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élections - Page 388

  • La gauche et son retour vers le pseudo-futurisme

    Dans sa livraison déjà datée de février la revue "Philosophie Magazine" s'interroge : "De quoi la gauche est-elle malade" ? L'article vedette y est constitué d'un entretien par échange de courriels avec un philosophe que, je l'avoue, je ne connaissais pas jusque-là en la personne de Jean-Claude Michéa. Désormais retiré dans une grande ferme du sud ouest cet ancien professeur de philosophie de Montpellier cultive l'intransigeance vis-à-vis de ces "intellectuels postmodernes de gauche" qu'il appelle à combattre. Après avoir publié une "Impasse Adam Smith" en 2002 et "L'Empire du moindre mal" en 2007, il vient de livrer "Notre ennemi le Capital"(1)⇓

    Le titre pourrait se suffire à lui-même. La thèse centrale est ainsi résumée : "Si l’on veut réellement rassembler la grande majorité des classes populaires autour d’un programme de déconstruction graduelle du système capitaliste – et non pas simplement accroître ses privilèges électoraux, – il faut impérativement commencer par remettre en question ce vieux système de clivages fondé sur la confiance aveugle dans l’idée de progrès"… Car, pense-t-il, ce que l'on considère comme le progrès, aujourd'hui, c'est le contraire de ce en quoi les gauchistes veulent croire.

    Au moins, avec un tel penseur, les choses sont claires. Et le lecteur se retrouve en pays de connaissance pataugeant dans les thèses que vulgarise Benoît Hamon dans le cadre de cette assemblée générale de l'UNEF, prolongée pour ne pas dire tardive, télévisée ce 25 janvier, sous prétexte de débattre en vue du deuxième tour des primaires de la Belle alliance populaire.

    En fait ce courant d'idées ne remet donc pas seulement en cause ce qu'on appelle la gauche de gouvernement. Comme dans la chanson de Renaud il n'aime pas le travail, la justice et l'armée.

    Certains pensent peut-être le problème entièrement nouveau. Déjà en 1899 Rosa Luxembourg concluait un article sur le cas Millerand : "L'entrée des socialistes dans un gouvernement bourgeois n'est pas comme on le croit, une conquête partielle de l'État bourgeois par les socialistes, mais une conquête partielle du parti socialiste par l'État bourgeois."  (2)⇓

    Elle répondait à deux articles de Jaurès dans La Petite République.

    Ne disons pas que Benoît Hamon n'innove en rien. Il promet par exemple "une police des discriminations"... Ce progrès-là il ne le démentira jamais.

    Une légère contradiction semble lui avoir échappé à lui et aux commentateurs, rapporteurs, intervenants et autres radioteurs dont les références ont accablé le débat.

    Dire que le travail irait en se raréfiant fait partie de la panoplie ordinaire des pseudo-futuristes. Cet étrange argument fait du travail sinon une denrée ou une matière première, une ressource minière en quelque sorte. Or, prétendre que le besoin de travail n'existerait plus cela revient à dire que nous serions dans la société d'abondance, ce que démentent chaque jour les informations en provenance des favelas, des bidonvilles ou du Sahel. M. Hamon ou ses supporteurs ont-ils entendu parler des personnes âgées en grande dépendance ? Ils ne manquent probablement eux-mêmes jamais de lait : savent-ils comment et à quelle heure des éleveurs laitiers ont la gentillesse de traire les vaches pour eux ?

    Les besoins des hommes en biens et services à travers le monde sont encore immenses.

    Les pseudo-futurisme de gauche pense y répondre par l'utilisation des robots. Mais pour y pourvoir avec des robots encore faudra-t-il concevoir, construire et commander ces robots. Il est vrai que sur ce terrain M. Hamon ne sera pas d'un grand secours.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. Les trois volumes sont édités dans la collection Climats chez Flammarion.
    2. cf Cahiers de la Quinzaine, n° 11, 1899

    http://www.insolent.fr/

  • Pour un « dégagisme » bien compris!

