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élections - Page 252

  • Jean-Frédéric Poisson « J’ai rencontré Marine Le Pen ! »

    Jean-Frédéric Poisson est le président du Parti Démocrate Chrétien. Ancien candidat de la primaire de la Droite, il est aux côtés de Nicolas Dupont-Aignan pour animer la plateforme des « Amoureux de la France ».

    Invité sur TVLibertés, il annonce sa volonté de participer à un programme commun de la Droite ouvert à tous les eurosceptiques. Et pour se faire, l’ancien député a rencontré la présidente du Front National, Marine Le Pen.

    En ligne de mire, les Européennes de juin 2019. Jean-Fréderic Poisson mène aussi la charge contre la politique d’enfumage d’Emmanuel Macron et dénonce la mascarade organisée par le gouvernement contre les Etats généraux de la bioéthique.

  • ÇA FUME EN AUTRICHE ? LE FPÖ FAIT UN TABAC !

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    On savait depuis longtemps que ce qu’il est convenu de nommer « l’extrême droite » a toujours eu le sens de la fête et de la convivialité. Cela se vérifie une fois de plus en Autriche, là où le FPÖ populiste participe à la coalition gouvernementale et vient de faire appliquer l’une de ses principales promesses de campagne : pouvoir, dans des zones prévues à cet effet, à nouveau fumer dans les bars et les restaurants.

    Le vice-chancelier Heinz-Christian Strache, chef du parti en question, lui-même fumeur invétéré, affirme ainsi : « Il faut en revenir avec la liberté de choix pour tous. Les gens devraient décider eux-mêmes s’ils veulent s’asseoir dans la zone fumeurs ou non-fumeurs. » Et d’invoquer à ce propos le nécessaire « esprit de libre entreprise ». Aussitôt, le camp du bien et de la bonne santé fait bloc et part en guerre contre la « tschick » – soit la « cigarette », comme on dit en langue vernaculaire.

    Le patron du FPÖ, connu pour ne pas donner dans le light et le sans-filtre, dénonce en retour les « fétichistes de la santé » et adopte, pour cri de ralliement : « Vive le Tschickistan libre ! » À entonner à pleins poumons, SVP. On notera encore que, là-bas comme ici, la délationnite se répand comme un cancer, avec une pétition déjà signée par 540.000 Autrichiens dénonçant cette mesure gouvernementale.

    Si cette dernière atteignait les 900.000 signataires, Heinz-Christian Strache prévient toutefois que cette loi pourrait être « repensée », estimant que « la démocratie directe doit rester gagnante ». Non contente de prôner la jovialité, « l’extrême droite » est donc respectueuse de la voix du peuple ; cela, encore une fois, se savait un peu déjà. Ce qui n’est pas tout à fait le cas de ses opposants locaux qui, non contents de titrer leur pétition en anglais, « Don’t smoke! », utilisent de plus une forme impérative propre à dresser les uns contre les autres, pour reprendre la formule désormais consacrée.

    De plus, on remarquera que la même « extrême droite » incarne ici une indéniable forme de résistance, tandis que la coalition du beau et du vrai se contente de lâchement baisser les bras, déplorant seulement que « l’Autriche s’entête à rester le dernier bastion fumeur dans une Europe presque entièrement dénicotinée », même s’agissant d’un antique fantasme hitlérien, le défunt chancelier étant aussi connu pour son anti-tabagisme militant. Comme quoi l’esprit munichois n’en finit plus de gravement nuire à la santé. À propos de santé, il va de soi que les experts en la matière se liguent en force contre les fumeux projets gouvernementaux ; logique, les experts ont toujours raison et campent immanquablement du bon côté de la barrière. Autrement, ce ne seraient pas des experts dignes de ce nom.

