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élections - Page 387

  • L’affaire Fillon, l’arbre qui cache la forêt

    Par Raphael

    La République, le Système, vus et décrits par un militant d'Action française de 22 ans ...

    La désignation par le peuple du prochain président de la République n’aura jamais paru aussi incertaine. Habituellement, à ce stade de la campagne présidentielle, les jeux sont plus ou moins faits, et les deux gros appareils : Parti Socialiste et Les Républicains, se disputent sereinement le trône (sic).

    En ce début de mois de février, les forces politiques en marche – sans mauvais jeu de mot - sont toutes dans de très mauvaises postures. Nous royalistes, ne nous réjouissons pas d’une situation aussi lamentable et préjudiciable à l’état de la France. Mais nous ne manquons pas d’y mesurer la responsabilité au Système. Commenter, dénoncer et éclairer nos lecteurs sur ce qu’il est en train de se jouer est quasiment une démarche de salut public.

    L’affaire Fillon, qui vient d’éclater il y a un peu moins d’une semaine est symptomatique des vices de la République et de son identité : l’imposture. François Fillon, candidat auto-proclamé de la rigueur, de la probité morale et du redressement, n’est ni plus ni moins qu’un profiteur du système républicain et de ses magouilles d’enrichissement personnel. Reprenons un peu les faits : Pénélope Fillon, ayant toujours clamé haut et fort que « jusqu'à présentelle ne s'était jamais impliquée dans la vie politique de son mari » - lire son interview d’octobre 2016 dans Le Bien Public - a, en réalité, touché près de 900 000 euros brut pour des missions d’attachée parlementaire, sans compter sa rémunération astronomique pour sa collaboration à La Revue des Deux Mondes, pour laquelle elle a touché 100 000 euros brut en un an. Une contradiction majeure, que la mine contrite de François Fillon ne pourra évacuer.

    Cette affaire est scandaleuse, tant la défense des intéressés est faible et fragile - l’enquête établit que l’épouse du candidat républicain n’avait ni badge, ni adresse mail de l’assemblée nationale, et tant la partialité des journalistes démontre, une fois n’est pas coutume, les connivences entre monde politique et monde médiatique !

    Mais si seulement, il s’agissait d’une affaire isolée ! Rappelons-nous : l’affaire Cahuzac, les montages financiers du feu couple Hollande-Trierweiler, l’affaire Bygmalion, l’affaire des emplois fictifs des attachés parlementaires au Parlement européen du Front national, les exorbitants frais de bouche de Macron, moyen détourné d’étoffer son réseau pour son mouvement « En Marche » … Nous pourrions énumérer tant d’autres affaires !

    Le cas Fillon est seulement l’arbre qui cache la forêt peu verdoyante de la vie politique française. Il nous appartient, à nous, seuls vrais contradicteurs du Système, de pointer du doigt les nombreux scandales de la République, et de faire savoir aux Français que seul le recours à la monarchie traditionnelle, incarnée par un roi soucieux du Bien Commun, dégagé des servitudes de l’argent, et désintéressé des questions partisanes s’avère indispensable et salutaire en ce moment crucial, pour sauver notre pays. 

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  • David Rachline : « Marine Le Pen est la candidate de la force et de l’équilibre »

    Marine Le Pen présente son programme présidentiel ce week-end à Lyon. Elle est soutenue par le Front national mais va à cette élection avec sa propre personnalité. Son directeur de campagne, le sénateur-maire de Fréjus, David Rachline, 29 ans, celui qui laisse traîner Présent sur son bureau pour énerver Libé, nous explique que sa candidate s’adresse à l’intégralité des Français et veut remettre la France en ordre en cinq ans.

    8793-20170204.jpgPrésent : Sur quels points, selon vous, le programme de Marine Le Pen est-il le plus attendu ?

    David Rachline : C’est un projet d’ensemble qui va être dévoilé à Lyon. Le programme et les engagements de Marine Le Pen ne seraient pas cohérents s’ils n’étaient pas mis en application dans leur totalité parce que tout se tient. Notre souveraineté budgétaire tient à la souveraineté économique qui tient elle-même à la souveraineté territoriale. Rendre la parole au peuple, c’est d’abord et avant tout redonner au peuple français sa souveraineté. Notre priorité c’est de rendre aux Français le pouvoir de contrôler qui rentre chez nous. C’est l’originalité de la candidature de Marine Le Pen d’être tournée vers la nation, vers le patriotisme, tandis que les autres sont des mondialistes soit honteux, soit assumés. Honteux en ce qui concerne François Fillon et assumé en ce qui concerne Emmanuel Macron. […]

    En tant que directeur de campagne comment sentez-vous les choses à J-80 de l’élection présidentielle ?

