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économie et finance - Page 628

  • Ces élus de Paris qui bénéficient de logements sociaux !

    "Je souhaite qu'aucun conseiller de Paris ne soit locataire d'un logement attribué par la Ville ou un de ses bailleurs", tweetait Anne Hidalgo en décembre 2013. Quelques heures plus tôt, Mediapart révélait que cinq adjoints de Bertrand Delanoë occupaient un logement social. Six mois plus tard, rien n'a changé ou presque. Des élus de Paris, à l'image d'Antoinette Guhl, adjointe EELV à l'économie solidaire, continuent de bénéficier des mêmes avantages. À une différence près : Anne Hidalgo a fait du logement sa grande priorité. Pas plus tard que lundi 23 juin, la maire présentait sa nouvelle politique du logement. Parmi les mesures phares ? Un nouveau système d'attribution des logements sociaux. Son but ? Rendre "plus fiable, juste, transparente et lisible" l'attribution des logements. 

    Obtenir un logement social à Paris relève de l'exploit. Et pour cause, il faut compter en moyenne 42 mois d'attente. En 2013, 148 000 Parisiens ont déposé un dossier en vue de l'attribution d'un logement social, selon la DRIHL (Direction régionale et interdépartementale de l'hébergement et du logement). Seuls 12 000 d'entre eux ont obtenu une réponse favorable. Un faible taux qui n'empêche pas certains privilégiés de continuer à profiter de ces logements trop rares. Précision importante, à l'exception de Raphaëlle Primet, les élus incriminés sont tous locataires de logements sociaux financés par un prêt locatif intermédiaire, dit PLI. Une catégorie réservée aux familles dont le revenu annuel est compris entre 41 434 euros et 118 782 euros. 

    113 mètres carrés pour 1 900 euros, une affaire en or 

    Antoinette Guhl, adjointe à mairie de Paris et conseillère générale, occupe un appartement géré par la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP) dans le 20e arrondissement. Dans cette résidence, calme et arborée, située à deux pas de Ménilmontant, elle bénéficie de l'un des plus grands appartements, à en croire ses voisins. Mais l'élue a bonne conscience. Selon les informations du Point.fr, c'est son mari qui a obtenu en 2001 ce logement en tant que fonctionnaire au ministère de l'Agriculture. L'appartement faisant partie du contingent préfectoral réservé à ces mêmes fonctionnaires. Le cumul des avantages ? Et des scandales... Contactée, Antoinette Guhl n'a pas donné suite à nos sollicitations. 

    Pas plus bavard, Didier Guillot, conseiller municipal PS du 18e arrondissement, n'a pas jugé utile de répondre à nos questions. Déjà épinglé par Mediapart (article payant) en 2013, cet élu vit depuis 2000 dans un appartement de 113 mètres carrés, géré par la RIVP, loué 1 900 euros. Dans le privé, il lui en coûterait au minimum 2 500 euros. Chose aggravante, il s'agit là de son deuxième logement social. Didier Guillot avait obtenu le premier en 1997 alors qu'il était salarié du conseil régional d'Ile-de-France. 

    Conseillère de Paris déléguée à la petite enfance et à l'innovation citoyenne, Anne-Christine Lang bénéficie d'un logement social dans le 13e arrondissement parisien. Obtenu en 1999, lorsqu'elle n'exerçait aucun mandat, cet appartement de 110 mètres carrés serait là encore loué à un prix inférieur à celui du marché. "Vous arrivez trop tard. Je suis déjà dans mes cartons", ironise-t-elle. Anne-Christine Lang a en effet prévu de quitter les lieux en juillet 2014. Une décision motivée par le départ du foyer familial de ses trois enfants et par sa nouvelle fonction de parlementaire. L'élue du 13e arrondissement ayant hérité en mai 2014 du siège de Jean-Marie Le Guen à l'Assemblée nationale, nommé dans le gouvernement de Manuel Valls. 

    La précarité d'un mandat politique 

    Mais tous ne sont pas aussi pressés de quitter leur logement. Conseillère Front de gauche de Paris et conseillère générale, Raphaëlle Primet occupe un appartement HLM "de base" dans le 20e arrondissement de Paris. Contactée par Le Point.fr, elle s'en défend : "Ma situation est très particulière. Mon mari est chômeur de longue durée. Je dois bientôt passer devant une commission. Il se peut que je sois contrainte de payer un surloyer", se justifie-t-elle. Mais Raphaëlle Primet n'est pas prête à quitter cet appartement obtenu au bout de dix longues années d'attente. Partir reviendrait à trahir ses électeurs. "Cette mesure (voulue par Anne Hidalgo, NDLR) est injuste et populiste", conclut-elle. 

    Les élus de gauche ne sont pas les seuls à bénéficier de logements sociaux. Dans l'opposition municipale, Nathalie Fanfant, élue UMP du 20e arrondissement, bénéficie elle aussi d'un logement géré par la RIVP dans le 19e arrondissement. Jointe par Le Point.fr, elle indique être à la recherche d'un bien dans le privé. Mais pour l'heure, elle n'a pas dégoté la perle rare. La faute aux loyers prohibitifs. "Me priver de mon appartement reviendrait à interdire la politique à toutes les personnes gagnant moins de 10 000 euros par mois", réplique-t-elle. Avant de raccrocher, Nathalie Fanfant tient à rappeler "la précarité d'un élu pour qui une réélection n'est jamais assurée". Une précarité politique à 4 186 euros bruts par mois. 

