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économie et finance - Page 310

  • « Les principes libéraux sont en train de voler en éclats » [2]

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    Cet article (Figarovox, 31.12) est long, raison pour laquelle nous l'avons publié en deux parties, hier et aujourd'hui. Mais il est capital, surtout dans ses conclusions qui démontrent le grand retour du politique, sa reprise en mains de l'économique, la fin prévisible du néolibéralisme et du multilatéralisme mondialistes. A lire dans sa totalité.  LFAR     

    La mort du multilatéralisme 

    Tensions commerciales, fin du cycle de croissance américain, contexte international déprimé, division au sein de l'administration américaine sur les politiques budgétaires et monétaires… On le voit, cette fin d'année 2018 n'incite guère à l'optimisme pour 2019. Aussi, la question que se posent aujourd'hui la plupart des économistes n'est pas de savoir s'il y aura ou non une récession l'année prochaine (celle-ci semble acquise) mais si cette récession était à l’image de 2001, de courte durée, ou si elle s’accompagnerait d'un effondrement plus brutal comme ce fut le cas en 2008. 

    En réalité, ce ne sera certainement ni 2001, ni 2008. Ce qui se passe aux États-Unis et plus largement dans le monde relève d'une logique nouvelle et d'un profond tournant dans la gouvernance économique. 

    Premier bouleversement : la politique de Trump acte la mort du multilatéralisme. Cette fin touche de nombreuses organisations internationales, en premier lieu l'ONU et ses agences, dont l'Organisation internationale du travail (OIT) qui n'est plus depuis longtemps un lieu de de développement du droit social. Mais c'est surtout l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui connait la crise existentielle la plus grave. Depuis l'échec du cycle de Doha, acté en 2006, les accords commerciaux se négocient et se signent de manière bilatérale, sans l'aval de l'OMC, à l'initiative des pays riches. Des accords qui excluent presque systématiquement les pays les moins avancés. Plus grave, l'Organe de règlement des différends (ORD), chargé de résoudre les contentieux commerciaux entre pays ne fonctionne plus qu'au ralenti et pourrait définitivement cesser toute activité en décembre 2019. En effet, les États-Unis bloquent le renouvellement des juges. Alors qu'ils devraient être sept pour un fonctionnement optimal, il n'en reste plus que trois, dont deux titulaires d'un mandat qui s'achève fin 2019. 

    L'ORD apparaît surtout totalement dépassé par les conflits commerciaux qui ne cessent de se développer. La gestion unilatérale du commerce international par l'administration Trump crée en retour des représailles tout aussi unilatérales de la part de ses partenaires commerciaux. Impossible d'instruire judiciairement ces conflits alors qu'ils ne cessent de se multiplier. À force, les nouvelles relations commerciales à la sauce Trump menacent de rendre caduc tous les traités commerciaux multilatéraux négociés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

    Donald Trump n'est pourtant pas le seul responsable de l'affaiblissement du multilatéralisme économique. De fait, la manière dont les États-Unis tentent de s'accorder de nouveaux privilèges commerciaux n'est pas sans rappeler la manière dont l'administration Obama a fait plier le secret bancaire suisse en imposant aux banques du monde entier l'extraterritorialité de son droit national… ou, pour remonter plus loin encore, la manière dont Nixon mit subitement fin au système monétaire de Bretton Woods en renonçant (de manière là aussi unilatérale) à assurer la convertibilité en or du dollar. 

    Une reprise en main du politique sur l'économie 

    Le mythe d'une économie mondiale qui serait organisée autour de règles décidées en commun a vécu. La gestion contemporaine de l'économie en revient à un ordre mondial originel, bien éloigné de celui anticipé par George Bush senior en 1990. Ainsi, le nouvel ordre mondial qui émerge n'est pas celui de la règle mais celui d'un ordre fondé sur la logique des rapports de force, qui pousse chaque pays à mettre ses armes économiques au service de ses seuls intérêts. Ce passage d'une gestion par la règle à une gestion par la force suppose le retour du pouvoir politique et de sa capacité à agir de manière discrétionnaire. 

    3447786819.2.jpgVoilà qui permet de mieux comprendre les tensions actuelles entre Donal Trump et la Fed. En effet, derrière le conflit relatif au niveau des taux d'intérêt se trouve une question bien plus fondamentale : une banque centrale doit-elle être indépendante du pouvoir politique ? Lorsque vendredi 21 décembre, Bloomberg annonce que le président américain a demandé à ses conseillers s'il était possible de démettre Powell (photo) de ses fonctions, la presse américaine et la plupart des économistes ont crié à l'hérésie. Interrogé par le Washington Post, le Sénateur démocrate Mark Warner, membre de la Commission bancaire sénatoriale, a parfaitement résumé le sentiment général : « Ce que le Président ne comprend pas, c'est que la politique monétaire doit être séparée de la politique. Toute mesure prise pour démanteler l'indépendance de la Fed serait non seulement inappropriée, mais menacerait les institutions qui protègent notre État de droit.» 