    On vit une dynamique spectaculaire. On vit une campagne où nos principaux adversaires sont largement favorisés. Les uns par les problématiques personnelles qui les touchent, les affaires, la candidature de François Fillon est en crise mais elle était déjà en crise avant, du fait de son projet politique. La primaire est un système qui fait apparaître des candidats dont les projets sont quasiment folkloriques.

    Quand je vois le programme de Benoît Hamon qui veut économiser 400 milliards d’euros par an pour son revenu universel et qui est le candidat des communautarismes et même de l’islamisme puisqu’il ne voit pas d’inconvénient à ce que des femmes ne soient pas autorisées à entrer dans un bar, quand je vois François Fillon qui veut quasiment supprimer la sécurité sociale, en tout cas transférer 85 % des Français sur les mutuelles privées et supprimer 500 000 fonctionnaires alors qu’on a besoin de policiers, qu’on a besoin de gendarmes, qu’on a besoin du régalien pour rétablir l’ordre dans notre pays, je me dis que leurs projets ne sont pas équilibrés. Marine apparaît là comme étant la candidate de la force et de l’équilibre.

    Sur la vague migratoire et sur l’immigration, on a le sentiment qu’ils sont tous d’accord pour ne rien changer ?

    Sur ce sujet-là et sur les autres. C’est vrai sur l’immigration et on connaît le bilan de François Fillon qui a fait entrer plus d’étrangers sur notre sol que Lionel Jospin. C’était difficile de faire pire, Fillon a réussi à faire pire. Lorsqu’il était aux responsabilités, il a laissé entrer un million d’étrangers en cinq ans. Il nous propose aujourd’hui non pas de sortir de l’Union européenne puisqu’il nous explique que les frontières sont un leurre mais de mettre en place un Schengen puissance 2. Comment dans le cadre d’un Schengen puissance 2, comment dans le cadre de l’Union européenne pourra-t-il limiter l’immigration et assurer notre sécurité ? Evidemment que c’est de l’enfumage. Evidemment qu’il ment comme il a menti il y a dix ans lorsqu’il est arrivé au gouvernement avec Sarkozy.

    Nous contestons l’Union européenne et nos députés au Parlement européen ont été élus par les Français pour le faire. Nous rétablirons les frontières nationales, elles sont utiles à la sécurité intérieure.

    En fait, il y a une différence de degré entre leurs différents projets alors qu’entre eux et nous, il y a une différence de nature. Les uns sont pour un peu d’Union européenne, les autres sont pour beaucoup d’Union européenne. Les uns sont pour l’immigration, les autres sont pour énormément d’immigration.Les uns sont pour l’ultralibéralisme économique, les autres sont pour beaucoup d’ultralibéralisme économique. Sur toutes les grandes thématiques de notre temps et de notre société ils sont parfaitement en phase. C’est là la grande différence de nature avec la candidature de Marine.

    Propos recueillis par Caroline Parmentier

    Extraits d’un entretien paru dans Présent daté du 4 février 2017

    http://fr.novopress.info/203249/david-rachline-marine-le-pen-est-la-candidate-de-la-force-et-de-lequilibre/

  • Faut-il des « Représentants du peuple » ?

    Bernard Plouvier

    Il aura fallu plus de deux millénaires pour que soit, en apparence, mise en application la phrase d’Aristote : « La peuple des citoyens est seul détenteur de la puissance légitime » (in Politique).

    Auparavant, de délicieux roublards usurpaient l’autorité au nom de l’excellence de leur lignée, de leur fortune ou d’un prétendu ordre divin, ou encore par la merveilleuse légitimité d’élections truquées, comme ce fut le cas dans ces « démocraties grecques » ou cette République romaine, qui enchantent les historiens universitaires, oublieux d’un petit détail, minime on en conviendra volontiers. En Athènes, à Corinthe, à Thèbes ou à Rome etc., le bon peuple des citoyens, assemblés par classes de richesse, n’avait que le droit de choisir entre quelques candidats présélectionnés par un Sénat ou tirés au sort par un collège de pontifes… et, comme par hasard, le sort ou la sélection n’amenaient jamais que des noms de riches ou de très riches.  

