Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

économie et finance - Page 658

  • Radio Courtoisie : Chine, la guerre des monnaies (Audio)

    Libre journal de la Résistance française, diffusé le mercredi 02 avril 2014 sur Radio Courtoisie. Emmanuel Ratier recevait Jean-François Goulon et Lucien Cerise pour leur traduction de l’ouvrage de HongBing Song “La guerre des monnaies, la Chine et le Nouvel Ordre Mondial “.

     

  • Sortir du mondialisme et de la république antisociale :

    L’ancien Régime vécu des siècles en communauté avec les organisations ouvrières qu’il protégeait. Le pouvoir royal, sans aucun contrôle arbitraire laissa les corps de métiers s’organiser librement, dans l’intérêt commun, avec le principe de subsidiarité, cher aux Etats chrétiens. La République détruisit tout l’édifice protecteur. Elle supprima les corps de métiers et interdit aux ouvriers de s’associer pour « leur soi-disant intérêt commun ». Elle pilla les milliards accumulés pendant des siècles par les corporations, servant de primitives caisses d’assurance et de maladie, de retraite et de formation et d’aides diverses…Un vol manifeste et honteux quand on connaît la misère du peuple entrant dans l’effroyable révolution industrielle du XIXe siècle. Mais le scandale de la République naissante ne s’arrête pas là, suppression de toutes les fêtes religieuses et des dimanches qui constituaient des temps de repos. La semaine du « Décadi » fut instauré, dix jours d’affilés de travail, sans repos, tout âge confondu et pour tout sexe, voilà pour l’égalité. Durant le siècle qui suivit, ceux qui se battront pour soulager cette misère, ne seront pas de gauche ni libéraux mais d’ardents royalistes dont la volonté est résumé par ce que disait au début du XXe siècle le Père de Pascal : « Social parce que Royaliste ». Peuple et Roi ont une histoire commune qui vient du fond des âges, presque mystique. D’autant qu’à la différence de la gauche qui deviendra sociale dans le but d’utiliser la misère pour en faire des bataillons de contestataires, les royalistes aideront pour l’humanisme et sans attendre un quelconque remerciement, par chevalerie.

    La Tour du Pin :

    La Tour du Pin construisit durant sa vie, une doctrine sociale en vue de restaurer un système où le citoyen reprendrait ses pouvoirs usurpés par la République. De la famille au plus proche du pouvoir, par le principe des « Etats Généraux ». Une organisation qui prouva son efficacité et qui, empirique peut demain par ses expériences positives de participation décentralisée, faire de la France un pays humaniste et puissant. L’homme décidera de nouveau dans sa commune et son métier de tout ce qui le touche : congés, retraite, impôt, votes, famille, commune…Une Libération Nationale des citoyens redevenus responsables de leur destin, contre l’emprise des partis donnant leurs directives. Il existe encore certains cantons Suisses qui votent à main levée sur la place du village. C’était ainsi, en France avant la révolution et l’enseignement républicain s’est bien gardé de le relater… Qu’est ce que la vie ? Doit-elle être dirigé par d’autres, parlant en notre nom ? Un corporatisme caricaturé sera utilisé pendant les années 40, dans notre pays occupé, sans grand résultat mais ayant apporté, quand même un peu de réconfort au monde ouvrier. L’expérience doit servir de canevas pour en tirer des lois salutaires pour une réelle politique sociale. La justice et la paix sociale réclament une organisation communautaire calqué sur le principe des anciennes corporations qui, seules garantissaient des réalisations sociales, justes et durables. Ecoutons Antoine Murat :
    « Cette organisation exige des institutions qui soient enracinées dans les lieux où s’exercent les activités professionnelles : communes, pays, départements, provinces, nation.»
    Une saine décentralisation devra être le préalable indispensable pour la réalisation de ce projet. Un véritable régionalisme serait le terreau d’où pourrait naître des organisations autonomes dans leurs administrations et seraient reconnues par les pouvoirs publics. Il faut donc recréer les corps intermédiaires : communaux, provinciaux, professionnels…