    Mais dans un monde où les règles s'affaiblissent et où les rapports de force deviennent prédominants, ne serait-ce pas Trump qui aurait raison ? La doctrine selon laquelle la banque centrale doit être strictement indépendante du pouvoir politique repose sur l'idée qu'il faut à tout prix éviter l'interférence du politique sur l'économie. C'est une doctrine d'obédience libérale qui consiste à mettre la politique monétaire sur une sorte de pilotage automatique confié à un comité d'experts chargés de créer un cadre favorable à l'épanouissement des marchés. 

    Mais dans un monde où l'incertitude domine et où la gestion économique est un important levier d'action, on ne peut plus gérer la politique monétaire en s'extrayant de toute considération politique. Prenons la crise des pays émergents. Le principal problème de pays tels que l'Argentine ou la Turquie c'est que leurs entreprises ont profité des taux faibles pour emprunter en devises étrangères, notamment en dollars. La hausse des taux américains met ces entreprises en difficulté et l'effondrement de leurs monnaies les rend insolvables. Ces pays auraient donc besoin d'un dollar plus faible et d'une politique monétaire qui ne restreigne pas trop vite l'accès à la liquidité. Or, une gestion purement administrative de la politique monétaire américaine par la Fed est incapable de prendre ces questions en considération. 

    L'ère de la gouvernance économique illibérale

    Du point de vue de Trump au contraire, les négociations commerciales difficiles dans lesquels il est plongé impliqueraient des alliés et donc une capacité à utiliser la politique monétaire comme une arme de négociation vis-à-vis de pays tiers. Hérésie économique ? Ce qui est sûr c'est que l'affaiblissement des règles et le retour de la souveraineté politique sur les marchés impliquent de reconsidérer l'ensemble des vérités établies auxquelles nous nous sommes habitués. Car c'est une véritable gouvernance économique illibérale qui est en train d'émerger aux États-Unis, mais également en Chine et en Russie. 

    C'est la raison pour laquelle le prochain retournement économique n'aura rien à voir avec ceux de 2001 et de 2008. Les principes libéraux qui ont tracé les grandes lignes de l'économie mondiale au cours des dernières décennies sont en train de voler en éclat. La politique qui avait été mise à distance de la sphère économique et des marchés au nom d'une gouvernance d'experts d'inspiration libérale est en train de faire son grand retour. Aussi, si une crise économique apparaît aux États-Unis en 2019 elle ne manquera pas d'ouvrir une nouvelle ère dont la gestion marquera le grand retour des politiques économiques souveraines. C'est une ère à laquelle l'Union européenne, avec son système institutionnel extrêmement rigide, figé dans l'idéologie des années 80 et 90, n'est absolument pas préparée. (FIN)    

    David Cayla est économiste, maître de conférences à l'université d'Angers. Il a notamment publié L'Économie du réel (De Boeck Supérieur, 2018) et a contribué à l'ouvrage collectif, coordonné par Henri Sterdyniak, Macron, un mauvais tournant (Les liens qui libèrent, 2018).

    David Cayla

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Taxer les classes moyennes plutôt que les « riches » : le honteux rétropédalage du pouvoir sur la taxe d’habitation

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    La politique du gouvernement d’Emmanuel Macron devient de plus en plus choquante et injuste. Le mépris des classes moyennes et la morgue du Président sont à l’origine du mouvement des gilets jaunes, mais le locataire de l’Élysée n’a rien appris et continue dans la même veine : pressurer les soi-disant « nantis » qui gagnent plus de 3.600 euros par mois.

    Le gouvernement avait promis, à la mi-2018, de supprimer la taxe d’habitation pour tous en 2021. Cette générosité générerait un trou de 23,8 milliards dans le budget car, en principe, cette taxe aurait dû être compensée, à l’euro près, par l’État, les collectivités locales ne pouvant se passer de cette manne. Or, vu la façon désastreuse dont nos comptes sont tenus, cet effort apparaît comme insupportable pour nos finances exsangues. Le gouvernement a, un moment, agité l’idée d’augmenter la CSG ou la TVA, des impôts intéressants pour des « serial taxeurs », car ils s’appliquent à tous, pauvres comme riches, et, de ce fait, rapportent beaucoup. Faire passer de 20 à 21,5 % le taux de la TVA aurait suffi à compenser le déficit. Mais vu la fronde des gilets jaunes, le pouvoir n’a sans doute pas eu le courage d’affronter la colère populaire qui n’aurait pas manqué d’éclater.

