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économie et finance - Page 538

  • Traité transatlantique : les eurodéputés s’allient pour soutenir les intérêts du business

    Ce jeudi 28 mai, la Commission Commerce international du Parlement européen (INTA) a adopté un texte désastreux pour les peuples et l’environnement. 

    Elle s’est prononcée sur le projet de résolution du député B. Lange concernant l’accord transatlantique UE-Etats-Unis (TAFTA). Au terme de débats complexes, les élus du groupe social-démocrate ont pour l’essentiel choisi de se ranger aux côtés des groupes conservateurs pour défendre un texte fort éloigné des attentes des citoyens. 

    C’est l’arbitrage d’investissement qui a surplombé les débats. Quatre versions possibles du passage sur l’arbitrage d’investissement étaient proposées au vote, dont deux, soumises respectivement par le président Lange lui-même et par les groupes conservateurs, soutenaient une réforme vague et insuffisante, sans remettre en cause le mécanisme ISDS. 

    Et c’est cette formulation qui a remporté la majorité, avec le soutien de nombreuses voix social-démocrates, en contradiction complète avec les précédentes prises de position du groupe S&D. Au cours des derniers jours, la position des sociaux-démocrates sur l’ISDS a été affaiblie de manière répétée, jusqu’à ne plus exprimer le moindre rejet des privilèges accordés aux investisseurs. 

    Les membres d’INTA, y compris presque tous les sociaux-démocrates, ont donc préféré l’adoption d’un texte désastreux qui ne tient presqu’aucun compte des demandes de l’opinion publique. Le texte voté marque de plus le choix social-démocrate de s’allier avec l’actuelle Commission européenne plutôt qu’emboîter le pas aux citoyens et défendre l’intérêt général contre les privilèges des investisseurs. 

    Sur d’autres sujets, des amendements très contestables ont été votés conjointement par les sociaux démocrates et la droite sur les services, l’énergie ou encore la propriété intellectuelle, entre autres. 

    La « grande coalition » entre la majorité des sociaux-démocrates et les conservateurs appelle ainsi à la totale libéralisation du commerce des énergies fossiles entre l’UE et les Etats-Unis et privilégie le mode de négociation le plus risqué sur les services. 

    C’est une déception majeure pour tous les observateurs de la société civile. Ce vote a d’ailleurs été salué comme une avancée par Business Europe, le lobby des plus grandes multinationales européennes. 

    Le vote de la résolution Lange en plénière aura lieu le 10 juin. D’ici là les groupes politiques pourront reformuler des amendements. 

    Mais à moins d’être profondément remanié, le texte proposé à la plénière par le comité INTA devra selon nous être totalement rejeté, sans quoi le Parlement européen aura trahi la confiance des centaines de millions de citoyens qui l’ont élu. 

    D’ici au 10 juin, mobilisons nous ! 

    Source

    http://www.oragesdacier.info/

  • Retraites complémentaires : les pensions baisseront bien, mais de combien ?

    Les organisations patronales et syndicales gestionnaires de l'Agirc et de l'Arrco se retrouveront le 22 juin. Il y aura bien des abattements dégressifs sur les pensions mais le Medef va proposer un nouveau barème. Une hausse de la cotisation Agirc sur la tranche "C" (très hauts revenus) est également à l'étude.

    Les organisations patronales et syndicales gestionnaires des régimes de retraites complémentaires Arrco (ensemble des salariés) et Agirc (cadres) se sont donné un peu d'air dans la difficile négociation qu'ils ont engagée pour sauver financièrement les deux régimes. Il sont à la recherche de près de 7 milliards d'économies ou de ressources supplémentaires. Le camp patronal a des idées très arrêtées pour y parvenir. Mais devant le tollé que ces propositions ont provoqué dans le camp syndical, les deux parties ont décidé de calmer le jeu. Un nouveau rendez-vous est donc fixé au 22 juin. Et il n'est même pas du tout certain que cette prochaine réunion soit décisive.

