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élections - Page 271

  • UN RÉFÉRENDUM SUR L’IMMIGRATION ? CHICHE !

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    Macron assure qu’il veut renvoyer les immigrés illégaux. Les sondages donnent 65 à 70 % de personnes qui trouvent trop élevé le nombre des étrangers. Macron a-t-il la base sociale pour aller dans ce sens ? Il est l’élu de la bourgeoisie cosmopolite. Selon l’étude Ipsos-Sopra Steria de juillet 2017, « les clivages sociaux restent un discriminant très net : 77 % des ouvriers jugent qu’il y a trop d’étrangers en France contre 66 % des employés, 57 % des professions intermédiaires et 46 % des cadres ».

    Les dirigeants de l’oligarchie, notables de LREM, élus grâce à leur investiture, dirigeants d’associations pro-immigrés minoritaires, très grand patronat notamment financier, médias « officiels », universitaires de gauche sont hostiles à cette nouvelle orientation de Macron. Va-t-il passer outre ? Peut-il passer outre ?

    Quand la société est divisée avec, d’un côté, le peuple, de l’autre, les représentants d’organisations oligarchiques qui dirigent en fait le pays et qui bloquent toute réforme, il n’y a qu’une seule solution pour faire triompher la démocratie : le référendum.

    En Suisse, par exemple, la votation populaire « contre l’immigration de masse » a été adoptée par le peuple le 9 février 2014. Le texte voté prévoit des quotas d’étrangers « selon les besoins de l’économie dans le respect du principe de préférence nationale ». Tous les partis étaient hostiles, sauf un seul, le plus important parti suisse (30 % des voix) : l’Union démocratique du centre.

    Le clivage entre les élites politiques et le peuple se retrouve à l’étranger. La Commission européenne envisage de se venger sur les étudiants suisses en les excluant des programmes d’échanges universitaires subventionnés. Mais, selon un sondage Blick du 15 février 2014, 61,8 % des Allemands, 69,7 % des Français et 77,5 % des Anglais se montreraient « favorables » ou « plutôt favorables » à un modèle comparable à l’initiative « contre l’immigration de masse » acceptée en Suisse (RTS Info).

    La question qui se pose en France est de savoir si un Président élu par la classe bourgeoise cosmopolite et sur une faible base numérique (24 % seulement des voix au premier tour de l’élection présidentielle) peut faire une politique inverse de celle de ses électeurs. On n’imagine guère l’oligarque Macron se lancer dans un référendum. Alors, comment franchira-t-il l’obstacle de ses propres réseaux oligarchiques ?

    La question du référendum se pose aujourd’hui en Europe, partout où la classe oligarchique dominante s’oppose aux souhaits du peuple qui souffre de l’immigration, de l’insécurité et du chômage.

    En matière d’immigration, la France viole les trois principes de sa devise : Liberté, Égalité, Fraternité. Le fait que le peuple ne puisse rien dire sur l’immigration, en l’absence de référendum, est une atteinte évidente à la liberté. Qu’en pense M. Macron ? Les sociologues ont montré que la bourgeoisie cosmopolite évitait le contact avec les migrants dans le logement et à l’école. Les inconvénients concrets de la migration, c’est pour le peuple ! Pas d’égalité. Qu’en pense Macron ? Enfin, le sociologue américain Robert Putnam a montré que la diversité ethnique détruisait la solidarité et la fraternité. Plus la population est diverse, plus la méfiance est grande entre les individus. Donc, baisse de la fraternité. Qu’en pense Macron ?

    Il est difficile de faire une politique contraire aux idées de sa base sociologique. Seul le peuple, consulté par référendum, peut lever l’obstacle. En l’absence de ce recours au peuple, Macron a peu de chance de réussir à réduire l’immigration de façon concrète, même s’il le voulait vraiment.

    http://www.bvoltaire.fr/referendum-limmigration-chiche/

  • Idée fixe, Astérix, sémantique

    L’avis (facultatif) d’Edouard Philippe n’a pas été suivi, celui de la Licra et du Crif (impératif? ) oui. Antoine Gallimard a annoncé qu’il renonçait finalement à rééditer les trois pamphlets antisémites de Louis-Ferdinand Céline, considéré par beaucoup comme  le ou l’un des plus  plus grands écrivains français du XXème siècle. D’une censure l’autre, en 2011, le nom de Céline avait été retiré  du « Recueil des célébrations nationales » où il apparaissait, présence jugée incompatible avec les « valeurs fondamentales de la nation et de la République », avait  justifié Frédéric  Mitterrand, alors ministre de la Culture. La question après tout peut avoir sa pertinence: dans le climat actuel cette réédition par les éditions Gallimard était-elle en effet opportune, même accompagnée d’un appareil critique comme ce fut le cas au Québec? Outre l’intérêt littéraire et/ou historique que  les spécialistes de l’oeuvre de Céline prêtent à  Bagatelles pour un massacre, L’école des cadavres et Les beaux draps, les défenseurs de la publication arguaient du fait qu’ils étaient déjà intégralement consultables ou à la vente,  sans filtre, sur internet. Le journaliste politique Olivier Mazerolle déplorait hier sur RTL, dans l’émission On refait le monde, que l’annonce de la réédition des pamphlets puis finalement  de son  report sine die,  allait conforter dramatiquement  la paranoïa des antisémitecomplotistes. Sur cette même antenne, sa collègue Elisabeth Lévy, faisait part de ses sentiments partagés. L’un des arguments les plus audibles en faveur de la non publication  par Gallimard  a été formulé (une fois n’est pas coutume)  par  Arno Klarsfeld qui a rappelé que l’écrivain  lui même  s’était opposé à cette réédition… mais une fois publié un livre appartient-il encore à son auteur?  Commentant  Bagatelles, André Gide écrivait: « il va  de soi que c’est une plaisanterie. Et si ce n’était pas une plaisanterie, alors il serait lui, Céline, complètement maboul. De même lorsqu’il fait entrer parmi les juifs  de son massacre, pêle-mêle, Cézanne, Picasso, Maupassant, Racine, Stendhal et Zola. Qu’est-ce qu’il vous faut de plus? Comment marquer mieux que l’on rigole ? »

