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élections - Page 269

  • Trois élues régionales quittent le FN qu’elles jugent trop à gauche

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    Elles sont élues au Conseil Régional d’Ile-de-France et ont annoncé par communiqué qu’elles quittent le FN qu’elles considèrent désormais trop à gauche.

    Yasmine Benzelmat, Conseillère Régionale d’Ile-de-France (Yvelines), Vanessa Juille, Ex-Conseillère Municipale d’Arpajon, Conseillère Régionale d’Île-de-France (Essonne), Béatrice Troussard, Conseillère Municipale de Chelles, Conseillère Régionale d’Île-de-France (Seine-et-Marne) écrivent :

    « Après mûres réflexions, nous avons choisi de partager notre expérience d’élue, toutes les trois ensemble, et nous avons constaté que nous avions le même diagnostic sur la situation actuelle, tant dans l’exercice de notre mandat à la Région, dans nos départements qu’au niveau national, dans le parti que nous avions rejoint.

    Nous avons toutes les trois la même volonté d’avancer des projets et de construire une autre manière de faire de la politique, dans le respect de toutes les sensibilités de Droite.

    Jeunes élues du Front National, nous considérons que le pilotage du parti est trop marqué par des consignes contradictoires voire hasardeuses.

    Le virage à gauche du FN s’est de plus en plus accentué, et des désaccords idéologiques se sont multipliés à cause d’une ligne trop ancrée à gauche, alors que nous sommes trois femmes de Droite : nous croyons à la liberté personnelle qui prend appui sur la famille, à la liberté d’entreprendre et à la force du travail, à la liberté d’éducation sans que l’Etat soit omniprésent. Or, progressivement, le FN a changé de l’intérieur, ses repères ont éclaté et ses zigzags actuels dans les prises de position, hier interdites mais aujourd’hui mises en avant, ressemblent plus à du « marketing de produit » plutôt qu’à des positions sincères et authentiques. Le brouillage des messages est aujourd’hui total, ce qui est de nature à rompre la confiance chez les Français. Comme beaucoup de gens, nous avons constaté qu’il y régnait trop de souffrance politique ; les gens ne s’y retrouvent plus : et nous non plus.

    La gestion des hommes et des projets nous paraissait souvent déconnectée des attentes du terrain. Pire, on avait parfois l’impression de décisions prises en dépit du bon sens, alors que notre slogan national était « au nom du peuple ».

    Au niveau régional, nous regrettons trop de mauvais fonctionnements, pas de moyens d’action suffisants, un autoritarisme dans les relations entre les responsables et les élues de terrain que nous sommes, le refus d’une gestion collective équilibrée, une relative opacité de la gestion du groupe d’élus, etc

    Plus encore, dans notre mandat à la Région, nous nous sommes rendu compte que parfois des décisions étaient intéressantes, mais qu’à cause des postures partisanes ou médiatiques, nous étions obligés de les rejeter. Et trop souvent de façon surjouée, jusqu’à la caricature !

    Cette politique à l’ancienne ne correspond vraiment plus au temps d’aujourd’hui. Nos militants et sympathisants nous le font comprendre clairement. Et nous-mêmes, nous voyons bien que, sans rien nous renier, nous pourrions voir notre travail et nos propositions d’intérêt général autrement acceptées et mieux accueillies.

    Au niveau départemental, on constate là aussi des manquements politiques importants : un caractère illisible des consignes données par à-coup, sans logique ni cohérence les unes par rapport aux autres, un mépris des élus locaux, un autoritarisme dans les nominations et les investitures… Cela provoque des tensions inutiles mais forcément inévitables quand on agit ainsi, d’où ensuite un appauvrissement militant, des désaffections d’adhérents, beaucoup plus nombreux aujourd’hui que ce que l’on veut faire croire.

    La refondation telle qu’elle est mise en œuvre ne fait que reproduire les mêmes méthodes d’action, de harcèlement ou de désorganisation généralisée qui ont conduit aux échecs électoraux et déçu nos militants et nos électeurs.

    Pour toutes ces raisons, nous ne croyons pas à cette refondation. Nous avons donc décidé de quitter le Groupe FN IDF Bleu Marine au Conseil Régional d’Ile-de-France.

    Chacune de nous trois veut servir la cause de notre pays et de notre région, avec ceux qui ont des convictions déterminées, et une ouverture au dialogue politique sans lequel on ne peut travailler avec les autres.

    Nous, nous voulons travailler au service de nos compatriotes, et nous avons fait le même constat toutes les trois : il n’était plus possible de continuer sans bouger ni réformer nos modes d’actions et de pensée.

    Nous sommes tout à fait conscientes que cela demande des efforts de réflexion de fond et de bienveillance, loin des facilités de langage et de la paresse intellectuelle que les postures imposent. Mais nous restons vigilantes et conservons notre esprit critique, car nous sommes désormais trois femmes libres, et heureuses de notre liberté de parole retrouvée.

    Elues de terrain, au service des Franciliens, nous avons à cœur de porter un autre projet et de servir au mieux le bien commun. »

    http://www.medias-presse.info/trois-elues-regionales-quittent-le-fn-quelles-jugent-trop-a-gauche/84442/

  • Mélenchon qui se veut l'héritier de Robespierre

    Le discours de Mélenchon du 25 novembre, était pétri, une fois de plus de contradictions aussi délirantes que cyniques. Mêlant universalisme et chauvinisme dans la plus pure tradition jacobine, il ne surprenait guère, au point de lasser l'auditeur le plus patient.

    Mais cette fois, il est allé, sur un point précis trop loin. Beaucoup trop loin.