    D’un strict point de vue économique, on conviendra certes que les fumeurs peuvent effectivement coûter cher à soigner. On rétorquera que, censés mourir avant les autres, on devrait, au lieu de les stigmatiser, leur dresser des statues pour les économies réalisées grâce à eux par les caisses de retraite. Comme quoi, les seules logiques comptables…

    On ajoutera, pour finir, que Heinz-Christian Strache aggrave son cas en faisant tourner à plein régime l’industrie locale du houblon. Pourtant, un Autrichien sans sa chopine de bière, c’est un peu comme Dupond sans Dupont, la Castafiore sans ses bijoux ou le capitaine Haddock sans son whisky : une sorte d’anomalie ; au même titre que cette « extrême droite », d’ailleurs, qui persiste à défendre les libertés les plus élémentaires dans des sociétés de plus en plus punitives.

    ¿No pasarán? Prefero aller fumar una clopa! si vous me passez l’expression.

    http://www.bvoltaire.fr/ca-fume-autriche-fpo-tabac/

  • La Marine Le Pen finlandaise

    Laura Huhtasaari, la candidate anti-immigration du parti des Vrais Finlandais pour les élections présidentielles de 2018.
    Laura Huhtasaari

    Sur les huit prétendants à la présidence de la Finlande, aucun ne se distingue tout à fait comme Laura Huhtasaari.

    Le candidat du parti d’extrême droite finlandais est une aberration tant sur le plan du style que sur le fond. Elle ne gagnera pas l’élection présidentielle de dimanche, mais elle utilise son temps sous les feux de la rampe pour faire passer le message anti-immigration et anti-establishment de son parti.

    Elle déteste l’Union européenne, a applaudi le Brexit et soutenu Donald Trump – et pense que la Finlande est plus que prête pour son populisme.

    Laura Huhtasaari, 38 ans, est dans son élément sur la piste de campagne. S’adressant au centre-ville d’Helsinki à une foule dévouée qui a bravé l’hiver pour l’entendre parler, elle a lancé les plus grands succès de son programme populiste: elle s’est déchaînée contre une Union européenne autoritaire qui a fait de la « Finlande sa province », une élite politique finlandaise hors du commun indifférente à la classe ouvrière, et contre les dangers de l’immigration à grande échelle – principalement musulmane.

    Elle a rompu son discours en sortant du scénario et en s’engageant avec la foule, serrant la main et compensant sa rhétorique enflammée par un sourire, avant de dire à ses supporters de « reprendre leur pays » et de terminer la réunion de 30 minutes avec son cri de ralliement de son choix: « La Finlande d’abord! »

    « Je suis ici pour rappeler aux gens que le Parti Finlandais est vraiment une alternative au courant dominant », a dit Laura Huhtasaari à POLITICO dans une interview. « Je veux changer la direction de la Finlande et reprendre notre indépendance. »

    Ses commentaires percutants sur les immigrants et l’homosexualité ont brisé le moule de la politique traditionnellement terne de la Finlande et ses cheveux blonds d’argent et ses discours à la mode ont valu à Huhtasaari le surnom de « la Marine Le Pen finlandaise » dans la presse locale.

    Mais contrairement à Le Pen, les chances de Huhtasaari de gagner la présidence sont très faibles. Le président Sauli Niinistö est extrêmement populaire et les sondages du radiodiffuseur d’Etat YLE montrent qu’il recuielle 63 % des voix. Huhtasaari est à 6% selon un sondage récent, la plaçant en quatrième position derrière le candidat de Green League Pekka Haavisto et à égalité avec l’indépendant Paavo Väyrynen. Et alors que la course est sur le point de se resserrer dans les jours précédant le vote, la principale tension a été de savoir si Niinistö gagnera au premier tour de scrutin le dimanche ou s’il devra aller au second tour le 11 février.

    Cependant, Laura Huhtasaari n’a pas perdu sa campagne. La femme politique inexpérimentée – elle n’est au parlement que depuis trois ans – a utilisé la plateforme nationale pour préparer la base du Parti finlandais en vue des élections législatives et européennes de 2019 et reprendre son élan après son retrait du gouvernement de coalition l’été dernier.

    La candidature présidentielle a également été une répétition générale pour affiner ses compétences politiques et introduire son message dans la politique finlandaise traditionnelle, ce qui, selon Laura Huhtasaari, est un terrain fertile pour ses idées populistes.

