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élections - Page 384

  • Emmanuel Macron : la revanche de l’Upper class?

    Nous reproduisons ici l’entretien politique que Jean-Yves Le Gallou a accordé à Alain Hasso de Monde et Vie de février 2017.

    C’est l’occasion de faire un point sur le candidat Macron que les médias veulent imposer à l’opinion dans une démarche à double détente : avant le premier tour démolir François Fillon, après le premier tour diaboliser Marine Le Pen.
    Polémia

    Vous pensez que la montée dans les sondages d’Emmanuel Macron est un phénomène extraordinaire ?

    Je dirais que c’est un paradoxe. Si l’on regarde les grands événements qui ont jalonné l’année dernière, le Brexit en Grande-Bretagne, l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis et même, en France, la défaite d’Alain (« Ali ») Juppé à la primaire de la droite, on découvre très vite un point commun : les opinions soutenues par les grands médias ont été défaites par des campagnes en provenance des réseaux alternatifs. Face à ces trois faits, le succès de la candidature de Macron ressemble à un démenti, qui signifierait une sorte de revanche pour l’Upper class mondialisée, dont les grands médias dépendent financièrement. Au lieu d’assister au duel attendu pour le deuxième tour entre Marine Le Pen et le candidat républicain (François Fillon en la circonstance), on va assister dès le premier tour à une polarisation sur trois candidats : Fillon (ou son remplaçant), Macron et Le Pen. Les autres candidats seront d’emblée victimes du « vote utile », que ce soient Dupont-Aignan, Bayrou s’il se présentait, mais aussi, dans une moindre mesure, Mélenchon et même le candidat socialiste issu de la primaire de la gauche, Hamon. Il y a fort à parier que ce dernier sera pressé par les médias de se retirer, pour laisser gagner Macron. Si, ensuite, le choix est donné entre un candidat réactionnaire et « chrétien » (Fillon) et le candidat Front national, Macron voit ses chances se multiplier encore dans ce contexte.

    Qui sont les électeurs potentiels d’Emmanuel Macron ?

    Il peut recueillir des majorités en centre-ville, dans les banlieues, les minorités, et du côté d’une sorte de Marais idéologique rassuré par la perspective du statu quo. D’une certaine façon, c’est le retour de Terra nova, mais avec un homme nouveau, et c’est le point fondamental. Bernard Accoyer a sans doute bien compris cela lorsqu’il a lancé, en comparant Macron au candidat populiste italien : « C’est Beppe Grillo en costume Armani ». Effectivement, cette image est plutôt nouvelle. Elle fait l’unanimité aussi bien de ceux qui veulent un changement de personnel que de ceux qui ne veulent pas courir le risque de mesures fortes, voire radicales.

    Et pourtant Emmanuel Macron n’a pas de programme précis ?

    Il n’a pas de programme mais il est programmé. Je veux dire que son discours est programmé. Il emploie des formules qui sont tout sauf spontanées. Il utilise les méthodes d’analyse et de stratégie politiques encore inédites en France. Grâce au porte-à-porte, il a obtenu des milliers de témoignages sur les grands sujets de notre société et la machine analyse ce corpus, qui fait des dizaines de milliers de pages. Il y avait 4000 volontaires (?)« en marche » dans 6200 quartiers présélectionnés, avec une appli qui recueillait les réponses à des questions simples : « Qu’est-ce qui marche en France ? », « Qu’est-ce qui ne marche pas ? ». Ces méthodes ont été testées aux Etats-Unis lors des campagnes d’Obama. Elles arrivent en France et permettent au candidat qui les utilise de dire… ce que les gens ont envie d’entendre. Il suffit d’un moteur de recherche qui isole et compte les sujets, la manière (positive ou négative) de les aborder, les formules qui reviennent, etc. Le nombre de témoignages (25.000 environ) est beaucoup plus important que dans un sondage ordinaire et les dépositions sont beaucoup plus précises et plus libres. Avec cela, on a comme une sismographie précise de l’opinion, et quand, comme le candidat Macron, on n’a pas de programme, c’est commode, tout est à disposition dans la machine pour que les électeurs puissent entendre ce qu’ils ont envie d’entendre.

    Vous avez raison : Macron n’a pas de programme, mais il a mieux : des formules qui sont tout sauf spontanées car elles sont issues, si basiques soient-elles souvent, des méthodes de stratégie et d’analyse politique qu’une petite start-up française est allée chercher aux Etats-Unis. C’est la politique par algorithmes.

    Vous employez ce terme de « basique ». Si Macron prend leur discours aux électeurs, le résultat ne doit quand même pas être folichon, excusez ce mot…

    C’est pour ça qu’il est bon, Macron ! « Folichon », intelligent, ingénieux, novateur, il n’a pas besoin de l’être : regardez le discours de Quimper, le 16 janvier dernier. Ce sont des truismes, des évidences à la portée de tous. Quand Macron évoque « la France qui se lève tôt au port de Le Guilvinec », il fait du Sarkozy. Et il continue à enfiler des perles, en penchant plutôt du côté de la rhétorique gaullienne : « Imagine-t-on Le Guilvinec ou Lorient sans leurs bateaux de pêche et leurs pêcheurs ? ». C’est De Gaulle s’écriant « Fécamp, port de mer et qui entend le rester ! ».

    Qu’apporte le candidat Macron ? Des solutions ? Jamais. La compréhension de son public : « Les agriculteurs ne demandent pas des aides. Ils disent une chose : on veut pouvoir vivre dignement de notre travail ». Merci aux algorithmes et à la start-up prestataire : voilà une formule empruntée aux électeurs et qu’on sait leur resservir toute chaude. Dans le même registre d’une complicité affichée mais qui n’engage à rien de concret : « C’est un beau mot, “paysan” : les paysans font notre pays ». La vraie question est surtout : Comment peuvent-ils en vivre ? Elle n’est pas posée. Et on se contentera pour finir d’une formule ronflante… et qui me plaît plutôt : « On peut être à la fois profondément breton, puissamment français et sincèrement européen ». Tout le monde a compris ? Tout le monde est content…

    Mais il n’y a pas que cela…

    Il y a aussi un opportunisme souple comme la jeunesse de Macron. Regardez, quand Marine Le Pen enterrait gentiment le 1er mai en en faisant un banquet républicain pour les militants, Macron est à Orléans, la ville de la Pucelle et il dit, lui, ce que Marine aurait dû dire : « Jeanne d’Arc a fendu le Système et rassemblé la France ». Avec, bien sûr, ce message subliminal : Jeanne d’Arc, c’est moi… Dans le même registre, il vient, en ministre de l’Economie, au Puy du Fou, chez Philippe de Villiers. Pas Marine Le Pen…

    On peut multiplier les exemples, et pas seulement à propos de Marine Le Pen. Il plaît, comme je vous l’ai dit, aux bobos, aux banlieues et au Marais impressionné par sa puissance médiatique. Mais il sait avoir, sinon tout un discours, du moins des attitudes adaptées aux Français enracinés voire aux conservateurs et aux identitaires. En France, dans une campagne électorale présidentielle il faut aussi savoir se placer sous la protection tutélaire de hauts lieux. A croire que le banquier Macron a lu Buisson !

