élections - Page 255
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Anonymous la vérité sur Emmanuel Macron
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« Populistes » de tous les pays, unissez-vous !, par Guy Rouvrais
« L’histoire est de notre côté », a affirmé Steve Bannon qui fut un des principaux artisans de la victoire de Trump aux Etats-Unis, ce succès premier n’étant pas effacé par la disgrâce présidentielle dont il fut la victime un peu plus tard. Il dit « notre » car ce qui s’est passé dans son pays est ce à quoi de plus en plus de peuples d’Europe aspirent : reconquérir le pouvoir pour défendre l’intérêt et la grandeur de la nation, sa culture, ses traditions, sa foi, contre les mondialistes niveleurs, les technocrates anonymes et les financiers gloutons : « Les banques centrales contrôlent votre argent, les gouvernements centraux votre citoyenneté, et les forces capitalistes sont là pour maîtriser jusqu’à votre citoyenneté », a clamé Bannon. Cette libération est… en marche. Il n’est que de regarder la carte de l’Europe, les partis opposés à l’UE ne cessent de progresser de façon spectaculaire et, déjà, ils gouvernent, seuls ou au sein d’une coalition, en Pologne, en Hongrie, en Autriche, en République tchèque. Et, en Allemagne, sans gouverner, l’AfD pèse d’un poids toujours plus lourd sur la coalition en place. Car entre Schultz et Merkel, ce n’est pas un mariage d’amour – ils ont tant dit du mal l’un de l’autre pendant la campagne électorale ! –, c’est une union forcée : en l’absence d’alliance, de nouvelles élections étaient inévitables et la droite nationale eût alors devancé les sociaux-démocrates du SPD. « L’histoire est de notre côté et va nous mener de victoire en victoire. Vous faites partie d’un mouvement mondial qui est plus grand que la France, plus grand que l’Italie, plus grand que la Hongrie, plus grand que tout ça. L’histoire est avec nous, c’est pour ça qu’ils [l’establishment] ont tellement peur de vous », a insisté Bannon.
D’où les calomnies pour tenter de disqualifier les nationaux, sans même s’aviser de ce qu’ils insultent aussi leurs électeurs, des citoyens à part entière qui se reconnaissent en eux ! Qu’importe ! assure Bannon : « Vous vous battez pour votre liberté ? Ils vous traitent de xénophobes. Vous vous battez pour votre pays ? On vous appelle “racistes”. Mais les temps de ces paroles dégueulasses sont finis. Laissez-vous appeler racistes, xénophobes, portez-le comme un badge d’honneur. Parce que chaque jour, nous devenons plus forts et eux s’affaiblissent. » C’est en somme un « Populistes de tous les pays, unissez-vous ! » qu’il lance. Quand Steve Bannon parle de victoire aux congressistes du Front, ce ne sont pas des paroles de théoricien en chambre mais celles d’un praticien qui a fait gagner un homme dont toute la classe politico-médiatique américaine se gaussait, trop sûr de sa défaite face à la candidate du système, Hillary Clinton.
Bruxelles est une citadelle assiégée, mais les dirigeants croient toujours qu’ils sont légitimes, qu’il leur revient de guider les peuples vers les délices d’une Europe fédérale et, s’ils rechignent, c’est parce que ce sont des ignares influencés par de mauvais bergers. Alors, il faut les contraindre à aller de l’avant dans le précipice, en les menaçant de les priver des subsides européens. Mais ça, c’est fini, l’avenir de cette Europe-là est derrière elle. Nos dirigeants sont à contre-sens de l’histoire. C’est à ceux qu’ils appellent « populistes » qu’appartient l’avenir.
Guy Rouvrais
Article paru dans Présent daté du 8 mars 2018
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« Autopsie d’un crash annoncé », l’échec du Front national disséqué
Camille Galic, journaliste et essayiste
Polémia cliquez ici
Avant même sa publication par les petites éditions Muller (les grandes maisons s’étant toutes récusées, sous la pression de leurs auteurs vedettes, vive la pluralité d’opinion ! ou par crainte de faire le jeu de la Bête) le 1er mars, une décade avant le congrès du Front national à Lille, Enfant de la Nation, le tome I des Mémoires de Jean-Marie Le Pen, était en tête des ventes d’Amazon, les 50 000 premiers exemplaires étant tous retenus. Dans ce volume qui court de sa naissance à la création du Front national en 1972, le président honoraire de ce parti (poste supprimé dans les nouveaux statuts du FN soumis à l’approbation des congressistes de Lille) évoque très fugitivement la rupture de 2015 avec sa fille et les déboires de celle-ci dans les campagnes électorales de 2017. Ce qui n’est pas le cas d’un autre livre, Autopsie d’un crash annoncé, dû à Hubert de Mesmay.
