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économie et finance - Page 539

  • États-Unis : 9 experts prédisent l’imminence d’une grande crise financière

    Y aura-t-il un effondrement financier aux États-Unis avant la fin 2015 ? Un nombre croissant d’experts financiers respectés avertissent que nous sommes au bord d’une nouvelle grande crise économique. Bien sûr, cela ne signifie pas que cela se produira. Ils se sont déjà trompés. Mais sans aucun doute, de nombreux signaux d’alertes fleurissent un peu partout et semblent orienter les faisceaux dans ce sens.

    Les actions américaines baissent, le Dow Jones a ainsi perdu plus de 750 points depuis le sommet du marché en mai, et une action américaine sur cinq se trouve déjà dans un trend baissier. Les prochains mois pourraient être extrêmement chaotiques…

    Ci-dessous, l’alerte de chacun des 9 experts financiers sur l’imminence d’une grave crise financière…

    # 1 Lors d’une récente interview sur Raison TV, Doug Casey a déclaré que nous nous dirigeons vers “une catastrophe aux proportions historiques” …

    “Avec ces gouvernements stupides qui impriment des milliers de milliards», alerte l’investisseur Doug Casey, “Une catastrophe aux proportions historiques se développe.”

    Conseiller en investissement, Doug Casey, fondateur et président du Casey Research, dépeint une situation économique mondiale qui est loin d’être idyllique

    “Je ne conserverais pas un capital important dans les banques,” a-t-il expliqué, “la plupart des banques dans le monde sont en faillite.”

    # 2 Bill Fleckenstein avertit qu’une catastrophe se profilerait sur les marchés américains dans les prochains mois

    Bill Fleckenstein, qui avait prédit la crise financière en 2007, se dit prêt à ouvrir un placement de ventes à découvert pour la première fois depuis 2009. Entre temps, Fleckenstein a expliqué que l’ensemble du marché s’orienterait vers un désastre dans les prochains mois .

    Fleckenstein a dit cette semaine sur CNBC dans “Fast Money”: ” Le marché est particulièrement enclin au chaos ” . «Je crois que le marché est très fragile du fait du trading à haute fréquence, des ETF et de l’euphorie des investisseurs. Je ne pense pas qu’il y ait d’issues de secours.”

    # 3 Richard Russell estime qu’un marché baissier se profile et “va détruire le système économique actuel” …

    “De mon point de vue, c’est la période la plus étrange que j’ai connue depuis les années 1940. Le secteur de l’industrie chute plus rapidement que celui des transports mais si cela continue, nous arriverons au point ou les transports seront eux aussi impactés ! Je pense qu’un marché baissier signalera que la chute de ces deux secteurs s’accélère.

    Je crois qu’une brève période de hausse des prix attirera quelques investisseurs. Mais cette brève pause sera suivie d’un marché baissier historique qui détruira le système économique actuel.”

    # 4 Larry Edelson est “convaincu à 100%” que la crise financière mondiale se déclenchera “dans les prochains mois” …

    ” Le 7 Octobre 2015, le premier super-cycle économique depuis 1929 va déclencher une crise financière mondiale aux proportions épiques . Il mettra à genoux l’Europe, le Japon et les États-Unis et enverra près d’un milliard d’êtres humains en promenade vers l’enfer pour les cinq prochaines années. Une situation qu’aucune génération n’a vécu.

    Je suis sûr à 100 % que cela arrivera dans les prochains mois “.

    # 5 John Hussman avertit que les conditions de marché, telles que nous les observons actuellement sont déjà arrivées à des moments clés de notre histoire …

    En tout état de cause, Ce n’est pas le moment d’être en pilotage automatique. Regardez les données, et vous vous rendrez compte que nos préoccupations actuelles ne sont pas qu’exagérations. Ce que nous constatons aujourd’hui, c’est que nous n’avons tout simplement pas observé de telles conditions de marché à part dans une poignée de cas dans l’histoire où cela s’est mal terminé.

    À mon avis, c’est un moment majeur pour faire un bilan et examiner toutes vos expositions au risque, votre tolérance à de probables pertes surtout dans un marché plus que surévalué et d’estimer votre véritable horizon de placement.”