    Quelle est sa feuille de route ?

    Le 24 janvier, depuis le Liban, il a déclaré qu’il obtiendrait « plus de 50% » dès le premier tour. En réalité il lui suffit de 25% pour être en deuxième position et, accédant au second tour, pour l’emporter sur Marine Le Pen.

    A vous entendre, Macron est inarrêtable ?

    Face à une telle campagne, la seule campagne possible, celle que les Français attendent, est une campagne à la Trump. Des mots crus et vrais. Pour cela, Fillon est un peu éteint. Marine souffre de la pasteurisation qu’elle s’impose à elle-même. Elle minore trop le sujet central sur lequel le FN a fait son succès : l’immigration et l’identité. Elle veut nous servir une identité light ? Qu’elle n’oublie pas que le créneau est déjà pris, par des gens qui participent à l’establishment, qui en ont le prestige, qu’elle n’a pas.

    Par ailleurs, vous employez le mot : inarrêtable. Il faut préciser que le personnage d’Emmanuel Macron n’est pas au-dessus de tout reproche. Il est tout de même curieux – cela tient du conflit d’intérêts – que l’homme avec lequel il a négocié la vente de SFR au groupe Drahi, Bernard Mourad, soit devenu l’animateur de sa campagne présidentielle. Par ailleurs, les études de stratégie politique que nous évoquions et qu’il a commanditées ne font pas partie de ses frais de campagne. Je hasarderais une question : après Bigmalion, Bigmacron ?

    Si l’on met de côté ces questions financières, comment voyez-vous le jeu électoral de la présidentielle qui vient ?

    C’est l’échiquier de Machiavel qu’on nous prépare, un jeu qui n’est pas à deux mais à trois partis, avec, pour chacun, un intérêt différent. Macron permet d’éviter le choix (vraiment cornélien pour les « Républicains ») entre un catholique affiché (si Fillon surnage) et la candidate du Front national. Il se tient officiellement sur une ligne libéralo-libertaire et immigrationniste et, pour l’instant, il a donc le soutien des grands groupes de médias, le groupe Drahi bien sûr, avec BFM TV, RMC, l’Express et Libération, le groupe Lagardère avec Match, Europe 1 et le JDD, et le consortium Pigasse-Niel-Bergé avec Le Monde, L’Obs et aussi La Vie… Je ne parle même pas du service public, qui soutient Macron. Pour l’instant, ses principaux adversaires lui font la part belle : Fillon fait marche arrière et met en avant comme son propre porte-parole le porte-parole d’Alain Juppé, Benoist Apparu, l’homme qui a fait perdre la primaire à son favori. Quant à Marine Le Pen, elle représente une ligne identitaire et anti-immigration, alors qu’elle n’est ni conservatrice ni identitaire au fond. Elle devrait mettre Philippot à l’ombre et Marion au balcon, mais le voudra-t-elle ? Quant à la gauche socialiste, elle pourrait bien sortir au-dessous du seuil des 5% qui permet le remboursement des frais de campagne. Entre Mélenchon et Macron, il n’y aura plus d’espace.

    Que doit faire chacun des trois membres de cet échiquier machiavélien ?

    Macron a intérêt à mobiliser ses électeurs tout de suite sur une thématique anti-Front. On voit déjà ressurgir les supplétifs stipendiés de Ras-le-Front et des « antifas », qui manifestement reprennent du service. Quant à Fillon (ou son remplaçant), il a intérêt à mobiliser son électorat contre Macron, qui représente « les habits neufs du président Hollande », comme dit Henri de Castries, ou plus simplement : « Hollande en pire ».

    Et Marine a-t-elle une chance de l’emporter ?

    Il faudrait des événements majeurs (attentats ?) auxquels elle apporte une réponse historique et pas « des éléments de langage ». Mais, en tout cas, elle a intérêt, elle, à cibler Fillon, qui prétend être « le seul à pouvoir battre la gauche », parce qu’il lui faut éviter le « vote utile » de la part de ses électeurs de droite ou, tout simplement, anti-socialistes, anti-Hollande.

    Jean-Yves Le Gallou  Janvier 2017

    Propos recueillis par Alain Hasso 31/01/2017

    Source : Monde et Vie, n° 935, février 2017, p. 5 et 6.

    Notes :
    (1) L’échiquier de Machiavel : Macron, Fillon, Le Pen, la triangulaire qu’on nous prépare
    (2) Pourquoi Macron peut gagner
    (3) Le phénomène Macron entre marche triomphale et bulle médiatique

    A lire aussi dans le numéro de février de Monde et Vie le dossier consacré à :

    « Identité : Le bon génie du christianisme », entretien avec Laurent Dandrieu et Erwan Le Morhedec.

    http://www.polemia.com/emmanuel-macron-la-revanche-de-lupper-class/

  • L'anti-parlementarisme en roue libre

    Le scandale Fillon met au net le conflit d'intérêts permanent au sein des assemblées qui sont maîtresses de leur budget en votant les impôts forcés dont elles consommeront les rentrées pour abonder au tonneau de leurs prodigalités. Que l'épouse de M. Fillon ait pu servir de prétexte pour ramasser 831440 euros d'allocations parlementaires au râteau de croupier afin d'acheter un château du XIIè siècle bordé de terres et équipé d'une écurie, laisse les gens sans voix dès lors qu'ils ont compris l'embrouille.
    Le parlement français est typique de ces institutions irréformables qui disent n'en répondre qu'au peuple qui les élit sans imaginer toujours qu'il les nourrit grassement. C'est au sens premier une pourriture de la démocratie, une gangrène gazeuse et puante de la domination d'une caste sur les hommes de bonne volonté qui se lèvent chaque matin pour créer de la valeur ajoutée que l'Etat de ces messieurs confisquera ensuite à hauteur de 57% ! Ce n'est pas être méchant que de dire ça, mais simplement clinique. Les exemples sont si nombreux dans tous les rangs de l'hémicycle que personne n'en demande plus le décompte.