    Le Medef va proposer un nouveau barème d'abattements

    Ce qui bloque, bien sûr, c'est la proposition du Medef de pratiquer des abattements dégressifs sur les pensions de retraites complémentaires des salariés liquidant leur retraite à compter de 2017. Et ce pour les générations nées en 1957 et après.

    Dans l'esprit du Medef, pour un départ à la retraite à 62 ans, la décote subie serait ainsi de 40% pour commencer, puis de 30% à 63 ans, 18% à 64 ans, de 2% à 65 ans et de 1% à 66 ans. Ensuite, à 67 ans, le retraité percevrait sa retraite à taux plein. Ces abattements permettraient de rapporter 3,1 milliards d'euros en cinq ans.

    Mais les syndicats ne veulent absolument pas entendre parler d'abattements aussi élevés.

    La CFDT serait prête à admettre un abattement de 10%.

    "Les lignes vont bouger. Nous reviendrons le 22 juin avec de nouvelles propositions d'abattements", explique à La Tribune, un négociateur patronal. "Pour autant, pas question de renoncer aux abattements. Et c'est vrai qu'avec notre idée nous incitons les salariés à rester en poste jusqu'à 65 ans";

    Les pensionnés exonérés de CSG ne subiraient pas les abattements

    Par ailleurs, pour faire passer la pilule, il est quasi acté que les petites retraites seront épargnées par ces abattements. L'idée serait de dispenser les pensions qui ne sont pas soumis à la CSG de ces mesures.

    Actuellement sont exonérés de CSG les retraités dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 10.633 euros pour une part et 16.311 euros pour deux parts en 2015. Au-dessus de ces plafonds, les retraités sont soumis à une CSG de 3,8% ou de 6,6% selon l'importance de leurs revenus.

    En revanche, pour lâcher un peu de lest, toujours selon nos informations, le camp patronal serait finalement prêt à ne rien toucher pour les pensions de réversion. Il était prévu de porter de 55 à 60 ans l'âge donnant droit au versement cette pension. Finalement, les choses resteraient en l'état.

    Vers une augmentation de la cotisation Agirc sur la tranche "C" ?

    Reste la demande syndicale d'une augmentation des cotisations de retraites complémentaires afin de mieux répartir les efforts demandés entre entreprises, salariés et retraités. Pour l'instant, le camp patronal continue de s'y opposer. Mais, selon nos informations, il pourrait y avoir une ouverture.

    Il est en effet possible que le Medef accepte une augmentation de la cotisation spécifique à la tranche "C" de l'Agirc, c'est-à-dire pour les très hauts revenus compris entre quatre fois et huit fois le plafond mensuel de la sécurité sociale. Soit, très concrètement, entre 12.680 euros et 25.360 euros bruts mensuels. Actuellement sur cette tranche de salaire, le taux de cotisation est égal à à 20,55 %, répartis (sauf dispositions particulières applicables dans telle ou telle entreprise) à raison de 12,75 % pour les entreprises et 7,80 % pour les salariés. De source patronale, on dit ne pas exclure une hausse de la cotisation sur cette tranche de hauts revenus. Certes, l'assiette serait très limitée, ne concernant même pas 1% des salariés, mais le rendement serait assez élevé au regard du montant des rémunérations visées.

    Enfin, le dernier point en débat concerne une éventuelle fusion entre les deux régimes Arrco et Agirc à l'horizon 2019. La CGT et la CFE-CGC sont farouchement opposées à cette idée. Les autres syndicats se montrent plus ouverts. Une voie médiane pourrait être trouvée, selon nos informations, en limitant dans un premier temps la "fusion" aux réserves financières des deux régimes, d'ailleurs en forte baisse. L'idée serait de provoquer un effet masse qui permettre des placements avec des rendements optimisés. es.

    Les organisations patronales et syndicales ont donc quelques semaines d'ici le 22 juin pour affiner leurs propositions et surtout pour les tester lors de discrets échanges bilatéraux.

