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élections - Page 270

  • Les succès d’Emmanuel Macron et d’En Marche ne doivent rien au hasard

    Lu dans Minute :

    6a00d83451619c69e201b8d2c49624970c-250wi.jpg"[...] « Je crois qu’Emmanuel Macron a tout à fait le talent pour être présidentiable un jour. » Celui qui a prononcé cette phrase, c’est Jacques Attali, un homme de réseaux qui ne cesse de traîner dans les hautes sphères du pouvoir depuis qu’il a conseillé François Mitterrand. Quand a-t-il dit cela ? En août 2014. A l’époque, Macron venait tout juste de prendre les rênes du ministère de l’Economie. Voilà une belle anticipation d’initié, qui voyait ce qui se tramait en arrière-salle : une recomposition du paysage politique français.

    Les événements ont d’ailleurs été annoncés au plus haut niveau. François Hollande en personne l’a affirmé : « Il faut un acte de liquidation. Il faut un hara- kiri. Il faut liquider le PS pour créer un Parti du Progrès » (propos tenus le 12 décembre 2015 et rapportés par Gérard Davet et Fabrice Lhomme - Un Président ne devrait pas dire ça, éd. Stock, 2016). On aurait dû le prendre plus au sérieux. Car, un an plus tard, c’est justement cette thématique que reprenait Emmanuel Macron sur le plateau de TF1 : « Je veux réunir tous les progressistes contre les conservateurs. »

    [...] Face à la montée du Front national, il fallait créer un grand parti unique. Avec des têtes nouvelles. Le battu de la primaire du PS, Manuel Valls, s’en était agacé : « J’en ai marre de voir que le se- crétaire général de l’Elysée aide à lever des fonds pour celui qui veut tuer notre parti » (« L’Obs », 19 janvier 2017). La brusque exposition de l’affaire Fillon procédait probablement de ces projets de recomposition. Depuis, Valls est rentré dans le rang et Fillon est parti. Le PS est laminé et LR continue de naviguer à vue. Le projet de grand parti progressiste avance. « La recomposition politique est bien loin d’être achevée. La poutre travaille encore », lançait le premier ministre Edouard Philippe le 18 novembre dernier. Elle pourrait s’accomplir lors des prochaines élections européennes, en 2019. [...]

    La préparation du candidat Emmanuel Macron remonte loin. Elle commence dès 2015. A l’époque, son cabinet au ministère de l’Economie freinait déjà les notes du secrétaire d’Etat chargé du numérique Axelle Lemaire, afin de réserver au seul ministre l’image de la modernité. En 2016, Emmanuel Macron employait à lui seul et en huit mois seulement 80 % des frais annuels de représentation du ministère afin de préparer sa campagne présidentielle, selon les journalistes Frédéric Says et Marion L’Hour (Dans l’enfer de Bercy, éd. JC Lattès).

    Par ailleurs, l’homme aux allures de gendre idéal a très tôt dragué la frange bourgeoise de l’électorat LR et les très influents courants de la Manif pour tous. En juillet 2015, il effectuait une sortie soudaine dans « Le 1 Hebdo» sur la«figure du roi»: cette intervention, qui n’avait pas de précédent et qui n’aura aucune suite, enflammait les milieux catholiques. En mai 2016, on le retrouvait à Orléans pour la fête de Jeanne d’Arc. En août, il était reçu en grande pompe au Puy du Fou par Philippe de Villiers. L’opération a fonctionné : lors du premier tour de l’élection présidentielle, le candidat progressiste souvent invité dans les loges maçonniques arrivait en tête dans la majorité de la France de l’Ouest...

    Les moyens employés afin de pousser à la création du parti unique ont été à la hauteur des enjeux. Pour financer les meetings à 400 000 euros et le paiement de ses 50 salariés, En Marche (dont la marque a été déposée à la Commission des comptes de campagne dès février 2016) avait réuni des millions d’euros en faisant appel à de riches donateurs.

    Emmanuel Macron a en outre bénéficié du soutien de l’Elysée, tant pour ses voyages à l’étranger avant le premier tour que pour son exposition dans les médias publics.

    Surtout, l’ancien associé-gérant de la banque Rothschild s’était assuré du plein soutien des médias industriels après la défaite d’Alain Juppé à la primaire. L’actionnaire militant Pierre Bergé (« Le Monde », « L’Obs », « Télérama », « Challenges », Rue 89, etc.) avait affiché publiquement sa préférence pour le candidat progressiste, tout comme Bernard Arnault (« Les Echos », Radio Classique, « Le Pari- sien »/« Aujourd’hui en France »). Le groupe SFR Presse (BFM, RMC, « L’Express », etc.) avait vu son directeur rejoindre directement En Marche. [...]"

    par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/12/les-succ%C3%A8s-demmanuel-macron-et-den-marche-ne-doivent-rien-au-hasard.html

  • Fatalité républicaine : des partis discrédités, toujours présents.

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    On ne parle que de recomposition, de reconstruction, à gauche, à droite, au centre. On fait comme si du neuf pouvait sortir de l’ancien, comme si le régime des partis était améliorable. Sans tenir compte de la désaffectation criante des Français. 

    Assistons-nous à la fin du règne des partis ? On pourrait le croire. À ce jour, seulement 1% de nos compatriotes adhèrent à l’un d’eux, alors qu’ils se comptèrent jusqu’à 20% durant la période 1945-1978, et encore 10% durant les années 1980. 1%, un chiffre bien inférieur à celui des autres pays comparables au nôtre : Royaume-Uni (15%), Allemagne (7%), Italie (8%), Espagne (9,5%). Et surprenant en une nation gangrenée par la contestation permanente et l’idéologie.

    Mais justement, les Français sont saturés de politique et d’idéologie ; à cela s’ajoutent leurs déceptions à l’égard de gouvernements incapables de résoudre les difficultés dont ils souffrent et qui ont fait perdre au pays ce qui lui restait de puissance.