    Du côté de l'Hôtel de Ville, tout est fait pour minimiser la situation : "Dès le premier conseil de Paris de cette mandature, nous avons fait voter une charte de déontologie très claire en la matière. Les élus ont quatre mois pour la signer. Dès l'été, une commission de déontologie va étudier au cas par cas les situations des conseillers de Paris. Elle sera saisie en priorité de la situation de ces élus. Nous leur demandons de lui fournir toutes les explications nécessaires. Si une irrégularité est constatée, il leur sera demandé de se mettre sans délai en conformité." Mais rien ne les obligera à faire leurs bagages. Ces élus ont obtenu leur appartement en toute légalité. Si bien qu'ils ne semblent pas réaliser l'ampleur du conflit d'intérêts dont ils se rendent coupables aux yeux des électeurs. C'est à croire que la Mairie de Paris est aveugle.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/2014/07/ces-elus-de-paris-qui-beneficient-de.html

  • Une nouvelle recession et un nouveau monde débarrassé de l’arrogance américaine ?

    « Une économie délocalisée n’est pas une économie »

    Le chiffre définitif de la croissance réelle du PIB des Etats-Unis pour le premier trimestre 2014 est tombé aujourd’hui : pas de progression de 2,6%, comme l’avaient prédit en janvier les économistes qui ne savent rien, mais une baisse du PIB de 2,9%.

    Cette croissance négative de -2,9% est en elle-même un euphémisme car, si l’on obtient ce chiffre en déduisant l’inflation du PIB nominal, la mesure de l’inflation est minimisée. Sous le régime Clinton, la Commission Boskin a truqué la mesure de l’inflation afin de tromper les bénéficiaires de l’aide sociale sur les ajustements indiciels. Quiconque achète des aliments, du carburant ou autre chose sait que l’inflation est beaucoup plus élevée que le chiffre officiel, et il se peut que la chute du PIB au premier trimestre soit trois fois supérieure au chiffre officiel. Néanmoins, la différence entre la prévision de janvier (+2,6%) et la récession à fin mars (-2,9%) est déjà importante.

    Tout véritable économiste (c’est-à-dire qui n’est pas rémunéré par Wall Street, le gouvernement fédéral ou l’Establishment) savait que cette prévision de +2,6% était du pipeau. Les revenus des Américains n’ont pas augmenté, à l’exception du fameux 1% de la population (les plus riches), et l’unique croissance du crédit concerne les prêts aux étudiants, alors que tous ceux qui ne peuvent trouver un emploi se tournent à tort vers «L’éducation c’est la solution».

    Dans une économie basée sur la consommation, l’absence de croissance des revenus et du crédit signifie aucune croissance économique. L’économie des Etats-Unis ne peut pas croître parce que les grandes entreprises, poussées par Wall Street, ont délocalisé l’économie. Les produits manufacturés américains sont fabriqués à l’étranger.

    Regardez les étiquettes sur vos vêtements, vos chaussures, votre vaisselle et vos casseroles, vos ordinateurs, etc. ! Les emplois américains qualifiés, comme dans l’ingénierie informatique, ont été déplacés à l’étranger. Une économie délocalisée n’est pas une économie. Tout cela s’est déroulé à la vue de tous, tandis que les comparses grassement payés du libéralisme déclaraient que les Américains étaient bénéficiaires de ce système, un système qui donne les emplois de la classe moyenne aux Chinois ou aux Indiens.

    Cela fait près de vingt ans que j’expose ces mensonges, raison pour laquelle je ne suis plus invité à m’exprimer dans les universités américaines ou devant les associations économiques américaines. Les économistes adorent l’argent qu’ils reçoivent pour mentir. Ils ne veulent surtout pas parmi eux d’une personne qui dit la vérité.

    Une baisse officielle de 2,9% au premier trimestre implique une baisse du PIB pour le deuxième trimestre. Deux baisses consécutives, c’est la définition d’une récession.

    Imaginez les conséquences d’une récession. Cela signifie que les années d’assouplissement quantitatif sans précédent n’ont pas réussi à ranimer l’économie. Cela veut dire que les années de déficits budgétaires keynésiens n’ont pas réussi à ranimer l’économie. Ni la politique budgétaire ni la politique monétaire n’ont marché.

    Alors, qu’est-ce qui pourrait ranimer l’économie ? Rien, à part le retour forcé de l’économie que les grandes entreprises antiaméricaines ont déménagée à l’étranger. Pour ce faire, il faudrait un gouvernement crédible. Malheureusement, le gouvernement américain a perdu toute crédibilité. Depuis le deuxième mandat du régime de Clinton [1996], il n’en a plus.

    Aujourd’hui, personne dans le monde ne croit plus le gouvernement américain, à l’exception des Américains eux-mêmes, qui lisent et écoutent les «médias du courant dominant» et qui sont en état de mort cérébrale. La propagande de Washington règne sur les esprits des Américains mais ne produit que railleries et mépris partout ailleurs.Les mauvaises perspectives économiques ont conduit les deux plus grands lobbies d’entreprises des Etats-Unis – la Chambre de commerce des Etats-Unis et la National Association of Manufacturers (ou ce qu’il en reste) – à entrer en conflit avec la menace, par le régime d’Obama, de nouvelles sanctions contre la Russie.

    Selon Bloomberg News, à partir de demain (26 juin), ces groupements d’entreprises publieront des publicités dans le New York Times, le Wall Street Journal et le Washington Post s’opposant à de nouvelles sanctions contre la Russie. Les associations d’entreprises américaines disent que ces sanctions nuiront à leurs profits et entraîneront de nouveaux licenciements.

    Donc, les deux plus grandes associations d’entreprises des Etats-Unis, sources importantes de financement pour les campagnes électorales, ont finalement ajouté leurs voix à celles des entreprises allemandes, françaises et italiennes.

    Tout le monde, à part le peuple américain dont le cerveau a été lavé, sait que cette «crise en Ukraine» est entièrement l’œuvre de Washington. Les entreprises américaines et européennes demandent : «Pourquoi nos profits et nos employés devraient-ils encaisser les coups au nom de la propagande de Washington contre la Russie ?»

    Obama n’a aucune réponse. Peut-être ses raclures néoconservatrices de Victoria Nuland, Samantha Powers et Susan Rice peuvent-elles trouver une réponse ? Obama peut se tourner vers le New York Times, le Washington Post, le Wall Street Journal et le Weekly Standard pour expliquer pourquoi des millions d’Américains et d’Européens devraient souffrir afin que le vol de l’Ukraine par Washington ne soit pas compromis.