    Jean-Christophe Chanut  La Tribune :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFklZupZZGozyFuBf.shtml

  • -Media S2e13 - Comment gagner des millions en baratinant sur la diversité

  • Déficit de l’État : la Cour des comptes pointe un dérapage de 10 milliards en 2014

     (NOVOpress avec le bulletin de réinformation)
    Le gouvernement se félicitait récemment d’avoir maîtrisé sa gestion budgétaire en 2014. C’était avant que la Cour des comptes ne publie son rapport annuel du budget de l’État, venant contredire les prévisions optimistes de l’Exécutif.

    Selon ce rapport, avec 85 milliards d’euros de déficit, le budget de l’État est « deux fois supérieur à celui d’avant la crise » (38 milliards en 2007). Un déficit qui a augmenté de 10 milliards par rapport à 2013, alors qu’il diminuait depuis 2010. Ce n’est pas tout, les recettes fiscales sont inférieures de 9 milliards aux prévisions initiales
    Cela s’explique en partie par une croissance plus faible que prévu. Mais aussi par les hausses de fiscalité que les contribuables ont notamment dû subir : 2 milliards pour la baisse du plafonnement du quotient familial ou la hausse de TVA, par exemple.

    Avec 1528 milliards d’euros, la dette atteint un record 
    Elle a continué de croître de 71 milliards entre 2013 et 2014. Grâce aux faibles taux d’intérêt, la charge de la dette a toutefois baissé par rapport à celle de 2013. La Cour estime que pour stabiliser le poids de la dette dans le PIB, le déficit budgétaire aurait dû être limité à 11 milliards, soit 7 fois moins que celui constaté.

    Stabilisation des dépenses
    Les dépenses ont continué à être stabilisées, comme en 2013. Ce qui constitue un progrès selon Didier Migaud, président de la Cour des comptes. Cependant, ces dépenses ont été contenues par des annulations de crédits en cours des années (des coups de rabot) davantage que par des économies pérennes et structurelles, a déploré l’institution.

    Quelques dérapages non contrôlés 
    Les opérations extérieures de l’armée ont coûté plus cher que prévu : 1,2 milliard, alors que le budget initial tablait sur 450 millions. Certains dispositifs ont par ailleurs été sous évalués, principalement en matière d’aides sociales, comme l’hébergement d’urgence, les aides personnelles au logement, l’allocation aux adultes handicapés, l’allocation temporaire d’attente, l’aide médicale d’État et le RSA.

    http://fr.novopress.info/

  • En Seine-Saint-Denis, les collégiens obtiennent toujours plus

    Un « chèque réussite » sans condition de ressources vient s'ajouter à l'allocation de rentrée scolaire qui, en 2014, s'élevait à 382,64 euros pour un collégien âgé entre 11 et 14 ans.

    Avant, les élèves marchaient au bâton et à la carotte. L’Éducation nationale a, depuis des lustres, supprimé le premier pour privilégier la seconde. Cela ne fonctionne pas ? C’est qu’il faut donner plus de carottes.

    Pour la rentrée 2015, le conseil départemental de Seine-Saint-Denis remettra à chacun des 18.000 élèves entrant en 6e dans ses 125 collèges un « chèque réussite » d’une valeur de 200 euros, sous forme de bons utilisables dans les commerces du département. Les élèves pourront alors acheter des fournitures scolaires, des livres, une tenue de sport et… tablette ou ordinateur !

    Ils avaient pourtant été déjà drôlement gâtés, les élèves de Seine-Saint-Denis, avec un gros chèque de « réussite » pour la rentrée 2014 : 12 nouveaux collèges qui ont coûté 5,5 millions d’euros, avec pour chacun d’eux 60 portables, 1 vidéo-projecteur interactif et 1 autre en 3D, 1 imprimante 3D et… 400 PC et 200 tablettes !

    Les outils numériques, précise le porte-parole du conseil départemental, ne sont pas des dépenses superflues. Parce que ce département est à la fois le plus jeune et le plus pauvre de France avec des familles « d’élèves scolarisés dans le public appartenant aux catégories socioprofessionnelles les plus défavorisées », fait valoir le conseil.