    « La Finlande est un peu en retard si on la compare à d’autres pays européens », a dit Huhtasaari. « Les partis anti-immigration gagnent et les gens se réveillent partout. Ils se réveillent ici aussi. »

    Rendre la Finlande encore plus grande

    Le style de Huhtasaari est un patchwork d’autres politiciens populistes anti-immigration, empruntant à Le Pen la fusion du nationalisme et du maternalisme durs, adoptant l’eurosepticisme de Nigel Farage, ancien dirigeant du parti de l’indépendance britannique, et remixant les slogans de Trump en versions locales – « Finland first! « Reprenons la Finlande! » Même la casquette de baseball emblématique du président américain a été réinterprétée comme un bonnet violet avec « Laura » écrit sur le côté.

    « Elle fait circuler la rhétorique de nombreux autres dirigeants populistes », a déclaré Tuija Saresma, spécialiste du populisme de droite à l’Université de Jyväskylä. « Peu importe si ce qu’elle dit est vrai ou non, ses partisans la soutiennent toujours. C’est un phénomène nouveau pour la Finlande. »

    Avant d’entrer au Parlement, Laua Huhtasaari était enseignante de religion et enseignait aux enfants ayant des besoins spéciaux, et elle a étendu cette touche personnelle à sa politique. Cela a permis à Huhtasaari, vice-présidente du parti finlandais, de se faire connaître publiquement, tandis que Jussi Halla-aho, le dirigeant du parti et membre du Parlement européen, reste à l’arrière-plan en tant que stratège.

    Halla-aho a la réputation d’être l’enfant terrible de la politique finlandaise, choquant l’établissement dans le passé en décrivant l’islam comme une religion de pédophiles, en disant que les Somaliens étaient génétiquement prédisposés au vol, et que les problèmes de la dette de la Grèce ne pouvaient être résolus qu’avec une junte militaire.

    « Avant l’ascension du Parti finlandais, nous étions habitués à une forme de politique très maîtrisée », a dit Saresma. « Mais cela change. La politique devient plus émotive. »

    « Ils ont réussi à pousser l’aiguille en avant », a dit Vuorelma. « Ils ont réussi, mais ils ont perdu des voix. »

    Pour aller de l’avant, selon Emilia Palonen, spécialiste du populisme à l’Université d’Helsinki, Huhtasaari doit trouver un moyen d’élargir l’attrait du parti au-delà de l’immigration.

    Ils ont doublé sur une plate-forme très étroite et ils se sont peut-être endormis dans un coin.

    Dans l’esprit de Huhtasaari, cependant, les jours les plus brillants de son parti sont encore à venir et elle a l’intention de « s’en tenir à ses valeurs ».

    Son inexpérience s’est parfois manifestée pendant la campagne électorale: elle s’est débattue avec des questions politiques dans des débats télévisés, a été critiquée parce qu’elle ne pouvait pas cesser de réciter des slogans lors d’une interview avec le radiodiffuseur public YLE, et a été accusée de plagier sa thèse. Malgré tout, elle a réussi à sortir de la mêlée en grande partie intacte et n’ a pas l’intention de changer sa marque en tant que principal insurgé populiste de Finlande.

    « Je regarde l’exemple de Nigel Farage. Cela a pris 17 ans, mais Brexit est venu », dit Huhtasaari. « Je n’ai pas l’intention d’attendre si longtemps. »

    Source : Politico

    http://grandfacho.com/marine-pen-finlandaise/

  • Facebook et les élections américaines

    6a00d83451619c69e201bb09fd4c5a970d-200wi.jpgLu dans Présent :

    "L’affaire est ennuyeuse pour le tout-puissant Mark Zuckerberg. Révélée par le lanceur d’alerte Christopher Wylie, elle révèle l’acquisition illégale des données de 50 millions de comptes facebook par la société Cambridge Analytica. Entreprise qui employait Christopher Wylie. Cette entreprise (comme beaucoup d’autres), propose à ses clients des algorithmes et des analyses se basant principalement sur l’étude des réseaux sociaux pour identifier besoin et tendances. Les grandes entreprises et les politiques ont bien souvent recours à ce genre de services pour analyser consommateurs et électeurs. Qui bien souvent sont les mêmes d’ailleurs.