    Mais l’époque n’était pas franchement à la rigolade, et le talentueux journaliste, écrivain et homme politique Léon Daudet,  pressentait la tempête à venir quand il  écrivait dans L’Action française en 1938:  « qu’on ne s’y trompe pas , ce livre  est un acte et qui aura peut-être, un jour, de redoutables conséquences. Bagatelles pour un massacre, c’est un livre carnassier , et qui paraît, sous un ciel  d’orage, à la lueur des éclairs. » Reste qu’il parait difficile de croire qu’en 2018 les émules plus ou mois illettrés des  Fofana et consorts  se seraient précipités dans les librairies pour acheter les pamphlets de Céline afin de  se conforter  dans leur haine des juifs;  ils n’ont pas vraiment besoin de ce type de lecture pour cela.

    Les militantes extrémistes du vieux dogme soixante-huitard  féministe,   les harpies  de la lutte contre les inégalités de genre,  déplorent ces derniers jours une autre publication. Celle de la tribune cosignée par  une centaine de personnalités féminines, dont l’essayiste Peggy Sastre ,  la comédienne Catherine Deneuve,  la critique d’art et écrivaine  Catherine Millet,  l’ex actrice X et désormais chroniqueuse Brigitte Lahaie. Elles  sont sorties du bois pour dénoncer dans Le Monde les chiennes de  garde et autres  hystériques du combat contre la domination  et la prédation masculine. Un blasphème insupportable pour une  gauche  féministe qui existe encore médiatiquement mais  de plus en plus marginalisée  - là aussi le principe de réalité triomphe toujours - ,  quelques mois après l’affaire Wenstein et la douteuse  initiative balance ton porc.

    Pourtant, si  la tribune qui a fait bondir les complices de Caroline de Haas et de Marlène Schiappa  prônait  « une liberté d’importuner (les femmes), indispensable à la liberté sexuelle », rappelait que si   «le viol est un crime », « la drague insistante ou maladroite n’est pas (pour autant)  un délit, ni la galanterie une agression machiste », elle prenait aussi bien soin de rassurer sur la pureté progressiste des intentions des signataires. Certes, en accusant les féministes autoproclamées de favoriser ce  qu’elles prétendent combattre : « Cette fièvre à envoyer les porcs  à l’abattoir, loin d’aider les femmes à s’autonomiser, sert en réalité les intérêts des ennemis de la liberté sexuelle, des extrémistes religieux, des pires réactionnaires. »

    Julien Sanchez, lui,  n’entend pas balancer le porc des assiettes de nos chères têtes blondes fréquentant les cantines scolaires de la ville de Beaucaire (Gard) dont il est maire. Dans un entretien accordé à Valeurs actuelles qui a fait un certain bruit et dont il s’est de nouveau expliqué lors de ses récents passages médiatiques, Julien a redit son refus d’assister « au grand-remplacement du porc à la cantine. » « Parce que je me suis bien rendu-compte que d’année en année, de moins en moins de porc était servi. C’est une viande qui est souvent produite en France et il est également normal que nous choisissions de soutenir l’agriculture française. Ce n’est pas mon rôle d’y renoncer pour des raisons religieuses. J’insiste sur cette raison parce qu’elle me semble suffisante et fondamentale. Mais il y en a d’autres, comme l’apartheid que cela engendrait de fait. Je me suis aperçu que depuis la mise en place de ces repas de substitution par l’ancienne municipalité (en 2008), les enfants musulmans mangeaient sur des tables à part. Sans doute par souci d’organisation, ces enfants étaient séparés des autres et c’est inacceptable là encore, dans une école publique (…). A Beaucaire, ces repas de substitution concernaient 150 enfants sur 600, donc beaucoup de familles, c’est vrai. Mais je suis allé en commission des menus rencontrer les parents et tous ceux qui étaient de bonne foi – y compris les parents musulmans – étaient tout à fait satisfaits de cette décision (…).  En France, en Gaule, on mange du sanglier depuis toujours, comme illustré dans Astérix ! »

    Si la renommée d’Astérix n’est plus à faire, celle du Front National est au moins équivalente chez nos compatriotes,  grande popularité de la marque FN qui pèse bien sûr dans le questionnement actuel sur un éventuel changement de nom du FN.  Marine fait entendre des arguments très audibles, très défendables quand elle affirme, ce fut encore le cas dimanche dernier lors d’une conférence de presse à Alençon, dans le cadre de la  huitième étape de sa tournée de Refondation,  qu’il y aurait des avantages tangibles à un changement de nom.