    Le leader maximo de la France insoumise déployait en effet son talent oratoire en lever de rideau d'une convention de son mouvement. L'événement se situait en fin de semaine à Clermont-Ferrand. On n'y a pas appris seulement que cet homme providentiel envoyé au peuple de la vraie gauche par le grand architecte de l'Univers revendique l'étiquette de populiste.

    On l'a également entendu réclamer sa part en tant qu'héritier direct légitime de Maximilien Robespierre.

    Voici donc éclaircie la filiation de 1917. Voici clairement avoué l'arbre généalogique totalitaire complet de Pol Pot à Mao, de Staline à Lénine, Engels et Marx, remontant au jacobinisme triomphant de 1793, à Saint-Just et à l'Incorruptible.

    Mais le Mélenchon revendique aussi au bénéfice de la mémoire de son idole un mérite erroné : celui d'avoir été l'homme de l'abolition de l'esclavage dans les colonies. Comme d'habitude, la gauche impose sa pétition de principe bien connue formulée par Clemenceau : la révolution est un bloc. Or, sur la question de l'esclavage cela est faux. Contre cette hideuse institution s'était créée en 1788 une Société des Amis des Noirs, qui disparaîtra en 1791 et ne réapparaîtra que sous le Directoire. Globalement dès 1790, cette association penche dans le sens du futur parti girondin, qu'on appelle alors brissotin, parti que massacrera la Terreur. Dictateur en 1793-1794 Robespierre, certes favorable à l'abolition, proclamera devant la Convention "périssent les colonies, plutôt qu'un principe". Il se heurtait en effet sciemment aux intérêts des représentants des Antilles et singulièrement de Saint-Domingue.

    Rappelons donc au jacobino-bonapartiste Mélenchon qu'après Waterloo, c'est en 1815 l'Europe chrétienne entière qui décida à l'issue du congrès de Vienne d'abolir la traite. Contre celle-ci, et contre l'esclavage avaient lutté auparavant, le dominicain espagnol Bartolomé de las Casas dès le XVIe siècle et, par exemple, les jésuites du Paraguay au XVIIIe siècle. L'Europe pendant deux ou trois siècles a toléré le commerce dit du bois d'ébène, cela est regrettable, autant mais pas plus, que la torture judiciaire appelée question, la roue, la décapitation à la hache et autre atrocités archaïques.

    S'agissant du commerce des esclaves, on stigmatise, à juste titre les acheteurs nord-américains. Depuis 1852, on l'on n'en finit pas de relire la Case de l'Oncle Tom, comme si les choses n'avaient pas évolué. On ne s'interroge guère sur la pratique et la doctrine esclavagistes de l'Empire ottoman et de ses semblables d'hier et d'aujourd'hui, en Arabie Saoudite notamment. On n'évoque jamais non plus dans ce trafic l'identité des vendeurs. Le fameux "bois d'ébène" ne tombait pas du siècle.

    Or, aujourd'hui l'affreux trafic réapparaît, de façon indiscutable, notamment en Mauritanie et maintenant en Libye. Chacun sait que l'Europe n'y joue aucun rôle. OR M. Mélenchon se permet, dans son discours, lui le soi-disant "patriote", d'incriminer … la France. Attiser systématiquement la haine et le ressentiment contre la France autrefois coloniale fait partie de l'arsenal de ce pied-noir renégat qui mise, quoiqu'il s'en défende, sur le vote communautariste.

    Ne prend-il pas la défense, de sa camarade Obono ? N'excuse-t-il pas le racisme anti-français ?

    Certains rétorqueront qu'il baisse dans les sondages, que sa dernière prestation télévisée s'est révélée désastreuse, que les manifs qu'il tente d'organiser sont des échecs.

    L'héritier de Robespierre en recul : tant mieux.

    Hélas l'héritage de la Révolution demeure intact : un héritage de haine, d'égalitarisme niveleur et destructeur et de ressentiment.

    http://www.insolent.fr/

  • Marine Le Pen ne sera pas tête de liste aux Européennes

    marine-le-pen-embarras-300x148.jpgVendredi dernier, Nicolas Bay, vice-président du Front National et responsable au sein de son mouvement des Affaires européennes, a annoncé que Marine Le Pen ne conduira pas la liste aux élections européennes de 2019.

    Sur Franceinfo, il a précisé que la présidente du FN

    « a dit elle-même qu’elle ne le souhaitait pas (être tête de liste, ndlr) parce que maintenant elle est élue à l’Assemblée nationale où elle mène en première ligne le combat pour la défense des Français dans cet hémicycle-là ».

    Aucune indication n’a transpiré quant à la future tête de liste.

    Francesca de Villasmundo

    http://www.medias-presse.info/marine-le-pen-ne-sera-pas-tete-de-liste-aux-europeennes/84357/

  • Le dégagisme en question…

    « Les 234.000 électeurs corses étaient appelés à voter pour choisir les 63 élus d’une nouvelle instance inédite, la Collectivité territoriale unique (CTU) qui se substituera à compter du 1er janvier 2018 aux conseils départementaux de Corse-du-Sud et de Haute-Corse et à la collectivité territoriale de Corse (ex-région). La participation, à 52,17%, est en recul par rapport aux élections de 2015 (59,88%)» rapportait l’AFP. Le premier tour des élections territoriales en Corse ce dimanche s’est traduit par ce que de nombreux médias ont appelé un raz-de-marée en faveur des nationalistes Corses. Ces derniers, réunis au sein d’une liste de coalition des soutiens de  Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni  ont obtenu plus de 45% des voix (la fusion des listes Talamoni et Siméoni n’avait totalisé que 35,34% au deuxième tour il y  a deux ans). Score  auquel il faut ajouter les 6,89% obtenus par les ultras du parti indépendantiste U Rinnovu,  qui fait plus que doubler son score 2015. Les listes de LR et d’En marche sont balayées, le candidat du FN,  Charles Giacomi (3% des suffrages) n’a pas été en mesure de capter les ressort identitaire de ce vote, très prégnant sur l’île de Beauté,  qui a notamment placé Marine en tête lors du premier tour de la présidentielle. 