    Ainsi, il n’en fallait pas plus pour nos confrères : d’un coup l’élection de Donald Trump a été triomphale grâce à l’emploi de données facebook acquises illégalement…

    Sauf que la réalité est bien plus complexe que cela et plus inquiétante. Il existe des dizaines d’entreprises comme Cambridge Analytica qui récoltent illégalement des données. Barack Obama avait utilisé les mêmes procédés pour sa campagne de 2012. Alors, ce mini tsunami qui a coûté la place du PDG de Cambridge Analytica et fait dire à Facebook qu’il était « scandalisé d’avoir été trompé » est en réalité un fait mineur dans la guerre des données. « Car l’enjeu est bien là. Des sociétés comme Cambridge Analytica ont évidemment des accointances avec d’autres organisations plus étatiques comme le MI6 ou autres… » nous affirme un expert en cybercriminologie.

    En effet, au niveau mondial la data war fait rage et notre incapacité, du moins en France, à saisir qu’elle représente un enjeu autrement plus important que le nucléaire ou le pétrole pourrait bien nous coûter cher un jour.

    En tout cas, dans le monde anglo-saxon, la réaction ne s’est pas fait attendre : l’autorité britannique indépendante, chargée de réguler le secteur et de protéger les données personnelles, a demandé l’autorisation d’enquêter au sein de Cambridge Analytica afin de pouvoir « fouiller les serveurs » et « effectuer une vérification des données ». [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Une vague populiste européenne au pouvoir. Sauf en France ?

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    L’ancien mentor de Donald Trump, Steve Bannon se rendait au congrès de refondation du Front National qui se tenait le 10 mars à Lille pour y prononcer un discours très offensif.

    Alors que l’Italie, l’Autriche, la République tchèque confirment la montée de la vague populiste à l’échelle européenne, pourquoi le Front national, parti populiste le plus important en Europe, n’est lui pas encore arrivé au pouvoir ?

    Un débat proposé par Radio Sputnik.

  • Nicolas Dupont-Aignan: “Je ne comprends pas Wauquiez qui parle plus dur que Le Pen mais ne veut pas la voir”

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    Jean-Jacques Bourdin a reçu Nicolas Dupont-Aignan, ce mercredi 21 mars 2018 sur BFMTV et RMC.

    Le président de “Debout la France” appelle à l’union des droites en affirmant qu’aucun responsable politique d’opposition ne gagnera seul :

    Je ne comprends pas Wauquiez qui parfois parle plus dur que Le Pen mais ne veut pas la voir. Je pense que les électeurs en ont assez des manoeuvres politiciennes.

  • Nicolas Dhuicq : "La droite est tombée toute seule dans le piège de François Mitterrand"

    Extraits de la tribune de Nicolas Dhuicq ex-LR ayant rejoint DLF et les Amoureux de la France :

    "Les derniers jours ont montré que les barons de la droite française n’étaient pas simplement les plus bêtes du monde, ils sont aussi les plus lâches ! Les réactions pavloviennes de tout l’Etat-major des Républicains aux propos courageux et de bon sens de Thierry Marini ne m’ont pas surpris… Ils m’ont atterré !

    Ces condamnations tous azimuts montrent non seulement que les Républicains ne tirent aucune leçon de leurs défaites successives mais qu’ils entendent poursuivre leur pulsion de mort politique ! Sans même prendre le temps d’écouter ce que dit Thierry Mariani, ils se sont tous précipités pour se soumettre systématiquement à la pensée unique de leurs adversaires politiques.

    Soumis à la gauche et aux tenants de l’idéologie dominante qui ruinent la France, les Républicains se trouvent de facto inaptes à représenter la majorité silencieuse des Français qui ne supportent plus d’être gouvernés par des incapables et des hypocrites qui font au pouvoir le contraire de ce qu’ils promettent en campagne électorale.

    La droite est tombée toute seule dans le piège de François Mitterrand(...) Tant pis si cette fatwa devait couper la droite du peuple français et de ses aspirations à protéger son identité, garantir la justice sociale et affirmer son indépendance nationale.

