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Elle a 53 ans, est professeur de français et vit en banlieue parisienne. Elle a deux enfants. Rien ne manque à un simple et calme bonheur. Seulement voilà : depuis quelques mois, Isabelle ne dort plus. Elle semble n'avoir plus goût à rien.
Le front républicain aurait-il atteint sa limite avec cette élection. En faisant barrage au RN, grâce à des artifices médiatiques et de purs calculs politiciens, le RN a été, malgré sa victoire en voix, déclassé à la troisième place. En cela les partisans de cette combine peuvent s’en régaler, comme ne se prive pas de le faire Larcher, l’indolent président du Sénat, cette chambre de la châtaigne et du seigle, qui brille par sa torpeur et son inutilité. Placée là pour soi-disant compenser la représentation nationale, qu’elle ne peut en réalité contrarier, elle se révèle inutile et coûteuse, mais lucrative pour toute une brochette de personnages qui sans elle, auraient disparu depuis longtemps. Ce barrage réussi n’a pour autant pas permis de dégager une majorité absolue, pire il a morcelé l’hémicycle en trois parts quasiment égales, avec un léger avantage pour le groupe de gauche. Tout excès secrète un autre abus. La chambre se trouve sur le papier, ingouvernable. Pas de panique, c’est ce que nous avions entendu en 2022 après la courte défaite de la macronie, on a vu le résultat.
Pour les intervenants politiques, les soirées électorales se suivent et ne se ressemblent pas. Il est facile d’être bon quand tout va bien. Plus difficile quand les résultats sont décevants. Pourtant, dimanche 7 juillet, Laure Lavalette, Laurent Jacobelli et Marion Maréchal, intervenant pour l’Union nationale, furent bons, mettant leur déception à la suite du second tour des élections législatives en perspective et rappelant l’évidence : une amélioration des résultats en nombre de voix comme en sièges ; 2 sièges en 2012, 8 en 2017, 89 en 2022, 143 en 2024. Curieusement, cette ligne a été abandonnée dès le lendemain pour se caler sur le discours des médias.
Après l'onde de choc des élections européennes le 9 juin dernier, plus rien ne va en république. La dissolution de l'Assemblée nationale ne faisant qu'ajouter une grosse dose de sel dans une soupe déjà bien indigeste. Pour sauver le potage, il suffit de laisser place à la combine électorale. Coup de chance, c'est exactement là où la machine démocratique est la plus forte, c'est là où le castor est le meilleur.
Chronique de Paysan Savoyard (n° 324 – Juillet 2024)
Cette dissolution ratée, qui débouche sur une forte réduction du nombre des députés macronistes, démontre une première chose : E. Macron n’est pas le génie qu’il pense incarner. La difficulté de constituer une majorité relative de dimension suffisante, qu’elle soit dominée par la gauche ou par une coalition extrême centre-fausse droite LR, rendra probablement la situation instable jusqu’en 2027, à moins qu’une nouvelle dissolution n’intervienne d’ici là. Mais la conclusion essentielle qu’il convient de tirer de ces élections-surprise est d’un autre ordre : la majorité des Français se sont prononcés une fois de plus pour que la politique d’immigration massive, mise en œuvre par tous les gouvernements qui se succèdent depuis soixante ans, se poursuivre.
Un sondage révèle que 74% des Français se disent insatisfaits du résultat des élections législatives. Le seraient-ils moins s’ils avaient voté en leur âme et conscience au lieu de suivre dociles les consignes des partis ? Certainement, car lorsque l’on reste libre de son choix on peut être déçu, mais on ne nourrit pas un sentiment de frustration. Ce mécontentement traduit peut-être aussi le réveil douloureux des électeurs, constatant que la gauche en tête de sièges, ne l’est pas en voix, loin s’en faut. Dépossédé volontairement par le jeu des alliances, l’électeur qui s’est laissé guider plus qu’il n’a été acteur ne peut que s’étonner à présent, mais c’est bien là son unique faute et la lettre de Macron conforte cette impression. Un président qui affirme que personne n’a gagné au motif qu’il n’a pas, lui, de majorité absolue, berne les Français. Macron fait une nouvelle fois une lecture de la constitution très « Fabusiomacronienne ». À aucun moment il n’est dit qu’un parti l’emporte seulement s’il a 289 députés. En définitive Macron prend ce prétexte pour s’affranchir de choisir un Premier ministre dans le groupe le plus nombreux, comme il est de coutume sous la Vème république, en clair il ne reconnaît pas le résultat des urnes, qui lui est très défavorable et appelle à une entente large, façon de transformer un massif rejet des français à son encontre, en une splendide victoire tactique.
Plus d’un spécialiste, à l’issue des dernières législatives, renvoie dos à dos plus ou moins toutes les formations politiques, pour leur impéritie, mélange d’incompétence de certitudes fragiles. Au Rassemblement National, Bardella a esquissé un début de constat sur la légèreté avec laquelle ils ont sélectionné leurs candidats. Mais il n’y a pas que cela. Ce débat sur les postes interdits aux binationaux est une question parfaitement légitime, mais qui n’a rien à faire dans un débat électoral. Les raisons sont très nombreuses pour sanctuariser certains postes à responsabilités pour des Français dont on est parfaitement sûr. L’affaire Harpon, avec un musulman radical au sein même de la préfecture de police et plus loin, l’affaire de la bombe atomique pakistanaise, construite par un ingénieur musulman formé en Europe et avec qui justement, on avait laissé accès aux informations les plus secrètes. La France détient une force de dissuasion nucléaire et il est bien entendu qu’on ne saurait prendre le risque de la laisser à des binationaux dont on n’est pas sûr de la loyauté. On a bien un fiché S à l’assemblée nationale. Sans parler des responsables et élus qui font du communautarisme à tour de bras. D’ailleurs en Algérie et partout ailleurs aussi, certains postes ne sont pas ouverts aux binationaux, mais en Algérie, cela ne semble pas poser de problème aux gauchistes d’ici, ouvertement soutiens des terroristes musulmans, palestiniens par exemple. Mais c’est le genre de question sensible qui s’aborde en sous main, une fois élu, et pas dans le cadre d’une campagne électorale.
Si Jordan Bardella avait été anglais, il serait Premier ministre. S’il avait été italien, il serait président du Conseil. Mais Jordan Bardella est français et il a donc été écarté par un mode de scrutin qui a toujours été utilisé en faveur du système.
Le « front républicain » toujours puissant
On pouvait en douter, mais on avait tort, le front républicain fonctionne encore. Présenté comme rempart des démocrates face à un retour du fascisme, ça marche encore. La magouille politicienne a permis au parti ayant reçu le plus grand nombre de suffrages de n’être que troisième en nombre d’élus.
Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés.
(Propos recueillis par Guirec Sèvres)
Que pensez-vous de cette France ingouvernable avec trois grands blocs (Macronistes, NFP, RN) peu ou prou de même importance à l’Assemblée nationale ?
C’était une des hypothèses durant la campagne électorale plus crédible que celle d’une majorité absolue d’un de ces trois blocs… et qui confirme une fois de plus que les sondages dont on nous abreuve avant chaque élection servent surtout aux médias et aux politiques pour minimiser une défaite ou arguer d’une victoire…
L’invité spécial d’Éric Morillot est André Bercoff. C’est un journaliste de grande renommée. Sa vie est jalonnée de grande collaboration avec des grands noms de la presse. Il triomphe sur Sud Radio et TVL où ses deux derniers "Bistro Libertés" totalisent plus d’un million de vue ! Qui mieux que lui peut nous éclairer sur les résultats de ces législatives.