Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

élections - Page 427

  • Nicolas Sarkozy voterait François Hollande plutôt que Marine Le Pen

    Le front "républicain" est de retour...Après avoir prôné le ni-ni et rompant ainsi avec les années Chirac/Juppé, Nicolas Sarkozy retourne une fois de plus sa veste avec ses déclaration ce matin sur RMC :

    Nicolas Sarkozy : Je ne voterai pas pour le FN

    Jean-Jacques Bourdin : Donc vous voterez pour M.Hollande ?

    Nicolas Sarkozy : Je ne le ferai pas de gaieté de cœur

    Nicolas Sarkozy ne devrait-il pas être exclu de la primaire de la droite et du centre car chaque participant doit adhérer à la la Charte de l’alternance qui est ainsi rédigée : « Je partage les valeurs républicaines de la droite et du centre et je m’engage pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France » 

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Ouverture à gauche : Alain Juppé devrait être exclu de la primaire

    Sur Boulevard Voltaire, Benjamin Leduc rappelle une règle de la primaire LR :

    « Le candidat à la présidence de la République soutenu par le parti « Les Républicains » en vue de l’élection présidentielle de 2017 est désigné à l’occasion d’une primaire ouverte à l’ensemble des citoyens partageant les valeurs républicaines de la droite et du centre et s’engageant pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France. »

    Et constate ensuite :

    "Or, le porte-parole d’Alain Juppé, Benoist Apparu, a ouvert la voie à une majorité d’ouverture en cas de victoire d’Alain Juppé contre le Front national à l’élection présidentielle. Comme dans tous les cas de figure, d’après les sondages, Marine Le Pen sera au deuxième tour, une élection d’Alain Juppé signifiera une majorité d’ouverture « en alliance avec le centre, et puis tous ceux qui veulent [les] rejoindre ». La position d’Alain Juppé n’étant pas celle de l’alternance, mais une ouverture à gauche, il enfreint la charte des primaires.

    [...] En toute logique, la candidature d’Alain Juppé à la primaire devrait être invalidée. On pourrait demander à tous ceux qui souhaiteraient aller voter pour lui à la primaire : n’avez-vous pas l’impression de commettre un faux serment en signant une charte s’engageant pour « l’alternance, afin de réussir le redressement de la France » tout en votant pour un candidat qui ne fera que continuer le travail de sape de la société française initié par la gauche ?

    Michel Janva

  • Gilbert Collard lance une plate forme pour accueillir les déçus du centrisme

    Le Front National, comme les autres partis, se met en ordre de bataille pour les élections à venir. Et pour cela s’apprête à récupérer les électeurs déçus d’autres partis et prêts à tenter l’aventure nationale. Gilbert Collard, secrétaire général du rassemblement Bleu Marine a créé à cet effet le parti des Racines républicaines.

    Selon l’avocat, il s’agirait d’une plate forme cherchant à agir comme un groupe d’influence au sein du Front National avec comme mot d’ordre, l’orthodoxie républicaine. Il a évoqué comme axes de travail la laïcité ou encore la mainmise des grandes fortunes françaises sur la quasi totalité de la presse. Ce lancement fait aussi suite à l’annonce de certains transfuges, nouveaux venus au FN.

    C’est le cas de Jean François Daraud, ex président départemental de l’Aude et ex UDI.


    Les désenchantés, cœur de cible du @FN_officiel, avec la déception comme ciment. Les centristes sont dans le viseur! http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/coulisses/2016/10/24/25006-20161024ARTFIG00239-gilbert-collard-lance-une-plateforme-pour-accueillir-les-decus-du-centrisme.php 

    Gilbert Collard lance une plateforme pour accueillir les déçus du centrisme

    LE SCAN POLITIQUE - Le truculent avocat, secrétaire général du Rassemblement Bleu Marine (RBM), va créer le Parti des racines républicaines pour multiplier les transfuges centristes, encore rares au...

    lefigaro.fr
    http://fr.novopress.info/
  • Pourquoi Alain Juppé devrait être exclu de la primaire

    La position d’Alain Juppé n’étant pas celle de l’alternance, mais une ouverture à gauche, il enfreint la charte des primaires.