    Ceux-ci devront informer les instances supérieurs de leurs besoins jusqu’à l’Etat : « Ils représentent les intérêts qu’ils gèrent. Un régime représentatif est en place, habile à instruire l’Etat, des besoins et des droits des diverses communautés qui forment aux différents niveaux de la vie nationale, la société française. L’ordre corporatif suit l’ordre naturel des activités sociales. L’organisation corporative, décentralisée et représentative, éclaire l’Etat, organe suprême du bien commun. En même temps qu’ils instruisent ainsi le pouvoir, les corps intermédiaires le décharge de multiples tâches dont ils ont la charge.» (A. Murat)
    Tout cela à la condition que le pouvoir soit indépendant (absolu en latin) débarrassé des tâches subalternes pour laisser le pays s’administrer pendant qu’il se charge des hautes responsabilités diplomatiques, de la haute justice, de l’armée…

    Le pouvoir royal :

    Enfin un pouvoir possédant la durée pour reconstruire ce que deux cents ans de République aura détruit d’humanisme dans la société française. Seule, la Monarchie peut concilier autorité et libertés, comme dit Maître Murat : « Le roi héréditaire est le mainteneur de l’unité et des diversités, dans l’espace comme dans le temps…La restauration des associations professionnelles, dans le monde nouveau, avait ses exigences. La constitution des corps de métiers, leur fonctionnement, leur représentation de même que la rénovation des communes, des « pays », des provinces risquaient d’être fragiles, sans grande efficacité, voire dangereux, sans un Etat souverain qui collabore avec eux, qui les encourage, les écoute, les protège, au besoin les corrige. » Seul un roi peut être fédérateur des républiques françaises réellement libérées de l’Etat centralisateur jacobin qui malgré tout subsiste. La décentralisation socialiste ne fut qu’une déconcentration administrative, où les luttes partisanes trouvèrent de nouveaux lieux de conflits et donnèrent finalement naissance à de nombreux petits mandarins locaux… « Les républiques françaises, territoriales et professionnelles, ont besoin d’un fédérateur. On ne sauve une nation qu’en respectant, ou bien en retrouvant, le principe qui a présidé à sa naissance.» (A.Murat)
    La Tour du Pin, par l’observation, comme Le Play et plus tard Maurras, mit comme préambule, l’homme social (école d’Aristote…) ayant besoin de vie communautaire par l’association. « La France était hérissée de libertés » disait l’historien Frantz Funck Brentano, dans des formes multiples et variées : clans, cités, guildes, franchises, bourgs, communes, confréries, compagnons, maîtrises, jurandes, universités, ordres, sociétés… « Le corporatisme conjugue l’organisation professionnelle à la décentralisation, au régionalisme à la représentation des intérêts et des droits. Il ne s’agit pas seulement d’un syndicalisme plus parfait qui se prolongerait et s’achèverait dans un organisme plus étendu et plus puissant. Ce ne sont pas de simples corps socioprofessionnels s’interpénétrant et s’échelonnant qui couvriraient le territoire et s’élèveraient en pyramides suivant un plan rationnel dans un mécanisme logique et complexe » (A. Murat)
    Tout cela pour préciser que ces corps de métiers légifèrent dans tout ce qui concerne la profession que ce soit dans les fêtes chômées, les conditions de travail, les heures de travail, le salaire, la justice professionnelle, la formation, les assurances et retraites, la qualité…Nous entrerons ainsi dans le modernisme où l’homme reprend son destin en main. Le sens des réformes doit aller comme le définissait Henri V comte de Chambord :
    « la constitution volontaire et réglée des corporations libres deviendrait un des éléments les plus puissants de l’ordre et de l’harmonie sociale, et que ces corporations pourraient entrer dans l’organisation de la commune et dans les bases de l’électorat et du suffrage ? Considération qui touche un des points les plus graves de la politique de l’avenir». On touche là, peut être, une des causes essentielles de l’échec de la Restauration. Les rois sont revenus dans un système républicano-bonapartiste administratif, véritable gaufrier sur la France …