    Au XIIIe siècle, l’aristocratie, le haut-clergé, l’Université, les municipalités d’Angleterre et du Pays de Galles imposèrent à Jean Sans-Terre une assemblée décidant la levée, l’assiette et la répartition des impôts et disputant au monarque la souveraineté. Ces Communes, composées de riches ou de leurs porte-parole, n’ont jamais prétendu représenter le menu peuple, dont l’avis n’intéressait personne.  

    Manifestement, sur ce dernier point, rien n’est changé dans la plupart des pays dits de « démocratie ». Quelques professionnels de la politique – 600 petits rois-députés et autant de chenus sénateurs, pour l’exemple français ; nettement moins pour l’exemple allemand – tranchent souverainement de problèmes aussi graves que la peine de mort, l’avortement de complaisance, l’immigration d’origine extracontinentale, la destruction du tissu industriel du pays, la défense et le risque d’introduction d’ennemis potentiels au sein des forces armées etc., sans prendre le moins du monde l’avis du souverain légitime : la Nation.

    Alors que l’on ne vienne pas nous dire qu’il est sans importance d’opiner sur le sujet de la représentation du peuple souverain et sur les conditions de sa désignation.

    Dans un monde idéal, la Nation - composée des seuls autochtones et de quelques individus naturalisés après quelques décennies de bons et loyaux services rendus à la Nation souveraine et à l’État – n’aurait qu’à remettre, pour une durée limitée, l’ensemble des pouvoirs à un homme jugé exceptionnel, un être digne de confiance du fait de sa probité et de sa compétence. Dans une telle Utopie, la notion de contrepouvoir ou de surveillance ne se poserait pas : le potentat prendrait l’avis de la Nation pour chacun des grands choix de société. Les rares lecteurs qui ont davantage de connaissances historiques que ceux, innombrables, qui sont intoxiqués par un dogme politico-sociologique ont reconnu la théorie du populisme.

    En pratique, il est fort rare que l’homme providentiel ne devienne pas mégalomaniaque ou ne soit plus ou moins vite exclu du Pouvoir par des rivaux jaloux ou par l’intervention occulte d’une grande puissance prédatrice. Mustafa Kemal fut un populiste très bienfaisant jusqu’à sa mort, étant juste un peu rude avec les allogènes et les fanatiques religieux trop remuants ; Juan Perón et Getulio Vargas furent des exemples de populistes très efficaces, chassés du Pouvoir par les services secrets made in USA.

    Il est évident que les riches et les super-riches n’aiment pas trop les populistes et préfèrent les régimes où les représentants du peuple sont nombreux et influents, capables de plaider la cause des hommes et des femmes d’affaires auprès des nombreux relais administratifs. Comme les media qui comptent sont aux mains des riches, très logiquement, le bon peuple hurle qu’il veut des représentants.

    Longtemps, on décida que seuls les riches étaient intelligents, sages et avisés. En conséquence, ils étaient seuls dignes d’élire ces merveilleux représentants. Ce fut le système censitaire, qu’au XXe siècle, certains techniciens voulurent réactualiser par un système corporatiste de représentation nationale, qui avait au moins en sa faveur la légitimité du travail, d’autant que nombre de ses partisans réclamaient le droit de vote pour les mères de famille élevant leur(s) enfant(s).  

    La mode contemporaine est au suffrage universel, simplement limité par l’âge de la majorité, variable selon les pays. Se pose de ce fait un énorme problème : toutes les voix doivent-elles compter ?

    Dans le cas d’une réponse positive, le bon sens, la logique veulent que l’on tranche en faveur du régime électoral à la proportionnelle intégrale… ce qui fait hurler les sceptiques, qui prétendent que cela multiplie inutilement les partis et n’entraîne que des gouvernements de coalition. À ceux-là, il est simple de répondre qu’en cas de crise majeure de société, l’unité se fait autour d’un seul thème : la survie de la Nation. Hors crise, les avis divergent et c’est naturel. La Ve République française n’a pratiquement eu que des gouvernements de coalition, où une part était presque toujours faite au marécage centriste.