    M. Fillon est un politique moyen, grimpé sur les épaules de Joël Le Theule (un ami du notaire Fillon) qui eut la bonne idée de vite casser sa pipe, et qui a navigué dans la facilité jusqu'à Matignon où le nouveau président hongrois de la République avait besoin d'un collaborateur zélé et obéissant. A preuve, au sortir du quinquennat perdu, il se parachutait de lui-même sur la circonscription la plus facile du royaume où peut être élu un cheval s'il est blanc ! Nathalie Kosciusco Morizet aura bien du mal à conserver l'investiture sur la Deuxième de Paris maintenant que son mentor a rejoint les greniers de l'histoire de France. Elle mérite mieux qu'une prébende hippiatrique. N'oublions jamais que M. Fillon est mort politiquement de n'avoir pas compris l'amoralité de sa situation, se réfugiant dans un déni ridicule aboyant au complot institutionnel derrière le mince paravent de la légalité de ses appétits démesurés. Que nos princes en prennent de la graine et recentrent leurs soucis sur le Bien commun de la nation, leur propre image, l'insoupçonnabilité de leurs mœurs et n'en sortent pas, quelles que soient leurs tentations et les conseils indulgents de l'entourage. Nous aurons eu un mal de chien à restaurer une monarchie et nous n'accepterons pas de voir le projet ruiné par légèreté, inconséquence, courte-vue ou la chasse à l'éléphant.

    S'il y avait eu coup d'Etat instutionnel, ce serait à coup sûr contre le parlement et ses dérives tribales, sa gabegie, ses satrapies. Elle est bien oubliée la nuit du 4 août 1789. Les privilèges ont été augmentés régulièrement par le système d'autonomie incontrôlable des assemblées, jusqu'à devenir de la corruption pure et simple... mais légalisée par les règles internes du conclave. Certains programmes pour la présidentielle prévoient de réduire le nombre de députés. D'aucuns jugent le bicamérisme hexagonal dépassé par l'assemblée européenne et les institutions d'éthique que sont la Cour européeene des droits de l'homme de Strasbourg et La Cour de justice de l'Union européenne de Luxembourg. Beaucoup demandent qu'on fasse l'économie symbolique du cimetière des amis d'amis et autres seconds couteaux ou nécessiteux en supprimant carrément le CESE. Royal-Artillerie a fait la démonstration en son temps que 300 députés (contre 577 aujourd'hui) suffiraient amplement à voter le budget de la nation et à légiférer. Si nous sortions complètement des institutions européennes par le Frexit, une chambre haute de réflexion que l'on pourrait appeler encore Sénat servirait de miroir à la chambre basse, avec un maximum de 90 sénateurs (contre 348 aujourd'hui) pour bien représenter l'outremer et les expatriés. Notre représentation parlementaire ramenée à 390 élus serait encore supérieure proportionnellement à celle des Etats Unis d'Amérique. Mais que de temps gagné, de paperasse et d'argent économisé ! Maupéou taperait dans sa boîte.

    On me dit dans l'oreillette que la destination des palais nationaux est à prévoir en queue de trajectoire de la grande purge parlementaire. Laissons de côté le Palais Bourbon et ses 300 cabinets d'élus, ils auront un peu plus de place. Quant au palais du Luxembourg, il deviendra la résidence de la famille royale revenue à Paris et son hémicycle un grand théâtre de Guignol & Gnafron que l'on transfèrera du jardin où il manque de place. Quant au Sénat, si nous le remontons à 90, il emménagera dans les locaux du CESE au palais d'Iéna après en avoir rénové la cantine. Ne se sent-on pas déjà mieux ?
    Reste à abattre la République ! Les Républicains s'y emploient. Que du bonheur !

    L'in-cauda du lendemain

    Si on développe l'hypothèse (non-vérifiée) que Pénélope Fillon ne savait rien des contrats d'attache parlementaire sur lesquels elle figurait, tout s'accorde, y compris son air parfaitement innocent au meeting du Zénith à Paris, où elle nous montre un visage grave et les yeux humides qui semblent dire :
    « Mais que nous arrive-t-il, mon Dieu ?»

    A Sablé-sur-Sarthe, elle s'occupe des chevaux, des cookies, du vide-grenier, croise des paroissiens qui peuvent lui demander de passer le bonjour ou une sollicitation à son mari. Elle ne semble pas savoir non plus que le maire de Sablé-sur-Sarthe est taxé de 10000 euros pour occuper le siège de député laissé vacant par son mari. Qu'elle ait rédigé sous pseudonyme deux petites notes de lecture pour la Revue des Deux Mondes d'un ami de François n'ajoute et n'enlève rien pour ce qui la concerne ; elle y est inconnue. On comprend à la fin son "je ne savais pas".

    Mais c'est une autre histoire pour François Fillon dont les opérations de syphonnage avoisinent le million d'euros, en sus de ses traitements tous frais payés de parlementaire ou ministre selon les époques.
    Le château était-il si délabré ?
    Les yeux dans les yeux ?
    [02.02.2017-13:42]

    http://royalartillerie.blogspot.fr/

  • Les « anti Trump » hystériques : républicains et démocrates, mais pas trop !...

    Certes, ce n'est nullement un argument « politique » en soi, ni même une réaction qui monte très haut ou va très loin : il n'empêche, nous nous permettrons, ici, de trouver jubilatoire, dès qu'on évoque Donald Trump, la rage froide, qui confine à l'hystérie, de tous ces journaleux, ces bobos, ces hommes politiques de gôche (évidemment), ces soi-disant artistes (chanteurs ou autres) qui viennent clamer leur « consternation » et leur « peur » devant les micros tendus par des mains qui tremblent, d'effroi ou de rage, on ne sait.

    Evidemment, il faut leur reconnaître une excuse, à ces politiciens et journaleux du Système français, gangrené jusqu'à la moelle : voir un président élu sur un programme qui applique ce programme, cela ne leur est pas arrivé depuis longtemps. Au point de les choquer à l'extrême. Comment ça, vous faites ce que vous avez dit ? Mais, quelle horreur ! C'est pas du jeu ! Ah, non, ça ne va pas du tout ! Pour un peu ils nous sortiraient que ce n'est pas... démocratique !

    Souvenez-vous : c'était, il n'y a pas si longtemps, en 2007. Sarkozy venait de se faire élire brillamment sur un programme résolument « de droite ». Aussi sec, il nous colle six « ministres d'ouverture » de gauche, dont l'un - Bernard Kouchner - au poste prestigieux et importantissime des Affaires étrangères !...