    Dans Le Point,  le politologue Jérôme Fourquet relève en effet que le vote traditionnellement « très élevé pour le FN à la présidentielle s’accompagne de scores beaucoup plus faibles lors des élections locales, comme aux régionales. On peut alors faire l’hypothèse que lors des scrutins locaux, les notables insulaires et les natios  captent une partie significative de l’électorat frontiste, soit grâce à des logiques clientélistes ou de proximité pour les notables, soit sur un aspect programmatique : la défense de l’identité corse, pour les nationalistes. Il est d’ailleurs intéressant de constater que, lors des dernières régionales, le FN a fait ses meilleurs scores dans les communes où la proportion d’électeurs originaires du continent était la plus importante. Tout se passe donc comme si le FN pouvait compter aux élections locales principalement sur son électorat continental, et qu’à ce noyau dur venaient s’agréger à la présidentielle les voix de très nombreux électeurs  autochtones , c’est-à-dire nés en Corse. »

    Reste à savoir si la très grande majorité des Corses qui sont  attachés bien légitimement à leurs racines,  qui entendent défendre une culture insulaire célébrée,  non sans ambiguïtés, par MM. Siméoni et Talamoni,  suivent totalement ces derniers. Jean-Guy Talamoni justement, qui a beaucoup durci son discours sur l’immigration ces dernières années pour gagner des voix , affirmait hier soir: «au deuxième tour, nous allons demander aux Corses de nous placer le plus haut possible.  De façon à avoir une légitimité pour obtenir l’ouverture de négociations sur des sujets essentiels : la coofficialité de notre langue, le statut de résident pour protéger les électeurs, l’amnistie pour les prisonniers et les recherchés. ».

    M.  Fourquet explique aussi que que les nationalistes corses ont tiré profit d’un  « dégagisme » dans l’air du temps.  Dégagisme ou Grande braderie des bijoux de famille,  que l’on voit à l’oeuvre pour le pire au sein de ce gouvernement constate Emmanuel Lévy dans Marianne, qui s’arrête sur le vœu réitéré par Emmanuel Macron  de céder « deux vaches à lait. »  En l’espèce, « deux entreprises nationales, Aéroports de Paris (ADP) et La Française des jeux (FDJ) (qui) s’attendent à se retrouver bientôt sur la liste des sociétés privatisables. »  « Entre 2014 et 2016, Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, avait tenté de lancer la cession de Aéroports de Paris (ADP) et La Française des jeux (FDJ). Il s’était heurté à la résistance de ses collègues socialistes du Budget et des Transports. Et François Hollande l’en avait empêché. Parvenu à l’Elysée, le nouveau président s’apprêterait à remettre ça. »

    Dégagisme qui est aussi le mot d’ordre au sein du groupe  France télévisions, contraint de faire des économies drastiques, peut-être sur le dos de l’employé  mâle blanc de plus de cinquante ans, avançait, caustique,  Gilles-William Goldnadel sur twitter. Dans les faits, explique le JDD, Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions, « est sous la menace d’une motion de défiance des journalistes. Ils s’inquiètent d’un plan d’économies visant à réduire la place de l’information sur France 2 et à amputer les magazines d’investigation de la chaîne, Envoyé spécial et Complément d’enquête, d’une partie de leurs effectifs, ce au nom des contraintes budgétaires (75 millions d’euros au total) décrétées par l’Etat. Delphine Ernotte peaufine un vaste plan d’économies qu’elle présentera devant son conseil d’administration le 21 décembre (…) . Matignon (…)  réclame des efforts de gestion (et) dans le même temps, exige le maintien de l’investissement dans la création (420 millions d’euros par an). Vous me placez dans une situation impossible, avait lancé la dirigeante (au) ministre de la CultureFrançoise Nyssen, qui l’informait de cette amputation budgétaire le 7 septembre, lors d’un déjeuner. »

    Ce sont surtout  les téléspectateurs que Mme Ernotte,  comme ses prédécesseurs à ce poste, placent  dans une situation impossible, constate Bruno Gollnisch, celle de regarder des chaînes publiques qui diffusent un grand nombre de séries et d’émissions dites de divertissements, souvent très médiocres.  Et qui, cerise sur l’indigeste gâteau,  servent de supports ou de prétextes à une propagande antinationale, cosmopolite et de de culpabilisation du gaulois, de très bas étage. Bien sûr, le service public est capable de  produire des émissions culturelles, d’investigations ou  de reportages de qualité. La semaine dernière par  exemple, l’émission Pièces à convictions sur France 3,  dénonçant les liaisons dangereuses entre les élus des partis du Système et les associations,  était très éclairante et  riche en révélations pour le citoyen lambda…

    Pour autant, comme le rapporte aussi le site d’E&R,  la  déontologie et la rigueur journalistique ne sont pas  toujours  de mise dans les reportages à charge  - dixit les nombreux  Envoyé spécial et autres Complément d’enquête consacrés à la bête immonde… Il s’agirait aussi de dégraisser ce Mammouth là. « La rédaction de la télé publique à elle seule, est-il rappelé,  représente une armée mexicaine de 1 340 journalistes, oui, vous avez bien lu, mille trois cent quarante. Et les effectifs de tout le groupe public comprenant télé et radio se montent à 10 000 personnes. »