    Il se rabat donc sans honte vers une autre solution : revenir sur l’exonération totale et obliger les 20 % des plus « aisés » à payer la taxe d’habitation. Le gain attendu sera de huit milliards, presque autant que ce qui vient d’être concédé en décembre par M. Macron. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a sans vergogne écarté l’idée de réintroduire l’impôt sur la fortune, qui ne rapporterait que trois milliards. Seront donc spoliés, non les millionnaires, mais, par exemple, les couples sans enfant qui touchent ensemble 4.150 euros par mois, soit 2.075 euros chacun. Est-on riche si on perçoit un peu plus que le salaire moyen ? Bien sûr que non, on continue à faire partie des classes modestes ! Mais le pouvoir n’en a cure. Pour préserver le pouvoir d’achat des 1 % les plus riches, il pressure ceux qui ont un salaire à peine convenable. Et, comble de l’hypocrisie, il prétend s’appuyer derrière une demande des gilets jaunes, alors que jamais cette question n’a été mise en avant par le mouvement. Seul l’ISF est réclamé à cor et à cri.

    Ce maintien va faire très mal. L’État ne va compenser qu’en partie l’abandon de la taxe d’habitation. Tous les prétextes seront bons pour ne donner que la moitié ou les deux tiers des sommes promises, et ces fonds ne seront concédés qu’en culpabilisant les collectivités locales, décrites par le pouvoir comme dépensières alors qu’au sommet de l’État, on gaspille les deniers publics. Il manquera de six à dix milliards par an aux communes et elles les trouveront en augmentant l’impôt foncier et la taxe d’habitation pour ceux qui la payent encore : une catastrophe pour les classes moyennes dites supérieures.

    Seul espoir : du côté du Conseil constitutionnel qui avait montré les dents, il y a quelques mois, au sujet de cette suppression de la taxe d’habitation pour tous… sauf pour certains. Le principe d’égalité devant l’impôt avait été rappelé. Le gouvernement avait, alors, annoncé la suppression totale avant d’envisager, aujourd’hui, de revenir en arrière. L’entreprise de bricolage fonctionne à plein.

    http://www.bvoltaire.fr/taxer-les-classes-moyennes-plutot-que-les-riches-le-honteux-retropedalage-du-pouvoir-sur-la-taxe-dhabitation/

  • La répression ne calmera pas la colère

    La répression ne calmera pas la colère

    De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

  • Le coût de la crise : et si on ne s’en remettait pas ?

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    Pendant qu’on spécule sur les itinéraires des manifestations de gilets jaunes et qu’on suppute sur les manipulations de l’opinion et la provocation de certains candidats au martyre, la nation fait ses comptes. Et dans un État en faillite, l’économie du commerçant et de l’artisan moyen pourrait bien ne pas se relever de la crise qui s’éternise.

    Les chiffres tombent. Ils sont plus qu’alarmants. En huit semaines, l’activité économique du pays en a pris un grand coup dans le buffet, si je puis m’autoriser l’expression. On estime, en ce lundi 7 janvier, que « plus de quatre millions d’heures de travail ont été perdues depuis le début du mouvement des “gilets jaunes” », dit-on au ministère du Travail.

    Je sais bien qu’évoquer cette source la rend d’emblée suspecte pour certains, mais je pense qu’on est proche de la vérité. Ainsi, 58.000 personnes sont actuellement et très officiellement en chômage partiel, lequel est très souvent l’antichambre du chômage total. Dans ce dispositif qui permet aux entreprises de suspendre ou réduire l’activité de leurs salariés, l’État – c’est-à-dire vous et moi, il faut le rappeler avec insistance – prend en charge une partie du salaire. Le salarié, lui, ne touche que 70 % de sa rémunération habituelle.

    Faut-il préciser que les salariés actuellement dans cette situation ne sont pas les plus aisés ?

    Ainsi en est-il, par exemple, des chauffeurs routiers. La Fédération nationale des transports routiers estimait, la semaine passée, que sa perte d’exploitation dépassait les deux milliards d’euros. Nombre d’entreprises dont les camions ont été bloqués et empêchés d’effectuer leurs livraisons sont au bord du dépôt de bilan.

    Idem pour de nombreux commerçants et artisans dont le chiffre d’affaires de décembre s’est envolé en fumée au milieu des manifs.

    Selon la Banque de France – autre source qu’on jugera évidemment suspecte –, « tout compris, la facture pour cinq semaines de mouvement des “gilets jaunes” s’élèverait déjà à 4,4 milliards d’euros ». On en est à huit semaines et ce n’est pas fini…

    À la crise intérieure s’ajoute l’image désastreuse d’un pays secoué par les dépressions saisonnières. On l’a déjà oublié sans doute, mais la grève perlée qui a touché la SNCF durant trois mois, au printemps 2018, a coûté 790 millions d’euros à l’entreprise. Celle d’Air France, d’une durée de quinze jours, a crevé le plafond des 400 millions. Pour ceux-là, employés du rail ou rois du ciel que l’État – c’est-à-dire nous, une fois encore – perfuse et entretient, d’autres, infiniment plus nombreux, n’ont que leurs propres forces pour se maintenir à flot. Le véritable poumon économique du pays, ce sont les PME et les TPE. Les petites et très petites entreprises. Celles, naissantes, où le « salaud de patron » ne dégage même pas assez pour se verser un salaire et n’a pourtant d’autre solution que de se retrousser les manches pour survivre. Ce sont tous ceux-là qui vont crever.

