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économie et finance - Page 658

  • Scandale : le racket social du RSI sur les artisans, commerçants et autres indépendants

  • Ouverture des magasins le dimanche : nouveau bras de fer entre Bricorama et FO

    Force Ouvrière et Bricorama reprennent leur guerre de com. Adressée fin août à ses salariés, une lettre du PDG de l’enseigne de bricolage, Jean-Claude Bourrelier, a relancé la polémique sur l’ouverture des magasins sept jours sur sept.

    Force Ouvrière y voit l’aveu que « le dimanche, ça ne paie pas », d’après un communiqué publié vendredi 19 septembre. Jean-Claude Bourrelier crie aujourd’hui à la « mésinterprétation ». Dans un éditorial paru dans le magazine interne, le rival des enseignes Leroy-Merlin et Castorama fait un bilan d’activité des mois de juillet et août. « Le mois de juillet a été très difficile. Août aussi, à cause de la météo », explique-t-il lors d’un entretien lundi 22 septembre.

    MOBILISER LES SALARIÉS

    A ses salariés, le bouillonnant patron de Bricorama écrit alors « que depuis le début de l’année, [l’enseigne n’a pas] reçu le même nombre de clients qu’en 2013, alors que nous avons le bénéfice de l’ouverture du dimanche ». « Je voulais les mobiliser. Les magasins doivent faire savoir à leurs clients que nous sommes ouverts ce jour-là. Ils croient que nous sommes fermés », explique-t-il.

    Il n’en fallait pas plus pour que Force Ouvrière reprenne son argumentation contre l’ouverture des magasins le dimanche. « Il faut voir là de pures raisons nationales », pointe M. Bourrelier. Le timing tombe, il est vrai, à pic. Le débat sur l’ouverture du commerce sept jours sur sept fait actuellement l’objet d’une étude approfondie de la Ville de Paris, au sein de la Mission d’information et d’évaluation mise en place par Anne Hidalgo.

    Comme d’autres syndicats, Force Ouvrière a été auditionné jeudi 18 septembre par ses membres. Ce fût deux semaines après Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, qui soutient une réforme de la loi à Paris. Le gouvernement Valls a promis une réforme d’ici à la fin de l’année.[....

    La suite sur Le Monde.fr

     
  • Le Dessous des Cartes : OGM, déjà dans l’Union Européenne (2/2)

    Dans ce second numéro consacré aux OGM, le Dessous des Cartes se penche sur le cas spécifique de l’Union européenne, et de sa relation complexe et paradoxale avec les plantes génétiquement modifiées.

    Le Dessous des Cartes (Arte – Septembre 2014)

    Revoir la 1ère partie

    http://fortune.fdesouche.com/356565-le-dessous-des-cartes-ogm-deja-dans-lunion-europeenne-22

  • La bêtise de l’administration fiscale de la République.

    Lors du banquet du Groupe d’Action Royaliste de dimanche dernier, certains ont constaté que j’étais fort en colère : il y a de quoi, me semble-t-il !

    Alors que la situation sociale ne cesse de s’aggraver ; que de nombreux concitoyens sont au chômage (près de 6 millions désormais) ; que les délocalisations se poursuivent dans une indifférence même plus contrariée par les déclarations ministérielles (M. Montebourg, à qui l’on peut reprocher beaucoup de choses et en particulier une certaine impuissance, n’est plus là pour, au moins, dénoncer l’attitude scandaleuse de certaines multinationales...) ; que les légumiers sont victimes de la politique étrangère de M. Hollande (une politique qui n’en a que le nom, et non la réalité, en fait...) qui nous a mis à dos la Russie, pourtant si utile à notre balance commerciale ; à l’heure des menaces géopolitiques et des désespérances sociales, la République de MM. Valls et Hollande répond par les hausses fiscales et par l’intransigeance de ce même fisc à l’encontre, non de M. Thévenoud, éphémère ministre mais administratophobe maladif de longue durée, mais des plus faibles et des moins aisés de nos concitoyens.

    Dans la République de Cahuzac, je demande Thévenoud...

