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économie et finance - Page 599

  • La bêtise de l’administration fiscale de la République.

    Lors du banquet du Groupe d’Action Royaliste de dimanche dernier, certains ont constaté que j’étais fort en colère : il y a de quoi, me semble-t-il !

    Alors que la situation sociale ne cesse de s’aggraver ; que de nombreux concitoyens sont au chômage (près de 6 millions désormais) ; que les délocalisations se poursuivent dans une indifférence même plus contrariée par les déclarations ministérielles (M. Montebourg, à qui l’on peut reprocher beaucoup de choses et en particulier une certaine impuissance, n’est plus là pour, au moins, dénoncer l’attitude scandaleuse de certaines multinationales...) ; que les légumiers sont victimes de la politique étrangère de M. Hollande (une politique qui n’en a que le nom, et non la réalité, en fait...) qui nous a mis à dos la Russie, pourtant si utile à notre balance commerciale ; à l’heure des menaces géopolitiques et des désespérances sociales, la République de MM. Valls et Hollande répond par les hausses fiscales et par l’intransigeance de ce même fisc à l’encontre, non de M. Thévenoud, éphémère ministre mais administratophobe maladif de longue durée, mais des plus faibles et des moins aisés de nos concitoyens.

    Dans la République de Cahuzac, je demande Thévenoud...

    J’étais en colère car je venais de découvrir la situation faite à une jeune saisonnière de Haute-Savoie et rapportée quelques jours auparavant dans les colonnes économiques du Figaro : « Célibataire, sans enfants et actuellement au chômage, Audrey D., 28 ans, devait régler avant la mi-septembre 1.107 euros d’impôt sur le revenu pour un salaire moyen de 1.400 euros nets en 2013 (…). « Pour payer mes impôts en temps et en heure, j’ai dû vendre ma voiture », précise-t-elle. ». Bien sûr, il n’est pas choquant que toute personne, quels que soient ses revenus, participe à l’effort fiscal : mais, en revanche, au regard de la situation sociale générale actuelle et des particularités de la situation de chacun, il serait juste que l’administration fiscale fasse preuve d’un peu plus de discernement et, surtout, de mesure pour éviter d’aggraver les conditions de vie des personnes en difficulté. Or, dans ce cas précis (qui n’est pas vraiment unique...), l’administration, parfois si tendre (voire obséquieuse) avec les puissants, ne connaît ni « faiblesse » (sic !) ni mesure : ainsi a-t-elle refusé à la jeune chômeuse l’échelonnement du paiement de son impôt et, du fait d’une absurde mesure toute récente (surtout vexatoire pour les personnes à bas revenus ou ne disposant pas -ou plus- de chéquier), lui a-t-elle imposée de revenir quatre fois au centre des finances publiques pour pouvoir payer en espèces la somme exigée par le Trésor public... Les technocrates qui rédigent de tels réglements ont-ils conscience de l’humiliation supplémentaire qu’ils font subir à ceux qu’ils traitent, dans leur humour potache d’énarques, de « sans-dents », équivalent méprisant de « gagne-petit » ? [....]

    La suite sur le blog de Jean Philippe Chauvin

  • Économie : L’oligarchie ment aux Français

    Tribune libre de Paysan savoyard

    La situation économique et sociale conduit à constater que les Français sont en la matière victimes d’un double mensonge: l’oligarchie leur ment ; et ils se mentent à eux-mêmes. Commençons par le premier volet. Un autre article suivra pour traiter du second.

    Contrairement à ce qu’ils cherchent à faire croire, les politiciens n’essaient pas de régler les difficultés économiques et sociales

    En apparence, un débat nourri existe au sein de la classe dirigeante  pour faire face aux difficultés auxquelles est confrontée l’économie française: débat entre la politique de l’offre et de la demande ; entre austérité et relance ; entre libéralisme et social démocratie ; entre remèdes de gauche et solutions de droite…

    La classe dirigeante donne ainsi l’impression d’essayer sincèrement de s’attaquer aux problèmes, de réfléchir aux solutions, de les tester l’une après l’autre, de s’adapter à la conjoncture. C’est là un complet enfumage.

    Contrairement à ce que veut faire croire l’oligarchie, la France, et plusieurs pays européens avec elle, ne sont pas confrontés à des difficultés qui se sont imposées à eux et dont ils essaient de sortir. Ces « difficultés » (chômage, faible croissance, finances publiques dégradées) sont en effet le résultat inévitable, assumé, attendu, et même désiré, des décisions prises par l’oligarchie depuis 40 ans.

