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élections - Page 271

  • CES ÉLUS SANS VERGOGNE QUI CHANGENT DE VESTE MAIS GARDENT LEUR SIÈGE…

    La dignité voudrait que le transfuge démissionnât de son siège au lieu de l’emporter avec lui comme un trophée.

    Après Florian Philippot, qui a quitté le Front national tout en conservant son poste de député européen, c’est José Évrard qui abandonne le parti sous l’étiquette duquel il a été élu à l’Assemblée nationale. Il ne s’agit pas de juger ses motivations, mais il devrait être quelque peu gêné aux entournures de garder son siège dans ces conditions : sa notoriété n’est pas telle qu’on puisse jurer qu’il aurait été élu s’il s’était présenté sous son seul nom.

    Ce changement de veste n’est pas le propre d’élus du Front national.

    Thierry Solère est un exemple remarquable de retournement. Ce député ex-Les Républicains, qui siégeait dans le groupe des Constructifs, a joué sur son statut de faux opposant pour se faire élire à la questure – deux postes étant habituellement accordés à la majorité et le troisième à l’opposition. Maintenant qu’il s’est rallié à La République en marche, le voilà sommé, le pauvre, de quitter contre son gré cette fonction rémunératrice.

    Et que dire d’Olivier Dussopt, ce député socialiste, promu secrétaire d’État auprès de Gérald Darmanin, qui a voté contre le budget quelques jours auparavant ? Il était chargé, lundi dernier, de défendre ce même budget devant le Sénat ! Olivier Dussopt, l’as du transformisme : ce devrait être son nouveau surnom. 

    Cette inconstance politique où l’intérêt personnel se mêle à l’absence de convictions ne déconsidère pas seulement ceux qui la manifestent. Elle déshonore aussi ceux qui l’encouragent. C’est vrai dans d’autres domaines.

    On a vu, dans les années 1980, des commissaires paritaires, élus sur une liste syndicale, passer dans un autre camp avec armes et bagages – en l’occurrence avec leurs fichiers. Ce ne fut une bonne publicité ni pour les déserteurs ni pour l’organisation bénéficiaire. On a vu des professeurs, qui défendaient une école émancipatrice par le savoir, devenir les propagandistes des théories pédagogiques les plus fumeuses pour obtenir un avancement ou un poste d’encadrement.

    Alors que le gouvernement en place a fait adopter une loi « pour la confiance dans la vie politique », il a curieusement oublié le cas des transfuges, comme s’il était naturel de se faire élire sous une étiquette et, une fois élu, de changer de crémerie ou, comme un mercenaire, d’aller vendre ses services ailleurs. La dignité voudrait que le transfuge démissionnât de son siège au lieu de l’emporter avec lui comme un trophée. À défaut, que le règlement prévît la vacance du siège et une nouvelle élection.

    Cette attitude cynique, que les intéressés cherchent toujours à justifier, est un pied de nez aux électeurs. Elle porte atteinte à la démocratie qui apparaît comme une foire d’empoigne où il est plus important d’arracher un poste que de défendre des idées.

  • Angela Merkel nous plante !

    L'hémicycle du Bundestag d'octobre 2017 ci-dessous montre à l'évidence que la coalition de Mme Merkel est très minoritaire, et plus encore si l'on sait que seulement 200 sièges sur 709 lui appartiennent en propre, 46 étant détenus par la CSU bavaroise. Si elle demande de nouvelles élections c'est parce qu'avec un noyau dur de 28,21% elle ne peut "menacer" aucune formation concurrente et qu'elle espère améliorer sa communication de campagne sur les thèmes qui bloquent, dont l'invasion consentie n'est pas le moindre. La démocratie parlementaire dans tous ses états. 