    # 6 Lors d’une récente apparition sur CNBC, Marc Faber a suggéré que le marché actions pourrait bientôt chuter de près de 40 % …

    Le contrarien Marc Faber a déclaré mercredi dernier sur CNBC: ” Le marché boursier américain pourrait “facilement” baisser de 20 % à 40 % ” citant une foule de facteurs comme une liste croissante de sociétés qui se négocient en dessous de leur moyenne mobile à 200 jours.

    Ces derniers temps, “Le marché actions baisse plus qu’il ne monte, et depuis 12 mois une sérié élevée de nouveaux points bas ont été atteints” a ainsi expliqué l’analyste et rédacteur en chef du site ” The Gloom, Boom & Doom ” sur CNBC dans dans l’émission “Squawk Box”.

    “Cela vous montre qu’un grand nombre d’actions sont déjà en train de baisser.”

    # 7 Dans un précédent article, Henry Blodget de Business Insider rappelait la cherté du marché actions américain et qu’une chute de 50 % ne serait pas une surprise

    “Comme les lecteurs réguliers le savent, au cours des 21 derniers mois, j’ai alerté sur le cours des actions américaines. J’ai même expliqué qu’une baisse de 30% à 50% ne serait pas une surprise .

    Je n’ai pas prédit un crash. Mais je pense que les actions offriront des rendements bien en deçà de la moyenne pour les sept à dix prochaines années. Et je ne serais certainement pas surpris de voir les actions chuter. Donc, ne dîtes pas que personne ne vous a averti !”

    # 8 Egon von Greyerz est encore plus baissier. Il a récemment déclaré sur le site kingworldnews que nous nous dirigeons vers une “destruction de richesse sans précédent” …

    ” Aujourd’hui il y a plus d’endroits problématiques que stables. Aucun pays occidental majeur ne peut rembourser sa dette. C’est également vrai pour le Japon et de nombreux pays émergents. L’Europe est une expérience manquée de socialisme et de dépenses à crédit. Il y a d’énormes bulles en Chine que ce soit sur les marchés, dans l’immobilier ou dans son shadow banking. Les États-Unis ont vécu au-dessus de leurs moyens pendant 50 ans et sont aujourd’hui la nation la plus endettée du monde.

    Nous assisterons à l’explosion du marché des produits dérivés (1,5 million de milliards de dollars) et de la dette mondiale de 200 000 milliards de dollars. Nous assisterons à la destruction de la richesse la plus terrible de l’histoire sur les marchés actions, obligataire et immobilier avec des actifs dont la valeur va chuter de 75 à 95 %. Le commerce mondial se contractera violemment, toute la planète traversera des moments très difficiles.”

    # 9 Martin Armstrong, ancien conseiller financier richissime (1 000 milliards de dollars), basé aux États-Unis, a mis au point un modèle informatique basé sur le nombre pi, et d’autres théories liées aux cycles, capable de prédire les tournants décisifs de la vie économique mondiale, et ce avec une précision frappante. Ces études sont consultables sur son site armstrongeconomics.

    Armstrong prévoit qu’une crise des dettes souveraines va éclater dans le monde entier au 1er octobre 2015, une date qui constitue l’un de ces tournants décisifs, liés au nombre pi, que son modèle informatique a déjà prévu de longue date…

    “Cette terrible crise mondiale, ne sera pas seulement composée d’une crise économique et financière, mais sera suivi de conflits, de guerres civiles, de révoltes, etc etc…

    En discutant avec les gens, on se rend bien compte que tout le monde est plus ou moins conscient que “quelque arrive” mais quoi, on ne le sait pas trop, mais notre 6ième sens est en alerte depuis un moment, et nous savons que cela ne va pas tarder, et sera terrible…

    On se rend bien compte également, et sans être devin, que tous les feux passent au rouge depuis quelques temps, et que cela va faire exploser le système, et ceci partout sur la planète !”

    Et bien sûr, ils ne sont pas les seuls à avoir un mauvais pressentiment à propos de ce qui va arriver. Un récent sondage du Wall street journal(WSJ) avec NBC News a relevé que 65 % des américains estiment que le pays est actuellement sur la mauvaise pente.