    J’étais en colère car je venais de découvrir la situation faite à une jeune saisonnière de Haute-Savoie et rapportée quelques jours auparavant dans les colonnes économiques du Figaro : « Célibataire, sans enfants et actuellement au chômage, Audrey D., 28 ans, devait régler avant la mi-septembre 1.107 euros d’impôt sur le revenu pour un salaire moyen de 1.400 euros nets en 2013 (…). « Pour payer mes impôts en temps et en heure, j’ai dû vendre ma voiture », précise-t-elle. ». Bien sûr, il n’est pas choquant que toute personne, quels que soient ses revenus, participe à l’effort fiscal : mais, en revanche, au regard de la situation sociale générale actuelle et des particularités de la situation de chacun, il serait juste que l’administration fiscale fasse preuve d’un peu plus de discernement et, surtout, de mesure pour éviter d’aggraver les conditions de vie des personnes en difficulté. Or, dans ce cas précis (qui n’est pas vraiment unique...), l’administration, parfois si tendre (voire obséquieuse) avec les puissants, ne connaît ni « faiblesse » (sic !) ni mesure : ainsi a-t-elle refusé à la jeune chômeuse l’échelonnement du paiement de son impôt et, du fait d’une absurde mesure toute récente (surtout vexatoire pour les personnes à bas revenus ou ne disposant pas -ou plus- de chéquier), lui a-t-elle imposée de revenir quatre fois au centre des finances publiques pour pouvoir payer en espèces la somme exigée par le Trésor public... Les technocrates qui rédigent de tels réglements ont-ils conscience de l’humiliation supplémentaire qu’ils font subir à ceux qu’ils traitent, dans leur humour potache d’énarques, de « sans-dents », équivalent méprisant de « gagne-petit » ? [....]

    La suite sur le blog de Jean Philippe Chauvin

  • Économie : L’oligarchie ment aux Français

    Tribune libre de Paysan savoyard

    La situation économique et sociale conduit à constater que les Français sont en la matière victimes d’un double mensonge: l’oligarchie leur ment ; et ils se mentent à eux-mêmes. Commençons par le premier volet. Un autre article suivra pour traiter du second.

    Contrairement à ce qu’ils cherchent à faire croire, les politiciens n’essaient pas de régler les difficultés économiques et sociales

    En apparence, un débat nourri existe au sein de la classe dirigeante  pour faire face aux difficultés auxquelles est confrontée l’économie française: débat entre la politique de l’offre et de la demande ; entre austérité et relance ; entre libéralisme et social démocratie ; entre remèdes de gauche et solutions de droite…

    La classe dirigeante donne ainsi l’impression d’essayer sincèrement de s’attaquer aux problèmes, de réfléchir aux solutions, de les tester l’une après l’autre, de s’adapter à la conjoncture. C’est là un complet enfumage.

    Contrairement à ce que veut faire croire l’oligarchie, la France, et plusieurs pays européens avec elle, ne sont pas confrontés à des difficultés qui se sont imposées à eux et dont ils essaient de sortir. Ces « difficultés » (chômage, faible croissance, finances publiques dégradées) sont en effet le résultat inévitable, assumé, attendu, et même désiré, des décisions prises par l’oligarchie depuis 40 ans.

    Rappelons les trois principales décisions stratégiques prises par les dirigeants occidentaux en matière économique ces quatre dernières décennies : forte diminution des droits de douane ; libération des mouvements de capitaux ; élargissement de l’Europe à des pays à bas coût.

    Ces décisions ont permis d’atteindre les objectifs souhaités par l’oligarchie occidentale : la mondialisation de l’économie; sa financiarisation; et la délocalisation de l’industrie (et aussi d’une partie de l’agriculture et des services) dans les pays à bas coût.

    Dans plusieurs pays d’Europe, en France notamment, les délocalisations ont occasionné des suppressions d’emplois massives (et corollairement une baisse de la production et une baisse des recettes publiques). La mondialisation certes n’a pas eu les mêmes conséquences négatives dans tous les pays européens.

    L’Allemagne en particulier en a au contraire plutôt profité, en ayant su se spécialiser dans le haut de gamme, en délocalisant dans sa zone d’influence européenne, et en  en constituant des excédents commerciaux vis-à-vis d’autres pays européens. Dans le cas de la France en revanche, la mondialisation a eu des conséquences gravement négatives: chômage, faible croissance, dégradation des finances publiques.

    Insistons-y. Ces conséquences résultent de décisions qui ont été prises sciemment, délibérément. Elles ont été confirmées et réitérées à plusieurs reprises. Ce qui nous arrive ne tombe pas du ciel : cela a été voulu. Les politiques et les oligarques ne sont nullement en train d’essayer de trouver des solutions à une situation qu’ils déplorent : ils l’ont tout au contraire désirée et fabriquée.