    « Si un nom contient une charge qui puisse susciter des craintes, ou (a) une charge émotionnelle qui soit trop forte, a-t-elle dit, et il semblerait que ce soit quand même le cas du Front National, alors il ne faut pas hésiter à se donner les moyens de la victoire.»  « Si nous voulons que ce mouvement soit entendu, envisagé comme parti de gouvernement, susceptible de nouer des alliances, alors il faut que ceux qui éventuellement seraient tentés par cette alliance se disent il y a un nouveau mouvement qui tient compte de cette capacité.  Il faut que le FN termine sa mue de parti d’opposition, de contestation en  parti de gouvernement. Nous ne pouvons pas réfléchir en terme de nostalgie. »

    « Un parti politique est un outil qui doit servir à arriver au pouvoir. Ce n’est pas une fin en soi ». Et « nous devons non seulement continuer à pointer du doigt les incohérences, les défaillances, les carences de la politique qui est mise en oeuvre aujourd’hui mais nous devons être aussi capables de présenter aux Français les projets qui sont les nôtres ». Toutes choses qu’ont réussi, a souligné la présidente du FN pour s’en féliciter,   les  mouvements de droite nationale actuellement au pouvoir en Pologne, en Hongrie, tandis qu’en Autriche, nos amis  du Parti de la Liberté d’Autriche ( FPÖ) – parti  qui  n’a pas changé de nom depuis sa création en 1955 – faisaient leur entrée à des postes clés dans un gouvernement de coalition.

    Marine a souhaité que cette question soit librement débattue, et les réflexions de fond amènent parfois à des révisions. C’est le cas notamment du député Gilbert Collard qui a confié sur LCP mercredi qu’il avait évolué.  « J’étais pour et j’ai changé d’avis. » « J’ai été le premier à dire qu’il fallait changer de nom. Mais maintenant, j’en arrive à me dire que ça ne servirait strictement à rien de changer de nom.  Je pensais que changer de nom favoriserait le processus de dédiabolisation. Et puis je me rends compte que de toute manière, quel que soit notre nom, même si on s’appelait la Baie des anges, on nous stigmatiserait, on nous diaboliserait parce que c’est un instrument dont les partis dits de pouvoir ont besoin pour s’entendre,  pour justifier leur reniement  leur revirement. »

    Son collègue sur les bancs de l’Assemblée nationale, Bruno Bilde,  estime pour sa part que la période actuelle ne serait pas la plus propice  pour un chargement de nom du FN. Ajoutons avec Bruno Gollnisch que c’est le programme même défendu par les nationaux, d’opposition frontale à l’idéologie mondialiste, à l’effacement de nos libertés, de notre souveraineté, de notre identité, qui font de nous des  infréquentables aux yeux des  politiciens  lâches et  pusillanimes,  des  figures  du Système et autres  précepteurs d’opinions…

    Dans La  Croix, le militant de gauche et  spécialiste es FN  Jean-Yves Camus ne  dit pas foncièrement  autre chose:  « La direction du Front National (?) a l’impression que le nom du parti reste un handicap majeur qui l’empêche de faire une percée électorale. Elle estime aussi que cela lui ouvrira des alliances avec le reste de la droite. Mais il paraît peu probable que cela rende le FN plus éligible à une alliance avec Laurent Wauquiez puisque ses positions sur l’islam, la laïcité, la sécurité ne devraient pas évoluer (…). Dans ce cas, pourquoi en effet changer de nom ? Il ne suffit pas de prendre un nouvel emballage si le fond du discours reste le même. » Et si le fond de notre  discours changeait, si nous renions nos idéaux et nos valeurs,  quelle serait notre raison d’être ?

    https://gollnisch.com/2018/01/12/idee-fixe-asterix-semantique/

  • Vers un Waterloo des européistes?

    6a00d83451619c69e201bb09e60c68970d-120wi.jpgC'est le sens de l'analyse d'Hilaire de Crémiers dans le dernier numéro de Politique Magazine.

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    Bien des choses sont en train de changer en Europe. Chacun veut s’en rendre maître. C’est une lutte de projets.

    Le dernier sommet européen qui s’est tenu à Bruxelles, le jeudi 14 décembre, s’est déroulé dans une lourde atmosphère. Aucun accord n’en est sorti. Il n’est pas douteux que les sommets suivants s’en ressentiront. Le Conseil des chefs d’ État et de gouvernement qui était le lieu habituel des discussions et des compromis, dominé par les principaux États qui s’assuraient une sorte d’hégémonie, Allemagne, France principalement, se transforme en lieu d’affrontements. L’actualité médiatique en a fait peu état. Ce dernier Conseil de l’année 2017 fut, pourtant, révélateur de la profonde disharmonie qui, maintenant, caractérise l’Union européenne : elle devient, chaque jour davantage, une désunion.

    La querelle migratoire

    Les Vingt-Sept se sont disputés sur la question migratoire puisque tel était l’ordre du jour. L’Allemagne de Merkel est, une fois encore, à l’origine des désaccords. On se souvient comment les décisions du gouvernement allemand, en 2015, avaient aggravé le problème des flux migratoires, en provoquant des surplus d’arrivées massives, incontrôlées et incontrôlables, de migrants, qualifiés , à l’époque, de Syriens. Il ne s’agissait pas seulement d’ouvrir les frontières, il fallait encore accueillir, « relocaliser », surtout répartir les migrants par pays et par quotas.

    C’était pour la chancelière Merkel « la solution » qu’elle prétendait apporter et surtout imposer par voie européenne et communautaire, avec l’appui de Juncker, à tous les pays de l’Union, sans même, d’ailleurs, les consulter. Les résultats sont connus. Les flots devinrent ininterrompus, se frayant tous les passages possibles maritimes et terrestres en colonnes continues. Chaque pays n’avait plus qu’à essayer de faire front pour échapper à la submersion. L’Allemagne et les pays du Nord en ont, d’ailleurs, subi les conséquences ; les Allemands ont de quoi s’en souvenir : les incidents de Cologne restent gravés dans leur mémoire.