    Oui, il existe une gauche en France et elle bouge encore: avec environ deux millions de votants à ce second tour des primaires (un million de moins qu’en 2011), un seuil symbolique de participation a été atteint dimanche et il a été fatale à Manuel Valls, nettement devancé par Benoit Hamon qui a totalisé 59% des suffrages. Une victoire à la Pyrrhus à écouter son adversaire malheureux qui,  dans son discours  actant sa défaite hier soir, n’a pas manqué de se livrer à son habituel plaidoyer pro domo,  de dénoncer rituellement le FN et sa candidate,  mais s’est surtout déjà posé implicitement en recours face à l’échec programmé de M. Hamon à cette présidentielle. Un exercice difficile pour M. Valls  qui doit  taper sur le programme irréaliste de l’aile gauche du PS,  tout en essayant de ne pas faire le jeu d’un Emmanuel Macron qui est pour l’avenir son concurrent direct sur le créneau dusocial-réformisme et de l’euroatlantisme.

    Il a été dit, et c’est juste, que l’ex ministre de l’Intérieur et Premier ministre de François Hollande a payé les déceptions générées par ce désastreux quinquennat sur le plan économique et social, son image de rigidité, d’autoritarisme, la loi el Khomri, le 49-3, les  polémiques sur la déchéance de la nationalité, le burkini…  Manuel  Valls qui, comme Benoit Hamon, avait placé symboliquement sa campagne sous le signe des quartiers pluriels,  a certainement été également la cible des électeurs de cette primaire se reconnaissant dans la nébuleuse gauchiste autour de Nuit Debout; de ceux  issus notamment de la diversité, dont certains sont sensibles aux mots d’ordre, aux consignes des associations communautaires ou d’une certaine extrême gauche dite pro palestinienne qui a fustigé son «sionisme». Nous touchons là aussi aux effets d’une primaire ouverte qui donne potentiellement aux adversaires d’un parti ou d’une ligne, la possibilité de peser de manière déterminante sur son destin…

    Toute maison divisée contre elle même périra. C’est donc ce PS profondément  clivé, déboussolé, écartelé que doit tenter de rassembler Benoit Hamon derrière sa candidature alors que grandit la capacité d’attraction de la planète Macron, nouveau chouchou des médias progressistes. Un soutien de M. Valls comme le député PS du Val d’Oise, Philippe Doucet, membre fondateur du Pôle des réformateurs,  affirme d’ores et déjà que la moitié des 60 parlementaires socialistes appartenant à ce Pôle, députés et sénateurs pourraient être «tentés par l’hypothèse Macron ». Son collègue Gilles Savary, député de la Gironde, a expliqué à l’Afp: « C’est un droit de retrait de la campagne de (Benoît) Hamon, une sorte d’objection de conscience ».

    La victoire de M. Hamon est une bonne opération pour M. Macron qui est en effet  en droit d’espérer, y compris dans les urnes,  le ralliement du courant  social-réformiste. A contrario  les mélenchonistes eux, font  grise mine. Beaucoup sont soucieux de l’arrivée dans la cour des grands d’un Hamon dont la jeunesse, le style, le discours assumé de gauche radicale ringardiserait la  candidature de Jean-Luc Mélenchon  qui rêvait, suprême revanche,  de battre le candidat du PS.

    Jeudi dernier, M. Mélenchon, droit dans ses bottes,  refusait toute idée d’alliance avec M. Hamon en cas de victoire de celui-ci.  Une inflexion du discours s’est faite entendre dimanche, puisque contraint et forcé, le candidat soutenu par les communistes  se félicitait  d’une défaite de Valls, une « victoire du dégagisme »,  du succès de Benoit Hamon  notant chez lui des  « paroles si proches des nôtres », et évoquant  «un fait qui donnera ses fruits le moment venu » . « C’est à nous qui avons porté ce choix tant d’années d’être à la hauteur pour le rendre victorieux, la campagne des Insoumis, et ma candidature sont là pour cela. Rien que pour cela». Est-il pour autant toujours le mieux placé?