Dénonçant la dérive idéologique, sociétale et organisationnelle ayant conduit à l’échec de ce qu’il appelle le « Néo » (Front), ce docteur en droit, banquier, officier de réserve, depuis 1984 militant dans l’Essonne puis conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur jusqu’en 2015, en impute la responsabilité à Florian Philippot — Flipo sous sa plume. Un énarque gauchisant n’ayant de sa vie voté FN, ignorant tout de son propre aveu de l’histoire de ce mouvement alors qu’il se prévaut, peut-être indûment, de sa proximité avec le socialiste Chevènement et se complaît dans une vision idéalisée de l’ère gaullienne,mais bien décidé à faire du « syndicat des indigènes de ce pays » (dixit Jean-Marie Le Pen), un instrument à sa botte. Et donc, comme le montre Hubert de Mesmay dans plusieurs chapitres, tournant résolument le dos à quatre décennies de combat souvent héroïque pour la préservation de l’héritage national et de notre identité alors que se manifeste en Europe de l’Est, mais aussi du Danemark à l’Italie, un incontestable sursaut identitaire.
Cependant Flipo n’est évidemment pas le seul responsable et coupable. Tout énarque et zélé courtisan des médias qu’il est, il serait resté un zéro sans l’appui inconditionnel, puis l’alignement tout aussi inconditionnel de Marine Le Pen — frappée comme elle l’avoua d’un « véritable coup de foudre intellectuel » pour son nouveau mentor — sur les théories et les obsessions de celui-ci. Fût-ce les plus risquées, notamment sur le retour à une économie dirigiste héritée du pacte gaullo-communiste à la Libération, la sortie de l’Europe et de l’euro et l’adhésion aux nouvelles valeurs sociétales en commençant par le « mariage pour tous » et « l’islam compatible avec la République ». Autant de virages que le Front national paya cher à la présidentielle de mai 2017 ainsi qu’aux législatives de juin, où des résultats très en-deçà de ses espérances et des prévisions (peut-être volontairement erronées) des instituts de sondages le privèrent d’élus en nombre suffisant pour constituer un groupe à l’Assemblée nationale et d’une partie substantielle du financement public, calculé sur le nombre d’électeurs.
C’est donc finalement à la présidente du Front national, devenue selon lui « philippo-dépendante » au point de renier l’héritage, que Hubert de Mesmay réserve — parfois injustement, puis qu’elle réunit tout de même le 3 mai dernier près de 11 millions de voix, un record — ses flèches les plus acérées. Même si Marion Maréchal-Le Pen n’est pas épargnée pour sa conduite de la campagne des régionales de 2015 en Paca, où elle se montra parfois imprudente. Par exemple en choisissant comme tête de liste dans les Alpes-Maritimes la girouette Olivier Bettati qu’elle bombarda vice-président du groupe FN au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, avant que cet ancien RPR, rival puis adjoint d’Estrosi à la mairie de Nice, n’abandonnât le bateau en novembre 2017 pour rallier le Centre national des indépendants et paysans.Toutefois, Jean-Marie Le Pen lui-même ne s’était-il pas naguère targuéde « prises de guerre » quise révélèrent souvent des leurres, tels Olivier d’Ormesson, Bruno Chauvière, Guy Le Jaouen ou le Dr François Bachelot, élus députés grâce à lui mais partis à la première tempête ?
Surtout, l’auteur ne pardonne pas à Marine son éloignement des « fondamentaux » du Front et le « parricide » que, poussée par le clan Philippot, soucieuse de se dédiaboliser définitivement et peut-êtreégalement irritée par la popularité persistante du Commandeur, elle perpétra en 2015. Une initiative peu ou pas du tout comprise par la plupart des militants et une bonne partie de son électorat et qui lui coûta des dizaines de milliers de voix. De même que son obstination à snober les Manifs pour tous dont elle ne perçut pas que, bien au-delà des seuls catholiques pratiquants, elles incarnaient un élan national, vital et identitaire contre les forces de destruction de la famille et donc de la patrie.