    Les mensonges de Washington rattrapent Obama. Angela Merkel, la chancelière allemande, a beau être la prostituée absolue de Washington, les industriels allemands disent à la prostituée de Washington que leurs affaires avec la Russie leur importent plus que de souffrir pour le compte de l’empire washingtonien. Les chefs d’entreprise français demandent à Hollande ce qu’il propose de faire de leurs employés au chômage s’il suit Washington. Les entreprises italiennes rappellent à leur gouvernement, dans la mesure où l’Italie en a encore un, que ces rustres d’Américains n’ont aucun goût et que les sanctions contre la Russie signifient un coup dur porté au secteur économique le plus reconnu d’Italie – ses produits de grand luxe.

    Le désaccord avec Washington et les deux grands dirigeants fantoches de l’Europe se creuse.

    Le dernier sondage en Allemagne révèle que les trois-quarts de la population allemande rejettent les bases permanentes de l’Otan en Pologne et dans les Etats baltes. L’ancienne Tchécoslovaquie, la Slovaquie et la République tchèque, bien qu’Etats membres de l’Otan, ont rejeté l’installation de troupes et de bases américaines et de l’Otan sur leurs territoires. […]

    Les pressions qu’exercent les imbéciles de Washington sur l’Otan pourraient faire voler l’organisation en éclats. Prions pour que cela se produise ! L’excuse de l’Otan pour justifier son existence a disparu avec l’effondrement de l’Union soviétique, il y a 23 ans. Pourtant, Washington a accru la présence de l’Otan bien au-delà des frontières de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord. A présent, l’Otan s’étend de la Baltique à l’Asie Centrale.

    Afin de justifier la poursuite des opérations coûteuses de l’Otan, Washington a dû se fabriquer un ennemi avec la Russie.

    La Russie n’a aucune intention d’être l’ennemie de Washington ou de l’Otan et l’a bien fait savoir. Mais le complexe militaro-sécuritaire de Washington, qui absorbe environ 1.000 milliards de dollars par an de l’argent des contribuables en difficulté, a besoin d’une justification pour maintenir le flux de ses profits.

    Malheureusement, les imbéciles à Washington ont choisi un ennemi dangereux. La Russie est une puissance nucléaire, un pays aux vastes dimensions et qui dispose d’une alliance stratégique avec la Chine.

    Seul un gouvernement submergé d’arrogance et d’hubris, ou un gouvernement dirigé par des psychopathes et des sociopathes, choisirait un tel ennemi.

    Le président russe, Vladimir Poutine, a fait remarquer à l’Europe que la politique de Washington au Proche-Orient et en Libye est non seulement un échec complet mais qu’elle a également des retombées dévastatrices pour l’Europe et la Russie. Les fous à Washington ont renversé les gouvernements qui réprimaient les djihadistes.A présent, les djihadistes violents sont lâchés. Au Proche-Orient, ils sont à l’œuvre pour redessiner les frontières artificielles établies par les Anglais et les Français dans le sillage de la Première Guerre mondiale.

    L’Europe, la Russie et la Chine ont des populations musulmanes et ont des raisons de s’inquiéter, maintenant que la violence libérée par Washington pourrait apporter la déstabilisation de régions entières d’Europe, de Russie et de Chine.

    Personne, nulle part dans le monde, n’a de raison d’aimer Washington. Personne ! Et encore moins les Américains qui sont saignés à blanc afin que Washington puisse faire étalage de sa force militaire sur toute la planète. La cote de popularité d’Obama est à un lamentable 41% et personne ne veut qu’Obama reste à son poste une fois son second mandat terminé. En contraste, les deux-tiers de la population russe veulent que Poutine reste président après 2018.

    En mars, l’agence de sondages Public Opinion Research Centera publié un rapport montrant que la cote de popularité de Poutine se maintenait à 76% malgré l’agitation fomentée contre lui par les ONG russes financées par les Etats-Unis – des centaines d’institutions de la cinquième colonne que Washington a établies en Russie durant les deux dernières décennies.

    En plus des problèmes politiques des Etats-Unis, le dollar américain a du souci à se faire. Le dollar est maintenu à flot par des marchés financiers manipulés et la pression que Washington exerce sur ses vassaux qui doivent faire tourner leurs propres planches à billets afin de soutenir la valeur de la devise américaine en achetant des dollars. Pour maintenir le dollar à flot, une grande partie du monde connaîtra l’inflation monétaire. Lorsque les gens finiront par piger et se rueront sur l’or, ils s’apercevront que les Chinois ont tout pris.

    Sergueï Glazyev, un conseiller de Poutine, a dit au président russe que seule une alliance contre le dollar pour qu’il s’effondre pourrait arrêter l’agression de Washington. C’est mon opinion depuis longtemps. Il ne peut y avoir de paix tant que Washington pourra créer de la monnaie pour financer plus de guerres.

    Ainsi que le gouvernement chinois l’a déclaré, il est temps de «désaméricaniser le monde». Le pouvoir à Washington a totalement déçu, ne produisant rien d’autre que des mensonges, de la violence, de la mort et la promesse de plus de violence. L’Amérique n’a d’exceptionnel que le fait que Washington a, sans aucun remords, détruit en tout ou partie sept pays depuis le début du XXIe siècle. A moins que le pouvoir à Washington ne soit remplacé par des dirigeants plus humains, la vie sur terre n’a aucun avenir.

    Paul Craig Roberts, 25/06/2014

    Paul Craig Roberts a été secrétaire adjoint du Trésor américain pour la politique économique dans l’administration Reagan. Il était rédacteur en chef adjoint et éditorialiste du Wall Street Journal, chroniqueur pour Business Week, et le Howard Nouvelles Service Scripps. Il a eu de nombreux postes universitaires. Il est l’auteur de nombreux livres.