    Lire la suite

  • Plus de 50 députés pour faire la vérité sur le financement de l'Etat islamique

    Joseph Thouvenel, président de la CFTC, et Jean-Marc Plantade, ancien rédacteur en chef au Parisien, ont lancé le site « Nouveaux martyrs » pour sensibiliser l’opinion sur les exactions commises contre les chrétiens et les minorités dans le monde. Le 20 mai, ils demandaient

    "la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire afin de s’assurer que pas une goutte de pétrole, commercialisée par le groupe terroriste Daech, n’était achetée par des sociétés Françaises.

    En quelques jours, c’est plus de 50 députés qui ont cosigné la proposition de résolution présentée par leur collègue, Jean-Frédéric POISSON, député des Yvelines.

    Résolution dont l’article unique stipule : « en application des articles 137 et suivants du règlement, il est créé une commission d’enquête de 30 membres sur la participation de fonds français au financement de Daech ».

    De son côté, Monsieur Laurent FURST, député du Bas-Rhin, a interrogé officiellement le Ministre des Affaires Etrangères sur l’identité des états qui rachètent l’or noir du terrorisme.

    « Nouveaux Martyrs » appelle l’ensemble des parlementaires, quelles que soient leurs orientations politiques, religieuses ou philosophiques, à soutenir les démarches de Messieurs POISSON et FURST."

    Louise Tudy  

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Intercités : un service public qui déraille

    Le démantèlement d’Intercités creuse encore à grandes pelletées l’irréductible fossé entre la France périphérique (Christophe Guilluy) et les métropoles mondialisées.

     

    Économiquement peu rentables, déficitaires, des lignes de moins en moins fréquentées, un matériel et des infrastructures vieillissants, nécessité impérieuse d’ouvrir à la concurrence… Tels sont, égrenées sur le long chapelet d’une France en lambeaux qui n’en finit pas de se défaire, les lourds griefs peccamineux d’un réseau ferroviaire Intercités qui, bien que ne concernant « que » 100.000 voyageurs par jour, permet à la France des invisibles de partir travailler dès potron-minet. Un rapport pondu par un obscur député socialiste à la demande d’un non moins obscur ministre préconise donc de sabrer des tronçons considérés comme « surdimensionnés et peu fréquentés ».

    Qu’en cette épaisse langue euphémistique et jargonnante ces choses-là sont malhonnêtement dites. Une fois de plus, il ne s’agit rien moins que de réduire comme peau de chagrin un service public ferroviaire qui faisait naguère la fierté de notre pays (les trains, alors, partaient et arrivaient à l’heure), à l’instar de sa Poste (ex-PTT) et de son université. Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. C’est une implacable réalité. Les trains accusent systématiquement du retard, soit pour fait de travaux, de grèves, de caténaires endommagées, de suicides ou tout autre motif dont seule la SNCF et ses initiés détiennent l’ésotérique secret. […]

    Aristide Leucate - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Intercites-un-service-public-qui

  • Europe : l'échec de la stratégie du "containment"

    En jouant la ligne dure contre la Grèce, les créanciers voulaient faire un exemple politique. Cette stratégie semble avoir échoué entièrement, comme le démontrent les élections de dimanche en Espagne et en Pologne.

    Les élections locales espagnoles du dimanche 24 mai signent, au-delà du contexte local, l'échec de la stratégie des Européens depuis le coup de tonnerre de la victoire de Syriza le 25 janvier dernier. Le refus du compromis avec le gouvernement grec a été caractérisé par le rejet complet des « listes de réformes » présenté par Athènes, par la mise en place d'un processus d'asphyxie financière de la Grèce et l'insistance sur des mesures d'austérité que l'on hésitait à imposer au gouvernement conservateur d'Antonis Samaras.

    Les buts des créanciers de la Grèce

    Quel était le but de cette stratégie ? Certainement pas, comme on essaie de le faire croire, assurer le remboursement des dettes contractées par la Grèce auprès de ses « partenaires. » Assure-t-on un tel remboursement en menant un pays au bord du défaut, en réduisant les moyens d'action de son gouvernement et en faisant peser sur sa croissance la menace d'un défaut et d'une sortie de la zone euro ? Quoi qu'en disent les experts patentés, la raison eût voulu dans cette affaire que les créanciers, tout en prenant des garanties que les Grecs étaient prêts à leur donner, laissent travailler le nouveau gouvernement grec. L'accord du 20 février, où Athènes acceptait de payer son dû et se reconnaissait liée par les « accords existants », ce qui était déjà des concessions considérables, aurait dû suffire aux créanciers. L'intérêt économique de toute l'Europe était de rapidement réglé cette affaire grecque afin de se concentrer sur la timide reprise.