    Rappelons les trois principales décisions stratégiques prises par les dirigeants occidentaux en matière économique ces quatre dernières décennies : forte diminution des droits de douane ; libération des mouvements de capitaux ; élargissement de l’Europe à des pays à bas coût.

    Ces décisions ont permis d’atteindre les objectifs souhaités par l’oligarchie occidentale : la mondialisation de l’économie; sa financiarisation; et la délocalisation de l’industrie (et aussi d’une partie de l’agriculture et des services) dans les pays à bas coût.

    Dans plusieurs pays d’Europe, en France notamment, les délocalisations ont occasionné des suppressions d’emplois massives (et corollairement une baisse de la production et une baisse des recettes publiques). La mondialisation certes n’a pas eu les mêmes conséquences négatives dans tous les pays européens.

    L’Allemagne en particulier en a au contraire plutôt profité, en ayant su se spécialiser dans le haut de gamme, en délocalisant dans sa zone d’influence européenne, et en  en constituant des excédents commerciaux vis-à-vis d’autres pays européens. Dans le cas de la France en revanche, la mondialisation a eu des conséquences gravement négatives: chômage, faible croissance, dégradation des finances publiques.

    Insistons-y. Ces conséquences résultent de décisions qui ont été prises sciemment, délibérément. Elles ont été confirmées et réitérées à plusieurs reprises. Ce qui nous arrive ne tombe pas du ciel : cela a été voulu. Les politiques et les oligarques ne sont nullement en train d’essayer de trouver des solutions à une situation qu’ils déplorent : ils l’ont tout au contraire désirée et fabriquée.

    Les oligarques vont même profiter de la situation pour améliorer encore leur position

    Second mensonge. Non seulement la classe dirigeante n’a aucune intention de modifier le cap, un cap gravement défavorable aux intérêts de la majorité des Français, mais la situation économique dégradée est l’occasion d’essayer de faire passer de nouvelles mesures de libéralisation, qui vont améliorer encore la situation de la couche dirigeante et dégrader encore celle de la classe salariée : report de l’âge de la retraite, baisse des pensions, allongement de la durée de cotisation, libération du droit du travail, augmentation de la durée du travail, baisse des cotisations sociales à la charge des entreprises…

    Pour ce faire les oligarques prendront le prétexte de la nécessité d’améliorer la compétitivité des entreprises dans la compétition mondiale. Or l’argument est triplement fallacieux. Premièrement, comme rappelé plus haut, la mise en concurrence des salariés français avec les économies à bas coût a été voulue par les oligarques.

    Deuxièmement la restauration de la compétitivité française vis-à-vis des pays à bas coût est de toute façon illusoire, sauf à ce que les salariés français acceptent de travailler et d’être payés comme des chinois. Le rétablissement de la compétitivité vis-à-vis de l’Allemagne, troisièmement, est tout aussi inatteignable, la place du positionnement haut de gamme étant déjà prise.

    De façon générale les oligarques vont essayer de prendre appui sur « la crise » (après l’avoir fabriquée de toutes pièces) pour déconstruire les cadres de l’Etat social démocrate qui protégeaient les intérêts du plus grand nombre (privatisations, mise en concurrence de la sécurité sociale…).

    En prenant ces décisions contraires aux intérêts de la plupart, les oligarques cherchent en plus à donner l’impression qu’ils « se battent avec courage pour l’intérêt général ». Et une partie du bon peuple, moins nombreuse qu’avant, certes, mais toujours majoritaire, continue à y croire et à leur faire crédit.

    Parler des « difficultés des Français » relève de la manipulation : certains Français tirent en effet le plus grand parti des politiques suivies

    Dernier enfumage et dernière erreur d’analyse, liées aux précédentes, commis par la plupart des électeurs. Dire que « la France fait face à d’importantes difficultés » ne correspond à rien. Parler de « la France » et « des Français » de façon générale ne veut rien dire. En effet les Français ne sont aucunement dans la même situation selon la catégorie à laquelle ils appartiennent.

    La classe moyenne et de façon générale les salariés Français voient leur situation se dégrader, et ce n’est qu’un début : en raison du chômage ; mais aussi parce que la hausse des impôts et le durcissement des retraites pèsent essentiellement sur eux.

    Les immigrés, en revanche, profitent de la situation : occupant la plupart des emplois manuels et d’exécution, leur rémunération, quoique limitée au Smic, est sans commune mesure avec ce qu’ils recevraient dans leur pays d’origine. Ils bénéficient en outre d’un assistanat massif.

