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élections - Page 195

  • Européennes : secousses au sommet – Journal du lundi 6 mai 2019

     

    Européennes : secousses au sommet

    La République en Marche prend l’eau. Depuis l’annonce de Nathalie Loiseau comme tête de liste, le parti présidentiel semble sur la mauvaise pente pour les élections européennes. Les sondages plaçant le Rassemblement National en tête s’enchaînent et le Républicain, François-Xavier Bellamy, semble dans une dynamique favorable.

    Harcèlement moral : Orange sur le banc des accusés

    Sale temps pour Orange. Dix ans après une importante vague de suicides de salariés, l’opérateur téléphonique et ses anciens dirigeants doivent répondre de harcèlement moral institutionnel… Un procès qui ne devrait pas être tenu éloigné bien longtemps du contexte politique avec la crise sociale des Gilets Jaunes.

    Iran : coup de billard à trois bandes pour les Américains

    Alors que de nouvelles tensions agitent la Palestine et le Liban, les Etat-Unis déploient un porte-avions dans la région menaçant directement Téhéran. Une manoeuvre militaire en forme de provocation que nous explique le consultant international Richard Labévière.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/europeennes-secousses-au-sommet-journal-du-lundi-6-mai-2019

  • L’écologie est une notion de droit

    L’écologie est une notion de droite

    N’en déplaise aux plumitifs de Libération, qui découvrent que le Rassemblement National se réapproprie une notion passée à gauche et qui essaient de nous faire croire que l’écologie de gauche, c’est bien, tandis que l’écologie de droite, c’est mal. Amusant :

    On avait pris l’habitude de voir le Rassemblement national (RN) imposer ses mots et ses sujets (sécurité, immigration, terrorisme) dans le débat public. Le voici qui s’aventure sur un terrain qui n’est pas le sien : «l’écologie politique». Sa présidente, Marine Le Pen, présentait lundi 15 avril le «manifeste» européen de RN en vue des élections de mai. Résultat : un nouveau slogan, «Priorité au local avant le global», un texte qui appelle à l’émergence d’une «civilisation écologique européenne». Et les principes d’une écologie politique nationaliste : «localiste» et «enracinée», à rebours de l’«idéologie du nomadisme»,«hors-sol»pour bobos «mondialistes, globalistes» et «sans-frontiéristes».

    «Nationalisme intégral»

    Les Français d’abord, la planète ensuite. Nouveau mantra pour une écologie d’extrême droite ? Pour comprendre ce twist écolo, un concept-clé : l’«écologie intégrale». La présidente du RN ne le dit pas comme cela mais tout dans le nouveau discours de son parti fait écho à cette notion à la croisée du souci de l’identité française et de la préservation de l’écosystème. L’une de ses premières occurrences apparaît en 1984 dans un numéro de la publication royaliste, Je suis français. Jean-Charles Masson, un idéologue très catholique, y pose les «jalons pour un écologisme intégral», tout droit inspiré du «nationalisme intégral» de l’écrivain xénophobe de l’Action française, Charles Maurras. Dans son texte, Masson prône un «réenracinement» de la France afin de «dénomadiser» culturellement le pays au nom du respect de la «nature éternelle», «seul moyen» de sa «renaissance». Quarante ans plus tard, ces mots-clés sont employés par les nouveaux cadors du parti d’extrême droite, tout juste passé en tête des intentions de vote pour les européennes.