    Souvenez-vous : c'était, il y a encore moins longtemps, en 2012. Hollande se fait élire en disant que son ennemi, c'est la Finance et qu'il fera « payer les riches ». Les classes moyennes et les centaines de milliers de foyers qui ne payaient pas d'impôt sur le revenu, avant, et le payèrent en 2013 se souviennent encore du matraquage fiscal de l'année suivante. Et les élus socialistes se souviennent encore du quinquennat fort peu « socialiste » pour eux qui s'ensuivit : un grand nombre d'entre eux en devinrent... « frondeurs » ! 

    Alors, vous pensez, un président élu pour faire quelque chose et qui le fait, avouons-le, ça surprend ! En tout cas, ça les surprend, eux, les journaleux, bobos, gauchos et compagnie.

    Parmi tous les décrets abominables (pour eux) qu'a osé signer le nouveau président des Etats-Unis, c'est le dernier qui a le plus fait hurler : interdire l'entrée aux Etats-Unis des ressortissants de sept pays musulmans (Syrie, Irak, Iran, Yémen...), entrée par ailleurs permise, si ces ressortissants sont chrétiens. 

    A juste titre, Trump déclare vouloir d'abord être pleinement renseigné sur la personnalité de ceux qui demandent l'asile : on ne voit pas, là, quoi que ce soit de déraisonnable; encore moins de critiquable et, a fortiori, condamnable.

    Qu'à cela ne tienne : la logique, le bon sens, la prudence la plus élémentaire, le politiquement correct qui règne quasi en maître chez nous n'en a cure. Il perd du terrain, malgré tout, et cela l'inquiète, d'où sa rage, mais il continue, imperturbable, à décréter le bien et le mal, à dire où se trouve l'un, où est l'autre. Et, donc, il critique, il condamne...

    Ainsi, Hollande le mou, le nain politique, a même osé demander au Président des Etats-Unis (dont la puissance est tout de même un petit peu supérieure à la sienne, non ?) d'abroger ce décret !

    Que dirait-on - chez les bobos, gauchos et autres trotskos de service - si le chef d'un Etat musulman demandait à la France d'abroger la loi sur le mariage pour tous, au motif que, dans la plupart des pays musulmans, l'homosexualité est réprimée, parfois punie de mort ? 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Pour que la droite retrouve sa liberté, elle doit réduire les interdits édictés par la gauche

    Suite de notre entretien avec François Bousquet sur son ouvrage, La Droite buissonnière (première partie à retrouver ici) :

    6a00d83451619c69e201b7c8d12e68970b-250wi.jpg4) Patrick Buisson est l'un des penseurs de la fameuse droite HLM (hors les murs). Mais, depuis les primaires LR, on peine à voir l'espace politique de cette droite HLM. N'est-elle qu'un concept culturel ou peut-elle aussi avoir une existence politique et même électorale ?

    Sur le papier, le scénario était séduisant, manquait seulement une tête d’affiche électorale pour lui donner corps dans cet espace politiquement inoccupé qui va de Laurent Wauquiez à Marion Maréchal Le Pen. La droite hors les murs a vécu, faute de personnalité susceptible d’en porter le projet. Il s’agissait dans l’esprit de Buisson de conjurer le spectre du régime des partis et de créer les conditions d’une candidature hors les murs. Lui et d’autres ont pu imaginer un temps qu’une initiative portée par les réseaux sociaux pourrait accoucher de ce candidat. Mais si l’initiative populaire ne manque pas de vertus, elle n’a pas celle de créer ex nihilo un homme providentiel. Si politiquement parlant la droite hors les murs a été un échec, il en va différemment métapolitiquement. La troïka, Zemmour, Villiers, Buisson, collectionne les succès de librairie et les « unes » de magazine. Faute de mieux, tous les trois œuvrent seulement dans le champ culturel, mais avec une force de frappe médiatique et éditoriale redoutable.

    5) Le positionnement de Patrick Buisson est étrange : il semble plongé dans la politique électorale et déclare, dans le même temps, que le seul combat qui l'intéresse est le combat culturel. Comment concilier ces deux axes stratégiques ?

    Les deux ne sont pas incompatibles. Une des singularités de Buisson, c’est d’être à la croisée de plusieurs disciplines habituellement étanches les unes aux autres : le monde des idées, le journalisme, le conseil politique, l’ingénierie des sondages. Cette rencontre, à l’interface de la pratique et de la théorie, fait son originalité. Il aurait pu se contenter d’être un spécialiste de la carte électorale, mais il y ajoute sa connaissance du temps long et l’éclairage de l’histoire des mentalités, ce qui donne à ses analyses une profondeur de champ qui fait généralement défaut aux commentateurs de la vie politique. Cela étant dit, l’essentiel demeure pour lui le combat culturel. Il a repris à la Nouvelle Droite et à Alain de Benoist l’idée d’un gramscisme de droite, du nom du théoricien italien marxiste qui a théorisé le concept d’hégémonie culturelle, préalable à la prise du pouvoir politique. C’est cette perspective du combat des idées qui est prédominante chez lui et c’est dans une dynamique typiquement gramscienne qu’il a inscrit son action auprès de Sarkozy. Si d’un mot on doit résumer les enjeux de la ligne Buisson, c’est de s’être donné pour mission de réduire le périmètre de l’interdit. En clair : est souverain celui qui maîtrise le champ symbolique des interdits, celui qui a le pouvoir de dire le licite et l’illicite. La souveraineté politique procède de cette souveraineté symbolique, pour l’heure propriété exclusive de la gauche morale, culturelle et institutionnelle. Tout le travail de Buisson auprès de Sarkozy aura consisté à réduire cet avantage moral et à délester la droite de son « surmoi » gauchiste.

    6) Il est beaucoup question de « droitisation » de la vie politique ou de mouvement « dextrogyre ». Pourtant, la gauche paraît toujours très forte et la droite très éloignée de ses valeurs traditionnelles (même François Fillon qui a manifestement séduit l'électorat « conservateur » tient à manifester qu'il est prudemment éloigné…). Cette droitisation n'est-elle pas un fantasme ?