Comment Marine, si attentive à traquer les déclarations déviantes et notamment celles de son père, a-t-elle pu tolérer que Philippot comparedédaigneusement le débat sur le mariage gay à « la culture du bonsaï » et, au banquet patriotique supplantant le traditionnel défilé du 1er-Mai, applaudir Sophie Montel quand, dans une envolée ultra-féministe, ce député européenappela à la « sanctuarisation de la contraception » et de l’avortement ?
Et tout ça pour ça… Après le débat raté contre Macron (qui lui-même, pourtant, n’avait pas été étincelant) et les déceptions électorales qui s’ensuivirent, Philippot et Montel, prenant acte d’un échec dont ils avaient pourtant leur part, ont claqué la porte pour créer leur groupuscule Les Patriotes, dont ils sont respectivement président et vice-président — la seconde annonçant la parution d’un livre où elle annonce vouloir « tout balancer » sur le fonctionnement erratique et les « vices » soudainement découverts d’un parti dont elle était l’apparatchik zélée depuis des décennies.
Ce sont ces erreurs de jugement, cette versatilité idéologique, cette mauvaise « gestion des ressources humaines »(mais qui ne date pas de l’intronisation de Marine puisqu’elle fut à l’origine de la scission mégrétiste de 1998) avec une volonté de « rajeunissement », certes compréhensible car il est toujours délicat pour un jeune leader d’être entouré de subordonnés dont certains vous ont connu enfant, mais qui fut mené avec brutalité au détriment des militants les plus solides, que le légiste Hubert de Mesmay dissèque au cours de son « autopsie », menée exclusivement à charge.
Autopsie d’un crash annoncé, par Hubert de Mesmay, 276 pages avec appareil de notes, plusieurs annexes et un glossaire « décalé » mais pas d’index ni de table des matières. Ed. Synthèse nationale cliquez ici, décembre 2017
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Le désir de dédiabolisation ne sert à rien, sinon à perdre du terrain
Dans Présent, Françoise Monestier évoque l'intervention de Steve Bannon au congrès du FN :
"[...] Avec sa veste de chasse et sa dégaine de gentleman-farmer, on aurait pu croire que Steve Bannon débarquait de son ranch ou revenait d’une balade en forêt. Arpentant la tribune du palais des congrès – comme, en son temps, Jean- Marie Le Pen –, celui qui a hissé Donald Trump à la Maison-Blanche est venu asséner une leçon de patriotisme à une salle sous le charme. Constatant que « l’histoire est de notre côté », il fustige pêle-mêle « les élites, les médias, les chiens du système qui n’avaient jamais cru que le peuple pouvait voter dans son propre intérêt ». Ses mots les plus durs ont été pour les « banques centrales et les Davos’men qui veulent que vous soyez comme des hamsters dans une roue, esclaves de vos dettes ». Et ses mots les plus doux pour Marion qui a récemment conquis le public républicain.
Il résume la victoire de Trump en trois points : « Stopper l’immigration massive pour aider les travailleurs américains, faire revenir les jobs manuels aux USA et sortir des guerres inutiles. » Son message est clair : les nationaux doivent être fiers de leurs pays et de leurs traditions, se moquer du tiers comme du quart « d’être traités de xénophobes ou de racistes : c’est leur badge d’honneur ». Un manuel de combat ovationné par une salle enthousiaste et qui montre combien le désir de dédiabolisation ne sert à rien, sinon à perdre du terrain. [...]"
Comme nous l'avons vu avec le nouveau nom du FN, il faut passer outre la diabolisation des médias, et cesser de chercher à se justifier.
Dans un autre article de Présent, Guy Rouvrais écrit :
"[...] « Les banques centrales contrôlent votre argent, les gouvernements centraux votre citoyenneté, et les forces capitalistes sont là pour maîtriser jusqu’à votre citoyenneté », a clamé Bannon. Cette libération est… en marche. Il n’est que de regarder la carte de l’Europe, les partis opposés à l’UE ne cessent de progresser de façon spectaculaire et, déjà, ils gouvernent, seuls ou au sein d’une coalition, en Pologne, en Hongrie, en Autriche, en République tchèque. Et, en Allemagne, sans gouverner, l’AfD pèse d’un poids toujours plus lourd sur la coalition en place. Car entre Schultz et Merkel, ce n’est pas un mariage d’amour – ils ont tant dit du mal l’un de l’autre pendant la campagne électorale ! –, c’est une union forcée : en l’absence d’alliance, de nouvelles élections étaient inévitables et la droite nationale eût alors devancé les sociaux-démocrates du SPD.« L’histoire est de notre côté et va nous mener de victoire en victoire. Vous faites partie d’un mouvement mondial qui est plus grand que la France, plus grand que l’Italie, plus grand que la Hongrie, plus grand que tout ça. L’histoire est avec nous, c’est pour ça qu’ils [l’establishment] ont tellement peur de vous », a insisté Bannon.