    Merkel tenta de régler, seule encore, et souverainement – financièrement aussi à coups de milliards – au nom de l’Europe – Hollande n’existant pas –, avec la Turquie cette question des frontières.  

    La Turquie, bien évidemment, en profita et en profite, d’ailleurs, encore pour exercer son chantage ; Erdogan mène sa politique sans scrupule et menace, une Europe qui avait décidé fort imprudemment de l’accueillir en son sein ; l’Allemagne en a su quelque chose, insultée qu’elle fut par le Sultan !

    Et maintenant qu’Erdogan se hisse au rang de haut représentant des intérêts musulmans, il est à prévoir que ses exigences seront de plus en plus implacables.

    Réalités et idéologies

    Sur tout le pourtour de la Méditerranée le même genre de pression se fait sentir sur l’Europe, alimentée en outre par les migrations de plus en plus importantes et organisées venues d’au-delà du Maghreb, du Sahel, voire de l’Afrique profonde. Macron voudrait, lui aussi, résoudre le problème à la source ; louables intentions, mais encore faudrait-il avoir une politique africaine dont il a déclaré qu’il ne voulait plus, pour mieux rompre, paraît-il, avec le passé, remettant l’avenir, là aussi, à une Europe future qui n’existe pas et qui, elle-même, n’en veut pas.

    Alors que faire ?  Verrouiller l’Europe ? Mais où et comment ? Aucune troupe, aucune flotte n’y suffirait et, d’ailleurs, il s’agit plutôt de sauver tant de malheureux livrés aux hasards de la mer !  Laisser le contrôle à la Turquie qui abuse de sa situation, et à la Libye où les passeurs et les modernes négriers ont installé des marchés d’esclaves ?  

     Merkel a trop usé de sa position dominante pour faire avaliser par l’Europe les dispositions qu’elle avait cru devoir prendre au nom de tous : un système de répartition qui était censé résorber naturellement  les flux migratoires. Les pays de l’Europe centrale ne s’y sont pas pliés. La Commission présidée par l’inénarrable Juncker,  n’hésita pas à traduire devant  la Cour de justice de l’U.E. les pays récalcitrants, Hongrie, Pologne, Tchéquie, au motif qu’ils n’ont pas rempli leur quota ! Inutile de souligner que de telles procédures ne laissent pas de créer des tensions dans la prétendue « Union » européenne qui, en tant qu’entité supranationale, passe son temps à faire la guerre sociale, économique, politique, non aux ennemis extérieurs, mais à ses propres membres qui n’entrent pas dans son idéologie.

    C’est ainsi qu’à peine 32.000 réfugiés ont été, selon l’expression consacrée « relocalisés » sur les 160.000 qui avaient été sélectionnés – en quelque sorte ! – pour être répartis dans l’année 2016 ! Alors, aujourd’hui…

    Et voilà que ce sommet de décembre se réunissait, dans de telles circonstances, pour reprendre et réexaminer le même problème mais en imposant toujours la même « solution », cette fois-ci de manière définitive et non plus provisoire devant la certitude que, de toutes façons, la crise migratoire n’était plus en soi « une crise », mais un « phénomène permanent » et « régulier » auquel il convenait d’apporter en conséquence des « règles permanentes » !. C’est ce qui se pense dans les hautes sphères des stratégies mondiales et mondialistes. Sur cette ligne se retrouvaient en principe Bruxelles, Berlin et Paris.

    Le refus des peuples

    Mais les peuples rechignent de plus en plus !

    Lire la suite "Vers un Waterloo des européistes?"

    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html/page/2/

  • Apprenons à réserver nos flèches à l'adversaire et à travailler avec des personnes avec qui nous ne partageons pas tout

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    Entretien avec Barbara Mazières, à propos de la table ronde de vendredi sur la filiation.

    Barbara Mazières, vous organisez avec l’association « Cercle Anjou Conférences » une table ronde sur le thème « Théorie du genre, PMA, GPA, 2018 une année décisive » à Segré. Est-ce le rôle de votre association ?

    Oui, car notre association a pour but d’informer et de former sur tous les sujets de sociétés : Histoire, culture, religion, bioéthique, politique… Nous avons d’ailleurs récemment participé au colloque des catholiques en action organisé par Ichtus et les AFC 49 à Angers. Si nous ne sommes pas une œuvre d’Eglise, nous sommes des catholiques engagés dans la vie de la cité. Et comme le rappelait justement le concile Vatican II, les laïcs ont un rôle importants à jouer – spécialement dans le domaine politique.

    Les problèmes de bioéthique nous touchent particulièrement, car il en va de l’avenir de l’humanité. 2018 sera une année décisive. Le risque est grand que, si les catholiques de France ne bougent pas, le parlement légifère non seulement sur la PMA pour les femmes célibataires ou les lesbiennes (c'est-à-dire la création d'un enfant délibérément privé de père par l'arbitraire du législateur, empressé de satisfaire des lobbies électoraux puissants), mais encore la création d'embryon avec plusieurs "parents" (l'embryon à 3 ADN), de nouvelles dérives en matière de recherche sur l'embryon - et donc de destruction des plus faibles  d'entre nous -, les mères porteuses (plusieurs sénateurs UMP considèrent déjà que Macron "ne va pas assez loin" en ce domaine…), et l'euthanasie. Autrement dit, la révision des lois de bioéthique peut fort bien être l'occasion de dérives totalitaires gravissimes, selon lesquels la vie d'un être humain sera purement et simplement commercialisable.