    Les 20 et 27 novembre 2016 aura lieu l’élection primaire « de la droite et du centre » à laquelle sept candidats se disputeront l’investiture et le soutien du parti « Les Républicains ». Pour y participer, chaque adhérent doit signer une charte, d’une simplicité extrême qui ne stipule que :

    « Le candidat à la présidence de la République soutenu par le parti « Les Républicains » en vue de l’élection présidentielle de 2017 est désigné à l’occasion d’une primaire ouverte à l’ensemble des citoyens partageant les valeurs républicaines de la droite et du centre et s’engageant pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France. »

    Un des rares points exprimés dans cette charte est donc l’alternance.

    Lire la suite

  • Le Monde ne publiera aucune tribune de Marine Le Pen ou d’un hiérarque du Front national

    Au moins les choses sont claires et le parti pris assumé par le directeur du Monde, Jérôme Fénoglio :

    "Tout au long de la campagne présidentielle, Le Monde maintiendra le principe qu’il s’est fixé depuis de nombreuses années : aucune tribune de Marine Le Pen, ou d’un hiérarque du Front national, ne sera publiée dans ses colonnes ou ses publications numériques.

    Cette ligne éditoriale ne signifie pas qu’il faille minimiser, voire passer sous silence, la parole lepéniste. Nous couvrirons le FN avec la même rigueur [sic], les mêmes règles [re-sic], la même exigence que les autres partis politiques. Nous en rendrons compte avec tous les outils dont nous disposons : l’entretien, l’enquête, le reportage ou le portrait.

    Cette volonté de ne pas accorder à la direction du parti ce qu’elle espère – un signe supplémentaire de son institutionnalisation – ne doit pas, non plus, nous exonérer de remplir une mission cruciale en ces temps de trouble dans notre démocratie. Etre intransigeant avec le FN oblige à se montrer intransigeant avec les causes, réelles et non fantasmées, de sa popularité. Prendre Marine Le Pen à ses propres mots n’a de sens que si l’on décrit inlassablement ce qui, aujourd’hui, la rend audible. C’est l’engagement que prend la rédaction du Monde à l’orée de ces mois de campagne électorale."

    Philippe Carhon

  • La droite qui défile et la droite qui se défile

    6a00d83451619c69e201bb09494397970d-250wi.jpgLe sous-titre de l'ouvrage de Patrick Buisson, L'Histoire interdite de la présidence Sarkozy, est très réductrice de la portée de cette oeuvre politique. La Cause du peuple est en effet bien plus qu'un récit politique voire politicien de la présidence Sarkozy. Il s'agit plutôt d'une analyse minutieuse de la crise qui traverse la France, crise civilisationnelle, identitaire, sociale, morale, économique et politique. Lucide sur la personnalité qu'il a servie durant son mandat, le politologue décrypte d'une part la personnalité de l'ancien président de la République, acquis aux idées de gauche comme la plupart des ténors de son parti, et d'autre part l'échec de cette droite qui n'a de droite que le nom. Il met en évidence la fracture entre la droite qui a manifesté contre la loi Taubira et la droite qui détient les rênes du parti qui se trouve à droite de l'échiquier politique :

    "Force était de constater, pour qui voulait bien regarder d'un peu près la chronique du dernier demi-siècle, que les foules de droite, lorsqu'elles étaient descendues dans la rue, ne l'avaient jamais fait au nom d'intérêts catégoriels. Pas un de ces grands rassemblements populaires qui ne fût impulsé par un autre motif que la défense de principes et de valeurs non mercantiles. L'honneur de ce peuple voulait qu'il ne mobilisât que pour de grandes causes. Ce fut le cas le 30 mai 1968, lorsque l'autorité de l'Etat, l'ordre public, la cohésion nationale lui parurent menacés. Ce fut le cas également le 23 juin 1984, lors du soulèvement  contre le projet Savary d'instaurer un "grand service public de l'éducation" qui signifiait la mise à mort de l'école libre. Les manifestations des 13 janvier et 24 mars 2013 ne dérogèrent pas à la règle. Elles mirent en évidence une fracture profonde entre une droite conservatrice et une droite libérale, une droite qui défilait et une droite qui se défilait.