D’où les calomnies pour tenter de disqualifier les nationaux, sans même s’aviser de ce qu’ils insultent aussi leurs électeurs, des citoyens à part entière qui se reconnaissent en eux ! Qu’importe ! assure Bannon : « Vous vous battez pour votre liberté ? Ils vous traitent de xénophobes. Vous vous battez pour votre pays ? On vous appelle “racistes”. Mais les temps de ces paroles dégueulasses sont finis. Laissez-vous appeler racistes, xénophobes, portez-le comme un badge d’honneur. Parce que chaque jour, nous devenons plus forts et eux s’affaiblissent. » C’est en somme un « Populistes de tous les pays, unissez-vous ! » qu’il lance. Quand Steve Bannon parle de victoire aux congressistes du Front, ce ne sont pas des paroles de théoricien en chambre mais celles d’un praticien qui a fait gagner un homme dont toute la classe politico-médiatique américaine se gaussait, trop sûr de sa défaite face à la candidate du système, Hillary Clinton. [...]"
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Jean-Marie Le Pen se verrait bien reprendre le nom du Front National, Marine s’y oppose
Jean-Marie Le Pen est écœuré par la décision de Marine Le Pen d’abandonner le nom Front National. Depuis lundi matin, il répète à tous les médias que c’est « un véritable assassinat politique ».
Le fondateur du FN a d’ailleurs estimé qu’il aurait désormais « plus de droit que quiconque » à utiliser le nom de Front national maintenant que sa fille Marine a rebaptisé le parti en Rassemblement National.
Interrogé sur France Inter pour savoir s’il allait adhérer au Rassemblement national, il a répondu « certainement pas », et « je fais toute réserve sur les possibilités que j’ai éventuellement pour reprendre le nom de Front national ». Sur insistance des journalistes, il ajoute « Ça veut dire que si Mme Le Pen abandonne le titre de Front national je crois que j’ai plus le droit que quiconque à en user si j’ose dire ».
Il est « désastreux qu’on abandonne le nom Front national car c’est un repère inimitable et incontournable », a-t-il encore déclaré, estimant que Marine Le Pen a « manqué d’imagination semble-t-il » en choisissant ce nouveau nom, qui a « déjà été utilisé deux fois, une fois aux cantonales de 1985 et une fois aux législatives de 1986 ».
Bien entendu, Marine Le Pen a aussitôt réagi en déclarant qu’il était hors de question qu’elle laisse son père reprendre le nom Front National.
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A Budapest, les représentants du V4 prônent une voie alternative pour l’Europe
HONGRIE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
Réunis le 3 mars dernier, les représentants des parlements de Pologne, de Hongrie, de Tchéquie et de Slovaquie, ont réaffirmé un certain nombre de positions communes : développement de la coopération entre les parlements, respect des particularités nationales, défense des valeurs chrétiennes et de la natalité face à l’immigration.Souhaitant garder les meilleures relations possibles avec le Royaume Uni, dans le contexte du Brexit, ils militent en faveur d’un élargissement vers l’Est de l’Union Européenne.
Se sentant boudés par le tandem franco-allemand, les pays du V4 font valoir leur poids économique croissant dans l’Union européenne : ainsi le commerce extérieur entre l’Allemagne et les pays de Visegrad est-il 45 % fois plus élevé qu’entre l’Allemagne et la France.
Des réalités que les poids lourds de Bruxelles et les grands médias ont du mal à prendre en compte.
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Les médias à la source de la diabolisation
Le FN est donc parti pour changer de nom et, pour les médias de propagande, c'est le grand jeu de rapprochement avec des mouvements d'il y a 70 ans.