    Nous devons agir et réveiller les consciences - car il est certain que la plupart de nos concitoyens ne soutiennent ces dérives que parce qu'ils en ignorent les conséquences. Le cercle Anjou Conférences organise des conférences: nous agissons donc dans le domaine de nos compétences en organisant cette table ronde.

    Vous réunissez à la même table Virginie Tellenne (Alias Frigide Barjot, de l’Avenir Pour Tous), Guillaume de Thieulloy (du Salon beige), Gaëtan de la Rousserie (Responsable LMPT 49), le Père Emmanuel d’Andigné (Curé de Segré). N’est-ce pas un peu risqué compte tenu des divergences de vues de chacun ?

    Qu'il y ait un débat pendant une table ronde me semble assez logique. Et, surtout, face à l'ampleur des enjeux, nous ne pouvons pas faire la fine bouche: toute personne qui veut s'opposer à la marchandisation du corps humain est bienvenue sur notre barricade! Même si, par ailleurs, nous ne sommes pas d'accord sur tout. Apprenons donc à réserver nos flèches à l'adversaire et à travailler avec des personnes avec qui nous ne partageons pas tout! J'ajoute que les libertaires n'ont besoin que d'une chose pour l'emporter: soit notre silence, soit notre division. Montrons-lui que nous savons nous unir lorsque le combat l'exige.

    Comment participer à cette conférence?

    Cette table ronde aura lieu le 12 janvier à 20H au centre pastoral de la Renaissance à Segré. J’espère que d’autres réunions de ce type (en élargissant encore le spectre des intervenants) seront organisés en France. Il faut se mobiliser pour montrer notre détermination à refuser le mise aux enchères de notre humanité. Voici 40 ans, c'est l'inaction des catholiques, et spécialement des évêques, qui a permis le vote de la loi Veil. En sens inverse, la mobilisation de la Manif pour tous a jusqu'à présent empêché de nouvelles dérives libertaires. Alors, surtout, e lâchons rien!

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Il est urgent que la droite défende sans honte le premier maillon qui structure notre société : la famille

    Lu sur Causeur.fr :

    "En octobre 2017, un député LREM proposait un amendement visant à supprimer l’universalité des allocations familiales. Le Premier ministre lui-même, ainsi que le ministre de l’Economie – transfuges de la droite – confirmaient que la question était d’actualité. Une fois de plus sous pression, montrées du doigt par ceux qui raisonnent à petite vue, les familles sont inaudibles dans les médias, souvent caricaturées ou montrées du doigt. Pendant ce temps, la droite reste étrangement muette. Trop muette. Paradoxale et sidérée.

    Faire un enfant est un engagement d’au moins un quart de siècleL’accompagner, l’élever, le construire a un coût pour toute famille. Cet enfant devenu autonome contribuera au fonctionnement de notre système social pendant un demi-siècle. C’est ainsi qu’en l’absence d’un important système public de compensation des charges familiales, les personnes sans enfant bénéficieront d’un meilleur niveau de vie durant leur vie active et auront leurs retraites financées par les enfants que les autres auront porté, soutenu et élevés. Soutenir les familles devrait être sans équivoque une politique prioritaire et de bon sens.

    La seule prise en compte du revenu pour traiter d’une politique familiale est injuste, car les familles nombreuses sont plus pénalisées que d’autres. Il faut prendre en compte le nombre de personnes dans un ménage, ainsi que les dépenses liées à sa composition, les familles bi-actives devant engager des frais de garde, concilier vie professionnelle et familiale sont frappées de charges considérables et exponentielles en fonction du nombre d’enfants et de leur avancée dans l’âge (...)

    La paupérisation des familles est engagée et inévitable. Triste conséquence : depuis 2015, notre natalité baisse. Or tout notre modèle de répartition des retraites est fondé sur un principe majeur : une natalité dynamique qui permettra à l’avenir de continuer à financer ce système. Le vieillissement de l’Europe et le problème démographique de notre continent peuvent être réglés pour assurer la pérennité de notre système de deux manières : par l’apport migratoire ou par de vraies politiques familiales. La première solution est une charge cachée derrière une prestation de service immédiate et d’apparence salutaire (...). En revanche, une politique familiale audacieuse est un effort financier comparable à un investissement à haut rendement futur. En somme: un choix politique !

    A l’heure où nous sommes face à un enjeu civilisationnel européen, où les familles sont malmenées par leur appauvrissement économique, le délitement des liens, l’individualisme, par les séparations, il est urgent que la droite s’empare de ce sujet et parle sans honte du premier maillon qui structure notre société : la famille. C’est un sujet qui nous concerne tous, quels que soient nos choix de vie, nos opinions, notre vécu.L’universalité du droit aux allocations familiales doit être réaffirmée car elle maintient pour partie l’équilibre du niveau de vie entre ménages sans enfant et ménages ayant des enfants à charge. Le droit aux allocations familiales (non imposables et sans condition de ressources) doit être assuré dès le premier enfant. Voici le sine qua non que devrait porter a minima une droite courageuse.

    Dans une interview au Figaro, Emmanuel Macron reconnaissait la politique défavorable à la famille du gouvernement dont il avait été ministre, tout en la maintenant en dehors de ses choix budgétaires d’avenir: « Il faut reconnaître qu’on a modifié à la fois le quotient familial et les allocations familiales. Ce n’était pas l’engagement initial. Cela a été vécu comme une politique défavorable à la famille. Mon souhait est de préserver la capacité de vivre bien dans une famille, en France. C’est une priorité, même si ce n’est pas pour l’instant dans ma trajectoire budgétaire ».