    La faute aux gilets jaunes ? Non, bien sûr. La faute à un système à bout de souffle où – désolée de le dire, mais Macron avait raison – on balance « un pognon de dingue » dans la nature pour aucun résultat.

    À quoi, à qui sert-il, ce pognon ? Où va-t-il ?

    Seule certitude : ce n’est pas en privant les smicards de leur boulot et en gonflant les rangs des chômeurs qu’on va régler le problème.

    Marie Delarue

    http://www.bvoltaire.fr/le-cout-de-la-crise-et-si-on-ne-sen-remettait-pas/

  • Hystérie médiatique ou dérapage d’un philosophe professionnel ?

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    Bernard Plouvier

    Si j’en crois l’excellent blog d’informations Breizh Info, que je consulte deux fois/jour, un philosophe-politicien aurait conseillé aux forces de l’ordre d’utiliser leur(s) arme(s) face à des émeutiers violents.

    Je n’ai lu qu’une demi-douzaine de pages de Luc Ferry (en revanche j’ai apprécié les deux ouvrages, publiés de façon posthume, de son grandiose parent prénommé Abel, mort au combat en 1918), mais je reste ébahi devant l’absence de nuances que sous-entend son conseil, donné il est vrai dans une émission où l’on cherche à toute force ce scandale qui « fait le buzz » !

    Qu’un policier attaqué par des émeutiers armés (qu’il s’agisse d’une arme à feu ou d’une arme blanche menaçante – ce qui exclut le petit canif avec lequel se battaient certains trotskistes en 1968 ; mon coude gauche porte encore la trace d’un contact, mais il avait suffi d’un coup de poing bien placé pour assommer le voyou marxiste après son passage à l’acte) riposte avec son arme de service, c’est la stricte application du principe universel de la « Légitime défense » et l’on ne pourrait qu’approuver M. Ferry s’il en avait fait mention.

    En revanche, face à des excités – quelle que puisse être leur motivation – armés de leurs seuls poings, en aucun cas, un policier ne peut tirer autrement qu’en « sommation ». J’ose imaginer que notre distingué philosophe professionnel aurait exprimé ce distinguo si l’animateur-baladin lui en avait laissé le temps.

    On reproche semble-t-il à un ex-boxeur professionnel d’avoir affronté à poings nus un policier armé d’une matraque. Je n’y vois qu’un délit d’outrage à agent de l’ordre dans l’exercice de ses fonctions, à moduler en fonction du contexte, car il serait bon de savoir si l’agent avait fait preuve de retenue dans ses actes et si l’ex-pugiliste tentait ou non de dégager un civil.

    Il est exact qu’un boxeur ne frappe jamais un homme à terre... sauf s’il est un spécialiste du MMA (Mixed Martial Arts), où le combat à terre fait suite à l’affrontement en position debout, comme au judo ou au jiu-jitsu. Avant de reprocher son manque d’esprit sportif au boxeur, il convient d’étudier de près sa carrière (le passage d’un sport de combat à un autre étant très fréquent).

    En outre, il paraît assez curieux d’évoquer les règles sportives à l’occasion d’une émeute, soit un déchaînement de passion – non pas violente, comme l’écrivent les journalistes macroniens -, mais haineuse. La haine est plutôt une spécialité des marxistes et autres gauchistes qu’une caractéristique des Français de base, ceux-là mêmes que j’ai soignés durant 41 années dans divers hôpitaux publics... combien de doctes philosophes, de ministres et de journalistes parisiens ont-ils fréquenté du « Français de base » ?

    Après tout, si Grand Président Macron faisait correctement son travail, s’il nous évitait le pénible spectacle des clowneries de sa ravissante épouse, les émeutes des Français autochtones n’auraient pas raison d’être et l’on en reviendrait à notre lot annuel d’émeutes raciales dans les cités saturées d’immigrés... parfaitement indésirables, tant qu’un referendum n’aura pas autorisé leur entrée en masse sur le sol national !   

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/01/09/hysterie-mediatique-ou-derapage-d-un-philosophe-professionne-6119423.html

  • Affaire Ghosn, affaire Renault-Nissan, affaire française ?

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    Carlos Ghosn, grand capitaine et citoyen mondial, mettait moins sa fortune au service du bien commun qu’il ne mettait en péril le bien commun pour sa propre fortune. Ou comment la philosophie financière d’un leader en vient à fragiliser une industrie nationale. 

    À la fin du mois de novembre, le monde interloqué a appris l’arrestation au Japon, à sa descente d’avion, du patron du premier groupe automobile mondial, considéré jusque-là comme le modèle de tous les capitaines d’industrie actuels. Il ne s’agit pas ici de porter un jugement sur une affaire en cours dont la justice est saisie mais, à cette occasion, de réfléchir sur ce qu’elle révèle des fragilités d’un système économique mondialisé par la finance.