    Les professions libérales, commerçants et artisans conservent une activité profitable grâce au pouvoir d’achat des riches (et à la fraude fiscale).

    Quant à la couche supérieure, elle se « gave ». Les dirigeants et propriétaires des grandes entreprises et des banques ont vu leurs profits s’envoler depuis 40 ans (grâce aux délocalisations; grâce à l’emploi d’immigrés ; grâce au chômage, qui, comme l’immigration, tire les salaires à la baisse ; grâce à la fiscalité basse sur les revenus du capital ; grâce aux profits tirés des marchés financiers ; grâce à l’endettement des États ; grâce aux paradis fiscaux et aux multiples opportunités d’évasion fiscale).

    Insistons sur ce phénomène bien connu mais que l’on a souvent tendance à oublier quand même : en matière économique ce qui est mauvais pour les uns n’est pas nécessairement mauvais pour les autres. Et souvent même c’est le contraire. C’est ainsi que le chômage n’est pas un problème pour ceux qui possèdent le capital. Et même il améliore sa situation puisqu’il permet de comprimer les salaires.

    Les déficits publics et la dette ne sont pas un problème pour les propriétaires des banques et les détenteurs du capital: au contraire ils offrent une source de revenus puisque ce sont eux qui prêtent à l’État. Les impôts élevés pour financer les dépenses publiques liées au traitement social du chômage (allocations et embauche de fonctionnaires) ne sont pas un problème pour les oligarques puisqu’ils parviennent à échapper à l’impôt (voir plus haut). Le principe de base de cette mécanique est connu : privatisation des profits et socialisation des charges.

    **

    La couche supérieure de la société tire donc un grand profit de la situation, une situation qu’elle a voulue et fabriquée de toutes pièces. Les politiques, qui font partie de cette strate ou qui sont à ses ordres, n’ont donc aucune intention de modifier le cours des choses et leur préoccupation affichée face au chômage et aux déficits est du pur théâtre.

    Terminons sur ces deux remarques. Les résultats macro économiques atteints par les gouvernements (croissance, emploi, finances publiques) conséquences obligatoires des politiques suivies en toute connaissance de cause, sont mauvais : la majorité en place perd donc les élections.

    Cela n’est pas un problème pour l’oligarchie: à la faveur du pseudo débat entre gauche et droite et des pseudo alternances, elle conserve le pouvoir et continue d’appliquer les mêmes orientations.

    Deuxième remarque. Les difficultés de l’économie française ont un autre intérêt : elles permettent à l’oligarchie de faire porter l’essentiel du débat public sur les questions économiques et sociales : la croissance, la dette, la politique allemande, Bruxelles…

    La question de l’immigration peut ainsi passer au second plan. Cette occultation relative est vitale pour l’oligarchie pour la raison suivante : le sujet de l’immigration doit être le moins possible mis en lumière parce qu’il fait apparaître encore plus nettement que ne le fait la sphère économique l’ampleur de la trahison commise par l’oligarchie./.

    http://fortune.fdesouche.com/356559-economie-loligarchie-ment-aux-francais#more-356559

  • Madame, votre congé parental ne durera probablement que 18 mois

    La prime de naissance risque, elle aussi, d'être rabotée. Le gouvernement, qui doit présenter lundi un plan de 21 milliards d'euros d'économies pour 2015,compte, d'après le Parisien, encore une fois sacrifier les familles :

    "Comme d’habitude, le gouvernement tentera de faire passer ces coupes budgétaires en les justifiant par de la « justice sociale ». Un exemple : le congé parental, dont la durée devrait être réduite à dix-huit mois pour les femmes selon nos informations. Actuellement, une mère peut interrompre partiellement ou totalement son activité pendant trois ans, moyennant une allocation versée par la Caisse d’allocations familiales allant jusqu’à 530 € mensuels. Seule condition : avoir déjà un enfant.

    Une réforme a déjà été votée cet été afin de ramener ce droit à deux ans et demi pour les femmes. Car, à compter du 1er octobre, les pères pourront aussi prendre ce congé pendant six mois pour élever leurs bambins. Mais le gouvernement envisage d’aller encore plus loin dès 2015. Il s’agirait de couper la poire en deux en accordant un an et demi de congé à chacun des parents. Officiellement, au nom de la fameuse égalité hommes-femmes. Officieusement, car il y a des économies à la clé. 

    Le gouvernement table en effet sur le fait que les hommes seront peu nombreux à faire valoir ce droit, donc à réclamer la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PPEE). Ce jeu de passe-passe pourrait rapporter « entre 300 et 400 millions d'euros », selon une source proche du dossier. Et, en jouant la carte de l’égalité et non la réduction pure et simple d’un droit, le gouvernement espère éviter les cris d’orfraie des associations familiales et des députés frondeurs. 