    Ces journalistes en question sont-ils des parangons d‘indépendance, de résistance face aux forces du Marché, incarnent-ils  la noblesse du métier, la défense du petit contre le fort ?… « Comment voulez-vous qu’on soutienne confraternellement ces pseudo-journalistes ? (…). Que cela serve de leçon à tous les collabos : après avoir bien servi, vous finirez dans la fosse, car ceux qui vous utilisent vous méprisent ; seuls ceux que le pouvoir attaque et que vous attaquez de manière injuste et lâche survivront…»  Attendons, et travaillons ardemment  à  rendre possible le moment, très proche, espérons-le, ou les Français siffleront la fin de la récréation, au nom d’un dégagisme qui soit enfin parfaitement cohérent avec leurs aspirations profondes. 

    https://gollnisch.com/2017/12/04/le-degagisme-en-question/

  • Qu'est-ce que le « printemps des droites » ?

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    Robert Ménard explique à Boulevard Voltaire :

    "Qu’il nous faut faire preuve d’audace, d’imagination. Ne pas hésiter à être iconoclaste. Pas seulement à l’égard des idées, des propositions des autres, mais vis-à-vis de nos propres analyses, de nos propres propositions. Il ne doit pas y avoir de tabous. Un exemple : les vagues migratoires auxquelles doivent faire face notre pays et plus généralement toute l’Europe. Se contenter d’expliquer qu’il faut y mettre fin ou, du moins, les réduire de façon drastique n’est pas suffisant. Que faire de ces garçons et de ces filles de la deuxième, voire de la troisième génération, qui sont aujourd’hui des Français à part entière – pas forcément de cœur mais du moins de papiers – et qui sont bien moins intégrés que leurs parents ou leurs grands-parents ? Comme maire, je suis confronté à cette question tous les jours ou presque. Et de réponses, je n’en ai pas.

    En finir avec le laxisme généralisé, vous répondra-t-on…

    Un peu court ! Parce que cela va bien au-delà des seuls problèmes de délinquance. Une bonne partie de cette jeunesse issue de l’immigration, sensible à un islam plus rigoriste, plus identitaire, affiche des comportements qui sont vécus comme des affronts par le reste de la population. Et qui, bien souvent, le sont. Un problème d’éducation ? Bien sûr mais, encore une fois, pas seulement. Il y a chez certains un vrai rejet de notre mode de vie, de ce que nous sommes. Du coup s’installe dans nos villes une sorte d’apartheid ethnique. L’Office des HLM, dans ma ville, en est à ne pas mélanger Maghrébins et Turcs. À chacun sa cage d’escalier ! Cela ne peut pas durer. Et dans ce domaine encore, je ne sais que faire, j’avance à tâtons…

    D’autres champs d’investigation pour ce laboratoire d’idées que vous appelez de vos vœux ?

    Les médias, bien entendu. J’en suis convaincu, je le constate jour après jour, ils sont – dans leur grande majorité, et notamment les médias de « service public » – les principaux obstacles à une prise de conscience, les avocats quotidiens de l’ordre établi, les thuriféraires de cet « empire du bien » décrit – avec quel talent – par le regretté Philippe Muray. Ils terrorisent ceux qui seraient tentés de faire un pas dans notre direction. Ils excommunient tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Ils sont, comme le dit Michel Houellebecq, « les grands prêtres moralisateurs d’une époque sans religion, ni morale », l’ultime bastion d’un moralement correct qui fait l’impasse sur le réel au profit d’un discours idéologique. Sans eux, sans cette emprise qu’ils exercent encore, bien des digues, comme on dit, auraient sauté. Regardez le milieu intellectuel : on y discute, on y débat sans exclusive. Michel Onfray est interviewé par Alain de Benoist dans Éléments. Alain Finkielkraut prend la défense de Renaud Camus… [...]

    Il n’y aura pas de Grand Soir électoral si nous ne faisons pas un travail à la base, via les communes.Il faut apprendre à diriger des collectivités, à maîtriser des dossiers toujours très complexes. On ne peut pas se contenter de slogans, de « y a qu’à », de « faut qu’on ». Quand François Ruffin explique, à propos de La France insoumise : « Je ne suis pas sûr que les gens nous donnent les clés du pays volontiers pour le gouverner », je ne suis pas loin de penser la même chose pour ce qui est de notre sensibilité politique. Et quand il ajoute : « Je ne nous sens pas prêts [à gouverner] », je partage également son analyse nous concernant…

    Et maintenant ?

    On relève les manches et on bosse. Le pouvoir ne nous tombera pas dans les mains comme un fruit mûr. Et puis, on arrête de manier l’exclusive, de condamner le moindre propos un tant soit peu dissident par rapport aux dogmes qui font loi dans notre partie de l’échiquier politique. Nous avons le droit de penser que l’Europe comme civilisation – à ne pas confondre avec les institutions bruxelloises et ses ronds-de-cuir – peut être un rempart contre l’américanisation de notre continent, de nos modes de vie. Même si cela ne colle pas avec le catéchisme en vigueur dans nos rangs… Pour tout vous dire, j’en ai ras le bol, de ces apprentis censeurs qui ne cessent de se plaindre d’être caricaturés par les « grands médias » et se comportent comme des gardes-chiourme de la pensée étiquetée « droite nationale ». Je n’ai pas envie de devoir choisir entre les idéologues de France Info et les maîtres penseurs d’un parti quel qu’il soit… [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • POUR FRANÇOIS RUFFIN, LA FRANCE INSOUMISE EST INCAPABLE DE GOUVERNER !