    En outre, l’indice de confiance économique Gallup vient de plonger à son plus bas niveau, ce que nous n’avions pas vu jusqu’à présent en 2015…

    The Economic Collapseblog

    http://fortune.fdesouche.com/389043-etats-unis-9-experts-predisent-limminence-dune-grande-crise-financiere#more-389043

  • Les impôts augmentés de 90 milliards d'euros sous Hollande

    Du Figaro : 

    "Un chiffrage détaillé réalisé en mars par le député UMP Jérôme Chartier montre que les hausses d'impôts ont été nettement supérieures aux baisses depuis le début du quinquennat de François Hollande : plus de 90 milliards d'euros d'impôts supplémentaires ont pesé sur les Français".

    Lahire

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le Foll veut une levée de l'embargo russe sur le porc

    Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a assuré mercredi qu'il comptait mener des "discussions solides et sérieuses" avec ses alliés européens pour tenter de venir à bout de l'embargo sanitaire russe sur le porc.

     

    Dans l'embargo russe, il y a une partie diplomatique liée à la question de l'Ukraine, "mais avant cela il y avait un embargo sanitaire lié à la peste porcine qui avait été détectée dans l'est de l'Europe", a rappelé le ministre interrogé sur France 2.

    Même les pays qui ne sont pas touchés par la peste porcine ne peuvent pas aujourd'hui exporter leur viande porcine vers la Russie.

    M. Le Foll qui doit rencontrer ses homologues européens lors de deux sommets à Madrid et Berlin d'ici la fin août, va "essayer de faire en sorte qu'il y ait des discussions solides et sérieuses" à ce propos.

    "Même si l'Europe a augmenté ses exportations vers la Chine le fait que le marché russe soit fermé fait qu'il y a 100.000 à 150.000 tonnes de porc supplémentaires sur le marché européen", a-t-il ajouté.

    La cotation au marché du porc breton a repris mardi après une suspension d'une semaine suite au refus de deux des principaux acheteurs, Cooperl et Bigard/Socopa, de payer le prix préconisé par le gouvernement pour les éleveurs, 1,40 euro le kilo. Les deux entreprises ont indiqué qu'elles ne reviendraient pas au MPB tant que son fonctionnement n'aura pas été revu.

    Parmi les mesures que le syndicat national des industries de la viande (Sniv) exige du gouvernement figure la demande d'"un engagement de reprise des négociations pour une exportation de gras et d?abats de porc (produits non soumis à l?embargo diplomatique, NDLR) vers la Fédération de Russie".

    source : Afp via yahoo :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFAAZpVlpPNYSCXab.shtml

  • La grande arnaque du travail dominical

    Dès 2016, les commerces auront le droit d’ouvrir douze dimanches par an.

    La mesure phare de la loi Macron aura fait couler des torrents d’encre et irradié les débats parlementaires : dès 2016, les commerces auront donc le droit d’ouvrir douze dimanches par an. À Paris, douze zones touristiques internationales (ZTI), autorisées à turbiner jusqu’à minuit, ont ainsi été délimitées, comprenant la quasi-totalité des gares et des centres commerciaux… dont certains fort peu fréquentés des touristes. La FNAC peut jubiler. Elle qui déplorait le rejet de l’amendement visant à étendre la loi aux biens culturels, en juin dernier, se retrouve présente dans toutes les ZTI. Le hasard fait bien les choses… Colère des syndicats, qui voient là rien de moins qu’un subterfuge conduisant à une « généralisation du travail du dimanche ». Pour le coup, ils n’ont pas tout à fait tort.

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  • Pays émergents : Retour aux fondamentaux

    Après 15 ans de battage médiatique, une nouvelle opinion commune s’est établie: les marchés émergents sont dans le pétrin. De nombreux analystes ont extrapolé une croissance rapide dans des pays comme le Brésil, la Russie, la Turquie et l’Inde dans un futur indéterminé, en les tenant pour les nouveaux moteurs de l’économie mondiale.

    Aujourd’hui la croissance est en baisse dans la quasi-totalité d’entre eux ainsi que des investisseurs retirent leur argent, inspirés en partie par l’espoir que la Réserve fédérale américaine relève ses taux d’intérêt en septembre. Leurs monnaies ont chuté, alors que les scandales de corruption et d’autres difficultés politiques ont accablé le récit économique dans des endroits comme le Brésil et la Turquie.

