée est de canaliser la parole en amont. Mais pour notre part, sur la base de cette absence de « questions interdites », nous vous proposons de faire de Présent la tribune de vos attentes, ceci jusqu’au 15 mars, date-butoir annoncée par la lettre.

    Dans Présent, puis dans vos mairies, sur les cahiers de doléances, faites-vous les porteurs de nos revendications. La peine de mort, les 80 km/heure, l’immigration, les taxes relatives aux carburants ou à l’électricité, les éoliennes, le mariage homo, la PMA, l’avortement, la double nationalité, la construction de mosquées, la concentration des médias, les lois mémorielles et du soi-disant antiracisme, les prébendes d’Etat (CESE et autres), les 300 autorités « indépendantes » mais surpayées, Benalla et Jouanno, le nombre de députés, la moquette de l’Elysée, les associations mainstream sans adhérents mais qui croulent sous les subventions, la mainmise maçonnique, l’indulgence d’Etat à l’égard des « antifas », l’enfer des zones de non-droit, le pillage de notre pays par des bandes venues d’Europe centrale ou d’Afrique, sur tous ces sujets, exprimez-vous, n’ayez pas peur, remplissez les cahiers de doléances.

    Organisez-vous pour préparer vos messages. Contactez les associations spécialisées sur chacun des sujets. Quant à nous, nous allons nous efforcer de relayer vos initiatives, de faire partager vos expériences, de porter votre parole, celle du peuple français, celle des « invisibles ». Un grand débat s’ouvre ? Oui, et ça va secouer !

    Francis Bergeron

    Article paru dans Présent daté du 15 janvier 2019

    https://fr.novopress.info/213262/ouvrons-les-vrais-cahiers-de-doleances/