    Si la priorité de l’actuel président est « de préserver la capacité de vivre bien dans une famille, en France », il sera heureux d’apprendre que cela tient souvent à des choses qui le dépassent, mais qu’en revanche il ne dépend que de lui que les familles vivent mal en France. Pendant ce temps, la droite continue de se taire. Paradoxale et sidérée."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Changement de nom du FN : Marine est pour. Les adhérents sont contre.

    Plus de père fondateur, plus de flamme, et bientôt plus de Front national ? C’est ce que préconise une Marine Le Pen qui s’échine à renier ses origines pour entrer de plein pied dans la cour des « grands » du système répoublicain !

    Dimanche dernier, lors d’une conférence de presse à Alençon, l’actuelle présidente du Front National a affirmé :

    « Si nous changeons le Front national, alors il faut aussi changer l’appellation. »

    « Si un nom contient une charge qui puisse susciter des craintes, ou une charge émotionnelle qui soit trop forte, et il semblerait que ce soit quand même le cas du Front national, alors il ne faut pas hésiter à se donner les moyens de la victoire. »

    L’utopie de Marine : en changeant de nom, incarner  un parti « de gouvernement » !

    Pourtant, d’après certaines informations parues sur le web, 80 % des adhérents sont opposés à un changement de nom ! « Le FN est une marque solide », explique un cadre du parti.

    A l’heure où la pensée unique s’efforce de détruire toute identité, les militants du FN restent attachés à cette identité politique vieille de plus de 40 ans et synonyme d’amour de la Nation, de combats pour la patrie et les Français de souche… Mais sont-ils encore les combats de Marine Le Pen ?

    Francesca de Villasmundo

    http://www.medias-presse.info/changement-de-nom-du-fn-marine-est-pour-les-adherents-sont-contre/85896/

  • La question du régime se pose toujours en France

    2910916609.5.jpgNous savons bien que, selon le constat lucide de Jacques Bainville, si souvent cité, « tout a toujours très mal marché ». Ce réalisme pessimiste devrait d’ailleurs épargner aux maurrassiens le reproche rebattu d'avoir idéalisé notre passé monarchique, fût-il, au regard de l'Histoire, plus réussi et de très loin que ce qui a suivi jusqu'à nous.  

    Plus profondément, les lecteurs de Gustave Thibon savent aussi que le Politique est ce « gros animal » dont a parlé Simone Weil, où le bon et le mauvais se mêlent inéluctablement, où une forme même approchée de perfection est inatteignable, où subsistera toujours un lot non éliminable de turpitudes, de violences, de médiocrités et d'injustices. On ne conforme pas une société à l'idéal comme ont pu être ciselés jusqu'à la quasi perfection une fable de La Fontaine, une tragédie de Racine, une sculpture de Puget, un poème de Verlaine, ou même une commode de Boulle. Telle est, en ce sens, la supériorité des arts - de l'esthétique - sur le politique. Seul, peut-être, par leur conjonction heureuse, le siècle de Louis XIV a pu s'approcher d'une forme de perfection d'ensemble, encore que le Grand Roi se soit reproché sur son lit de mort d'avoir trop aimé la guerre et, pour la faire, d'avoir demandé des efforts excessifs à ses sujets ... Ils en auront eu, pourtant, les bénéfices sous les règnes suivants d'où la guerre fut presque absente et où ils s'enrichirent. Encore ce XVIIIe heureux se termina-t-il par la Révolution et son cortège d'horreurs. Pas encore achevées, d'ailleurs.  

    Ces réserves ayant été faites, il y a tout de même des degrés dans l'imperfection.  

    Vu sous cet angle, à l'orée du quinquennat d'Emmanuel Macron, l'état présent de notre pays nous semble avoir atteint un degré d’échec, sinon maximum, du moins très élevé, avec ses 2 200 milliards de dette, ses 9 à 10 millions de pauvres, ses 6 millions de sans travail, ses 10 millions  d’habitants issus d'une immigration en majorité musulmane, difficilement intégrable et pour partie agressive ; à quoi s’ajoutent la menace  terroriste pesant sur toutes les têtes, des engagements extérieurs où s'enlisent nos militaires, une économie en déclin, une industrie dont des pans entiers ont été sacrifiés au dogme libre-échangiste et qu’il ne sera pas aisé de reconstruire, une agriculture réduite à presque rien et, en tout cas, à la misère, une société plus que jamais fractionnée entre riches et pauvres, entre France périphériques et métropoles où s'accumulent les richesses pour quelques-uns, et ce, parfois, avec des disparités honteuses ; sans compter notre déchéance culturelle et morale, la pire, sans doute, de ces plaies. 

    C'est sans nul doute à raison d'un tel inventaire, même s'il devrait être approfondi et nuancé, que, curieusement, après cent cinquante ans à peu près ininterrompus de pratique républicaine, de la IIIe à la Ve république, la question du régime se pose toujours en France et qu'un recours à la solution monarchique y est périodiquement remis sur la table. 

    Aujourd'hui, c’est un paradoxe que d'avoir pour président de la République un homme qui, lorsqu'il était ministre de l'Économie sous la présidence de François Hollande, expliqua à des journalistes l'incomplétude de la démocratie et qui leur précisa que le problème de la France est qu'il lui manque un roi. 