    Le pays aspirait à une réforme en profondeur mêlée de décentralisation et de reconstitution de corps professionnels…Le parlementarisme ne vit que de passions éphémères à coup de publicités, la foule change d’opinion du jour au lendemain...
    Ecoutons La Tour du Pin : « Il est fatal que les électeurs corrompent leur député par leurs exigences et que celui-ci corrompe ses électeurs par ses complaisances depuis que, de contrôleur du gouvernement, il est devenu participant. Les lois n’en sont pas moins viciées que les mœurs, parce que dans le système une question ne se présente jamais à la délibération par son principe, mais par les conséquences du vote qu’elle entraînera.»
    Le parlementarisme est donc un système dangereux, artificiel et dépassé. L’individu roi au détriment de la famille entraîne la société vers le totalitarisme. C’est pour cela que la Révolution de 89 dans son fondement rousseauiste porte en germe tous les totalitarismes qui ont suivis, qu’ils soient robespierristes, fascistes, communistes ou autres…La racine du mal est dans la volonté de faire de l’individu un absolu et de construire la société avec cette abstraction anti-naturelle. Le temps n’est pas loin où se dresse l’échafaud et où la moindre originalité disparaît au nom du « Pas de liberté pour les ennemis de la Liberté ». Le fondement individualiste détruit la société et amène le despotisme et la dictature. Le «Contrat Social» et le «Code Civil» de Napoléon détruisirent toutes les libertés (corps intermédiaires, franchises, droits…). Il suffit pour le prouver de relire la lettre de Napoléon à son frère en Italie lui conseillant d’y mettre le fameux Code civil… «Cet Etat tient à la merci de sa loi les personnes et les biens. Chacun se trouve seul contre l’Etat » (A.Murat)
    L’établissement d’un régime représentatif où chaque personne serait active en tant que citoyen par sa famille, dans sa commune, par son métier. Des élections multiples où gravirait non des partis politiques mais des compétences. Il faudrait alors choisir un digne représentant tant dans le métier que dans la commune. On arriverait alors à un système organique et naturel d’organisation de la cité.

    Notre Jour Viendra…

    Frédéric WINKLER

    http://www.actionroyaliste.com/bibliotheque-du-gar/les-revues-sociales-asc/1337-sortir-du-mondialisme-et-de-la-republique-antisociale-

  • Énergies : vers un contrat russo-chinois de fourniture de gaz ?

    BRUXELLES (NOVOpress) - Les partisans de sanctions contre la Russie, notamment le Commissaire européen à l’énergie Günther Oettinger et une grande partie de « l’élite » bureaucratique européenne, se plaisent régulièrement à souligner la dépendance économique et financière de la Russie des importations européennes, et par conséquent sa vulnérabilité économique.

    Lien de cause à effet auquel Günther Oettinger n’a peut-être pas réfléchi, l’UE ne dispose de réserves de gaz que pour quelques jours si la Russie impose un arrêt de livraison, comme l’indique une étude réalisée par Steffen Bukold (politologue allemand, spécialiste des questions énergétiques).

    En outre, la Russie semble avoir déjà trouvé des alternatives au marché européen : il se pourrait qu’il y ait un contrat d’approvisionnement de 30 ans avec la Chine. L’analyste de Citigroup Ronald Smith pense qu’un tel accord russo-chinois sera mis en place cette année.

    Sans transition rapide vers les sources d’énergies renouvelables, l’UE est toujours dépendante des livraisons de gaz russe. Si l’Union européenne poursuit sa politique hostile à l’égard de la Russie, une hausse des prix ou des pénuries d’approvisionnement pourraient frapper l’économie européenne massivement… Non sans raison, l’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt a appelé les sanctions contre la Russie un “non-sens” (“dummes Zeug”).

    http://fr.novopress.info/

  • Qui a dit « Si une crise profonde se produisait, nous quitterions la présidence » ?