L'Obs :
Évidemment, les médias n'avaient pas fait cet exercice très partisan lorsque Emmanuel Macron avait créé La France en Marche :
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THIERRY MARIANI POSE ENFIN LA QUESTION DE L’ALLIANCE AVEC LE FRONT NATIONAL
Les élections italiennes ont constitué une démonstration grandeur nature : ni la droite traditionnelle ni la droite patriote ne peuvent accéder seules au pouvoir. Comparaison n’est pas raison, mais force est de constater que la situation politique transalpine ressemble, par bien des aspects, à la nôtre : une droite usée par les affaires et le pouvoir (Berlusconi) qui finit juste derrière une droite plus jeune et plus intransigeante sur les sujets non négociables (immigration, identité, insécurité, etc.). Et qui ont gagné en s’alliant. Ce fut aussi l’ordre d’arrivée en France, il y a un an : Marine Le Pen : 21 % ; Fillon : 20 %. Et le second tour, malgré la prestation déplorable de Marine Le Pen, rassembla tout de même près de 11 millions d’électeurs, 34 % des voix. Mais en France, il n’y avait pas d’alliance…
Pour les deux droites françaises, désormais, la question de l’alliance est incontournable. Marine Le Pen, durant son année post-électorale où elle tente de refaire surface, l’a mise sur la table le 19 novembre dernier en demandant à Laurent Wauquiez de lui « proposer une alliance politique ». Et, aujourd’hui, c’est l’ancien ministre et ancien député LR Thierry Mariani qui aborde enfin le sujet dans Le Journal du dimanche. En plein congrès du Front national, il fait le constat que la droite a toujours eu besoin d’alliance pour gagner. Pendant quarante ans, ce fut avec la droite centriste. Or, celle-ci a disparu ou s’est fondue peu ou prou dans le macronisme, « à quelques exceptions près ».
Thierry Mariani n’y va pas par quatre chemins et sa logique est imparable :
« Peut-on arriver au pouvoir tout seuls ? Peut-on constituer une majorité sans alliés ? La réponse est non. Sans alliés, nous allons rester dans l’opposition pour longtemps. Il est temps de renverser la table. Le Front national a évolué. Regardons si un accord ou un rapprochement sont possibles. Si on veut des alliés, ils seront forcément de ce côté-là si on veut appliquer un programme de droite. »
Enfin ! Car cette logique, cette réalité, les électeurs de base, le peuple de droite l’attendent depuis longtemps.
Et il invite Laurent Wauquiez à aller au bout de sa stratégie chamboule-tout :
« Pourquoi ne pourrait-on pas avoir au moins des discussions ? Le FN change de nom, ce qui est un signe. C’est le moment de réfléchir à autre chose. […] Il faut un accord entre tous ceux qui veulent qu’il y ait une politique différente en France, qui retrouve les valeurs de la nation. Le FN et Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan sont évidemment de ceux-là. »
Thierry Mariani n’a certainement pas parlé sans l’aval de M. Wauquiez. Après ses sorties à l’EM de Lyon, c’est une nouvelle salve de la part du chef LR destinée à montrer qu’à droite, les lignes bougent.
Les électeurs et les militants sont impatients de les voir bouger vraiment. Finis les ni-ni, les lignes rouges, les fronts républicains, les cordons sanitaires, les digues. À la base, tout cela est tombé depuis longtemps. Le peuple a une bonne longueur d’avance sur les élites et les chefs de la droite. Celui qui rattrapera ce retard et se mettra enfin en cohérence avec les attentes du peuple deviendra son prochain leader.
http://www.bvoltaire.fr/thierry-mariani-pose-enfin-question-de-lalliance-front-national/
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Italie, patrie de toutes les « combinazione » possibles… Tout est possible : les raisons d’espérer !
Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat
Après la proclamation des résultats du scrutin du dimanche 4 mars 2018, les Italiens se sont réveillés sans majorité crédible « à portée de la main ». Grosso modo, il y a sur le « marché » politique trois blocs aux orientations, à première vue, difficilement compatibles. À première vue seulement, car nous sommes en Italie, la patrie de toutes les « combinazione » possibles. Ce sera la tâche, ardue, du Président de la République Sergio Mattarella, de sortir un lapin du chapeau !
Nous sommes déjà à bien plus d’une semaine de la consultation et, si rien de précis ne se dessine, les conciliabules d’une facture « vaticanesque » vont bon train dans la ville éternelle.
Tout est possible, depuis le système d’une majorité d’idées chère à Edgard Faure sous la IVe République, au coup par coup, loi par loi, jusqu’à une improbable coalition Mouvement cinq étoiles/Parti Démocrate. Mais là, le parti de Beppe Grillo, ripoliné avec le jeune napolitain Luigi Di Maio, âgé de 31 ans, se discréditerait en se reniant.