    Rétrospectivement, il est apparu clairement qu’il n’y avait en fait aucune logique de croissance cohérentedans la plupart des marchés émergents. Sous le vernis, on trouve en fait des taux de croissance élevés motivés non pas par une transformation productive, mais par la demande intérieure, à son tour alimentée par booms temporaires des matières premières et des niveaux non viables d’emprunts publics ou plus souvent privés.

    Oui, il y a beaucoup d’entreprises de classe mondiale dans les marchés émergents et l’expansion de la classe moyenne est indéniable. Mais seule une part infime de la main-d’œuvre de ces économies est employée dans des entreprises productives, alors que les entreprises improductives informelles absorbent le reste.
    Si l’on compare cela avec l’expérience des quelques pays qui ont effectivement émergé avec succès, en « passant leur diplôme » de pays avancé, on peut identifier le chaînon manquant. La Corée du Sud et Taïwan ont progressé suite à une industrialisation rapide.

    Comme les paysans sud-coréens et taïwanais sont devenus des ouvriers d’usine, les économies des deux pays (et avec un certain décalage, leurs politiques) ont été transformées. La Corée du Sud et le Taïwan sont par la suite devenues des démocraties riches.

    En revanche, la plupart des marchés émergents actuels connaissent un processus dedésindustrialisation précoce. Les services ne sont pas négociables dans la même mesure que les produits manufacturés et pour la plupart ne présentent pas le même dynamisme technologique. En conséquence, les services se sont avérés être un mauvais substitut à l’industrialisation orientée jusque-là vers l’exportation.

    Mais les marchés émergents ne méritent pas les prophéties de malheur qu’on leur adresse actuellement. La vraie leçon du battage relatif à l’effondrement des marchés émergents est la nécessité d’accorder plus d’attention aux fondamentaux de la croissance et de reconnaître la diversité des situations au sein d’un groupe d’économies inutilement regroupées.

    Pour les économies en développement, les trois principes fondamentaux de croissance clés sont l’acquisition de compétences et l’éducation de la main-d’œuvre, l’amélioration des institutions et de la gouvernance, et enfin la transformation structurelle de la faible productivité vers des activités à forte productivité (dont l’industrialisation est l’exemple type).

    La croissance rapide selon le modèle de l’Extrême-Orient a typiquement exigé d’importantes transformations structurelles durant un certain nombre de décennies, accompagnées d’un progrès régulier dans l’éducation et les institutions, qui ont fourni à long terme des fondements à la convergence des économies avancées.

    Contrairement aux économies d’Extrême-Orient, les marchés émergents actuels ne peuvent pas considérer leurs excédents à l’exportation de produits manufacturés comme un moteur de transformation structurelle et de croissance. Ils sont donc obligés de compter davantage sur les fondamentaux à long terme de l’éducation et sur les institutions. Celles-ci génèrent bien de la croissance et sont en effet indispensables. Mais elles produisent au mieux 2 à 3% de croissance annuelle et non pas 7 à 8% comme en Extrême-Orient.

    Comparons la Chine et l’Inde. La Chine s’est développée en construisant des usines et en les remplissant de paysans peu éduqués, ce qui a entrainé une poussée instantanée de la productivité. L’avantage comparatif de l’Inde réside dans les services à relativement forte intensité de compétences (comme les technologies de l’information), qui ne peuvent absorber qu’une minuscule tranche de la population active largement non qualifiée du pays.

    Il faudra attendre de nombreuses décennies avant que le niveau de compétence moyen en Inde augmente au point de pouvoir faire augmenter sensiblement le niveau de la productivité globale de l’économie.

    Le potentiel de croissance à moyen terme de l’Inde se situe donc bien en deçà de celui de la Chine au cours des dernières décennies. Une poussée significative dans les dépenses d’infrastructure et les politiques de réforme pourra faire une différence, mais elle ne pourra pas rattraper le retard.