    La droite qui défila dénonçait, à travers la loi Taubira, une entreprise de déstabilisation du socle anthropologique des valeurs traditionnelles. Elle pourfendait, par-delà leur apparente opposition inlassablement mise en scène, la complémentarité dialectique du capitalisme consumériste et du progressisme hédoniste qui visait à éradiquer, au nom de l'émancipation individuelle, les appartenances forgées par le temps et par l'histoire. Elle s'insurgeait contre la tyrannie de ce nouveau Mammon libéral-libertaire et proclamait en définitive le primat du sacré sur le marché.

    La droite qui se défila s'enfonçait, quant à elle, dans le relativisme moral, ne voyant aucun inconvénient à sous-traiter à la gauche le volet sociétal du libéralisme et ses implications les plus insensées, comme la théorie des genres intégrée dans les programmes scolaires par Luc Chatel, le ministre de l'Education nationale de Sarkozy.  Elle psalmodiait les sourates de l'économisme pour mieux se dissimuler et dissimuler aux Français que la crise financière n'était en fait que l'émanation de la crise morale, fruit amer d'une malsociété, excroissance maligne de l'incomplétude d'une société exclusivement matérialiste et marchande.

    La droite qui défila alignait les gros bataillons de la piétaille électorale, mais la prohibition du mandat impératif dans notre démocratie parlementaire la rendait politiquement impuissante. La droite qui se défila était minoritaire, mais contrôlait, par le biais des appareils partisans, le processus de sélection du personnel politique censé représenter les électeurs. La droite qui défila avait pour elle un spectaculaire regain du militantisme tel qu'aucun parti n'en avait connu ces dernières décennies, les accents d'une révolte portée par une jeunesse aux antipodes d'un repli passéiste, la maîtrise des codes innovants du langage médiatique qui les faisaient se regrouper sous des oriflammes bleus et roses au couleurs de layette. La droite qui se défila se débattait dans les convulsions d'une crise de leadership sans précédent qui vidait l'UMP de ses militants et la rendait exsangue.

    Certes, le divorce remontait à loin, mais jamais, sans doute, n'avait-il revêtu une telle consistance et une telle évidence au regard des observateurs. Ni Sarkozy ni Fillon et aucun des ministres en vue des derniers gouvernements de droite, hormis Laurent Wauquiez, ne vinrent témoigner de leur solidarité avec les foules pacifiques de La Manif Pour Tous. Soucieux de récupérer au plus vite leur marge de manoeuvre politique, ils s'empressèrent au contraire, sitôt la loi Taubira adoptée, de la déclarer intangible, impossible à abroger selon l'"effet cliquet" qui couvrait de sa dialectique toutes les lâchetés et toutes les abdications de la droite depuis un demi-siècle."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Contre Juppé !

    Où la France passe après la République. Pas pour nous !  

    Bien-sûr, il y a toutes sortes de sérieuses raisons politiques de fond de s'opposer à Juppé ; notamment - ce qui les résume - qu'il s'apparente, comme naguère son mentor Chirac, avec tout ce que cela implique, aux radicaux-socialistes de jadis. Tel le père Queuille, celui qui osait dire « Il n'est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout. » Ce grain de sel pointe des motifs très actuels, voire ponctuels, de dire Non à Juppé. Il en va de l'intérêt de la France.  LFAR

    1. D'abord, et c'est une question de principe, parce que il a été condamné ; et qu'élire comme Chef de l'Etat un condamné, comme on le dit aux comptoirs des bistrots, « ça la fout mal...»