    Voir l'analyse des services du Bundestag en cliquant ici

    Croit-elle améliorer ses positions dans un nouveau scrutin qui ne pourrait intervenir avant Pâques ? Rien ne l'assure d'expérience puisque la République fédérale n'a jamais été confrontée à cet émiettement démocratique depuis le régime de Weimar, et sous le regard amusé d'une extrême-droite à 92 sièges dont les motifs d'élection n'ont ni disparu ni faibli. D'aucun pensent à l'inverse qu'avec une participation très honorable de 76% en septembre, de nouvelles élections ne feront pas bouger les lignes suffisamment pour relancer les dés. Une reconduction de la coalition sortante ne produira pas la même politique car Martin Schulz n'y est pas à l'aise. La CSU sera tentée de durcir le ton et le SPD de se gauchiser pour offrir une réelle alternative au régime patriarcal rhénan. Une coalition reconduite, malgré l'hémorragie des voix, pourrait s'entendre sur toute une série de mesures mais devrait aller au Bundestag pour arbitrer librement les antagonismes qui surgiront immanquablement au conseil des ministres. Ce ne sera plus du tout la même gouvernance. Il faudra en permanence convaincre, démontrer, prouver, ce qui affaiblira la chancelière.
    Le pronostic est que la carrière d'Angela Merkel est en phase terminale. Elle n'est plus la solution mais le problème¹. Le doute à ce niveau est un ferment de désintégration de la coalition démo-chrétienne où vont s'éveiller des sauveurs. Quoiqu'il en soit le charme est rompu et avec lui l'autorité naturelle de la Chancelière, tant au plan intérieur qu'au niveau européen.
    Mutti devrait avoir la sagesse de quitter la scène et laisser les autres s'arranger sans elle, bien que la politique soit toute la vie de ce parfait caméléon, opportuniste en diable², élevé et marié deux fois dans le monde universitaire, sans enfants à elle. On devine le crèvecœur que représente ce genre de décision à seulement 63 ans. Quant à l'Allemagne ? 
    Les tirages augmentent, les radios-télévisions montent le son, mais la Deutschland AG s'en bat lec ! L'usine tourne à fond, les carnets de commande sont pleins, le chômage est au taquet, les soutiers affluent de partout, le fric rentre comme jamais. Alors la politique, vous savez... L'Allemagne n'ira pas plus mal, de quoi pousser Jean-Luc Mélenchon au bouillon de ciguë !
    Mais c'est bien à Paris que les choses se compliquent. "Houston, on a un problème !"
    Le plan Macron, qui malgré un savant emballage ne visait rien d'autre que l'émission d'eurobons de mutualisation des pertes sous une forme sophistiquée, est plus qu'en péril. Les Libéraux n'en veulent pas, mais pas qu'eux. Pourquoi dépenser le bon argent teuton à sauver la république des cochons français qui se vautrent dans leur bauge collectiviste ? D'autant que les promesses de redressement structurel se font attendre. Même Bruxelles en doute de plus en plus, qui annonce la non-conformité du projet de budget 2018 et suppute un magouillage futur pour sortir de la procédure de déficit excessif, qui nous est appliquée comme aux mauvais élèves de la classe européenne.
    Si l'Allemagne fait défaut sur l'engagement merkélien, le château de cartes de la réforme européenne qui sauverait la France par injection de crédits européens d'investissement s'écroule, puisqu'il était convenu d'amorcer quelque chose à Paris pour pouvoir revenir à Berlin aux petits-déjeuners de la Chancellerie du Reich. La complicité, feinte ou réelle, entre les deux parrains de l'Europe n'aboutit pas. Encore moins si les Libéraux du FDP entraient dans la coalition jamaïcaine. Et on ne va pas tarder à ressentir un frisson d'excitation chez le groupe de Visegrád renforcé de l'Autriche, comme en éprouvent des colonies avant l'indépendance ; mais aussi chez les bons élèves efficaces en gestion publique, négligés pour leur moindre taille par la team'com de l'Elysée, que sont les Pays-Bas, le Danemark, la Suède et la Finlande, la vieille Hanse en sorte. 

    En résumé et pour la France, qui est, je le répète, notre souci, les réformes courageuses du code du Travail et du système de formation professionnelle ne sont, vues d'ailleurs, que du simple bon sens qui a bien trop tardé chez le "pays qui sait tout". Elles ne peuvent cacher longtemps la perpétuation du cancer français avec son armée de feignants sur crédits publics, ses régimes communistes spéciaux, ses caisses vides. L'aura du sémillant président que le monde nous envie pourrait rapidement pâlir sans le soutien de l'Allemagne. Si le pronostic du retrait définitif d'Angela Merkel se confirmait, son successeur se ferait, n'en doutons pas, un plaisir de remettre en cause les facilités accordées au beau baratineur français, notre Justin Trudeau à nous, pour replacer la France face à sa gabegie éhontée. Contrairement à bien d'autres pays européens (Grèce comprise) nous n'équilibrons même pas notre budget primaire (avant service de la Dette) en écrasant le pays d'impôts et taxes ; de quoi recevoir un jour à la table du Conseil européen le fameux ¡cállate!³ du roi d'Espagne à Hugo Chavez. Ainsi disparaîtrions-nous du cercle décisif comme sous la présidence Hollande et nous n'accéderions même pas à la couronne de Reine des Gitans, lesquels sont bien meilleurs en gouvernance sans nous ! Ciel sombre pour une République soviétisée toujours en retard sur ses voisins !