    D’autre part, être la tortue plutôt que le lièvre dans la course à la croissance peut être un avantage. Les pays qui dépendent de l’accumulation constante de compétences à l’échelle de l’économie et de l’amélioration de la gouvernance n’ont peut-être pas une croissance aussi rapide, mais ils peuvent être plus stables, moins sujets aux crises et plus susceptibles de converger par la suite avec les pays avancés.

    Les réussites économiques de la Chine sont indéniables. Mais elle reste un pays autoritaire où le Parti communiste conserve son monopole politique. Ainsi, les défis de la transformation politique et institutionnelle sont infiniment plus grands qu’en Inde. L’incertitude à laquelle fait face un investisseur à long terme en Chine est également plus grande.

    Ou comparons encore le Brésil avec d’autres marchés émergents. Parmi ces pays, le Brésil a sans doute récemment connu la plus forte réussite. Le scandale de corruption autour de la fameuse la compagnie pétrolière détenue par l’État, Petrobras, a produit une crise économique, avec une forte chute du cours de la devise nationale et une croissance au point mort.

    Pourtant la crise politique du Brésil démontre la maturité démocratique du pays et est sans doute  un signe de force plutôt que faiblesse. La capacité des procureurs à enquêter sur les irrégularités de paiement touchant aux plus hauts rangs de la société brésilienne et son gouvernement sans ingérence politique (ou le processus se transforme en chasse aux sorcières), peut servir d’exemple à de nombreux pays avancés.

    Le contraste avec la Turquie ne saurait être plus saisissant. La corruption y est d’une plus grande ampleur : elle implique le président Recep Tayyip Erdoğan et sa famille. Et personne n’ose y toucher. Une enquête menée par les procureurs turcs contre Erdoğan en 2013 était clairement motivée politiquement (et commanditée par les ennemis d’Erdoğan au sein du mouvement dirigé par Fethullah Gülen, un prédicateur islamique auto-exilé), qui a donné au gouvernement la couverture nécessaire pour annuler l’enquête. L’économie de la Turquie n’a pas souffert autant que le Brésil, mais sa gangrène risque de lui causer des ennuis plus graves à plus long terme.

    Des finances extérieures bon marché, des apports de capitaux abondants et les hausses des cours des produits de base ont aidé à dissimuler de nombreuses irrégularités et ont favorisé 15 ans de croissance pour ce marché émergent. Alors que l’économie mondiale génère des vents contraires forts dans les années à venir, il deviendra plus facile d’identifier les pays qui ont vraiment renforcé leurs fondamentaux économiques et politiques, et ceux qui ont adopté de faux récits et la force précaire des impressions inconstantes des investisseurs.

    Project Syndicate

    http://fortune.fdesouche.com/388837-pays-emergents-retour-aux-fondamentaux#more-388837

  • Le discours sur la reprise économique est une gigantesque farce

    Il faut rendre justice à François Hollande et à ses sbires : leur discours sur la reprise économique (Michel Sapin : « Gardons le cap, la reprise est bel et bien engagée en France », 14/8/2015), ils ne sont pas les seuls à le tenir. Au Japon comme aux États-Unis, on n’entend que ça, les premiers pour justifier le bien-fondé de leur politique monétaire expansionniste (Abenomics), les seconds, à l’inverse, pour justifier une prochaine hausse des taux d’intérêt. Le fait est que cette reprise est un mirage, elle n’existe pas ; pire : c’est tout le contraire, une lente glissade vers la récession, partout, dans tous les pays, bref une panne systémique de l’économie de marché.

    Appelez-ça comme vous voulez (erreurs de jugement ou mensonges), appelez-les comme vous voulez (incompétents bornés ou vrais salopards) ! Si le diagnostic d’une crise de civilisation est juste, cela n’a guère d’importance, la catastrophe est devant nous, la vraie.

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  • Pourquoi le porc français est-il plus cher que celui des voisins européens ?

    Stéphane Le Foll a annoncé lundi de nouvelles mesures pour la filière porcine avec un objectif clair : que la France retrouve sa compétitivité. Les industriels dénoncent un prix «politique», fixé hors des contraintes du marché.