    Mais, depuis quelques années, c’est une autre frange de la droite qui déterre la notion d’écologie intégrale et opère un travail idéologique de fond par l’intermédiaire de sa «revue d’écologie intégrale» lancée en 2015, Limite. Ses plumes réacs, aussi jeunes que radicales, s’appellent Eugénie Bastié, polémiste au FigaroVox, plateforme de débats souverainistes du Figaro, Marianne Durano, agrégée de philosophie et auteure de Mon corps ne vous appartient pas (Albin Michel), et Gaultier Bès de Berc, professeur agrégé de lettres modernes et co-initiateur des Veilleurs, organe émanant de la Manif pour tous. En 2014, ces deux derniers publient Nos limites. Pour une écologie intégrale (avec Axel Norgaard Rokvam, éditions Le Centurion), un essai manifeste qui s’en prend aux sociétés marchandes sans «frontières entre les cultures», entre «l’homme et la femme» et dessine les contours d’un idéal «d’entraide» et «de sobriété» qu’offrirait l’écologie intégrale. Leur cheval de bataille : la protection de la vie, de la planète à l’embryon humain, entre décroissance anticonsumériste à la Pierre Rabhi et militantisme «pro-vie» (anti-avortement, anti-euthanasie, etc.). Avec eux, fini le temps où Christine Boutin défendait les convictions catholiques la Bible à la main. La jeune garde de Limite joue des codes hédonistes de la contre-culture des années 60 et manipule des références philosophiques et littéraires éclectiques : Bernanos, Debord, Pasolini, Orwell, Ellul, Latouche ou encore Simone Veil [Sic ! au lieu de Simone Weil. NDMJ]. Un comble pour ces néotradis en guerre contre la marchandisation des corps et «la dictature de la médecine sur les femmes». Plus sulfureux encore, le royaliste Jacques de Guillebon a également participé à la création de Limite. Personnage incontournable dans l’entourage de Marion Maréchal, le journaliste pour qui l’homosexualité est un «désordre mental» a ensuite cofondé le magazine ultraréac l’Incorrect ainsi que l’Issep à Lyon, école destinée à former la future élite de l’extrême droite française. De quoi présager un débouché politique à l’écologie intégrale version catho ?

    Preuve que l’écologie intégrale se situe au cœur de la recomposition idéologique des droites dures, le concept ressurgit une première fois en 2000 dans un manifeste du Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (Grece), cercle de pensée aussi connu sous le nom de «Nouvelle Droite», rédigé par le philosophe Alain de Benoist et l’essayiste Charles Champetier. Contre la «démonie productiviste», le Grece prend également position pour une «écologie intégrale» qui «doit en appeler au dépassement de l’anthropocentrisme moderne et à la conscience d’une co-appartenance de l’homme et du cosmos». Depuis, ce courant d’inspiration néopaïenne, qui pourfend aussi bien la mondialisation que le judéo-christianisme, développe une critique virulente de l’individualisme libéral à travers son rejet de la «religion des droits de l’homme» et dénonce le «péril» de l’immigration dans son magazine d’idées, le bimestriel Eléments.

    Loin d’être matière à conflit entre cathos ultras et néopaïens, la récupération du terme d’«écologie intégrale» fait l’objet d’une convergence marquée par des allers-retours entre les deux courants. Comme cet entretien de la philosophe chrétienne Chantal Delsol, paru en juin 2016 dans Eléments, et dans lequel elle prône une alliance avec les écologistes païens de la Nouvelle Droite. Ou les incursions d’Eugénie Bastié en «une» d’Eléments, toujours, comme pour dénoncer le «féminisme punitif» à la #MeToo. Inversement, De Benoist voit ses thèses sur le populisme reprises avec enthousiasme par la jeune garde antimoderne aux manettes du FigaroVox.

    Même le pape François s’est mis à l’écologie intégrale. Notion qu’il cite abondamment dans son encyclique Laudato si’ («loué sois-tu») de 2015 «sur la sauvegarde de la maison commune», afin d’articuler la crise climatique et les inégalites sociales. Une version rafraîchie de la doctrine sociale de l’Eglise et des précédents discours des papes Jean Paul II et Benoît VI sur l’«écologie humaine». «Il s’agit d’un “anthropocentrisme catholique” où l’homme est le gardien de la création de Dieu, la Nature, et doit la protéger pour la restituer telle quelle», explique Ludovic Bertina, sociologue à l’IMT Atlantique (programme transition énergétique et sociétale) et auteur d’une thèse sur «l’Appropriation du référent écologiste par le catholicisme en France».

    Une aubaine pour la jeune garde de Limite qui s’accapare le concept pour diluer ses valeurs morales dans un écologisme promouvant les circuits courts et la permaculture. «En utilisant le terme d’”écologie intégrale’’, ils parviennent à toucher une catégorie de la population qui n’aurait pas été sensible au langage de la théologie chrétienne, explique Bertina. Pour convaincre, ils emploient un langage pseudo-scientifique porté sur la protection de la nature.» En ligne de mire : les catholiques d’«ouverture», moins intransigeants sur la famille ou les questions de bioéthique, et plus attentifs au respect de la dignité des êtres humains en général. L’écologie intégrale, du greenwashing pour intégristes ? Ce mode de pensée n’est, en tout cas, pas étranger à la croisade «antigenre» orchestrée par des groupes catholiques depuis les années 90, en France et en Italie notamment, afin de réaffirmer l’«ordre naturel» de la sexualité.