    (vendredi 24.11.2017)

    Note (1):
    Le président SPD Steinmeier consulte à tout va mais la répartition des sièges parle d'elle-même : tous les groupes sont en position de chantage. Les voici par ordre décroissant :

    • CDU (démocratie chrétienne) : 200
    • SPD (gauche sociaux-démocrates) : 153
    • AfD (extrême-droite) : 92
    • FDP (libéraux) : 80
    • Die Linke (gauche radicale) : 69
    • Les Verts (RFA charbon et RDA lignite) : 67
    • CSU (sous-groupe démo-chrétiens bavarois): 46
    • Non-inscrits : 2
    • Total 19è législature : 709 sièges

    On remarque que l'alliance hypothétique des gauches et des verts (153+69+67=289) dépasse l'alliance CDU+CSU (=246). La majorité étant à 355, chaque coalition convoquerait 66 sièges dans le premier cas et 109 sièges dans le second. Plutôt que la coalition jamaïcaine de Mme Merkel menacée du chantage permanent des Libéraux, c'est un gouvernement minoritaire des gauches qui serait logique avec les résultats électoraux de septembre. Que fait M. Steinmeier ? Cherche-t-il 66 réponses ou 109 ? Ou les 153 permettant de reconduire la coalition sortante ?

    note (2) : lire l'article d'Odile Benyahia Kouider dans L'OBS en cliquant ici.

    Note (3) : La ferme !

    https://royalartillerie.blogspot.fr/

  • Marine Le Pen dénonce “l’insincérité de la droite française”

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    Marine Le Pen, invitée de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC ce mardi, a pointé du doigt “l’insincérité de la droite française”.
    La présidente du Front national a ainsi déclaré :
    A partir du moment où vous dites la même chose que nous sur l’immigration, sur l’insécurité, sur l’Europe, […] soit vous êtes sincère, vous allez au bout de votre logique et vous provoquez une alliance, soit vous êtes insincère.

    "@laurentwauquiez a démontré son insincérité, c'est que je voulais l'obliger à faire. En campagne, ils parlent comme le @FN_officiel, et au pouvoir, ils mènent chaque fois la politique inverse." 

  • Avec ou sans Merkel, l'Allemagne ...

    Rien de ce qui se passe en Allemagne n'est sans conséquences pour la France et pour l'Europe. Ce fut le cas dans le passé et l'est toujours aujourd'hui.

    La stabilité politique allemande a été telle depuis l'après-guerre, que l'on avait sous-estimé les difficultés qui attendaient Angela Merkel après les élections de septembre en République fédérale, qui ont amené au Bundestag une majorité introuvable. Après 12 ans passés à la chancellerie sans que lui manque jamais le soutien de l'opinion, d'avis quasi unanime Angela Merkel était en bonne position pour égaler la longévité politique d'Helmut Kohl, chancelier pendant seize ans. L'on s'est trompé. L'Allemagne a changé.

    Les dernières élections ont modifié la donne, renversé l'équilibre usé établi par la chancelière et débouché sur une de ces crises politiques dont nul ne sait si elle sera rapidement surmontée par l'émergence in extremis d'une nouvelle coalition, voire par de nouvelles élections, ou si elle ira en s'amplifiant.

    On sait qu'Angela Merkel (CDU) gouvernait ces quatre dernières années en coalition avec les socialistes du SPD. Et que ces derniers sortant affaiblis des dernières élections - échec qu'ils attribuent à leur cohabitation minoritaire avec la CDU - ont signifié à Angela Merkel leur refus de participer à une nouvelle coalition CDU-SPD.

    Quant à la CDU elle-même, qui a réalisé comme le SPD, son plus bas score depuis 1949, elle apparaît désormais en déclin, Merkel en tête.

    Les 13% de voix et les 94 sièges au Bundestag obtenus par l'AfD sont surtout importants par la crainte qu'ils inspirent d'une poussée ultérieure de ce parti, et d’une tout autre ampleur. A cet égard l'opinion allemande - et européenne - a en tête des références historiques dont la seule évocation, fût-elle fort anachronique, inquiète le monde politique allemand.

    C'est donc avec les Verts écologistes immigrationnistes et avec les Libéraux qui pensent avoir tout à gagner à de nouvelles élections, qu'Angela Merkel a recherché une nouvelle coalition.  Faut-il s'étonner qu'elle ait échoué ?

    Son échec provisoire ou définitif est en effet plus intéressant dans ses causes que dans ses circonstances. Quelles sont-elles ? 

    Avec les Libéraux, qui pensent pouvoir amplifier leurs résultats en cas de nouvelles élections, ce sont donc, semble-t-il, surtout des considérations électorales qui ont bloqué les négociations pour une nouvelle coalition. Les libéraux n'en sont pas moins très critiques sur la gestion de la zone euro et très hostiles à tout effort de solidarité financière envers les pays du Sud.

    Réticents aux engagements financiers de l'Allemagne en Europe, ils représentent un courant largement répandu Outre-Rhin, qui, en gros, ne veut pas payer pour « les pays du Club Med ». La solidarité européenne n'est pas leur fort. Angela Merkel serait-elle plus généreuse ? 