    François Hollande a-t-il seulement réalisé - ne serait-ce qu’un instant - qu’il avait été investi de la fonction suprême ?
    « Moi, triste président »… Tel est apparu François Hollande lors de son allocution télévisuelle post-élections municipales. Mine de chien battu, ton désabusé et gigotant d’un pied sur l’autre comme souffrant d’une envie pressante, faute d’avoir pris ses précautions… On attendait un mea culpa, une fuite en avant ou un indice d’espoir : on a eu droit à un peu tout cela à la fois, mais ânonné sans grande conviction. Lui-même n’y croyant plus tellement, à l’évidence.
    Lui qui se targuait de vouloir être un président normal, au moins aura-t-il pleinement réussi, reconnaissons-le : il est bien un président dans la lignée de ses prédécesseurs, et même beaucoup plus – aussi incompétent, aussi bonimenteur, seulement un peu plus rapidement décevant !
    Lire la suite

  • La France devient un pays pauvre

    La Tribune le constate en observant le marché automobile :

    "la France prend des allures de pays pauvre. Les petites voitures d'entrée de gamme ont représenté 55% des immatriculations totales de voitures neuves au premier trimestre, selon les données du CCFA (Comité des constructeurs français d'automobiles). Et ce, contre 52% il y a un an et 51% en 2012. Un poids énorme et démesuré. La France s'éloigne de la moyenne ouest-européenne, où les "petites" (type Renault Twingo, Peugeot 208) représentent à peine 43% des ventes.

    Toutes les autres catégories de voitures chutent en France (proportionnellement) dans l'Hexagone. Les "compactes" (genre Renault Mégane, Peugeot 308) ne sont plus qu'à 30% du total, contre 31% un an auparavant. [...] Les familiales (gamme "moyenne supérieure" type Peugeot 508) pèsent  seulement 12% du marché total en France, contre 13% en 2013 et... 16% en Europe occidentale. Enfin, le "haut de gamme", spécialité des constructeurs allemands que les français ne concurrencent plus, il est réduit à presque rien: 4% à peine du marché français, contre 5% il y a deux ans et 11% en moyenne pour l'Europe occidentale [...]

    Favorisés par les pouvoirs publics à coup de bonus-malus et de discours et mesures anti-automobiles, ces petits modèles à zéro marge - sauf les Dacia à bas coûts - sont en grande partie produits... hors de France! L'orientation vers le bas du marché hexagonal est donc une mauvaise nouvelle pour le "made in France". [...]"

    Michel Janva

  • Comment quitter la Sécurité sociale: Réunion d’information à Lille

    Comment quitter la  Sécurité sociale ( URSSAF, RSI, CARMF etc.)
    Réunion d’information ouverte aux professions libérales, aux artisans et commerçants, aux salariés
    à Lille
    le samedi 12 avril 2014 
    à 14 heures
    Hôtel Mercure de Lesquin – Lille Aéroport
    110 rue Jean Jaurès
    59810 LESQUIN
    avec le Dr Claude Reichman,
    président du MLPS,
    et les représentants du mouvement
    “Les médecins ne sont pas des pigeons”
    Contact et inscription :
    lapierre.scalabre@gmail.com
    Une participation de 10 euros par personne est demandée pour la location de la salle, payable sur place 

    http://francelibre.tumblr.com/post/81387153619/comment-quitter-la-securite-sociale-reunion#.UzrumsevBXY

  • Familles : la mauvaise blague de ce 1er avril

    L'essentiel de la réforme des allocations familiales, présentée en juin 2013, entre en vigueur ce mardi 1er avril. Et ce n'est pas un poisson. Pour redresser les finances de la Sécu, le gouvernement a mis à contribution les familles. 3,5 millions d'entre elles sont touchées. Les couples élevant plus de trois enfants perdront en moyenne 790 euros par mois. Les jeunes familles, composées d'enfants entre zéro et trois ans, souffriront beaucoup. Les coupes se concentrent largement sur les aides à la petite enfance.