    Les oligarques vont même profiter de la situation pour améliorer encore leur position

    Second mensonge. Non seulement la classe dirigeante n’a aucune intention de modifier le cap, un cap gravement défavorable aux intérêts de la majorité des Français, mais la situation économique dégradée est l’occasion d’essayer de faire passer de nouvelles mesures de libéralisation, qui vont améliorer encore la situation de la couche dirigeante et dégrader encore celle de la classe salariée : report de l’âge de la retraite, baisse des pensions, allongement de la durée de cotisation, libération du droit du travail, augmentation de la durée du travail, baisse des cotisations sociales à la charge des entreprises…

    Pour ce faire les oligarques prendront le prétexte de la nécessité d’améliorer la compétitivité des entreprises dans la compétition mondiale. Or l’argument est triplement fallacieux. Premièrement, comme rappelé plus haut, la mise en concurrence des salariés français avec les économies à bas coût a été voulue par les oligarques.

    Deuxièmement la restauration de la compétitivité française vis-à-vis des pays à bas coût est de toute façon illusoire, sauf à ce que les salariés français acceptent de travailler et d’être payés comme des chinois. Le rétablissement de la compétitivité vis-à-vis de l’Allemagne, troisièmement, est tout aussi inatteignable, la place du positionnement haut de gamme étant déjà prise.

    De façon générale les oligarques vont essayer de prendre appui sur « la crise » (après l’avoir fabriquée de toutes pièces) pour déconstruire les cadres de l’Etat social démocrate qui protégeaient les intérêts du plus grand nombre (privatisations, mise en concurrence de la sécurité sociale…).

    En prenant ces décisions contraires aux intérêts de la plupart, les oligarques cherchent en plus à donner l’impression qu’ils « se battent avec courage pour l’intérêt général ». Et une partie du bon peuple, moins nombreuse qu’avant, certes, mais toujours majoritaire, continue à y croire et à leur faire crédit.

    Parler des « difficultés des Français » relève de la manipulation : certains Français tirent en effet le plus grand parti des politiques suivies

    Dernier enfumage et dernière erreur d’analyse, liées aux précédentes, commis par la plupart des électeurs. Dire que « la France fait face à d’importantes difficultés » ne correspond à rien. Parler de « la France » et « des Français » de façon générale ne veut rien dire. En effet les Français ne sont aucunement dans la même situation selon la catégorie à laquelle ils appartiennent.

    La classe moyenne et de façon générale les salariés Français voient leur situation se dégrader, et ce n’est qu’un début : en raison du chômage ; mais aussi parce que la hausse des impôts et le durcissement des retraites pèsent essentiellement sur eux.

    Les immigrés, en revanche, profitent de la situation : occupant la plupart des emplois manuels et d’exécution, leur rémunération, quoique limitée au Smic, est sans commune mesure avec ce qu’ils recevraient dans leur pays d’origine. Ils bénéficient en outre d’un assistanat massif.

    Les professions libérales, commerçants et artisans conservent une activité profitable grâce au pouvoir d’achat des riches (et à la fraude fiscale).

    Quant à la couche supérieure, elle se « gave ». Les dirigeants et propriétaires des grandes entreprises et des banques ont vu leurs profits s’envoler depuis 40 ans (grâce aux délocalisations; grâce à l’emploi d’immigrés ; grâce au chômage, qui, comme l’immigration, tire les salaires à la baisse ; grâce à la fiscalité basse sur les revenus du capital ; grâce aux profits tirés des marchés financiers ; grâce à l’endettement des États ; grâce aux paradis fiscaux et aux multiples opportunités d’évasion fiscale).

    Insistons sur ce phénomène bien connu mais que l’on a souvent tendance à oublier quand même : en matière économique ce qui est mauvais pour les uns n’est pas nécessairement mauvais pour les autres. Et souvent même c’est le contraire. C’est ainsi que le chômage n’est pas un problème pour ceux qui possèdent le capital. Et même il améliore sa situation puisqu’il permet de comprimer les salaires.

    Les déficits publics et la dette ne sont pas un problème pour les propriétaires des banques et les détenteurs du capital: au contraire ils offrent une source de revenus puisque ce sont eux qui prêtent à l’État. Les impôts élevés pour financer les dépenses publiques liées au traitement social du chômage (allocations et embauche de fonctionnaires) ne sont pas un problème pour les oligarques puisqu’ils parviennent à échapper à l’impôt (voir plus haut). Le principe de base de cette mécanique est connu : privatisation des profits et socialisation des charges.