    Avec les écologistes, le conflit vient des migrants. Les Verts prônent une politique de large regroupement familial et exigent l'accueil de toujours plus de réfugiés, fussent-ils simplement économiques. Or c'est notoirement de sa politique d'accueil des migrants que provient surtout l'affaiblissement de la CDU comme d'Angela Merkel et l'entrée en force d'AfD au Bundestag ... Sans compter que la CSU, l'aile bavaroise conservatrice de la CDU, est-elle aussi très opposée à l'arrivée massive de migrants, dont le land de Bavière a d'ailleurs été le premier à faire l'expérience de première ligne. De première victime.

    L'engagement européen d'Angela Merkel a-t-il joué en sa défaveur ? 

    Après le désastre politique, militaire et moral de 1945,  le projet européen a longtemps été pour le peuple allemand un moyen privilégié de réinsertion. Dans sa très grande majorité, ce projet il l'a partagé et l'a fait sien, comme une nécessité et, pour lui, comme une évidence.  Les Allemands se sont sentis Européens. D'autant plus aisément d'ailleurs qu'au fur et à mesure que leur sentiment de défaite, voire de culpabilité, s'éloignait, s'estompait, la renaissance puis la nette prééminence de l'économie allemande les y plaçaient de plus en plus en position de supériorité dominante. Comme une revanche sur l'Histoire, par une sorte de victoire économique compensatrice ... Ceci à deux remarques près. Primo, l'Allemagne a longtemps été plus atlantiste encore qu'européenne. A l'époque où cela se justifiait, pouvait se comprendre et, peut-être encore aujourd'hui, cela reste à voir. Secundo, elle a su saisir sans complexe l'occasion de précipiter sa réunification et de l'accomplir avec toute sa volonté et toute sa puissance. Son nationalisme ne s'était pas évanoui. 

    Les choses changent et évoluent aujourd'hui. L'Allemagne est réunifiée et riche de ses colossaux excédents. Mais elle est aussi face à la perspective de ses problèmes et de ses contradictions. Notamment son terrible déclin démographique. 

    Si l'Europe signifie désormais pour l'Allemagne solidarité financière avec les pays les plus pauvres du continent, elle se retrouvera probablement assez unanime pour mesurer ou refuser son concours. Avec ou sans Angela Merkel, le Bundestag et la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe - en charge de la défense des intérêts du peuple allemand - y veilleront scrupuleusement.

    Si l'Europe signifie d'autre part l'accueil et la répartition des migrants, l'unanimité sera moins large car le patronat allemand, petit ou grand, est désormais en difficile recherche de bras pour travailler, de préférence à bon marché. Mais comme en témoigne l'avancée de l'AfD, notamment dans les länder de l'Est, le sentiment anti-immigration grandit en Allemagne et avec lui un nouveau patriotisme décomplexé.

    Zemmour a raison d'expliquer qu'avec ou sans Merkel la puissance allemande restera inchangée. Dans l'un ou l'autre cas, l'Allemagne ne cédera rien de ses intérêts. Et si la politique européenne d'Emmanuel Macron persiste à se définir comme un fédéralisme, il nous paraît très probable qu'elle butera contre le mur de la ferme volonté de l'Allemagne de conserver pleine et entière sa souveraineté.   

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien ci-dessous

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2017/11/22/avec-ou-sans-merkel-l-allemagne.html

  • À l’inverse de l’Allemagne fédérale, l’Autriche avance vers une alliance à droite

    L’échec des premières négociations pour une coalition en Allemagne fédérale montre que le clivage gauche-droite a encore une existence : c’est en effet notamment en raison de l’opposition entre les Verts et les libéraux de droite que les discussions ont échoué. Sur le papier, la solution pourrait d’ailleurs venir d’une entente à droite : le parti populiste Alternative für Deutschland a offert son soutien sans participation à une coalition minoritaire entre CDU/CSU et les libéraux, à condition que Merkel sorte du jeu. Une proposition qui a été pour l’instant rejetée.

    L’Autriche montre que l’entente à droite peut même aller au-delà

    Les conservateurs emmenés par Sebastian Kurz mènent des négociations de coalition fructueuses avec les populistes du FPÖ. Certes, le président de la République écologiste met des bâtons dans les roues de la future coalition, en menaçant de mettre des veto sur certains ministres, mais il ne pourra pas s’opposer au choix du Parlement.

    Un modèle politique à suivre pour la grande Allemagne ?

    https://fr.novopress.info/208512/a-linverse-de-lallemagne-federale-lautriche-avance-vers-une-alliance-a-droite/

  • La droite est morte ? Vive la bonne droite ! Intervention de Michel Geoffroy au 3e forum de la #dissidence

    Texte de l’Introduction au Forum de la dissidence du 18 novembre 2017, par Michel Geoffroy ♦ Les commentateurs bien-pensants répètent en boucle qu’Emmanuel Macron aurait recomposé la vie politique française en dépassant le clivage gauche/droite. Ce mantra nous est assené depuis le premier tour de l’élection présidentielle. Mais ce mantra ne correspond pas à la réalité.