    Réduits au rôle de machines électorales

    À quoi s’ajoute encore l’évolution du rôle dévolu aux partis sous la Ve République. Cette dernière, selon le vœu de son fondateur, s’est, d’emblée, voulue hostile au « régime des partis » et a fait du Président de la République, élu au suffrage universel direct, le personnage clef de la vie politique, doté de tous les pouvoirs. Et, suivant l’expression consacrée, son élection est devenue le « temps fort » de cette vie politique. Dès l’époque du général de Gaulle, les députés du parti majoritaire sont devenus des « godillots », suivant une autre expression consacrée. Et la réforme du quinquennat a accentué cette tendance. Désormais, les législatives, intervenant immédiatement après la présidentielle, ont pour seul rôle de donner au nouveau maître de l’Elysée une majorité parlementaire. Or, les partis s’affrontent bien davantage lors des législatives que pendant la présidentielle, où les candidatures sont personnalisées à l’extrême. Et, de ce point de vue, les « primaires » n’ont rien arrangé, au contraire, puisque ces élections inconstitutionnelles font s’affronter les caciques d’un même parti, mettant en lumière les profondes divisions qui grèvent les partis; les citoyens finissent par penser que ces derniers n’ont aucune cohérence idéologique et politique. Résultat : ils ne croient plus ni aux hommes politiques, ni aux partis. À leurs yeux, ces partis ne sont plus que de simples machines électorales au service de notables ambitieux.

    Une logique républicaine infernale

    De surcroît, nécessité faisant loi, leurs dirigeants, lorsqu’ils exercent le pouvoir, font tous grosso modo la même politique, Ajetant à la corbeille leurs promesses électorales.

    Car il faut bien promettre ce à quoi aspirent les électeurs pour capter leurs suffrages, même si on sait qu’on ne pourra tenir ces promesses. Un homme politique qui tiendrait le langage de la vérité n’accéderait jamais au pouvoir.

    De même les partis, lesquels n’intéressent plus personne, quand ils n’écœurent pas tout le monde.

    Mais cette crise des partis est tout simplement celle de notre démocratie. Elle en révèle l’absurdité foncière. Des problèmes se font jour ; on ne s’entend pas sur les solutions, pas plus que sur un « projet de société » ; donc, on vote, c’est-à-dire qu’on se prononce pour tel parti qui, concurremment avec ses adversaires, propose son programme ; mais, sauf en période faste (et encore), la réalité ne s’accommode pas des idées et des programmes, il faut composer ; on s’incline devant la loi d’airain de la nécessité, et on opte pour un compromis qui revient à poursuivre peu ou prou la politique du prédécesseur qu’on critiquait ; mais il ne faut pas décevoir l’électorat : on prétend donc avoir tenu ses promesses, en usant d’un discours abscons et emberlificoté, et on continue à mentir pour être réélu ; et ainsi, les gouvernements se succèdent en faisant tous la même chose, sans l’avouer… et en ne résolvant aucun des problèmes en suspens, dans la mesure où ils sont bridés par les échéances électorales, lesquelles les privent du temps et des moyens d’agir efficacement.

    Voilà la logique infernale de notre système politique. Il en va de même dans tous les pays démocratiques, mais, en France, ce travers fondamental se trouve aggravé à la fois par notre tradition étatique qui fait reposer toute la société sur l’État, et par notre tradition révolutionnaire, qui renforce puissamment cette tendance et instille en notre nation un esprit permanent de contestation et de revendication.

    Au terme du processus – et nous semblons y être arrivés –, notre nation est gavée à vomir, épuisée, exténuée. Et les électeurs boudent les urnes : rappelons que le taux d’abstention grimpa à 25 % au second tour de la dernière présidentielle, à 57 % aux législatives qui suivirent. Nos députés sont les élus d’une minorité. La machine politique tourne à vide. La recomposition de la droite, la recomposition de la gauche qui font les choux gras de la presse, ne donneront rien d’autre que des luttes plus acharnées et des divisions plus violentes. Pour quel résultat ?

    Macron et LREM : renouveau de pure apparence

    Emmanuel Macron et ses troupes ont tiré avantage de cette désaffection. Le triomphe de La République en marche (LREM) en procède, avec ses 308 députés qui ont provoqué un renouvellement de 75 % de l’Assemblée nationale. Mais cela ne dure pas : la popularité du nouveau et fringant président s’effondre à une allure vertigineuse, et les nouveaux élus étalent leur inexpérience ; ils font naître doute et irritation chez les Français, en particulier leurs électeurs, lesquels en viennent à regretter leur choix. Et, quoique limitées à un corps électoral restreint, les dernières sénatoriales attestent de cette tendance.

    C’est que, dans une certaine mesure, leur vote du printemps était protestataire. D’une façon moins évidente que celui des électeurs du Front national ou de la France insoumise, mais certaine. En effet, ce scrutin ne signifiait pas vraiment qu’ils tournaient enfin le dos aux idéologies, aux projets de société et programmes utopiques, aux promesses en l’air, et qu’ils optaient en faveur du réalisme. Cependant, dans le vote Macron, se signalait pareillement un rejet du système des partis dont le bénéficiaire a su jouer à sa façon. Mais rien n’était clair. Certes, les électeurs étaient déniaisés, mais ils ne se soumettaient pas pour autant au principe de réalité. Et, lorsque Macron met en œuvre, conformément à ce qu’il avait annoncé, sa réforme du droit du travail, ou quand il prépare un budget d’austérité ou restreint les aides de l’État aux collectivités locales, les Français manifestent leur exaspération à l’encontre des mesures drastiques qu’ils supportent depuis des décennies. Autrement dit, rien de nouveau sous le soleil. Le grand ménage opéré au sein de la classe politique et de l’Assemblée nationale par Macron et LREM, qui ont évincé les vieux caciques et les partis traditionnels, n’inaugure nullement une ère nouvelle empreinte de raison, de réalisme et de courage. La mentalité des Français n’a pas changé. De même le paysage politique. Après tout, que sont les figures en vue de LREM, sinon des notables PS et LR recyclés ? Et la politique conduite par le présent pouvoir ne diffère pas de celle de ses prédécesseurs.

    On ne choisit ni ne change les contraintes du réel

    Et, là, il convient de clarifier la situation. Pourquoi et en quoi cette politique devrait-elle changer ? Les Français changent de dirigeants chaque fois qu’ils sont mécontents des sacrifices que leur réclame une politique destinée à sortir le pays du marasme. Or, ces sacrifices sont inévitables, et cette politique est nécessaire. De plus, elle ne peut pas produire d’effets bénéfiques sensibles avant de longues années, dont la durée d’ensemble excède de beaucoup le temps d’une législature ou d’un mandat présidentiel. Aussi, chaque président se voit conduit à édulcorer et tronquer sa politique de redressement en raison de la contrainte électorale permanente, tout en ayant soin de donner des gages démagogiques à ceux qui veulent le voir prendre le contre-pied de son prédécesseur. D’où une instabilité permanente au sommet de l’État et une politique incohérente et cahoteuse, même si, sous l’empire de la nécessité et de la contrainte extérieure (l’Europe et la mondialisation), elle va toujours dans le même sens (celui de l’austérité et du bradage continu de notre souveraineté et de notre indépendance dans tous les domaines). Nos hommes politiques, aspirant à conquérir ou reconquérir le pouvoir, évoquent « la seule politique possible » et proclament leur refus des promesses mensongères, tout en annonçant une amélioration rapide de la situation du pays et des conditions de vie des Français, du fait de leurs initiatives. Or, l’indispensable redressement ne peut jamais être entrepris et, de toute façon, son déroulement serait long, et ses fruits ne seraient accessibles qu’à long terme, après que deux générations de nos compatriotes auraient mangé de la vache maigre.