    Laurent Wauquiez prétend que la droite est de retour en 2017 mais pense recommencer la stratégie de Nicolas Sarkozy en 2007 ! En refusant d’entendre ce que Thierry Mariani affirme, ce que le parti-Chrétien-Démocrate a affirmé en rejoignant les Amoureux de la France avec Nicolas Dupont-Aignan et ce que j’ai moi-même affirmé en quittant les Républicains pour Debout la France, Laurent Wauquiez entretient un double mensonge (...)

    Tout d’abord, l’équipe Wauquiez prétend que Thierry Mariani serait une personnalité isolée. Or, au-delà des personnalités que j’ai déjà évoquées, un récent baromètre de la Sofres montrait que les sympathisants républicains étaient désormais 43% à souhaiter une alliance avec le Front National ! Par ailleurs, plus de la moitié des sympathisants hostiles à un accord ne souhaitent pas que les Républicains combattent le Front National ! Qui, au final, est isolé de sa propre base ? (...) Ce mépris des barons LR est donc insupportable (...)

    Deuxième mensonge, celui de la ligne politique. Il est grotesque d’affirmer que le Front National serait un parti d’extrême-droite ! Lors d’une émission politique de grande écoute sur France 2 pendant la primaire de la droite, Alain Juppé a été confronté par les journalistes au programme du RPR sur l’immigration qu’il avait lui-même établi. Constatant que ce programme était plus dur que celui de Marine Le Pen, Alain Juppé n’a rien trouvé de mieux à faire que de s’excuser d’avoir défendu des mesures qui pourtant d’autant plus justifiées aujourd’hui qu’il y a trente ans ! Quant au programme de Debout la France, il correspond peu ou prou à ce que devait défendre Laurent Wauquiez et son équipe s’il était sincère dans les valeurs qu’il prétend incarner (...)

    J’appelle donc tous mes amis des Républicains à cesser de vivre dans ce double mensonge et de prendre leurs responsabilités historiques pour suivre les récents succès de nos mouvements amis en Autriche et en Italie qui ont su discuter et s’allier pour gagner les élections."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les élections législatives en Italie : les réseaux sociaux battent les médias traditionnels

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    Les sondages utilisés et « chouchoutés » par les médias traditionnels (Rai, La7, Corriere della Sera, Repubblica, La Stampa) au cours de la campagne électorale italienne de mars 2018, allaient tous dans le même sens : pousser les électeurs vers une « grande coalition » italienne entre le centre gauche (Renzi) et le centre droit (Berlusconi). Une coalition « à l’allemande ». Ce système a été clairement battu par le réseau social. In fine les partis anti système, la Lega de Matteo Salvini (18%) et le Mouvement 5 étoiles de Luigi Di Maio (32%) furent les vainqueurs.
    Des sondages performatifs

    Pendant des semaines les chiffres officiels ont placé Forza Italia de Berlusconi en tant que première force du centre droit (entre 16-17%) et le Parti démocratique Matteo Renzi de centre gauche (entre 22 et 24%) en tant que force de résistance. Ces chiffres les désignaient naturellement comme deux « alliés » pour un futur gouvernement – comme on dit en Italie – « d’entente générale » (larghe intense). Mais sur les médias sociaux, les Italiens avaient déjà exprimé leur préférence pour les deux mouvements populistes. Les prévisions officielles se sont révélées totalement fausses puisque la Lega a dépassé largement le parti de Berlusconi alors que le Parti démocrate est tombé pour la première fois dans l’histoire de la gauche sous la barre des 20%.
    Le trafic sur la toile meilleur indicateur que les sondages

    La réalité a été mieux interprétée par le «trafic web » que par les sondages d’opinion publique. Si les analystes et les journalistes avaient mieux regardé les pages web des candidats, ils auraient certainement mieux compris d’où soufflait le vent de protestation. Prenons quelques exemples. Le record de visualisation sur Internet fût établi par le rassemblement de Matteo Salvini à Milan le 24 février 2018, suivi par un million sept cent mille personnes sur Facebook. La deuxième place a été remportée par Luigi Di Maio: quand il a présenté la liste des dix-sept ministres candidats, le direct sur les médias sociaux a été suivi par plus d’un million et demi de personnes.