Il y a une autre configuration possible, une addition des députés eurosceptiques de la Ligue de Mattéo Salvani avec le Mouvement cinq étoiles. La majorité à l’Assemblée Nationale est de 316 députés. Avec presque 18 % – un bond de 14 points par rapport à la dernière consultation législative ! –, le parti de Mattéo Salvini, 45 ans, l’allié de l’ex-Front National au Parlement européen, et les 32,68 % de M5S soit, respectivement 119 et 235 sièges, on arrive à un total de 354 députés, largement au-delà du seuil majoritaire.
Mais le parti du fantaisiste Grillo est inclassable, ni droite, ni gauche, un peu comme les « marcheurs » français de LREM, et il a déclaré vouloir gouverner seul, revendiquant pour son parti le poste de Président du conseil.
Et, au sujet de l’immigration, la position de M5S n’est pas claire, variable d’une région à l’autre.
Quant à la Lege de Salvini qui a abandonné sa spécificité « nordiste » pour se « nationaliser », et être présente dans toute la botte, elle est liée par un pacte à la coalition des droites, avec Forza Italia de l’inusable Berlusconi et Fratelli d’Italia, rescapé du MSI de jadis, dirigé par Gorgia Meloni qui a difficilement franchi le cap des 4 %, dépassant d’un point le seuil fatidique et éliminatoire des 3 % pour avoir droit à la « curée » parlementaire.
La coalition des droites, largement arrivée en tête avec 37 % n’obtient pas, toutefois, la majorité en nombre de sièges, ni à la Chambre avec 252 parlementaires, une centaine leur échappant, ni au Sénat, 133 sur 315.
La coalition de gauche avec le Parti démocrate de Matteo Renzi a raté le coche, n’obtenant les faveurs que de 19 % des électeurs, jusqu’à 24 % en y additionnant ses petits alliés de gauche. Résultats médiocres empêchant, théoriquement, le PD d’être au cœur d’une coalition. Autre alternative : revoter.
Un puissant rejet
Adieu aux vieux partis de l’Italie d’après-guerre, le vieux PS de Pietro Nenni, l’inusable Démocratie Chrétienne d’Andreotti, le PCi si puissant – rappelons-nous les facéties de Péppone et Don Camillo qui traitaient le sujet avec humour ! –, tous disparus, ils ont rejoint le musée des Antiquités politiques de l’histoire italienne !
Les causes du rejet de la Gauche et de ses sattelites sont connues : corruption, chômage, jusqu’à 32 %, des régions entières sinistrées dans le Mezzogiorno et une immigration massive d’environ 700 000 migrants depuis 2013 qui parasitent le pays.
Certains, comme l’indéracinable Mafia semble-t-il, « font leur beurre » avec tous ces demandeurs d’asile dont on ne sait plus quoi faire, les dispersant ici ou là, et créant de graves problèmes de cohabitation. Les plus hardis tentent l’aventure en France à travers les cols alpins où des passeurs indélicats viennent les chercher, collaborant ainsi à l’invasion migratoire de notre pays où dix, cent, mille « Calais » sont potentiellement possibles.
Ni Macron, ni Renzi n’ont manifesté la volonté de régler la question en rapatriant les déboutés du droit d’asile. Silvio Berlusconi avait négocié avec Kadhafi un deal à ce sujet : le fantasque leader libyen empêchait les Africains candidats à l’exil de partir, en échange d’une « honorabilité » retrouvée. Sarkozy est passé par là, avec son mauvais Karcher !
Des raisons d’espérer
Après le Brexit, les victoires nationalistes et identitaires en Europe de l’Est, notamment en Hongrie et en Pologne, un Président eurosceptique et anti-immigration à la tête de la Tchéquie, le durcissement des lois relatives aux étrangers au Danemark, la montée des partis « populistes » chez ses voisins, la probable réélection de Vladimir Poutine en Fédérations de Russie, il nous est permis d’entrevoir un petit coin de ciel bleu dans l’immense azur de nos espérances.
Le groupe de Visegrad, le V4, auquel va se joindre, ponctuellement, l’Autriche du Chancelier Kurz qui gouverne avec la droite du Parti de la Liberté, semble ressusciter sous une forme moderne, en Europe centrale, feu l’Empire austro-hongrois. Un pôle d’équilibre bien nécessaire pour contrebalancer le poids de l’entente franco-allemande, reconstituée grâce à la trahison à Berlin du SPD, qui renie ses engagements et trompe la confiance de ses mandants.