    C'était un engagement du gouvernement: 1,40 euro le kilo, au minimum. Les éleveurs exigent un tel prix de retrait, qui correspond à la moyenne du coût de production. Mais Cooperl et Bigard, qui représentent à eux seuls 30% des achats du marché du porc en France, ne veulent pas d'un prix fixé par le gouvernement mais par le marché.

    Dès la semaine prochaine, de nouvelles discussions vont s'engager autour d'une évolution du système de fixation des prix de la viande. Reste que le problème français est plus profond. Le secteur porcin est aujourd'hui confronté à une concurrence féroce à l'échelle européenne. Des voix s'élèvent chez ses représentants pour demander une politique européenne commune concernant l'exportation de la viande de porc alors qu'un sommet sur l'agriculture est prévu à Bruxelles, le 7 septembre. Mais pourquoi le cochon français est-il à ce point délaissé par nos industriels?

    La donne est claire: la France est moins compétitive que ses voisins européens. Troisième producteur de viande de porc en Europe avec 1,9 millions de tonnes produites en 2014, le pays affiche le prix le plus élevé: 1,55 euro le kilo. En Allemagne, le porc est vendu à 1,32 euro le kilo et va même jusqu'à 1,25 euro du kilo en Espagne. Certains industriels préfèrent alors se tourner vers l'étranger.

    • Des exploitations plus petites en France

    Les exploitations françaises ont un problème de rentabilité. En moyenne, un élevage en France compte 200 truies contre 560 au Danemark et même le double en Espagne! «En 1998, la circulaire Voynet-Le Pensec, a mis un coup à la modernisation nécessaire à notre système agricole, estime Guillaume Roué, de l'interprofession porcine (Inaporc). L'objectif était alors de limiter l'élargissement des élevages. En 2004, on a commencé à voir une inversion de la courbe sur la production de porcs français. Pendant ce temps-là, nos voisins se sont diversifiés, ont augmenté leur productivité et ont agrandi leurs exploitations.» En vingt ans, l'Allemagne est en effet passée de 35 millions de porcs abattus à presque 60 millions l'an passé.


    Erreur



    • Une main-d'oeuvre plus chère

    En France, un employé du secteur «est en moyenne rémunéré entre 17 et 18 euros de l'heure. En Allemagne, les travailleurs détachés européens sont nombreux et sont payés 5 ou 6 euros de l'heure avec un rythme impensable, c'est du dumping social», précise Guillaume Roué. Le plus grand élevage allemand emploie environ 90% de personnel étranger, avec 20 nationalités différentes, sous le statut de travailleur détaché. La réunification allemande a également boosté le poids du pays dans le secteur porcin. Aujourd'hui, l'Allemagne compte 4340 abattoirs et produit plus de cinq millions de tonnes de porc chaque année.

    • Des normes environnementales contraignantes

    Il y a quelques semaines, le président de l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, Philippe Chalmin, nous confiait que «l'administration française appliquait, selon lui, les normes environnementales de façon plus tatillonne». Autre facteur, la décision allemande de fermer toutes les centrales nucléaires du pays en juin 2000, ce qui a provoqué la mise en place d'un plan sur les énergies renouvelables et le développement d'une nouvelle donne écologique. Une disposition permettant une diversification rapide de l'agriculture du pays.

    Maxime Brigand

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFAAEkZZEBbFRKKUr.shtml

  • Pour une agriculture locale

    L’agriculture française est en crise (depuis 40 ans !) et cela ne s’améliore pas comme l’ont prouvé cet été la crise du lait et celle du porc. Dans les deux cas, l’on a affaire à des productions très centralisées (Normandie et Bretagne) et qui doivent faire face à un marché mondialisé où les prix sont en baisse du fait de la surproduction et de la concurrence de pays à plus faibles salaires. N’est-il pas temps de revoir notre modèle agricole ?

    Les deux crises précédentes seront provisoirement réglées par une régulation des prix par l’Etat : fixation du prix du lait à 0,34 € le litre et 1,4 € le kilo pour le porc. Mais cette cautère sur une jambe de bois ne résout pas les problèmes de fond du monde rural.

    Rappelons que l’agriculture française devrait avoir 3 objectifs : assurer notre autonomie alimentaire, ne pas « trop » user les ressources et les sols en particulier pour pouvoir assurer la continuation de l’activité au long terme et utiliser moins de produits chimiques pour assurer la protection de l’environnement et celle des consommateurs, (voir http://www.christophebugeau.fr) et enfin assurer la pérennité des exploitations agricole et des emplois qui vont de pair.