    François Ruffin, député de La France insoumise et palmé à Cannes, cette année, pour Merci patron, documentaire consacré à Bernard Arnault, patron du consortium mondial LVMH, n’est pas forcément le « mauvais garçon » qu’on croit. Parcours assez classique pour un gauchiste : il fait ses classes chez les jésuites, puis chez Daniel Mermet, dont l’émission « Là-bas si j’y suis », fait les belles heures de France Inter, ambiance géopolitique façon poil à gratter.

    Désormais, c’est chez les mélenchonistes que ça démange et qu’on se gratte, donc ; soit depuis la mise en ligne de sa dernière vidéo. La phrase qui fait tache et mouche à la fois ? « Aujourd’hui, La France insoumise peut être reconnue comme la force d’opposition. Et, en même temps, je ne suis pas sûr que les gens nous donnent les clefs du pays pour le gouverner. » Pis : « J’éprouve un certain vertige à l’idée qu’on puisse détenir le pouvoir. Je ne nous sens pas prêts. » Immédiatement, Alexis Corbière, le bras droit de Jean-Luc Mélenchon, allume un contre-feu sur Europe 1, assurant que François Ruffin est un « garçon modeste », un « gentil garçon ».

    Un « garçon » lucide, peut-être, lorsqu’il avertit : « Le défi qu’on aurait en face de nous, il est colossal. Qui sont les techniciens sur lesquels on va pouvoir s’appuyer ? Ce ne sont pas les technos de Bercy, les inspecteurs des finances, qui vont être pour un programme de transformation avec La France insoumise. […] Il va falloir affronter le Sénat, le MEDEF, les médias, la Commission européenne, la Banque centrale, le Conseil constitutionnel. On va être dans une situation conflictuelle vachement forte avec des gens qui ne seront pas préparés à ce niveau de pouvoir, de responsabilité. »

    La vérité oblige à dire que tout cela n’est pas faux. Et même vrai pour tout mouvement prétendant offrir une alternative plutôt qu’une alternance. Cette culture de gouvernement ne s’acquiert pas du jour au lendemain, le Front national en sait quelque chose. En 2007, il y était évidemment plus préparé qu’en 2002. En 2012 plus qu’en 2007. En 2017 encore un peu plus qu’en 2012 ; et pourtant… Domestiquer un système qu’on combat en permanence ? Demander à ses tenants de collaborer à leur éradication programmée ? 

    Vaste programme et équation d’autant plus impossible à résoudre que les mouvements de type révolutionnaire, de droite comme de gauche, ont renoncé à la lutte armée depuis belle lurette, hormis quelques émeutes de rue dont les fauteurs ont à peu près autant de conscience politique que le chat du voisin. Octobre 1917, c’était il y a un siècle. Et le général Boulanger ne nous rajeunit pas non plus.

    L’autre possibilité consiste, évidemment, à subvertir ce même système de l’intérieur, avec les résultats qu’on sait. Les militants d’Occident et du PFN ont infiltré l’UDF et le RPR. Pour donner des Claude Goasguen et des Patrick Devedjian. Leurs homologues trotskistes ont fait de même du Parti socialiste. Avec, au bout du compte… un Harlem Désir et un Jean-Christophe Cambadélis. Plus récemment, ce sont ceux de la Manif pour tous qui tentent encore de « droitiser » la droite. Tout ça pour aboutir sur un Laurent Wauquiez, l’homme qui pétoche plus vite que son ombre…

    Certes, il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ou de réussir pour persévérer. D’ailleurs, les activistes de gauche n’ont-ils pas fini par imposer leurs idées sociétales, avec immigrés en vente libre, bébés fabriqués dans le tiers-monde et LGBT mondialisés ? Ceux de droite ne sont-ils pas non plus parvenus à faire de même en matière de sécurité et d’immigration, phénomènes dont personne ne songerait aujourd’hui à prétendre qu’ils soient respectivement « fantasme » ou « chance pour la France » ?

    D’un côté comme de l’autre, la bataille des idées est gagnée. De l’autre comme de l’un, cela ne signifie pas pour autant que tel ou tel puisse parvenir aux plus hautes fonctions – les seules qui comptent, à la fin des fins.

    Que la question posée par François Ruffin soit bonne ou mauvaise n’est pas le problème, tant elle est légitime et méritait d’être posée.

    http://bvoltaire.com/francois-ruffin-france-insoumise-incapable-de-gouverner/

  • Les étudiants musulmans arrivent 3e aux élections du conseil d’administration des universités du Nord de la France

    6a00d83451619c69e201bb09db479a970d-250wi.jpgLu dans Minute :

    "[...] Troisième, avec 514 voix, soit tout de même 10 % des suffrages exprimés. Un résultat qui leur permet de décrocher un siège sur les six à pourvoir ! Certes, EMF [Etudiants musulmans de France] est encore loin des résultats de la liste « interassos » qui se taille la part du lion avec 3 000 voix et trois élus, mais avec son élu au sein du conseil d’administration, l’association musulmane fera jeu égal avec l’Unef, qui ne place, elle aussi, qu’un seul représentant malgré un score deux fois plus élevé. Bref, les musulmans s’imposent comme la force politique montante dans les facultés lilloises !