    Titre original : « A New Recession and a New World Devoid of Washington’s Arrogance ?» (Foreign Policy Journal, 26/06/014)

    Traduction : [JFG-QuestionsCritiques]

    Source : Les-Crises.fr

    http://www.polemia.com/une-nouvelle-recession-et-un-nouveau-monde-debarrasse-de-larrogance-americaine/

  • Fabrication de cotes artistiques : un cas d'école

    Jean Paul II canonisé, météorisé, re-coté

    L’homme d’affaires et collectionneur François Pinault a prêté une sculpture « provocante » de Jean-Paul II au Musée des Beaux-Arts de Rennes, dans le cadre d’une exposition organisée par l’archevêché de la ville.

    L’archevêché, la municipalité, les institutions culturelles de Rennes célèbrent la canonisation de Jean Paul II, dans un grand élan œcuménique. Ces divers cultes font cause et com’ commune pour lancer l’exposition «Libre !» (1) illustrant la vie et l’œuvre du pape polonais. Elle a lieu simultanément en la basilique Saint-Aubin et au Musée des Beaux-Arts. Le collectionneur français François Pinault y expose un de ses chefs-d’œuvre de Financial Art : Le Pape écrasé par une météorite, inaugurée ce 10 juin par les notables, évêque en tête. Mgr d’Ornellas lors du vernissage a célébré cette «provocation… mais salutaire».

    Pour nos âmes ou pour la cote ?

    La fabrication de la cote par diverses manipulations est un «grand art financier» qui mérite reconnaissance. La question se pose : qui est le véritable créateur d’une œuvre d’AC (2)? Trois protagonistes indissociables pour ce type d’œuvre :

    –      le collectionneur stratège ;

    –      «l’artiste contemporain» signataire du concept ;

    –      l’artiste qui met en forme.

    Lequel des trois peut bien en avoir la propriété artistique et intellectuelle ?

    Une bataille sémantique et juridique est en cours : l’auteur se dit seul artiste et ravale au rang d’artisan celui qui donne forme à l’œuvre, même s’il ne lui a livré aucun programme écrit et détaillé, aucun dessin. L’ «auteur contemporain» joue de fait le rôle du commanditaire de la Renaissance qui impose le «programme» de l’œuvre à l’artiste, à une exception près… il n’est rien sans le collectionneur financier et stratège. Ils forment un binôme inséparable. La situation est inédite pour le droit français de la propriété intellectuelle et artistique élaboré dès la fin du XVIIIe siècle qui diffère totalement du droit de copyright pratiqué dans les pays anglo-saxons, beaucoup mieux adapté au commerce et au «Financial art». Dans l’International, il y a donc aujourd’hui un violent conflit de légalité.

    Un cas d’école : le réveil d’une cote endormie

    Le pape écrasé par la météorite fait date dans l’histoire financière de l’art : en 1999. Le galeriste Emmanuel Perrotin se rend dans l’atelier d’un sculpteur de grand métier, Daniel Druet. Il est accompagné de l’auteur contemporain Maurizio Cattelan qui ne réalise jamais d’œuvres lui-même. «Pas d’atelier, juste un téléphone !» Telle est sa devise ! Ils viennent passer commande. Ils veulent le pape Jean Paul II grandeur nature, façon musée Grévin. Ni maquette ni projet écrit ou dessiné : au praticien d’aviser. Quelques mois plus tard, le premier exemplaire de l’œuvre est exposé et acheté à la Foire de Bâle par un collectionneur discret. Un deuxième exemplaire, appartenant à François Pinault, fait son apparition à Londres en l’Académie Royale, pour l’exposition «Apocalypse». En mai 2001, le premier exemplaire vendu à Bâle cote chez Christie’s à New York 800.000 dollars.

    Les Londoniens ne sont pas papistes et le malheur du pape n’a pas attiré l’attention des médias et l’émotion du peuple. François Pinault rêve de faire mieux!

    Peu après, la directrice du musée Zacheta de Varsovie succombe aux charmes de l’acquéreur de l’exemplaire numéro un : elle expose l’œuvre. La règle d’or de Clauzewitz n’est-elle pas : Voir et agir sans être vu ?

    Les Polonais vénèrent leur pape qui est alors bien en vie. Scandale, révolte, insurrection des dévots, l’œuvre apparaît sur tous les écrans du monde. Anna Rottemberg démissionne du Musée. En 2004, chez Christie’s, l’œuvre atteint, grâce au mystérieux «animateur de marché», 3 millions de dollars.

    En 2014, la cote est endormie depuis dix ans. L’occasion se présente : Jean Paul II prend du galon, il est canonisé. François Pinault conçoit un nouveau plan de bataille. Quelle stratégie mettre en œuvre ?  Après tout Him, un Hitler en prières, signé Maurizio Cattelan, également de la main de Druet, a fait 14 millions de dollars en 2013. Il avait été exposé dans les différents ghettos d’Europe de Prague à Varsovie. Alors pourquoi ne pas ranimer le pape ! Il faut un contexte propice… Pourquoi pas la France ? Les foules sont en effervescence, la fronde est sur Internet… En voilà un potentiel ! Pourquoi pas la Bretagne ? Les Bonnets rouges ont repris le bocage.

    En ce mois de juin 2014, l’archevêché, la municipalité, les institutions culturelles de Rennes célèbrent la canonisation de Jean Paul II, dans un grand élan œcuménique. Ces divers cultes font cause et com’ commune pour lancer l’exposition «Libre !» illustrant la vie et l’œuvre du pape polonais. Elle a lieu simultanément en la basilique Saint-Aubin et au Musée des Beaux-Arts où François Pinault expose Le Pape météorisé.

    L’histoire dira si François Pinault a été en l’occurrence un bon stratège. Rien n’est sûr : les curés bretons sont shootés à l’AC depuis la création de «l’Art dans les chapelles» en 1996. Le FRAC de Bretagne a établi solidement le nouveau culte célébrant «l’Art contemporain». La pratique religieuse traditionnelle s’est effondrée, disent les experts, sociologues et statisticiens. Pas de scandale – pas de cote !