    Autre arbitrage délicat au menu de la branche famille -qui doit contribuer pour 700 à 800 M€ d’économies : la prime de naissance de 930 € versée à l’arrivée de chaque enfant. Il s’agit de réduire son montant pour les familles les plus aisées à partir du deuxième enfant. Un coup de rabot censé rapporter autour de 200 M€, qui va mettre le feu aux poudres au sein des associations familiales."

    Le 5 octobre, soyons nombreux dans la rue pour manifester contre ce gouvernement familiophobe.

    Louise Tudy

  • Mères porteuses, histoires d’argent et embryons volés

    Un article du Guardian lève le sombre voile sur l'industrie des mères porteuses au Mexique.

    Cinq jour après sa césarienne, Nancy monta dans un bus de nuit à Villahermosa et rentra chez elle au bout de 10h de voyage. A la place d’un bébé, elle serrait une liasse de billets dissimulée dans un sac à main bleu qu’elle ne perdit jamais de vue. Le cash était le versement final de son salaire (7000£) pour avoir porté le bébé de deux gomosexuels de San Francisco.

    Après une année traumatisante pendant laquelle elle fut abandonnée par l’agence censée s’occuper d’elle, et accusée faussement de réclamer un plus gros salaire aux futurs parents, Nancy se demandait vraiment si tout cela avait valu le coup. « Tout ce que je voulais c’était récupérer l’argent, rentrer chez moi, me reposer et oublier tout ça » dit la jeune femme de 24 ans dans un quartier pauvre de Mexico City. « Et maintenant l’argent s’est envolé. »

    Cette histoire en dit long sur le contexte au Mexique où les mères porteuses sont de plus en plus nombreuses. On entend de plus en plus d’histoires sordides d’agences malhonnêtes dérobant argent et embryons, soumettant les femmes enceintes à des abus psychologiques, et trafiquant leurs systèmes de paiement. Il s’avère aussi que les mères porteuses sont recrutées sans sérieuse appréciation de leur stabilité mentale et physique. Une histoire relate comment la santé du nouveau-né en a pâti suite à une infection de la mère.

    Les agences se prétendent légitimes, mais en réalité elles opèrent pour la plupart à l’insu de la loi qui exige l’altruisme de leur commerce. Il arrive même que la féroce compétition amène les agences à « chiper » les mères porteuses des agences rivales.

    Le commerce de mères porteuses a été accepté dans quelques Etats d’Amérique, mais coûte environ 100 000$ ; les agences de tourisme de soins ont donc trouvé une niche profitable en coordonnant ce genre de services pour bien moins cher. Se faisant connaître surtout par Internet, s’adressant par-dessus tout aux homosexuels, les agences offrent des réseaux de donneurs, de cliniques, et de femmes disposées à « louer leur utérus », tout ceci pour moitié moins cher qu’aux US.

    Les agences arrivèrent en grand nombre au Mexique, promettant aux clients le sable, la mer, le soleil,... et une mère porteuse. Elles précisaient que l’endroit où avait lieu l’implantation par fécondation in vitro importait peu, du moment que la naissance avait lieu dans leur centre.

    Une des agences pionnières, Planet Hospital, est accusée d’avoir détourné les versements d’une douzaine de clients pour des procédures inachevées ou bâclées. L’agence, basée en Californie, fut poussée à la banqueroute et fait face à une investigation du FBI. Quand l’agence ferma, elle laissa 5 femmes enceintes et d’autres en attentes d’implantation.

    La vulnérabilité des mères porteuses tient en partie de leur posture délicate face à la loi. Le code civil de la région exige que la procédure ait des fins « altruistes », dans l’idée de miser sur l’affluence des femmes pauvres de la région pour aider des riches étrangers, souvent homosexuels, à devenir parents en échange de peu d’efforts. Beaucoup de mères porteuses viennent aider ces personnes à devenir parents, mais comptent surtout sur la rentrée d’argent, sans comparaison avec les salaires dérisoires des jobs qu’on leur propose. Or, réclamer un salaire les contraint à pénétrer dans ce terrain miné de non-dits et de désinformation.

    Une femme porteuse témoigne que le salaire est triple que celui qu’elle reçoit en tant que femme de ménage, et qu’elle le fait pour ses trois enfants. « C’est un boulot dur mais c’est mieux que la prostitution, ce qui est la seule autre chose que l’on vous propose ici pour gagner un peu plus. »

    Les agences ne mentionnent pas le salaire sur leurs sites internet, mais en entretien parlent aisément de l’altruisme comme une clause facilement contournable.