    Le groupe Renault, fleuron de l’industrie française

    Avec plus de dix millions de voitures vendues en 2017 (9 % du marché mondial), ce que l’on appelle en France le « groupe Renault » est devenu le premier constructeur automobile au monde, devant Volkswagen, General Motors et Toyota. Ce groupe est considéré comme le fleuron de l’industrie française et, pour le maintenir à cette place, l’État en détient 15 % du capital et 22 % des droits de vote. Il désigne un membre du Conseil d’administration et en « propose » un autre au vote de l’Assemblée générale des actionnaires. Mais, à y regarder de plus près, la « nationalité » française du groupe n’est pas aussi clairement assumée. Tout d’abord le capital de l’ensemble se trouve réparti entre le Japon, la France, la Russie, l’Allemagne, tandis que les voitures vendues par le groupe sont commercialisées sous les marques Nissan, Renault, Mitsubishi, Lada, Dacia, Alpine… Il faut y ajouter des filiales, dites stratégiques, qui ont pour but d’optimiser les résultats financiers et la pression fiscale, comme la filiale d’assurance domiciliée à Malte. Mais ce qui est le plus significatif, c’est que la société qui joue le rôle de holding (mais qui est une filiale 50/50 de Renault et de Nissan) est domiciliée à Amsterdam pour permettre au groupe de bénéficier de ce qui est connu dans le jargon des conseillers fiscaux comme le « sandwich hollandais ». Il en résulte qu’en 2017, si l’on en croit les chiffres officiellement publiés, le montant de l’impôt sur les bénéfices payés en France par Renault était inférieur à 15 % du bénéfice. Mais il n’y a pas que l’optimisation fiscale que peuvent s’offrir les grands groupes multinationaux, il y a aussi une optimisation sociale. C’est ainsi que la réussite du groupe Renault-Nissan, sous l’impulsion de Carlos Ghosn, a été en partie due à une « externalisation » de la sous-traitance, à des mises à la retraite anticipées – dont la conséquence première est de faire prendre en charge par la collectivité des rémunérations perçues par ces nouveaux retraités – et à des délocalisations massives. Aujourd’hui, sur les 181 350 salariés que compte le groupe, à peine 48 000 travaillent en France. Et on pourrait continuer la liste de ces avantages ouverts aux seules multinationales, simplement organisées autour de liens financiers et jonglant avec des systèmes juridiques entremêlés.

    Les multinationales au-dessus des droits communs

    Le groupe, tel qu’il est organisé, semble bien, en effet, « optimiser » aussi le droit¹. Il repose sur un système de participations croisées entre Renault qui détient plus de 43 % du capital de Nissan et Nissan qui détient 15 % du capital de Renault. Sans compter que Renault détient 2,17 % de son propre capital (en pratique cette « autodétention » débouche sur un gonflement artificiel du capital nominal, dont le droit dit qu’il est la garantie des créanciers). Au regard du droit français, Nissan n’a donc pas le droit de prendre part aux votes affectant la direction de Renault. Mais on constate que si Nissan détient un poste d’administrateur, privé du droit de vote en vertu de la loi, un autre administrateur est élu « sur proposition de Nissan » ; rien ne s’oppose donc à ce qu’il participe aux décisions. De plus, la « tête » du groupe est la société Alliance BV dans laquelle il n’y a pas de participations croisées et où Nissan et Renault sont à parité. Et c’est Alliance BV qui prend les décisions stratégiques. Cette « optimisation » juridique permet d’éviter nombre de contraintes imposées tant par le droit des sociétés que le droit de la concurrence² (sans parler bien sûr du droit fiscal).

    Que sert à l’homme de gagner l’univers ?

    Une autre information est frappante. Carlos Ghosn est vraiment un homme universel. Il sait tout faire. Ce n’est pas pour rien que, jusqu’au début de l’affaire, il était président de Renault, Nissan, Mitsubishi et Alliance. Mais, au-delà, il était aussi impliqué dans diverses opérations immobilières, notamment au Brésil et dans le nord du Liban, ainsi que dans la gestion d’un domaine viticole. Etant ainsi un homme universel, que l’on voyait un jour à Maubeuge auprès du président Macron, un autre à Moscou avec le président Poutine, un troisième à Pékin avec le président Xi Jinping et un autre au forum de Davos, il partageait son temps entre ses divers domiciles, à Beyrouth, Tokyo, Paris, Amsterdam, Rio de Janeiro, sans compter Beaulieu, sur la Côte d’Azur. On comprend qu’il ait eu besoin d’un avion privé pour pouvoir se rendre rapidement de l’un à l’autre. On comprend aussi que les Libanais, fiers de « leur » enfant, aient émis un timbre à son effigie et que les Japonais reconnaissants aient imaginé un manga dont ce « samouraï » d’aujourd’hui est le héros. On comprend enfin que pour assurer sa défense devant les juridictions japonaises il fasse appel à un célèbre cabinet d’avocats américains. Que restera-t-il de tout cela demain ? En attendant, il bénéficie provisoirement d’une nouvelle résidence, qu’il n’a ni choisie ni fait aménager spécialement pour lui.