    En ce même mois de juin, en Normandie, au château de Vascueil, on peut voir un troisième pape, celui de Daniel Druet, son créateur. Une rétrospective est consacrée à l’artiste. De salle en salle on peut découvrir l’excellence de ce sculpteur, un des meilleurs portraitistes de son époque. A titre documentaire et anecdotique on verra le fameux pape victime de la divine colère et quelques autres célébrités. En guise de fable, il y a créé un «à la manière de» lui-même et de Cattelan : ce  dernier est portraituré en coucou squattant un nid. Elle illustre la situation ubuesque actuelle de «l’artiste» face à «l’auteur d’AC».

    La loi en France protège non seulement les droits de l’artiste mais aussi ceux du praticien ; elle prévoit que sa signature doit figurer sur l’œuvre. Ainsi Le Baiser de Rodin porte les signatures de Rodin et de Pompon. La peau lisse des amants enlacés ressemble davantage aux ours de Pompon qu’aux œuvres tourmentées et rugueuses de Rodin. Bourdelle fut aussi son praticien. On voit sur les gravures de Gustave Doré sa signature en bas à gauche et celle du praticien en bas à droite. Ce droit est bien vivant puisqu’un procès récent a été gagné par la famille du praticien de Renoir, Richard Guino, pour que soit mentionné son nom sur les tableaux du maître.

    Qu’est-ce que l’art ? Qui est artiste ? Cela se règlerait-il aujourd’hui au tribunal ?

     Aude de Kerros, graveur, essayiste, 23/06/2014

    Aude de Kerros est notamment l’auteur de Sacré Art contemporain : Evêques, Inspecteurs et Commissaires, Ed. Jean Cyrille Godeffroy, 2012, et L’Art caché, Editions Eyrolles, 2013.

    Notes : 

    (1) «Libre» : Exposition sur Jean Paul II à la Basilique Saint-Aubin et au Musée des «Beaux-Arts» de Rennes, du 8 juin au 8 juillet 2014.

    (2) AC : Acronyme de «Art contemporain». Il permet au lecteur de distinguer ainsi le courant conceptuel, financiarisé dans le monde et officiel en France, des multiples courants de l’art d’aujourd’hui.

    http://www.polemia.com/fabrication-de-cotes-artistiques-un-cas-decole/

  • Une compagnie de théâtre se bat contre Coca-Cola

    NANTES (NOVOpress via le Bulletin de réinformation)
    La compagnie de théâtre nantaise, Royal de Luxe, a décidé de déclarer la guerre au géant agro-alimentaire Coca-Cola. Royal de Luxe est connue pour ses spectacles de rue avec ses marionnettes géantes. En 2012, Coca-Cola propose à la compagnie un partenariat. La multinationale imagine un spot publicitaire avec un père Noël de 12 mètres de haut. La compagnie nantaise refuse, en disant qu’elle a toujours refusé de se mettre au service d’une entreprise commerciale.

    Coca-Cola ne se laisse pas abattre et décide de tourner cette publicité tout de même. La compagnie décide alors de porter plainte contre le géant américain en parlant d’injurieuse usurpation. Même si la compagnie de théâtre ne possède aucun droit de propriété intellectuelle sur le personnage de Santa Claus, elle accuse Coca-Cola d’avoir volé le concept et toute la technique d’animation des marionnettes.

    http://fr.novopress.info/171104/compagnie-theatre-se-bat-contre-coca-cola/

  • Nicolas Sarkozy en garde à vue, une première pour un ex-chef de l'Etat

    Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue mardi à l'office anti-corruption de la PJ, une première pour un ancien chef de l'Etat, visé par une enquête ouverte notamment pour trafic d'influence présumé.

    L'ancien chef de l'Etat est arrivé peu avant 08H00 dans une voiture noire aux vitres teintées, qui s'est engouffrée sous les objectifs des caméras dans le parking de la direction centrale de la police judiciaire à Nanterre (DCPJ), dans la banlieue ouest de Paris, à quelques encablures de son ancien fief de Neuilly-sur-Seine.

    Cette garde à vue intervient au moment où les rumeurs sur la volonté de Nicolas Sarkozy de renouer avec la vie politique, et notamment de prendre à l'automne la tête de l'UMP, se font de plus en plus précises.

    L'avocat historique de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, est, lui, en garde à vue depuis lundi, ainsi que deux hauts magistrats, Gilbert Azibert et Patrick Sassoust. Les enquêteurs vont pouvoir confronter les versions des quatre hommes.

    Les enquêteurs cherchent à établir si l'ancien chef de l'Etat (2007-2012) a cherché à obtenir des informations auprès d'un magistrat de haut rang, Gilbert Azibert, sur une décision de justice le concernant, en échange de la promesse d'un poste de prestige à Monaco.

    La Cour de cassation devait se prononcer sur la saisie des agendas présidentiels de Nicolas Sarkozy, à laquelle ce dernier s'opposait. Ces agendas étaient susceptibles d'intéresser les juges enquêtant sur d'autres dossiers, notamment l'affaire de l'arbitrage Tapie.

    Dans l'affaire Bettencourt, Nicolas Sarkozy avait été mis en examen par des juges bordelais avant de bénéficier d'un non lieu.

    Dans le dossier qui lui vaut d'être placé en garde à vue, les policiers de l'office anti-corruption (Oclciff) vont pouvoir entendre Nicolas Sarkozy pendant une durée pouvant aller jusqu'à 24 heures, éventuellement renouvelable une fois.

    A l'issue de cette mesure coercitive, le chef de l'Etat peut être relâché sans poursuites ou présenté à un juge d'instruction qui peut le mettre en examen.