    Pour éviter des contrôles, l’agence Mexico Surrogacy concocta une aide charitable qui reçoit des « dons » de la part des futurs parents, don qui ensuite est remis à la mère porteuse sous forme d’ « aide ». Cette agence se félicite de tout faire pour prendre soin des mères porteuses, « leur capital le plus important », mais pourtant admet que ces femmes n’ont aucun recours légal pour forcer les agences à honorer leurs promesses. La mère porteuse peut se retrouver avec un enfant qu’elle n’avait pas prévu, si les clients changent d’avis durant la grossesse. Le contrat peut les nommer comme responsable du bébé, mais s’ils ne se présentent pas à la naissance, il n’y a aucune garantie pour la suite.

    Ceci étant, même les femmes directement victimes des aléas sombres de ce commerce ont du mal à renoncer aux promesses qu’il représente. Même Nancy, qui a encore du lait car elle n’a pas l’argent nécessaire pour prendre les médicaments nécessaires 4 mois après la naissance, songe à une deuxième tentative. «Je sais comment m’y prendre maintenant. »...

    Michel Janva

  • Économie française : alarme à fond et rouge profond

    La fin de l’année 2014 sera marquée par un sérieux risque d’implosion ce qui ne manquera pas de provoquer un conflit sociétal humain d’une violence extrême.

    La croissance de la France est égale à zéro depuis sept ans et on constate une décroissance continue des gains de productivité depuis une quinzaine d’années. Le discours politique admet la crise et nous promet cependant un changement, voire une inversion des courbes pour un retour prometteur à la normale.

    Le Président Hollande a confirmé cette tendance le mardi 9 septembre. En quoi est-il réaliste de penser qu’une situation qui dure depuis une quinzaine d’années serait une anomalie ? N’est-ce pas plutôt une réalité ?

    La vérité est que le rythme du progrès technique a ralenti entraînant un ralentissement du rythme des gains de productivité qui entraîne alors le ralentissement du potentiel de croissance de la France. Nos prévisions économiques s’appuyaient sur une prévision de croissance de 1,6 %, la vraie valeur était 0,4 % ou plus basse. Si mon raisonnement est exact, cela signifie qu’il nous faut repenser les équilibres futurs de la protection sociale, l’évolution des régimes de santé. Il nous faudra concevoir autrement les gains de pouvoir d’achat envisageables.

    Moins de gains de productivité

    Il nous faut tout réinventer. Pour simplifier, la définition du gain de productivité correspond à produire plus efficacement avec une meilleure qualification et une machine plus performante, soit produire plus avec moins de travail et moins de capital. La France est très mal placée dans ce défi. Sans une relance concrète de son économie, la France se trouve dans un grave état de stagnation.

    Les dirigeants politiques devront savoir expliquer aux Français qu’ils vont avoir à s’habituer à recevoir moins de gains de productivité, s’habituer à une croissance moindre et donc connaître la stagnation des niveaux de vie futurs.

    Je mesure mes mots quand je déclare que l’impact de la croissance zéro sur la dette de la France aura pour effet de diviser de moitié l’enrichissement global annoncé par les dirigeants du pays. Les conséquences seront dramatiques.

    Il nous faut prendre conscience que la dérive naturelle des dépenses de la protection sociale correspond à 1 point du PIB. Cela signifie que la croissance future sera engloutie par les dépenses de protection sociale. La France a opté pour une politique de soutien de la demande, mais la réalité est qu’elle n’aura rien à redistribuer en pouvoir d’achat.

    C’est toute la politique économique qu’il faut remettre en cause et la plus touchée est la politique de protection sociale, de santé, de retraite si on ne peut pas passer à une politique de soutien de l’offre. Cela veut dire que la dernière réforme des retraites qui a été conçue sur des hypothèses de croissance à 1,6 % est à revoir complètement et en extrême urgence. Qui en aura le courage ?

    Finances publiques dans le rouge

    Une grande cassure économique française arrive. Son origine n’est pas d’ordre économique, mais bien provoqué par l’incapacité des dirigeants politiques à repenser les institutions et l’organisation économique et administrative.

    Les finances publiques sont dans le rouge. La plongée de la croissance simplifie les calculs : la moitié des gains de la croissance est dédiée à la protection sociale. Si la croissance diminue comme cela est prévu à 0,4 % on a le choix de maintenir le taux des dépenses sociales au taux actuel ce qui aura pour conséquence d’accroître et de faire exploser les déficits. Dans cette situation, la France ne pourra jamais résorber son déficit et mon estimation est que la dette doublera en 25 ans.