    La droitisation est agitée comme un épouvantail par la gauche pour dénoncer les « paniques morales » qui affecteraient les droites. Il n’empêche : difficile de contester ce mouvement dextrogyre. C’est Guillaume Bernard qui a lancé l’expression. Buisson préfère parler de dextrisme, image renversée du fameux sinistrisme observé par Albert Thibaudet et qui, depuis la Révolution, décrit le glissement à gauche de la vie intellectuelle. À la droite, le style (et lui seul), disait Thibaudet. À la gauche, tout le reste, qui se réduit aujourd’hui à peau de chagrin. De toute évidence, la gauche touche à la fin d’un cycle historique. Dans tous les cas, la promesse d’égalité dont elle était porteuse n’a plus lieu d’être. La gauche articulait l’idée de justice sociale et celle de progrès. Deux mythes, celui de l’égalité et celui du progrès, l’un et l’autre en crise. Il s’est peut-être produit en politique ce qui se produit à intervalles réguliers, mais très lointains, au niveau du champ magnétique terrestre : une inversion des pôles. On n’en voit pas les effets immédiats, sinon à travers la poussée des populismes, parce que ses effets se déploient dans le temps long et se heurtent à une fin de non-recevoir de la part du pays légal, où l’emprise de la gauche et sa rente de monopole dans les médias, la culture et l’enseignement sont pour ainsi dire totales. C’est elle qui sermonne et qui exclut suivant un processus de raidissement idéologique connu. Quand le temps des théologiens est révolu, vient inévitablement celui des exorcistes. D’où les rituels de conjuration collective, les procédés d’hystérisation, les épurations sémantiques.

    7) À beaucoup d'égards, le phénomène Macron est une sorte d'antithèse de la « ligne Buisson ». Comment interpréter ce phénomène qui, d'une part récuse le clivage droite-gauche si important dans les analyses de Patrick Buisson, et d'autre part semble totalement « hors-sol », aussi éloigné que possible du peuple français ?

    Macron apparaît comme la réponse du système à la montée des populismes, sur le modèle des coalitions à l’allemande, dont il aimerait incarner la version hexagonale, renvoyant les populismes dos à dos dans un isolement sans issue. Ce à quoi on assiste, bien plus qu’au dépassement du clivage droite-gauche, c’est à la reconstitution de l’unité philosophique des deux libéralismes, l’économique et le culturel, dont l’œuvre de Michéa retrace depuis vingt ans la généalogie. Macron en est incontestablement la déclinaison française. Il répond à la nouvelle sociologie électorale des grandes métropoles, une population intégrée à la mondialisation, qui a tourné le dos à la France déclassée et majoritaire pour épouser la cause des minorités et imposer son agenda politique sorti tout droit des Femmes savantes et des Précieuses ridicules, où Bélise, Philaminte et Trissotin (le trois fois sot) dissertent du sexe des genres. Il ne faut pas désespérer : si Molière a triomphé des pédants, le sens commun devrait pouvoir retrouver droit de cité dans les années qui viennent.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/02/pour-que-la-droite-retrouve-sa-libert%C3%A9-elle-doit-r%C3%A9duire-les-interdits-%C3%A9dict%C3%A9s-par-la-gauche.html

  • Il n’y aura pas de victoire électorale sans alliance des conservateurs et des populistes

    A l'occasion de la sortie de son ouvrage, La Droite buissonnière, François Bousquet a bien voulu répondre à nos questions.

    6a00d83451619c69e201b7c8d12e68970b-250wi.jpg1) Vous venez de publier « La droite buissonnière ». Mais, avec la défaite de 2012, la « ligne Buisson » n'est-elle pas définitivement enterrée ?

    Les circonstances et le choix des hommes font que cette « ligne Buisson » n’est plus aujourd’hui à l’ordre du jour, du moins si on ne retient d’elle que son efficience électorale. Cette ligne reposait sur une stratégie de désenclavement sociologique de la droite, en faisant le pari d’agréger au bloc conservateur traditionnel, principalement catholique, le vote populaire, celui de la France périphérique décrite par le géographe Christophe Guilluy. Les précédents historiques ? La création du RPF en 1947 et de Gaulle en 1958. François Fillon a fait un autre choix, ce qui n’est sans poser problème sur la crédibilité de sa candidature, dont il n’est pas dit qu’elle aille à son terme, et sur ses chances de succès. Il fut un bon candidat à la primaire, il est d’ores et déjà ce mauvais candidat à la présidentielle qui menace de ramener la droite de gouvernement à son étiage chiraquien, autour de 20 %, là où la « ligne Buisson » avait porté Sarkozy en 2007 à plus de 30 %. On verra ce qu’il adviendra au printemps 2017. Mais il est probable qu’il n’y aura pas à l’avenir de victoire électorale sans alliance des conservateurs et des populistes, ce dont Sarkozy avait fini par se laisser convaincre pour des raisons d’opportunité (ou d’opportunisme) électorale, sans jamais songer à donner à cette ligne la moindre réalité politique. La Cause des peuples est suffisamment éloquente sur le sujet.

    2) La droite française semble orpheline. En 2017, elle semble devoir choisir entre un vote populaire FN, qui rejette de nombreux fondamentaux de droite, et un vote LR, assez éloigné des préoccupations populaires. Dans ce contexte, comment comprendre la permanence de la « ligne Buisson » ?

    Il faut croire que cette ligne est majoritaire dans le pays et c’est tout le paradoxe de la présidentielle de 2017 : rarement l’offre politique aura aussi peu coïncidé avec la demande du corps électoral. À lire les enquêtes d’opinion, dont le baromètre annuel Kantar TNS-Sofres sur l’image du FN, près de deux tiers des Français plébiscitent les questions culturelles, identitaires et sécuritaires, mais sans le FN pour presque deux tiers d’entre eux. Autrement dit, les Français veulent bien du message, pas du médium. C’est dans ce hiatus que s’est glissée la « ligne Buisson ». Jusqu’à quand un électorat orphelin acceptera-t-il de ne pas être représenté ou sous-représenté ? Ou inversement jusqu’à quand des partis politiques pourront-ils survivre sans s’adresser à une majorité susceptible de les porter au pouvoir et de les y reconduire ? Révolte des élites contre le peuple d’un côté, révolte du peuple contre les élites de l’autre. Ce fossé, dont le populisme n’est qu’une des traductions, se retrouve au sein même des partis politiques, entre des appareils recentrés et des bases radicalisées. Une telle situation n’est pas appelée à perdurer, la nature politique ayant elle aussi horreur du vide, mais c’est présentement la nôtre. Il n’y a pas à l’heure actuelle d’homme ou de femme politique en situation d’incarner cette France à la fois conservatrice et populiste.

    3) Le quinquennat Hollande a notamment été marqué par les grandes manifestations contre la loi Taubira, dont Patrick Buisson a pu dire qu'il s'agissait d'un mouvement « populiste chrétien ». Les deux termes ne sont-ils pas antinomiques ?