    1bis. Et aussi, dans la ligne de ce qui précède, pour son parcours personnel indigne : Alain Juppé - déjà quarante ans de vie politique derrière lui ! - a pris sa retraite d'Inspecteur des Finances à l'âge de 57 ans, en ayant cotisé 38 ans et 3 mois, lui qui propose - pour ne prendre qu'un exemple... -  que les Français prennent leur retraite à... 65 ans ! 

    2. Ensuite, parce qu'il est le faux nez de l'Islam, avec son cher Tarik Oubbrou et ses « accommodements raisonnables » à la Justin Trudeau (lequel sévit au Canada, où il ouvre toutes les portes à un Islam qui aura tôt fait de s'y engouffrer, dévorant tout ce qui est tiède, pâle, falot et sans consistance sur son passage). Or, « Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée », dit Musset. Pour l'Islam, il est certes bien plus prudent qu'elle reste fermée ! - Juppé a contourné la fameuse loi de 1905 si chère aux laïcards, haineusement anti catholiques et « anti racines chrétiennes de la France » pour offrir à son cher imam de quoi construire sa grande mosquée : cela permet d'imaginer ce que serait son quinquennat ! Et, rien que d'y penser, c'est NON !

    2.bis. Et surtout parce que, comme Robespierre, il croit ce qu'il dit : Juppé a fait sienne vis-à-vis de l'Islam la vision qui fut celle de tant d'intellectuels vis-à-vis du marxisme dans la seconde moitié du XXème siècle. Le triomphe final du marxisme est inéluctable, le marxisme est l’horizon philosophique indépassable de notre temps, « l'accommodement raisonnable » avec lui (revoilà notre Trudeau !) est de se préparer à vivre avec lui, dans « son » monde et sous « sa » loi. On sait ce qu'il est advenu de cet horizon indépassable !

    La même erreur est commise aujourd'hui avec l'Islam : les défaitistes, traîtres et collabos par anticipation le déclarent vainqueur d'avance, et ne songent qu'à trouver avec lui un « accommodement raisonnable » : Juppé est de ceux-là.

    Voilà, très rapidement, pourquoi, si d'aventure il venait à remporter l'élection, dès le résultat annoncé, l'ennemi s'appellerait : Juppé !

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • L’oligarchie US va-t-elle suspendre l’élection de Donald Trump en accusant la Russie de “truquer les élections” ?

    Quelque chose semble se tramer au USA et ce quelque chose sent la conjuration. Elle vise Donald Trump et, plus largement, les forces qu’il a mis en mouvement, consciemment ou inconsciemment. Je veux en parler maintenant, alors que la presse hexagonale est encore muette sur la question, pour démontrer précisément toute le sérieux de mon propos.

    Contrairement à l’énorme campagne de désinformation des deux côtés de l’Atlantique, Donald Trump n’est pas distancé. Pas davantage que les partisans du Brexit ne l’étaient ou que les 98% des votants lors du référendum hongrois n’ont vu leur décision “invalidée”.

    Le premier front : le front militaire

    Nous voyons cette conjuration agir sur au moins trois fronts. Le premier front est militaire et implique, principalement, le Pentagone et la CIA en Syrie.

    Ceux-ci ont adopté depuis deux semaines un ton particulièrement violent et agressif à l’endroit de la Russie. L’ancien Vice-commandant de l’Otan, le général Richard Shirreff, a appelé avant-hier l’armée britannique à intervenir au sol en Syrie et à lancer une opération aérienne contre l’aviation russe dans ce pays (source).

    Un autre officier britannique, le général Richard Barrons, a quant à lui assuré que la Russie pourrait envahir et vaincre l’Otan en “48 heures”, appelant à un réarmement massif de la Grande-Bretagne (source).

    Aux USA, Mark Milley, le chef de l’État-major de l’Armée de Terre, a menacé en des termes clairs la Russie d’une guerre hautement destructrice, jurant que les USA “battraient” ses ennemis comme “jamais ils n’ont été” (source). Il est à relever que son discours se déroulait devant l’Association de l’US Army (armée de terre américaine, NDLR) à Washington, une réunion très formelle qui rassemble l’élite de cette arme.