    Une illusion obsédante entretenue par le système

    Notre système interdit l’acceptation de cette vérité, pourtant évidente à l’esprit des Français, même des plus contestataires. Il l’interdit en raison de ses principes et de sa dynamique. Ce système dit en effet au citoyen qu’il a le choix entre plusieurs politiques possibles, plusieurs projets de société, plusieurs programmes, que l’on choisit comme parmi des articles d’hypermarché. Et il ajoute que s’il n’est pas satisfait de l’un d’eux, il peut opter en faveur d’un autre, et que cela est on ne peut plus conforme à la logique et à la bonne santé de la démocratie. En clair, il entretient et stimule sempiternellement le mécontentement, la contestation et la revendication. Partant, il empêche les Français de tirer les conclusions de cette vérité que pourtant ils discernent intuitivement : que la situation dramatique de leur pays appelle une œuvre de relèvement de longue haleine, impliquant des sacrifices durables, et pour laquelle il n’existe aucune autre option moins douloureuse. Il n’y a pas d’alternative, contrairement à ce que l’on fait croire, pas de choix.

    Un pouvoir impuissant, des Français enfermés dans leur révolte et leur obsession contestatrice, voilà le résultat – logique, au demeurant – de notre république fondée sur des principes révolutionnaires, individualistes et égalitaires. Jamais le caractère fondamentalement mortifère de ce système n’est apparu avec autant d’évidence qu’à notre époque de déchéance.

    L’opposition frelatée des partis protestataires

    Et, corollaire de cette incapacité de notre nation à se rassembler autour d’un pouvoir fort pour se relever, les formations politiques protestataires continuent de croître et fleurir sur le terreau du mécontentement, lors même que leurs propres sympathisants les savent dans l’erreur. Le « leader » de La France insoumise, vulgaire bateleur d’estrade, est pourtant perçu comme inapte à gouverner par 66 % de nos compatriotes ; et cette proportion est la même que celle des électeurs qui, le 6 juin dernier récusèrent Marine Le Pen, présidente du Front national, au profit de Macron. Et cependant, ces deux « incapables » – à en croire les Français eux-mêmes – représentent la seule opposition visible à Macron. C’est que tous deux incarnent on ne peut plus l’enkystement des Français dans leur imaginaire républicain. Jean-Luc Mélenchon, dans ses harangues, convoque toute les grandes figures de l’histoire républicaine et des mouvements sociaux, à titre de symboles de la France contemporaine née de la Révolution, debout contre le pouvoir macronien qui voudrait l’enterrer. Marine Le Pen, elle, se veut le dernier défenseur de la vraie France républicaine, à la fois patriote, populaire, cocardière mais généreuse, contre la dissolution de son identité dans l’Europe, le néo-libéralisme sans frontières et le melting pot international. Il est permis de préférer ce qu’il y a de plus réellement national. Bien sûr, et le départ de Philippot resolidifie quelque peu un certain électorat, mais pour aller où ? Le patriotisme se doit d’être éclairé. Rien ne sortira de formes frelatées de patriotisme, qui nous enferment dans notre modèle républicain dont la faillite est patente aujourd’hui, et qui nous étiole complètement, nous condamnant à la cécité volontaire et à la mort par paralysie et immuno-déficience.

    La guérison ? impossible ?

    Les Français d’aujourd’hui ne croient plus ni au pouvoir en place, ni à ceux qui le contestent. Ils devraient s’en débarrasser, faire leur révolution, la vraie ! Ils ne la font pas, car notre système a émoussé leur intelligence et les voue à une oscillation constante entre illusions obnubilantes et fatalisme. Et ainsi, subsistent des partis inutiles et décrédibilisés, la révolution que nous évoquions à l’instant se ramenant à congédier temporairement les plus usés d’entre eux en faveur d’un nouveau mouvement (LREM) qui n’est que leur synthèse. Il est sans doute dur de conclure qu’il n’y a aucun avenir dans le cadre des institutions actuelles. Il faut dès maintenant penser au-delà.   

    Yves Morel

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Trois élues régionales quittent le FN qu’elles jugent trop à gauche

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    Elles sont élues au Conseil Régional d’Ile-de-France et ont annoncé par communiqué qu’elles quittent le FN qu’elles considèrent désormais trop à gauche.

    Yasmine Benzelmat, Conseillère Régionale d’Ile-de-France (Yvelines), Vanessa Juille, Ex-Conseillère Municipale d’Arpajon, Conseillère Régionale d’Île-de-France (Essonne), Béatrice Troussard, Conseillère Municipale de Chelles, Conseillère Régionale d’Île-de-France (Seine-et-Marne) écrivent :

    « Après mûres réflexions, nous avons choisi de partager notre expérience d’élue, toutes les trois ensemble, et nous avons constaté que nous avions le même diagnostic sur la situation actuelle, tant dans l’exercice de notre mandat à la Région, dans nos départements qu’au niveau national, dans le parti que nous avions rejoint.

    Nous avons toutes les trois la même volonté d’avancer des projets et de construire une autre manière de faire de la politique, dans le respect de toutes les sensibilités de Droite.

    Jeunes élues du Front National, nous considérons que le pilotage du parti est trop marqué par des consignes contradictoires voire hasardeuses.