    Alors que les journaux et les chaînes de télévision qualifiaient le vote Salvini ou Di Maio de «danger populiste», de «vote contre l’Europe», de «saut dans le noir», les deux leaders ont utilisé le web pour parler directement avec les électeurs. Tout comme Donald Trump l’avait fait aux États-Unis et les partisans du Brexit au Royaume-Uni. Le résultat ? Une défaite totale du système médiatique qui, loin de l’espoir de diaboliser la Lega et les 5 étoiles, a plutôt fini d’amplifier leurs propositions.

    Les deux dirigeants, en plus de l’utilisation directe du web et des centaines de réunions sur le territoire, ont également été invités dans de nombreuses émissions télévisées. Obtenant le meilleur de l’utilisation de certains réseaux sociaux, ils ont multiplié les partages, extrapolé le contenu vidéo des diffusions (utilisées comme matériel de propagande, avec de bonnes coupures et des phrases choc) , ils ont réussi à multiplier l’effet de visibilité. Le premier commentaire du résultat de l’élection par Matteo Salvini était sur Facebook, « Un seul mot : Merci! ”

    Texte repris du site OJIM

    https://fr.novopress.info/

  • FN et LR ont fait un pas l'un vers l'autre

    6a00d83451619c69e201b7c959d536970b-200wi.jpgDe Jean Rouxel dans Les 4 Vérités :

    "J’avoue que j’étais très dubitatif sur le fait que le changement de nom annoncé pour le Front national s’accompagne d’un réel changement de stratégie. L’élection législative partielle à Mayotte est peut-être un signe avant-coureur du fait que j’étais exagérément pessimiste. Pour la première fois depuis qu’elle est présidente du FN, Marine Le Pen a appelé à voter pour le candidat LR.

    On peut naturellement dire – et certains ne s’en sont pas fait faute – qu’ il s’agit d’un « piège mortel » pour LR. On peut aussi dire que le FN était incapable de présenter un candidat ayant une quelconque chance de gagner – cela aussi fut dit. Mais Marine Le Pen avait réalisé un score non négligeable lors de la présidentielle à Mayotte: avec 27,2% des suffrages, elle était arrivée en deuxième position derrière François Fillon, devançant largement Emmanuel Macron (19,2 %). Certes, dans la première circonscription, le candidat FN avait réalisé un très modeste 3,1% au premier tour des législatives de 2017. Mais bien d’autres circonscriptions ont donné un score très modeste au FN. Et, jusqu’ici, cela n’avait jamais empêché Marine Le Pen de renvoyer systématiquement dos à dos tous ses adversaires, refusant d’appeler à voter LR.

    Quelque chose a donc changé. Cela peut être – souhaitons-le – un véritable changement de stratégie, pour laisser la place à des alliances, abandonnant l’absurde discours sur le « plafond de verre » qui baisse d’élection en élection. Cela peut être aussi la situation spécifique de Mayotte où l’ insécurité et l’immigration clandestine sont à l’ordre du jour.

    Face à ce changement de stra tégie, on peut regarder le verre à moitié plein ou à moitié vide chez les Républicains. D’un côté, il est navrant qu’ils soient tellement inféodés au politiquement correct qu’ils se sentent obligés de rejeter ce soutien (qui n’exigeait aucun accord électoral) – avec plus d’énergie qu’ils n’en mettent à s’opposer à Emmanuel Macron. Mais, de l’autre, on peut aussi se réjouir que Thierry Mariani, qui a récemment appelé à des alliances électorales avec le FN, n’ait – là aussi pour la première fois, à ma connaissance – pas été désavoué par le parti.Ce dernier s’est contenté de dire que les positions de Thierry Mariani n’engageaient que lui. Nous n’en demandons pas plus. Simplement laissons ouverte la possibilité d’alliances, au moins locales, au moins temporaires. Ce sera déjà un grand pas de fait pour sortir du piège mitterrandien où la droite française semble trop souvent se complaire."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html