    **

    La couche supérieure de la société tire donc un grand profit de la situation, une situation qu’elle a voulue et fabriquée de toutes pièces. Les politiques, qui font partie de cette strate ou qui sont à ses ordres, n’ont donc aucune intention de modifier le cours des choses et leur préoccupation affichée face au chômage et aux déficits est du pur théâtre.

    Terminons sur ces deux remarques. Les résultats macro économiques atteints par les gouvernements (croissance, emploi, finances publiques) conséquences obligatoires des politiques suivies en toute connaissance de cause, sont mauvais : la majorité en place perd donc les élections.

    Cela n’est pas un problème pour l’oligarchie: à la faveur du pseudo débat entre gauche et droite et des pseudo alternances, elle conserve le pouvoir et continue d’appliquer les mêmes orientations.

    Deuxième remarque. Les difficultés de l’économie française ont un autre intérêt : elles permettent à l’oligarchie de faire porter l’essentiel du débat public sur les questions économiques et sociales : la croissance, la dette, la politique allemande, Bruxelles…

    La question de l’immigration peut ainsi passer au second plan. Cette occultation relative est vitale pour l’oligarchie pour la raison suivante : le sujet de l’immigration doit être le moins possible mis en lumière parce qu’il fait apparaître encore plus nettement que ne le fait la sphère économique l’ampleur de la trahison commise par l’oligarchie./.

    http://fortune.fdesouche.com/356559-economie-loligarchie-ment-aux-francais#more-356559

  • Madame, votre congé parental ne durera probablement que 18 mois

    La prime de naissance risque, elle aussi, d'être rabotée. Le gouvernement, qui doit présenter lundi un plan de 21 milliards d'euros d'économies pour 2015,compte, d'après le Parisien, encore une fois sacrifier les familles :

    "Comme d’habitude, le gouvernement tentera de faire passer ces coupes budgétaires en les justifiant par de la « justice sociale ». Un exemple : le congé parental, dont la durée devrait être réduite à dix-huit mois pour les femmes selon nos informations. Actuellement, une mère peut interrompre partiellement ou totalement son activité pendant trois ans, moyennant une allocation versée par la Caisse d’allocations familiales allant jusqu’à 530 € mensuels. Seule condition : avoir déjà un enfant.

    Une réforme a déjà été votée cet été afin de ramener ce droit à deux ans et demi pour les femmes. Car, à compter du 1er octobre, les pères pourront aussi prendre ce congé pendant six mois pour élever leurs bambins. Mais le gouvernement envisage d’aller encore plus loin dès 2015. Il s’agirait de couper la poire en deux en accordant un an et demi de congé à chacun des parents. Officiellement, au nom de la fameuse égalité hommes-femmes. Officieusement, car il y a des économies à la clé. 

    Le gouvernement table en effet sur le fait que les hommes seront peu nombreux à faire valoir ce droit, donc à réclamer la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PPEE). Ce jeu de passe-passe pourrait rapporter « entre 300 et 400 millions d'euros », selon une source proche du dossier. Et, en jouant la carte de l’égalité et non la réduction pure et simple d’un droit, le gouvernement espère éviter les cris d’orfraie des associations familiales et des députés frondeurs. 

    Autre arbitrage délicat au menu de la branche famille -qui doit contribuer pour 700 à 800 M€ d’économies : la prime de naissance de 930 € versée à l’arrivée de chaque enfant. Il s’agit de réduire son montant pour les familles les plus aisées à partir du deuxième enfant. Un coup de rabot censé rapporter autour de 200 M€, qui va mettre le feu aux poudres au sein des associations familiales."

    Le 5 octobre, soyons nombreux dans la rue pour manifester contre ce gouvernement familiophobe.

    Louise Tudy

  • Mères porteuses, histoires d’argent et embryons volés

    Un article du Guardian lève le sombre voile sur l'industrie des mères porteuses au Mexique.

    Cinq jour après sa césarienne, Nancy monta dans un bus de nuit à Villahermosa et rentra chez elle au bout de 10h de voyage. A la place d’un bébé, elle serrait une liasse de billets dissimulée dans un sac à main bleu qu’elle ne perdit jamais de vue. Le cash était le versement final de son salaire (7000£) pour avoir porté le bébé de deux gomosexuels de San Francisco.