    Trois leçons

    De ce rapide tour d’horizon, il y a au moins trois leçons principales à tirer. La première est que, dans un groupe multinational comme Renault-Nissan, un événement – quelles qu’en soient la cause et la nature – se produisant dans un pays entraîne des conséquences qui peuvent affecter gravement l’économie d’un autre pays, sans que les autorités de celui-ci puissent intervenir. La seconde est qu’un Conseil d’administration composé de membres éminents choisis pour leur appartenance à « l’élite » politico-administrative, et comportant presque autant de femmes que d’hommes, est impuissant à comprendre les agissements du président ; en l’occurrence, ils n’ont rien vu venir et ils sont incapables de prendre la défense dudit président qu’ils sont pourtant chargés d’accompagner et de surveiller. Plus grave : s’il s’agit d’un complot proprement japonais au profit de Nissan, qui se grefferait sur l’affaire, ce qui peut évidemment se supputer, voilà les Français dans l’incapacité de réagir !

    Enfin, les entreprises d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec celles que l’on présente aux étudiants dans les Universités et dont Schumpeter a vanté les mérites. Dans le modèle enseigné, les entrepreneurs étaient des hommes qui risquaient leur fortune personnelle au service d’un projet qu’ils avaient conçu et qui donnait du travail à d’autres pour servir le bien commun ; aujourd’hui, le capitaine d’industrie est quelqu’un qui utilise l’argent des autres en faisant la promotion d’un projet qui lui est extérieur et pour lequel il est prêt à sacrifier de nombreux travailleurs afin d’en retirer une fortune personnelle.   

    1. Nous n’aborderons pas ici le droit boursier car les variations observées sur les cours des actions ne sont pas caractéristiques des sociétés multinationales mais du fonctionnement de ces « casinos » appelés Bourses.

    2. Dans ce domaine, on doit aussi se poser la question de la « coopération » avec l’Allemand Daimler qui détient 3 % du capital de Renault et autant de celui de Nissan.

     François Reloujac

    Journaliste, spécialiste des questions économiques

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/01/07/affaire-ghosn-affaire-renault-nissan-affaire-francaise-6118977.html

  • « Les principes libéraux sont en train de voler en éclats » [1]

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    Cet article (Figarovox, 31.12) est long, raison pour laquelle nous le publions en deux parties, aujourd'hui et demain. Mais il est capital, surtout dans ses conclusions qui démontrent le grand retour du politique, sa reprise en mains de l'économique, la fin prévisible du néolibéralisme et du multilatéralisme mondialistes. A lire dans sa totalité LFAR    

    Depuis son élection, le président américain Donald Trump a fait de la hausse de Wall Street un indicateur de la bonne santé économique américaine et de la réussite de sa politique. Mais voilà : les effets conjugués d'une déréglementation financière et d'une réduction massive d'impôts s'estompent. La chute brutale, en fin d'année, des indices boursiers américains est perçue comme le signe annonciateur d'une crise économique imminente. Il y a quelques bonnes raisons d'y croire. 

    La première et la principale source d'inquiétude est que les États-Unis en sont à leur neuvième année consécutive de croissance économique, ce qui correspond à l'un des plus longs cycles de croissance de leur histoire. La dernière performance de ce type date de 1992-2000 ; elle avait débouché sur une brève récession en 2001, à la suite de l'effondrement de la bulle Internet. Or, loin de s'affaiblir, la croissance américaine des derniers mois s'est en fait accélérée, dépassant les 3 % en rythme annuel au 2ème et 3ème trimestre. Bonne nouvelle ? Pas vraiment, car cette croissance se fait sur une économie de plein-emploi (3,7 % de chômage) et n'apparaît pas soutenable à court terme. Elle l'est d'autant moins qu'ailleurs dans le monde les performances économiques régressent. Les économies européennes et chinoises sont en phase de décélération tandis que les pays émergents tels que la Turquie, le Brésil ou l'Argentine ont plongé dans la crise depuis le début de l'année. 

    Des conflits commerciaux en suspens 

    Autre signe peu encourageant, l'administration Trump ne cesse de souffler le chaud et le froid en matière commerciale. Tantôt elle menace ses partenaires commerciaux d'une hausse unilatérale de droits de douane, tantôt elle annonce la conclusion d'un accord ou d'une trêve, lorsqu'elle parvient à obtenir quelques concessions chez la partie adverse. La stratégie commerciale américaine est en réalité loin d'être erratique. Depuis qu'il est au pouvoir, Donald Trump applique une politique déterminée qui consiste à négocier en position de force avec la Chine et l'Union européenne à tour de rôle. Cette stratégie fonctionne dans la mesure où ni les autorités européennes ni la Chine ne parviennent pour l'instant à lire clairement les objectifs américains de long terme qui semblent varier en fonction des circonstances. 