    Versant économique

    Les tentatives de rapprochement de cette nouvelle cathosphère verte avec des militants écologistes radicaux et anticapitalistes à Notre-Dame-des-Landes ou au barrage de Sivens lui valent également le surnom de «zadistes de droite». En 2017, Limite ouvre même ses portes à l’ex-militant du Larzac et député européen José Bové, ouvertement opposé à la PMA, qu’il compare dans les pages de la revue à l’eugénisme.

    Décidément plus identitaires qu’écolos, ces militants se font surtout remarquer pour leur acharnement contre les «dérives» du libéralisme culturel, reprenant les thèses du philosophe Jean-Claude Michéa, populiste revendiqué et ennemi du libéralisme économique et culturel, dont les essais très critiques envers la pensée de Mai 68 et le progressisme en général, nourrissent la réacosphère intello. Et laissent entrevoir plusieurs sensibilités sur le versant économique. Ainsi, le premier numéro de Limite contient un éloge du théologien britannique Phillip Blond, inspirateur de la big society, politique menée par l’ex-Premier ministre, David Cameron, pas vraiment opposée à l’économie de marché. «C’est un renouvellement de la pensée conservatrice la plus traditionnelle, qui charge autant la prétention de l’Etat à résoudre les problèmes sociaux que le libéralisme destructeur des solidarités, explique Serge Audier – philosophe, maître de conférences à Paris-Sorbonne, auteur de la Pensée anti-68 et la Société écologique et ses ennemis (La Découverte, 2008, 2017). Un conservatisme de troisième voie, compassionnel, à la posture antilibérale mais qui s’accommode, en réalité, d’une ligne conservatrice libérale.»

    Brouillage des lignes

    Du côté du RN, cette nouvelle pensée alliant écologie et nationalisme s’est trouvé une nouvelle tête de gondole en la personne d’Hervé Juvin, intellectuel et essayiste de 63 ans, ancien conseiller de l’ex-Premier ministre centriste, Raymond Barre. Cinquième sur la liste RN pour les européennes, cet «identitaire écolo», adepte de la théorie du «grand remplacement» et collaborateur d’Eléments, résumait, le 18 avril sur France Inter, sa vision de l’écologie : «La biodiversité animale et végétale est essentielle mais la diversité des sociétés humaines est encore plus importante à mes yeux, et cette diversité est protégée par la frontière.»

    Qu’elle soit néopaïenne et aux revendications populaires tendance Nouvelle Droite ou catho-tradi, plus élitiste, version Limite, l’écologie intégrale converge, in fine, vers la stricte défense de l’identité française et du national-conservatisme, allergique, dans les deux cas, à l’appel de l’égalité et de l’émancipation des individus, pensé par les Lumières.

    Autre point d’accointance entre ces deux courants, un positionnement «ni droite ni gauche» propice au brouillage des lignes idéologiques. A force, «le terme d’écologie intégrale est devenu polysémique», constate Audier. Voire «fourre-tout», note le politologue et spécialiste des droites radicales Stéphane François. Et même dénué de toute coloration idéologique précise.

    A tel point que la notion est maintenant disputée sur sa gauche par le philosophe Dominique Bourg et l’ex-ministre socialiste de l’Ecologie, Delphine Batho. La députée des Deux-Sèvres, qui s’est lancée dans la course aux européennes avec la liste Urgence écologie, vient de publier son propre manifeste d’Ecologie intégrale (éditions du Rocher). Le duo dépeint un projet de révolution écologique dépassant le clivage gauche-droite, émancipateur, en rupture avec le capitalisme, où l’utilisation des ressources naturelles serait limitée dans une «économie permacirculaire». Pour sa campagne, la liste de Batho et Bourg fait alliance avec le Mouvement écologiste indépendant (MEI) d’Antoine Waechter, qui fut l’un des inventeurs de l’écologie «ni de droite ni de gauche». Ex-candidat à l’élection présidentielle de 1988, il est l’auteur du Sens de l’écologie politique (2017), coécrit avec Fabien Niezgoda. Cette présence dans l’orbite d’Urgence écologie interroge : collaborateur d’Eléments et engagé au sein du MEI, Niezgoda a appelé à voter Marine Le Pen à la présidentielle de 2017, après avoir participé à une table ronde sur l’agriculture aux Rendez-vous de la droite identitaire à Béziers en 2016. Signe de la confusion idéologique du moment.

    https://www.lesalonbeige.fr/lecologie-est-une-notion-de-droite/

  • Matteo Salvini à Viktor Orbán : « ​Si la gauche continue à gouverner l’Europe, celle-ci deviendra un califat islamique… »

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    Depuis le Niger, où elle était en visite officielle, la chancelière allemande a exclu tout accord entre le Parti populaire européen (PPE) et l’extrême-droite au Parlement européen, derrière le vice-président du conseil Matteo Salvini, après les élections du 26 mai.