    Un peu partout, à Londres et à Washington, des appels répétés à mettre en oeuvre une “zone d’exclusion aérienne” en Syrie se sont faits entendre, y compris au Sénat américain où l’actuel chef d’Etat-Major des Forces Armées des USA, Joseph Dunford, a du indiquer, fin septembre, que toute opération de ce genre revenait à entrer en guerre contre la Russie : 

    Ces appels et menaces ne sont pas fortuits : un effort concerté, décidé au moins entre militaires américains et britanniques, s’inscrit dans un timing bien précis.

    Il est connu qu’aucune administration américaine arrivée en fin de deuxième mandat n’entame de grandes manoeuvres diplomatiques et militaires engageant les USA de manière fondamentale. Ceci encore moins à quelques semaines des élections à proprement parler.

    Le deuxième front : le front diplomatique

    Nous avons pourtant vu un deuxième front entrer en mouvement, portant au plan international, le discours des militaires précités : le front diplomatique.

    On relèvera que c’est la France qui, une nouvelle fois, a joué le rôle d’agitatrice sur cette question. Les USA se servent de Paris comme d’un écran de fumée. La Grande-Bretagne, épuisée par les guerres d’Afghanistan et d’Irak et déstabilisée par le Brexit, n’a pas la même capacité d’entraînement, au plan européen, que la France. L’Allemagne, entrée en crise par la faute d’Angela Merkel avec la catastrophe migratoire, est paralysée par sa situation intérieure et demeure militairement insignifiante.

    Jean-Marc Ayrault, ostensiblement soutenu par son prédécesseur au Quai d’Orsay Alain Juppé (source), a joué le rôle du provocateur en chef en se déplaçant à l’ONU où ila fait savoir que la France voulait voir la Russie condamnée pour “crimes de guerre” à Alep (source).

    Ce socialiste blanchi sous le harnais semble moins regardant sur la campagne de bombardement menée illégalement contre la Libye en 2011, faits identiques à ceux qui valurent aux dirigeants nationaux-socialistes d’être jugés et pendus à Nuremberg en 1946. Vous aurez également relevé que le même n’a jamais demandé de poursuites de ce genre au sujet des innombrables exactions commises par les islamistes soutenus par le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Turquie, les USA et la France.

    Aujourd’hui, mercredi 11 octobre, Ayrault demandait à la Russie de “cesser de soutenir al-Assad”(source). Une proposition absurde dans la mesure où tous les acteurs savent que la Russie a une alliance militaire avec ce pays et que Moscou est engagée de manière fondamentale et irréversible en Syrie. Dès lors, pourquoi tenir de tels propos ?

    Afin de créer un climat d’hystérie suffisamment paroxystique pour donner l’illusion d’une crise appelant des décisions prises en catastrophe.

    Sur ces entrefaites, le Vice-Premier ministre turc, Numan Kurtulmus, met en garde contre un conflit global : “Laissez-moi être clair : si cette guerre par procuration continue, les USA et la Russie en viendront au point d’entrer en guerre […] Le conflit syrien est en train d’amener le monde au bord d’un grand conflit régional ou mondial” (source).

    Le troisième front : le front politique

    C’est le front le plus crucial : le front politique intérieur des USA. L’oligarchie américaine, financière ou militaire mais aussi politique, estime que les orientations protectionnistes de Donald Trump contredisent trop fortement leurs intérêts internationaux. Les USA sont en effet devenus un empire dont le coeur compte moins, pour nombre d’entre eux, que le contrôle de marchés étrangers ou de pays stratégiques.

    La famille Bush, durement étrillée par Donald Trump, est ainsi étroitement liée à l’aristocratie saoudienne qui est entrée dans une guerre d’extermination avec l’Iran chiite. Dans ces conditions, lorsque Trump affirme qu’il veut se désengager du Moyen-Orient et “s’entendre avec la Russie”, il remet en cause des alliances remontant au Pacte du Quincy, en 1945. L’argent des pétromonarchie a acheté trop d’hommes d’affaires, de médias, de militaires et de politiciens pour qu’à ce stade les USA puissent quitter cette région sans une forte opposition interne.