    Nous voulons bien le croire, nous qui nous sommes parfois demandé s'il était encore légitime, soutenable, près de deux siècles et demi après la Révolution, de continuer à vouloir que notre royalisme aboutisse.  

    Notre conclusion toujours renouvelée est que, dans la situation où elle se trouve et face aux crises qu’elle ne peut manquer de rencontrer, cette possibilité, ce recours, doivent être préservés pour la France. C’est ce que pensèrent en leur temps, en faisant omission de notre actuel président de la République, deux de ses prédécesseurs : Charles De Gaule et François Mitterrand.  

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2017/09/06/pourquoi-y-a-t-il-toujours-des-royalistes.html

  • ROBERT MÉNARD : « LA FRANCE NE SE DROITISE PAS, ELLE REPREND RACINE »

    On a le sentiment que vous vous êtes lancé dans une nouvelle croisade ?

    Je ne sais pas si le mot « croisade » convient. En revanche, je suis persuadé que se joue aujourd’hui une part de ce que nous sommes. Sans donner dans la surenchère, j’ai la conviction, en me promenant dans nos rues, en écoutant mes voisins, que quelque chose se délite, disparaît, qui n’est autre que notre façon de vivre. Je ne me résigne pas à croiser toujours plus de femmes voilées, toujours plus d’enfants parlant un charabia mi-français mi-arabe, toujours plus de jeunes gens qui respirent le mépris pour ce pays qui leur offre quand même une école gratuite, des soins gratuits, des logements quasi gratuits… Et, contrairement à d’autres, je n’ai pas envie de leur trouver des excuses !

    Mais il n’est pas facile de vivre dans certaines cités…

    J’en viens, de ces quartiers ! Et j’y ai été heureux. Vivre dans une HLM, c’était un mieux, un plus. Une grande salle de bains, des toilettes dans l’appartement, une chambre pour chaque enfant. Je n’ai jamais eu le sentiment de vivre dans un ghetto comme c’est le cas aujourd’hui pour ces mêmes quartiers. Mais, il faut le dire sans peur de la meute journalistique, les minorités étaient alors minoritaires. Et pour parler encore plus cash, les personnes d’origine étrangère étaient suffisamment peu nombreuses pour pouvoir être intégrées. Dès qu’une maman algérienne rejoignait son mari, elle se débarrassait de son voile. Elle voulait devenir française. À part de très vieux Arabes, tout le monde se faisait un devoir de parler français, dans les lieux publics en tout cas. Quand un gosse se comportait mal à l’école, son père prenait systématiquement le parti de son instituteur, de son maître, disions-nous alors. Tout cela a bien changé…

    La semaine dernière, dans ces mêmes colonnes, vous proposiez de ne pas mêler immigration et identité…

    Je disais surtout que nous devions trouver les mots pour parler de ces questions en faisant attention à rassembler. Ce qui devrait être d’autant plus facile que l’immigration n’est pas une question clivante, comme on veut nous le faire croire. Une immense majorité des Français sont d’accord pour qu’elle soit limitée, contrôlée et qu’on ne garde pas sur notre sol ceux qui ont été déboutés du droit d’asile comme tous ceux qui sont en situation irrégulière. Si elle est clivante, c’est entre la majorité de nos concitoyens et la poignée de privilégiés, dans la presse comme dans le monde politique, spécialiste de la moraline à quatre sous, d’autant plus qu’ils ne sont pas confrontés, personnellement, aux « bienfaits » d’une société ouverte à tous vents…

    Si beaucoup de Français sont d’accord sur le constat, reste à trouver les solutions.

    Pour trouver les solutions, comme vous dites, encore faudrait-il qu’on ne nous cache pas – de façon souvent dérisoire, tant c’est cousu de fil blanc – la réalité des choses. Prenez l’agression – il faudrait plutôt parler de passage à tabac – des deux policiers à Champigny-sur-Marne. Et relisez la presse. Des « jeunes », reprennent en chœur la plupart des journalistes comme des commentateurs. Un vocable bien commode pour ne pas avoir à préciser « manifestement issus de l’immigration ». Il m’a fallu lire la chronique de Gilles-William Goldnadel, dans Le Figaro, pour qu’enfin des mots, juste des mots mais des vrais mots, soient posés sur des faits… Emmanuel Macron, qui s’inquiète des fake news émanant des médias étrangers lors des campagnes électorales, pourrait s’interroger sur la désinformation – je ne trouve pas d’autre mot – à laquelle se livrent la plupart de nos médias, et ceux de « service public » en particulier…

    Il n’y a pas que les « conservateurs » comme vous qui fassent ce constat !

    Je le sais. Mais il n’y a que derrière la bannière du « conservatisme » que nous pourrons – c’est du moins mon intuition – mettre tout le monde en ordre de bataille. Face aux « progressistes » – en fait, de vrais dilapidateurs – qui ne rêvent que d’ouvrir les frontières, d’en finir avec ce qui nous est propre au nom d’une « mondialisation heureuse », il nous faut construire une alliance du bon sens, de la raison, de la préservation. Non pour, cigare à la bouche, gérer nos pactoles. Mais pour assurer que nos enfants ne seront pas spoliés de ce que nous leur devons, de ce dont nous-mêmes avons hérité. Il ne s’agit pas, encore une fois, de défendre les pré carrés, les avantages dont bénéficie une minorité, ni même le statu quo si injuste au plus grand nombre, mais de construire une société soucieuse de tous. Or, dans cette attention portée aux autres, aux plus fragiles, la défense de leur identité – cet héritage immatériel – est primordiale. C’est le premier souci des conservateurs. Parce que c’est la première préoccupation de nos concitoyens. Je ne cesse de les recevoir, de les écouter, de leur parler, et ce qui ressort de ces multiples rencontres, c’est le constat d’une fragilité, d’une crainte, d’une peur du lendemain. Un lendemain où ils n’auraient plus leur place…

    Et que leur répondez-vous ?