    Le virage à gauche du FN s’est de plus en plus accentué, et des désaccords idéologiques se sont multipliés à cause d’une ligne trop ancrée à gauche, alors que nous sommes trois femmes de Droite : nous croyons à la liberté personnelle qui prend appui sur la famille, à la liberté d’entreprendre et à la force du travail, à la liberté d’éducation sans que l’Etat soit omniprésent. Or, progressivement, le FN a changé de l’intérieur, ses repères ont éclaté et ses zigzags actuels dans les prises de position, hier interdites mais aujourd’hui mises en avant, ressemblent plus à du « marketing de produit » plutôt qu’à des positions sincères et authentiques. Le brouillage des messages est aujourd’hui total, ce qui est de nature à rompre la confiance chez les Français. Comme beaucoup de gens, nous avons constaté qu’il y régnait trop de souffrance politique ; les gens ne s’y retrouvent plus : et nous non plus.

    La gestion des hommes et des projets nous paraissait souvent déconnectée des attentes du terrain. Pire, on avait parfois l’impression de décisions prises en dépit du bon sens, alors que notre slogan national était « au nom du peuple ».

    Au niveau régional, nous regrettons trop de mauvais fonctionnements, pas de moyens d’action suffisants, un autoritarisme dans les relations entre les responsables et les élues de terrain que nous sommes, le refus d’une gestion collective équilibrée, une relative opacité de la gestion du groupe d’élus, etc

    Plus encore, dans notre mandat à la Région, nous nous sommes rendu compte que parfois des décisions étaient intéressantes, mais qu’à cause des postures partisanes ou médiatiques, nous étions obligés de les rejeter. Et trop souvent de façon surjouée, jusqu’à la caricature !

    Cette politique à l’ancienne ne correspond vraiment plus au temps d’aujourd’hui. Nos militants et sympathisants nous le font comprendre clairement. Et nous-mêmes, nous voyons bien que, sans rien nous renier, nous pourrions voir notre travail et nos propositions d’intérêt général autrement acceptées et mieux accueillies.

    Au niveau départemental, on constate là aussi des manquements politiques importants : un caractère illisible des consignes données par à-coup, sans logique ni cohérence les unes par rapport aux autres, un mépris des élus locaux, un autoritarisme dans les nominations et les investitures… Cela provoque des tensions inutiles mais forcément inévitables quand on agit ainsi, d’où ensuite un appauvrissement militant, des désaffections d’adhérents, beaucoup plus nombreux aujourd’hui que ce que l’on veut faire croire.

    La refondation telle qu’elle est mise en œuvre ne fait que reproduire les mêmes méthodes d’action, de harcèlement ou de désorganisation généralisée qui ont conduit aux échecs électoraux et déçu nos militants et nos électeurs.

    Pour toutes ces raisons, nous ne croyons pas à cette refondation. Nous avons donc décidé de quitter le Groupe FN IDF Bleu Marine au Conseil Régional d’Ile-de-France.

    Chacune de nous trois veut servir la cause de notre pays et de notre région, avec ceux qui ont des convictions déterminées, et une ouverture au dialogue politique sans lequel on ne peut travailler avec les autres.

    Nous, nous voulons travailler au service de nos compatriotes, et nous avons fait le même constat toutes les trois : il n’était plus possible de continuer sans bouger ni réformer nos modes d’actions et de pensée.

    Nous sommes tout à fait conscientes que cela demande des efforts de réflexion de fond et de bienveillance, loin des facilités de langage et de la paresse intellectuelle que les postures imposent. Mais nous restons vigilantes et conservons notre esprit critique, car nous sommes désormais trois femmes libres, et heureuses de notre liberté de parole retrouvée.

    Elues de terrain, au service des Franciliens, nous avons à cœur de porter un autre projet et de servir au mieux le bien commun. »

    http://www.medias-presse.info/trois-elues-regionales-quittent-le-fn-quelles-jugent-trop-a-gauche/84442/

  • Mélenchon qui se veut l'héritier de Robespierre

    Le discours de Mélenchon du 25 novembre, était pétri, une fois de plus de contradictions aussi délirantes que cyniques. Mêlant universalisme et chauvinisme dans la plus pure tradition jacobine, il ne surprenait guère, au point de lasser l'auditeur le plus patient.

    Mais cette fois, il est allé, sur un point précis trop loin. Beaucoup trop loin.

    Le leader maximo de la France insoumise déployait en effet son talent oratoire en lever de rideau d'une convention de son mouvement. L'événement se situait en fin de semaine à Clermont-Ferrand. On n'y a pas appris seulement que cet homme providentiel envoyé au peuple de la vraie gauche par le grand architecte de l'Univers revendique l'étiquette de populiste.

    On l'a également entendu réclamer sa part en tant qu'héritier direct légitime de Maximilien Robespierre.

    Voici donc éclaircie la filiation de 1917. Voici clairement avoué l'arbre généalogique totalitaire complet de Pol Pot à Mao, de Staline à Lénine, Engels et Marx, remontant au jacobinisme triomphant de 1793, à Saint-Just et à l'Incorruptible.

    Mais le Mélenchon revendique aussi au bénéfice de la mémoire de son idole un mérite erroné : celui d'avoir été l'homme de l'abolition de l'esclavage dans les colonies. Comme d'habitude, la gauche impose sa pétition de principe bien connue formulée par Clemenceau : la révolution est un bloc. Or, sur la question de l'esclavage cela est faux. Contre cette hideuse institution s'était créée en 1788 une Société des Amis des Noirs, qui disparaîtra en 1791 et ne réapparaîtra que sous le Directoire. Globalement dès 1790, cette association penche dans le sens du futur parti girondin, qu'on appelle alors brissotin, parti que massacrera la Terreur. Dictateur en 1793-1794 Robespierre, certes favorable à l'abolition, proclamera devant la Convention "périssent les colonies, plutôt qu'un principe". Il se heurtait en effet sciemment aux intérêts des représentants des Antilles et singulièrement de Saint-Domingue.

    Rappelons donc au jacobino-bonapartiste Mélenchon qu'après Waterloo, c'est en 1815 l'Europe chrétienne entière qui décida à l'issue du congrès de Vienne d'abolir la traite. Contre celle-ci, et contre l'esclavage avaient lutté auparavant, le dominicain espagnol Bartolomé de las Casas dès le XVIe siècle et, par exemple, les jésuites du Paraguay au XVIIIe siècle. L'Europe pendant deux ou trois siècles a toléré le commerce dit du bois d'ébène, cela est regrettable, autant mais pas plus, que la torture judiciaire appelée question, la roue, la décapitation à la hache et autre atrocités archaïques.