    De fait, Trump ne mène pas une politique protectionniste, ce qui consisterait à encadrer le commerce international dans le but de contribuer à des objectifs économiques et sociaux, mais développe une stratégie de type mercantiliste. Son comportement relève davantage de l'homme d'affaires que du responsable politique. Il ne cherche pas à réguler mais à obtenir des concessions spécifiques au service de ses industriels. En échange d'une trêve commerciale de trois mois, il est ainsi parvenu à obtenir de la Chine qu'elle augmente ses achats de gaz US et qu'elle renforce la protection légale des droits de propriété intellectuelle. De même, en menaçant les constructeurs automobiles allemands, il a obtenu de Merkel un renoncement au projet européen de taxation des « GAFAM » (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), ces entreprises du net (exclusivement américaines) qui parviennent à échapper à l'impôt en jouant de la concurrence fiscale entre les États. 

    Ces tensions commerciales ne sont pas sans inquiéter. Il pourrait arriver un moment où les partenaires commerciaux des États-Unis pourraient se rebiffer, voire se coaliser, et imposer à leur tour des sanctions aux entreprises américaines. 

    Querelles sur le front intérieur 

    Enfin, dernier sujet d'inquiétude, les querelles internes à l'administration américaine elle-même. Incapable d'obtenir du Congrès les 5 milliards de dollars nécessaires au financement de la construction du mur frontalier avec le Mexique, la présidence bloque depuis le 20 décembre l'adoption du budget fédéral, conduisant au « shutdown », c'est-à-dire à l'arrêt soudain du paiement des salaires de 800 000 fonctionnaires fédéraux américains et à la cessation de nombreuses missions fédérales. Depuis les élections partielles de novembre dernier, les Républicains ont perdu la Chambre des représentants nécessaire à l'adoption du budget ce qui implique une forme de cohabitation à l'américaine entre le Président républicain et la Chambre démocrate, en particulier pour tout ce qui relève de la politique budgétaire. 

    Autre cohabitation difficile, celle qui oppose Donald Trump à Jerome Powel, le président de la Réserve fédérale, la banque centrale américaine (Fed). Depuis décembre 2015, la Fed mène une politique monétaire qui vise à sortir de la politique accommodante menée depuis 2008. Aussi entend-elle d'une part se débarrasser progressivement des actifs détenus à son bilan achetés pour soutenir l'économie américaine et les dépenses publiques dans le cadre du « Quantitative Easing », et d'autre part relever progressivement ses taux d'intérêt directeurs. En 2018, ils ont été relevés quatre fois, passant de 1,5 % à 2,5 %, une hausse plus rapide que lors des années précédentes. 

    Or, la dernière hausse en date, celle de décembre, a suscité le courroux du président américain. Trump accuse notamment cette dernière hausse d'être responsable de l'effondrement des marchés financiers de décembre. Une hausse des taux de la Fed conduit mécaniquement à hausser la rentabilité des créances de court terme, des actifs sans risque. Aussi, plus les taux d'intérêt augmentent, moins les marchés d'actions sont attractifs, par comparaison. De plus, les taux d'intérêt déterminent les taux d'emprunt pour les entreprises et les ménages ; leur hausse contribue donc à déprimer l'investissement et la consommation et tend à freiner l'économie dans son ensemble. Enfin, des taux d'intérêt en hausse contribuent à valoriser le dollar sur le marché des changes, ce qui renchérit le coût des exportations et diminue à l'inverse celui des importations. Bref, Donald Trump craint, et il n'a pas entièrement tort, que cette hausse rapide des taux d'intérêt de la Fed ne contribue à fragiliser l'économie américaine et ne suscite le retournement de cycle qu'elle est censée prévenir.(A suivre, demain)    

    David Cayla est économiste, maître de conférences à l'université d'Angers. Il a notamment publié L'Économie du réel (De Boeck Supérieur, 2018) et a contribué à l'ouvrage collectif, coordonné par Henri Sterdyniak, Macron, un mauvais tournant (Les liens qui libèrent, 2018).

    David Cayla 

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  • Économie : ce ne sera pas une correction mais un krach !

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    Marc Rousset

    Étienne Lefebvre, rédacteur en chef des Échos, vient de déclarer : « Il n’y aura pas de krach, mais une correction en 2019. » En fait, les Français, avec à leur tête Macron, « barreur de petit temps »selon Nicolas Sarkozy, doivent bel et bien s’attendre à un krach en 2019 ou 2020 au plus tard. Les raisons sont multiples : hyper-endettement démentiel (mondial, public et privé), signes de ralentissement de la croissance, incertitudes en janvier 2019 liées au Brexit, restriction des liquidités car fin des politiques monétaires non conventionnelles des banques centrales, remontée inéluctable des taux d’intérêt, fin de la trêve commerciale Chine/États-Unis le 1er mars 2019, élections en mai 2019 et risques populistes salvateurs en Europe, fragilité des pays émergents endettés en dollars, bulles spéculatives boursières et immobilières partout dans le monde, implosion à venir des produits dérivés bancaires.