    L’unique différence entre des scrutins à la proportionnelle et des scrutins d’arrondissement, tient à la féodalité qu’entretient ce dernier mode d’élection… et, la nature humaine étant ce qu’elle est, la corruption est d’autant plus grande que les agents corrupteurs peuvent compter sur l’assise de l’élu, soit son emprise sur « son secteur » et sa longévité.         

    Si l’on veut absolument d’une représentation du peuple, il faut déterminer son rôle avec précision : législatif, budgétaire ou surveillance intégrale de l’exécutif, en se souvenant que plus une assemblée joue de rôles différents, plus l’exécutif est faible : c’est le véritable sens du mot jacobinisme. Item, il faut procéder de la façon la plus démocratique qui soit pour sa désignation. Il faut, enfin, limiter la durée d’éligibilité des candidats et décider de ce que doivent être leurs qualifications, en répondant à cette épineuse question : comment un individu qui n’a jamais travaillé efficacement pour la société pourrait-il lui rendre le moindre service ?

    Le système français est indéniablement très mauvais : corrompu, inefficace et inexpert, parce qu’il est composé de professionnels de la politique, de causeurs, d’esbroufeurs et non de citoyens qui ont fait leurs preuves dans le monde du travail. Après tout, si l’on ne veut que du théâtre, il existe de bons professionnels, assurément meilleurs comédiens que les clowns qui s’agitent dans les assemblées et les coulisses.  

    SN BP Populisme 2017 01.jpg

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  • Le peuple souverain tranchera!

    Nous l’avons souvent écrit sur ce blogue, Bruno Gollnisch l’a répété à de nombreuses reprises, il convient toujours de lire les enquêtes d’opinion avec le recul nécessaire, ne jamais oublier que le sondage le plus sérieux n’est jamais que la photographie,  à l’instant t,  d’une opinion publique par définition mouvante et instable. La victoire du Brexit, celle de Trump aux Etats-Unis, vécues comme un traumatisme par un microcosme qui n’avait pas su, pas pu ou  pas voulu les voir,  sont à cet égard lourdes de signification. Reste qu’à moins de 80 jours d’un premier tour de la présidentielle plus ouvert que jamais, il est cependant loisible d’apporter quelques crédits aux enquêtes qui enregistrent les contrecoups des révélations du Canard Enchaîné sur la candidature Fillon.

    Le sondage Elabe pour Les Echos  et Radio Classique réalisé lundi et mardi, c’est-à-dire avant la seconde fournée des nouveaux éléments divulgués par l’hebdomadaire satirique,  enregistre un sérieux dévissage pour le candidat de LR et du centre. François Fillon n’est plus crédité que de de 19 % ou 20% (une chute de 5 et 6 points en moins d’un mois), derrière Emmanuel Macron (22-23%) et Marine Le  Pen (26 à 27%) . Benoit Hamon progresserait  fortement (16-17%) au détriment de Jean-Luc Mélenchon (10%).

    Une autre enquête portant sur la présidentielle (Ifop-Fiducial pour Paris Match, iTélé et Sud-Radio)  publiée mercredi indique également une première place du podium pour Marine (24 %), mais François Fillon sauverait sa présence au second tour  (21 %),  talonné par Emmanuel Macron (20 %). Benoît Hamon (18 %) bénéficierait de la plus forte dynamique là aussi, apparemment et cela peut tout de même surprendre, au détriment du chevronné, affûté, bien préparé et aguerri Jean-Luc Mélenchon (9 %) qui avait l’antériorité de la révolte à gauche contre les sociaux-réformistes du PS...

    Rachida Dati, invitée ce matin sur l’antenne de BFMTV,  comme d’autres personnalités de LR ne cessent de le répéter, affirmait que  si François Fillon devait jeter l’éponge, il n’y a pas de plan B. A savoir pas  de candidats de substitution (désignés comment ?, par qui ? le Conseil de LR ? une primaire fermée des adhérents ?) faisant l’unanimité pour remplacer celui qui avait été désigné clairement par la primaire ouverte. Sauf à voir LR imploser, M. Fillon serait condamné à rester dans la course, à moins qu’une mise en examen, ou la  pression de son entourage et des médias se faisant trop forte, il finisse par renoncer comme l’a fait avant lui François Hollande. Un sondage Odoxa pour France Info et Harris Active pour RMC publiés ces dernières quarante-huit heures, indiquent respectivement que 6 à 7 personnes interrogées sur dix pensent que M. Fillon doit se retirer de l’élection présidentielle.