    S'agissant du commerce des esclaves, on stigmatise, à juste titre les acheteurs nord-américains. Depuis 1852, on l'on n'en finit pas de relire la Case de l'Oncle Tom, comme si les choses n'avaient pas évolué. On ne s'interroge guère sur la pratique et la doctrine esclavagistes de l'Empire ottoman et de ses semblables d'hier et d'aujourd'hui, en Arabie Saoudite notamment. On n'évoque jamais non plus dans ce trafic l'identité des vendeurs. Le fameux "bois d'ébène" ne tombait pas du siècle.

    Or, aujourd'hui l'affreux trafic réapparaît, de façon indiscutable, notamment en Mauritanie et maintenant en Libye. Chacun sait que l'Europe n'y joue aucun rôle. OR M. Mélenchon se permet, dans son discours, lui le soi-disant "patriote", d'incriminer … la France. Attiser systématiquement la haine et le ressentiment contre la France autrefois coloniale fait partie de l'arsenal de ce pied-noir renégat qui mise, quoiqu'il s'en défende, sur le vote communautariste.

    Ne prend-il pas la défense, de sa camarade Obono ? N'excuse-t-il pas le racisme anti-français ?

    Certains rétorqueront qu'il baisse dans les sondages, que sa dernière prestation télévisée s'est révélée désastreuse, que les manifs qu'il tente d'organiser sont des échecs.

    L'héritier de Robespierre en recul : tant mieux.

    Hélas l'héritage de la Révolution demeure intact : un héritage de haine, d'égalitarisme niveleur et destructeur et de ressentiment.

    http://www.insolent.fr/

  • Marine Le Pen ne sera pas tête de liste aux Européennes

    marine-le-pen-embarras-300x148.jpgVendredi dernier, Nicolas Bay, vice-président du Front National et responsable au sein de son mouvement des Affaires européennes, a annoncé que Marine Le Pen ne conduira pas la liste aux élections européennes de 2019.

    Sur Franceinfo, il a précisé que la présidente du FN

    « a dit elle-même qu’elle ne le souhaitait pas (être tête de liste, ndlr) parce que maintenant elle est élue à l’Assemblée nationale où elle mène en première ligne le combat pour la défense des Français dans cet hémicycle-là ».

    Aucune indication n’a transpiré quant à la future tête de liste.

    Francesca de Villasmundo

    http://www.medias-presse.info/marine-le-pen-ne-sera-pas-tete-de-liste-aux-europeennes/84357/

  • Le dégagisme en question…

    « Les 234.000 électeurs corses étaient appelés à voter pour choisir les 63 élus d’une nouvelle instance inédite, la Collectivité territoriale unique (CTU) qui se substituera à compter du 1er janvier 2018 aux conseils départementaux de Corse-du-Sud et de Haute-Corse et à la collectivité territoriale de Corse (ex-région). La participation, à 52,17%, est en recul par rapport aux élections de 2015 (59,88%)» rapportait l’AFP. Le premier tour des élections territoriales en Corse ce dimanche s’est traduit par ce que de nombreux médias ont appelé un raz-de-marée en faveur des nationalistes Corses. Ces derniers, réunis au sein d’une liste de coalition des soutiens de  Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni  ont obtenu plus de 45% des voix (la fusion des listes Talamoni et Siméoni n’avait totalisé que 35,34% au deuxième tour il y  a deux ans). Score  auquel il faut ajouter les 6,89% obtenus par les ultras du parti indépendantiste U Rinnovu,  qui fait plus que doubler son score 2015. Les listes de LR et d’En marche sont balayées, le candidat du FN,  Charles Giacomi (3% des suffrages) n’a pas été en mesure de capter les ressort identitaire de ce vote, très prégnant sur l’île de Beauté,  qui a notamment placé Marine en tête lors du premier tour de la présidentielle. 

    Dans Le Point,  le politologue Jérôme Fourquet relève en effet que le vote traditionnellement « très élevé pour le FN à la présidentielle s’accompagne de scores beaucoup plus faibles lors des élections locales, comme aux régionales. On peut alors faire l’hypothèse que lors des scrutins locaux, les notables insulaires et les natios  captent une partie significative de l’électorat frontiste, soit grâce à des logiques clientélistes ou de proximité pour les notables, soit sur un aspect programmatique : la défense de l’identité corse, pour les nationalistes. Il est d’ailleurs intéressant de constater que, lors des dernières régionales, le FN a fait ses meilleurs scores dans les communes où la proportion d’électeurs originaires du continent était la plus importante. Tout se passe donc comme si le FN pouvait compter aux élections locales principalement sur son électorat continental, et qu’à ce noyau dur venaient s’agréger à la présidentielle les voix de très nombreux électeurs  autochtones , c’est-à-dire nés en Corse. »

    Reste à savoir si la très grande majorité des Corses qui sont  attachés bien légitimement à leurs racines,  qui entendent défendre une culture insulaire célébrée,  non sans ambiguïtés, par MM. Siméoni et Talamoni,  suivent totalement ces derniers. Jean-Guy Talamoni justement, qui a beaucoup durci son discours sur l’immigration ces dernières années pour gagner des voix , affirmait hier soir: «au deuxième tour, nous allons demander aux Corses de nous placer le plus haut possible.  De façon à avoir une légitimité pour obtenir l’ouverture de négociations sur des sujets essentiels : la coofficialité de notre langue, le statut de résident pour protéger les électeurs, l’amnistie pour les prisonniers et les recherchés. ».

    M.  Fourquet explique aussi que que les nationalistes corses ont tiré profit d’un  « dégagisme » dans l’air du temps.  Dégagisme ou Grande braderie des bijoux de famille,  que l’on voit à l’oeuvre pour le pire au sein de ce gouvernement constate Emmanuel Lévy dans Marianne, qui s’arrête sur le vœu réitéré par Emmanuel Macron  de céder « deux vaches à lait. »  En l’espèce, « deux entreprises nationales, Aéroports de Paris (ADP) et La Française des jeux (FDJ) (qui) s’attendent à se retrouver bientôt sur la liste des sociétés privatisables. »  « Entre 2014 et 2016, Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, avait tenté de lancer la cession de Aéroports de Paris (ADP) et La Française des jeux (FDJ). Il s’était heurté à la résistance de ses collègues socialistes du Budget et des Transports. Et François Hollande l’en avait empêché. Parvenu à l’Elysée, le nouveau président s’apprêterait à remettre ça. »