    Hillary Clinton, la candidate démocrate soutenue par l’ensemble de l’oligarchie occidentale – tant en Europe qu’aux USA – est elle-même une cliente de l’Arabie Saoudite (voir ici) et est proche des Frères Musulmans, actuellement en guerre en Syrie.

    Une victoire de Donald Trump n’est tout simplement pas acceptée par les forces qui dirigent les USA. Sa candidature arrive à un tournant de l’histoire des États-Unis, alors que le projet des néo-conservateurs au plan global s’effondre en Orient et que la Chine et la Russie sont désormais en mesure de leur résister.

    Malgré tous leurs efforts pour empêcher Trump de gagner, y compris la divulgation d’une vidéo sur des propos misogynes orchestrée par un des ténors du Parti Républicain (source), ce dernier demeure largement soutenu par les classes moyennes blanches américaines. Précisément celles qui ont été détruites par la politique migratoire et économique de l’oligarchie US qui joue depuis longtemps au plan global.

    La conjuration

    Et c’est là que se situe le nœud de la crise à venir, selon moi. Hillary Clinton, soutenue par la présidence américaine et désormais par le FBI, accuse la Russie d’avoir contribué à diffuser des informations sur les primaires du Parti Démocrate, primaires truquées à la faveur de la candidate (source). Il s’agit, en toute probabilité, de la première salve : d’autres accusations vont viser le processus électoral américain lui-même.

    Il suffit en effet pour Hillary Clinton, le gouvernement américain et l’oligarchie qu’ils défendent, d’accuser la Russie d’ingérence durant les élections à venir pour les annuler ou les retarder. Pour créer un climat susceptible d’entraîner l’adhésion du peuple américain face à ce qui serait la fin de la république telle que fondée par Georges Washington, un conflit extérieur serait la seule véritable solution. Et ce conflit devrait à l’évidence impliquer l’état que l’on accuserait du sabotage des élections : la Russie de Vladimir Poutine.

    Un vétéran du camp démocrate, proche de Bill Clinton et de Barack Obama, a précisément fait cela, lors d’un vol entre Miami et New York alors qu’il aide Hillary Clinton lors de sa campagne présidentielle. Face aux nombreux documents impliquant Hillary Clinton actuellement publiés par Wikileaks (source), il a préféré insinuer la collusion entre le candidat républicain et Moscou : “Je dirais que l’interférence russe dans cette élection et leur tentative apparente de l’influencer en faveur de M. Trump devrait être grandement inquiéter tous les Américains” (source).

    Donald Trump a réagi à la publication de nombreux documents en ces termes : “Cette élection déterminera si nous pays demeurera un pays libre ou si nous deviendrons un république bananière corrompue contrôlée par de grands donateurs et des gouvernements étrangers […] L’élection de Hillary Clinton mènerait à la destruction de notre pays”.

    Le Washington Post, un journal néo-conservateur, ultra-belliciste et proche du Parti Démocrate, a déjà commencé à affirmer que les élections dans l’état crucial de l’Arizona “serait ciblé par les pirates russes” (source). CNBC a commencé hier à entretenir cette histoire dans l’opinion publique (source).

    Une fois que l’on assemble ces trois fronts – militaire, diplomatique et politique – on devine un vaste effort visant à légitimer une opération hors du commun dont le but serait d’invalider ou de repousser les élections américaines qui menacent si gravement l’oligarchie US et ses alliés. Le lien entre guerre internationale et révolution politique semble, une nouvelle fois, s’établir.