    Dès hier soir, Benoît Hamon a déclaré qu’il allait proposer à Yannick Jadot (EELV) et à Jean-Luc Mélenchon de construire « une majorité gouvernementale cohérente et durable pour le progrès social, écologique et démocratique ». Hier encore,  le sondage sur la présidentielle de la Sofres pour RTL, Le Figaro et LCI plaçait Benoît Hamon  à 13 % (15% en cas de non candidature Bayrou),  tandis que  Jean-Luc Mélenchon  reculait très  sensiblement avec  10 % des suffrages. Selon  cette même enquête, Marine Le Pen resterait en tête de ce premier tour avec 25 % des intentions de vote, devant François Fillon et Emmanuel Macron dans un mouchoir de poche (respectivement 21% et 20%), François Bayrou (5 %)  et Nicolas Dupont-Aignan  (3 %)  fermant la marche.  Il est à noter la remarquable fermeté des électeurs qui envisagent de voter pour la candidate de l’opposition nationale, populaire et sociale.  Le choix des sondés est ainsi le plus sûr pour Marine Le Pen (77 %) devant  François Fillon (62 %) et Emmanuel Macron (38 %).

    « Le problème de François Fillon, c’est le problème de la confiance entre le candidat et les Français » notait Marine cette fin de semaine sur TF1,  évoquant les affaires qui touchent d’ailleurs  également  Emmanuel Macron.  Le défi  de Marine et de ses soutiens,  lui,  est de présenter dans les prochaines semaines  les 144 engagements  du programme à paraître.   Un travail  d’explications et de présentation d’un  programme cohérent mais alternatif aux politiques mortifères menées depuis des décennies par la droite et la gauche euromondialistes, mais très  loin aussi des travers de la gauche démago et  internationaliste.

    Bruno Gollnisch était hier invité  de la  traditionnelle Galette des Rois organisée par la fédération du FN de la Haute-Garonne, dirigée par le dynamique Julien Leonardelli. Dans une chaude ambiance, 400 militants avaient fait le déplacement pour écouter le député et membre du Comité stratégique de la campagne de Marine. Bruno a redit à cette occasion en quoi son programme était «parfaitement réaliste».  Oui, « la France peut redevenir une grande puissance », peut recouvrer son indépendance, sa prospérité, son identité. Comme au Royaume-Uni avec le Brexit,  comme auxEtats-Unis avec la victoire de Trump,  il est impératif que les Français rejettent oukases, menaces et leçons de morale professés par le Système et/ou ses chiens de garde,  de Fillon à Mélenchon, de Hamon à Macron, du Medef à la CGT.   Bref,  que nos compatriotes suivent leur instinct, écoutent  leur cœur et votent enfin pour leurs idées, c’est cela le dégagisme bien compris !

    https://gollnisch.com/2017/01/30/degagisme-bien-compris/

  • Quand Benoît Hamon et Manuel Valls faisaient équipe autour de Michel Rocard

    Une vieille photo de 1993 présentant les deux finalistes de la primaire de la gauche fait le tour des réseaux sociaux.

    PRIMAIRE DE LA GAUCHE - Passion archives. Alors que deux visions radicalement opposées s'affrontent ce dimanche au second tour de la primaire de la gauche, un simple coup d'oeil dans le rétroviseur nous rappelle que les adversaires de ce jour n'ont pas toujours été irréconciliables.

    La suite et la photo ici.

  • L'arrivée de Trump change la politique étrangère des USA par Alain Benajam et Tepa - Meta TV 3/3

  • Vers l'union des droites en Suède

    6a00d83451619c69e201bb097305a9970d-200wi.pngEn Suède, les conservateurs viennent de tendre la main à la droite nationale, les Démocrates de Suède, qui progresse à chaque élection. Une manoeuvre qui rompt avec la logique que nous connaissons en France, avec notre droite la plus bête du monde. Aux élections parlementaires de 2014, le parti a totalisé presque 13 % des voix et 49 députés au parlement, doublant plus que son résultat précédent.