    Pendant ce temps, note Bruno Rayski sur le site Atlantico,  Marine a écrit au CSA « pour demander un peu de rattrapage sur le temps de parole accordé à son mouvement » puisque « la droite et la gauche ont quasiment monopolisé les écrans ces dernières semaines. Primaires obligent, les Républicains et les socialistes se sont goinfrés jusqu’à l’indigestion (la nôtre). Le Front National est, élection après élection, le premier parti de France. Et tous les sondages concordent à dire qu’il en sera de même lors du premier tour de la présidentielle. Cela ne mérite ni amour ni tendresse. Mais au moins le respect élémentaire de la démocratie. Le Front National, que l’on sache, n’est pas interdit. Et c’est librement qu‘il concourt aux suffrages des Français… Le CSA pense autrement. Il a envoyé promener Marine Le Pen en brandissant son mode d’emploi de fonctionnement. La décision du CSA est une décision imbécile. C’est la meilleure façon de montrer aux électeurs du FN qu’ils sont ostracisés, qu’on les tient pour des citoyens de seconde zone. »

    Citoyens Français dont la défiance à l’égard des médias ne se dément pas et atteint même un sommet depuis 1987 si l’on en croit le  dernier baromètre annuel de la confiance des Français dans les médias réalisé pour La Croix par Kantar Public. Seulement  52% des personnes sondées  estiment que les choses se sont passées vraiment ou à peu près (comme la radio)  les raconte (-3 points). Le journal et la télévision accusent, eux, une baisse importante de leur crédibilité, à 44% (-7 points) et 41% (-9 points) : pour plus d’un Français sur deux (55%), il y a des différences ou les choses ne se sont pas passées du tout comme la télévision les raconte. Quant à Internet, 26% seulement des Français font confiance à l’information qu’il relaye, contre une majorité (52%) qui ne la juge pas crédible, retrouvant son niveau de 2006. »

    Pour autant, « Internet progresse malgré la méfiance à son égard » tandis que « l’utilisation de la télévision pour s’informer sur l’actualité baisse : elle concerne moins d’un Français sur deux (48%), 6 points de moins qu’en 2016. (…). Alors que près des trois quarts des Français (73%) n’ont pas confiance dans les informations qui circulent sur les réseaux sociaux et que 83% des utilisateurs des réseaux sociaux disent y avoir déjà repéré des fausses nouvelles ou des rumeurs, certaines  intox» sont vraies pour une grande partie des Français. Parmi elles, celles liées à l’immigration et créées par la fachosphère (sic) sont les plus ancrées.» Peut-être tout simplement parce que les dites intox, ou cataloguées comme telles par Kantar, correspondent  d’assez près au vécu, à la perception , au quotidien de nos compatriotes. En dernier ressort, en démocratie, c’est le peuple souverain, dont les préoccupations, les aspirations seront au cœur de la convention présidentielle de Marine cette fin de semaine à Lyon, qui  tranchera!

    https://gollnisch.com/2017/02/03/peuple-souverain-tranchera/

  • Marine Le Pen très à l’aise face à la presse le 1er février 2017, répondait à « Questions d’Info »

    Marine Le Pen qui caracole en tête des sondages face aux autres candidats de la présidentielle, s’est montrée très sûre d’elle et détendue face à la presse en dépit de questions insidieuses. 

    Elle donne son avis sur l’affaire Fillon et met les points sur les « i » concernant les accusations du Parlement européen contre lequel elle a porté plainte récusant tout amalgame avec l’affaire Pénélope Fillon, dénonçant les manœuvres de l’allemand Schultz, Manuel Valls et Christiane Taubira qui, selon elle, sont derrière cette mauvaise manœuvre.