    Il existe une règle de base en économie qui explique qu’on ne sait pas gérer démocratiquement à moyen et court terme un pays sans croissance. La croissance est le moteur fondamental qui permet de supporter l’état social d’une nation. Notre situation annonce une nouvelle hausse des impôts en France malgré la limite supérieure de la courbe d’impôts déjà atteinte, c’est-à-dire la limite où le rendement est décroissant.

    En ce mois de septembre 2 014, la France est devant un choix de civilisation. Le choix est le suivant : les Français acceptent de renoncer à une augmentation de leur pouvoir d’achat individuel pour redistribuer à la dépense collective (santé, protection sociale…) ou les Français refusent et les dirigeants continueront à motiver les citoyens en soutenant les augmentations de salaire. Dans ce cas, il faudra remettre en cause les grandes dépenses collectives.

    Pas de réduction des déficits

    Les projections pour la fin de l’année en terme de croissance économique et de déficit sont très pessimistes. Non seulement il n’y aura pas de réduction significative du déficit, mais la France ne sera pas loin du déficit de l’année dernière. Soit une année pour rien. 2 015 s’engagera avec un acquis de croissance faible et le défi à relever en terme d’économie visée sera non seulement considérable, mais dramatiquement infaisable.

    La certitude est qu’il y aura davantage d’économies et moins de réductions de déficit que prévu. L’insuffisance de la demande agrégée au niveau européen fait prendre conscience aux gouvernements européens et plus particulièrement au gouvernement français de l’immense gravité de la situation.

    La fin d’année 2014 sera dramatique pour la France, car de la crise sociale brûlante qui s’échafaude en ce moment naîtra une crise institutionnelle qui pousse à lancer un véritable cri d’alarme. Depuis 40 ans la France expérimente la même politique qui se résume à faire de la relance par la demande, mais cette politique creuse le déficit, augmente les impôts, concentre surtout les augmentations de l’impôt sur les entreprises accélérant la dégradation de la compétitivité donc de l’investissement et de l’emploi.

    La situation est extrêmement grave. Le risque réel d’implosion fin 2014 du système économique français est sérieux. L’implosion annoncée pourrait entraîner un conflit sociétal humain source de violences physiques dans les zones urbaines où résident les Français aux ressources faibles et les classes moyennes inférieures.

    Le danger est réel. Le danger est imminent. Les indicateurs sont dans le rouge. L’alarme s’est déclenchée. La fin de l’année 2 014 pourrait vraisemblablement être la fin d’une période économique et institutionnelle.

    Les Echos via http://fortune.fdesouche.com/356117-economie-francaise-alarme-fond-et-rouge-profond#more-356117

  • Pourquoi Air France sacrifie Transavia Europe plutôt que Transavia France

    La filiale low cost française est la véritable priorité stratégique du moment.

    En sacrifiant le projet Transavia Europe sur l’autel de la paix sociale, la direction d’Air France-KLM sauve l’essentiel : à savoir le développement de Transavia France. Si la création des premières bases low cost hors de France et des Pays-bas constituait un pas en avant important dans la construction d’une compagnie à bas coûts pan-européenne, l’enjeu stratégique et commercial de la filiale française est en effet bien supérieur.

    Créée en 2007 sur le modèle mi-charter mi-low cost de Transavia Holland, Transavia France a d’abord le mérite d’exister et de contribuer de manière non négligeable au bilan du groupe. En 2013, Transavia France a généré un chiffre d’affaires de 275 millions d’euros, pour une perte d’exploitation (non dévoilée) d’environ 5 millions. En y ajoutant Transavia Holland, le chiffre d’affaires dépasse le milliard d’euros. Ses coûts d’exploitation sont plus de deux fois inférieurs à ceux d’Air France moyen-courrier et sont comparables à ceux d’Easyjet. De toutes les filiales du groupe, Transavia France est aussi celle qui connaît la plus forte croissance : son chiffre d’affaires devrait atteindre 330 millions en 2014, avec plus de 3 millions de passagers transportés (contre 2,7 millions en 2013) et plus de 10 millions de passagers avec Transavia Holland. Rien que sur l’été dernier, Transavia a ouvert pas moins de 19 nouvelles lignes. Et selon les prévisions d’Air France, le développement du marché loisir au départ ou à destination de la France permettrait à Transavia France de grossir au rythme de cinq avions par an, pour atteindre 37 appareils (des Boeing 737-800 de 189 sièges) à la fin de la décennie. De quoi atteindre les 9 millions de passagers.