    L’expression est en effet venue dans la bouche de Buisson à l’occasion de la Manif pour tous. Il s’agissait à ses yeux de donner un prolongement politique au mouvement – Buisson évoquait une « phase que décrivait Lénine de politisation de catégories jusque-là réfractaires ou indifférentes à l'égard de la chose publique » – de façon à ce qu’il ne reste pas cantonné aux seules manifestations, comme le mouvement en faveur de l’école libre en 1984. À l’époque, la « rue » catholique avait certes eu raison de la loi Savary, mais sans droit de suite ni donner lieu à une réflexion de fond sur le type de société à envisager. C’est tout l’inverse qui s’est produit avec la Manif pour tous. Gaël Brustier a pu parler de Mai 68 conservateur. Défaits au Parlement, les manifestants ont peut-être enclenché un processus au long cours, en ouvrant une réflexion sur l’écologie humaine, le principe de la limite, la durabilité de notre modèle économique, la marchandisation des rapports humains. Tel est du moins le vœu de Buisson, qui guette le retour d’une droite porteuse d’une critique de l’anthropologie du libéralisme, anthropologie qui repose sur l’octroi quasi indéfini de droits aux uns et aux autres, du mariage gay à l’homoparentalité. Cela dit, l’expression « populisme chrétien » peut surprendre. Buisson semble y avoir renoncé depuis. Du populisme, la Manif pour tous avait surtout le spontanéisme initial, en mouvement issu de la société civile, rejoint par un épiscopat en ordre dispersé et des politiques qui n’avaient pas l’imprimatur de leur parti. Dans La Cause du peuple, Buisson préfère plutôt parler d’une politique de civilisation adossée au christianisme, élément central de l’identité européenne.

    A suivre

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/02/il-ny-aura-pas-de-victoire-%C3%A9lectorale-sans-alliance-des-conservateurs-et-des-populistes.html

  • François Fillon à la tête d’une candidature en faillite ?

    Le mec est dans les sables mouvants, coule, mais ne bouge pas, car s’il bouge, il coule plus vite encore.

    François Fillon ? Quelle rigolade, entre ordalie et guignolade. On dirait Pierre Richard, le Pignon de La Chèvre, film hautement jubilatoire de Francis Veber. Le mec est dans les sables mouvants, coule, mais ne bouge pas, car s’il bouge, il coule plus vite encore. Ou, dans le même registre, un autre Pignon, dans un autre film scénarisé par le même Francis Veber et, là, incarné par Jacques Brel, accroché à la gouttière : « Je glisse, monsieur Milan, je glisse ! » Ça, pour glisser, ça glisse. Laisse aller, c’est une valse, comme dirait Manuel.

    Comme l’affaire avance à la vitesse d’une série télé américaine – à côté, House of Cards, c’est Chapi Chapo –, tentons de résumer les épisodes précédents, à destination de nos lecteurs les plus distraits : François Pignon glisse de la gouttière vers les sables mouvants. Et le pire, c’est que sa Penelope l’enfonce un peu plus.

    En juin 2008, devant les caméras de France 2, pour l’émission « À vous de juger », elle assure, à propos de la collaboration d’avec son ex-futur président de mari : « Je n’ai pas de rôle, voilà. Je l’accompagne de temps en temps, comme ça, ça se limite à ça. » Puis, en 2016, elle affirme au Bien public, organe de presse au titre en forme de blague, vu les circonstances : « Jusqu’à présent, je ne m’étais jamais impliquée dans la vie politique de mon mari… »

    Le problème, c’est qu’aujourd’hui, il s’agit vaille que vaille de démontrer le contraire. Cité par l’AFP, un proche collaborateur de François Fillon explique que « faire remonter la voix du terrain, la voix des électeurs, la voix de la Sarthe » faisait partie des missions de Penelope. Ce qui peut aussi signifier qu’elle palpait 7.000 euros par mois, juste histoire de passer ses journées au bistrot et d’en faire remonter les ragots de comptoir au palais Bourbon, institution qui, tel que son nom ne l’indique pas forcément de prime abord, n’a rien d’un bar à whisky, fût-ce pour une Anglaise.

    Après la mère, les enfants, paraît-il, salariés grâce à l’argent du contribuable en tant qu’avocats, alors qu’ils n’étaient qu’étudiants en droit. Puis, Marc Joulaud, maire de Sablé-sur-Sarthe et éternel dauphin de François Fillon, tout comme ce dernier le fut de Joël Le Theule ; Marc Joulaud, le seul susceptible de dédouaner monsieur et madame Fillon, mais qui persiste à jouer au mort. On en saura sûrement plus dès qu’il aura fini d’être auditionné par la justice, ce mercredi. 

    Du côté des Républicains, il y a de l’eau dans le gaz et du mou dans la corde à nœuds. Faudra-t-il trouver à François Fillon un remplaçant de dernière minute ? Un Alain Juppé qui a poliment décliné l’invitation ? Un Nicolas Sarkozy, dont la rate doit être actuellement en fin de vie, pour cause d’hilarité persistante ? Les demoiselles de Sens commun, aujourd’hui condamnées à se lapider à grands coups de figues molles pour avoir soutenu ce potentiel turlupin, plutôt que de s’être battues pour leur candidat naturel, Jean-Frédéric Poisson ?

    Philippe Gosselin, député LR de la Manche, évoque ainsi l’urgence consistant à « réfléchir à toutes les hypothèses », sachant que « gouverner, c’est prévoir », ou de l’art de dire, avec des mots choisis, que la candidature de François Fillon a du plomb dans l’aile. Dans cette perspective demeure, évidemment, l’option Jean-François Copé : il est moins fort que Fillon dans l’art du pipeau, mais au moins est-il pianiste émérite.

    Remarquez, il y a un reproche qu’on ne saurait faire à François Fillon : celui consistant à ne pas avoir le sens de la famille. En espérant, toutefois, que cette dernière lui sera reconnaissante des sacrifices qu’il aura consentis pour elle, quand il sera à la retraite ; ce qui ne saurait tarder.

    http://www.bvoltaire.fr/nicolasgauthier/francois-fillon-a-tete-dune-candidature-faillite,311029

  • Tentative de coup d’État et conjuration médiatique, mais Marine Le Pen ne se laisse pas déstabiliser…

    Marine Le Pen, candidate FN à la présidence de la République, le 26 janvier à Paris.