    Depuis 2014 et le retour de la gauche au pouvoir, la coalition formée par l’opposition de droite ne voulait pas franchir ce pas. Anna Kinberg Batra, chef de file des conservateurs, a invité les élus de la droite nationale à la soutenir pour un projet de loi présenté à l’automne prochain. Un projet de loi crucial puisque, s’il passe, le gouvernement de gauche sera renversé, bien avant la prochaine législative de 2018. En contrepartie, le leader du parti, Jimmie Akesson, entend avoir son mot à dire sur la composition du prochain gouvernement.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L'arrivée de Trump change la politique étrangère des USA par Alain Benajam et Tepa - Meta TV 1/3

  • De la boue, du fric et du sang

    Bernard Plouvier

    Du clan Sarkozy sont venues les premières attaques à l’encontre de F2 (François Fillon), candidat déclaré de la droite molle et ultra-classique à la présidentielle. On a même vu une ex-Gardienne des Sceaux de la Ripoublique, qui n’est pas plus une rosière que sa famille immigrée n’est composée de prix de vertus, la trop célèbre Dati, susurrer que son ex-premier ministre traînait des casseroles, vraies ou imaginaires… histoire de faire parler d’elle en un moment où tout le monde trouvait que l’air était moins irrespirable depuis qu’on l’avait oubliée.

    La boue n’épargne pas le mignon Macron, dont la vie privée ne regarde personne d’autre que lui-même et ses proches. Après tout, Frédéric II de Prusse fut un homosexuel exclusif (ne consommant pas un mariage conclu pour la galerie), ce qui ne l’empêcha nullement d’être le plus brillant chef d’État des années 1750-80. Quant au Grand Alexandre et à Jules César, leur bisexualité ne pèse rien en comparaison des civilisations qu’ils ont créées : l’hellénistique et, pour le second, ce que l’on nomma l’Empire romain une génération après sa mort.

    Avec la troisième candidate – en dehors de ces trois-là, n’existent que des (in)utilités -, on passe de la boue à l’argent. On se fiche totalement, comme pour Macron, de la sexualité des conseillers de Marine Le Pen. En revanche, il est dommage qu’elle se laisse influencer par ceux qui cherchent à la faire évoluer d’un (timide) populisme à une ébauche de libéralisme tiédasse.

    Il est évident qu’à l’issue de laprésidentielle, cette noble dame, qui sera probablement arrivée en tête au 1er tour, sera battue… par l’omnipotence de l’argent. Car il va couler à flots pour alimenter la campagne médiatique de lynchage et de mensonges grotesques, en n’oubliant le principe : « Plus c’est gros, plus c’est con, mieux ça passe ».

    De cette élection (la suivante, celles des législatives, n’ayant aucune valeur puisque ne se déroulant pas selon le seul principe démocratique : celui de la proportionnelle intégrale), on ne retiendra que deux points.

    Le premier aura été l’omniprésence de l’immigration-invasion et de l’islam conquérant… du moins, peut-on espérer que ces deux problèmes majeurs, qui n’en forment qu’un d’ailleurs, seront au cœur du débat politique, car il s’agit de l’avenir de notre Nation et de notre État.

    Il est évident qu’une fois l’islam devenu religion dominante par l’effet de la démographie de ses adeptes, les mahométans exigeront l’application de la charî’a… des pitres la réclament déjà en Grande-Bretagne, depuis qu’un mahométan est devenu le premier maire coloré de Londres.

    Or cette transformation de l’État français ne se fera pas sans que ne coule beaucoup de sang. Soit celui des Français de souche européenne, victimes de nouvelles séries de meurtres et d’attentats djihadistes. Soit celui de mahométans et de Français autochtones, lors d’affrontements ultra-violents, puisqu’après tout, il vaut mieux mourir en combattants que de vivre en esclaves, même affublés du nom de dhimmis.

    Le second point, sera la recomposition de la vie politique. Grossièrement, elle sera divisée en trois gros morceaux : le (très timide) populisme à la française – soit environ 30% des voix -, la droite molle et conservatrice (environ 30%) et la coalition des marécages centristes et de la gauche caviar (les partisans de mignon-Macron, soit également 30% des voix)… resteront 10% de dinosaures marxistes et d’écolos-ignares, histoire de mettre un peu de folklore franchouillard, pour pimenter la sauce.