    En comparaison, le projet Transavia Europe consistait, pour sa part, à ouvrir trois premières bases en 2015 (deux au Portugal et une en Allemagne) et « entre 5 et 10 » à l’horizon 2020. A raison de trois avions minimum par base, Transavia Europe aurait donc atteint, en 2020, une taille comparable à celle de Transavia France… en 2017. [....]

    La suite sur Les Echos.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Pourquoi-Air-France-sacrifie

  • C’est moi que je suis l’économiste qu’on vous a causé !

    J’ai commencé dans ce qui est mon métier en 1971.

    Les deux ou trois premières années furent tranquilles et puis arriva la crise pétrolière de 1973.

    Et depuis, la France est en crise.

    Je me suis beaucoup baladé dans le monde depuis quarante ans et je peux assurer le lecteur que la France est le seul pays au monde qui ait été en crise constante depuis 40 ans, du moins si l’on en croit les médias.

    Les médecins de Molière ne cessent de s’écrier : « Les poumons, vous dis-je, les poumons ». Le journaliste économique de base, en France, quant à lui s’en va répétant à qui veut l’entendre, et ce depuis quarante ans : « La crise, vous dis-je, la crise », ce qui est bien pratique puisque cela dispense de toute réflexion et de tout travail personnel.

    Reste une question: à quoi attribuer cette imprégnation de l’idée de crise dans les médias de notre beau pays ?

    La première idée qui vient à l’esprit, c’est bien sûr la totale domination de la vulgate marxiste sur ce que Tocqueville appelait les distributeurs de culture, par opposition aux créateurs de culture et aux consommateurs de culture. Pour tout bon marxiste, le capitalisme ne peut être qu’en crise ou en train de rentrer dans une crise, mais il est hors de question qu’il ne soit pas en train d’agoniser. Et comme pour la classe des distributeurs de culture, le marxisme est l’horizon indépassable de la pensée humaine (Sartre), laisser croire au public que la crise est sur le point de s’arrêter serait faire œuvre impie. Et comme nous sommes en théocratie, faire œuvre impie serait dangereux.

    Aussi curieux que cela paraisse, là où ce sentiment est le plus fort et exprimé le plus souvent c’est dans les journaux dits économiques, peuplés de gens pour qui l’horizon indépassable de la pensée économique est Keynes, fort apprécié par tout marxiste digne de ce nom. Dans le fonds, le keynésianisme est au marxisme ce que le coca light est au coca.

    Je viens d’en avoir un nouvel exemple en parcourant un magazine qui s’appelle Challenges. Le keynésien de service nous explique doctement que d’après des graphiques de la Banque centrale américaine, les inégalités se sont accrues aux USA, depuis la crise et que donc Piketty a raison…Quand je me trouve devant un tel discours, je dois avouer que les bras m’en tombent.

    Reprenons les arguments les uns après les autres, si le lecteur le veut bien, pour essayer de démonter le processus logique que le journaliste semble avoir suivi et qui n’est qu’une suite de non sequitur, c’est-à-dire de propositions logiques dont on essaye de vous faire croire qu’elles sont reliées les unes aux autres alors qu’il n’en est rien.

    1. La crise serait bien entendu une crise du capitalisme, si ce n’est la crise du capitalisme, que tous les vrais croyants attendent depuis 1840. Dans la réalité, il ne s’agit en rien d’une crise du capitalisme, mais d’une crise d’incompétence crasse de la part des banquiers centraux en général et de la FED en particulier.

    Dès que la banque centrale US a commencé à imposer des taux réels négatifs, suivant en cela les recommandations keynésiennes pour procéder à l’euthanasie du rentier, avec de nombreux autres économistes j’ai avancé l’idée qu’on ne pouvait faire tourner la machine capitaliste sans un coût du capital de marché, ce qui n’était pas une idée bien neuve.

    Mettre les taux à zéro, c’est bloquer le prix de l’argent, ce qui est à peu près aussi idiot que de bloquer les loyers pour résoudre une crise du logement. Mme Duflot et Ben Bernanke, même combat… Quand une banque centrale traficote le coût de l’argent, elle n’obtient pas plus de croissance, mais beaucoup moins puisque le capital, ce bien rare entre tous, est investi au petit bonheur la chance, ce qui mène à de biens regrettables débordements du style de la crise des subprimes aux USA, créée de toutes pièces par le système politique local.