    Michel Janva

  • Le ministre Yamina Benguigui suspectée d’avoir menti sur sa déclaration de patrimoine

    Yamina Benguigui, ministre de la francophonie, qui vient par ailleurs d’être élue sur la liste socialiste du Xe arrondissement de Paris, est suspectée d’avoir menti à plusieurs reprises sur sa déclaration de patrimoine.

    Mme Benguigui est accusée par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique « d’omission d’une partie substantielle ou d’évaluation mensongère » de son patrimoine. Elle aurait dissimulé des actions en Belgique d’une valeur de 430 000 euros. Le ministre a démenti, lundi 31 mars, ces informations.

    Yamina Benguigui est actionnaire à hauteur de 20 % et depuis 2005 de G2, une société anonyme de droit belge créée cinq ans plus tôt et dont le siège social est à Saint-Gilles-lez-Bruxelles.
    Cette société détient à son tour des parts dans plusieurs entreprises, notamment en France dans… Bandits Production, qui a financé l’essentiel des films du ministre.

    Nommé en 2008 adjointe au maire de Paris, chargée « des droits de l’homme et de la lutte contre la discrimination », Mme Benguigui n’avait pas mentionné cette participation en Belgique, évaluée aujourd’hui à 430 000 euros, mais ce n’était pas alors un délit. L’infraction a été créée en 2011 et renforcée en 2013 lors de l’affaire Cahuzac.

    Nommée ministre de la francophonie et des Français de l’étranger le 16 mai 2012, elle ne fait pas mention de cet avoir dans sa déclaration de patrimoine de juin. En revanche, en pleine affaire Cahuzac, elle passe en février 2013 une « convention de portage » avec l’un des associés de G2 et lui vend ses actions pour un euro symbolique, avec la possibilité de les lui racheter au même prix.

    L’hebdomadaire Marianne est le premier à avoir découvert l’affaire en mars 2014. La ministre avait alors répondu qu’elle « ne disposait plus d’aucune part sociale au sein de la société G2, de sorte que c’est à juste titre qu’elle n’en a pas fait mention ».

    Mme Benguigui, qui a perdu entre-temps le portefeuille des Français de l’étranger, a déposé le 29 janvier 2014 une nouvelle déclaration de patrimoine, qui ne fait toujours pas mention de son portefeuille belge. Mais elle a racheté, le jour même, cette créance, ses 430 000 euros, qui devaient lui être versés en trois fois, par souci de discrétion.

    Source Metatv

    http://www.contre-info.com/le-ministre-yamina-benguigui-suspectee-davoir-menti-sur-sa-declaration-de-patrimoine#more-32149

  • A Evry, les habitants paient encore la gestion bien peu rigoureuse de Manuel Valls (Rediff)