    La stratégie du « containment »

    Mais on a tout fait pour faire durer la crise grecque. C'est que, en réalité, la stratégie des créanciers était avant tout politique. Effrayés de voir débarquer dans leurs réunions feutrées des énergumènes sans cravate et professant des idées horriblement keynésiennes, les dirigeants européens ont voulu « faire un exemple » afin de « contenir » la poussée de ceux qui osent remettre en cause les choix pris depuis 2010. Cette stratégie était la même que celle du président américain Harry Truman, au début de la guerre froide, ce « containment » dont la Grèce fut, une des plus cruelles victimes par une guerre civile qui l'a durablement marquée. Pour éviter d'autres « dominos » de tomber, pour éviter que d'autres pays victimes de la logique des « sauvetages de l'euro » ne demandent à leur tour une restructuration de leurs dettes, il fallait mettre le gouvernement Tsipras à genoux. Il fallait que le premier ministre hellénique finisse par reconnaître la vérité des choix économiques imposés par les créanciers. Alors, preuve eût été faite qu'il « n'y a pas d'alternative » puisque même ceux qui professe une alternative finissent par accepter le bréviaire. Dès lors, à quoi bon voter encore contre la pensée économique dominante ?

    La leçon espagnole

    Ce calcul a échoué. Quoi qu'il advienne, non seulement la résistance grecque place les créanciers désormais dans la position de devoir prendre le risque d'un défaut hellénique, mais la recherche d'une capitulation politique grecque n'a pas permis de contenir les oppositions ailleurs. C'est le principal enseignement des élections espagnoles du 24 mai. Certes, il convient de rappeler que le parti populaire (PP) de Mariano Rajoy demeure le premier du pays. Il faut aussi souligner combien le mouvement anti-austérité Podemos semble être un phénomène urbain. Mais « l'exemple grec » n'a pas dissuadé les électeurs espagnols de « châtier » les deux grands partis qui avaient soutenu l'austérité en 2011. Podemos, que les sondages disaient en déclin, a frappé les esprits en s'imposant comme une force centrale à Madrid et Barcelone, mais aussi à Saragosse. Quant au parti « centriste » Ciudadanos, sorte de copie du grec Potami, parti « rénovateur », mais « pro-européen », il a percé de façon bien plus limitée que ce que l'on pensait. Enfin, la poussée de la gauche, toute tendance confondue, est très nette. Bref, si Podemos n'est certes pas « au porte du pouvoir » et si l'Espagne n'est pas la Grèce, la stratégie du « containment » a certainement échoué ce dimanche.

    Cauchemar espagnol

    Ce résultat est un vrai cauchemar pour les dirigeants européens. D'abord, parce que, comme la victoire de Syriza le 25 janvier, le succès de Podemos à Madrid et Barcelone et l'effondrement partout des Conservateurs permet de relativiser le « miracle économique espagnol » qui serait le fruit des « réformes douloureuses. » Les Espagnols ont, dans les urnes, ruiné ce storytelling devenu récurrent pour faire accepter lesdites réformes, notamment de ce côté-ci des Pyrénées. Ensuite, parce que les élections du 20 novembre présentent un défi délicat pour l'Europe. Si Podemos participe au pouvoir, il y aura une remise en cause de l'idéologie dominante en Europe, et un nouveau domino tombera. Si, en revanche, les deux partis traditionnels s'allient dans une « grande coalition » qui fait tant rêver les fonctionnaires européens, Podemos deviendra la première force d'opposition et on risque de reporter la chute du domino espagnol à plus tard.

    Suite au Portugal et en Irlande ?