    Dégagisme qui est aussi le mot d’ordre au sein du groupe  France télévisions, contraint de faire des économies drastiques, peut-être sur le dos de l’employé  mâle blanc de plus de cinquante ans, avançait, caustique,  Gilles-William Goldnadel sur twitter. Dans les faits, explique le JDD, Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions, « est sous la menace d’une motion de défiance des journalistes. Ils s’inquiètent d’un plan d’économies visant à réduire la place de l’information sur France 2 et à amputer les magazines d’investigation de la chaîne, Envoyé spécial et Complément d’enquête, d’une partie de leurs effectifs, ce au nom des contraintes budgétaires (75 millions d’euros au total) décrétées par l’Etat. Delphine Ernotte peaufine un vaste plan d’économies qu’elle présentera devant son conseil d’administration le 21 décembre (…) . Matignon (…)  réclame des efforts de gestion (et) dans le même temps, exige le maintien de l’investissement dans la création (420 millions d’euros par an). Vous me placez dans une situation impossible, avait lancé la dirigeante (au) ministre de la CultureFrançoise Nyssen, qui l’informait de cette amputation budgétaire le 7 septembre, lors d’un déjeuner. »

    Ce sont surtout  les téléspectateurs que Mme Ernotte,  comme ses prédécesseurs à ce poste, placent  dans une situation impossible, constate Bruno Gollnisch, celle de regarder des chaînes publiques qui diffusent un grand nombre de séries et d’émissions dites de divertissements, souvent très médiocres.  Et qui, cerise sur l’indigeste gâteau,  servent de supports ou de prétextes à une propagande antinationale, cosmopolite et de de culpabilisation du gaulois, de très bas étage. Bien sûr, le service public est capable de  produire des émissions culturelles, d’investigations ou  de reportages de qualité. La semaine dernière par  exemple, l’émission Pièces à convictions sur France 3,  dénonçant les liaisons dangereuses entre les élus des partis du Système et les associations,  était très éclairante et  riche en révélations pour le citoyen lambda…

    Pour autant, comme le rapporte aussi le site d’E&R,  la  déontologie et la rigueur journalistique ne sont pas  toujours  de mise dans les reportages à charge  - dixit les nombreux  Envoyé spécial et autres Complément d’enquête consacrés à la bête immonde… Il s’agirait aussi de dégraisser ce Mammouth là. « La rédaction de la télé publique à elle seule, est-il rappelé,  représente une armée mexicaine de 1 340 journalistes, oui, vous avez bien lu, mille trois cent quarante. Et les effectifs de tout le groupe public comprenant télé et radio se montent à 10 000 personnes. »

    Ces journalistes en question sont-ils des parangons d‘indépendance, de résistance face aux forces du Marché, incarnent-ils  la noblesse du métier, la défense du petit contre le fort ?… « Comment voulez-vous qu’on soutienne confraternellement ces pseudo-journalistes ? (…). Que cela serve de leçon à tous les collabos : après avoir bien servi, vous finirez dans la fosse, car ceux qui vous utilisent vous méprisent ; seuls ceux que le pouvoir attaque et que vous attaquez de manière injuste et lâche survivront…»  Attendons, et travaillons ardemment  à  rendre possible le moment, très proche, espérons-le, ou les Français siffleront la fin de la récréation, au nom d’un dégagisme qui soit enfin parfaitement cohérent avec leurs aspirations profondes. 

    https://gollnisch.com/2017/12/04/le-degagisme-en-question/

  • Qu'est-ce que le « printemps des droites » ?

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    Robert Ménard explique à Boulevard Voltaire :

    "Qu’il nous faut faire preuve d’audace, d’imagination. Ne pas hésiter à être iconoclaste. Pas seulement à l’égard des idées, des propositions des autres, mais vis-à-vis de nos propres analyses, de nos propres propositions. Il ne doit pas y avoir de tabous. Un exemple : les vagues migratoires auxquelles doivent faire face notre pays et plus généralement toute l’Europe. Se contenter d’expliquer qu’il faut y mettre fin ou, du moins, les réduire de façon drastique n’est pas suffisant. Que faire de ces garçons et de ces filles de la deuxième, voire de la troisième génération, qui sont aujourd’hui des Français à part entière – pas forcément de cœur mais du moins de papiers – et qui sont bien moins intégrés que leurs parents ou leurs grands-parents ? Comme maire, je suis confronté à cette question tous les jours ou presque. Et de réponses, je n’en ai pas.

    En finir avec le laxisme généralisé, vous répondra-t-on…

    Un peu court ! Parce que cela va bien au-delà des seuls problèmes de délinquance. Une bonne partie de cette jeunesse issue de l’immigration, sensible à un islam plus rigoriste, plus identitaire, affiche des comportements qui sont vécus comme des affronts par le reste de la population. Et qui, bien souvent, le sont. Un problème d’éducation ? Bien sûr mais, encore une fois, pas seulement. Il y a chez certains un vrai rejet de notre mode de vie, de ce que nous sommes. Du coup s’installe dans nos villes une sorte d’apartheid ethnique. L’Office des HLM, dans ma ville, en est à ne pas mélanger Maghrébins et Turcs. À chacun sa cage d’escalier ! Cela ne peut pas durer. Et dans ce domaine encore, je ne sais que faire, j’avance à tâtons…

    D’autres champs d’investigation pour ce laboratoire d’idées que vous appelez de vos vœux ?

    Les médias, bien entendu. J’en suis convaincu, je le constate jour après jour, ils sont – dans leur grande majorité, et notamment les médias de « service public » – les principaux obstacles à une prise de conscience, les avocats quotidiens de l’ordre établi, les thuriféraires de cet « empire du bien » décrit – avec quel talent – par le regretté Philippe Muray. Ils terrorisent ceux qui seraient tentés de faire un pas dans notre direction. Ils excommunient tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Ils sont, comme le dit Michel Houellebecq, « les grands prêtres moralisateurs d’une époque sans religion, ni morale », l’ultime bastion d’un moralement correct qui fait l’impasse sur le réel au profit d’un discours idéologique. Sans eux, sans cette emprise qu’ils exercent encore, bien des digues, comme on dit, auraient sauté. Regardez le milieu intellectuel : on y discute, on y débat sans exclusive. Michel Onfray est interviewé par Alain de Benoist dans Éléments. Alain Finkielkraut prend la défense de Renaud Camus… [...]

    Il n’y aura pas de Grand Soir électoral si nous ne faisons pas un travail à la base, via les communes.Il faut apprendre à diriger des collectivités, à maîtriser des dossiers toujours très complexes. On ne peut pas se contenter de slogans, de « y a qu’à », de « faut qu’on ». Quand François Ruffin explique, à propos de La France insoumise : « Je ne suis pas sûr que les gens nous donnent les clés du pays volontiers pour le gouverner », je ne suis pas loin de penser la même chose pour ce qui est de notre sensibilité politique. Et quand il ajoute : « Je ne nous sens pas prêts [à gouverner] », je partage également son analyse nous concernant…

    Et maintenant ?