    Or l’on pourrait, éventuellement, éviter que le sang coule à flots. L’unique alternative à la guerre civile, guerre de races et de religion, est l’accès très démocratique au Pouvoir - grâce à un triomphe électoral indiscutable, même pour les très malhonnêtes commentateurs des media globalo-mondialistes - d’un authentique gouvernement populiste, qui débutera une politique de « grand retour » vers leurs continents d’origine des immigrés-envahisseurs, associée au respect scrupuleux des lois de séparation des cultes et de l’État, ainsi qu’à une politique économique réellement nationale.             

    En un mot comme en cent, il est absolument nécessaire de faire comprendre aux Français de souche européenne, qui sont encore majoritaires dans le pays, qu’il est urgent d’acquérir à une mentalité continentale, pour des raisons non pas de stupide racisme (aucune race n’est supérieure à une autre), mais de pure intelligence : un continent n’appartient qu’à ses autochtones. Tout le reste est accessoire. Face à l’ennemi conquérant, seule importe l’unité. 

  • Il y a de l'eau dans le gaz : au revoir Manuel !

    Manuel Gaz nous a quitté hier soir. Benoît Hamon a remporté la primaire du PS avec 58,8 % des voix. Sans regret.

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    La série des "on" continue : après Fillon, Macron, Mélenchon, Dupont, Hamon... 

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Une utopie peut en cacher une autre

    Un aimable lecteur me faisait remarquer, en réaction à ma précédente chronique dont il dit désapprouver la conclusion, que "l'émergence de Benoît Hamon est plutôt la résurgence de la vieille idéologie gauchiste. Surtout, il est plus en phase avec la ligne de Mélenchon qu'avec celle de Valls."

    Je ne chercherai pas à le contredire, s'il s'agit de mesurer le degré d'utopisme des discours respectifs de deux candidats résiduels de la primaire socialiste. Ayant brandi le drapeau du Revenu universel et, plus timidement, celui de la Semaine de 32 heures, Hamon a choisi la pente la plus démagogique. S'adressant aux sympathisants de la "belle alliance populaire" il a entrepris de flatter les gens qui souhaitent rêver le temps d'une campagne électorale quitte à se réveiller, une fois de plus, dégrisés. Ainsi en avait-il été des dupes du discours du Bourget de 2012, qui ont imaginé qu'en taxant à 75 % certains très gros revenus on diminuerait le nombre des pauvres. Les très jeunes gens peuvent nourrir ce genre d'illusion lors de leur premier vote.

    Chouchou des médias, des banquiers et des philanthropes de métier le candidat Macron, sans programme et sans parti se rapprocherait par là-même plutôt de Hamon.

    Car, précisons bien : Hamon, sincère pithécanthrope, n'entend rien au projet qu'il agite, ou plutôt qu'il place au bout d'un horizon qu'on n'atteindra jamais : le revenu universel. Cette idée inapplicable, née d'une suggestion paradoxale de Milton Friedmann, celle d'un impôt négatif, n'appartient en rien à l'héritage du socialisme français. Elle s'adosse sans doute à certaines idées libertariennes chères aux soixante huitards, en ceci précisément que cette part de la sphère gauchiste ne sera jamais vraiment marxiste. Et ceux qui ont développé la proposition, tel le très péremptoire Gaspard Koenig, ne me semblent que des penseurs hors sol, et pas nécessairement des utopistes de gauche.

    À ce jour pourtant, parmi les écueils évidents de ce projet, on n'examine pas assez la question des bénéficiaires, plus exactement celle de l'extension presque impossible à définir et à limiter concrètement. "Universel" on vous dit. On le disait déjà il y a une vingtaine d'années quand certains parlaient de "sécurité sociale universelle" en ajoutant que "cela veut dire que tout Français etc"… car dans le discours des jacobins l'univers a la forme d'un Hexagone. Aujourd'hui le critère de la citoyenneté ne semblerait même plus licite. Il faudrait abroger tous les interdits qui pèsent sur la discrimination ou bien accepter de distribuer le fameux revenu à tous les résidents de la France métropolitaine et de l'Outremer, mais alors aussi à leurs familles, et à tous les arrivants, migrants, réfugiés, gens du voyage etc. Fermera-t-on Mayotte aux Comoriens ? La Guyane sera-t-elle interdite à ses voisins ?