    Le « containment » semble avoir échoué dans les autres pays qui ont connu les visites de la troïka. Si la greffe « Podemos » n'a pas pris au Portugal et si l'extrême-gauche n'y progresse pas, les Socialistes portugais n'hésitent plus à reprendre des éléments de langage de la gauche radicale et évoquent notamment désormais une négociation sur la dette. En Irlande, le Sinn Fein pourrait aussi l'an prochain faire une percée et prendre la première place, ce qui, là aussi, viendrait, là aussi, remettre en cause le fameux « retour du Tigre celtique grâce à l'austérité. » Dans ces deux cas non plus, le traitement infligé aux Grecs n'a pas eu l'effet espéré par les dirigeants européens.

    Les Eurosceptiques de droite ont aussi le vent en poupe

    Mais il y a encore pire. La stratégie du « containment » n'a pas davantage réussi à calmer l'essor des Eurosceptiques de droite. Pour une raison simple : la dureté avec laquelle les Grecs sont traités a alimenté le fonds de commerce « anti-Grec » et plus largement anti-euro de ces mouvements. La méfiance des créanciers de la Grèce a été prise comme preuve de la réalité des clichés contre ce pays. Une bénédiction pour des mouvements comme les Finnois de Timo Soini, arrivé en deuxième position le 19 avril lors des élections législatives finlandaises, mais plus généralement pour tous les Eurosceptiques du nord. De même, l'utilisation par les créanciers des oppositions internes à la zone euro entre les « bons élèves pauvres » (baltes ou d'Europe centrales) et « les mauvais élèves » du sud pour faire céder Athènes a été du pain béni pour les mouvements nationalistes de ces pays. Sans compter que ces pays ont pu aussi voir dans la renaissance de la crise grecque la confirmation de trois de leurs présupposés : l'incapacité de la bureaucratie bruxelloise, la mise en danger par l'Europe de l'argent des contribuables et la faillite des « sauvetages » de 2010-2011.

    Aussi l'euroscepticisme fleurit-il toujours davantage au nord et à l'est. Dimanche où les électeurs polonais ont infligé une gifle retentissante à Bruxelles en élisant contre toute attente à la présidence de la République le conservateur eurosceptique Andrzej Duda, contre le candidat du président du Conseil européen et ancien premier ministre Donald Tusk !

    L'appel de Matteo Renzi

    Le « containment » prend donc l'eau de toute part. Les dirigeants européens devraient donc d'urgence repenser leur stratégie vis-à-vis de la Grèce, mais, plus généralement, les fondements de leur pensée économique. Les électeurs n'ont pas toujours tort et leurs « protestations » révèlent aussi une forme de réalité économique que les dirigeants s'obstinent à ne pas vouloir appréhender au nom du « long terme. » Cet aveuglement qui fait de toute politique alternative un « populisme » mène l'Europe dans le mur. Matteo Renzi qui, ce week-end, devra faire face à des régionales difficiles, a, une nouvelle fois, appelé l'Europe à « changer. » Sera-t-il entendu ? Tout commencerait par la construction d'une vraie discussion avec Athènes. Plus que jamais l'avenir de l'Europe se joue en Grèce.

    Romaric Godin La Tribune :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuFkZAEVyZyWEfYqKd.shtml

  • Blanchiment, racket, pots de vin : ce que la justice reproche à la Fifa

    Blanchiment, comptes cachés, millions de dollars de pots-de-vin: la justice américaine a dressé mercredi un état des lieux accablant d'une corruption selon elle «endémique» au sein de la Fifa, en annonçant 14 inculpations à New York.

    Les 47 chefs d'inculpation retenus contre neuf responsables de la Fifa, dont deux vice-présidents, et contre cinq partenaires, les accusent notamment de complot de «racket, fraude et blanchiment», sur une période de 25 ans, durant laquelle ces responsables du football mondial sont accusés «d'avoir sollicité et reçu plus de 150 millions de dollars en pots-de-vin et rétrocommissions» en échange «des lucratifs droits médiatiques et marketing pour les tournois internationaux de football».