    Après une année traumatisante pendant laquelle elle fut abandonnée par l’agence censée s’occuper d’elle, et accusée faussement de réclamer un plus gros salaire aux futurs parents, Nancy se demandait vraiment si tout cela avait valu le coup. « Tout ce que je voulais c’était récupérer l’argent, rentrer chez moi, me reposer et oublier tout ça » dit la jeune femme de 24 ans dans un quartier pauvre de Mexico City. « Et maintenant l’argent s’est envolé. »

    Cette histoire en dit long sur le contexte au Mexique où les mères porteuses sont de plus en plus nombreuses. On entend de plus en plus d’histoires sordides d’agences malhonnêtes dérobant argent et embryons, soumettant les femmes enceintes à des abus psychologiques, et trafiquant leurs systèmes de paiement. Il s’avère aussi que les mères porteuses sont recrutées sans sérieuse appréciation de leur stabilité mentale et physique. Une histoire relate comment la santé du nouveau-né en a pâti suite à une infection de la mère.

    Les agences se prétendent légitimes, mais en réalité elles opèrent pour la plupart à l’insu de la loi qui exige l’altruisme de leur commerce. Il arrive même que la féroce compétition amène les agences à « chiper » les mères porteuses des agences rivales.

    Le commerce de mères porteuses a été accepté dans quelques Etats d’Amérique, mais coûte environ 100 000$ ; les agences de tourisme de soins ont donc trouvé une niche profitable en coordonnant ce genre de services pour bien moins cher. Se faisant connaître surtout par Internet, s’adressant par-dessus tout aux homosexuels, les agences offrent des réseaux de donneurs, de cliniques, et de femmes disposées à « louer leur utérus », tout ceci pour moitié moins cher qu’aux US.

    Les agences arrivèrent en grand nombre au Mexique, promettant aux clients le sable, la mer, le soleil,... et une mère porteuse. Elles précisaient que l’endroit où avait lieu l’implantation par fécondation in vitro importait peu, du moment que la naissance avait lieu dans leur centre.

    Une des agences pionnières, Planet Hospital, est accusée d’avoir détourné les versements d’une douzaine de clients pour des procédures inachevées ou bâclées. L’agence, basée en Californie, fut poussée à la banqueroute et fait face à une investigation du FBI. Quand l’agence ferma, elle laissa 5 femmes enceintes et d’autres en attentes d’implantation.

    La vulnérabilité des mères porteuses tient en partie de leur posture délicate face à la loi. Le code civil de la région exige que la procédure ait des fins « altruistes », dans l’idée de miser sur l’affluence des femmes pauvres de la région pour aider des riches étrangers, souvent homosexuels, à devenir parents en échange de peu d’efforts. Beaucoup de mères porteuses viennent aider ces personnes à devenir parents, mais comptent surtout sur la rentrée d’argent, sans comparaison avec les salaires dérisoires des jobs qu’on leur propose. Or, réclamer un salaire les contraint à pénétrer dans ce terrain miné de non-dits et de désinformation.

    Une femme porteuse témoigne que le salaire est triple que celui qu’elle reçoit en tant que femme de ménage, et qu’elle le fait pour ses trois enfants. « C’est un boulot dur mais c’est mieux que la prostitution, ce qui est la seule autre chose que l’on vous propose ici pour gagner un peu plus. »

    Les agences ne mentionnent pas le salaire sur leurs sites internet, mais en entretien parlent aisément de l’altruisme comme une clause facilement contournable.

    Pour éviter des contrôles, l’agence Mexico Surrogacy concocta une aide charitable qui reçoit des « dons » de la part des futurs parents, don qui ensuite est remis à la mère porteuse sous forme d’ « aide ». Cette agence se félicite de tout faire pour prendre soin des mères porteuses, « leur capital le plus important », mais pourtant admet que ces femmes n’ont aucun recours légal pour forcer les agences à honorer leurs promesses. La mère porteuse peut se retrouver avec un enfant qu’elle n’avait pas prévu, si les clients changent d’avis durant la grossesse. Le contrat peut les nommer comme responsable du bébé, mais s’ils ne se présentent pas à la naissance, il n’y a aucune garantie pour la suite.

    Ceci étant, même les femmes directement victimes des aléas sombres de ce commerce ont du mal à renoncer aux promesses qu’il représente. Même Nancy, qui a encore du lait car elle n’a pas l’argent nécessaire pour prendre les médicaments nécessaires 4 mois après la naissance, songe à une deuxième tentative. «Je sais comment m’y prendre maintenant. »...

    Michel Janva