    [...] Dans la profession de foi de Active ta fac !, rien ne laisse sous-entendre de quelconques revendications communautaristes. Le programme électoral est des plus basiques : simplification des procédures d’inscription, élargissement des plages horaires des BU, les bibliothèques universitaires, accompagnement des étudiants, etc. Bien démago, comme tous les programmes des listes étudiantes, mais pas très original. Rien en tout cas, qui fasse une différence entre une liste « musulmane » et une liste associative étudiante de base. [...]

    Répondant à nos questions, le responsable se dit ainsi opposé aux menus halal au restaurant universitaire, opposé également aux salles de prières dans les facs. Quand nous l’interrogeons sur les prières organisées sous les escaliers d’un bâtiment de l’université de Lille 3, il nous répond ne pas être au courant de ces faits, pourtant connus de tous ! « Nous serons surement accusés de communautarisme », reconnaît-il lucide. « Mais la vérité est autre. Nous la connaissons et c’est ce qui compte. »

    Alors pourquoi se déclarer « étudiant musulman », si ce n’est pas pour défendre les étudiants... musulmans ? Mohamed Machta nous explique. « Nous revendiquons les principes de laïcité. Cependant, nous avons une éthique et des valeurs qui s’inspirent de l’islam au sein de notre association. C’est donc la raison du M de EMF », accompagnant sa réponse d’une smiley. Quelles sont ces valeurs ? « Solidarité, partage, humilité, respect et excellence »... L’islam, c’est vraiment hyper cool.

    Alors, communautaristes les Etudiants musulmans de France ? Difficile de prétendre le contraire... Entre le soutien au Secours islamique de France, les quêtes pendant le ramadan, les « iftar solidaires » et les cours d’histoire de la civilisation musulmane, EMF affiche bel et bien la couleur. D’ailleurs, tous les étudiants que nous avons interrogés confirment le communautarisme du syndicat étudiant. « Les femmes tractent entièrement voilées ; les types de l’EMF ciblent leur public, pour récupérer tous les votes des minorités », nous détaille ainsi un étudiant lillois en lettres, qui préfère rester anonyme... Pire, il y a deux ans, les mêmes « avaient fait venir des barbus de 35 ou 40 ans pour venir tracter et parler en arabe aux étudiants de Lille 3. » « En revanche, continue notre interlocuteur, les têtes de liste EMF ont un look d’étudiant lambda. »

    [...] L’agenda de ces étudiants lambdas, sympas et bien intégrés, est tout aussi loin d’être innocent. Un exemple, l’année dernière, Etudiants Musulmans de France lançait la branche française du projet international « Advise Islamophobia ». Advise, pour Advocating Against Islamophobia In Education. Il s’agit d’un projet « intra européen visant à développer des stratégies de plaidoyer auprès des étudiant.es sur les questions d’islamophobie et autres formes de discrimination », projet soutenu par la fondation Soros.

    Des réunions, des débats, des colloques, des week-ends de formation sont donc organisés pour mobiliser les étudiants contre l’islamophobie, à Nancy, Lille, Paris ou encore à Marseille. Parmi les intervenants, des membres du Parti des Indigènes de la République, comme Fatima Ouassak, pour qui « l’école est utilisée par les Blancs comme outil pour transmettre leurs privilèges à leurs enfants, et comme arme pour entraver le champ des possibles des nôtres », des proches de l’UOIF, comme Yanis Khalifa, devenu suppléant du député macroniste de Seine-Maritime, Sira Sylla [...]». « Si Khalifa est discret, ajoutions-nous, c’est que la maison-mère d’EMF a une réputation légèrement sulfureuse. Etudiants musulmans de France est le bras de l’UOIF, la branche française des Frères musulmans, dans l’université française ! Or jusqu’à très récemment, il était effectivement membre de son bureau national. »

    [...] Dans le même ordre d’idée, les étudiants musulmans ont publié avec le très islamiste CCIF, le Collectif contre l’islamophobie en France, un guide de lutte contre l’islamophobie à l’université donnant tous les conseils pratiques aux étudiants pour garder leur voile, jeûner pendant le ramadan ou faire tranquillement sa prière, avec tous les articles des différents codes sur lesquels s’appuyer, ainsi que la jurisprudence, seuls manquant les 06 des avocats auxquels faire appel en cas de « discrimination ».

    Interrogé sur ces liens avec l’UOIF et le CCIF, Mohamed Machta, notre responsable lillois décline : « Aucune section ne dépend de l’UOIF. » Alors, pourquoi, chaque année, l’association a-t-elle un stand à la Rencontre annuelle des musulmans de France, le grand raout de l’UOIF au Bourget ? « C’est une opportunité de se faire connaître des étudiants. » Effectivement, on peut voir les choses comme ça...

    Les rapports avec le CCIF, eux, semblent encore plus difficiles à assumer. La réponse se fait, tout un coup, plus hésitante. « Nous n’avons, que je sache, aucun lien avec le CCIF », commence notre interlocuteur. Et quand nous lui présentons la preuve de ces liens entre les deux organisations, il avoue : « Aujourd’hui, le CCIF lutte contre l’islamophobie en France, soit contre la discrimination. Je trouve que c’est une bonne initiative. » [...]"

    par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/11/les-%C3%A9tudiants-musulmans-arrivent-3e-aux-%C3%A9lections-du-conseil-dadministration-des-universit%C3%A9s-du-nord.html

  • Un livre sur le vrai « Russia-gate » aux Etats-Unis : Obama, pas Trump !

    livre vrai Russia gate Etats Unis Obama Trump
    Pour les anglophones, The New American signale la parution d’un livre sur les vrais liens de la Russie avec la politique américaine. Alors que Donald Trump est accusé de quasi collusion avec Poutine – ce qui en ferait un traître à son pays – huit auteurs ont mis leurs connaissances en commun pour faire la lumière : Comrade Obama Unmasked : Marxist Mole in the White House.
    C’est une étude en profondeur du véritable marxisme de Barack Obama, et en particulier de ses liens étroits avec un communiste avoué, Frank Marshall Davis, par ailleurs soupçonné d’espionnage pour le compte de la Russie.
    Un engagement révolutionnaire détaillé par le menu qui n’est certes pas celui de Donald Trump…

    http://reinformation.tv/livre-vrai-russia-gate-etats-unis-obama-trump-vite-77684-2/

  • CES ÉLUS SANS VERGOGNE QUI CHANGENT DE VESTE MAIS GARDENT LEUR SIÈGE…

    La dignité voudrait que le transfuge démissionnât de son siège au lieu de l’emporter avec lui comme un trophée.