    Commençons par le dernier point : nous sommes tombés sous la barre des 500 000 exploitations et ces dernières ont encore diminué de moitié en 20 ans. Elles n’emploient plus guère 800 000 personnes à temps plein (avec parfois une activité complémentaire). Les grandes exploitations de plus de 200 Ha ne sont que 20 000 mais elles utilisent 21 % de la surface agricole, alors que les petites exploitations de moins de 20 ha sont 235 000 mais n’utilisent guère que 5 % de la surface agricole.

     

    Autrement dit, la taille des exploitations continue d’augmenter et actuellement 1 sur 3 sont exploitées sous forme de société et non d’exploitation individuelle. On assiste bien à une industrialisation de l’agriculture. D’autant plus que la pression est forte : l’on est dans un cas clair « d’oligopsone » : un très grand nombre de producteurs face à un petit groupe d’acheteurs : industriels ou grandes centrale d’achat des hypermarchés.

    Quant à l’autonomie alimentaire de la France, elle commence à être mal partie : nous exportons toujours mais sommes importateurs net pour les fruits et légumes, mais aussi pour le blé tendre qui sert à faire le pain. Les agriculteurs de Beauce et de Brie préfèrent le blé dur (pour la semoule ou les pâtes) qui rapporte plus.

    Ne parlons même pas de la consommation de pesticides qui continue d’augmenter (la France est la plus grande consommatrice d’Europe) alors que le Grenelle de l’environnement devait permettre de diminuer cette pollution dont les agriculteurs sont les premières victimes (voir les procès en cours).

    Alors oui, il est plus que temps de changer de modèle agricole : la mondialisation heureuse des producteurs de blé de la Beauce ou de la Brie n’est pas pour tout le monde et il est temps de permettre une transition vers une agriculture plus respectueuse de l’environnement, assurant la sécurité alimentaire avec des produits sains et permettant de faire vivre les agriculteurs dignement.

    N’oublions pas pour commencer que la demande de produits bio est en pleine croissance : la France en importe aussi. Il est donc temps d’augmenter le nombre d’exploitation se convertissant à cette technique. Tout comme il est nécessaire d’imposer réellement une limitation de l’usage des pesticides.

    L’on voit se développer un certain nombre d’initiative visant à rapprocher le consommateur du producteur afin de permettre à ce dernier de recevoir une part plus importante de la valeur ajoutée et de pouvoir vivre de son travail : ce sont les AMAP qui permettent d’acheter directement aux agriculteurs.

    Ces initiatives doivent être encouragées par l’Etat et il faut donc une véritable révolution dans le fonctionnement de notre agriculture, au moins pour les produits frais : ces derniers doivent être produits au plus près des zones de consommation de façon à assurer une meilleure sécurité alimentaire et diminuer nos émissions de CO2.

    Enfin, il faut encourager le développement des appellations contrôlées qui permettent de « sortir » du lot et les circuits « courts » entre producteurs et consommateurs afin de sauvegarder ces deniers et permettre à nos agriculteurs de vivre de leur travail et non d’aides provisoires ou de décisions d’encadrement qui ne peuvent avoir qu’un temps.

    Christophe Bugeau (son site) 

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/pour-une-agriculture-locale-170895

  • «L'État et les banques, les dessous d'un hold-up historique» par Myret Zaki et Etienne Chouard

  • Le nucléaire : nouvelle preuve de l’incurie socialiste

    Le Conseil constitutionnel vient de passer au crible la loi sur la transition énergétique. Celle-ci fixe désormais une limite maximum au nombre de kilowatts pouvant être produits par le parc nucléaire. Le but de ce moratoire est de ramener la part de l’électricité d’origine nucléaire de 75 % à 50 %. Le jour où l’EPR de Flamanville entrera en fonction, il faudra impérativement fermer une puissance équivalente, donc trois réacteurs plus anciens. Or, le Conseil constitutionnel qui a validé ce maximum a pris en parallèle une décision lourde de conséquences.

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