    Emmanuel Macron n’est pas ni de gauche ni de droite : il est au contraire les deux à la fois. En même temps. Mais encore faut-il préciser ce que recouvrent ces deux termes désormais.

    Emmanuel Macron incarne en effet l’aboutissement d’un double ralliement, d’une double convergence, qui a mis 30 ans à se concrétiser dans notre pays : le ralliement des socialistes au néo-capitalisme, d’une part, et le ralliement suicidaire de la droite institutionnelle à l’idéologie sociétale de la gauche, d’autre part.

    Le Parti socialiste est-il, une nouvelle fois, moribond ? Mais comme le papillon doit abandonner sa chrysalide pour s’envoler, en réalité la gauche n’a pas disparu en 2017 mais elle s’est renouvelée : sous la forme d’une Nouvelle Gauche qui renouvelle le vieux progressisme. Car le progressisme se décline désormais dans l’accueil des immigrants, dans le sans-frontiérisme, dans la déconstruction sociétale, dans le féminisme agressif, dans l’écologie punitive et, surtout, dans le ralliement sans complexe à l’ultra-libéralisme et à la loi de l’argent.

    Et cette Nouvelle Gauche recycle à la fois les politiciens socialistes et ceux qui, chez les Républicains, se prétendaient de droite mais qui adhéraient en réalité à l’idéologie de la gauche.

    Emmanuel Macron achève ainsi ce qui a été commencé en 1983, avec le virage dit « de la rigueur », sous François Mitterrand, c’est-à-dire le ralliement définitif de la gauche de gouvernement au néo-capitalisme libéral/libertaire. Une gauche qui, pour cette raison, n’est plus sociale mais désormais sociétale.

    De même Emmanuel Macron n’a pas tué la droite, même s’il a profité – c’est le moins que l’on puisse dire – de l’orchestration du Pénélopegate contre François Fillon : car la droite n’a pas eu besoin de lui pour se suicider, malheureusement.

    Revenons en effet sur le suicide de la droite.

    Le suicide de la droite institutionnelle s’est concrétisé symboliquement le 23 avril 2017 à 20h03 lorsque François Fillon, « le candidat de la droite et du centre », a immédiatement appelé à voter pour Emmanuel Macron, au soir de son échec du premier tour de la présidentielle. Comme la droite nationale s’est suicidée le 3 mai dernier lors du débat télévisé opposant Marine Le Pen à Emmanuel Macron.

    De quoi donc ces deux composantes politiques de la droite française sont-elles mortes ?

    La droite institutionnelle est morte parce qu’elle a trahi son héritage et ses valeurs. Et la droite nationale est morte parce qu’elle s’est trompée à la fois d’époque et de stratégie.

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  • Éric Zemmour : “Pourquoi les difficultés d’Angela Merkel ne sont pas un drame”

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    La chancelière allemande ne parvient pas à forger une majorité parlementaire. Éric Zemmour décrypte les conséquences pour la France.

  • Bruno Mégret : "La question identitaire et la question européenne sont désormais liées"

    Lors de l'édition 2017 du Forum de la dissidence, Bruno Mégret a développé un discours novateur sur la politique européenne en essayant de proposer une troisième voie entre l'européisme fédéraliste ambiant et le souverainisme intégral. Une position qu'il avait déjà défendue en 2005 au MNR (La civilisation, nouvel enjeuL'Europe, première puissance). Extrait :

    6a00d83451619c69e201b8d2c05e66970c-320wi.jpg"(...) Si la droite, que dis-je, si les droites françaises sont en ruine, alors un grand travail de refondation est maintenant à réaliser. Et ce travail voyez-vous, il ne passe pas d’abord par la rénovation des appareils, par des manœuvres de personnes ou des regroupements de circonstances. Il passe par les idées. C’est par les idées que les uns et les autres ont échoué. Et c’est par les idées que la droite se relèvera. Car il est aujourd’hui nécessaire de sortir des habitudes idéologiques et programmatiques qui ont été celles des partis de droite au cours des dernières années. Non pas bien sûr pour mettre en cause nos valeurs et nos convictions, mais pour les adapter au monde d’aujourd’hui, pour montrer qu’elles sont plus que jamais d’actualité et que, si nous les défendons depuis longtemps, elles sont plus neuves que jamais (...)