    Autre soupçon qui pèse sur l'ancien chef de l'Etat: avoir été informé de manière illicite de son placement sur écoute par des juges enquêtant sur les accusations, pour l'heure non étayées, d'un financement par la Libye de Mouammar Kadhaafi de sa campagne victorieuse de 2007.

    Obstacles judiciaires

    L'affaire naît au printemps 2013. Plusieurs proches de Nicolas Sarkozy ont été placés sur écoute dans l'enquête libyenne: Claude Guéant, Brice Hortefeux, mais aussi Michel Gaudin, ancien patron de la police nationale et ex-préfet de police de Paris.

    Ce dernier, qui a suivi l'ancien chef de l'Etat après la défaite de 2012 pour devenir son directeur de cabinet, entretient plusieurs conversations qui interpellent les enquêteurs. Il semble notamment vouloir, en vain, se renseigner sur l'enquête libyenne auprès du patron du renseignement intérieur, Patrick Calvar.

    Les juges décident de placer à son tour l'ex-président de la République sur écoute, notamment le téléphone qu'il utilise sous l'identité d'emprunt de Paul Bismuth pour converser avec Me Herzog.

    Or, des échanges entre les deux hommes peuvent laisser croire qu'ils ont cherché à obtenir des informations auprès de Gilbert Azibert.

    Les obstacles judiciaires se multiplient sur la route d'un retour de Nicolas Sarkozy en politique.

    Outre les dossiers du financement libyen et du trafic d'influence, le parquet de Paris a confié à des juges financiers une enquête pour "faux et usage de faux", "abus de confiance" et "tentative d'escroquerie", cette fois sur le financement de la campagne de 2012 de Nicolas Sarkozy. Ses meetings semblent avoir été en grande partie financés par l'UMP afin de masquer un dépassement du plafond autorisé.

    Dans l'affaire de l'arbitrage Tapie, Claude Guéant a été placé en garde à vue, tout comme dans le dossier des primes qu'il a perçues quand il était directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy à l'Intérieur. Michel Gaudin a également été placé en garde à vue dans cette affaire des primes.

    Les policiers s'interrogent également sur la régularité des contrats conclus entre l'Elysée et neuf instituts de sondage sous le quinquennat Sarkozy.

    Source http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/nicolas-sarkozy-garde-vue-une-premi-re-un-ex-chef-letat-599975?estat_svc=s=298098196837&svc_mode=A&svc_campaign=politique&svc_partner=yahoo&svc_position=Nicolas+Sarkozy+en+garde+%C3%A0+vue,+une+premi%C3%A8re+pour+un+ex-chef+de+l%27Etat

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EupukpyEkAtPTkYkCd.shtml

  • George Soros et la drogue : les secrets de Judapest – par Laurent Glauzy (1/5)

    « La guerre à la drogue s’est concrétisée par une perte de mille milliards de dollars » (Soros). Le milliardaire de l’Open Society Foundations (OSF) – qui est un réseau de fondations ayant pour but de promouvoir en théorie les droits de l’homme et des réformes économiques, sociales et juridiques – exposait ses arguments fallacieux dans un article du Financial Times intitulé : A futile War on drugs that wastes money (Une guerre futile contre la drogue qui fait perdre de l’argent).

    George Soros, né György Schwartz, réitère depuis plusieurs années ce genre de propos subversifs. Dans le Washington Post, il déclarait : « Ma seule crainte est que la guerre contre la drogue nuise à la structure sociale. » Et, « depuis quarante ans, les gouvernements du monde entier ont dépensé des sommes gigantesques pour conduire une politique répressive, au détriment d’autres programmes. » Le milliardaire, qui fait allusion à la politique de légalisation de la drogue dont il est le soutien généreux, argumente sans vergogne : « La lutte contre la drogue n’est pas seulement un gaspillage d’argent, elle est contre-productive. La prohibition et la lutte contre la drogue ont fait plus de mal que de bien. »

     

    « Pendant des années, mon Open Society Foundations a soutenu des programmes de réduction de propagation des dommages en mettant fin à l’échange des seringues – une manière prouvée et économique de prévenir la transmission du HIV. Un pays qui investit un dollar dans l’échange des seringues, économise au final 27 cts. » Ce modèle de propagande est bien entendu fantasmagorique.

    De l’ONU à une légalisation mondiale de la drogue

    En fait, Soros prône, en termes déguisés, la drogue comme instrument de contrôle de la population et d’annulation de la vie humaine. L’homme doit devenir un instrument des élites satanistes qui dirigent ce monde, comme l’explique si bien Bill Schnoebelen, ponte repenti de l’Église de Satan, ou encore le père Regimbal, assassiné en 1988.

    Le requin judéo-hongrois, d’un air lucide et avec une audace propres aux plus grands criminels, expose : « Prenons le cas de la Colombie. Quand les forces de l’ordre colombiennes ont opéré un tour de vis au trafic national de la cocaïne, la violence s’est déplacée au Mexique. Le rapport de la London School of Economics (LES) estime qu’après 2007, les politiques d’interdiction du gouvernement colombien ont causé une augmentation de plus de 20 % du taux des homicides au Mexique. »

    Il va sans dire que Soros essaie, par cette rhétorique, de rendre toutes les populations dépendantes de la drogue, plutôt que de munir l’ensemble des nations de moyens prohibitifs pour éviter que le mal ne s’étende.

    Le magnat est un expert de la Colombie : « Bogota exporte vraiment une grande menace. L’explosion du marché illégal de la drogue, entre 1994 et 2008, a entraîné une augmentation de 25 % des homicides en Colombie, soit 3 800 morts par an. (…) Ce type de violence mène au départ des multinationales, à l’assèchement des investissements étrangers, au déclin des industries et à la fuite de la population, en quête d’une vie meilleure. Ceci est particulièrement vrai aux États-Unis qui, avec moins de 5 % de la population mondiale, représentent environ 25 % de la population carcérale de la planète. »

    Soros affirme qu’« à l’assemblée générale de l’ONU de 2016, il y aura une révision du système de contrôle des drogues. La politique prohibitionniste ne peut répondre seule au problème global de la drogue.