    La crise dans laquelle nous sommes n’est en rien une crise du capitalisme, mais une crise créée par des banquiers centraux qui se croient plus malins que les marchés et qui continuent à le croire et à faire n’importe quoi.

    2. Cette crise serait à l’origine de l’accroissement des inégalités. Là encore, voilà qui me donne envie de fermer le journal immédiatement.

    Imaginons que dans la société nous ayons trois groupes d’individus : les gens « pauvres » qui vivent du produit de leur travail, les gens « riches » qui vivent de leurs rentes et qui possèdent de nombreux actifs (actions, obligations, œuvres d’art etc.), auxquels on peut ajouter les gens qui ne pourront jamais être virés de leur travail, et enfin les entrepreneurs, dont le rôle est d’imaginer et de produire les biens et les services dont les deux autres groupes auront besoin, en se mettant en risque.

    Imaginons de plus qu’un banquier central idiot décide de mettre les taux d’intérêts à zéro. Qu’est-ce qui va se passer ? Eh bien c’est tout simple : les gens riches vont se mettre à emprunter auprès des banques en donnant leurs actifs en garantie pour s’acheter des actifs les uns aux autres, et le prix de ces actifs va monter très fortement.

    Tous les prêts bancaires iront aux « riches », qui le deviendront de plus en plus, et les pauvres entrepreneurs ne trouveront plus personne pour leur prêter de l’argent, et donc la croissance commencera à baisser très fortement.

    Et tout cela se terminera par un krach, puisque la richesse ne vient que des entrepreneurs et non pas du prix des actifs soufflé par une politique monétaire insensée.

    Du coup, ceux qui vivent du produit de leur travail n’en trouvent plus et de pauvres qu’ils étaient, ils deviennent très pauvres, sans très bien comprendre pourquoi.

    L’explication est cependant très simple.

    La politique monétaire suivie par la banque centrale est faite au profit des riches, c’est-à-dire de ceux qui ont des actifs et un emploi garanti (les fonctionnaires), et au détriment des pauvres et des entrepreneurs.

    Il faut bien que le lecteur se rende compte que ce qui a créé l’explosion des différences de richesse, ce n’est pas le capitalisme, mais une politique monétaire suivie par des banques centrales dont les instances dirigeantes ont été capturées par les « rentiers » et qui donc suivent des politiques favorables aux rentiers c’est-à-dire aux riches et aux fonctionnaires.

    3. Le dernier élément qui me fait sauter en l’air, c’est la déclaration de principe, qui n’est même pas discutée et qui peut être résumée comme suit: « C’est vrai puisque la banque centrale américaine le dit. »

    D’après Saint Thomas d’Aquin, l’argument d’autorité ne doit jamais être utilisé dans une controverse entre humains, sauf si le débat porte sur des points de religion, et dans ce cas la seule chose que l’on puisse utiliser sera les évangiles. Or le journaliste nous explique que la discussion est close puisque la FED l’a dit. Voilà l’argument d’autorité dans toute son insuffisance intellectuelle.

    Je suis la FED depuis des années, et les économistes de cette noble institution n’ont jamais rien vu arriver. Ni krach financier, ni crise immobilière, ni récession, ni chômage. Rien.

    Pour qui veut rire un bon coup, qu’il se penche sur les prévisions que la Fed publie pour l’économie américaine chaque année. Il n’y a guère que le FMI qui soit aussi mauvais.

    Ces gens complètement incompétents à faire quelque prévision que ce soit ont de plus commis erreur sur erreur dans leur gestion monétaire, et ce depuis 1998 au moins.

    Le dernier grand banquier central américain fut Paul Volcker, et il a été viré en 1988 par ce qu’il était démocrate, pour le remplacer par le regrettable Greenspan, qui lui était républicain, lequel fut remplacé par Ben Bernanke dont la charité m’oblige à ne rien dire.

    Bref, soutenir que la FED serait l’arbitre de ce qui est vrai ou faux en économie, ou plus grave encore, soutenir que la FED (ou la BCE) serait gérée par des gens compétents relève de la plus haute fantaisie ou de la folie sauvage.

    Et monsieur Piketty dans tout ça ?

    Tous ses attendus étant faux, il n’y a pas lieu de tirer une conclusion. Monsieur Piketty confond rentabilité du capital et taux de croissance des profits dans tous ses calculs. Eût-il été mon étudiant, je lui aurais mis un zéro pointé.

    Charles Gave

    http://francelibre.tumblr.com/post/97098414896/cest-moi-que-je-suis-leconomiste-quon-vous-a-cause#.VCSCsyt_tiA