    Elle est interrogée par ailleurs, en un large tour d’horizon sur tous les sujets de l’actualité:  référendum promis sur la sortie de l’UE dans les six mois après son élection, référendum sur une modification de la Constitution pour intégrer les référendums d’initiative populaire sur tous les sujets à partir de 500 000 signatures. Elle brocarde Macron qu’elle aimerait trouver au second tour face à elle, tant il est caricatural de la gauche mondialiste et immigrationniste, et « les vieux tromblons » qui le soutiennent, comme Jacques Attali et dénonce l’affaire Draghi que Manuel Macron a avaliser « 8 jours seulement après que Montebourg qui s’y était opposé, ait du démissionner ». Elle annonce ses 144 propositions de candidate à la Présidence, qu’elle prend le temps de détailler. Elle présentera son programme prochainement à Lyon. Elle n’omet pas de brosser un tableau du nouvel ordre mondial multipolaire qui est en train de chasser l’ancien, avec un retour au patriotisme, et à la souveraineté des nations, le retour des frontières, le contrôle de l’immigration, Etc.

    emiliedefresne@medias-presse.info

    http://www.medias-presse.info/marine-le-pen-tres-a-laise-face-a-la-presse-le-1er-fevrier-2017-repondait-a-questions-dinfo/68686/

  • Boris Le Lay - Scandale Fillon - Vers le chaos politique en France

  • Emmanuel Macron : la revanche de l’Upper class?

    Nous reproduisons ici l’entretien politique que Jean-Yves Le Gallou a accordé à Alain Hasso de Monde et Vie de février 2017.

    C’est l’occasion de faire un point sur le candidat Macron que les médias veulent imposer à l’opinion dans une démarche à double détente : avant le premier tour démolir François Fillon, après le premier tour diaboliser Marine Le Pen.
    Polémia

    Vous pensez que la montée dans les sondages d’Emmanuel Macron est un phénomène extraordinaire ?

    Je dirais que c’est un paradoxe. Si l’on regarde les grands événements qui ont jalonné l’année dernière, le Brexit en Grande-Bretagne, l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis et même, en France, la défaite d’Alain (« Ali ») Juppé à la primaire de la droite, on découvre très vite un point commun : les opinions soutenues par les grands médias ont été défaites par des campagnes en provenance des réseaux alternatifs. Face à ces trois faits, le succès de la candidature de Macron ressemble à un démenti, qui signifierait une sorte de revanche pour l’Upper class mondialisée, dont les grands médias dépendent financièrement. Au lieu d’assister au duel attendu pour le deuxième tour entre Marine Le Pen et le candidat républicain (François Fillon en la circonstance), on va assister dès le premier tour à une polarisation sur trois candidats : Fillon (ou son remplaçant), Macron et Le Pen. Les autres candidats seront d’emblée victimes du « vote utile », que ce soient Dupont-Aignan, Bayrou s’il se présentait, mais aussi, dans une moindre mesure, Mélenchon et même le candidat socialiste issu de la primaire de la gauche, Hamon. Il y a fort à parier que ce dernier sera pressé par les médias de se retirer, pour laisser gagner Macron. Si, ensuite, le choix est donné entre un candidat réactionnaire et « chrétien » (Fillon) et le candidat Front national, Macron voit ses chances se multiplier encore dans ce contexte.

    Qui sont les électeurs potentiels d’Emmanuel Macron ?

    Il peut recueillir des majorités en centre-ville, dans les banlieues, les minorités, et du côté d’une sorte de Marais idéologique rassuré par la perspective du statu quo. D’une certaine façon, c’est le retour de Terra nova, mais avec un homme nouveau, et c’est le point fondamental. Bernard Accoyer a sans doute bien compris cela lorsqu’il a lancé, en comparant Macron au candidat populiste italien : « C’est Beppe Grillo en costume Armani ». Effectivement, cette image est plutôt nouvelle. Elle fait l’unanimité aussi bien de ceux qui veulent un changement de personnel que de ceux qui ne veulent pas courir le risque de mesures fortes, voire radicales.

    Et pourtant Emmanuel Macron n’a pas de programme précis ?