    La position des Républicains était de soutenir l’Europe de Bruxelles, conformément aux injonctions du système. La position du Front National était d’en sortir conformément à ses principes souverainistes. Or, ces deux options sont des impasses et l’électorat l’a senti confusément qui les a rejetées l’une comme l’autre. Et ce double refus, celui de l’Europe bruxelloise comme celui de la sortie de l’Europe, nous amène, me semble-t-il au cœur des enjeux d’aujourd’hui. Car je suis convaincu que la question européenne est désormais la pierre angulaire du renouveau de la droite. Pourquoi ? Pour une raison fondamentale. Parce que la question identitaire et la question européenne sont désormais liées. Aujourd’hui on ne peut plus les séparer. Et quand on les sépare, ça ne marche pas ! Bruxelles qui prétend unir l’Europe mais qui refuse de défendre nos identités, ça ne marche pas. Le FN, qui prétend défendre nos identités et qui tourne le dos à l’Europe, ça ne marche pas non plus. Et il y a à ceci une explication simple : notre identité est nationale mais aussi civilisationnelle et notre civilisation est européenne ! (...)

    Une réalité que l’on côtoie tous les jours avec l’immigration par exemple. Car cette immigration massive et incontrôlée qui déferle sur notre sol et qui compromet notre identité, c’est à un antagonisme de civilisation qu’elle conduit. Le problème ne vient pas de la nationalité des migrants ou de celle des populations chez qui ils s’installent. Peu importe que ce soient des Tunisiens, des Turcs ou des Soudanais ! Peu importe qu’ils se rendent en France, en Allemagne ou en Italie ! Le problème vient de ce qu’ils appartiennent à la civilisation islamique ou africaine et qu’ils s’implantent dans des pays de civilisation européenne et chrétienne !

    Et cette réalité, chacun la vit au quotidien. Car ces migrants qui nous imposent leur présence quasiment de force, nous sont totalement étrangers. Avec eux, nous ne partageons rien, nous n’avons pas la même religion, ni les mêmes racines, ni les mêmes valeurs, ni le même mode de vie. Une configuration qui crée sur notre sol un antagonisme civilisationnel, un choc des civilisations entre la nôtre et la leur (...)

    Qu’est-ce que le terrorisme islamique, sinon l’une des formes les plus violentes du choc des civilisations ? Et qu’est-ce que la concurrence sauvage que nous impose la Chine si ce n’est une guerre économique sans merci et une autre forme également agressive du choc de civilisation ? (...) La plupart des maux que nous endurons viennent de l’agression que subit notre civilisation sur notre sol comme à l’échelle du monde. Une agression d’autant plus dommageable que nos dirigeants semblent l’ignorer complètement. Ils l’ignorent s’agissant de l’immigration. Ils l’ignorent s’agissant du terrorisme islamique. Ils l’ignorent s’agissant de la guerre économique. Ils l’ignorent s’agissant des antagonismes géopolitiques. Résultat : dans ce monde multipolaire et dangereux, l’Europe reste là, faible, décadente et divisée. Politiquement éparpillée, sans force armée conséquente, progressivement dépossédée de son appareil industriel, rongée par la haine d’elle-même et la repentance, elle ne se préoccupe que de moralisme et de bien-pensance. Et comment en serait-il autrement, avec des dirigeants qui réduisent l’identité de l’Europe à de prétendues valeurs comme le refus des discriminations ou le vivre ensemble ? (...)

    Et pour ouvrir cette voie, il faut répondre à deux impératifs.

    Le premier est d’ordre idéologique et concerne notre identité.Avec cette affirmation fondamentale que notre identité n’est pas seulement nationale, elle est civilisationnelle. Elle n’est pas seulement française, elle est européenne (...) Dans cet esprit il faut maintenant militer, au-delà de la préférence nationale, pour une préférence civilisationnelle qui donne la priorité aux nationaux mais aussi aux Européens. Il faut également, au-delà du patriotisme français, œuvrer à l’émergence d’un patriotisme européen qui en plus de la fierté nationale exalte aussi celle d’appartenir à notre civilisation européenne et chrétienne (...)

    Il faut ériger l’Europe en un pôle de puissance ! (...) Cela veut dire qu’il faut créer une Union nouvelle, radicalement différente de l’organisation bruxelloise. Une Europe qui rendrait aux États l’essentiel de leurs prérogatives ordinaires et qui se libérerait de toutes les structures bureaucratiques de Bruxelles. Une nouvelle Europe qui serait dirigée, selon le principe confédéral, par les seuls États membres et qui, forte de cette direction allégée, transparente et respectueuse des nations, se consacrerait exclusivement à l’essentiel, c’est-à-dire à l’identité, à l’indépendance et à la puissance collective des peuples européens.

    Cette Europe-là aurait pour mission de protéger ses frontières et de stopper l’immigration, de réguler les échanges économiques avec le reste du monde et de réindustrialiser le continent, de faire de l’euro une monnaie de change et de réserve qui serve l’Europe comme le dollar sert les États-Unis. Cette nouvelle Union serait aussi dotée d’une Alliance militaire européenne qui libèrerait l’Europe de l’Otan et de la tutelle américaine. Car il s’agirait dorénavant de traiter d’égal à égal avec les États-Unis et de nouer une alliance stratégique avec la Russie. Bref, il s’agirait de rendre à notre civilisation son autonomie, sa force et son rayonnement (...)