La montée en puissance de l’Alternative pour l’Allemagne (AFD) et ses presque 100 députés au Bundestag a, aussi, de quoi nous ravir. Il n’est que de voir et d’entendre les commentateurs des médias, un véritable « mur des lamentations », de LCI à BFM, en passant par C News ou France Infos, qui s’inquiètent de la montée ici ou là des « Populistes », de « l’extrême-droite », voire des « néo-fascistes », j’en passe et des meilleures, pour deviner la panique qui s’empare de tout ce petit monde.
Mais le temps nous est compté. Partout en Europe, des forces nouvelles rejetant réellement « l’ancien monde », peuvent et doivent conquérir le pouvoir.
Sans cela, à terme, nos modes de vie, nos usages, nos mœurs, nos coutumes seront balayés par des hordes allogènes de plus en plus… volumineuses ! Il ne s’agit pas de rejeter l’autre parce qu’il est autre, non, il faut simplement préserver notre civilisation et y assimiler ceux qui sont « euro-compatibles ». Et le signal donné du côté de Rome est de ceux qui annoncent, peut-être, une… aube tout en or !
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Rassemblons-nous
C’est par un discours pugnace de Marine Le Pen, centré sur les fondamentaux de notre famille politique, mais dans lequel a été réaffirmé la nécessité d’alliances électorales pour mener nos idées au pouvoir, que s’est achevé hier à Lille le XVIème congrès du Front National. Le vice-président Jean-François Jalkh a précisé que les 1500 militants présents ont validé les nouveaux statuts à prés de 80%. Quant à Marine, seule candidate à sa succession, elle a été réélue sans surprise au terme d’un vote par correspondance avec 100 % des suffrages exprimés. La composition du nouveau Bureau national (ex Bureau Politique) a été profondément remaniée mais l’élection des nouveaux membres du Conseil national (ex Comité central) montre que les nationaux, jeunes ou moins jeunes, ceux que les médias qualifient comme appartenant au canal frontiste historique, ont toujours la cote auprès des adhérents. Quand bien même, et c’est heureux, ladite élection a permis également l’émergence de nouveaux visages.
Comme en 2014, Bruno Gollnisch dont la présence au Bureau National a été renouvelée par Marine, arrive dans la botte, à la cinquième place de ce classement des membres du Conseil national. Les dix premiers sont par ordre Louis Aliot, Steeve Briois, Nicolas Bay, David Rachline, Bruno Gollnisch nous l’avons dit, Julien Sanchez, Stéphane Ravier, Wallerand de Saint-Just, Sébastien Chenu et Marie-Christine Arnautu, première des 37 femmes composant ce Conseil national -39 si l’on ajoute à ces membres élus, les 20 qui ont été cooptés par la présidente.
Selon les quelques chiffres communiqués à la presse par les instances du Mouvement concernant les réponses aux questionnaires envoyés à nos adhérents, il en ressort d’ores et déjà que 73% d’entre eux se disent opposés à l’extension de la PMA pour les unions lesbiennes. 67% souhaitent l’abandon de l’euro, 90% veulent un referendum pour que les Français décident de l’appartenance de la France à l’Union européenne, 98% souhaitent une limitation drastique de l’immigration et l’application de la préférence nationale pour les prestations sociales…
Le changement du nom du FN n’a été validé que par 52% des adhérents et Marine qui a annoncé hier son souhait de voir le FN être rebaptisé Rassemblement National, a précisé que ce changement devra être en tout état de cause validé par un vote des adhérents.
Bruno Gollnisch qui a été beaucoup interrogé par les médias présents à Lille ces dernières quarante-huit heures a fait entendre la sensibilité qui est la sienne. Il a déclaré que ce «Congrés de la refondation et ce moment de cohésion» avait « des aspects positifs », quand bien même selon lui « cette cohésion n’est pas complète. Il manque Jean-Marie Le Pen. Il n’est de bonne modernité qu’enracinée dans la tradition et le tabac que font ses mémoires dans les librairies est la preuve qu’il est resté populaire et pas seulement encombrant! »
Bruno a redit également son opinion sur le changement de nom: « Je vais réfléchir. Je suis réservé, parce que sous le nom de Front National, nous avons consenti d’énormes sacrifices. En général, les partis changent de nom pour faire oublier leurs turpitudes. Regardez l’UNR, qui est devenue UDR, RPR, UMP… Le Front National, lui, n’a jamais manqué à l’honneur et à la probité. » « Je serai favorable au changement de nom si cette évolution couvre une nouvelle réalité qui est celle des alliances. Si le parti veut nouer des alliances, il est naturel d’adopter un sigle qui ne soit pas purement FN. Du reste, ce n’est pas tellement nouveau. En 1986, nous avions monté des listes Rassemblement national aux élections législatives. » Bref, «c’est un changement qui est passablement enraciné dans la tradition. Je pensais que ce serait un changement plus radical. Si c’est celui-là c’est un moindre mal » a-t-il précisé.