    Folles dépenses, dette record, pratiques clientélistes… Mais qu’a donc fait Valls dans sa ville ?
    Dès qu’il s’agit de faire le beau sur ses terres d’Evry, Manuel Valls ne ménage pas les balais-brosses. En mai 2012, il a fait repeindre à la va-vite des murs du quartier de Bois sauvage. « La veille au soir, des équipes étaient encore en train d’effacer des tags », se souvient une habitante. Il ne s’agissait pas de laisser les caméras donner une mauvaise image de la commune d’un futur président de la République…
    Sacré Manuel Valls ! Depuis qu’il a été parachuté dans cette ville nouvelle de l’Essonne il y a douze ans, celui qui était alors simple chargé de presse au cabinet de Lionel Jospin à Matignon est devenu un vrai professionnel de la politique. Non seulement il a appris à policer son langage et à choisir ses cravates pendant ses dix années de mandat, mais il a réussi à faire d’Evry une ville tremplin pour servir ses desseins. « Quand il est arrivé ici, il ne cachait pas son ambition de s’asseoir un jour dans le fauteuil de l’Elysée », confie un ancien de la mairie. Et il voulait faire de sa cité un laboratoire vivant, témoignant de sa gestion dynamique, moderne et rigoureuse.
        Une décennie plus tard, un simple coup d’œil aux finances municipales donne une idée de son bilan : les caisses d’Evry sont vides. « J’ai rarement vu ça, ils n’ont même pas de quoi payer leur dette », s’étonne Claude Jaillet, expert en finances locales. « Du coup, ils sont obligés d’emprunter pour rembourser les échéances ».
    Ce n’est pourtant pas faute d’avoir fait… valser les impôts. Entre 2001 et 2012, la pression fiscale sur les ménages de la commune a explosé de 45,7%. Grâce à quoi la facture moyenne des foyers imposables, qui frôle aujourd’hui les 2 .100 euros annuels, est l’une des plus élevées de France pour une ville de cette importance. En dépit de ces coups de massue, la municipalité n’a pas réussi à boucler ses budgets, et il lui a fallu emprunter à tour de bras. Depuis 2007, son ardoise s’est envolée de 40%, presque autant que celle de l’Etat. Il faut dire que l’ancien maire (Manuel Valls a cédé son fauteuil en 2012, lorsqu’il est devenu ministre) n’avait pas des oursins dans les poches. Pendant ses deux mandats, il a flambé les deniers publics avec une grande constance. Dans une ville de 50.000 habitants comme Evry, par exemple, seul le directeur général des services est censé disposer d’une voiture de fonction. Or la Cour des comptes notait, dès 2006, que la commune en mettait 26 à disposition de ses agents, sans compter les 45 véhicules «de service».
    Même prodigalité pour les frais de communication, qui ont bondi de 852,6% entre 2001 et 2003, et ne semblent pas avoir diminué depuis. Pour 2012, le compte administratif donne le détail d’environ 800.000 euros pour ce poste (dont 110.000 dédiés à la seule édition de catalogues, d’imprimés et autres publications). Mais il ne fournit pas la moindre précision sur la ligne «divers» située juste au-dessous, dont la dépense est pourtant énorme (400.000 euros). « Vu l’intitulé, ce sont sans doute aussi des frais de communication, mais ils ont essayé de noyer le poisson pour éviter les questions  », assure Claude Jaillet. D’ailleurs, le département communication de la ville, qui n’existait quasiment pas à l’arrivée de Valls, occupe désormais un étage entier d’une des ailes de la mairie.
    C’est comme ça dans beaucoup d’autres services, et cela n’a rien d’étonnant. Bien qu’une partie des compétences de la municipalité ait été progressivement transférée à la communauté d’agglomération – que Manuel Valls a lui-même dirigée entre 2008 et 2012 – les effectifs n’y ont en effet pas baissé. Certes, Evry n’est pas la seule commune dans ce cas. Mais elle a la particularité d’avoir recruté des chargés de mission à la pelle au profit du cabinet du maire. « Il y en a eu 49 », confie un proche de l’ancien cercle. En observant que, pour essayer de masquer ce déferlement de conseillers, Manuel Valls a longtemps eu recours à une petite astuce : « Au sein de l’organigramme, il faisait passer des chargés de mission pour des standardistes ».
    Pas étonnant que les dépenses en personnel du chef-lieu de l’Essonne crèvent le plafond ! L’an dernier, elles ont représenté 791 euros par habitant, 50 de plus que la moyenne pour ce type de ville. Et ce, bien que les «achats et charges externes», autrement dit le recours à des prestataires extérieurs, soient demeurés exorbitants (416 euros par habitant, soit 55% de plus que la moyenne). Plutôt que de donner des leçons de gestion, comme il l’a fait pendant les primaires socialistes, le ministre de l’Intérieur ferait peut-être bien d’en prendre…