    On relève les manches et on bosse. Le pouvoir ne nous tombera pas dans les mains comme un fruit mûr. Et puis, on arrête de manier l’exclusive, de condamner le moindre propos un tant soit peu dissident par rapport aux dogmes qui font loi dans notre partie de l’échiquier politique. Nous avons le droit de penser que l’Europe comme civilisation – à ne pas confondre avec les institutions bruxelloises et ses ronds-de-cuir – peut être un rempart contre l’américanisation de notre continent, de nos modes de vie. Même si cela ne colle pas avec le catéchisme en vigueur dans nos rangs… Pour tout vous dire, j’en ai ras le bol, de ces apprentis censeurs qui ne cessent de se plaindre d’être caricaturés par les « grands médias » et se comportent comme des gardes-chiourme de la pensée étiquetée « droite nationale ». Je n’ai pas envie de devoir choisir entre les idéologues de France Info et les maîtres penseurs d’un parti quel qu’il soit… [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • POUR FRANÇOIS RUFFIN, LA FRANCE INSOUMISE EST INCAPABLE DE GOUVERNER !

    François Ruffin, député de La France insoumise et palmé à Cannes, cette année, pour Merci patron, documentaire consacré à Bernard Arnault, patron du consortium mondial LVMH, n’est pas forcément le « mauvais garçon » qu’on croit. Parcours assez classique pour un gauchiste : il fait ses classes chez les jésuites, puis chez Daniel Mermet, dont l’émission « Là-bas si j’y suis », fait les belles heures de France Inter, ambiance géopolitique façon poil à gratter.

    Désormais, c’est chez les mélenchonistes que ça démange et qu’on se gratte, donc ; soit depuis la mise en ligne de sa dernière vidéo. La phrase qui fait tache et mouche à la fois ? « Aujourd’hui, La France insoumise peut être reconnue comme la force d’opposition. Et, en même temps, je ne suis pas sûr que les gens nous donnent les clefs du pays pour le gouverner. » Pis : « J’éprouve un certain vertige à l’idée qu’on puisse détenir le pouvoir. Je ne nous sens pas prêts. » Immédiatement, Alexis Corbière, le bras droit de Jean-Luc Mélenchon, allume un contre-feu sur Europe 1, assurant que François Ruffin est un « garçon modeste », un « gentil garçon ».

    Un « garçon » lucide, peut-être, lorsqu’il avertit : « Le défi qu’on aurait en face de nous, il est colossal. Qui sont les techniciens sur lesquels on va pouvoir s’appuyer ? Ce ne sont pas les technos de Bercy, les inspecteurs des finances, qui vont être pour un programme de transformation avec La France insoumise. […] Il va falloir affronter le Sénat, le MEDEF, les médias, la Commission européenne, la Banque centrale, le Conseil constitutionnel. On va être dans une situation conflictuelle vachement forte avec des gens qui ne seront pas préparés à ce niveau de pouvoir, de responsabilité. »

    La vérité oblige à dire que tout cela n’est pas faux. Et même vrai pour tout mouvement prétendant offrir une alternative plutôt qu’une alternance. Cette culture de gouvernement ne s’acquiert pas du jour au lendemain, le Front national en sait quelque chose. En 2007, il y était évidemment plus préparé qu’en 2002. En 2012 plus qu’en 2007. En 2017 encore un peu plus qu’en 2012 ; et pourtant… Domestiquer un système qu’on combat en permanence ? Demander à ses tenants de collaborer à leur éradication programmée ? 

    Vaste programme et équation d’autant plus impossible à résoudre que les mouvements de type révolutionnaire, de droite comme de gauche, ont renoncé à la lutte armée depuis belle lurette, hormis quelques émeutes de rue dont les fauteurs ont à peu près autant de conscience politique que le chat du voisin. Octobre 1917, c’était il y a un siècle. Et le général Boulanger ne nous rajeunit pas non plus.

    L’autre possibilité consiste, évidemment, à subvertir ce même système de l’intérieur, avec les résultats qu’on sait. Les militants d’Occident et du PFN ont infiltré l’UDF et le RPR. Pour donner des Claude Goasguen et des Patrick Devedjian. Leurs homologues trotskistes ont fait de même du Parti socialiste. Avec, au bout du compte… un Harlem Désir et un Jean-Christophe Cambadélis. Plus récemment, ce sont ceux de la Manif pour tous qui tentent encore de « droitiser » la droite. Tout ça pour aboutir sur un Laurent Wauquiez, l’homme qui pétoche plus vite que son ombre…

    Certes, il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ou de réussir pour persévérer. D’ailleurs, les activistes de gauche n’ont-ils pas fini par imposer leurs idées sociétales, avec immigrés en vente libre, bébés fabriqués dans le tiers-monde et LGBT mondialisés ? Ceux de droite ne sont-ils pas non plus parvenus à faire de même en matière de sécurité et d’immigration, phénomènes dont personne ne songerait aujourd’hui à prétendre qu’ils soient respectivement « fantasme » ou « chance pour la France » ?

    D’un côté comme de l’autre, la bataille des idées est gagnée. De l’autre comme de l’un, cela ne signifie pas pour autant que tel ou tel puisse parvenir aux plus hautes fonctions – les seules qui comptent, à la fin des fins.

    Que la question posée par François Ruffin soit bonne ou mauvaise n’est pas le problème, tant elle est légitime et méritait d’être posée.

    http://bvoltaire.com/francois-ruffin-france-insoumise-incapable-de-gouverner/

  • Les étudiants musulmans arrivent 3e aux élections du conseil d’administration des universités du Nord de la France

    6a00d83451619c69e201bb09db479a970d-250wi.jpgLu dans Minute :

    "[...] Troisième, avec 514 voix, soit tout de même 10 % des suffrages exprimés. Un résultat qui leur permet de décrocher un siège sur les six à pourvoir ! Certes, EMF [Etudiants musulmans de France] est encore loin des résultats de la liste « interassos » qui se taille la part du lion avec 3 000 voix et trois élus, mais avec son élu au sein du conseil d’administration, l’association musulmane fera jeu égal avec l’Unef, qui ne place, elle aussi, qu’un seul représentant malgré un score deux fois plus élevé. Bref, les musulmans s’imposent comme la force politique montante dans les facultés lilloises !