    «C'est la Coupe du monde de la fraude. Aujourd'hui, nous avons sorti le carton rouge», a déclaré un responsable du fisc américain Charles Weber.

    La ministre de la Justice des Etats-Unis, Loretta Lynch, a accusé en conférence de presse les personnes poursuivies d'avoir «corrompu les affaires du football mondial pour servir leurs intérêts et pour s'enrichir personnellement».Et elle a lâché une bombe, concernant le Mondial-2010 en Afrique du Sud: «Même pour cet événement historique, des dirigeants de la Fifa et d'autres ont corrompu le processus en utilisant des pots-de-vin pour influencer la décision d'attribution» à un pays africain pour la première fois, a-t-elle dit.

    Enveloppes de cash 

    L'acte d'accusation contre les 14 inculpés, dont sept ont été arrêtés mercredi à l'aube à Zurich, la ville où se trouve le siège de la Fifa, fait 164 pages. Il évoque une corruption devenue «endémique». Il raconte des entreprises écrans, des paradis fiscaux, des comptes cachés à l'étranger, des enveloppes de cash, l'achat de propriétés et l'utilisation aussi «d'accords de services de consultants et autres types de contrats pour créer une apparence de légitimité pour des paiements illicites».

    Des dizaines de millions de dollars ont été retrouvés dans des comptes à Hong Kong, aux îles Caïman ou en Suisse, a précisé Charles Weber.

    Le FBI a aussi perquisitionné mercredi le siège de la Confédération d'Amérique du nord, centrale et Caraïbes (Concacaf) à Miami.

    Les inculpations de mercredi «ne sont que le début, pas la fin de notre effort», a déclaré le procureur de Brooklyn par intérim Kelly Currie.

    Les autorités américaines n'ont pas voulu dire si d'autres inculpations étaient à attendre. Elles ont également refusé de répondre à toutes les questions sur le président de la Fifa Sepp Blatter, qui doit briguer vendredi un cinquième mandat à la tête de la surpuissante et richissime institution.

    Pour l'édition 2016 du centenaire de la Copa America, prévue aux Etats-Unis, «notre enquête a montré que ce qui aurait dû être l'expression de l'esprit sportif international a servi à remplir les poches des responsables, pour un total de 110 millions de dollars. Presque un tiers du coût légitime des droits des tournois concernés», a aussi déclaré Loretta Lynch.

    Plusieurs années d'enquête 

    Elle a ajouté que la prochaine étape était une demande d'extradition des accusés arrêtés en Suisse vers les Etats-Unis pour qu'ils y soient jugés. Six des sept ont déjà fait savoir qu'ils s'y opposaient. «Tous ces accusés ont abusé du système financier américain et violé la loi américaine, et nous avons l'intention de les tenir pour responsables», a ajouté la ministre.

    L'enquête a duré plusieurs années. Selon Mme Lynch, la corruption et les pots-de vin se sont également étendus à l'élection présidentielle de la Fifa en 2011, et à «des accords concernant le parrainage de l'équipe nationale de football du Brésil par une grande entreprise d'équipement sportif américaine». Dix autre personnes avaient plaidé coupable dans ce dossier entre juillet 2013 et mai 2015, dont Charles Blazer, ancien secrétaire général de la Concacaf et ancien membre du comité exécutif de la Fifa, et deux fils de Jack Warner, selon les autorités américaines. Charles Blazer avait en 19 ans accumulé plus de 11 millions de dollars qu'il n'avait pas déclarés au fisc, selon Charles Weber.

    Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dep_mondialisme/EuFkZlAFZVRdpoKYhg.shtml

  • Un banquier suisse explique pourquoi le système monétaire mondial va exploser

    Il s’agit de François de Siebenthal, économiste et banquier, qui en quelques instants explique bien simplement pourquoi le système monétaire mondial ne peut qu’exploser et ce qui a conduit au bord de ce gouffre. Il est à noter également que ce banquier se dit convaincu de l’existence d’un complot maçonnique mondial…

    http://www.medias-presse.info/un-banquier-suisse-explique-pourquoi-le-systeme-monetaire-mondial-va-exploser/32097