    C’est sur ce point que Salvini insiste, sans faire dans la dentelle : « Si la gauche continue à gouverner l’Europe, celle-ci deviendra un califat islamique… » a-t-il déclaré lors de sa visite en Hongrie, en parfait accord avec son hôte.

    https://fr.novopress.info/

  • Avant un scrutin crucial

    6a00d8341c715453ef0240a4a8b23a200b-320wi.jpgLa publication des 33 listes déposées en France en vue du scrutin européen du 26 mars laisse, pour la majorité d'entre ellles, évidemment rêveur. Que de médiocrités méconnues. Que de calculs politiciens. Que d'amateurisme quant aux décisions futures.

    Quand acceptera-t-on, dans l'Hexagone, de prendre en compte l'importance et le rôle qu'assumeront, dans les années cruciales à venir, les 79 personnes[1] censées représenter ce pays, le nôtre, dans des délibérations cruciales.

    C'est en 1979 que fut mise en œuvre pour la première fois la décision giscardoïde d'élire au suffrage universel une institution siégeant à Strasbourg et dont personne ne se préoccupait jusque-là.

    Cette assemblée était désignée au titre des communautés européennes, dont le marché commun constituait le pivot. Depuis la signature du traité de Rome en 1956 on cherchait d'abord à fusionner un espace économique, réduit à 6 États. Au départ, il ne s'agissait que de délégations désignées par les parlements nationaux comme il en existe dans la plupart des unions d'États, dont ni le public ni les médias ne se préoccupent guère en général.

    S'agissant des gros journaux, des radios ou des télévisions, nous pouvons d'ailleurs mesurer dans l'Hexagone lui-même combien petite est devenue la place qu'ils consacrent aux débats et travaux parlementaires de leur propre pays.

    La comparaison avec ce que nous connaissions encore il y a 50 ou 60 ans fait frémir. Déjà pourtant l'essentiel des décisions effectives semblait découler de la volonté présidentielle du général De Gaulle. Cependant à l'époque, aussi bien Le Figaro que Le Monde reproduisait abondamment les propos tenus à la tribune ou dans les commissions : invitons nos amis lecteurs à parcourir, pour s'en rendre compte, les colonnes de ces vieilles feuilles de papier imprimé que nous utilisons pour allumer les cheminées.

    Semblant ne siéger que pour la forme au palais bourbon, l'assemblée centrale parisienne aura joué ainsi pendant plusieurs décennies, – au-delà de la fonction d'assistance sociale assumée par élus de circonscriptions, – le rôle d'une sorte d'équivalent du Tribunat. Rappelons qu'instituée après le 18 brumaire, par le régime du consulaire du premier Bonaparte, cette réunion de notables reprenait seulement une partie des fonctions du Conseil des Cinq-cents qu'avait connue l'étrange époque du directoire. On y délibérait, sous un angle quelque peu philosophique, sur les projets gouvernementaux avant que ceux-ci soient votés par le Corps législatif. Il siégea ainsi au Palais-Royal de 1800 à 1807, date de sa suppression par un pouvoir devenu impérial et de plus en plus irritable et tyrannique[2], malgré ou peut-être en raison de ses victoires militaires.

    Les deux chambres de la Cinquième république disposent d'un pouvoir un peu plus large. On leur a concédé sur le papier notamment celui, pour les députés mais non pour les sénateurs, de censurer le gouvernement : ils ne l’exercèrent qu'une fois, en 1962. Au bout du compte, les Français ne peuvent guère, ni prendre au sérieux le caractère formel de leur propre démocratie parlementaire ni, encore moins se préoccuper de sa projection à l'échelon du continent.

    Le déplacement du siège du Parlement européen vers Bruxelles, – à 440 km de la capitale alsacienne prévue, depuis 1952, par les traités fondateurs – est en lui-même un beau résultat d'un compromis aberrant adopté en décembre 1992 à Edimbourg sous présidence britannique. Celui-ci fut entériné par le traité signé à Amsterdam par Chirac en 1997. Les déplacements de Mr Nigel Farage vers sa tribune préférée en ont ainsi été rendus plus commodes.