    Étonnant lynchage politico-médiatique! La gauche de Mélenchon à Macron en passant des écologistes à Benoît Hamon, et de Manuel Valls à François Hollande, tout ce monde est blanc comme neige. Tout ces innocents autoproclamés, mais plutôt véritable Gestapo, se transforment en procureurs de la République par une conjuration médiatique sans précédent, sans que la Justice n’y trouve rien à redire, sans qu’aucune enquête judiciaire ne soit diligentée contre une telle chasse aux sorcières.

    Syndrôme Trump, syndrome Brexit ? 

    Partout en Occident lorsque les forces mondialistes de gauche, haïes par les peuples, sont mises en minorité, elles tentent des coups d’Etat à la Soros: Printemps démocratique aux USA. C’est le cas en France où la Gauche imigrationniste du grand capital, en complète déconfiture après une gouvernance de 5 ans qui a mis le pays à genoux dans tous les domaines, tente un coup d’Etat médiatique tant en direction de François Fillon  que de Marine Le Pen, espérant sans doute confisquer le second tour au profit des seuls candidats de gauche qui tous ont exercé des responsabilités désastreuses dans le bilan de la présidence Hollande.

    Printemps socialiste : Marine Le Pen ne se laisse pas déstabiliser 

    Le scandale ne s’arrête pas là puisque le cas de Marine Le Pen aujourd’hui bruyamment amalgamé à celui de Fillon, n’a en réalité aucune comparaison, puisque les prétendus emplois fictifs étaient en réalité occupés, preuves à l’appui. Il faut dire que c’est Christiane Taubira qui a monté l’affaire avec l’appui de Schultz

    Et pendant ce temps-là, bien sûr, les programmes des candidats Le Pen et Fillon sont passés à la trappe puisqu’ils ne sont l’un et l’autre occupés qu’à se défendre, et ne sont interrogés, comme condamnés d’avance, que sur les accusations journalistiques qui tournent en boucle 24h/24, présentées comme vraies, qui occupent les chaînes en continu, alors que les accusés ne disposent que de rares interviews pour tenter de se disculper.

    Fillon: « coup d’État institutionnel »

    François Fillon estime aujourd’hui que l’affaire autour des emplois présumés fictifs de son épouse est « un coup d’État institutionnel venu du pouvoir et de la gauche », en soulignant que « le seul pouvoir, c’est celui de la justice ».

    Quand on sait déjà combien le pouvoir judiciaire est déficient en France, alors qu’espérer du pouvoir médiatique au profit de la gauche cosmopolite, guerrière et imigrationniste ?

    Après Fillon, Thierry Solère, porte-parole de Fillon, dénonce à son tour un coup d’État d’une gauche qui entend confisquer le pouvoir:

    « on assiste à un coup d’Etat institutionnel », « Vous avez vu pour la première fois un homme politique qui, à 90 jours d’une élection présidentielle, est mis en cause ».

    Que fait la Justice pour défendre le droit des présumés innocents ?

    Mais qui va inculper les journalistes qui 24h/24, sur toutes les chaines, relayant tous les Canards de la presse comme s’ils étaient l’Evangile, enfreignent gravement la loi en rendant verdicts et condamnations à mort électorales sans passage par la case Justice ? Car ces accusations toutes dirigées contre les candidats de droite à la présidentielle, ne reposent que sur des opinions de journaleux aux articles manifestement dirigés, appuyés par des sondages d’instituts qui somment les électeurs de croire sans aucune preuve à leur probité. Comme jamais personne ne pourra vérifier les sondages, ils peuvent faire dire aux Français tout ce qui arrange leurs affaires. Les sondages ont déjà prouvé leur incompétence et leur parti-pris au-delà du nécessaire.

    Non, la France aujourd’hui n’est plus un État de Droit!

    emmiliedefresne@medias-presse.info

    http://www.medias-presse.info/tentative-de-coup-detat-et-conjuration-mediatique-mais-marine-le-pen-ne-se-laisse-pas-destabiliser/68630/

  • Jean-Yves Le Gallou : « Macron n’a pas de programme mais il est programmé »

    Monde-et-Vie-Macron-Le-Gallou-251x350.jpgDans un long entretien au magazine Monde & Vie, Jean-Yves Le Gallou analyse le « phénomène Macron », cette percée sondagière, qui reste à confirmer, d’un homme sans programme mais dont il explique qu’il est « programmé » :

    « Macron n’a pas de programme, mais il a mieux : des formules qui sont tout sauf spontanées car elles sont issues, si basiques soient-elles souvent, des méthodes de stratégie et d’analyse politique qu’une petite start-up française est allé chercher aux États-Unis. C’est la politique par algorithmes. »

    Le président de la fondation Polémia se livre également à une comparaison insolite entre l’attitude d’Emmanuel Macron et celle de Marine Le Pen, dont voici un extrait :

    « Regardez, quand Marine Le Pen enterrait gentiment le 1er mai en en faisant un banquet républicain pour les militants, Macron est à Orléans, la ville de la Pucelle et il dit lui ce que Marine aurait dû dire : « Jeanne d’Arc a fendu le Système et rassemblé la France ». Avec bien sûr ce message subliminal : Jeanne d’Arc, c’est moi… Dans le même registre, il vient, en ministre de l’Économie, au Puy du Fou, chez Philippe de Villiers. Pas Marine Le Pen… On peut multiplier les exemples, et pas seulement à propos de Marine Le Pen. »

    Et Jean-Yves Le Gallou d’ajouter, à propos de celui qu’il sait être le candidat des bobos, de l’immigration et l’hyper-classe mondiale :

    « Il sait avoir, sinon tout un discours, du moins des attitudes adaptées aux Français enracinés voire aux conservateurs et aux identitaires. En France, dans une campagne électorale présidentielle il faut aussi savoir se placer sous la protection tutélaire de hauts lieux. À croire que le banquier Macron a lu Buisson ! »

    Un entretien à lire en intégralité dans Monde & Vie.

    http://fr.novopress.info/

  • Le Parti de la France annonce 4 candidats en Bretagne

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    Lorient (Breizh-Info.com) – Carl Lang, président du Parti de la France et Lorrain de Sainte Affrique, secrétaire Général des Comités Jeanne ont animé samedi 28 janvier dans le Morbihan un déjeuner / débat lors duquel ils ont annoncé 4 candidatures de ce parti pour les élections législatives en Bretagne administrative.
    Ainsi, seront candidats :

    – Marie-Anne Haas sur la 6 ème circonscription du Finistère (29)
    – Jean-Paul Felix sur la 4 ème circonscription Ploërmel (56)
    – Alain Lyon sur la 3 ème circonscription Pontivy (56)
    – Jean-Marie Lebraud sur la circonscription de Redon (35)

    Deux autres candidats, sur Vannes et Lorient, devraient également être investis prochainement.