    Les oligarques iront-ils jusqu’au bout ? Difficile à dire. Mais la tentation est là, c’est indéniable.

    http://borislelay.com/

  • Des guerres sans merci ni pardon

    C'est le socialiste Guy Mollet qui avait le premier parlé de "la droite la plus bête du monde". Alain Peyrefitte s'en inquiétait également, pensant que, sans ses bêtises et ses divisions, la majorité à laquelle il appartenait pourrait conserver le pouvoir encore très longtemps. Aujourd'hui, on en est encore là. Ressuscitant des querelles dignes de leurs prédécesseurs, en encore plus violent, Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin sont en passe de se livrer une guerre sans merci. L'affaire de Karachi est un prétexte en or pour l'ancien Premier ministre. Le grand air du soupçon est à l’œuvre, avec le soutien des victimes de l'attentat qui a provoqué, en 2002, la mort de onze techniciens français de la Direction des constructions navales (DCN). Le débat sur les responsabilités des différents dirigeants, depuis Édouard Balladur jusqu'à Jacques Chirac, et désormais de leurs successeurs politiques, [peut fortement envenimer les débats]. L'opposition n'a même pas besoin d'en rajouter, tant les intéressés s'en occupent eux-mêmes. La haine est là entre Sarkozy et Villepin, sur fond d'affaire Clearstream. Les boules puantes vont valser. Avec leur effet délétère.
         On a déjà connu cela. Les compétitions internes à droite ont régulièrement charrié leur tas de boue. On se rappelle comment Valéry Giscard d'Estaing avait déstabilisé son futur concurrent Jacques Chaban-Delmas en laissant (en faisant ?) dévoiler sa feuille d'impôt. On découvrait que, grâce à l'avoir fiscal, le populaire maire de Bordeaux s'exonérait de toute participation à l'effort fiscal supporté par ses concitoyens. Ravageur. Une paille à côté duel suivant, entre VGE et Jacques Chirac. L'équipe du premier ne se privait pas de railler les conditions d'achat du château de Bity (acquis par l'élu de Corrèze contre les conseils de prudence de son mentor, Georges Pompidou). Les amis du second se délectaient de l'"affaire des diamants", avant de fournir l fichier des militants RPR au Parti socialiste pour mieux faire battre l'"usurpateur" qui régnait à l’Élysée, objectif atteint en 1981. Raymond Barre, suivant sur la liste des victimes du parti néo-gaulliste, a vu sa réputation de rigueur écornée par les "révélations" sur l'acquisition du terrain et la construction de sa villa de Saint-Jean-Cap-Ferrat obtenues, selon ses détracteurs, par une faveur de l'administration. Bilan : en 1988, François Mitterrand est réélu. Heureusement pour la droite, aucun socialiste ne s'est révélé depuis en état de le battre.
    "Traître". Mais pas grâce à la majorité, qui a consciencieusement alimenté et nourri ses haines intra-utérines. En 1995, la bataille fait rage entre Jacques Chirac et Édouard Balladur. C'est la première fois que deux membres du RPR se disputent le pouvoir. Le "traître" Balladur se fait malmener : on lui impute d'étranges revenus en Suisse, laissant entendre qu'il n'aurait pas toujours été si vertueux qu'il veut bien le paraître et on se répand sur l'affaire Schuller-Maréchal. Dans l'autre sens, on s'en prend à des terrains de Bernadette Chirac, un coup tordu attribué à Brice Hortefeux. Le fondateur du RPR est élu et élimine tous les balladuriens, à commencer par Nicolas Sarkozy. L'amertume et la rage subsisteront de part et d'autre, malgré des réconciliations de façade. Quand survient l'affaire Clearstream, Sarkozy, qui en a déjà gros sur le coeur à l'égard des chiraquiens, menace de pendre "à un croc de boucher" l'auteur présumé du forfait, Dominique de Villepin. On connaît la suite. Maintenant, on a la bombe à fragmentation de l'affaire Karachi qui atteint jusqu'à un chiraquien rallié à Sarkozy, Alain Juppé. C'est à qui mouillera le mieux le voisin. Hervé Morin, prédécesseur du maire de Bordeaux à la Défense, tente même d'impliquer son rival centriste François Bayrou, pour ses liens avec la campagne de Balladur...
    Le Point n°1993