    Il y a 40 ans l'assemblée siégeant à Strasbourg[3] ne détenait au départ aucun véritable pouvoir, l'essentiel des décisions dépendait de ce qui est devenu depuis le Conseil européen formé des chefs d'États et de gouvernements.

    Par glissements successifs assez naturels il fut reconnu comme assez logique de confier aux eurodéputés, directement élus par les peuples, un contrôle sur les grandes décisions et d'abord sur les directives. Celles-ci ont surtout concerné depuis 60 ans l'aspect consommatique de la vie des Européens.

    Aujourd'hui la première vocation des futurs élus sera de trancher une ambiguïté du traité de Lisbonne. Ils devront user de leur pouvoir d'investir le prochain président de la Commission européenne : depuis les règnes de Barroso et de Juncker, les chefs d'États avaient pris l'habitude de nommer un ectoplasme aimable et docile et de le faire avaliser par une coalition socialo-centriste molle.

    Les 33 listes déposées informent-elles beaucoup sur ce sujet les électeurs dont elles sollicitent les suffrages ? On se demande même pour la plupart d'entre elles si elles y attachent la moindre importance, etc. Ne parlons même pas des choix en cours en matière de défense, d'immigration, de sécurité, de concurrence intercontinentales, etc. Il est vrai que la météo et le salut de la Planète les préoccupent beaucoup plus.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Contingent incertain calculé en fonction du retrait de la Grande Bretagne.

    [2] Qu'on se souvienne de la fameuse tirade de Chateaubriand "Lorsque, dans le silence de l'abjection, l'on n'entend plus retentir que la châine de l'esclave et la croix du délateur"...

    [3] En concurrence avec celle du Conseil de l'Europe, réunion continentale attachée à la promotion des droits de l'homme, remontant à 70 ans, évidemment beaucoup plus vaste puisqu'elle regroupe 47 États, ayant fort à faire avec les anciennes républiques de l'URSS et la Turquie.

    https://www.insolent.fr/

  • Macron était bien le candidat des riches et de l’Etranger…

    France Inter révèle quelques précisions sur l’origine des fonds récoltés par Emmanuel Macron lorsque celui-ci préparait la campagne présidentielle. Il a levé près de 16 millions € entre mars 2016 et décembre 2017. Des fonds récoltés pour moitié auprès de 800 très généreuses personnes.

    Le candidat n’aurait jamais pu financer sa campagne sans une infime fraction de donateurs, fortunés. 48 % de ces 16 millions d’euros, ont été récoltés grâce à « seulement » 1 212 dons de 4 500 euros et plus. Ces gros chèques ont été d’autant plus essentiels qu’ils ont longtemps représenté l’essentiel des ressources dont disposait le candidat.

    France Inter souligne que des fonds ont été récoltés à l’Etranger. Notamment au Royaume-Uni, en tête des pays donateurs.

    Emmanuel Macron a effectué au moins quatre voyages à Londres pour y lever des fonds. Avec succès (le don moyen y est de 1 000 euros)

    En France, trois arrondissements parisiens (6e, 7e et 16e) ont fourni les plus gros dons.

    https://www.medias-presse.info/macron-etait-bien-le-candidat-des-riches-et-de-letranger/108067/

  • LREM pour l’Europe de l’avortement

    LREM pour l’Europe de l’avortement

    Alors que le pape alertait hier sur le gel démographique de l’Europe, la tête de liste LREM Nathalie Loiseau et la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa lancent un “pacte Simone Veil”.

    Dans une tribune publiée dimanche 5 mai par Le JDD et signée par tous les colistiers de la majorité au scrutin du 26 mai, elles écrivent :

    “Nous proposons d’harmoniser par le haut les droits des femmes en Europe en incitant les Etats membres à introduire dans leur législation les mesures les plus avancées ayant fait leurs preuves ailleurs en Europe”.

    Le pacte Simone Veil

    inclura les droits sexuels et reproductifs.

    Entre pays européens, les disparités restent fortes. L’IVG demeure totalement interdite à Malte, proscrite sauf dans certains cas en Pologne ou à Chypre, fortement restreinte au Royaume-Uni ou en Finlande.