    Avec cette ligne politique la droite réconcilierait construction européenne et défense de notre identité. Pour la première fois elle aurait un projet qui s’enracinerait dans la fidélité à nos valeurs mais qui, dans le même temps, répondrait aux réalités du monde aujourd’hui. Le projet d’Europe puissance, c’est pour la droite la synthèse féconde entre tradition et modernité (...) Avec cette ligne civilisationnelle et européenne, la droite trouverait la crédibilité gouvernementale et le positionnement à la fois moderne et antisystème qui lui sont nécessaires pour répondre aux défis du siècle. Elle pourrait alors retrouver une dynamique de succès et assurer enfin sa mission au service de notre peuple et de notre civilisation (...)

    Cela étant dit, j’entends déjà l’objection : tout ça c’est bien beau mais ce projet, c’est impossible. Eh bien non, ce n’est pas impossible, c’est nécessaire ! Et si c’est nécessaire, il y a une voie pour le rendre possible et, je vous l’affirme, cette voie existe. D’abord si ce projet paraît impossible, c’est uniquement parce que tout le monde le considère comme tel. Et cette unanimité n’est pas un hasard, elle a été forgée par le Système. Le Système qui naturellement est foncièrement hostile à l’Europe puissance. Et il a si bien réussi à l’occulter que personne ne le propose. Selon la pensée unique, il n’y aurait en effet qu’une seule alternative : ou on soutient l’Europe de Bruxelles ou on milite pour la sortie de l’Union.

    Mais la réalité c’est précisément qu’il y a une autre voie qu’il nous faut maintenant faire connaître. Et telle devrait être la démarche de la droite : il faut qu’elle se fasse le héraut de cette Europe puissance. En politique, avant de se concrétiser, un projet doit d’abord exister par le verbe. La droite doit donc porter cette ligne politique nouvelle et en assurer la promotion.

    Aujourd’hui la droite, qu’elle soit républicaine ou nationale, est en plein désarroi et s’enlise dans les questions du quotidien et les débats politiciens. Si elle veut se relever, elle doit entreprendre une grande rénovation idéologique et, dans la fidélité à nos valeurs, elle doit porter une vision d’avenir pour notre civilisation. En clair, le moment est venu pour elle de faire bouger les lignes et d’incarner ce projet identitaire européen (...) nous sommes à la croisée des chemins : ce sera le déclin ou le renouveau. Et le renouveau c’est le projet d’Europe puissance, celui qui sauvera notre identité et nos valeurs, celui qui redonnera à notre civilisation sa place dans l’histoire et dans le monde."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Samuel Lafont : « Les réseaux sociaux nous permettent de gagner »

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    Samuel Lafont, entrepreneur et consultant en stratégie d’influence, célèbre pour son engagement au sein de La Manif pour Tous, sera présent samedi 18 novembre au 3e Forum de la Dissidence. Avant cet événement dédié à la refondation de la droite, il répond à trois questions.

    Polémia : Qu’est-ce que la droite pour vous ?

    Samuel Lafont : En premier lieu, je tiens à rappeler que la différence entre la gauche et la droite est réelle. Si de nouvelles fractures apparaissent, la rigueur intellectuelle tend à prouver qu’elles ne suffisent pas à remplacer le traditionnel clivage droite-gauche. Tout au plus, ces clivages s’ajoutent aux divisions classiques, comme simple complément, et d’ailleurs bien davantage au sein du système partisan – les partis rassemblant souvent des personnes qui n’ont rien en commun – que dans les confrontations idéologiques. La droite n’est pas la gauche, elle n’est pas socialiste ; la droite croit en la liberté plutôt qu’en l’asservissement ou la soumission, en la nation plutôt qu’en la fragmentation communautariste, en l’identité plutôt qu’au relativisme et au multiculturalisme, en l’égalité des droits plutôt qu’en l’égalitarisme ou au nivellement par le bas, à l’autorité plutôt qu’au désordre.

    Être de droite c’est aussi, à la fois, accepter le réel plutôt que de construire des systèmes idéologiques niant ce qui est immédiatement observable, et accorder de l’importance à l’expression populaire, à ce que pensent les Français sans les infantiliser.

    La France et l’Europe semblent engluées dans une crise identitaire sans fin. Comment en sortir ?

    L’identité française est une richesse et une chance. La France, terre païenne christianisée s’est construite sur des dynasties de rois chrétiens pendant des siècles, grâce à des batailles victorieuses, grâce à ses penseurs et scientifiques. Chacun peut voir les traces de notre Histoire près de chez lui, dans nos monuments, le nom de nos communes et de nos rues, l’organisation des temps de la vie en France.

    Ces repères, cette identité, contribuent à l’enracinement des Français, à leur singularité dans la mondialisation qui s’accroît chaque jour qui passe. Ils permettent à chacun de sentir d’où nous venons et ce que nous sommes. Ils sont une richesse à préserver, une chance et une protection dans ces temps agités.