    Après Florian Philippot, qui a quitté le Front national tout en conservant son poste de député européen, c’est José Évrard qui abandonne le parti sous l’étiquette duquel il a été élu à l’Assemblée nationale. Il ne s’agit pas de juger ses motivations, mais il devrait être quelque peu gêné aux entournures de garder son siège dans ces conditions : sa notoriété n’est pas telle qu’on puisse jurer qu’il aurait été élu s’il s’était présenté sous son seul nom.

    Ce changement de veste n’est pas le propre d’élus du Front national.

    Thierry Solère est un exemple remarquable de retournement. Ce député ex-Les Républicains, qui siégeait dans le groupe des Constructifs, a joué sur son statut de faux opposant pour se faire élire à la questure – deux postes étant habituellement accordés à la majorité et le troisième à l’opposition. Maintenant qu’il s’est rallié à La République en marche, le voilà sommé, le pauvre, de quitter contre son gré cette fonction rémunératrice.

    Et que dire d’Olivier Dussopt, ce député socialiste, promu secrétaire d’État auprès de Gérald Darmanin, qui a voté contre le budget quelques jours auparavant ? Il était chargé, lundi dernier, de défendre ce même budget devant le Sénat ! Olivier Dussopt, l’as du transformisme : ce devrait être son nouveau surnom. 

    Cette inconstance politique où l’intérêt personnel se mêle à l’absence de convictions ne déconsidère pas seulement ceux qui la manifestent. Elle déshonore aussi ceux qui l’encouragent. C’est vrai dans d’autres domaines.

    On a vu, dans les années 1980, des commissaires paritaires, élus sur une liste syndicale, passer dans un autre camp avec armes et bagages – en l’occurrence avec leurs fichiers. Ce ne fut une bonne publicité ni pour les déserteurs ni pour l’organisation bénéficiaire. On a vu des professeurs, qui défendaient une école émancipatrice par le savoir, devenir les propagandistes des théories pédagogiques les plus fumeuses pour obtenir un avancement ou un poste d’encadrement.

    Alors que le gouvernement en place a fait adopter une loi « pour la confiance dans la vie politique », il a curieusement oublié le cas des transfuges, comme s’il était naturel de se faire élire sous une étiquette et, une fois élu, de changer de crémerie ou, comme un mercenaire, d’aller vendre ses services ailleurs. La dignité voudrait que le transfuge démissionnât de son siège au lieu de l’emporter avec lui comme un trophée. À défaut, que le règlement prévît la vacance du siège et une nouvelle élection.

    Cette attitude cynique, que les intéressés cherchent toujours à justifier, est un pied de nez aux électeurs. Elle porte atteinte à la démocratie qui apparaît comme une foire d’empoigne où il est plus important d’arracher un poste que de défendre des idées.

  • Angela Merkel nous plante !

    L'hémicycle du Bundestag d'octobre 2017 ci-dessous montre à l'évidence que la coalition de Mme Merkel est très minoritaire, et plus encore si l'on sait que seulement 200 sièges sur 709 lui appartiennent en propre, 46 étant détenus par la CSU bavaroise. Si elle demande de nouvelles élections c'est parce qu'avec un noyau dur de 28,21% elle ne peut "menacer" aucune formation concurrente et qu'elle espère améliorer sa communication de campagne sur les thèmes qui bloquent, dont l'invasion consentie n'est pas le moindre. La démocratie parlementaire dans tous ses états. 