    L’Europe doit mieux protéger les femmes, c’est un enjeu majeur pour nous toutes : pour nos sœurs espagnoles qui ont manifesté massivement contre le machisme, pour nos sœurs polonaises qui militent pour l’accès à l’IVG et partout où l’obscurantisme ressurgit et menace les droits des femmes.

    S’il n’y avait qu’une raison de ne pas voter LREM aux européennes, ce serait celle-là.

    https://www.lesalonbeige.fr/lrem-pour-leurope-de-lavortement/

  • TRENTE TROIS LISTES ET LES BANQUES

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    Franck Buleux

    On peut penser, en constatant les trente-trois listes validées par l’Intérieur qui vont briguer nos suffrages le 26 mai prochain, à l’occasion des neuvièmes élections européennes, à une vitalité démocratique sans précédent dans notre pays.

    En tout cas, c’est l’a priori qui me vient immédiatement à l’esprit. L’immédiateté supprime la réflexion. Les médias me disent, m’inoculent « 33 » et je me dis, c’est beaucoup ! Et je vois d’ores-et-déjà cette grosse enveloppe kraft marron adressée par la Préfecture de mon département comprenant 33 professions de foi et 33 bulletins de vote avec, chacun, soixante-dix-neuf candidats. Oui, 79 car la France a récupéré 5 sièges à la suite du Brexit, qui n’a pas encore eu lieu. Il y a donc 74 sortants français et 79 candidats, alors que des élections auront lieu au Royaume-Uni… Donc, il n’y aura que 74 élus si les Britanniques votent, sinon 79. Cela fait partie du rêve européen, l’incapacité à trois semaines du scrutin de connaître la répartition des élus par pays. Il y aura donc 5 battus qui atteindront, impatiemment, le Brexit, même s’ils sont opposés à la sortie de la Perfide Albion.

    Bref, tel n’est pas notre propos. Je m’imaginais donc déjà attendre de longues minutes pour voter car Madame Louise (appelons-là comme cela puisque l’Alliance royale a déposé une liste), âgée de 90 ans et qui ne loupe jamais une élection, avait des difficultés compréhensibles à prendre, un à un, les grands bulletins avec tous ces patronymes. Les prendre un à un, les ranger, retrouver le « bon » (alors qu’elle a pris le bon chez elle, qu’elle a glissé dans une poche) pendant que les autres tombent… Le calvaire du vote. Du vécu, j’ai longtemps été assesseur et même présidé un bureau pendant quelques scrutins.

    De longues files d’attente, des personnes qui désespèrent, ne trouvant pas sur quelle liste se trouvent Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen (en fin de listes car déjà députés nationaux français tous les deux, pour cause de non cumul des mandats), quelle belle journée que ce dimanche 26 mai. Des assesseurs débordés qui doivent vérifier l’ordre des bulletins déposés sur la table à l’entrée, le niveau des tas (qui doit être homogène) et cette masse d’hommes et de femmes qui représentent toutes les tendances, toute la diversité nationale… Des animalistes aux décroissants, des communistes aux insoumis, et toux ceux qui cherchent, en vain, le terme « parti socialiste » sur les bulletins… Mais il n’y a plus de Parti socialiste ? Ben non, mais bon on ne peut pas dire –tout haut- que le compagnon de Léa Salamé a réalisé une OPA sur ce qui reste du PS. Raphaël Glucksmann a créé le mouvement « Place publique » et a rencontré sa concubine sur le plateau de « On n’est pas couchés ». Tout doit être révélé, donc.

    Mais non, mon rêve s’est évanoui, les banques, l’oligarchie financière (d’ailleurs depuis la disparition de son mentor américain, Lyndon LaRouche, le groupe Solidarités & Progrès de Jacques Cheminade, a jeté l’éponge, du moins pour cette année ; ainsi, ce terme est moins employé même s’il nous reste le gaulliste candidat pour Jean Tibéri en 2001 à Paris, Asselineau). Eh oui, car ce sont les banques qui financent via des prêts de centaines de milliers d’euros, les mouvements politiques. Pourtant, me direz-vous, la Constitution du 4 octobre 1958 prévoit que les partis politiques concourent à la vie politique et il existe désormais un financement public lié aux résultats, en voix et en nombre de députés, des élections législatives. Oui, mais pour concourir, il faut de l’argent.

    Pour une campagne électorale avec une information complète et totale, chaque liste devrait, ayant glané quelques informations à ce sujet auprès de compétiteurs, apporter 800 000 € et ces deniers seraient remboursés (il y a un plafond) à la condition de représenter 3 % du corps électoral exprimé. Environ un million de voix, enfin selon le nombre de personnes qui se déplaceront dans les isoloirs.