    D’autant que les gaspillages touchent aussi les investissements de sa cité. Manuel Valls, qui préconise aujourd’hui une mutualisation des services de l’administration, s’est en effet montré incapable de s’entendre avec son homologue de Corbeil-Essonnes – le député avionneur Serge Dassault – pour rationaliser et gérer en commun l’épuration de l’eau. Il a donc dû engager seul de lourds investissements pour sa centrale de traitement des eaux usées. Selon la Cour des comptes, ce chacun pour soi aurait coûté 10 millions d’euros aux contribuables, sans compter le 1,1 million de frais de fonctionnement supplémentaire chaque année. « Aucun intervenant n’a été en mesure de faire prévaloir l’intérêt général », ­dénoncent les magistrats.
    Mais la gestion de «Manuel» n’est pas seulement désastreuse, elle est aussi clientéliste. « Il récompense beaucoup les gens en leur offrant des postes », reconnaît l’un de ses proches. Et le recrutement des «fils de» va bon train dans la municipalité. Ainsi Florence Bellamy, la directrice de Dynamique Emploi – la structure qui gère la politique de l’emploi local et qui a longtemps été chapeautée par le prétendant à l’Elysée – a-t-elle discrètement recruté son rejeton en ­début d’année parce que, dit-elle, « on avait besoin de quelqu’un comme lui ». L’affaire ayant été ébruitée, Francis Chouat, bras droit du ministre et actuel maire d’Evry, lui a toutefois demandé de le faire ­partir. Question népotisme, ce dernier n’est pourtant pas lui-même blanc-bleu : son propre fils officie actuellement dans une filiale de la Semardel, le principal groupe de traitement des déchets de l’Essonne… qu’il préside depuis le 1er février 2012.
    Si encore ce socialiste moderne, qui assure «  parler autrement aux chefs d’entreprise», avait réussi à développer le tissu économique de sa ville. Mais ses résultats sont plutôt maigres. « Il nous avait promis un plan de développement stratégique avec des moyens pour booster la ville, mais on l’attend toujours », regrette Joseph Nouvellon, un élu UMP d’Evry. De fait, le ministre n’a réussi à attirer dans sa ville aucune nouvelle société d’importance. La crise ne l’a pas aidé, bien sûr. Mais les cités voisines de Corbeil-­Essonnes et de Mennecy ont, elles, réussi à développer des zones d’activité. Pire : plusieurs gros employeurs ont récemment fait leurs valises, comme le Centre national d’études spatiales (Cnes) en 2012, et surtout le siège de Carrefour et ses 2.300 employés. Manuel Valls a eu beau marchander en proposant des bureaux plus étendus avec un loyer 30% moins cher, le géant de la distribution a regroupé tous ses sites à Massy, mieux desservi par les transports. « Finalement, Valls a surtout fonctionnarisé sa ville », sourit le maire d’une commune voisine. Un «réformateur moderne», le chouchou de l’opinion ?
    Des voyages à Dakar aux frais du contribuable
    Officiellement, l’association CDANE, qui finance des projets de coopération de l’agglomération d’Evry Centre ­Essonne avec le Mali et le Sénégal, n’a envoyé personne à ­Dakar cette année. « Il y a bien eu un voyage avec six ou sept personnes de la mairie, mais c’était en 2012 pour une session de formation des fonctionnaires locaux », assure Jean Hartz, l’élu chargé du dossier. Cinq ou six autres séjours sont déjà programmés d’ici la fin 2014 par la CDANE, qui dispose d’un budget annuel de 500.000 euros d’argent public.
    Il faut croire que Jean Hartz a des trous de mémoire car, comme l’atteste cette facture d’un grand hôtel de Dakar, un déplacement a aussi été organisé en avril dernier. « Il y avait neuf personnes de la ville », confirme Ibrahima Diawadoh, chargé de mission à la mairie et conseiller «intégration» de Manuel Valls. Détail troublant : bien que son nom figure sur la facture, ce Mauritanien d’origine n’a rien à voir avec la CDANE. « Comme j’y suis allé une semaine avant pour préparer le voyage, c’était plus simple pour la facture », se justifie-t‑il. Les contribuables d’Evry seront sans doute ravis d’apprendre que leurs impôts servent à financer ce genre de petites virées. Et la formation des agents publics maliens.
    Capital
    http://fortune.fdesouche.com/324110-a-evry-les-habitants-paient-encore-la-gestion-bien-peu-rigoureuse-de-manuel-valls#more-324110

  • "La seule sortie de crise, c'est la déstructuration totale de cette société de merde absolue"