Le député frontiste a aussi pris la défense de Marine estimant qu’elle a « les qualités qui la qualifient pour exercer la présidence du Mouvement » et a jugé qu’elle avait eu raison d’inviter l’ex conseiller de Donald Trump, un des principaux artisans de sa victoire présidentielle, Steve Bannon, à venir s’exprimer lors de ce congrès. Il n’en fallait pas plus pour que M. Bannon soit chargé de tous les maux. Invitée de France Inter ce matin, l’élue mélenchoniste Clémentine Autain a synthétisé les éléments de langage de la presse bien-pensante et de l’extrême-gauche pour dresser un portrait apocalyptique d’un homme présenté comme un suprémaciste blanc, un complotiste d’extrême-droite et un antisémite… rien que ça!
D’autres ont été sur wikipedia pour établir un lien entre le nom Rassemblement National et le Rassemblement National Populaire (RNP), parti de gauche collaborationniste, ce qui serait au mieux la preuve d’une maladresse idiote de la direction du FN, au pire une volonté d’envoyer un message subliminal aux pires extrémistes. Les deux interprétations sont aussi stupides l’une que l’autre. Outre qu’il faut être tout de même particulièrement malhonnête pour estimer que Marine pourrait avoir une quelconque nostalgie pour un parti collaborationniste, le nom Rassemblement National - utilisé également en son temps par Tixier-Vignancour - est suffisamment générique et ouvert pour ne pas être associé au RNP. Il en vaut d’ailleurs de même pour l’appellation Front National, utilisée hier comme aujourd’hui à travers le monde par des formations couvrant un spectre politique très large, du communisme au nationalisme.
Il est pour le coup assez évident que cette volonté de l’opposition nationale de rassembler, de repartir à la conquête des électeurs et du pouvoir, d’incarner la seule opposition cohérente au macronisme en tendant la main à toutes les bonnes volontés, est vue avec inquiétude par les gardiens de ce vieux Système.
Ainsi, dans le même registre, l’ex socialiste-hollandiste défroqué rallié à LREM, l’avocat-catholique de gauche Jean-Pierre Mignard, s’est lâché sur twitter à propos du discours de Marine prononcé hier : «Cette femme c’est du Maurras dans le texte , moins la syntaxe et l’étendue du vocabulaire, mais l’inspirateur est bien là. Il fut condamné à la Libération pour haute trahison et intelligence avec l’ennemi.»
A la vérité, Me Mignard était plus inspiré il y a trois ans quand il s’était rallié à la proposition de Bruno Gollnisch d’accorder l’asile politique au fondateur de Wikileaks Julian Assange. En fait d’intelligence et de finesse, ces deux qualités sont ici en berne dans ce commentaire de Me Mignard, lui qui fait plutôt dans la collusion (l‘intelligence) avec une idéologie, des méthodes, des pratiques dont les Français ne veulent plus. C’est ce même Jean-Pierre Mignard, alors président de la haute autorité des primaires socialistes, qui se réjouissait en 2013 du changement d’aspect démographique d’une ville comme Marseille. Marseille disait-il est le « laboratoire de la France » à venir !
Nous le notions alors, après des décennies de cogestion entre partis euromondialistes, de régression sociale et économique, de submersion et de tiers-mondisation, ce laboratoire là les Français veulent en sortir au plus vite, ne veulent pas en goûter plus avant les mauvaises potions, n’y en être les cobayes. C’est d’ailleurs pourquoi beaucoup de nos compatriotes se tournent vers nous et qu’ils exigent que nous nous montrions à la hauteur des enjeux et des périls. Alors oui, dans le respect de nos sensibilités respectives, mais réunis par le même amour de la France charnelle et pour faire gagner le pays réel, rassemblons-nous!