    Je trouve 3 % un peu élevé. Même des élus importants de notre République ont parfois des difficultés à atteindre cet objectif : Jean Lassalle, homme apprécié des Français, n’a obtenu que 1,1 % des suffrages exprimés lors de la présidentielle de 2017 et l’Eurodroite avec Jean-Louis Tixier-Vignancour n’avait pesé que 1,3 % des suffrages lors des premières élections européennes en 1979 (rappelons que le Front national de Jean-Marie Le Pen en obtenait 11 % seulement cinq ans plus tard, en 1984). Toujours en 1979, le trio que l’on qualifierait aujourd’hui de populiste Malaud (qui deviendra président du CNIP), Médecin (l’ancien maire de Nice) et Poujade (du mouvement éponyme) n’obtint que 1,7 %….

    Donc, une liste non connue (et même connue, parfois car une banque ne souhaite pas être associée au Rassemblement national, car dans « Rassemblement », il y a « Race », non ?) a peu de probabilités d’obtenir 3 % et donc, préalablement, d’obtenir un prêt. Alors, bien sûr, il y a les dons, les appels aux militants, aux proches, mais tout le monde n’est pas sponsorisé par les médias pour faire connaître un projet et des militants il en faut et ils doivent avoir quelques moyens. Tout le monde n’a pas le même répertoire que Macron ou Fillon.

    Mon rêve s’est envolé. Il n’y aura ni 33 bulletins dans vos enveloppes, ni même 33 bulletins déposés sur les tables tenues par les employés de mairie le 26 mai.

    Plutôt que de se lamenter, essayons de développer une alternative : celle du vote électronique. À l’heure de la digitalisation, il apparaît naturel d’utiliser ce type de procédé électoral pour choisir son candidat et éliminer les autres.

    Alors, rêvons à nouveau : nous pourrions voter sans voir le regard courroucé du professeur des écoles, militant Insoumis sur la place publique (ou l’inverse), la dame âgée (Louise, voir plus haut) pourrait voter sans faire tomber son bulletin (LERM ou LR) ou/et sa canne, on pourrait éviter les banalités dominicales avec ses voisins (puisqu’on n’a pas le droit de parler de politique dans le bureau de vote).

    Les hommes politiques ont peur des hackers ? Ah, la belle excuse, on connaît, depuis des années, les modes de fraude à petite ou à grande échelle de certains de nos édiles. Souvenez-vous, en 1983, le nombre considérable de municipalités d’union de la gauche qui avaient vu leur victoire annulée (pour fraude) et qui sont toutes, en presque, passées à droite lors de partielles organisées entre juin 1983 et les européennes de juin 1984. Parmi ces municipalités, Dreux qui vit la victoire avec plus de 55 % de l’union des droites, Front national compris.

    À quand un projet de loi (ou une proposition mais un projet est plus certain quant à son résultat, puisqu’il émane du gouvernement) sur le vote électronique ?

    Ce modèle électoral permettrait de sortir de l’hypocrisie : disposer d’un choix de 33 listes et de 2607 candidat(e)s serait alors une réalité et non une simple annonce médiatique.

    Je sais cette proposition ne fait pas partie du Grand débat. Alors, si cela ne concerne pas le Grand débat, c’est comme l’immigration, on classe. Verticalement.

    Métainfos cliquez ici

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  • Bellamydolatrie

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    Chers amis de Sens commun (si si, il m’en reste quelques-uns !),

    La nomination de François-Xavier Bellamy à la tête de la liste LR pour les européennes a déclenché chez vous une sorte d’hystérie idolâtre qui, je dois bien le dire, me laisse perplexe…

    Soyons clair, je ne suis pas Bellamyhophobe.

    C’est un garçon d’allure fort sympathique, un philosophe remarquable dont le dernier ouvrage sur l’éloge du temps long est une petite pépite.

    Mais la philosophie et la politique sont deux univers un peu (excusez-moi du peu) différents.

    Cette désignation, poussée par notre ami Wauquiez, est en réalité une arnaque, une grande imposture, une opération d’enfumage dont François-Xavier Bellamy est le principal protagoniste. François-Xavier Bellamy a été choisi comme tête de gondole de cette grande opération marketing destinée à rassurer le bon bourgeois catho qui a besoin de sauver les apparences lorsqu’il vote (ça compte un peu, m’dame).