    Il n’a pas de programme mais il est programmé. Je veux dire que son discours est programmé. Il emploie des formules qui sont tout sauf spontanées. Il utilise les méthodes d’analyse et de stratégie politiques encore inédites en France. Grâce au porte-à-porte, il a obtenu des milliers de témoignages sur les grands sujets de notre société et la machine analyse ce corpus, qui fait des dizaines de milliers de pages. Il y avait 4000 volontaires (?)« en marche » dans 6200 quartiers présélectionnés, avec une appli qui recueillait les réponses à des questions simples : « Qu’est-ce qui marche en France ? », « Qu’est-ce qui ne marche pas ? ». Ces méthodes ont été testées aux Etats-Unis lors des campagnes d’Obama. Elles arrivent en France et permettent au candidat qui les utilise de dire… ce que les gens ont envie d’entendre. Il suffit d’un moteur de recherche qui isole et compte les sujets, la manière (positive ou négative) de les aborder, les formules qui reviennent, etc. Le nombre de témoignages (25.000 environ) est beaucoup plus important que dans un sondage ordinaire et les dépositions sont beaucoup plus précises et plus libres. Avec cela, on a comme une sismographie précise de l’opinion, et quand, comme le candidat Macron, on n’a pas de programme, c’est commode, tout est à disposition dans la machine pour que les électeurs puissent entendre ce qu’ils ont envie d’entendre.

    Vous avez raison : Macron n’a pas de programme, mais il a mieux : des formules qui sont tout sauf spontanées car elles sont issues, si basiques soient-elles souvent, des méthodes de stratégie et d’analyse politique qu’une petite start-up française est allée chercher aux Etats-Unis. C’est la politique par algorithmes.

    Vous employez ce terme de « basique ». Si Macron prend leur discours aux électeurs, le résultat ne doit quand même pas être folichon, excusez ce mot…

    C’est pour ça qu’il est bon, Macron ! « Folichon », intelligent, ingénieux, novateur, il n’a pas besoin de l’être : regardez le discours de Quimper, le 16 janvier dernier. Ce sont des truismes, des évidences à la portée de tous. Quand Macron évoque « la France qui se lève tôt au port de Le Guilvinec », il fait du Sarkozy. Et il continue à enfiler des perles, en penchant plutôt du côté de la rhétorique gaullienne : « Imagine-t-on Le Guilvinec ou Lorient sans leurs bateaux de pêche et leurs pêcheurs ? ». C’est De Gaulle s’écriant « Fécamp, port de mer et qui entend le rester ! ».

    Qu’apporte le candidat Macron ? Des solutions ? Jamais. La compréhension de son public : « Les agriculteurs ne demandent pas des aides. Ils disent une chose : on veut pouvoir vivre dignement de notre travail ». Merci aux algorithmes et à la start-up prestataire : voilà une formule empruntée aux électeurs et qu’on sait leur resservir toute chaude. Dans le même registre d’une complicité affichée mais qui n’engage à rien de concret : « C’est un beau mot, “paysan” : les paysans font notre pays ». La vraie question est surtout : Comment peuvent-ils en vivre ? Elle n’est pas posée. Et on se contentera pour finir d’une formule ronflante… et qui me plaît plutôt : « On peut être à la fois profondément breton, puissamment français et sincèrement européen ». Tout le monde a compris ? Tout le monde est content…

    Mais il n’y a pas que cela…

    Il y a aussi un opportunisme souple comme la jeunesse de Macron. Regardez, quand Marine Le Pen enterrait gentiment le 1er mai en en faisant un banquet républicain pour les militants, Macron est à Orléans, la ville de la Pucelle et il dit, lui, ce que Marine aurait dû dire : « Jeanne d’Arc a fendu le Système et rassemblé la France ». Avec, bien sûr, ce message subliminal : Jeanne d’Arc, c’est moi… Dans le même registre, il vient, en ministre de l’Economie, au Puy du Fou, chez Philippe de Villiers. Pas Marine Le Pen…

    On peut multiplier les exemples, et pas seulement à propos de Marine Le Pen. Il plaît, comme je vous l’ai dit, aux bobos, aux banlieues et au Marais impressionné par sa puissance médiatique. Mais il sait avoir, sinon tout un discours, du moins des attitudes adaptées aux Français enracinés voire aux conservateurs et aux identitaires. En France, dans une campagne électorale présidentielle il faut aussi savoir se placer sous la protection tutélaire de hauts lieux. A croire que le banquier Macron a lu Buisson !

    Quelle est sa feuille de route ?

    Le 24 janvier, depuis le Liban, il a déclaré qu’il obtiendrait « plus de 50% » dès le premier tour. En réalité il lui suffit de 25% pour être en deuxième position et, accédant au second tour, pour l’emporter sur Marine Le Pen.

    A vous entendre, Macron est inarrêtable ?