    En Espagne, on assiste à la descente aux enfers de l’entreprise de distribution Dia, tandis que le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez relève de 22 %, par décret, le SMIC avec une perte de compétitivité du pays à la clé. En Allemagne, même une entreprise comme Volkswagen doit emprunter, depuis 2018, à 1 % au-dessus du taux du Bund allemand. Aux États-Unis, le président de la Fed Jerome Powell, contrairement aux précédentes déclarations sur les hausses à venir des taux d’intérêt en 2019, face à la chute de Wall Street, aux plaintes des boursiers et aux pressions de Donald Trump, déclare d’une façon très opportuniste que la politique monétaire n’est pas sur une trajectoire préconçue, que la stratégie de réduction automatique du bilan de la Fed à 50 milliards de dollars par mois pourrait être modulée .

    Les hausses de taux d’intérêt qui se profilent risquent de faire de nombreuses victimes, étouffées par la charge de la dette. En zone euro, la prime de risque sur les marchés obligataires va augmenter, suite aux incertitudes politiques, en même temps que la volatilité boursière. Natixis, dans une étude économique récente, souligne que, pour les pays de l’Europe du Sud et la France souhaitant corriger leurs stupides réévaluations internes provoquées par le laxisme socialiste (35 h, régimes spéciaux, abaissement de l’âge de la retraite), dévaluer d’une façon interne est maintenant impossible socialement et politiquement : « sortir de l’euro serait catastrophique, mais rester dans l’euro peut être catastrophique aussi ».

    Aux États-Unis, Apple, la première société à avoir dépassé les 1.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, a perdu plus d’un tiers de sa valeur et fait trembler les marchés, suite au ralentissement de la croissance chinoise et à la guerre commerciale sino-américaine avec les entreprises Huawei et Qualcomm.

    En Italie, après Monte dei Paschi di Siena, c’est sauve qui peut à la banque génoise Carige, créée en 1483. La BCE va intervenir directement car les administrateurs de la dixième banque du pays ont démissionné, faute de pouvoir lever les fonds indispensables à son sauvetage. Le titre a perdu 90 % de sa valeur en trois mois. Carige affiche 1,5 milliard d’euros de pertes depuis 2014, suite aux créances douteuses et à des difficultés dans le secteur maritime. Le titre ne vaut plus que 0,0015 euro.

    L’Italie, c’est une dette publique de 132 % du PIB, des banques avec 11 % de créances douteuses et 20 % d’obligations risquées d’État à leur actif, 20 % d’entreprises « zombies » alors que la moyenne européenne est de 9 %, des dettes « Target 2 » de la Banque d’Italie à la BCE pour 432 milliards d’euros. La hausse des taux d’intérêt et le ralentissement de la croissance mènent l’Italie à la banqueroute.

    Tandis que les économies européennes s’écroulent et s’hyper-endettent, que les classes moyennes fondent, en raison du laxisme socialiste généralisé, du coût de l’invasion migratoire ainsi que de l’insécurité, du mortifère libre-échange mondialiste, la croissance du Vietnam, avec 95 millions d’habitants, a atteint 7 % en 2018. Selon une étude de l’Agence française du développement, les classes moyennes représentent 72,5 % des ménages vietnamiens et le PIB par habitant a été multiplié par dix en trente ans.

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  • Femmes Gilets jaunes : «On manifeste pour le logement, les mères isolées, les femmes précaires»

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    Au lendemain de l’ Acte 8 du mouvement, des centaines de femmes Gilets Jaunes ont décidé de manifester aux quatre coins de la France.

    Sophie Tissier, 40 ans, « mère isolée de deux enfants », explique ainsi au mégaphone être au RSA depuis deux ans et demi :

    C’est très difficile pour nous d’être mises en lumière dans la société en tant que femmes. Or nous sommes plus pacifiques que les hommes et on veut mobiliser de façon pacifique. (…) On est très nombreuses dans les manifestations, sur les ronds-points, car on est plus touchées par le travail précaire.

    Les slogans visaient principalement le président de la République : « Macron démission », « Macron, t’es foutu, les gonzesses sont dans la rue » ou encore « Macron, si tu ne viens pas, c’est nous qui venons chez toi ».

    « Le gouvernement veut nous faire passer pour des casseurs, mais aujourd’hui nous sommes des mères, des grands-mères, nous sommes les filles, les sœurs de tous les citoyens, et nous voulons dire que (…) notre colère est légitime. C’est lors des crises sociales que les droits des femmes sont le plus en danger », a déclaré pour sa part, la manifestante Chloé Tessier.

    https://fr.novopress.info/213126/femmes-gilets-jaunes-on-manifeste-pour-le-logement-les-meres-isolees-les-femmes-precaires/