    L'utopie de ce revenu universel repose une fois de plus sur l'utopie mondialiste.

    Écrivant ces lignes à quelques heures du choc annoncé entre Valls et Hamon, ce dossier me confirme que les voies tangentielles qui écartent les deux personnages du parti socialiste sont de natures très différentes, en particulier sur la question essentielle du communautarisme.

    Curieusement sur ce point la convergence entre Hamon et le candidat Macron pourrait se révéler la plus forte, au-delà de leurs connotatiosn respectives, [faussement] droitière ou centriste pour l'un, gauchisante pour l'autre. Prétendre ignorer le problème du communautarisme ou celui du terrorisme islamique c'est se placer dans un certain camp, un camp qu'il convient de combattre.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Trump et les médias : incassable, malgré Soros

    Source : OJIM – « Trump et les médias : incassable, malgré Soros »

    La campagne de déstabilisation de Donald Trump se poursuit, depuis la rencontre du 13 novembre 2016 tenue à l’hôtel Mandarin de Washington entre George Soros, un groupe de donateurs, ainsi qu’un certain nombre de leaders démocrates, dont Nancy Pelosi et Elizabeth Warren.

    Après avoir tout essayé pour « annuler » l’élection (manifestations, recomptages, argument russe, argument FBI, intimidation des Grands Électeurs du collège électoral, argument uromaniaque…) la campagne s’est poursuivie avec méthode, fuites des agences de renseignement à la clé, afin de dénier à l’administration Trump le droit de proclamer un mandat clair, limité par une victoire « technique » mais pas « légitime ».
    Règlements de comptes

    Aussitôt au pouvoir, le Président Trump inflige un carton jaune aux journalistes. Message : « à partir de maintenant, les règlements de comptes, ça va marcher dans les deux sens ».

    Récapitulons :