    La drogue, avec un bénéfice de 500 milliards de dollars par an – qui est la troisième source de revenu dans le monde, après le commerce du pétrole et de l’armement, détenu par les Rockefeller et les Du Pont de Nemours depuis la guerre de Sécession – est une marchandise parfaite : elle se produit économiquement, se consomme rapidement, crée la dépendance et est donc un marché éternel. C’est ce marché juteux que lorgne Soros. De plus, le capitalisme global, qui se dirige vers la phase terminale d’une gouvernance mondiale pour une dictature satanique et planétaire, a compris que la drogue est un instrument de contrôle des populations par excellence.

    Ce procédé imparable avait été compris par le trésorier d’Ahmet Pacha, gouverneur de Bagdad, le communautariste David Sassoon à l’origine de la diffusion de l’opium en Extrême-Orient et de toutes les guerres qui y sont liées. Son fils, surnommé « le Rothschild des Indes » sera même anobli par la reine Victoria !

    [A SUIVRE...]

    Laurent Glauzy

    http://www.contre-info.com/george-soros-et-la-drogue-les-secrets-de-judapest-par-laurent-glauzy-15#more-33388

  • L’Etat brade les forêts françaises aux multinationales

    Les services de l’Etat, chargés de conserver et développer les ressources de nos forêts, succombent aux sirènes du lobby industriel : dans le Lot, soixante-dix hectares de vergers à graines forestiers vont être vendus pour destruction à une multinationale. C’est l’avenir des forêts françaises et européennes qui se joue dans cette tractation opaque et malsaine. 

    Soixante-dix hectares de vergers à graines forestiers, gérés par l’ONF sur la commune de Lavercantière (46) pour les principaux partenaires de la forêt française, sont en passe d’être cédés pour destruction à Imérys Ceramics France-Quartz. 

    Cette multinationale doit en effet satisfaire à tout prix l’appétit de ses actionnaires et exploiter jusqu’au dernier les galets de quartz situés sous ces vergers. Imérys invoque « des marchés stables, porteurs et la nécessité de sécuriser ses clients ». Les services de l’Etat, pour leur part, ont l’ambition d’en retirer des compensations financières. 

    Et l’intérêt général, comme celui de la forêt française, où est-il dans tout cela ? 

    Après avoir déjà détruit une grosse part des landes du FRAU, milieu écologiquement fragile et riche en diversité biologique, et s’en être pris aux restes d’un patrimoine historique médiéval très prisé localement, IMERYS s’apprête maintenant à faire disparaitre le patrimoine biologique et scientifique inestimable que représentent ces vergers à graines forestiers. 

    Il aura en effet fallu plus de quarante ans aux chercheurs de l’INRA et de l’IRSTEA, en collaboration avec l’ONF et d’autres partenaires de la forêt française, pour les créer. Ce fut de plus un investissement majeur de plusieurs dizaines de millions d’euros consenti durant toutes ces années aux frais du contribuable. 

    Ces vergers à graines forestiers, à quoi servent-ils ? 

    Ils produisent les semences forestières améliorées indispensables à la réalisation de reboisements de qualité. Ils ont déjà fourni près de dix tonnes de graines permettant l’établissement de plus de 150.000 hectares de plantations forestières. 

    Ils permettent la conservation de génotypes forestiers remarquables, aujourd’hui disparus en forêt naturelle, à partir desquels des forêts détruites ou dégradées peuvent être reconstituées. 

    Ils servent de support à une activité de recherche et de développement dans le secteur forestier, dans le cadre d’une fructueuse coopération européenne. 

    C’est l’avenir des forêts françaises et européennes qui se joue dans cette tractation opaque et malsaine. Nous, citoyens, avons le devoir de résister individuellement et collectivement à cet abandon du patrimoine national au profit d’une multinationale qui n’a d’autre ambition que le profit. 

    Signons massivement cette pétition pour montrer notre indignation citoyenne et résister à ce honteux projet de destruction. La décision politique qui suivra devra tenir compte de notre avis.

    Source http://www.reporterre.net/spip.php?article5996

    http://www.oragesdacier.info/2014/06/letat-brade-les-forets-francaises-aux.html

  • Comment les banques centrales affament les pauvres !

    En ce moment, je reçois beaucoup de questions sur l’inflation, en particulier aux USA où certains prix, tels le pétrole et la nourriture, commencent à monter. Pour beaucoup de gens, il semble que l’inflation soit la solution à l’endettement généralisé et que la politique américaine ait enfin réussi à faire redémarrer l’inflation.

    J’ai donc pensé qu’il serait utile de rappeler quelques vérités premières sur ce qu’est ou n’est pas l’inflation.

    La première réalité à bien comprendre est la suivante :

    L’inflation en aucun cas ne crée de la richesse, elle ne fait que transférer de la richesse d’un agent économique à un autre, de celui qui prête à celui qui emprunte, de celui qui n’a que sa force de travail à offrir à celui qui a des actifs et/ ou qui produit des biens de façon quasi monoblastique.

    Pour une banque centrale qui voudrait organiser ces transferts, le plus simple est de maintenir des taux d’intérêts réels négatifs, le but étant de procéder à ce que Keynes appelait « l’euthanasie du rentier ». Pour un keynésien en effet, tous les malheurs du monde viennent toujours d’un excès d’épargne qu’il faut corriger en la pénalisant pour forcer les épargnants à sortir leur argent de dessous leurs matelas. Malheureusement, et comme le disait Bastiat, en économie, il y a ce qui se voit et ce qui ne se voit pas.

    Prenons la situation actuelle.

    Depuis bientôt 6 ans, la banque centrale américaine, la Fed, suit une politique parfaitement keynésienne en maintenant des taux réels négatifs sur les taux courts, ce qui veut dire en bon français que celui qui achète des bons du trésor US voit le pouvoir d’achat de son capital baisser au travers du temps.