    Les candidats seront présentés sous une étiquette regroupant plusieurs partis, comités et associations qui défendront « La droite patriotique, nationaliste et souverainiste ». « Nous serons nombreux à défendre les valeurs de la vraie droite nationale en Bretagne et en France » ont déclaré les deux animateurs de la journée.

    Carl Lang et Lorrain de Saint Affrique ont également annoncé que Jean-Marie Le Pen soutenait ces candidatures – qui pourraient constituer une concurrence, à la marge, vis à vis du Front national.

    Estimant que le Front national prenait actuellement « un virage à gauche », et même « à gauche de Mélenchon », Carl Lang explique que « faire de la politique électoraliste ne correspond pas à nos valeurs, au PDF nous sommes là pour défendre la France, notre culture, notre histoire, nos familles.»

    Les candidats appellent à « résister à la colonisation et à l’islamisation de notre pays » , estimant ne pas se reconnaitre dans les propos de Marine Le Pen qui avait déclaré que l’Islam n’était pas incompatible avec la République française. Ils appellent également à revoir la PAC et ses dérives mais insistent aussi sur l’interdiction de l’abattage Halal et plus globalement, sur le respect de la condition animale.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Parti socialiste : vers un divorce par consentement mutuel ?

    La victoire de Benoît Hamon a rebattu les cartes dans des proportions peut-être encore plus importantes qu’attendu.

    Branle-bas de combat à gauche. La victoire de Benoît Hamon a rebattu les cartes dans des proportions peut-être encore plus importantes qu’attendu. Première conséquence visible : une partie du courant des « réformateurs » du Parti socialiste, comprenant environ une soixantaine de parlementaires, pourrait franchir le Rubicon en soutenant officiellement Emmanuel Macron. À l’initiative de Christophe Caresche et Gilles Savary, une vingtaine de parlementaires, loyaux à François Hollande durant le quinquennat, ont signé un appel au « droit de retrait ». Certains d’entre eux pourraient, néanmoins, ne pas se précipiter, si leurs circonscriptions se trouvent dans des endroits ayant largement plébiscité le champion de la gauche culturelle. On le sait, les élus sont parfois courageux, mais rarement téméraires.

    Toutefois, les récalcitrants ne masqueront pas la profonde division qui s’est fait jour au sein d’un Parti socialiste naguère uni, pour le meilleur et pour le pire. En effet, les pétitionnaires estiment que le discours de Benoît Hamon ne leur ressemble pas. Ainsi, le susnommé Gilles Savary a notamment dit : « On a l’impression qu’en trois jours, on a changé de parti sans que jamais nos militants n’aient été consultés. […] On ne se retrouve pas dans une valeur travail dépréciée et la promesse d’une société assistancielle dont on ne sait absolument pas comment elle serait financée. Par-dessus tout, ce quinquennat que Hamon juge insoutenable, nous l’avons défendu devant nos électeurs pendant cinq ans. Et il faudrait aujourd’hui défendre le contraire ? »

    Cette critique fait écho à des rumeurs en provenance de l’Élysée. Il se murmure que François Hollande conditionnerait son soutien au fait que Benoît Hamon veuille bien assumer le bilan quinquennal de sa présidence. Un exercice d’équilibriste difficile qui contraindrait le Breton à revenir sur ce qui a fait l’essentiel de son succès, c’est-à-dire, très précisément, le rejet de François Hollande. Benoît Hamon réinvente le Parti socialiste français. Il en fait le véhicule d’une horreur conceptuelle absolue, une gauche 2.0 qui aurait totalement tourné le dos à la France de Renan. C’est habile. L’espace politique de cette formation n’étant plus aussi important qu’avant, Benoît Hamon s’enfonce dans les brèches toujours ouvertes.

    Quant à Emmanuel Macron, nourri par les mêmes idées – celles de ses mentors et sponsors que sont, par exemple, messieurs Attali et Minc -, il tente, plus adroitement, d’unir la gauche Terra Nova au centre droit mondialisé. De Jean-Luc Mélenchon à Benoît Hamon, en passant par Emmanuel Macron, le nomadisme aura trois porte-étendard de différentes sensibilités pour le représenter en avril prochain.

    La force d’Emmanuel Macron est qu’il a réussi à se défaire, par un habile tour de passe-passe, de l’étiquette qui devrait normalement lui coller à la peau. S’il vient de la gauche de gouvernement, comme le prouve d’ailleurs sa participation active au quinquennat de François Hollande, Emmanuel Macron n’y est curieusement plus assimilé. Par la grâce d’une communication bien huilée, avec l’appui de nombreux médias et relais d’opinions, l’ancien ministre de l’Économie s’est transformé en messie de l’omnilibéralisme, créature prométhéenne brandissant fièrement son optimisme communicatif. N’oublions pas qu’il a, longtemps, eu la passion du théâtre… En fait, son positionnement, mal compris sous nos latitudes, ressemble trait pour trait à celui d’une Angela Merkel. Il est un candidat de synthèse, dans les deux sens du terme, se rêvant en champion d’une coalition technocratique et utilitariste, animée par le « bon sens ». Bref, le rêve de la post-démocratie en marche.

    Les manœuvres élyséennes, fomentées par les Gantzer et les Jouyet, sont évidentes. Ils veulent Macron à l’Élysée et Hamon en poste au 10, rue de Solférino. Ils éliminent patiemment tous les obstacles qui pourraient se dresser face à eux. Jean-Luc Mélenchon devrait en pâtir, frappé par un phénomène d’usure qui affecte tous les protagonistes de l’élection présidentielle de 2012, à l’exception de la présidente du Front national. Une séquence que les Français semblent vouloir clôturer. Il reste un caillou dans la chaussure de ces marcheurs. Un petit village gaulois résiste, envers et contre tout. Marine Le Pen ne faiblit pas, sûre de son fait. Elle est la seule candidate proposant de s’attaquer frontalement à deux gros chantiers : l’Union européenne et la politique migratoire. Il faut, maintenant, exprimer une idée-force : l’égalitarisme tue le mérite, nivelle par le bas. Seules les libertés permettent aux Français de réussir. Si nous voulons que nos enfants aient des ailes, il faut leur donner des racines !

    http://www.bvoltaire.fr/gabrielrobin/parti-socialiste-vers-divorce-consentement-mutuel,310790