    Face à une telle campagne, la seule campagne possible, celle que les Français attendent, est une campagne à la Trump. Des mots crus et vrais. Pour cela, Fillon est un peu éteint. Marine souffre de la pasteurisation qu’elle s’impose à elle-même. Elle minore trop le sujet central sur lequel le FN a fait son succès : l’immigration et l’identité. Elle veut nous servir une identité light ? Qu’elle n’oublie pas que le créneau est déjà pris, par des gens qui participent à l’establishment, qui en ont le prestige, qu’elle n’a pas.

    Par ailleurs, vous employez le mot : inarrêtable. Il faut préciser que le personnage d’Emmanuel Macron n’est pas au-dessus de tout reproche. Il est tout de même curieux – cela tient du conflit d’intérêts – que l’homme avec lequel il a négocié la vente de SFR au groupe Drahi, Bernard Mourad, soit devenu l’animateur de sa campagne présidentielle. Par ailleurs, les études de stratégie politique que nous évoquions et qu’il a commanditées ne font pas partie de ses frais de campagne. Je hasarderais une question : après Bigmalion, Bigmacron ?

    Si l’on met de côté ces questions financières, comment voyez-vous le jeu électoral de la présidentielle qui vient ?

    C’est l’échiquier de Machiavel qu’on nous prépare, un jeu qui n’est pas à deux mais à trois partis, avec, pour chacun, un intérêt différent. Macron permet d’éviter le choix (vraiment cornélien pour les « Républicains ») entre un catholique affiché (si Fillon surnage) et la candidate du Front national. Il se tient officiellement sur une ligne libéralo-libertaire et immigrationniste et, pour l’instant, il a donc le soutien des grands groupes de médias, le groupe Drahi bien sûr, avec BFM TV, RMC, l’Express et Libération, le groupe Lagardère avec Match, Europe 1 et le JDD, et le consortium Pigasse-Niel-Bergé avec Le Monde, L’Obs et aussi La Vie… Je ne parle même pas du service public, qui soutient Macron. Pour l’instant, ses principaux adversaires lui font la part belle : Fillon fait marche arrière et met en avant comme son propre porte-parole le porte-parole d’Alain Juppé, Benoist Apparu, l’homme qui a fait perdre la primaire à son favori. Quant à Marine Le Pen, elle représente une ligne identitaire et anti-immigration, alors qu’elle n’est ni conservatrice ni identitaire au fond. Elle devrait mettre Philippot à l’ombre et Marion au balcon, mais le voudra-t-elle ? Quant à la gauche socialiste, elle pourrait bien sortir au-dessous du seuil des 5% qui permet le remboursement des frais de campagne. Entre Mélenchon et Macron, il n’y aura plus d’espace.

    Que doit faire chacun des trois membres de cet échiquier machiavélien ?

    Macron a intérêt à mobiliser ses électeurs tout de suite sur une thématique anti-Front. On voit déjà ressurgir les supplétifs stipendiés de Ras-le-Front et des « antifas », qui manifestement reprennent du service. Quant à Fillon (ou son remplaçant), il a intérêt à mobiliser son électorat contre Macron, qui représente « les habits neufs du président Hollande », comme dit Henri de Castries, ou plus simplement : « Hollande en pire ».

    Et Marine a-t-elle une chance de l’emporter ?

    Il faudrait des événements majeurs (attentats ?) auxquels elle apporte une réponse historique et pas « des éléments de langage ». Mais, en tout cas, elle a intérêt, elle, à cibler Fillon, qui prétend être « le seul à pouvoir battre la gauche », parce qu’il lui faut éviter le « vote utile » de la part de ses électeurs de droite ou, tout simplement, anti-socialistes, anti-Hollande.

    Jean-Yves Le Gallou  Janvier 2017

    Propos recueillis par Alain Hasso 31/01/2017

    Source : Monde et Vie, n° 935, février 2017, p. 5 et 6.

    Notes :
    (1) L’échiquier de Machiavel : Macron, Fillon, Le Pen, la triangulaire qu’on nous prépare
    (2) Pourquoi Macron peut gagner
    (3) Le phénomène Macron entre marche triomphale et bulle médiatique

    A lire aussi dans le numéro de février de Monde et Vie le dossier consacré à :

    « Identité : Le bon génie du christianisme », entretien avec Laurent Dandrieu et Erwan Le Morhedec.

    http://www.polemia.com/emmanuel-macron-la-revanche-de-lupper-class/