    A l’heure actuelle, la hausse des prix aux USA avoisine les 2 % et les taux à 3 mois sont à zéro, ce qui veut dire que le pouvoir d’achat du rentier baisse de 2 % par an. Des taux réels négatifs sont donc en fait un impôt sur le capital, imposé non pas par les autorités fiscales mais par la banque centrale. Ce n’est pas la première fois que la Fed suit cette politique.

    Toutes les périodes de taux réels négatifs ont coïncidé avec des fortes hausses de deux produits essentiels : le pétrole et la nourriture. En revanche, dans les périodes de taux réels positifs, les prix de ces matières premières baissent ou restent stables.

    Pourquoi ? Quelques mots d’explications sont nécessaires ici.

    Le prix de ces matières est libellé en dollars US. Lorsque nous avons des taux réels négatifs, le taux de change du dollar US baisse. Les prix des matières premières s’ajustent à la hausse, pour compenser cette baisse du dollar. Cette hausse acquiert assez rapidement un caractère durable dans la mesure où la Fed annonce à qui veut bien entendre que les taux vont rester négatifs pendant encore très longtemps.

    Et donc, les matières premières montent… Mais c’est là que nous retrouvons « ce qui se voit et ce qui ne se voit pas ».

    Qui en effet souffre le plus de cette hausse des matières premières ? Ce sont ceux que j’appelle « les petites gens », c’est-à-dire tous ceux qui ont des revenus en dessous de la moyenne. Pour eux, les dépenses énergétiques et de nourriture représentent une part très importante de leur budget et ce sont des dépenses absolument indispensables. Pour eux, une hausse des prix dans ces deux postes est exactement équivalente à une hausse des impôts. Leur revenu disponible, après impôts, loyer, nourriture et énergie (toutes dépenses absolument nécessaires) baisse de façon catastrophique.

    Et du coup, leur consommation sur les autres produits, qui représente une part importante de la consommation nationale, baisse très fortement. Ce qui entraîne bien évidemment un ralentissement économique dans tous les secteurs qui vendent en priorité à cette catégorie de population.

    Ainsi, Wal-Mart, le Carrefour américain, qui vend en priorité à cette clientèle, voit ses ventes baisser d’une année sur l’autre tandis que ceux qui vendent à la partie la plus fortunée de la population voient leurs ventes s’envoler, puisque le prix des actifs détenus par ces gens monte fortement.

    Dans le fond, une politique de taux réels négatifs est une immense subvention à ceux qui contrôlent des actifs financiers ou immobiliers et la note est payée par ceux qui n’ont que leur force de travail à offrir. Ce que fait la Fed, c’est de subventionner les riches en taxant les pauvres. Il s’agit en fait d’une politique extraordinairement régressive socialement et humainement, qui ne fait que creuser l’écart entre les plus riches et les plus pauvres, ce qui politiquement ne peut pas ne pas amener à de graves problèmes.

    Mais cela va s’arrêter le jour où cette baisse du niveau de vie des plus pauvres aura été suffisamment forte pour que cela déclenche une récession, par insuffisance de la demande, ce qui peut apparaître paradoxal dans la mesure où toute la politique a été faite pour « stimuler la demande », mais qui est la réalité.

    Et lorsque cette récession arrivera, le prix de tous les actifs baissera sèchement et ce sera le tour des riches d’être appauvri. Et il est à parier que le prix du pétrole et le prix de la nourriture, à ce moment là, baisseront aussi et que le dollar montera. Si appauvrir les riches pour transférer leur argent aux pauvres n’est jamais une solution, appauvrir les pauvres pour transférer de l’argent aux riches devrait être encore moins envisageable. Et pourtant, c’est le résultat inéluctable de la politique suivie

    Pour résumer :

    - Certains prix sont orientés à la hausse, ce qui est la conséquence des taux réels négatifs aux USA.

    - Ces prix font baisser le niveau de vie d’une grande partie de la population, ce qui amène à une baisse de la consommation.

    - Cette baisse de la consommation va déclencher une baisse des prix d’abord sur tous les produits non indispensables que les « non riches » avaient l’habitude d’acheter, puis sur tous les autres au travers d’un ralentissement économique, voire d’une récession.

    - Et il est à craindre que la Fed à ce moment-là ne décide qu’il faille continuer avec la politique des taux réels négatifs plus longtemps encore, en vertu du bon principe technocratique selon lequel la politique appliquée est la bonne, mais elle n’a pas été mise en œuvre avec suffisamment de vigueur….

    Le cercle vicieux par excellence.

    Charles Gave

    http://francelibre.tumblr.com/post/90298099086/comment-les-banques-centrales-affament-les-pauvres#.U7HL9I1_sks

  • L'UMP joue sa survie

    L'endettement de l'UMP serait proche de 80 millions d'euros. Cette dette est atteinte pour l'essentiel en raison des factures indues, assumées, payées par l'UMP, qui ont servi à financer la campagne présidentielle. Ce lundi 30 juin marque la date limite de dépôt à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) des comptes de l'exercice 2013. La validation de ces comptes conditionne l'ouverture des droits à un financement public, qui s'élève à 23 M€ pour l'UMP, et donc la survie du parti. Si les comptes étaient rejetés, plus rien ne s'opposerait à l'éclatement du parti.

    Par ailleurs, l'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, et l'avocat général à la Cour de cassation, Gilbert Azibert, ont été placés en garde vue lundi mati. Les enquêteurs cherchent à établir si Nicolas Sarkozy a cherché, avec l'appui de son avocat, à obtenir des informations auprès du haut magistrat sur une affaire le concernant. Un autre avocat général à la Cour de cassation, Patrick Sassoust, a lui aussi été placé en garde à vue. Les policiers s'interrogent également sur la régularité des contrats conclus entre l'Élysée et neuf instituts de sondage sous le quinquennat Sarkozy.

    Michel Janva