    [...] Dans la profession de foi de Active ta fac !, rien ne laisse sous-entendre de quelconques revendications communautaristes. Le programme électoral est des plus basiques : simplification des procédures d’inscription, élargissement des plages horaires des BU, les bibliothèques universitaires, accompagnement des étudiants, etc. Bien démago, comme tous les programmes des listes étudiantes, mais pas très original. Rien en tout cas, qui fasse une différence entre une liste « musulmane » et une liste associative étudiante de base. [...]

    Répondant à nos questions, le responsable se dit ainsi opposé aux menus halal au restaurant universitaire, opposé également aux salles de prières dans les facs. Quand nous l’interrogeons sur les prières organisées sous les escaliers d’un bâtiment de l’université de Lille 3, il nous répond ne pas être au courant de ces faits, pourtant connus de tous ! « Nous serons surement accusés de communautarisme », reconnaît-il lucide. « Mais la vérité est autre. Nous la connaissons et c’est ce qui compte. »

    Alors pourquoi se déclarer « étudiant musulman », si ce n’est pas pour défendre les étudiants... musulmans ? Mohamed Machta nous explique. « Nous revendiquons les principes de laïcité. Cependant, nous avons une éthique et des valeurs qui s’inspirent de l’islam au sein de notre association. C’est donc la raison du M de EMF », accompagnant sa réponse d’une smiley. Quelles sont ces valeurs ? « Solidarité, partage, humilité, respect et excellence »... L’islam, c’est vraiment hyper cool.

    Alors, communautaristes les Etudiants musulmans de France ? Difficile de prétendre le contraire... Entre le soutien au Secours islamique de France, les quêtes pendant le ramadan, les « iftar solidaires » et les cours d’histoire de la civilisation musulmane, EMF affiche bel et bien la couleur. D’ailleurs, tous les étudiants que nous avons interrogés confirment le communautarisme du syndicat étudiant. « Les femmes tractent entièrement voilées ; les types de l’EMF ciblent leur public, pour récupérer tous les votes des minorités », nous détaille ainsi un étudiant lillois en lettres, qui préfère rester anonyme... Pire, il y a deux ans, les mêmes « avaient fait venir des barbus de 35 ou 40 ans pour venir tracter et parler en arabe aux étudiants de Lille 3. » « En revanche, continue notre interlocuteur, les têtes de liste EMF ont un look d’étudiant lambda. »

    [...] L’agenda de ces étudiants lambdas, sympas et bien intégrés, est tout aussi loin d’être innocent. Un exemple, l’année dernière, Etudiants Musulmans de France lançait la branche française du projet international « Advise Islamophobia ». Advise, pour Advocating Against Islamophobia In Education. Il s’agit d’un projet « intra européen visant à développer des stratégies de plaidoyer auprès des étudiant.es sur les questions d’islamophobie et autres formes de discrimination », projet soutenu par la fondation Soros.

    Des réunions, des débats, des colloques, des week-ends de formation sont donc organisés pour mobiliser les étudiants contre l’islamophobie, à Nancy, Lille, Paris ou encore à Marseille. Parmi les intervenants, des membres du Parti des Indigènes de la République, comme Fatima Ouassak, pour qui « l’école est utilisée par les Blancs comme outil pour transmettre leurs privilèges à leurs enfants, et comme arme pour entraver le champ des possibles des nôtres », des proches de l’UOIF, comme Yanis Khalifa, devenu suppléant du député macroniste de Seine-Maritime, Sira Sylla [...]». « Si Khalifa est discret, ajoutions-nous, c’est que la maison-mère d’EMF a une réputation légèrement sulfureuse. Etudiants musulmans de France est le bras de l’UOIF, la branche française des Frères musulmans, dans l’université française ! Or jusqu’à très récemment, il était effectivement membre de son bureau national. »

    [...] Dans le même ordre d’idée, les étudiants musulmans ont publié avec le très islamiste CCIF, le Collectif contre l’islamophobie en France, un guide de lutte contre l’islamophobie à l’université donnant tous les conseils pratiques aux étudiants pour garder leur voile, jeûner pendant le ramadan ou faire tranquillement sa prière, avec tous les articles des différents codes sur lesquels s’appuyer, ainsi que la jurisprudence, seuls manquant les 06 des avocats auxquels faire appel en cas de « discrimination ».

    Interrogé sur ces liens avec l’UOIF et le CCIF, Mohamed Machta, notre responsable lillois décline : « Aucune section ne dépend de l’UOIF. » Alors, pourquoi, chaque année, l’association a-t-elle un stand à la Rencontre annuelle des musulmans de France, le grand raout de l’UOIF au Bourget ? « C’est une opportunité de se faire connaître des étudiants. » Effectivement, on peut voir les choses comme ça...

    Les rapports avec le CCIF, eux, semblent encore plus difficiles à assumer. La réponse se fait, tout un coup, plus hésitante. « Nous n’avons, que je sache, aucun lien avec le CCIF », commence notre interlocuteur. Et quand nous lui présentons la preuve de ces liens entre les deux organisations, il avoue : « Aujourd’hui, le CCIF lutte contre l’islamophobie en France, soit contre la discrimination. Je trouve que c’est une bonne initiative. » [...]"

    par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/11/les-%C3%A9tudiants-musulmans-arrivent-3e-aux-%C3%A9lections-du-conseil-dadministration-des-universit%C3%A9s-du-nord.html

  • Un livre sur le vrai « Russia-gate » aux Etats-Unis : Obama, pas Trump !

    livre vrai Russia gate Etats Unis Obama Trump
    Pour les anglophones, The New American signale la parution d’un livre sur les vrais liens de la Russie avec la politique américaine. Alors que Donald Trump est accusé de quasi collusion avec Poutine – ce qui en ferait un traître à son pays – huit auteurs ont mis leurs connaissances en commun pour faire la lumière : Comrade Obama Unmasked : Marxist Mole in the White House.
    C’est une étude en profondeur du véritable marxisme de Barack Obama, et en particulier de ses liens étroits avec un communiste avoué, Frank Marshall Davis, par ailleurs soupçonné d’espionnage pour le compte de la Russie.
    Un engagement révolutionnaire détaillé par le menu qui n’est certes pas celui de Donald Trump…

    http://reinformation.tv/livre-vrai-russia-gate-etats-unis-obama-trump-vite-77684-2/