    Je m’explique. La droite dite « républicaine », comprenez non populiste (vous comprenez ? Moi, j’ai du mal), est au pouvoir depuis trente ans avec les bienfaits que l’on connaît.

    Laurent Wauquiez, qui a repris le parti et dont Macron a vampirisé une partie de l’électorat (et pour cause, ils ont globalement le même programme), a trouvé son coup de com’ politique, son nouveau porte drapeau : François-Xavier Bellamy.

    Le bourgeois est rassuré, son combat politique est le bon : au diable les Pecresse et autres Geoffroy Didier, au diable le bilan politique (de Giscard, Veil à Sarko…).

    Le choix de François-Xavier Bellamy est purement électoraliste. Une bonne opération marketing, pour faire simple. Wauquiez s’est d’ailleurs bien gardé d’ouvrir des places à d’autres élus Sens commun. Il ne s’agit pas de changer la ligne politique du parti mais de permettre à un électorat de sauver la face.

    Cette nomination a, en outre, permis de mettre à bas la liste des Amoureux de la France, Nicolas Dupont-Aignan ayant compris que le petit Poisson ne lui sera plus d’aucune utilité (là, on nage en pleine tambouille politicienne).

    Dans cette affaire, il y a un cocu. Ce n’est pas, comme on pourrait le penser, le bon-catho-bourgeois-bon-teint car, dans les faits, depuis trente ans, la politique libérale-libertaire lui convient assez bien, du moment que le porte-étendard de cette politique est présentable (façon Fillon/François-Xavier Bellamy… le gendre idéal, quoi !). Il faut rester propre sur soi…

    Non, le cocu, dans cette histoire, c’est le pouilleux, le reclus de la France périphérique, celui qui vote FN, qui va sur les ronds-points, qui profite des bienfaits du multiculturalisme et de l’islamisation rampante. Lui, il n’en peut plus et tout le monde s’en fout.

    Comme vous l’avez compris, j’suis pas trop Charlie et j’suis pas trop Bellamy.

    J’suis plus Bardella, Salvini ou Orbán que Macron ou Merkel.

    À bientôt.

    Louis Lefort

    https://www.bvoltaire.fr/bellamydolatrie/

  • Affaire de la Salpêtrière : les Fake News permanentes du gouvernement avec Nicolas Dupont-Aignan

    Affaire de la Salpêtrière : les Fake News permanentes du gouvernement avec Nicolas Dupont-Aignan

    Hôpital de la Pitié-Salpêtrière : les Fake News du gouvernement

    Le 1er mai, Christophe Castaner monte au créneau. Il dénonce une attaque à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière par des manifestants. Appuyés par les médias, les condamnations s’enchaînent. Nicolas Dupont-Aignan accuse le gouvernement d’agiter les violences et de se rendre coupable des Fake News qu’il dénonce. Il réclame la démission du ministre de l’Intérieur.

    L’incendie de la cathédrale de Notre-Dame de Paris : les questions interdites

    Alors que le terrible incendie à la cathédrale Notre-Dame de Paris faisait encore rage, le gouvernement expliquait qu’il s’agissait d’un accident. Toute forme d’interrogation sur les causes du drame était taxée de complotisme. Nicolas Dupont-Aignan a relayé la parole des Français qui s’interrogent et veulent des réponses.

    Debout la France met le cap sur les Européennes

    Crédité de moins de 5% des intentions de vote dans les études d’opinion, Nicolas Dupont-Aignan a saisi la Commission des sondages. Pour lui, les chiffres de son parti sont sous-évalués.

    https://www.tvlibertes.com/affaire-de-la-salpetriere-les-fake-news-permanentes-du-gouvernement-avec-nicolas-dupont-aignan

  • Une autre liste dans la mouvance patriote et identitaire, celle de Renaud Camus et du SIEL

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    Le mouvement souverainiste SIEL a annoncé qu'il présentait aussi une liste intitulée "La Ligne claire" aux élections européennes du 26 mai prochain. Cette liste sera conduite par l'écrivain Renaud Camus, auteur du fameux livre sur le Grand remplacement. Parmi les candidats, il y a en deuxième position Florina Lignier, la jeune étudiante amiénoise victime de la répression policière (elle a perdu un oeil lors d'une manif de Gilets jaunes en décembre dernier), et Karim Ouchickh, président de ce mouvement.

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