    Le 18 janvier 2017 CNN se pose la question des conséquences constitutionnelles d’un assassinat de Trump survenant le 20 janvier, jour de sa prestation de serment. Sans doute afin de rassurer le public.
    Le 19 janvier, une soixantaine de parlementaires démocrates (vissés à des sièges solides) confirment leur boycott de la cérémonie, et les médias insistent sur la difficile tâche des services de sécurité.
    Le vendredi 20 janvier la police arrête plus de deux cents casseurs qui ne parviennent pas à perturber le déroulement d’une cérémonie qui s’est déroulée devant quelque 700 000 personnes
    Le même jour Nielsen estime le nombre de téléspectateurs de l’évènement à 31 millions.
    Après son intronisation, et un discours provoquant, Trump déjeune avec les leaders parlementaires des deux partis, ainsi qu’avec des invités de marque. Ils font ensemble une ovation à Hillary Clinton.
    Suivent les défilés et parades, puis un bref séjour à la Maison-Blanche, avec la presse, afin de signer quelques ordonnances, avant de participer à trois bals (les militants, les citoyens, et les militaires et anciens combattants — ce dernier en lien vidéo avec des soldats postés en Afghanistan)
    La journée se termine avec deux banderilles de la presse : un tweet comparant deux photos qui laissent conclure que Trump a échoué dans sa mobilisation des masses comparativement à Obama en 2009; et un journaliste de Time Magazine annonçant que le buste de Martin Luther King a disparu du bureau présidentiel [faux], alors que celui de Winston Churchill (qu’Obama avait retiré) y est réapparu [vrai]
    Le lendemain, 21 janvier, voit la manifestation d’un million de femmes à Washington, venues de tout le pays, encadrées par les stars du showbiz et du cinéma.
    C’est le jour du carton jaune : Sean Spicer, porte-parole et pit-bull de la Maison Blanche, convoque la presse afin de la tancer sur son irresponsabilité dans l’affaire du buste, qu’il présente comme un brûlot racial et intentionnel, en dépit d’excuses tardives. Il en profite pour revenir sur la cérémonie inaugurale, insistant sur le fait que l’évènement a réuni le plus grand public de toute l’histoire des présidentielles.
    Dans l’après-midi, Trump se rend au siège de la CIA, en compagnie de son futur directeur, Mike Pompeo, pour faire connaissance avec l’agence. Il y reçoit un accueil chaleureux de la base. Il en profite pour étriller les médias devant des agents goguenards, notamment sur la mauvaise couverture de sa cérémonie inaugurale.
    Trump rebondit le lundi suivant sur un sujet neuf : le respect de ses promesses électorales. Le 23, Trump lance une journée-marathon, signant décrets et ordonnances, annule la participation américaine au Partenariat Transpacifique (TPP), rencontre à quelques heures d’intervalle les patrons des grandes entreprises industrielles et ceux des syndicats (qui avaient soutenu Clinton), tous radieux à la sortie de leurs réunions respectives.
    Trump reprend ainsi dès lundi le contrôle total de la thématique de la semaine : « jobs, jobs, jobs». Puis il finit la journée avec les leaders démocrates et républicains pour lancer une nouvelle bombe, leur rappelant « en privé » (donc espérant la fuite) qu’il s’est fait « voler » le vote populaire par le vote frauduleux de 3 à 5 millions d’immigrants illégaux orchestré par les démocrates. Rappeler que c’est bien l’administration Trump qui a reçu un mandat « franc et massif » des électeurs.
    Et son porte-parole Spicer de boucler la boucle le même jour dans une conférence de presse : l’auditoire de Trump lors de son intronisation a bien été phénoménal, si l’on rajoute à la participation physique et à la Télévision les suivis sur internet et YouTube.
    Pour ensuite rajouter, dans sa conférence du 24 janvier, qu’une enquête sur la fraude électorale des illégaux n’est pas à exclure, « certaines études » (Pew Research) ayant montré que 14 % des votants sont illégaux. Fake news ou avertissement?

    La meilleure défense c’est l’attaque

    En conclusion, tel le chilien Salvador Allende il y 43 ans, Trump sait qu’il n’a pas encore gagné, c’est encore la guerre. Il entame maintenant sa 3e campagne, celle de la consolidation, garante de sa légitimité. Excellant sur Twitter, il traite la presse comme son parti d’opposition, lui faisant annoncer le 21 janvier par Spicer qu’ils ne sont plus des dieux (Spicer a ainsi commencé à casser les droits acquis de la grande presse, présentant dès le 23 de nouvelles règles du jeu qui la dilueront parmi « petits » ou provinciaux).

    Mais c’est l’alliance globaliste de George Soros, liant extrême droite libérale et extrême gauche socialiste, qui préoccupe Trump. Car elle semble vraiment vouloir le « sortir », du fait de son rejet de l’ordre mondial et de son intention de ne pas être une potiche.

    Pour la première fois, Fox News, donc les Murdoch, laisse passer sur ses ondes le commentaire selon lequel Soros veut faire tomber Trump, d’abord avec Newt Gingrich (reprenant le 22 janvier sur Fox News une information du NYT parue le 20), puis avec Bill O’Reilly, la star de la chaine. Ce dernier, dans ses Talking Points du 23 janvier, explique qu’il voit un effort organisé pour évincer Donald Trump, expliquant que les récentes marches des femmes et autres casseurs ont été financées par 50 groupes eux-mêmes financés par Soros à concurrence de 90 millions.

    Le harcèlement continue : la constitutionalité de son élection est attaquée maintenant en justice par un groupe activiste, cependant que certains parlementaires veulent soumettre un projet de loi lui refusant l’accès à l’armement nucléaire. D’autres enfin veulent lui limiter le droit d’annuler les récentes sanctions contre la Russie.

    http://fr.novopress.info/