    Il en est de même à l’échelle européenne. C’est en valorisant ces repères, non seulement nationaux mais aussi locaux, que chacun sera en capacité de saisir nos qualités, nos différences, ce que nous sommes, et le transmettre.

    En quelques mots, quelle sera la teneur de votre intervention à ce 3e Forum de la Dissidence ?

    Le titre de mon intervention est « La bataille sur les réseaux sociaux ». Je les décrierai comme moyen autant que comme lieu du combat électoral et culturel à court, moyen et long terme. Ce qui importe dans l’utilisation de ces réseaux, de la même manière que dans chaque acte militant, c’est d’être efficace. Je vous dirai pourquoi les réseaux sociaux sont une chance dans les combats actuels et à venir, et comment ils nous permettent, déjà, de gagner.

    https://www.polemia.com/samuel-lafont-les-reseaux-sociaux-nous-permettent-de-gagner/

  • Philippe Christèle : «Aucun parti ou leader politique ne tient un discours de long terme»

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    Philippe Christèle est entrepreneur, consultant international et contributeur bien connu des amis de Polémia. Le 18 novembre prochain, il participera au 3e Forum de la Dissidence. Avant cet événement dédié à la refondation de la droite, il répond à trois questions.

    Polémia : Qu’est-ce que la droite pour vous ?

    Philippe Christèle : Globalement, les gens de droite sont ceux qui considèrent avoir plus de devoirs que de droits. Et qui, de fait, agissent dans la cité comme dans la sphère privée avec la conviction qu’ils sont les maillons d’une chaîne, en fidélité à ceux qui les ont précédés comme à la responsabilité pour ceux qui leur succéderont.

    La France et l’Europe semblent engluées dans une crise identitaire sans fin. Comment en sortir?

    Les causes sont connues. Les pays européens, traumatisés et ensanglantés après la grande guerre civile de 1914-1945, puis divisés par les idéologies, croient chercher la paix et le bonheur dans le renoncement à la puissance, sans se rendre compte que ce renoncement équivaut en fait à une disparition sur le temps long. Il faudra sortir du piège anesthésiant de la société de consommation au prix de coûteux renoncements, sortir du piège de l’aliénation intellectuelle au prix de coûteuses remises en causes. Et retrouver le chemin de la Vie, tout simplement. Aujourd’hui, aucun parti ou leader politique ne tient ce discours de long terme.

    En quelques mots, quelle sera le teneur de votre intervention à ce 3e Forum de la Dissidence ?

    Je dirai que le mérite des situations d’urgence, c’est qu’elles appellent des réponses simples. J’appellerai tout homme de droite à accepter de se retrouver sur une plate-forme commune de base avec tous ceux qui partageront trois idées :

    – Penser long terme, c’est-à-dire l’avenir de notre civilisation européenne. Ce qui inclut nécessairement des enjeux de démographie, de modèle de civilisation, de culture. C’est donc replacer les questions économiques à leur juste place, au service du politique. Ce sera aussi une série de choix extrêmement courageux dans tous ces pays d’Europe dans lesquels la pyramide des âges nous pousse à des choix de court terme, de finance et de confort.

    – Penser puissance, c’est-à-dire revendiquer et assumer une France et une Europe qui ne subissent pas, qui se donnent les moyens autonomes de faire les choix de destins qui sont les siens, y compris donc via une saine émulation, voire une virile compétition, avec les autres puissances de la planète, toutes aussi légitimes que nous à vouloir imposer leurs vues au monde. Cela veut dire aussi penser simultanément France & Europe. A l’heure du combat des civilisations, la France sans l’Europe est une sottise incapacitante. Quant à l’Europe sans la France, elle perdrait son âme et ne serait pas l’Europe.

    – Penser libre, c’est-à-dire penser en dehors des sentiers balisés par les lois, les morales, les jugements de valeur hérités de l’ancien monde. Il est inutile de chercher la diabolisation ou de choquer pour choquer. Mais croire qu’on sortira de la diabolisation en diabolisant son voisin est stupide, plutôt veule et en tout cas totalement inopérant. Il faut se libérer et penser en dehors. Ne nous trompons pas ; il n’y aura pas de droite sans le courage de la dissidence. Les premiers souffriront plus que les derniers ; mais tout le monde ne peut pas être un héros, n’est-ce pas ?

    J’appellerai donc à ce regroupement des hommes de droite de bonne volonté, quels que soient les passés des uns et des autres, les agacements qu’évoquent en nous les lâchetés d’hier, ou les crispations que déclenchent les opinions diverses sur des sujets mineurs.

    https://www.polemia.com/philippe-christele-aucun-parti-ou-leader-politique-ne-tient-un-discours-de-long-terme/