    Que je les entends, que je les comprends, que je les approuve. Que nous les défendrons. Que nous sommes là pour eux. Même si je n’ai pas toutes les réponses à leurs questions. Je ne leur cache pas mes doutes, mes hésitations. Je pourrais, à ces instants-là, reprendre à mon compte la phrase d’Albert Camus, que j’ai découverte en exergue du tout nouveau livre de Paul-François Paoli, L’Imposture du vivre-ensemble de A à Z : « S’il existait un parti de ceux qui ne sont pas sûrs d’avoir raison, j’en serais. » C’est cela, aussi, le conservatisme. De la modestie. Des intuitions, certes – de la défense des crèches de Noël à la redécouverte de la cuisine traditionnelle, chacun s’accroche, me semble-t-il, à cette mémoire qu’on nous avait pourtant fortement conseillé d’occulter –, mais pas de catéchisme, pas de prêt-à-penser. Une conviction, en revanche : la France ne se droitise pas, elle reprend racine.

    http://www.bvoltaire.fr/france-ne-se-droitise-reprend-racine/

  • On lui aurait demandé de fermer les yeux sur des anomalies de comptes de campagne

    6a00d83451619c69e201b8d2cd6930970c-800wi.jpgUn rapporteur de la Commission nationale des comptes de campagne révèle pourquoi il a décidé de démissionner :

    "Le 20 novembre, les portes ont claqué dans le huis clos du 36, rue du Louvre, siège de la discrète Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Une séance « longue, houleuse et difficile », au dire de notre témoin, qui s'est résigné à démissionner, la mort dans l'âme. « Vous ne m'offrez d'autre alternative que celle de me soumettre ou de me démettre », écrit Jean-Guy de Chalvron dans une lettre adressée au président de la CNCCFP, François Logerot, dont nous avons obtenu copie, paraphrasant la tirade de Gambetta. Durant toute sa carrière, cet inspecteur général de l'administration, aujourd'hui retraité, a été un grand serviteur de l'Etat, passé par dix ministères, de l'Industrie à l'Intérieur. Il fut aussi directeur de cabinet de Louis Mexandeau aux Anciens combattants. De solides gages de sérieux pour ce haut fonctionnaire qui met en avant dans sa lettre de rupture les « valeurs d'indépendance et de rigueur » qui l'ont toujours guidé. Que s'est-il donc passé pour qu'il en arrive là et rompe le silence ?

    «La colère », nous explique-t-il, « révolté ». Pendant cinq mois, il a été l'un des deux rapporteurs chargés d'éplucher les 52 cartons de factures d'un grand candidat à la présidentielle. Or, il dit avoir déniché nombre de dépenses litigieuses qui ne pouvaient pas, selon lui, ouvrir droit à un remboursement par l'Etat, donc par le contribuable, mais pas à même toutefois d'entraîner un rejet du compte de campagne. Le tout portait sur près de 1,5 millions d'euros, sur un total de 10,7 millions d'euros de dépenses.

    Ces anomalies ont été détaillées lors de la fameuse réunion du 20 novembre, où fut examinée une « lettre des griefs » destinée au candidat. Jean-Guy de Chalvron se serait alors, assure-t-il, heurté à un refus « extrêmement brutal » de la commission, qui lui aurait suggéré de revoir nettement à la baisse ses propositions de régularisation. Raison pour laquelle il a préféré partir, pour ne pas avoir à couvrir de potentielles irrégularités.

    Ce candidat, c'était Jean-Luc Mélenchon. Mais si Jean-Guy de Chalvron a accepté de témoigner, ce n'est pas pour mettre à l'index le patron de la France insoumise. N'ayant pas eu accès aux comptes des autres candidats, il ignore en effet s'ils ont donné lieu à des difficultés. Or, selon nos informations, deux voire trois autres rapporteurs auraient aussi claqué la porte. Non, ce qu'il souhaite, c'est alerter sur de « graves dysfonctionnements » au sein de la CNCCFP, dont il juge le système opaque et fort peu démocratique. Une commission débordée qui a dû, pour éplucher les comptes de la présidentielle, recruter des rapporteurs vacataires, tous hauts fonctionnaires et retraités. Des intermittents en somme, donc peu préparés à la mission. Ils étaient seize, deux par « grand » candidat et un par « petit », épaulés par de simples étudiants stagiaires. Or, le travail est ingrat : une masse de documents colossale (5 000 factures pour Mélenchon), un temps bref (six mois) et un salaire peu attrayant (18 euros la vacation de six heures). Mais il s'y est attelé avec enthousiasme.

    Or, reproche-t-il, on lui aurait demandé de fermer les yeux. « De nombreuses divergences de fond sont apparues entre mes propres propositions de réformation et les recommandations de la commission, écrit-il dans sa lettre de démission. Vous m'imposez donc de signer une lettre de griefs au candidat qui ne reflète plus du tout le travail que j'ai fourni. » De fait, à la CNCCFP, ce ne sont pas les rapporteurs, chargés d'enquêter, qui ont le dernier mot, mais les neuf permanents. En résumé, les rapporteurs proposent, la commission dispose. « Bâillonnés », juge de Chalvron, encore outré."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html