    Voir l'analyse des services du Bundestag en cliquant ici

    Croit-elle améliorer ses positions dans un nouveau scrutin qui ne pourrait intervenir avant Pâques ? Rien ne l'assure d'expérience puisque la République fédérale n'a jamais été confrontée à cet émiettement démocratique depuis le régime de Weimar, et sous le regard amusé d'une extrême-droite à 92 sièges dont les motifs d'élection n'ont ni disparu ni faibli. D'aucun pensent à l'inverse qu'avec une participation très honorable de 76% en septembre, de nouvelles élections ne feront pas bouger les lignes suffisamment pour relancer les dés. Une reconduction de la coalition sortante ne produira pas la même politique car Martin Schulz n'y est pas à l'aise. La CSU sera tentée de durcir le ton et le SPD de se gauchiser pour offrir une réelle alternative au régime patriarcal rhénan. Une coalition reconduite, malgré l'hémorragie des voix, pourrait s'entendre sur toute une série de mesures mais devrait aller au Bundestag pour arbitrer librement les antagonismes qui surgiront immanquablement au conseil des ministres. Ce ne sera plus du tout la même gouvernance. Il faudra en permanence convaincre, démontrer, prouver, ce qui affaiblira la chancelière.
    Le pronostic est que la carrière d'Angela Merkel est en phase terminale. Elle n'est plus la solution mais le problème¹. Le doute à ce niveau est un ferment de désintégration de la coalition démo-chrétienne où vont s'éveiller des sauveurs. Quoiqu'il en soit le charme est rompu et avec lui l'autorité naturelle de la Chancelière, tant au plan intérieur qu'au niveau européen.
    Mutti devrait avoir la sagesse de quitter la scène et laisser les autres s'arranger sans elle, bien que la politique soit toute la vie de ce parfait caméléon, opportuniste en diable², élevé et marié deux fois dans le monde universitaire, sans enfants à elle. On devine le crèvecœur que représente ce genre de décision à seulement 63 ans. Quant à l'Allemagne ? 
    Les tirages augmentent, les radios-télévisions montent le son, mais la Deutschland AG s'en bat lec ! L'usine tourne à fond, les carnets de commande sont pleins, le chômage est au taquet, les soutiers affluent de partout, le fric rentre comme jamais. Alors la politique, vous savez... L'Allemagne n'ira pas plus mal, de quoi pousser Jean-Luc Mélenchon au bouillon de ciguë !
    Mais c'est bien à Paris que les choses se compliquent. "Houston, on a un problème !"
    Le plan Macron, qui malgré un savant emballage ne visait rien d'autre que l'émission d'eurobons de mutualisation des pertes sous une forme sophistiquée, est plus qu'en péril. Les Libéraux n'en veulent pas, mais pas qu'eux. Pourquoi dépenser le bon argent teuton à sauver la république des cochons français qui se vautrent dans leur bauge collectiviste ? D'autant que les promesses de redressement structurel se font attendre. Même Bruxelles en doute de plus en plus, qui annonce la non-conformité du projet de budget 2018 et suppute un magouillage futur pour sortir de la procédure de déficit excessif, qui nous est appliquée comme aux mauvais élèves de la classe européenne.
    Si l'Allemagne fait défaut sur l'engagement merkélien, le château de cartes de la réforme européenne qui sauverait la France par injection de crédits européens d'investissement s'écroule, puisqu'il était convenu d'amorcer quelque chose à Paris pour pouvoir revenir à Berlin aux petits-déjeuners de la Chancellerie du Reich. La complicité, feinte ou réelle, entre les deux parrains de l'Europe n'aboutit pas. Encore moins si les Libéraux du FDP entraient dans la coalition jamaïcaine. Et on ne va pas tarder à ressentir un frisson d'excitation chez le groupe de Visegrád renforcé de l'Autriche, comme en éprouvent des colonies avant l'indépendance ; mais aussi chez les bons élèves efficaces en gestion publique, négligés pour leur moindre taille par la team'com de l'Elysée, que sont les Pays-Bas, le Danemark, la Suède et la Finlande, la vieille Hanse en sorte. 

    En résumé et pour la France, qui est, je le répète, notre souci, les réformes courageuses du code du Travail et du système de formation professionnelle ne sont, vues d'ailleurs, que du simple bon sens qui a bien trop tardé chez le "pays qui sait tout". Elles ne peuvent cacher longtemps la perpétuation du cancer français avec son armée de feignants sur crédits publics, ses régimes communistes spéciaux, ses caisses vides. L'aura du sémillant président que le monde nous envie pourrait rapidement pâlir sans le soutien de l'Allemagne. Si le pronostic du retrait définitif d'Angela Merkel se confirmait, son successeur se ferait, n'en doutons pas, un plaisir de remettre en cause les facilités accordées au beau baratineur français, notre Justin Trudeau à nous, pour replacer la France face à sa gabegie éhontée. Contrairement à bien d'autres pays européens (Grèce comprise) nous n'équilibrons même pas notre budget primaire (avant service de la Dette) en écrasant le pays d'impôts et taxes ; de quoi recevoir un jour à la table du Conseil européen le fameux ¡cállate!³ du roi d'Espagne à Hugo Chavez. Ainsi disparaîtrions-nous du cercle décisif comme sous la présidence Hollande et nous n'accéderions même pas à la couronne de Reine des Gitans, lesquels sont bien meilleurs en gouvernance sans nous ! Ciel sombre pour une République soviétisée toujours en retard sur ses voisins !

    (vendredi 24.11.2017)

    Note (1):
    Le président SPD Steinmeier consulte à tout va mais la répartition des sièges parle d'elle-même : tous les groupes sont en position de chantage. Les voici par ordre décroissant :

    • CDU (démocratie chrétienne) : 200
    • SPD (gauche sociaux-démocrates) : 153
    • AfD (extrême-droite) : 92
    • FDP (libéraux) : 80
    • Die Linke (gauche radicale) : 69
    • Les Verts (RFA charbon et RDA lignite) : 67
    • CSU (sous-groupe démo-chrétiens bavarois): 46
    • Non-inscrits : 2
    • Total 19è législature : 709 sièges

    On remarque que l'alliance hypothétique des gauches et des verts (153+69+67=289) dépasse l'alliance CDU+CSU (=246). La majorité étant à 355, chaque coalition convoquerait 66 sièges dans le premier cas et 109 sièges dans le second. Plutôt que la coalition jamaïcaine de Mme Merkel menacée du chantage permanent des Libéraux, c'est un gouvernement minoritaire des gauches qui serait logique avec les résultats électoraux de septembre. Que fait M. Steinmeier ? Cherche-t-il 66 réponses ou 109 ? Ou les 153 permettant de reconduire la coalition sortante ?

    note (2) : lire l'article d'Odile Benyahia Kouider dans L'OBS en cliquant ici.

    Note (3) : La ferme !

    https://royalartillerie.blogspot.fr/